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« LCP-Lundi C'est Politique », en partenariat avec franceinfo et Challenges, Francis Letellier reçoit Yannick Neuder, ministre de la Santé et de l'accès aux soins.

Francis Letellier présente ce rendez-vous hebdomadaire, où il reçoit les grands leaders politiques, en partenariat avec franceinfo et Challenges.
Alors que l'Assemblée nationale figure plus que jamais au coeur de la vie politique, Francis Letellier interroge chaque lundi à partir de 19h30 les ténors du parlement et du gouvernement.
En première partie de l'émission : un tête-à-tête d'une quinzaine de minutes avec une grande personnalité politique, pour mettre en perspective l'ouverture de la semaine parlementaire, avant les Questions au Gouvernement du mardi.
Francis Letellier est ensuite rejoint en plateau par trois chroniqueurs, journalistes politiques des rédactions de LCP, franceinfo et Challenges, pour un échange avec l'invité.
Pour conclure l'émission, le face à face : une personnalité issue du monde culturel, économique ou social (écrivain, artiste, expert...) interpelle l'invité et réagit à ses propos.
Hugo au Perchoir, « streamer » politique et parlementaire sur Twitch, intervient également lors de l'émission, en relayant les questions de sa communauté.

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Transcription
00:00Obliger les médecins à s'installer là où il en manque ou les inciter seulement, le gouvernement est pris entre deux feux.
00:05Yannick Noder, ministre de la Santé et de l'Accès aux Soins, n'a pas fini de batailler sur la question.
00:09Venu des rangs des Républicains, il a exprimé récemment ses réticences sur la loi sur l'aide à mourir,
00:13qui ne s'appliquera probablement pas avant 2017 si toutefois elle est votée d'ici là.
00:17Et puis la santé fera-t-elle les frais des réductions de dépenses prévues pour l'année prochaine ?
00:22Yannick Noder est l'invité de LCP, l'indice est politique.
00:30– Sous-titrage Société Radio-Canada
01:00de la chaîne Hugo Auperchoir sur Twitch Assemblée Nationale
01:03et vous aurez directement, en direct, les remontées de ce qui se passe sur la chaîne Twitch,
01:08aussi bien des interpellations, des questions, tout ce qui peut passer.
01:11Et puis avec vous Yannick Noder, nous allons parler de lutte contre la pollution
01:14avec les débats sur les ZFE, les zones à faible émission, parce que c'est aussi un sujet de santé,
01:18du mouvement des taxis, de l'avenir de la sécurité sociale aussi,
01:21qui est confronté à des déficits de plus en plus importantes.
01:23Et enfin, avec l'invité qui viendra échanger avec vous tout à l'heure,
01:26en écho au débat sur la fin de vie, nous parlerons de la vieillesse, du grand âge,
01:31qui est aussi un enjeu de société.
01:32Mais nous parlons d'abord de la situation à Mayotte,
01:34où l'épidémie de chikungunya s'étend.
01:36Cette maladie provoquée par des piqûres de moustiques continue de se propager.
01:39La vaccination va être élargie.
01:40Depuis le début de l'année, 560 personnes sont mortes du chikungunya à Mayotte.
01:44– Non, non, non, ce ne sont pas mortes.
01:47– Ce sont quoi ?
01:48– 560 cas.
01:49– Qu'as, pardon, vous faites bien de rectifier.
01:51Et en une semaine, le nombre de cas a augmenté de 45%.
01:53– Voilà.
01:54– Ce qui est déjà…
01:55– Il n'y a pas de décès de chikungunya à Mayotte.
01:57– 50-60 cas, vous faites bien de rectifier.
02:00La question est, le plan, la situation d'épidémie a été déclenchée à Mayotte.
02:06Est-ce qu'il faut s'inquiéter ?
02:08– Je crois qu'il faut toujours s'inquiéter,
02:10parce que le ministre de la Santé est là pour protéger les populations.
02:13et apporter le maximum de moyens.
02:16Donc je redis bien qu'il n'y a aucun décès à Mayotte au chikungunya.
02:22Il y a eu une quinzaine de décès à La Réunion.
02:25Donc effectivement, c'est un sujet.
02:27On peut décéder du chikungunya particulièrement quand on a des comorbidités,
02:32qu'on est atteint de maladies chroniques et autres.
02:35Sur Mayotte, on est dans la même prise en charge qu'à La Réunion.
02:40Tout d'abord, il y a des gros messages de prévention.
02:43Avec la lutte anti-vectorielle, de rappeler ce que c'est que la lutte anti-vectorielle.
02:48C'est de supprimer tous les récipients d'eau qui peuvent effectivement continuer à attirer les moustiques.
02:54C'est de pouvoir porter des vêtements amples.
02:56C'est de pouvoir mettre des huiles répulsives.
03:00Il y a la vaccination.
03:01– Alors on va y revenir, mais juste, je vous repose la question.
03:03Est-ce qu'il faut s'inquiéter de la situation ?
03:06– Il faut toujours s'inquiéter de ce genre de situation
03:08parce que quand vous avez une infection comme celle-ci transmise par notamment des moustiques
03:17et quand on voit le nombre de décès qu'il y a eu en 2006 à La Réunion,
03:22on parle de 300 décès, c'est des chiffres importants.
03:2415 décès et peut-être un peu plus puisqu'il y en a qui sont en cours d'évaluation à La Réunion,
03:30c'est toujours 15 décès de trop.
03:32Donc oui, il faut s'inquiéter, mais ça ne veut pas dire qu'il faut inquiéter la population.
03:37Il faut simplement rappeler les gestes de précaution,
03:40la lutte anti-vectorielle, la mobilisation, utiliser les moustiquaires notamment pour…
03:45– Il faut s'inquiéter du vaccin, parce qu'il y a aussi des inquiétudes autour du vaccin.
03:48– Oui.
03:49– Est-ce que ces inquiétudes n'empêchent pas la vaccination
03:51et donc facilitent la propagation de Chine Gugna ?
03:54– Forcément, la vaccination, c'est un sujet complexe.
03:58Pour l'instant, c'était un vaccin qui était utilisé pour les voyageurs.
04:03Et donc la stratégie, la France a été un des premiers pays au monde
04:06à proposer cette vaccination, non pas aux voyageurs,
04:10mais aux populations pour pouvoir se vacciner.
04:13Les recommandations de la Haute Autorité de Santé préconisaient de vacciner
04:19les personnes qui présentaient une comorbidité, une maladie chronique,
04:23un diabète, une obésité, pour les 18-64 ans.
04:29Et on a retiré la vaccination pour les plus de 65 ans,
04:33puisque nous avons enregistré des cas d'encéphalite,
04:37dont deux cas qui ont conduit au décès des patients.
04:40Donc c'est une mesure de protection,
04:41et moi j'encourage effectivement les patients de Mayotte,
04:46comme je l'ai fait pour la réunion,
04:47de se vacciner 18-64 ans quand on a un facteur de risque important.
04:53– Vous comprenez, vous comprenez les interrogations.
04:54– Je comprends complètement qu'effectivement, ça peut inquiéter,
04:58et que c'est tout le sujet de la vaccination,
05:01sur lequel il ne faut pas véhiculer de fausses informations.
05:04La vaccination en France, au pays de Pasteur, au pays des Lumières,
05:08elle protège, et elle protège contre la rougeole.
05:11On a eu beaucoup de cas de rougeole, on a eu beaucoup de cas de méningite,
05:13on a eu plus de 60 décès de méningite, chez des gens non vaccinés.
05:19Donc il faut être prudent, et c'est des effets indication
05:23qui priment par rapport à la contre-indication.
05:26Et effectivement, chez les plus âgés,
05:28puisque les décès que nous avons enregistrés,
05:30c'est chez les patients de 84 et 88 ans,
05:33chez les patients âgés, il est préférable de ne pas se faire vacciner
05:36avec ce type de vaccin.
05:37– Les services d'urgence sont très sollicités déjà à Mayotte,
05:40et croulent, j'allais dire, sous la demande.
05:43Ils doivent faire comme ils peuvent, grosso modo.
05:45Est-ce que des renforts sont prévus ?
05:47– Alors il y a en permanence des renforts,
05:49c'est un secteur que je connais bien,
05:50puisque depuis les cinq mois et quelques que je suis ministre de la Santé,
05:53je me suis déjà rendu deux fois à La Réunion, deux fois à Mayotte.
05:57– Il y a déjà des renforts, il n'y en aura pas en plus ?
05:58– Il y a déjà des renforts, et il y a toujours des renforts en plus,
06:01puisque nous avons activé la réserve citoyenne
06:04et que ces renforts tournent en permanence.
06:07Et dans le plan justement Mayotte, Mayotte debout,
06:11il y a un plan d'attractivité pour justement favoriser
06:13que des professionnels de santé de métropole
06:16puissent faire des missions avec des avantages.
06:19– Il y a suffisamment de volontaires pour la…
06:21– On ne croule pas sous les volontaires,
06:23mais il y a en permanence effectivement un fort engagement de la communauté.
06:26– C'est suffisant ?
06:27– C'est une pathologie, c'est une maladie,
06:31qui en fait ne donne pas tant que ça d'hospitalisation.
06:36Il y a beaucoup de consultations, dans une grande majorité des cas…
06:39– Des tests à réaliser ?
06:40– Des tests à réaliser, dans une grande majorité des cas,
06:43c'est essentiellement des douleurs articulaires,
06:46de la température, des atteintes cutanées,
06:49c'est surtout chez les patients qui ont des facteurs de risque,
06:51qui ont une comorbidité, qu'il y aura une hospitalisation.
06:55Donc je ne dis pas que ça ne va pas mettre le système en tension,
06:58bien au contraire, mais la mobilisation fait qu'on sera à leur côté
07:03et on est à leur côté pour pouvoir justement favoriser
07:06toute l'aide qu'ils auront besoin.
07:08Et notamment, encore une fois, on parle beaucoup de la médicalisation,
07:11mais je crois qu'il faut aussi surtout que les gens se protègent.
07:14Et je réaffirme aussi, et particulièrement,
07:16puisqu'à Mayotte, vous le savez, il y a plus de 30 naissances par jour,
07:19c'est une énorme maternité.
07:21Mayotte, pour d'autres problématiques en lien avec l'immigration,
07:25mais pour protéger, qui est mon rôle,
07:28de bien utiliser toutes les moustiquaires
07:30et notamment les personnes âgées,
07:32mais aussi tous les bébés et toutes les femmes enceintes.
07:35On va parler maintenant d'autre chose,
07:36un dossier qui n'est toujours pas réglé,
07:38celui de la prise en charge des transports de malades par des taxis.
07:40L'assurance maladie, avec l'accord du gouvernement,
07:42veut mettre en place un forfait.
07:44Les taxis craignent une énorme perte de chiffre d'affaires.
07:46Samedi, ils ont levé leur dernier barrage à Pau,
07:48symbolique, la ville de François Bayrou.
07:51Mais bon, ce n'est pas réglé, Julie.
07:52– Ma question, elle est très simple, monsieur le ministre.
07:55Est-ce que vous avez une marge de manœuvre,
07:58vous qui devez, je crois, revoir les taxis
08:00la semaine prochaine, le 11 juin ?
