- 31/05/2025
L'euro numérique arrive : bientôt une monnaie virtuelle pour les Européens ?
Première partie : Caroline de Camaret reçoit Edi Rama, premier ministre de l'Albanie.
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Gilles Boyer (Renew, France) et Fernand Kartheiser (ECR, Luxembourg) pour un débat sur le thème : « L'euro numérique arrive : bientôt une monnaie virtuelle pour les Européens ? ».
Première partie : Caroline de Camaret reçoit Edi Rama, premier ministre de l'Albanie.
Deuxième partie : Caroline de Camaret et Thibault Henocque reçoivent les eurodéputés Gilles Boyer (Renew, France) et Fernand Kartheiser (ECR, Luxembourg) pour un débat sur le thème : « L'euro numérique arrive : bientôt une monnaie virtuelle pour les Européens ? ».
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00:00France 24, LCP, Public Sénat, présente.
00:23Bonjour à tous, merci de nous rejoindre pour Ici l'Europe,
00:28l'Union Européenne traverse une série d'élections cruciales
00:32avec la montée de forces eurosceptiques et anti-establishment,
00:36par exemple en Roumanie, en Pologne ou au Portugal.
00:39Et en dehors du club européen, une autre élection était observée de très près
00:43pour le signal qu'elle donnait de l'engagement vers l'Europe, justement, des Balkans.
00:49Les législatives en Albanie, le 11 mai dernier,
00:52ce pays ex-communiste de 2,4 millions d'habitants
00:55a vu son premier ministre socialiste, Edi Rama,
00:59rempiler après dix ans de pouvoir pour un quatrième mandat.
01:03Et nous avons le plaisir d'être en duplex avec lui depuis Tirana,
01:07donc la capitale.
01:08Edi Rama, bonjour.
01:11Bonjour.
01:12Vous avez fait de votre adhésion à l'Union Européenne en 2030,
01:17c'est la date que vous fixez,
01:20l'un des principaux thèmes de votre campagne.
01:22Est-ce que vous pensez que c'est ce qui a permis à votre parti socialiste,
01:26je le disais, de l'emporter sur la droite de Sali Bericha ?
01:30Écoutez, l'Albanie, c'est un pays assez euro-optimiste.
01:37Dans tous les baromètres de l'Union Européenne,
01:40les Albanais sont toujours dans la première place
01:46sur la question de l'Europe.
01:51Ils aiment l'Europe, ils veulent l'Europe.
01:53Car l'histoire nous a donné tout ce qu'il fallait
01:59pour comprendre qu'il n'y a rien de mieux que de l'Union Européenne.
02:08Et d'une certaine façon, pour nous,
02:12c'est un peu comme il était pour les pères fondateurs.
02:15Un espace de paix et de sécurité avant tout.
02:19Les nouvelles générations de l'Europe elles-mêmes
02:23ont perdu un peu ce sens
02:24et ont perdu un peu les liens avec l'histoire
02:30que pour nous sont encore très fortes
02:33et nous donnent exactement de clairvoyance
02:37sur l'importance de l'Union Européenne
02:41et sur l'importance que l'Europe a pour nos enfants.
02:46Alors votre parti socialiste a décroché 83 sièges de députés
02:51sur les 140, donc vous avez une large majorité au Parlement.
02:54La Commission Européenne note que ces élections
02:57étaient, comme souvent d'ailleurs en Albanie,
02:59hautement polarisées avec un langage de campagne
03:02très violent entre les deux grands partis historiques
03:04et, je cite, l'utilisation généralisée
03:08de ressources administratives et d'influences institutionnelles.
03:10On peut dire que la majorité au pouvoir
03:12avait un avantage. Votre réponse ?
03:14Mais en général, le texte, c'est standard
03:18et c'est assez confortant en général.
03:24Et après, il y a des interprétations différentes
03:29qu'on peut faire parce que moi, je trouve
03:31que c'est assez plus violent en France, par exemple,
03:34où il y a eu pendant les dernières années
03:38une sorte de fracture dans la société
03:43et dans la politique elle-même.
03:47Je crois que c'est très violent.
03:49la politique en Royaume-Uni, par exemple,
03:55où aujourd'hui, ils se disent des choses
03:59qu'on n'aurait pas imaginées
04:01que pouvaient être dites
04:04dans le House of Commons.
04:08Voilà.
04:09Ce n'est pas une nouveauté.
04:11Et dans ça, l'Albanie était seule.
04:13Il y a Vendôme, on n'est plus seule.
04:17Très polarisée ailleurs aussi.
04:19Nous, on est beaucoup plus européanisés
04:22et l'Europe est beaucoup plus balcanisée.
