Journaliste, cinéaste, parolier ou encore écrivain, Philippe Labro est décédé ce jeudi à l’âge de 88 ans. De multiples facettes sur lesquelles a souhaité revenir Pascal Praud : «C'est quelqu'un qui a véritablement marqué notre époque».
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00:00Parce que c'est un portraitiste merveilleux où il était allé interroger Pompidou qui avait tous les jours un petit bristol dans sa poche avec le nom des gens qui lui avaient manqué, comme on disait à l'époque, au moment de l'affaire Markovic, m'avaient manqué.
00:12Et c'est ses rencontres. Alors moi, évidemment, je suis plutôt curieux. Comment était-ce ? Philippe, etc. Donc voilà, c'est la mémoire des années 60, 70, 80, 90.
00:29C'est ses rencontres qui étaient respectées. Il avait été nommé commandeur de la Légion d'honneur, je crois, le plus haut titre en mois de janvier dernier, avec un très joli discours d'ailleurs d'Emmanuel Macron.
00:39Et donc, c'est quelqu'un qui aura marqué véritablement, je pense, notre époque et qui est inspirant pour ma génération. Et on peut relire ses portraits.
00:52Quand j'intervenais dans les écoles de journalisme, il y a 20 ou 25 ans, j'avais apporté les portraits de François Giroud, les portraits de Jean Coe et les portraits de Labrault.
01:01Je disais aux jeunes journalistes, parce qu'on, quand on commence, on imite et c'est ce qu'il faut faire d'ailleurs. Comment on fait un portrait ?
01:07C'est dangereux d'ailleurs parce qu'il faut s'en détacher. Il ne faut pas écrire comme Labrault, il ne faut pas écrire comme François Giroud.
01:12Mais ces deux portraitistes, il y avait beaucoup de talent. Voilà, il y avait beaucoup de talent dans cette génération.
01:18Et un talent qui passe par l'écriture. Et la jeune génération aujourd'hui me semble moins sur l'écriture que ne l'était Philippe.
01:28Un journaliste, c'est d'abord quelqu'un qui écrit pour Philippe Labrault. Qui témoigne bien sûr, mais qui écrit.