08:02– Alors, déjà, j'ai besoin aussi de réexpliquer.
08:05Moi, je suis ministre de la Santé et de l'accès aux soins.
08:08Donc, pour avoir de l'accès aux soins,
08:10il faut naturellement lutter contre les déserts médicaux
08:12et mettre du soin le plus possible, accessible.
08:15– Autour de la table, le 11 juin.
08:16– Comment ?
08:17– Oui, bien sûr, comme je l'étais déjà au ministère des Transports
08:21en présence du Premier ministre, et comme je l'étais la semaine dernière,
08:24puisque nous les avons accueillis au ministère la semaine dernière
08:28de la Santé avec la ministre des Comptes publics la semaine dernière,
08:32que là, il y a une phase de concertation,
08:34il y a une réunion technique, et puis il y a surtout des réunions
08:36qui doivent se délocaliser dans chaque département.
08:38– Elles ont lieu, elles vont avoir lieu, ces réunions départementales ?
08:41– Elles sont en cours, elles sont en cours.
08:42– Vous avez des remontées déjà ?
08:43– Pour l'instant, je n'en ai pas eu, mais j'avais déjà consulté
08:46dans toutes mes visites officielles les chauffeurs de taxi,
08:49les caisses primaires d'assurance maladie, les préfectures,
08:52il y a des tarifs qui vont être départementaux,
08:55et l'idée, c'est aussi de lutter contre un certain nombre de choses,
08:58donc déjà, rassuré, il est hors de question que les patients
09:01qui ont des thérapeutiques lourdes, comme une chimiothérapie,
09:05une radiothérapie, une dialyse, ne puissent pas se rendre,
09:09avec un transport en taxi, faire leurs soins,
09:12donc il n'y a aucune remise en place.
09:13– Est-ce qu'ils risquent de faire le tour du département
09:15avant de pouvoir rentrer chez eux après leurs soins ?
09:17– Non, mais non, ce n'est pas du tout l'objet,
09:19c'est-à-dire, c'est de pouvoir déjà simplifier,
09:21de pouvoir faire face à une forte augmentation.
09:24Les transports sanitaires, c'est quand même 6 milliards,
09:27sur le budget un peu plus, 6,3 milliards,
09:30donc je pense que c'est aussi un chiffre,
09:31puisque c'est l'argent collectif, c'est l'argent des Français
09:34qui est nourri des cotisations sociales, salariales et patronales.
09:39Les taxis, c'est 3 milliards d'euros,
09:43et de dire que c'est des chiffres qui ont augmenté
09:44de plus de 45% depuis 2019.
09:47Donc face à cette augmentation, si justement,
09:49on ne veut pas faire d'économies sur le dos de la santé des Français,
09:52eh bien quand il y a des moyens de transport,
09:55il y a aussi la prescription, puisque c'est des moyens de transport
09:57qui sont prescrits par les médecins,
09:59c'est de pouvoir effectivement inciter le transport en commun.
10:02– Vous, vous voulez faire des économies.
10:04– Les taxis disent, on ne va plus réussir à vivre correctement.
10:09Ma question, c'était, vous, sur quoi vous êtes prêts à bouger ?
10:12Est-ce que, par exemple, vous êtes prêts à bouger
10:13sur la tarification qu'eux jugent trop basse ?
10:16– Déjà, je souhaiterais que l'on puisse avoir ce travail
10:19de transposition.
10:20Un chauffeur de taxi, actuellement, c'est revenu.
10:24Quels seront-ils avec l'application de la réforme ?
10:27Et je me suis rendu compte que dans beaucoup de situations,
10:29en fait, il y avait beaucoup de mal à pouvoir prendre en charge
10:33ces nouveaux tarifs et pouvoir se projeter.
10:35– Vous allez examiner le cas chauffeur de taxi par chauffeur de taxi ?
10:38– C'est quand même l'objet, par département,
10:40de pouvoir voir, effectivement, sur l'ensemble de leur trajet,
10:44puisque globalement, on ne souhaite mutualiser
10:47et qu'il n'y ait pas le transport un seul patient.
10:49Et je crois qu'une grande majorité, déjà, des taxis le pratiquent,
10:52sauf si l'état du patient ne le permet pas.
10:56Mais dans une grande majorité des cas, du moment que c'est compatible,
10:59l'idée, ce n'est pas double gestion.
11:01– Comment vous vous faites des économies
11:02si eux ne perdent pas d'argent ?
11:04– C'est-à-dire que c'est de pouvoir faire le transport
11:07quand il y en a besoin,
11:08que l'état de santé du patient le nécessite
11:12et que, justement, il y a une différenciation territoriale.
11:15Ce n'est pas le même impact
11:16quand je signe un bon de transport,
11:18ce que j'en signais encore jusqu'en décembre,
11:21quand le patient, il a le tramway
11:22et qu'il habite dans la ville où j'exerçais,
11:24en l'occurrence Grenoble,
11:26que quand il vit à 50 km sans transport.
11:27– Donc c'est au patient à qui on dira ces noms ?
11:29– Non, c'est le prescripteur.
11:33Donc il faut aussi que tout le monde puisse bien apprécier
11:36si, effectivement, ce patient a d'autres façons
11:40de pouvoir se rendre à son rendez-vous médical
11:43ou à sa prise en charge,
11:44si son état le permet,
11:46s'il y a des transports en commun ou pas.
11:47– Juste, une chose,
11:48ça doit normalement s'appliquer au 1er octobre.
11:50Le calendrier, il ne bouge pas.
11:51Ce sera le 1er octobre.
11:52C'est le souhait du Premier ministre de pouvoir rester.
11:54– Ça peut bouger éventuellement ?
11:55– Je ne sais pas, les discussions sont en cours.
11:57Donc pour l'instant, on doit se revoir.
11:59On s'est déjà dit à deux reprises.
12:01Je crois qu'on se revoit la semaine prochaine.
12:03– D'accord.
12:04Stéphanie, on va parler maintenant des zones à faible émission
12:06parce que c'est un enjeu de santé, là aussi.
12:08– Et oui, parce que ces dernières semaines,
12:10le Parlement a voté la suppression de ces ZFE,
12:13mais aussi le retour de certains pesticides.
12:15Ce sont des questions de protection de l'environnement,
12:17mais aussi de santé publique.
12:19Est-ce que vous, en tant que ministre de la Santé,
12:20ça ne vous gêne pas ?
12:22– Alors, il faut être juste
12:24dans les différentes propositions qui sont faites.
12:27Concernant, quand on parle des ZFE,
12:29de quoi on parle ?
12:30On parle des atteintes respiratoires,
12:32de la mortalité liées au dioxyde d'azote
12:35et aux particules fines.
12:37– On parle d'ailleurs de 40 000 décès par an ?
12:39– 40 000 décès, effectivement.
12:40– Oui, c'est à peu près les chiffres
12:41et même des chiffres importants,
12:43notamment chez les enfants,
12:45puisque 12 à 20 % des pathologies respiratoires
12:47chez les enfants,
12:48je crois que c'est entre 7 000 et 40 000 enfants
12:50qui peuvent voir, notamment l'asthme,
12:53expliqué par ces choses-là.
12:55Donc, je crois qu'il faut surtout lutter
12:57pour qu'on utilise moins les véhicules thermiques.
13:01Donc, ça peut passer par tout un accompagnement
13:03sur le véhicule électrique.
13:05Après, je crois qu'il faut qu'on soit vigilant.
13:08C'est qu'un certain nombre de personnes travaillent,
13:11doivent se rendre parfois, justement,
13:13dans des métropoles pour des examens médicaux.
13:15Donc, je crois que tout le monde prend conscience
13:17de l'impact de la pollution sur la santé.
13:20– Mais la question, c'est,
13:21est-ce que vous regrettez la suppression des ZFE ?
13:24– La position du gouvernement n'était pas celle-ci,
13:27c'était de trouver un compromis.
13:28– Oui, pour garder Paris et Lyon.
13:30– Pour garder Paris et Lyon.
13:31Et après, de pouvoir faire en sorte
13:32qu'au niveau de chacune des métropoles,
13:34ça dépend aussi, encore une fois,
13:36comment est organisé le transport.
13:38– Ce compromis-là a échoué.
13:40Ce qui fait dire à la ministre de la Transition écologique,
13:42Agnès Pannier-Runacher,
13:43que c'est du cynisme, de la démagogie.
13:45Elle y va assez fort.
13:46Elle tape un peu sur les députés en disant
13:48c'est de la lâcheté, du déni.
13:49Est-ce que vous êtes d'accord avec elle ?
13:51– Moi, je crois que l'Assemblée nationale a voté.
13:53Maintenant, le texte va partir au Sénat.
13:56Et la sagesse du Sénat peut arriver à trouver un compromis.
14:00Je crois que dans ce pays, on n'arrivera pas…
14:02Tout le monde a raison dans cette situation.
14:04Oui, il y a 40 000 décès liés à la pollution.
14:07Donc, c'est insupportable.
14:09Et il y a trop d'asthme chez l'enfant.
14:10Mais d'un autre côté,
14:11on ne peut pas non plus empêcher des personnes
14:14de pouvoir utiliser,
14:15parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers,
14:18de pouvoir acheter leurs véhicules électriques.
14:20– Mais pour vous, ces reculs sur l'écologie
14:22ne sont pas des reculs sur la santé ?
14:25– Sur la question des pesticides,
14:27la question des pesticides est différente.
14:29C'est-à-dire que les pesticides qui sont proposés d'être…
14:33qui sont interdits,
14:34et sur lesquels il est proposé de revenir,
14:37il faut faire attention.
14:37C'est des pesticides qui sont autorisés
14:39dans l'ensemble des pays européens
14:42et sur lesquels nous ne sommes pas capables
14:44d'interdire l'importation de produits
14:47qui sont traités par ces pesticides.
14:49– Mais ce sont des pesticides dangereux pour la santé ?
14:51– Alors, c'est les sociétés savantes
14:53et c'est le Centre international de recherche
14:55pour le cancer qui le dit,
14:57ce n'est pas moi.
14:58– Justement, pour vous, ministre de la Santé,
14:59est-ce que tous ces reculs sur l'écologie
15:01sont aussi des reculs pour la santé ?
15:03– C'est-à-dire qu'il faut être vigilant
15:05sur, effectivement, quand il y a une cause
15:07et qu'il y a une imputabilité
15:09et clairement démontré,
15:11naturellement, qu'il faut interdire.
15:13– Mais en l'occurrence,
15:14le fait de réintroduire un insecticide
15:17qui peut avoir des conséquences sur la santé,
15:20le fait de réautoriser,
15:21de supprimer les ZFE
15:23qui peuvent aussi avoir des conséquences
15:24sur la santé,
15:25pour vous, j'imagine que ça doit vous faire mal.
15:27– Mais bien entendu que ce n'est pas
15:29les mesures que je défends,
15:32bien entendu que je suis contre…
15:34– Pour l'abrogation des ZFE,
15:35c'est les députés et les Républicains
15:37qui, en premier lieu, l'ont fait voter.
15:38– Mais ce n'est pas parce que c'est
15:39les députés Républicains
15:41et que tout ce que dit les Républicains,
15:43je suis forcément d'accord.
15:45Heureusement que je partage
15:46une grande partie de leur point de vue.