04:25Oui, d'accord.
04:26Alors, en tant que membre de l'OTAN
04:28depuis 2009,
04:30la visibilité de votre pays
04:31a culminé au sixième sommet
04:33de la communauté politique européenne,
04:36le 16 mai, à Tirana,
04:38qui a réuni les 27, bien sûr,
04:40mais plus 20 chefs d'État européens.
04:42Quel est le résultat concret de ce club,
04:45donc de la communauté politique européenne
04:47qui avait été imaginée, il y a trois ans,
04:50par Emmanuel Macron ?
04:51La communauté politique européenne
04:52est une très vieille idée française, je dirais.
04:57Elle date depuis très, très loin
04:59quand l'abbé de Saint-Pierre
05:02avait conçu cette vision
05:07d'une Europe unie
05:09qui, selon lui,
05:13devait inclure même la Russie
05:15et celle qui est aujourd'hui la Turquie.
05:21Et après, ça a été repris
05:23même par François Mitterrand
05:26et ça a été repris par Nicolas Sarkozy.
05:30C'était Emmanuel Macron
05:32qui l'a approfondi, disons,
05:34et qui l'a réussi à mettre en œuvre.
05:37Et c'est un format
05:38qui est en train de maturer.
05:39Ce n'est pas encore un format
05:41qui a réussi à transformer
05:44dans quelque chose de concret
05:46tout le grand potentiel.
05:50Mais c'est un format
05:50qui est en train de maturer
05:51et qui est très utile,
05:54je crois, à l'Europe
05:55et aussi à l'Union européenne
05:58parce qu'il y a
05:59dans la communauté politique européenne
06:00toutes les démocraties du continent.
06:04Il y a le Royaume-Uni,
06:06il y a la Turquie,
06:07il y a la Suisse,
06:09la Norvège,
06:10l'Azerbaïdjan,
06:11l'Ukraine,
06:13l'Arménie.
06:14Et alors,
06:14c'est vraiment
06:15un très, très beau format
06:18pour échanger des idées
06:20et pour réussir
06:22à se regarder en face
06:24et parler
06:27d'un chemin commun.
06:29Et c'était un grand honneur,
06:30un privilège
06:31d'organiser
06:31les six sommets
06:34de l'EPCE
06:34en Albanie
06:36à Tiana.
06:37C'est quelque chose
06:38qu'il y a
06:39il y a juste quelques années,
06:41c'était un imaginable.
06:42Alors, vous avez aligné
06:43d'ailleurs votre pays
06:44et d'Iram al-Albanie
06:45sur les positions géostratégiques
06:47de Bruxelles
06:48avec un soutien ferme
06:50à l'Ukraine,
06:51une dénonciation
06:52de la Russie d'ailleurs
06:53qui intensifie sa guerre
06:54et fait beaucoup
06:56d'entrisme
06:56dans les Balkans
06:58qui essaye
06:58d'étendre son influence,
07:00bien sûr.
07:01Comment vous voyez
07:02la situation
07:02de cette Ukraine
07:04évoluer
07:05depuis, justement,
07:06Tirana ?
07:06Il faut dire que l'Albanie
07:08était toujours alignée
07:10avec l'Union européenne
07:12dans sa politique étrangère
07:13et dans notre processus
07:16de négociation
07:17pour finalement adhérer
07:20à l'Union européenne.
07:21La politique étrangère,
07:22c'est un point très fort
07:26parce que, pratiquement,
07:28on est aligné à 100%
07:29avec la politique étrangère
07:31de l'Union européenne.
07:32Sur l'Ukraine,
07:34notre position
07:35était toujours
07:36claire et nette,
07:37mais je pense
07:38que,
07:39en même temps,
07:40l'Union européenne
07:41doit faire
07:43de son mieux
07:44pour réussir
07:46à se réinventer
07:47dans le nouveau contexte
07:50créé spécialement
07:52par l'arrivée
07:52de Donald Trump
07:53à la Maison blanche
07:54et, en général,
07:57par de nouveaux pouvoirs
08:01émergents
08:02dans la politique internationale.
08:06Parce que Vladimir Poutine
08:07est omniprésent
08:09dans cette région des Balkans.
08:10Précisons peut-être
08:11pour nos téléspectateurs
08:12le président serbe
08:14Aleksandar Vucic,
08:15par exemple,
08:15a été le seul leader
08:16parmi les candidats
08:18à l'adhésion
08:18de l'Union européenne
08:19à avoir participé
08:20le 9 mai à Moscou
08:21aux commémorations
08:23à l'invitation
08:23de Vladimir Poutine.
08:25Vous,
08:25Edi Rama,
08:26Premier ministre d'Albanie,
08:27vous êtes plus proche
08:28de Recep Tayyip Erdogan.
08:30C'est d'ailleurs
08:31une lutte d'influence
08:32entre ces deux puissances
08:33dans les Balkans, non ?
08:34Non,
08:35mais ça,
08:35c'est un peu
08:36les stéréotypes
08:38occidentaux
08:40faciles.
08:41Non,
08:42ce n'est pas comme ça.
08:43Premièrement,
08:43la région
08:45des Balkans occidentaux
08:49s'est divisée
08:50entre trois pays
08:52membres de l'Ottawa.
08:53l'Albanie,
08:55le Monténégro
08:56et la Macédoine du Nord.
08:58Un pays
08:59qui n'est pas membre
09:01de l'Ottawa
09:02mais qui est 100%
09:03en soutien
09:05de l'Ottawa
09:06et de l'Europe
09:07qui est le Kosovo.
09:09Et après,
09:10la Serbie
09:11qui est un peu
09:14entre l'Europe
09:16et la Russie
09:17où l'influence
09:18où l'influence
09:19de la Russie
09:20et du président russe
09:23est importante.
09:25Tandis que
09:26en Albanie
09:28ou en Monténégro,
09:30ce n'est pas la même chose.
09:31On est beaucoup plus...
09:32Nous,
09:33en Albanie,
09:33c'est rien.
09:34Il n'y a pas
09:35d'influence.
09:36c'est la priorité
09:37de Vladimir Poutine
09:38entre 1,5
09:41et 2,2%.
09:44Mais en Monténégro,
09:46peut-être un peu plus,
09:48mais ce n'est pas
09:50une région
09:51où la Russie
09:52a une influence
09:52énorme.
09:54C'est une région
09:55où la Russie
09:55peut faire
09:56de la rupture.
09:59grâce à la Serbie
10:01et sous
10:02la République
10:03Asovska
10:04en Osségovine.
10:08L'autre côté,
10:09notre relation
10:10avec la Turquie,
10:10c'est une relation
10:11traditionnelle,
10:13c'est une relation
10:14fraternelle
10:14depuis très longtemps
10:16et ce n'est pas
10:18une relation
10:19qui n'est
10:20dans aucune
10:21compétition
10:22avec notre
10:23alliance
10:25avec l'Union européenne.
10:28Ce n'est pas
10:28une relation
10:29qui met en question
10:30quoi que ce soit.
10:31Dans votre chemin
10:32vers l'Union européenne,
10:33il y a quand même
10:33un problème
10:34qui revient régulièrement
10:36dans les rapports
10:39publiés sur l'Albanie
10:41de la Commission européenne.
10:42Le dernier,
10:43le 30 octobre,
10:44c'est
10:45si la corruption
10:46a diminué,
10:47ça,
10:47elle le reconnaît,
10:48elle sévit encore
10:49au sein des administrations
10:50et du système judiciaire
10:52albanais,
10:53des entreprises.
10:54Donc,
10:54vos trois premiers mandats
10:55ont été jalonnés
10:56de scandales de corruption
10:57qui impliquaient
10:58des ministres,
10:59le maire
11:00de Véliage
11:01qui est un
11:02de vos proches.
11:04Qu'est-ce que
11:04vous répondez
11:05à justement
11:05cette problématique
11:07de la corruption
11:08que la Commission
11:09voit encore
11:10trop forte ?
11:11Je n'ai rien à répondre,
11:13c'est l'état
11:13de fait
11:14et c'est exactement
11:15la raison
11:16pour laquelle
11:17nous,
11:19on est entrés
11:20dans le chemin
11:21de l'État européen
11:22parce que
11:22c'est le seul chemin
11:23où on peut
11:24transformer
11:24un pays
11:25comme le nôtre
11:27ou un pays
11:28comme un pays
11:29balkanique
11:30dans un état de droit
11:31parce que
11:32l'Union européenne
11:33c'est la plus grande
11:34source
11:35de l'humanité
11:36quand il s'agit
11:39de la connaissance
11:40sur comment
11:41construire
11:42un état de droit.