15:49Mais là, ce n'est pas une question
15:50de droite, de gauche, de milieu ou du centre.
15:52– C'est une question de la démagogie.
15:54– C'est une question de savoir
15:55si, effectivement, le dioxyde
15:58et les particules fines impactent la santé.
16:02– La réponse est oui.
16:03– La réponse est oui.
16:04– Donc ils ont eu tort
16:05de supprimer les ZFE ?
16:06– Je pense qu'il y aurait des mesures,
16:09ce n'est pas tout blanc, tout noir,
16:10je pense qu'il y a une différenciation
16:12territoriale importante.
16:12– Il faudrait augmenter la prime
16:13pour les voitures électriques, par exemple ?
16:15– Par exemple, je pense que
16:16de pouvoir sortir du thermique
16:19pour justement avoir un enjeu
16:21de santé publique sur la pollution
16:23qui puisse effectivement
16:24ne pas malmener la santé des Français.
16:26Mais d'un autre côté,
16:27un certain nombre de Français
16:28aimeraient certainement
16:29avoir un véhicule électrique,
16:30mais n'en ont pas…
16:31– Mais vous n'êtes pas ministre des Transports,
16:33donc on va reparler plutôt
16:33des déserts médicaux avec vous, Laurent,
16:35parce que ça, c'est un autre sujet
16:36aussi très sensible.
16:37– Oui, concernant les déserts médicaux
16:39qui est au cœur
16:40de votre portefeuille ministériel,
16:42donc c'est vrai que ça fait des années
16:43que des Français manquent de médecins,
16:45ne trouvent pas de médecins.
16:46Alors, à l'Assemblée,
16:47il y a des députés
16:47de toutes couleurs politiques,
16:49d'ailleurs, qui ont voté,
16:50il y a quelques semaines,
16:51la possibilité d'interdire,
16:52en fait, aux médecins
16:53de s'installer dans des zones
16:54où il y a déjà suffisamment,
16:56ou là où il y a le plus de médecins.
16:58Le gouvernement s'y est opposé.
16:59À la place, vous avez proposé
17:00que ça soit sous la forme
17:02du volontariat ou de l'obligation
17:03que les médecins
17:04qui sont dans toutes les zones
17:06aillent de temps en temps
17:07dans les déserts médicaux,
17:08les zones où il y a
17:09le moins de médecins.
17:11Est-ce qu'il y a une solution
17:12entre deux ?
17:12– Alors, ça, c'est vraiment
17:14une des mesures,
17:15mais le pacte sur les déserts médicaux,
17:17il est beaucoup plus complet que ça.
17:18– On ne va pas le détailler.
17:19C'est simplement,
17:20entre ces deux mesures,
17:21est-ce qu'il y a un entre deux ?
17:21– Vous ne voulez me faire parler
17:22que des sujets ?
17:23– Non !
17:24– Ils me mettent en porte-à-faux
17:25vis-à-vis des...
17:26– Ce n'est pas clannique,
17:27c'est oui ou c'est non, en fait.
17:28– Non, mais...
17:29– C'est oui ou c'est non.
17:29– En fait, on voudrait savoir
17:30comment ça fonctionne
17:31cette histoire de vous donner.
17:32– Vous ne pouvez pas me laisser répondre
17:35sur les aires médicaux
17:37et vouloir me dire
17:38si les députés ont bien travaillé
17:39sur les aires médicaux ou pas,
17:40si ils ont bien travaillé
17:41sur les pesticides.
17:42Parce que sur les pesticides,
17:43on n'a pas terminé, par ailleurs.
17:44Vous avez changé de sujet,
17:46mais j'avais peut-être
17:46encore quelque chose à dire.
17:47– Non, mais juste,
17:47– Oui, oui, mais sur les aires médicaux.
17:50– Oui, je ne suis pas favorable
17:51aux pesticides.
17:53Par contre, je pense qu'il faut
17:54qu'on soit dans des dimensions européennes.
17:56Ces pesticides,
17:57ils n'ont pas la frontière géographique
17:58de la France.
17:59– Oui, ça c'est sûr.
17:59– Donc à un moment,
18:00je vais quand même finir
18:01sur ces trois points,
18:02parce que là, vous m'avez agacé
18:03et je vais vous répondre.
18:04Les pesticides,
18:05ou ils sont dangereux,
18:06ou ils ne sont pas dangereux.
18:07S'ils sont dangereux,
18:08ils sont dangereux pour les Espagnols,
18:10pour les Italiens,
18:11pour les Allemands,
18:11pour les Français.
18:12Donc, il faut les interdire.
18:13Donc, l'Europe doit renforcer
18:15ses pouvoirs de police
18:16sur ces sujets-là.
18:16Premier point.
18:17Sur les ZFE,
18:18arrêtons les choses.
18:20Arrêtez de ne pas vouloir dire
18:22qu'il y a une différenciation territoriale.
18:24Quand des personnes,
18:25du fait de leur niveau économique,
18:26ne peuvent pas rentrer dans des villes
18:28pour aller notamment se soigner,
18:29ne peuvent pas rentrer
18:30pour aller travailler.
18:31On voit bien qu'il y a un problème.
18:32Ce n'est pas pour autant
18:33que je veux que tout le monde décède
18:34de crise d'asthme ou d'infarctus.
18:37Donc, je pense qu'il y a des compromis.
18:38– Alors justement,
18:38c'est ce que vous demandez,
18:39Laurence,
18:40c'est ce que vous disiez,
18:43le problème en France
18:44des déserts médicaux,
18:45il est numérique.
18:46On forme le même nombre de médecins
18:47qu'en 1970,
18:49sauf que nous sommes 50 millions,
18:51que c'est 50 ans,
18:52nous sommes 50 ans plus tard,
18:53qu'il y a 15 millions de Français en plus
18:55et que le rapport travail a changé.
18:57Donc, il faut former plus,
18:58former mieux.
18:58Donc, ça sera l'abolition
18:59du numerus apertus.
19:01Je le ferai voter au Sénat
19:02le 17 juin prochain.
19:04Ça sera de récupérer
19:05tous nos étudiants français
19:06qui sont partis en Roumanie,
19:07en Belgique,
19:08faire leurs études de santé.
19:10Ça sera les docteurs juniors,
19:123700 docteurs juniors
19:13qui vont pouvoir s'installer.
19:15Ça, ça sera novembre 2026.
19:18Donc là,
19:18en lien avec les cartes
19:20des préfets,
19:21les ARS
19:22et les illocaux.
19:23Et en attendant,
19:24effectivement,
19:24c'est les exemples
19:25de médecins solidaires
19:26qui proposent,
19:27effectivement,
19:28de pouvoir,
19:29dans une obligation collective,
19:31de pouvoir apporter du soin
19:32sur des endroits
19:33où il n'y a rien du Sénat.
19:34Leur sera obligatoire
19:35pour tous les médecins ?
19:36C'est-à-dire que
19:36tous les médecins de France
19:37devront,
19:38deux jours par mois,
19:39aller dans un désert médical ?
19:40C'est une obligation collective.
19:42J'ai déjà souvent pris l'exemple.
19:43Quand moi,
19:44je rends un planning de cardiologie,
19:45quand je rendais un planning,
19:46en fait,
19:47on n'allait pas regarder
19:47si c'était le docteur de 60 ans
19:49qui faisait trois gardes
19:50et celui de 25 ans
19:51qui en faisait une.
19:52c'était une obligation
19:54qui était rendue
19:55et le planning était assuré.
19:57Là, sur un secteur,
19:58sur un territoire...
19:59C'est-à-dire que c'est aux médecins
19:59qui s'organisent entre eux ?
19:59Exactement.
20:00Je crois qu'il faut laisser un peu...
20:02Il faut arrêter d'emmerder
20:03les Français d'une façon générale
20:04et il faut aussi laisser
20:05les professionnels de santé
20:07s'organiser
20:08pour que, justement,
20:09ils puissent,
20:09dans des territoires
20:10qui sont vraiment
20:10en très grande difficulté,
20:12changer aussi le rôle du médecin.
20:14Quand ce médecin généraliste
20:16qui est parfois un peu seul,
20:17puisque c'est dans des zones,
20:18il faut lui laisser prendre
20:19un remplaçant
20:20alors qu'il est en exercice,
20:21il faut le laisser accueillir
20:22des internes,
20:23il faut le laisser avoir
20:24des docteurs juniors
20:25pour qu'ils puissent reprendre
20:26les visites à domicile,
20:28s'occuper de la régulation.
20:31Il y a un changement de paradigme.
20:33Concrètement,
20:33à quelle échéance
20:34ça peut débuter
20:35et surtout,
20:36combien de consultations
20:37ça représente ?
20:39Là, c'est un petit peu tôt.
20:40Normalement,
20:41ça va commencer en septembre.
20:43Donc là,
20:43on est en train de caler,
20:44de définir les zones.
20:45Ça sera autour de 150 zones
20:47et vous voyez bien
20:48que ça va monter progressivement
20:49parce qu'au fur et à mesure
20:51de l'arrivée
20:52sur le territoire
20:53de docteurs juniors
20:54ou autres,
20:54ça va permettre
20:55une meilleure organisation
20:56pour pouvoir justement
20:57apporter davantage de soins.
20:59Mais il faut bien
21:00qu'on commence
21:01ces réformes-là
21:01parce qu'à force
21:02de jamais les faire,
21:04ça fait 30 ans
21:04qu'on ne les fait pas
21:05et les besoins
21:06de la population
21:06les augmentent.
21:07Et puis,
21:07il y a un sujet
21:08qu'on ne parle pas assez,
21:09c'est le rapport au travail.
21:10On voit bien
21:10que le nombre de patients
21:12par médecin généraliste
21:13n'est pas les cohortes
21:14que nous avons connus avant
21:15et peut-être que ça ne faut plus...
21:18Qu'est-ce que vous voulez dire ?
21:19Que les médecins ne travaillent pas assez ?
21:20Non, je n'ai pas dit ça.
21:21J'ai dit que la répartition
21:22n'est pas forcément faite
21:24de façon identique
21:24entre tout le monde.
21:25Entre tous les médecins.
21:26L'idée, c'est peut-être
21:27qu'il y a 30% à peu près
21:29de médecins
21:30qui ne sont pas installés.
21:31Je pense qu'on a possibilité
21:32de plus les impliquer
21:33que certains médecins
21:35qui ont une patientelle
21:36autour de 500 patients.
21:38Quand on voit
21:38que certains en ont 2500,
21:40je pense qu'il y a
21:40un juste équilibre.
21:41Je pense qu'il faut
21:42s'organiser comme ça.
21:43Mais je ne veux
21:43stigmatiser personne.
21:44Je vais poser la question
21:45pour savoir de qui vous parliez.
21:47Parce que vous vous dites
21:47on, Hugo.
21:48Oui, monsieur le ministre,
21:49il y a Stéphane qui vous demande
21:50pourquoi le gouvernement,
21:51du moins les ministres
21:52qui défendent l'environnement,
21:53n'arrivent pas à faire entendre
21:54ou comprendre le discours
21:55de protection de la santé.
21:56C'est vrai qu'à vous entendre
21:57et à entendre
21:58tout ce qu'on a pu observer,
21:59quand il y a un arbitrage
22:00à faire entre santé et économie
22:02ou environnement et économie,
22:04c'est plutôt l'économie
22:05qu'on va privilégier.
22:06Je pense que ça,
22:07c'est un raccourci,
22:08ça dépend des sujets.
22:09Sur le pesticide en question,
22:12la France interdira
22:13l'ensemble des pesticides
22:15conformément aux recommandations européennes
22:17quand le lien d'imputabilité
22:18aura été clairement émis.
22:21Donc là, je me lance
22:23dans un processus
22:25pour interdire,
22:27notamment on a interdit les PEUF,
22:29il fallait une réglementation européenne.
22:31Je souhaite que l'on puisse,
22:32on a fait l'interdiction du Vaudi
22:35qui, en tout cas,
22:37je vais mettre tout en mesure
22:38pour pouvoir éviter
22:40cette alcoolisation brutale.
22:42À la Réunion, notamment.
22:43Notamment à la Réunion,
22:44mais aussi en métropole
22:45qui est source de pathologies
22:46cardiovasculaires, cérébrales
22:48chez notamment les jeunes
22:49et aussi de beaucoup
22:49d'accidents de la route.
22:50Donc on a au dernier PLFSS
22:52pu taxer clairement
22:55les aliments,
22:55notamment riches en sucre.
22:57Stéphanie,
22:58on va parler de la carte vitale
22:59parce que ça,
23:00tout le monde l'a dans son portefeuille
23:01et c'est un sujet sensible.
23:03Et le dernier qui en a parlé,
23:04c'est Emmanuel Macron
23:04qui a proposé de fusionner
23:06la carte vitale
23:07avec la carte d'identité.
23:08Mais il a parlé d'obstacles.
23:10Est-ce que ça peut voir le jour
23:11et est-ce que l'objectif,
23:12c'est de faire des économies ?
23:13Alors, la carte vitale,
23:15l'intérêt,
23:16c'est que ça permet
23:17de lutter contre la fraude,
23:18notamment un des vecteurs
23:20contre la fraude
23:20puisque si on parle
23:22du budget de la sécurité sociale
23:23tout à l'heure,
23:24globalement,
23:25la fraude est estimée
23:26à 13,5 milliards
23:27et qu'on a recouvré
23:29à peu près un peu moins
23:30de 1 milliard.
23:31Donc on voit
23:32que le compte n'y est pas.
23:33Après, il y a beaucoup de choses
23:34pour lutter contre la fraude.
23:35L'idée, ce n'est pas forcément
23:36d'aller embêter
23:37le professionnel de santé,
23:39c'est qu'il y a des vrais...
23:39Et quels sont les obstacles
23:40dont parlait
23:41le président de la République ?
23:42Pourquoi on n'arrive pas à le faire ?
23:43Déjà, on a une numérisation
23:45de la carte vitale
23:46puisque chacun,
23:46sur son smartphone,
23:48peut avoir
23:49sa carte vitale
23:50digitalisée.
23:51Pour l'instant,
23:52ce n'était que 46 départements
23:54et à l'automne,
23:55ce sera la généralisation
23:56sur l'ensemble
23:57des départements.
23:58Ce qui bloquait aussi,
23:59c'est qu'il y a encore
24:00des patients,
24:01des personnes,
24:02des habitants
24:02qui avaient des anciennes cartes vitales
24:04et quand vous avez
24:05une ancienne carte d'identité
24:08et que les nouvelles cartes
24:09d'identité
24:10vont permettre aussi
24:11de digitaliser
24:12votre carte vitale.
24:14Donc, la digitalisation,
24:15si elle est étendue
24:16à tout le monde,
24:17permettra déjà
24:18de lutter contre les fraudes.
24:19Mais ce qui serait aussi
24:20très efficace,
24:21c'est que tout le monde
24:22ait ouvert son compte,
24:24Amélie,
24:24au niveau de la sécurité sociale.
24:26Ce n'est pas encore le cas.
24:27Il y a encore plein de gens
24:27qui ne l'ont pas fait.
24:28Oui, on a un peu moins
24:29de 20 millions de Français
24:30qui l'ont fait.
24:31C'est-à-dire que ça représente
24:31combien ?
24:32Un tiers à peu près.
24:33Seulement ?
24:33Seulement.
24:34Je suis très étonné,
24:35je vous le dis,
24:36parce que je pensais
24:36que plein de gens
24:37l'avaient fait.
24:38Comment ?
24:38Vous l'avez fait ?
24:39Bien sûr.
24:39Tout le monde l'a fait ?
24:40Je l'ai fait très récemment.
24:41Et les autres, non.
24:42Ah bon, ok, ok.
24:44On est dans le chiffre,
24:45regardez sur 5.
24:46Voilà, on est représentatifs.
24:47Vous voyez qu'on est représentatifs
24:48par Julie.
24:49On va parler de la fin de vie
24:51parce que c'est un sujet
24:52évidemment sensible
24:53et les débats sont toujours
24:54en cours, si on veut.
24:55Oui, vous avez eu l'occasion
24:56sur l'antenne de France Info
24:57de dire que comme député,
24:59vous n'auriez pas forcément
25:01voté le texte
25:03qui est sorti de l'Assemblée
25:06et qui va maintenant
25:07être transmis au Sénat.
25:09Vous m'arrêtez si je me trompe,
25:10mais ce que je crois avoir compris,
25:11c'est que vous,
25:12votre attention,
25:13elle est portée sur l'accès
25:15aux soins palliatifs.
25:18Catherine Vautrin,
25:19au début de l'examen,
25:20votre ministre de tutelle,
25:21l'année dernière,
25:23en 2024,
25:24s'était engagée
25:25à ce que tous les départements
25:27puissent avoir,
25:29courant 2025,
25:30des unités de soins palliatifs.
25:32Je crois qu'à l'époque,
25:3320 départements
25:34n'en étaient pas pourvus.
25:35Aujourd'hui,
25:36on en est où à mi-parcours
25:38puisqu'on est en juin ?
25:39En fait,
25:39vous touchez du doigt
25:41mes interrogations
25:43et le fait que
25:45mes interrogations
25:46ne sont pas levées.
25:47C'est-à-dire qu'on partage
25:49avec Catherine Vautrin
25:50cette volonté
25:51de voir des soins palliatifs
25:53dans chaque département.
25:55Ce n'est pas qu'une question
25:56d'argent
25:56puisque l'argent a été mis.
25:58C'est 100 millions d'euros
25:59dans chacun des PLFSS
26:00pendant 10 ans.
26:01C'est une question
26:02de formation,
26:02encore là,
26:03de professionnels de santé.
26:05Et je crois que
26:06c'est difficile
26:07de pouvoir former
26:08plus de gens.
26:09Donc,
26:09ça fait partie
26:09de mes priorités.
26:11Toujours le former plus,
26:12former mieux,
26:12former partout.
26:13Et c'est souvent aussi
26:14quelque chose
26:15qui ne se décrète pas.
26:16c'est rarement
26:16de la formation initiale.
26:18C'est des soignants
26:19qui ont souvent eu
26:19un parcours médical,
26:21paramédical
26:21et qui,
26:22dans une deuxième partie
26:23de leur vie,
26:23veulent aller vers
26:24des soins palliatifs.
26:26Donc,
26:26on est très dépendant
26:27de gens qui veulent
26:28s'investir dans ces carrières
26:29qui sont quand même lourdes.
26:31Ce n'est pas tout le monde.
26:32Et si vous voulez,
26:33pourquoi je m'interroge
26:35et je suis loin d'être sûr
26:36que j'aurais voté
26:37cette proposition,
26:39c'est qu'en fait,
26:40je ne suis pas prêt
26:40à faire ce saut sociétal.
26:42C'est-à-dire que 50%
26:44des patients
26:45qui devraient avoir accès
26:46aux soins palliatifs
26:47ne l'ont pas.
26:48Donc,
26:49il ne faut pas
26:49que l'aide active à mourir...
26:50On est à 50 maintenant.
26:51C'était 60 ans.
26:52Donc,
26:53ça veut dire que ça progresse.
26:53On est à 50 à peu près.
26:54Donc,
26:54il ne faut pas
26:55qu'une aide active à mourir
26:56soit plus facile
26:57à obtenir
26:57qu'un rendez-vous
26:58dans un centre antifileur.
26:59Et pour répondre
26:59à ma question aujourd'hui,
27:00il y a combien de départements
27:01qui n'ont toujours pas
27:02ces unités de soins palliatifs ?
27:03Je crois qu'on en a
27:04trois ou quatre
27:05qui ont pu
27:06effectivement avoir
27:07ces unités.
27:08Ça progresse très lentement.
27:09Donc,
27:09ça progresse lentement.
27:10Mais encore une fois,
27:12c'est aussi
27:12faute de soignants
27:14qui veulent s'engager
27:15dans ces formations-là.
27:16Je ne les stigmatise pas.
27:17Bien au contraire,
27:18il faut les accompagner.
27:19Il faut prévoir
27:19des parcours de formation.
27:21Et c'est ce que nous faisons
27:22et ce que je souhaite faire
27:23encore plus.
27:24Plus de questions là-dessus ?
27:26Si,
27:27évidemment.
27:28Quelles améliorations
27:29vous souhaitez voir
27:30apporter au Sénat ?
27:32Moi,
27:32je souhaite qu'il y ait
27:33des garde-fous
27:34encore plus robustes.
27:36C'est-à-dire que pour moi,
27:37ce n'est pas...
27:38c'est après
27:40des soins palliatifs
27:41et si le désir
27:42de mort
27:43reste présent
27:44chez le patient,
27:45alors une aide active
27:48à mourir
27:48peut être proposée.
27:51Passage obligatoire
27:52par les soins palliatifs.
27:54Oui.
27:54Et puis,
27:55une prise en charge
27:55par les soins palliatifs
27:57parce qu'on voit bien
27:58que,
27:58je le cite souvent,
27:59cette étude
28:00du Conseil national
28:03qui avait proposé
28:05effectivement
28:06que sur 100 patients,
28:07à qui on propose
28:09une aide active
28:10à mourir,
28:11eh bien,
28:11en fait,
28:12quand ils sont pris
28:12en charge
28:13par des soins palliatifs,
28:1591 ne la demandent plus.
28:17C'est le Conseil national
28:18d'éthique
28:18qui avait pour...
28:19Donc,
28:19moi,
28:19je suis pour une loi
28:20qui s'occupe
28:22des 9%
28:24qui,
28:24malgré la prise en charge
28:25optimale,
28:26souhaitent maintenir
28:27leur désir de mort.
28:28Pourquoi pas droit opposable
28:29alors à l'accès
28:30aux soins palliatifs ?
28:32Mais moi,
28:33c'est comme droit opposable
28:34aux logements.
28:35Ça ne fonctionne pas.
28:36Mais non,
28:36mais c'est pas parce que
28:37vous allez rendre
28:37un droit opposable
28:39qu'en fait,
28:40ça va enclencher
28:41une quantité de vocation
28:44chez les soignants
28:45pour pouvoir se former
28:45aux soins palliatifs.
28:47Un chiffre maintenant.
28:4840 milliards
28:48dans le prochain budget
28:49à trouver.