11:43quand nous
11:44on est sortis
11:45de l'enfer
11:47du communisme
11:48avec notre histoire
11:50unique
11:50parce qu'on était
11:51isolés
11:52soit de l'Europe
11:54de l'Ouest
11:55soit de l'Europe
11:56de l'Est
11:56soit de l'Europe
11:58démocratique
11:59soit de l'Europe
12:00totalitaire
12:00soviétique
12:01on était
12:03on était
12:04beaucoup
12:04beaucoup
12:05beaucoup
12:05comme
12:07l'Irak
12:09ou l'Afghanistan
12:10et si
12:11en Irak
12:12et en Afghanistan
12:13les
12:14les
12:15les grandes
12:15les grandes
12:16forces
12:16démocratiques
12:18ont essayé
12:19d'amener
12:20quelque chose
12:21de différent
12:21et d'aider
12:22les populations
12:23et la classe
12:25politique là-bas
12:26pour construire
12:27un système
12:27démocratique
12:28ont failli
12:30ont failli
12:31spécialement
12:32l'Afghanistan
12:33d'une manière
12:34monumentale
12:35et si
12:35en Albanie
12:36par contre
12:37on est
12:39complètement
12:39dans une autre
12:40situation
12:41c'est grâce
12:43seulement
12:43à une différence
12:44eux
12:45ils n'ont pas
12:45l'Union Européenne
12:46nous
12:46on a l'Union Européenne
12:48c'est-à-dire
12:48on a
12:49une source
12:50de connaissance
12:51sur comment
12:52construire
12:53un état de droit
12:54sur comment
12:54construire
12:55des institutions
12:55alors
12:56le chemin
12:57c'est exactement ça
12:58je voulais conclure
12:59en disant que
13:00les cas
13:01que vous avez
13:01mentionné
13:03sont exactement
13:04l'exemple
13:06du fait
13:06qu'on est entré
13:08dans un combat
13:09sans précédent
13:10et sans retour
13:11d'une façon
13:14de faire les choses
13:15pour changer
13:17exactement
13:17la nature
13:18de l'État
13:19et la nature
13:20des institutions
13:22et c'est pour ça
13:23qu'on avance
13:24avec une vitesse
13:26incroyable
13:26maintenant
13:27dans les négociations
13:28et c'est pour ça
13:28qu'on a ouvert
13:29déjà
13:30la plupart
13:32des chapitres
13:32de négociations
13:33que vous espérez
13:34refermer en 2030
13:35vous dites
13:362030
13:37votre objectif
13:37c'est pour ça
13:38qu'on a dans la table
13:40avec la commission
13:41un calendrier
13:43raccordé
13:45pour finir
13:46la négociation
13:47en 2027
13:48et pour donner
13:50aux États membres
13:51le temps
13:52de faire
13:53de ratifier
13:54la décision
13:56et de faire
13:57entrer l'Albanie
13:58exactement
13:58max
14:002030
14:00Alors l'Albanie
14:02a aussi fait
14:02beaucoup
14:03les gros titres
14:03de l'actualité
14:04pour un accord
14:05bilatéral
14:06inédit
14:07avec les Italiens
14:08donc il y a
14:09un an et demi
14:09pour construire
14:10des centres
14:11de rétention
14:12italiens
14:12gérés par Rome
14:13donc pour les migrants
14:14en situation irrégulière
14:16alors des juges italiens
14:17ont refusé
14:18de valider
14:19la rétention
14:19on en est où
14:20d'ailleurs
14:21c'est au point mort
14:22parce que
14:22c'est devant la cour
14:23européenne de justice
14:25qui ne s'est pas prononcée
14:26il y a des gens
14:28dans vos centres
14:28de rétention
14:29M. Rama ?
14:30Ce n'est pas nos centres
14:30ce n'est pas
14:32notre projet
14:33ce n'est pas
14:34à moi de répondre
14:35nous on a
14:37seulement
14:37donné
14:39à l'Italie
14:41qui est un pays
14:42très spécial pour nous
14:43avec lequel
14:44nous on a
14:45un rapport
14:45complètement particulier
14:47la juridiction
14:49sur un terrain
14:50qui
14:51juridiquement
14:53est un terrain
14:54italien
14:54et
14:55tout ce qui
14:57est lié
14:58avec la construction
14:59et la gestion
15:01de ces centres
15:01c'est la responsabilité
15:03de l'Italie
15:04l'Albanie
15:04n'entre
15:05pour rien
15:07dans tout ça
15:07D'ailleurs
15:09ce que vous avez
15:10accordé
15:10à Giorgia Meloni
15:11qui est donc
15:12la chef du gouvernement
15:13italien
15:14le premier ministre
15:15britannique
15:16voulait aussi
15:16que vous hébergiez
15:17des centres
15:18de retour
15:19une externalisation
15:21migratoire
15:22par les britanniques
15:23qui ne sont plus
15:24dans l'Union Européenne
15:25précisons-le
15:25pourquoi non
15:26pour eux ?