28:51C'est ce qui fait
28:51qu'un de quelques coupes
28:52en particulier dans la santé
28:53puisque les dépenses
28:54augmentent
28:54et que par ailleurs,
28:55le déficit de la sécurité sociale
28:56continue de se creuser.
28:57Plus de 15 milliards
28:58l'an dernier,
28:59une situation hors de contrôle
29:00selon la Cour des comptes.
29:01Laurent ?
29:02Oui, première question
29:03très simple.
29:04Est-ce que vous nous confirmez
29:05que le niveau d'économie
29:06sur les dépenses sociales
29:08c'est environ 18 milliards
29:09sur ces 40 milliards ?
29:11Non, moi je ne confirme pas
29:13ces chiffres.
29:14Je crois que pour l'instant
29:15il y aura une donnée
29:17qui sera donnée
29:18par le Premier ministre.
29:19Il y a des chiffres
29:20qui sortent.
29:21Je crois qu'il y a
29:21des prospectives théoriques
29:24de budget
29:24et puis il y a la réalité
29:25et je crois qu'il faut savoir
29:27aussi la soutenabilité
29:28que notre système
29:30de santé est capable.
29:32Donc moi je souhaite
29:33plutôt développer
29:34pas d'économie
29:36sur le dos
29:36de la santé
29:36des Français
29:37donc en luttant
29:38plutôt contre la fraude
29:39en luttant
29:40effectivement
29:41contre l'efficience
29:42d'où la nécessité
29:43d'avoir des comptes
29:44numériques
29:45pour pouvoir éviter
29:46la redondance
29:47des examens
29:47que ce soit biologique
29:48que ce soit d'imagerie
29:50de développer la prévention.
29:51Vous écartez
29:51toute piste d'économie
29:53je dirais dure
29:54dans les dépenses
29:54de santé
29:55ça paraît difficile
29:56des remboursements
29:56par exemple.
29:57Mais vous voulez me faire dire
29:5818 milliards
29:59donc à 18 milliards
30:00je vous dis
30:00que je ne valide pas
30:02ce chiffre-là
30:03et je ne sais pas
30:04d'où il sort
30:05et il peut y avoir
30:05différents tableaux Excel
30:07qui font des répartitions
30:08mais moi je ne gère pas
30:10des tableaux Excel
30:10je gère des hôpitaux
30:12et des soignants
30:14et des malades.
30:15Est-ce que ça pourrait passer
30:16par des déremboursements
30:16de médicaments encore
30:17j'allais dire ?
30:18Ça dépend de quels médicaments
30:20moi je veux aussi
30:21rassurer la population
30:23il est hors de question
30:24de dérembourser
30:25des médicaments
30:26qui sont fondamentaux
30:27par contre
30:29un certain nombre
30:30de médicaments
30:31qui sont jugés
30:33de confort
30:33et qui actuellement
30:34sont remboursés
30:35à 15%
30:36il y a par exemple
30:39des vénotoniques
30:40des choses comme ça
30:40il faut se poser la question
30:42mais ce n'est pas
30:43des sujets
30:43qu'on peut jeter
30:44comme ça
30:44sur un plateau télé
30:46c'est des sujets
30:47qui doivent se travailler
30:49c'est-à-dire
30:50que les médicaments
30:51notamment quand les patients
30:53sont pris en charge
30:54en infection longue durée
30:55l'idée ce n'est pas
30:56de supprimer
30:57l'insuline à un diabétique
30:58mais des déremboursements
30:59selon certains médicaments
31:00ça peut encore être jouable
31:01il y a des médicaments
31:04qui actuellement
31:04sont remboursés
31:05à 15%
31:06parce qu'effectivement
31:07leur niveau
31:08d'efficacité
31:09et d'amélioration
31:11de services médicaux
31:12rendus
31:12c'est comme ça
31:13que ça s'intitule
31:14n'est pas optimal
31:16moi je préfère
31:18rembourser
31:18les médicaments
31:20qui sont optimaux
31:21pour lesquels
31:21il y a un service
31:22médical rendu
31:24maximal
31:25pour le patient
31:25et supprimer
31:25c'est 15%
31:2615%
31:27je ne suis pas
31:28complètement sûr
31:29que ça soit
31:29autant que ce soit zéro
31:30je ne vois pas
31:31la différence
31:32Hugo
31:32justement
31:33vous avez parlé
31:33d'insuline
31:34moi je suis concerné
31:35je suis diabétique
31:36et je regarde
31:3620% de la population
31:38sont concernées
31:39par des ALD
31:39ça représente 66%
31:41des dépenses
31:41remboursées
31:42par l'assurance maladie
31:43vous nous confirmez
31:44qu'aucune personne
31:46qui est concernée
31:47par une ALD
31:48ne verra
31:49de déremboursement
31:50de médicaments
31:51ou autre
31:51lors du prochain budget
31:52non c'est pas ce que je vous ai dit
31:53je vous ai dit
31:54que quand un patient
31:55est diabétique
31:56puisqu'on a pris
31:56cet exemple là
31:57il n'y aura aucun
31:58déremboursement
31:59sur son insuline
32:01sur les
32:02vous savez
32:02c'est l'ordonnance
32:03les gens oublient
32:05mais quand on est en ALD
32:07vous avez une ordonnance
32:08qui est spécifique
32:09et vous avez deux zones
32:10il y a une grande tendance
32:12à mettre
32:13tous les médicaments
32:15dans la première zone
32:15qui est le remboursement
32:16à 100%
32:17même parfois
32:18quand le médicament
32:19n'est pas en lien
32:20avec la pathologie initiale
32:22donc je crois
32:22qu'il est nécessaire
32:23que sur l'affection
32:25longue durée
32:26ça soit que
32:26les médicaments
32:27qui sont en lien
32:28avec cette infection
32:29longue durée
32:29qui soient dans
32:30cette prise en charge
32:31que les autres médicaments
32:33il faudra se poser
32:34les questions
32:35mais à un moment
32:36il faudra se poser
32:36la question
32:37de la soutenabilité
32:38de la responsabilisation
32:39de chacun
32:40après sur les affections
32:41longue durée
32:42je crois qu'il faut aussi
32:43savoir se poser
32:44la question
32:45il y a différents types
32:46d'affections longue durée
32:47il y a les pathologies
32:48cardiovasculaires
32:49il y a les pathologies
32:50cancérologiques
32:51il y a les pathologies
32:52de santé mentale
32:53est-ce que c'est un gros mot
32:55de dire que par moment
32:56il faudra réévaluer
32:57l'affection
32:58longue durée
33:00quand par exemple
33:01un patient
33:01est considéré
33:02en rémission complète
33:04et que par lui-même
33:06il souhaite un droit
33:07à l'oubli
33:07quand il souhaite faire
33:09des prêts
33:10notamment bancaires
33:11c'est-à-dire que je pense
33:12que ça serait assez logique
33:14que quand on a un droit
33:15à l'oubli
33:16et qu'on considère
33:16qu'on est en rémission complète
33:18et bien à ce moment-là
33:19il peut y avoir
33:19une suspension
33:20de l'affection
33:21longue durée
33:21qui sera reprise
33:22si malheureusement
33:23il y avait une récidive
33:24je crois qu'il faut être flexible
33:25ça c'est un gros champion
33:25la fin du remboursement
33:28à son temps
33:28je n'ai pas dit
33:28que c'était la fin
33:29je dis que
33:30il faut poser les sujets
33:32sur la table
33:32je pense qu'il faut
33:33l'expliquer
33:34aux françaises
33:35et aux français
33:36je pense que
33:37quand on est
33:38très malade
33:40et qu'on a une affection
33:41longue durée
33:41et bien il faut une prise en charge
33:43mais que quand on est plus
33:44mais tout n'est pas directement lié
33:45vous savez dans les pathologies
33:47il peut y avoir des
33:49il y a beaucoup de pathologies
33:51chroniques
33:51sur lesquelles
33:52vous n'en sortez jamais
33:53que le seul mode de sortie
33:54pardon
33:55c'est le décès
33:56donc c'est pas ces pathologies là
33:58qu'on va sortir
33:58mais quand vous êtes diabétique
34:00par exemple
34:01de type 1
34:01ou de type 2
34:02et bien en fonction
34:04que votre prise en charge
34:05de votre traitement diabétique
34:06soit pris en charge
34:08à 100%
34:08je trouve ça normal
34:09après est-ce que
34:11quand vous êtes diabétique
34:12de type 1
34:13ou de type 2
34:13et que vous avez
34:14par exemple
34:15une voiture
34:16et que vous utilisez
34:17votre voiture
34:17est-ce que vous pouvez
34:19l'utiliser pour aller
34:19à votre rendez-vous médical
34:21je pose la question
34:22Julie
34:22ces annonces là
34:23ces arbitrages là
34:25le Premier ministre
34:26va les rendre
34:28donc avant le 14 juillet
34:30comme tout le reste
34:30des arbitrages
34:32je ne pense pas
34:32il va avoir
34:33une orientation
34:34budgétaire globale
34:36après c'est des sujets
34:37ce ne sont pas des arbitrages
34:39non ce n'est pas
34:40c'est des sujets
34:41mais les grands ministres
34:41ont présenté
34:42y compris pour la santé
34:43là on a pris
34:43beaucoup d'exemples
34:44pardon je vais peut-être
34:45repréciser mes propos
34:46pour pas qu'on sorte
34:47de cette plate au télé
34:49en disant ça y est
34:50on dérembourse
34:50c'est à dire qu'il faudra
34:52mettre un certain nombre
34:53de pistes sur la table
34:55et je pense que c'est
34:55un travail collectif
34:57dont le Parlement
34:57je rappelle que c'est
34:58le Parlement
34:59qui vote le PLFSS
35:01c'est pas le gouvernement
35:02donc il y a un certain nombre
35:03de propositions
35:05qui se mettent sur la table
35:06du moment que ça ne rogne pas
35:08aux soins
35:08moi ça ne me pose pas
35:10de problème
35:11mais donc tout sera présenté
35:12le budget global
35:13et le budget de la sécu
35:15puisqu'on parlait de l'été
35:16du 14 juillet
35:16des annonces de François Bayrou
35:18l'été c'est souvent
35:19un moment compliqué
35:20à l'hôpital
35:21notamment aux urgences
35:22est-ce que vous avez
35:23déjà un plan prêt
35:24pour 2025 ?
35:26pour l'été prochain
35:26il y a toujours
35:27c'est toujours malheureusement
35:29les plans existants
35:30qui sont les plans blancs
35:32en cas de canicule
35:33en cas d'un certain nombre
35:35de sujets
35:36ça passe cette année ?
35:37chaque année on se pose la question
35:38est-ce que ça va passer ?