15:27mais non
15:28moi je l'avais
15:29dit
15:30toujours
15:32si on
15:34fait quelque chose
15:35dans cette direction
15:36ça serait seulement
15:37avec l'Italie
15:38pour les raisons
15:40que j'ai essayé
15:42d'expliquer
15:42en avant
15:43les raisons
15:45qui sont liées
15:47avec la nature
15:48de notre rapport
15:49avec l'Italie
15:49qui est complètement
15:50particulier
15:51et
15:52c'est pas une surprise
15:54que je dis non
15:55à Pierre Stab
15:56et
15:57c'est pas
15:58c'est pas
15:59quelque chose
16:00que ça va changer
16:01pour n'importe quel pays
16:03qui va demander
16:04à nous
16:04de faire la même chose
16:06malgré
16:06juste pour terminer
16:08une certaine
16:09hausse du niveau de vie
16:10l'insécurité économique
16:12touche quand même
16:14les 2 millions
16:14400 mille
16:15Albanais
16:16il n'y a pas
16:17une insécurité économique
16:19pour 2,4 millions
16:21de personnes
16:21oui on a
16:22des problèmes
16:23ça sans doute
16:25mais
16:25on a toujours
16:26plus
16:27d'opportunités
16:28et
16:29Tirana
16:29a
16:30l'aéroport
16:31qui a grandi
16:32le plus
16:33en Europe
16:3410 millions
16:35de touristes par an
16:3510 millions
16:36de touristes par an
16:37c'est beaucoup
16:38c'est
16:38c'est en progression
16:40en effet
16:4010 millions
16:41par an
16:41dans un pays
16:42de 2,4 millions
16:43d'habitants
16:44c'est vraiment
16:45beaucoup
16:45et un aéroport
16:46avec 11 millions
16:48de passagers
16:49qui a battu
16:51Belgrade
16:52depuis 3 ans
16:54qui a été
16:55toujours
16:56l'aéroport
16:56le plus grand
16:57de la région
16:58Merci à vous
16:59d'avoir été
17:00en notre compagnie
17:01aujourd'hui
17:01merci à vous
17:02de nous avoir suivis
17:03à suivre tout de suite
17:05le débat
17:06qui est consacré
17:07à l'euro numérique
17:08bientôt
17:09une monnaie
17:10digitale
17:11dans vos portefeuilles
17:12on en parle
17:14avec 2 eurodéputés
17:15tout de suite
17:16à Bruxelles
17:17Bienvenue au Parlement européen
17:23alors fini les banques
17:25les American Express
17:26Visa
17:27et autres Paypal
17:28l'Europe
17:29pourrait devenir
17:30votre moyen
17:31de paiement
17:31c'est en tout cas
17:32le projet
17:33d'euro numérique
17:34qui doit offrir
17:35une solution européenne
17:37de paiement digital
17:38équivalent numérique
17:39des billets
17:40gérés par la banque
17:41centrale européenne
17:42alors cet euro numérique
17:44présenterait plusieurs avantages
17:45celui d'affirmer
17:46notre souveraineté monétaire
17:48par rapport aux moyens
17:50de paiements américains
17:51il permettrait aussi
17:52aux citoyens européens
17:53d'effectuer des paiements
17:55dans un autre pays
17:56et transfrontalier
17:57et puis
17:58il ne serait
17:59plus traçable
18:01ou il ne permettrait pas
18:02il permettrait d'échapper
18:04en tout cas
18:04à la collecte
18:05de leurs données personnelles
18:07seulement
18:07les banques commerciales
18:09s'inquiètent
18:10de voir ce projet
18:11porté par la BCE
18:12grignoter
18:13leur part de marché
18:14dans l'univers lucratif
18:15des paiements
18:16à peine imaginé
18:17cet euro numérique
18:18fait aussi l'objet
18:19de fantasmes
18:20et de fausses nouvelles
18:21sur la fin
18:22de l'argent liquide
18:23et la possibilité
18:24de bloquer
18:25des comptes
18:26et des paiements
18:27alors l'euro numérique
18:28verra-t-il le jour
18:29et avec
18:29quels bénéfices
18:31pour les européens
18:32pour en parler
18:32nous recevons
18:33deux eurodéputés
18:35Fernand Cartheiser
18:36bonjour
18:36eurodéputés
18:37luxembourgeois
18:38du groupe
18:38conservateur
18:39et réformiste
18:40le Luxembourg
18:41qui était évidemment
18:42une haute place
18:43bancaire
18:43et financière
18:44un secteur
18:45directement
18:45concerné
18:46par ce projet
18:47Gilles Boyer
18:49bonjour
18:49vous êtes eurodéputé
18:50français
18:51vous avez écrit
18:52pour Renew Europe
18:53un document
18:54d'orientation
18:55sur cet euro numérique
18:56essayez d'expliquer
18:58à nos téléspectateurs
18:59en termes 5
18:59de quoi il s'agit