35:39c'est toujours extrêmement compliqué
35:41moi je vais tout faire
35:42pour que les bonnes conditions
35:44soient réunies
35:45pour que l'ensemble
35:46des soignants
35:47puissent justement
35:48être à leur poste
35:50et qu'on puisse aborder
35:51l'été
35:51comme toutes d'ailleurs
35:52parce que vous savez
35:53après l'été
35:54il y aura l'automne
35:55l'automne c'est la grippe
35:56à chaque malheureusement
35:57saison
35:58il y a un certain nombre
36:00de sujets
36:00qui peuvent mettre en tension
36:01nos systèmes de santé
36:03l'idée c'est
36:04mais c'est des mesures
36:05de long terme
36:05c'est pour ça que
36:06vous savez moi je suis
36:06le quatrième ministre
36:07de la santé en 2024
36:08c'est pas avec des durées
36:10de 4-5 mois
36:11vous pouvez réformer
36:12un système
36:13qui a plus de 30 ans
36:14donc moi je veux
36:15former plus de soignants
36:16pour ouvrir des lits
36:17et vous êtes un ministre
36:18qui vient des républicains
36:19je le disais tout à l'heure
36:20alors on va parler politique
36:21parce que la droite trust
36:23est un ministère important
36:24dans ce gouvernement
36:25pas forcément aligné sur tout
36:27en particulier
36:28lorsqu'on parle de proportionnel
36:29François Bayrou a reçu
36:30aujourd'hui Bruno Retailleau
36:32pour en parler
36:32il est à la fois
36:33ministre de l'intérieur
36:34donc chargé de l'organisation
36:35des élections
36:36et président des républicains
36:38c'est une espèce
36:38de schizophrénie politique
36:39j'allais dire
36:40Stéphanie avec surtout
36:42schizophrénie moi j'emploierai
36:43pas ce terme là
36:43je lutte beaucoup
36:45pour la déstigmatisation
36:46de la santé mentale
36:47je sais j'ai dit politique
36:47c'est pour ça que j'ai mis
36:48politique à côté
36:49j'ai bien fait attention
36:50vous n'allez pas m'avoir là dessus
36:52pour rappeler cet après-midi
36:52vous n'allez pas m'avoir là dessus
36:53Stéphanie juste une chose
36:55avec la déclaration
36:57de Bruno Retailleau
36:57tout à l'heure à la sortie
36:58Bruno Retailleau
37:00dit qu'il refusera
37:01de porter une éventuelle
37:02réforme du mode de scrutin
37:03est-ce que
37:05et envisage
37:06toutes les options
37:06quand on lui demande
37:07si c'est Casus Belli
37:08qu'il pourrait sortir
37:09du gouvernement
37:10est-ce que vous êtes surpris
37:12et est-ce que vous êtes
37:12sur la même ligne que lui ?
37:14Alors déjà
37:15c'est vous qui m'apprenez
37:16la réaction de Bruno Retailleau
37:18parce que je n'étais pas
37:19elle a été clernette et directe
37:20mais je n'ai pas suivi
37:21après sur la proportionnelle
37:22moi je vais vous dire
37:23ce que je pense
37:23je peux vous la redire
37:25non non
37:25j'ai compris le sujet
37:26il dit s'il y a la proportionnelle
37:28moi je suis prêt
37:28à quitter le gouvernement
37:29Alors moi ce que je vous dis
37:30c'est que la proportionnelle
37:31je n'y suis pas favorable
37:32parce qu'on a trop reproché
37:34justement aux élus
37:35d'être pas assez enclin
37:37et en lien avec
37:38leur territoire
37:39et moi je pense même
37:40qu'un parlementaire
37:42devrait pouvoir être maire
37:43de pouvoir garder
37:44un mandat local
37:45parce que je crois
37:45que c'est ce qui donnait
37:46ça ne veut pas dire
37:47cumul des indemnités
37:48ça veut dire
37:49moi je trouve que
37:49le député maire
37:50est quelque chose
37:51qui est vraiment
37:52ça ce serait un point d'accord
37:53avec François Bayrou pour le coup
37:55parce que lui il est pour ça
37:56la proportionnelle
37:57je ne suis pas favorable
37:57maintenant est-ce que c'est
37:59une cause pour quitter
38:01le gouvernement
38:01je vais me rapprocher
38:02de mon parti
38:03et nous en discuterons
38:04parce que je ne suis pas
38:05le seul ministre
38:05et l'air
38:06Est-ce que c'est un motif
38:08suffisant pour quitter
38:09le gouvernement ?
38:10Ce que je pense
38:10c'est que ce n'est pas
38:11en tout cas le sujet
38:12de préoccupation des Français
38:13ça je peux vous le dire
38:14Donc ce n'est pas une raison
38:15pour quitter le gouvernement ?
38:16Non je n'ai pas dit ça non plus
38:17parce que moi je serais
38:18je serais
38:18comment dire
38:19je suis dans une famille politique
38:22et je respecterais
38:24ma famille politique
38:25donc je serais solidaire
38:27des décisions
38:28que nous prendrons
38:29quant à la présence
38:30que Bruno Retailleau
38:30prendra
38:31que la décision
38:32que nous prendrons
38:32concernant notre présence
38:35ou pas au gouvernement
38:36On a quand même un peu l'impression
38:37Je dis juste que
38:38pour l'avoir été encore
38:40dans des visites
38:41ce week-end
38:42les gens
38:44ne sont pas
38:45complètement passionnés
38:46par le mode
38:47d'élection
38:48de leurs députés
38:48Mais du coup
38:48c'est une raison étrange
38:49pour quitter le gouvernement
38:50claquer la porte
38:52sur la question
38:53des proportionnels
38:54Laissez-moi en parler
38:54avec mes collègues
38:55ministres et l'air
38:56avec les différents
38:58présidents de groupe
38:58Mais vous savez
38:59que Laurent Wauquiez
39:00dont vous êtes proche
39:01a mis la pression
39:02sur Bruno Retailleau
39:03pour que justement
39:03il refuse de porter
39:04cette proportionnelle
39:05Tout le monde
39:05chez les républicains
39:07comme d'ailleurs
39:07dans d'autres partis politiques
39:09visiblement
39:09nous ne sommes pas favorables
39:11à la proportionnelle
39:12pour les élections législatives
39:13donc je ne vais pas devenir
39:15favorable
39:16pour garder mon poste
39:18de ministre
39:18Donc vous n'exploitez pas
39:20de partir
39:21sur cette question-là
39:21On verra dans quelles conditions
39:22se passent
39:23Vous demandez à François Bayrou
39:24de renoncer
39:25Comment ?
39:25Vous demandez à François Bayrou
39:26de renoncer
39:27Je pense qu'il faut regarder
39:29si par ailleurs
39:30est-ce que c'est un sujet
39:31de priorité
39:32par rapport
39:33à la situation
39:35de la France
39:36que le mode
39:36de désignation
39:37des députés
39:38J'ai l'impression
39:39que dans la configuration
39:40actuelle
39:41de l'Assemblée nationale
39:43nous avons
39:44une représentation
39:45qui s'approche
39:46de celle
39:47Oui mais justement
39:47il y aurait une majorité
39:48pour la proportionnelle
39:49à l'Assemblée nationale
39:50pour le coup
39:50Oui mais je ne suis pas
39:51favorable à la proportionnelle
39:53parce que je pense
39:53qu'il faut garder
39:54justement cette réalité
39:56du terrain
39:57et on sait très bien
39:57que si c'est une proportionnelle
39:59alors après il faudrait
40:00en définir les modalités
40:01c'est dans les détails
40:02que se niche le diable
40:05est-ce que c'est une proportionnelle
40:07départementale
40:08régionale
40:09il y a beaucoup
40:10de possibilités
40:11à avoir
40:11simplement
40:12le fait que vous soyez
40:13un député
40:14qui travaillait
40:14dans votre circonscription
40:16qui soyez proche des gens
40:17si on devient
40:18à la proportionnelle
40:19en fait
40:20on élit une marque
40:21et moi j'ai deux marques
40:23que je combats
40:23c'est la marque RN
40:25et la marque LFI
40:26parce que je crois
40:27que ça c'est le lit au populisme
40:28En vous écoutant
40:29je me disais
40:30parce que vous disiez
40:30bon c'est peut-être pas forcément
40:32une raison pour quitter le gouvernement
40:33mais
40:33Non je dis que c'est pas
40:34pour les français
40:35je suis pas sûr que ça soit le cœur
40:36C'est peut-être au premier ministre
40:37qu'il faudrait le dire
40:38en disant
40:39est-ce que c'est le moment
40:40de ramener la proportionnelle
40:41en prenant le risque
40:42que LR quitte le gouvernement
40:44à l'envers
40:45Eh bien nous allons évoquer
40:47ce sujet
40:48Vous pourriez lui dire ça
40:48à la limite
40:49en disant
40:50attention si vous allez trop loin
40:51Mais je crois aussi
40:52qu'il faut être chacun
40:53dans son rôle
40:54moi mon rôle
40:55c'est d'être ministre de la santé
40:56et de pouvoir accéder
40:58à tous les sujets
40:58vous voyez qu'il ne manque pas
40:59et je crois que nous avons
41:00un président de parti
41:01des présidents de groupe
41:02et vous suivrez
41:03la discipline du parti
41:04et je resterai dans ma discipline
41:05de parti oui
41:06Laurent
41:06Oui autre question politique
41:08sur les municipales
41:09est-ce que vous êtes favorable
41:10à un accord
41:11entre LR
41:11et la majorité macroniste ?
41:15Alors déjà
41:15c'est plus large
41:16que ce que vous dites
41:17parce que c'est pas
41:18la majorité macroniste
41:19c'est le composante
41:20du socle commun
41:21donc c'est Horizons
41:23c'est Modem
41:24c'est Renaissance
41:26et c'est LR
41:27et moi je dirais
41:27qu'il faut aussi
41:29là peut-être
41:30de grands accords nationaux
41:31je ne sais pas
41:33mais que localement
41:34il y ait des discussions
41:35et encore une fois
41:36si c'est pour éviter
41:38que des municipalités
41:40deviennent LFI
41:41ou RN
41:42je pense qu'il faut avoir
41:43une intelligence
41:44de territoire
41:45Mais sans aller
41:46jusqu'à l'accord national
41:47Je pense que
41:48l'accord national
41:49je ne sais pas
41:51mais il y a quand même
41:52un certain nombre
41:52de différences
41:53sur le bilan
41:54qu'il y a eu
41:56du président
41:57de la République
41:58là il y a
41:58une participation
42:00des républicains
42:01dans un souci
42:02de responsabilité
42:03de ne pas fuir
42:04les responsabilités
42:05et quelque part
42:06l'élection
42:06de Bruno Rotaillot
42:07avec le score
42:08qu'il a eu
42:09validait justement
42:10la présence
42:11de ministres
42:11et l'air
42:12au gouvernement
42:13donc tout ça
42:15est à prendre
42:16avec pincette
42:17en tout cas
42:18que localement
42:18s'il y a
42:20une possibilité
42:21d'organisation
42:22pour éviter
42:22des mairies
42:24LFI
42:25ou RN
42:25j'y suis favorable
42:27On va parler maintenant
42:27d'un événement
42:28qui s'est passé
42:29hier
42:30qui est un événement
42:32grave
42:32là on a envie
42:33d'avoir votre point de vue
42:34personnel
42:35j'allais dire
42:35Samedi
42:36un homme
42:39un tunisien
42:40a été tué
42:40par un de ses voisins
42:41probablement
42:43parce qu'il était tunisien
42:44d'ailleurs
42:44le parquet national
42:45antiterroriste
42:46a ouvert
42:47une enquête
42:48un homme turc
42:50a lui
42:51été blessé
42:52est-ce que
42:53vous avez le sentiment
42:54que la menace
42:56d'un terrorisme
42:57d'extrême droite
42:58est sous-estimée
42:59en France ?