19:00exactement
19:01c'est de l'argent liquide
19:02mais digital
19:03ça paraît compliqué
19:04alors si vous me donnez
19:05deux heures
19:05non mais vous avez
19:06bien résumé
19:07vous avez bien résumé
19:07le projet
19:08il y a deux aspects
19:08en fait assez différents
19:09mais complémentaires
19:10le premier c'est d'offrir
19:11aux citoyens européens
19:13une alternative
19:13d'argent public
19:14au billet de banque
19:15c'est à dire
19:16de l'argent émise
19:17par la BCE
19:18reconnu partout
19:19qui a le même usage
19:20que l'argent liquide
19:21et la deuxième partie
19:22du projet
19:23qui est celle que vous avez
19:24évoqué
19:24c'est de faire émerger
19:25une solution de paiement
19:26européenne
19:27en alternative
19:28à Visa
19:29Mastercard
19:29dont nous sommes
19:30aujourd'hui très dépendants
19:31pour que les citoyens européens
19:33puissent avoir leurs transactions
19:36sans sortir de l'union européenne
19:37c'est ça les deux aspects
19:38qui sont complémentaires
19:39et qu'il faut à mon avis
19:40traiter ensemble
19:41on en a vraiment besoin
19:42parce qu'il y a l'argent liquide
19:43qui existe
19:44pourquoi trouver une autre solution
19:46oui alors l'argent liquide
19:47d'abord elle connaît
19:48selon les pays
19:49des limitations différentes
19:50et des cultures différentes
19:51selon nos pays
19:52nous avons une culture
19:53de l'utilisation
19:54de l'argent liquide
19:55qui est très différente
19:56ensuite on voit
19:57que l'usage
19:57de l'argent liquide
19:58diminue
19:59parce que les citoyens européens
20:01préfèrent avoir accès
20:03à des moyens de paiement
20:03qui sont dématérialisés
20:05et nous pensons donc
20:06que pour répondre
20:06à cette demande
20:07d'usage dématérialisé
20:08il y a l'initiative privée
20:10il y a l'argent privé
20:11mais il doit aussi
20:12y avoir l'argent public
20:13comme les billets de banque
20:14pour ne pas laisser
20:15le monopole
20:15à l'initiative privée
20:16et pour que les citoyens européens
20:18aient un outil supplémentaire
20:20de paiement
20:20dans leur boîte à outils
20:21qui n'est évidemment
20:22pas obligatoire
20:23mais qui est à leur disposition
20:25Alors Fernand Cartheiser
20:26que pense-t-on
20:27dans votre groupe
20:28à la droite de la droite
20:29le groupe ECR
20:29de ce projet d'euro numérique
20:32on est emballé
20:32ou on est un petit peu
20:33plus sceptique
20:33que M. Boyer ?
20:34On est un peu plus sceptique
20:36parce que d'abord
20:37je voudrais dire
20:38qu'il est très important
20:39dans toutes ces discussions
20:40de souligner
20:40qu'on ne peut pas mettre
20:41en question
20:42l'existence
20:43de l'argent liquide
20:44des billets de banque
20:45parce que les gens
20:47doivent toujours
20:48pouvoir conserver
20:49la possibilité
20:50de payer en liquide
20:50c'est un moyen facile
20:52qui garantit l'anonymat
20:53Maintenant M. Boyer
20:55a également dit
20:56qu'il y a des arguments
20:57pour dire
20:58qu'il faut
20:58une solution digitale
21:00un moyen de paiement
21:01supplémentaire
21:02mais digital
21:03et pour le moment
21:05c'est la Banque Centrale Européenne
21:06qui se voit dans ce rôle
21:07mais je crois
21:08qu'il peut aussi
21:09il y avoir un rôle
21:11pour les opérateurs
21:12privés européens
21:12de créer une alternative
21:15aux moyens
21:16de paiement américain
21:17donc vous les avez
21:18énumérés
21:19dans votre introduction
21:20une première question
21:21qu'on doit se poser
21:23si nous voulons
21:23une autonomie stratégique
21:25pour l'Europe
21:25mais est-ce que cela
21:26doit nécessairement
21:27être la Banque Centrale Européenne
21:29qui fournit
21:30un moyen électronique
21:31de paiement supplémentaire
21:32ou est-ce que ce ne serait pas
21:33là aussi un rôle
21:34pour le secteur privé
21:35c'est ce que revend
21:36on dit que le secteur privé
21:37vous avez raison
21:38certains disent
21:38nous on ferait aussi bien
21:39voire mieux
21:40on mettra en place
21:41quelque chose qui marche aussi
21:42d'abord il n'est pas question
21:44de restreindre l'accès
21:45à l'argent liquide
21:45sur le territoire
21:46de l'Union Européenne
21:47c'est un moyen en plus
21:48ce n'est pas un moyen
21:48à la place
21:49ensuite
21:50les initiatives privées
21:52jusqu'à présent
21:52il en existe
21:53mais aucune d'entre elles
21:54n'a réussi à fédérer
21:55l'ensemble des pays d'Europe
21:57et des banques européennes
21:57il y a plusieurs initiatives
21:58et justement
22:00la Banque Centrale Européenne
22:01peut jouer ce rôle
22:02de faire émerger
22:02une solution technique
22:03d'interopérabilité
22:05d'une solution
22:05il ne s'agit pas
22:06de faire ce projet
22:07contre les banques
22:08on va faire ce projet
22:09avec les banques
22:10pour qu'une solution
22:11puisse émerger
22:12sans remettre en question
22:13les équilibres financiers
22:15actuels
22:15personne ne sera mis en péril
22:17on parle de petits montants
22:18dans un premier temps
22:20et donc il s'agit
22:21de faire émerger
22:22une solution complémentaire
22:23à ce qui existe déjà
22:24et non pas en concurrence
22:25pour expliquer
22:26chaque fois qu'on paye
22:27avec Paypal etc
22:28en fait les droits
22:30les dividendes etc
22:31vont à des Américains
22:32et non pas à des Européens
22:33ils sont aussi perdants
22:34en fait les acteurs privés
22:35européens
22:36oui bien sûr
22:37nous sommes dans une situation
22:38de dépendance
22:38vis-à-vis des acteurs américains
22:40qui s'est créé
22:41au fil du temps
22:42et contre laquelle
22:42jusqu'à présent
22:43nous n'avions pas
22:43de raison particulière
22:44de lutter
22:45mais le nouveau contexte
22:46géopolitique
22:47nous oblige à réfléchir
22:48différemment
22:49en particulier
22:49dans ce secteur des paiements
22:51lorsque la Russie
22:52a envahi l'Ukraine
22:52du jour au lendemain
22:53Visa et Mastercard
22:55ont suspendu
22:55les transactions en Russie
22:56et la Russie
22:57a pu survivre
22:58parce qu'elle avait développé
22:59son propre système
23:01de paiement
23:01et c'est ce que nous devons faire
23:03dans la perspective
23:03d'une crise
23:04avec les Etats-Unis
23:05qui n'est pas certaine
23:07mais enfin
23:07qui devient envisageable
23:08au égard
23:09au foucade
23:10de Donald Trump
23:11alors voyons un peu
23:12quel serait le calendrier
23:13de cet euro numérique
23:14la Banque Centrale Européenne
23:16voudrait lancer
23:17le projet
23:17à l'automne
23:18écoutons sa patronne
23:19Christine Lagarde
23:20lors d'une conférence de presse
23:21le 6 mars dernier
23:22nous devons accélérer
23:23et travailler
23:23avec les parties prenantes
23:25à savoir
23:25le Parlement Européen
23:27le Conseil
23:27et la Commission
23:28pour que nous puissions
23:29faire de cet euro numérique
23:31une réalité
23:31la date limite
23:33pour nous
23:33est octobre prochain
23:35je pense que c'est
23:36d'une importance
23:37cruciale
23:38alors Fernand Cartheiser
23:39suite à cette déclaration
23:40les réseaux sociaux
23:41se sont un peu
23:42emballés
23:43en disant que
23:44bien
23:44cet euro numérique
23:45allait arriver
23:46à l'automne
23:46que c'était fait
23:47et décidé
23:48c'est plus compliqué
23:49que ça
23:50oui il y a beaucoup
23:51de questions
23:51qui restent ouvertes
23:52d'abord pour les banques
23:53qui doivent mettre
23:54en oeuvre
23:55ce système
23:56je voudrais réagir
23:57aussi à ce que
23:57M. Boyer avait dit
23:58sur le rôle
23:59de la Banque Centrale Européenne
24:01en fait la Banque Centrale Européenne
24:02est aussi un régulateur
24:03et elle pourrait
24:04entrer un petit peu
24:06en concurrence
24:07en lançant
24:07l'euro digital
24:08avec le secteur privé
24:10des banques
24:11donc il y a beaucoup
24:11de questions
24:12à élucider
24:12mais c'est pourtant
24:13justement une banque
24:14qui est plus neutre
24:15plus sûre
24:16et n'a pas d'intérêt
24:17puisqu'elle ne fait pas
24:17de bénéfice
24:18je ne veux pas
24:19dire que la Banque Centrale
24:21a un intérêt commercial
24:22ou présente