43:00Moi je crois
43:00qu'il faut être
43:01ferme et tolérant
43:02zéro
43:03sur tout acte
43:03de racisme
43:04donc je ne connais pas
43:05je n'ai pas vu
43:07cette agression
43:09mais si
43:10effectivement
43:11cette agression
43:12est au motif
43:13de menace raciste
43:15je condamne
43:16toute atteinte
43:17raciste
43:18et toute atteinte
43:19antisémite
43:20je pense qu'il ne faut pas
43:22opposer les deux
43:23les deux sont condamnables
43:24de la même façon
43:25qui est un terroriste
43:25le pense
43:26puisqu'il enquête
43:28est-ce que
43:29vous vous appelleriez
43:30la classe politique
43:31et peut-être en particulier
43:32votre famille politique
43:34à être plus prudent
43:35notamment
43:36quand il s'agit
43:38de tenir des discours
43:39contre l'immigration
43:40je crois
43:42oui
43:42tout le monde
43:43ne doit être que prudent
43:44parce que c'est des sujets
43:45extrêmement graves
43:46et qu'il ne faut pas
43:47stigmatiser
43:48personne
43:49et qu'il faut être prudent
43:50l'idée c'est de lutter
43:51contre le racisme
43:52l'immigration
43:53est un sujet
43:54mais on peut avoir
43:54des politiques
43:56effectivement
43:57de lutte
43:57contre l'immigration
43:58et notamment
43:58l'immigration
43:59illégale
44:01et pas du tout
44:02mélanger ça
44:02avec le racisme
44:03ça n'a rien à voir
44:04vous avez le sentiment
44:04que la ligne de crête
44:05est étroite
44:07ou pas
44:08quand Bruno Retailleau
44:09dit abat le voile
44:10dans un meeting
44:10est-ce que c'est
44:11un message raciste
44:12vous l'auriez dit ça vous
44:14je ne l'aurais pas dit
44:16parce que
44:16je ne suis pas
44:19sur ces sujets là
44:20et je ne sais
44:21je ne m'exprime pas
44:23de cette façon là
44:24qu'est-ce qu'il a voulu dire
44:25Bruno Retailleau
44:26c'est que je pense
44:27que quand on décide
44:28de venir vivre
44:29en France
44:30et bien en quelque part
44:32on a toute une
44:34assimilation
44:34qui doit se faire
44:36ça ne veut pas dire
44:36renoncer à sa religion
44:38bien au contraire
44:40mais ça veut dire
44:41de pouvoir la respecter
44:42et c'est toute la laïcité
44:44de notre société
44:45de pouvoir faire en sorte
44:46qu'on puisse avoir
44:48et pratiquer sa religion
44:49sans gêner la pratique
44:51ou la religion
44:53de son voisin
44:53donc
44:54je ne suis pas sûr
44:56que le voile
44:57soit
44:58quelque chose
44:59comme
45:00une preuve de liberté
45:02et je pense que
45:03il faut quand même voir
45:05que dans beaucoup
45:06d'autres pays
45:06en dehors
45:07de l'Europe
45:09beaucoup de femmes
45:10se battent
45:11pour justement
45:11ne pas avoir le voile
45:13donc il faut être
45:14extrêmement prudent
45:15sur ces sujets
45:15mais ce que je veux
45:16surtout vous dire
45:17c'est que dans
45:17la République française
45:18c'est les lois
45:19de la République
45:20qui doivent s'appliquer
45:21et la laïcité
45:22doit pouvoir se pratiquer
45:23Oui il y a Masqui
45:24qui demande dans le chat
45:25les lignes éditoriales
45:27de certaines chaînes d'info
45:28et de certains élus
45:29poussent certains faibles d'esprit
45:30à la haine des immigrés
45:31est-ce que vous prenez
45:32votre part chez LR
45:32de cela ?
45:34Je crois que
45:35tout propos
45:36d'où qu'ils viennent
45:37s'ils poussent
45:38par une incompréhension
45:40à des actes racistes
45:44doivent être condamnés
45:45chez LR
45:46comme chez tout le monde
45:47je pense qu'il faut
45:48justement être prudent
45:49quand on est politique
45:51quand on est ministre
45:52quand on est député
45:53d'être pouvoir
45:54comment être juste
45:56dans ses propos
45:57ce qui est un peu dommage
45:59et je retourne là
46:00c'est que quand on est juste
46:01dans ses propos
46:02et qu'on est modéré
46:03souvent on intéresse
46:04beaucoup moins
46:04les journalistes
46:05parce que ça fait moins vendre
46:07et ça fait moins de buzz
46:08donc quelque part
46:09le système est assez
46:10j'ai eu souvent
46:12des positions modérées
46:14sur des sujets
46:14qui nécessitaient justement
46:16gravité et mesures
46:18mais en fait
46:19tout le monde
46:20attend la petite phrase
46:21qui va faire buzzer
46:22alors juste
46:22vous parliez d'antisémitisme
46:24justement il y a quelques minutes
46:25il y a Elbrun Pivet
46:26président de l'Assemblée nationale
46:27et Gérard Larcher
46:28président du Sénat
46:28se sont rendus devant
46:30le mémorial de la Shoah
46:31à Paris
46:32qui a été barbouillé
46:33de peinture verte
46:34ce week-end
46:35il y a trois ressortisants étrangers
46:37qui ont été arrêtés
46:37avant qu'ils ne quittent le territoire
46:38on ne sait pas exactement
46:39d'où ils viennent
46:40et pourquoi ils ont fait ça
46:41mais clairement pour vous
46:42ça c'est un acte antisémite
46:44en tout cas
46:45c'est un acte
46:46qui est à condamner
46:47fermement
46:48avec la tolérance zéro
46:50parce que
46:51j'imagine que oui
46:52c'est probablement antisémite
46:54oui
46:54clairement
46:55et le fait que ça arrive
46:57comme ça
46:58avec je vous disais
46:59des ressortisants étrangers
47:00qui sont venus faire ça
47:01en France
47:01c'est assez
47:02je crois qu'il y a aussi
47:04une géopolitique
47:05très instable
47:07il faut être très prudent
47:07encore une fois
47:08quand on commande
47:09ce genre
47:09d'actes
47:11parce qu'il y a
47:12une géopolitique
47:13extrêmement mouvante
47:15entre la Russie
47:17les Etats-Unis
47:18et je crois
47:19qu'il faut faire attention
47:20de ne pas commenter
47:21trop vite
47:21justement
47:22pour savoir
47:23qui sont réellement
47:24qui est derrière
47:25et parfois
47:26on peut avoir des surprises
47:28Yannick Noder
47:29on va recevoir maintenant
47:30l'invité qui va débattre
47:31face à vous
47:31dans deux minutes
47:32il est entrepreneur social
47:33il a choisi de s'investir
47:34dans le grand âge
47:35l'accompagnement
47:36des personnes âgées
47:37en perte d'autonomie
47:37ou handicapée
47:38son portrait est signé
47:39Marion Becker
47:40Face à vous
47:42Yannick Noder
47:43un entrepreneur social
47:45diplômé d'HEC
47:46il quitte un poste
47:48confortable
47:49pour cofonder
47:49avec deux amis
47:50à l'envie
47:51une entreprise
47:52de service
47:53d'accompagnement
47:54des personnes âgées
47:55à domicile
47:55il a également
47:56cofondé le collectif
47:58l'humain d'abord
47:59pour réunir
48:00les professionnels
48:01du secteur de l'aide
48:02et du soin
48:03à domicile
48:04l'idée
48:05bâtir un contre-modèle
48:07du grand âge
48:07une société
48:08du care
48:09dans laquelle
48:10l'humain
48:11est au centre
48:12liberté de choisir
48:14son mode de vie
48:15dans la dignité
48:16pour les personnes âgées
48:17et liberté
48:18de s'organiser
48:19pour les personnes
48:20qui les accompagnent
48:21une philosophie
48:22qu'il détaille
48:23dans son ouvrage
48:24Bonjour vieillesse
48:25et
48:26chez Alainvie
48:27il développe
48:28un management
48:29humain
48:29et autonome
48:30L'horloge
48:31la pointeuse
48:32compensée renvoyée
48:33à l'imaginaire
48:34de l'usine
48:35et de l'âge industriel
48:36accompagne au contraire
48:37les auxiliaires
48:38au domicile
48:38de leurs bénéficiaires
48:40du matin au soir
48:41comment prendre soin
48:42consciencieusement
48:43avec une telle étroitesse
48:44de tâche
48:45et le nez ainsi
48:46dans sa montre
48:46le caire
48:48la seule façon
48:49pour lui
48:49de faire face
48:50aux murs
48:51démographiques
48:52la part
48:53des 60 ans
48:54et plus
48:54dans la population
48:55est aujourd'hui
48:55de 27%
48:56et devrait atteindre
48:5832%
48:59en 2040
49:01face à vous
49:02Thibaut
49:02de Saint-Blancard
49:03Thibaut de Saint-Blancard
49:06qui fait son entrée
49:07sur le plateau
49:07de LCP
49:08l'indice et politique
49:08je vous laisse saluer
49:09le ministre
49:10bonsoir
49:11merci d'être sur ce plateau
49:12je vous laisse vous installer aussi
49:14tout à l'heure
49:15Yannick Noder
49:16vous parliez
49:16de formation des professionnels
49:17pour les soins palliatifs
49:18notamment
49:19mais là Thibaut de Saint-Blancard
49:20vous parlez aussi
49:21des formations professionnelles
49:22mais aussi
49:22pour l'accompagnement
49:23des personnes âgées
49:24bonjour à tous
49:26bonjour monsieur le ministre
49:27avant de parler formation
49:28j'aimerais
49:29parler un tout petit peu
49:30de
49:31du livre
49:32Bonjour Vies
49:33c'est ce qu'on a écrit
49:34pour faire émerger
49:35le sujet du bien vieillir
49:37qui est aujourd'hui
49:38un vrai impensé
49:39déjà ce sujet là
49:41du bien vieillir
49:42on en parle peu
49:43on en parle pas très bien
49:44le sujet de la vieillesse
49:46il est un peu encastré
49:46entre
49:47le financement
49:49du régime des retraites
49:50qu'on dit insoluble
49:51et le sujet de la fin de vie
49:52qui est évidemment utile
49:54mais qui peut être anxiogène
49:55entre les deux
49:56il y a la vieillesse
49:57qui est là
49:58qui peut être longue
49:59et qui peut être belle
50:00d'autre part
50:01c'est toujours sur le sujet
50:03du bien vieillir
50:03on peine à prendre du recul
50:04ces dernières années
50:06on a beaucoup critiqué
50:07l'accompagnement des personnes âgées
50:09en EHPAD notamment
50:10ce qu'il ne faut pas oublier
50:11c'est que
50:11depuis 50 ans
50:13on a fait des progrès
50:13énormes
50:14et on a permis
50:15à des centaines
50:16de milliers de personnes
50:17d'être accompagnées
50:18d'être prises en charge
50:19dans des conditions matérielles
50:21et sanitaires dignes
50:21le fait qu'il y ait encore
50:23ces critiques aujourd'hui
50:24ça montre que
50:25le débat s'est déplacé
50:26et que
50:27en plus de vouloir être pris en charge
50:29ces personnes âgées
50:30veulent aussi continuer
50:31à créer du lien autour d'elles
50:32à préserver un vrai sentiment
50:34d'utilité
50:34donc ça
50:35ça s'appelle
50:35le bien vieillir
50:36le bien vieillir
50:37c'est dans un monde fracturé
50:39ça peut être
50:40un très bon projet de société
50:41vous échangez avec le ministre
50:42parce que le monologue
50:43ça ne va pas le faire
50:44et du coup
50:47j'enviens à ma question
50:47alors quelle est la question ?
50:49le bien vieillir
50:51c'est un vrai projet de société
50:51mais pour autant
50:54on ne l'a pas encore
50:54identifié collectivement
50:55il y a la transition écologique
50:57qu'on a bien identifiée
50:58la transition démographique
51:00elle est là
51:00elle est devant nous
51:01et on ne l'a pas encore
51:02complètement embrassée
51:03donc ma question
51:05c'est quels sont
51:05pour vous
51:06les déclics
51:07qui peuvent permettre
51:08à la société
51:09et au grand public
51:10de bien embrasser ce sujet ?
51:14alors
51:14c'est beaucoup de questions
51:15en une
51:16déjà je vous dirais
51:18que bien vieillir
51:19personne ne peut être contre
51:20donc en fait
51:22ce qui est important
51:23c'est de bien vieillir
51:24mais en bonne santé
51:25je crois qu'un des enseignements
51:27de la crise Covid
51:28c'est que
51:30le recours
51:31un peu
51:32un peu systématique
51:34à l'EHPAD
51:35est un sujet
51:36qui n'est plus d'actualité
51:39je pense que
51:40le bien vieillir
51:41c'est bien vieillir
51:42en bonne forme
51:43et chez soi
51:43donc je crois
51:44qu'il y a vraiment
51:45un virage domiciliaire
51:46qui est en train
51:47de se prendre
51:48où les personnes
51:49âgées
51:50souhaitent pouvoir
51:51rester chez elles
51:52avec un certain nombre
51:53de soins
51:54et d'aide
51:56à domicile
51:57donc ça nécessite
51:58que nous puissions
51:59organiser
52:01notre société
52:02différemment
52:03parce que je crois
52:04qu'il y a un vrai sujet
52:05d'emploi
52:06de formation
52:07de nouveaux services
52:09de nouveaux métiers
52:10pour maintenir
52:11justement
52:11les aînés
52:13à domicile
52:14dans la qualité
52:15ça passe aussi
52:16par des bilans
52:17de prévention
52:17importants
52:18il y a beaucoup
52:19de sujets
52:19ça me fait penser
52:20quand j'écoute
52:22vos propos par exemple
52:23le projet
52:24iCop
52:25avec
52:25la poste
52:26qui mobilise
52:28sa flotte
52:29de postiers
52:31pour justement
52:32faire le bilan
52:33de prévention
52:34à domicile
52:35des chutes
52:35de tout ce qui peut
52:36effectivement
52:37être impactant
52:39pour justement
52:39ne pas permettre
52:40aux personnes âgées
52:42de rester chez elles
52:43c'est des politiques
52:43aussi des collectivités locales
52:45moi j'ai été président
52:46d'agglomération
52:47on finançait des travaux
52:48pour par exemple
52:49supprimer une salle de bain
52:50ou une chambre
52:51qui était à l'étage
52:52pour pouvoir
52:52justement aménager
52:54souvent des locaux
52:56des choses concrètes
52:57des choses assez concrètes
52:58parce que le ministre
53:00parlait de formation
53:00oui
53:01c'est vrai qu'il y a
53:02un vrai enjeu
53:04aujourd'hui
53:04à former
53:05en continu
53:06les professionnels
53:07et ça vous le savez bien
53:07évidemment
53:08et c'est vrai qu'aujourd'hui
53:09on dit toujours
53:11qu'il faut recruter
53:11plein de monde
53:12alors le recrutement
53:13c'est effectivement
53:13très important
53:14après le fait
53:15que ces personnes
53:16restent dans ces métiers-là
53:17que ce soit les métiers
53:17du prendre soin
53:18ou les métiers du soin
53:19c'est aussi extrêmement important
53:20c'est des enjeux sociétaux
53:21parce qu'en fait
53:22on voit aussi
53:24l'évolution
53:24et beaucoup de jeunes
53:25choisissent
53:26les métiers du soin
53:28alors on n'est pas
53:28complètement dans le sanitaire
53:29là on est dans le médico-social
53:30mais ces métiers
53:31sont plutôt choisis
53:32par contre
53:33il ne reste pas forcément
53:35très longtemps
53:36parce que c'est dur
53:37c'est des métiers durs
53:37c'est dur
53:38probablement
53:40et puis aussi
53:41il faut le dire
53:42je veux dire
53:44c'est difficile
53:45de travailler
53:45la nuit
53:46le samedi
53:47le dimanche
53:48quand vous avez
53:49une grande partie
53:49de la société
53:50qui ne travaille pas
53:52et je comprends
53:54que pour beaucoup
53:55de soignants
53:55quand le conjoint
53:56n'est lui-même
53:57pas soignant
53:57ça peut être compliqué
53:58de comprendre
53:59et puis
54:00c'est des niveaux
54:00de rémunération
54:01qui ne sont pas
54:02très attractifs
54:04par rapport
54:04à un niveau
54:05de contrainte
54:05extrêmement important
54:07donc on voit
54:07des gens quitter
54:08le soin
54:08pour avoir
54:09un travail
54:11peut-être moins
54:12passionnant
54:13moins engageant
54:14humainement
54:14mais qui est plus facile
54:16pour le conjoint
54:16la vie de famille
54:17parce que
54:18ce que j'évoquais
54:19tout à l'heure
54:19dans ma longue introduction
54:20c'était aussi
54:20ce vrai changement
54:21de regard
54:22à opérer
54:22finalement
54:23là aujourd'hui
54:24la vieillesse
54:25et les métiers
54:25d'ailleurs
54:26du soin
54:27et des points de soin
54:27on en entend parler
54:28souvent dans les termes
54:29négatifs
54:29là où
54:30si on change de regard
54:32sur ces métiers
54:32si on les appréhende
54:34peut-être moins
54:35par la technique
54:35et plus par le lien
54:36présupposé
54:37qui est tissé
54:38entre professionnels
54:39on verra peut-être
54:40aussi
54:40la richesse
54:41de ces métiers
54:42c'est la quête
54:43de sens
54:43et justement
54:44il faut faire
54:45extrêmement attention
54:46que dans les métiers
54:47du soin
54:48sanitaire
54:49ou médico-social
54:49ce qui va engager
54:50les gens
54:51c'est rarement
54:52pour gagner de l'argent
54:53vous ne devenez pas
54:53aide-soignante
54:54infirmière
54:55pour gagner
54:57beaucoup d'argent
54:58alors le vocation
54:59le terme
55:00et peut-être
55:00ça fait connotation
55:02peut-être religieuse
55:03mais en tout cas
55:04c'est un vrai engagement
55:05et cet engagement
55:06si on veut
55:07qu'il puisse durer
55:07dans le temps
55:08il faut veiller
55:09par contre
55:09effectivement
55:10aux conditions de travail
55:11ça fait partie
55:12un peu des sujets
55:13sur lesquels
55:13le Parlement
55:14a légiféré
55:16avec notamment
55:17les ratios
55:18de soignants
55:19au lit des malades
55:20et donc
55:20je commence à saisir
55:22justement
55:22la haute autorité
55:23de santé
55:23pour cibler
55:24un certain nombre
55:25de professionnels
55:25et je vais cibler
55:26les aides-soignantes
55:27et les infirmières
55:29et de pouvoir
55:30les cibler
55:30dans un certain
55:31nombre de cas
55:32donc j'ai identifié
55:33notamment la périnatalité
55:34donc à l'autre extrême
55:35de la vie
55:36mais je pense que
55:37le sujet de la vieillesse
55:39est un sujet aussi
55:40pour trouver
55:40on voit bien
55:41que ça soit
55:41en médico-social
55:42dans les EHPAD
55:43ou dans les services
55:43de gériatrie
55:44c'est les endroits
55:45où on a le plus
55:45de mal à mobiliser
55:47les gens
55:48je parlais tout à l'heure
55:48de changement de regard
55:50c'est vrai que ce changement
55:52de regard
55:52il doit aussi être opéré
55:53par l'Etat
55:53aujourd'hui
55:55quand un établissement
55:56en EHPAD
55:57veut faire quelque chose
55:58en faveur du bienveillir
55:59veut monter une initiative
56:00souvent il se heurte
56:01à la réglementation
56:02qui est assez lourde
56:03comment l'Etat
56:04peut davantage faire avec
56:07et davantage peut-être
56:08permettre à ces initiatives
56:10de voir le jour
56:11là où je crois
56:12qu'il y a beaucoup
56:12de dispositifs
56:13qui sont au bras
56:16des conseils départementaux
56:18puisque rappeler
56:18que le médico-social
56:19est une compétence
56:20des départements
56:21et sur le versant sanitaire
56:22des ARS
56:23mais moi
56:24on laisse plutôt
56:25au contraire
56:26aller les professionnels
56:28d'un établissement
56:29vers de l'innovation
56:31vers des choses
56:33qui sont par exemple
56:33j'ai visité
56:35un EHPAD
56:36qui a créé une crèche
56:37au sein de cet EHPAD
56:38et une halte garderie
56:40pour justement
56:40favoriser
56:41l'intergénérationnel
56:43je crois que
56:44non au contraire
56:44il faut laisser
56:45l'innovation
56:45pour les animaux domestiques
56:46je sais que c'est
56:46difficile par exemple
56:49c'est pas toujours facile
56:50en tout cas
56:50c'est à dire qu'il faut
56:51toujours pareil
56:52c'est question de
56:53effectivement
56:55il ne faut pas
56:55que le personnel
56:56se retrouve
56:57s'il y a 80 résidents
56:59et 80 qui ont des chiens
57:00il ne faut pas non plus
57:02il faut que ça reste compatible
57:04et je crois que
57:04c'est la bonne intelligence
57:06collective
57:06si quelqu'un est très attaché
57:08à son petit chien
57:09et qu'il rentre dans l'établissement
57:10avec le petit chien
57:11ne pose pas de problème
57:12ça serait inhumain
57:13de l'en faire s'en séparer
57:14Merci Thibault Saint-Blanquer
57:15d'être venu parler
57:16quelques minutes aussi
57:17de votre livre
57:18que vous avez co-écrit
57:19Bonjour vieillesse
57:20quand le bien-vieillir
57:20devient un projet société
57:21aux décisions de l'aube
57:22avec des questions essentielles
57:23et importantes
57:24que vous avez supportées
57:25merci Yannick Deder
57:26d'avoir été avec nous
57:27dans LCP
57:28l'indice et politique
57:29bonne soirée
57:30sur la chaîne parlementaire
57:31on se retrouve bientôt
57:32cette fois ce sera
57:33sur la 8 de la TNT
57:35bonne soirée

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