24:23un risque commercial
24:24mais il y a un risque
24:25d'une autre nature
24:26nous avons
24:27une interférence étatique
24:29dans des opérations bancaires
24:31et nous avons
24:32la discussion
24:33autour de la traçabilité
24:34des opérations
24:35nous savons
24:37et M. Boyer aussi
24:38l'avait rappelé
24:39qu'en principe
24:40et vous l'aviez aussi rappelé
24:41qu'en principe
24:42les opérations
24:43ne seraient pas traçables
24:44or nous savons
24:44que cela ne peut pas
24:46se faire
24:46parce que nous avons
24:47aussi une discussion
24:47autour du blanchiment
24:49d'argent
24:49du financement
24:50du terrorisme
24:51de l'ampleur
24:52des euros digitaux
24:54que les particuliers
24:55pourraient détenir
24:56où il y a un plafond
24:57prévu de 3000 euros
24:58donc il y aura
24:58traçabilité
24:59et donc cela pose
25:01un problème
25:01du respect
25:02de la sphère privée
25:03moi je préfère
25:04qu'il y ait
25:04des acteurs privés
25:05contrôlables
25:06également par des
25:07instances étatiques
25:08qui pourraient
25:09gérer le quotidien
25:10de ces opérations
25:11plutôt que de le confier
25:13directement à une instance
25:14européenne
25:15ou étatique
25:15qui pourrait par cette voie
25:17exercer un contrôle
25:18sur les opérations
25:19financières des citoyens
25:20alors on ne pourra pas
25:21instaurer la non-traçabilité
25:22effectivement
25:24et donc la banque centrale
25:25centraliserait
25:26super dinosaure
25:28comme l'appelle
25:29monsieur Cartheiser
25:30superviserait
25:31toutes ces opérations
25:32et pourrait savoir
25:33où vous êtes
25:33si vous payez
25:34avec cet euro numérique
25:35ou c'est une fake news
25:36je respecte tous les points
25:37de vue
25:37mais la banque centrale
25:38européenne
25:38n'a absolument pas
25:39pour objectif
25:40de se constituer
25:40un portefeuille de clients
25:41et de regarder
25:42où nous achetons
25:43notre baguette de pain
25:44la banque centrale européenne
25:45propose un projet
25:46les co-législateurs européens
25:47vont avoir évidemment
25:48leur mot à dire
25:49la commission a fait
25:50une proposition
25:50notre parlement
25:51qui est élu démocratiquement
25:52va se prononcer
25:54sur le sujet
25:54et dira ce qu'il a à dire
25:55peut-être que
25:56à la fin le parlement
25:57rejettera le projet
25:58nous verrons
25:58mais la banque centrale européenne
26:00n'a pas l'ambition
26:01de concurrencer les banques
26:02elle a l'émission
26:03elle a le monopole
26:04de l'émission de monnaie
26:05dans l'union européenne
26:06c'est ce que disent
26:07les traités
26:07et ensuite
26:08les co-législateurs
26:09auront tout à fait
26:10leur mot à dire
26:10sur l'anonymat
26:11nous devons trouver
26:12le bon équilibre
26:13entre le respect
26:13de la vie privée
26:14comme l'a dit mon collègue
26:15et la lutte
26:16contre le blanchiment
26:17c'est la raison
26:18pour laquelle
26:18nous plaidons
26:19pour que l'euro numérique
26:20soit réservé
26:21dans un premier temps
26:22à des transactions
26:23de petits montants
26:23on parle de combien ?
26:251000 euros à peu près ?
26:26c'est la question
26:27que nous devrons trancher
26:28mais il y a déjà
26:29des limites
26:29pour l'utilisation
26:31de l'argent liquide
26:32dans les différents pays européens
26:33on pourrait tout à fait
26:34se caler là-dessus
26:35pour éviter
26:36que des montants
26:36trop importants
26:37échappent à tout contrôle
26:38et c'est la raison aussi
26:39pour laquelle nous plaidons
26:40pour que l'euro numérique
26:42soit utilisable
26:42offline
26:43c'est-à-dire hors ligne
26:44de manière à ce que
26:45personne ne puisse tracer
26:46les transactions
26:46mais encore une fois
26:47pour des montants
26:48qui seront modiques
26:49il n'en reste pas moins
26:50Gilles Boyer
26:51que c'est un euro numérique
26:53c'est une monnaie digitale
26:54qui par nature
26:55pourrait avoir
26:56des outils
26:57de traçabilité
26:57de contrôle etc
26:58là-dessus
26:59il faut répondre
27:00sur ce sujet-là
27:01quel garde-fou
27:02on met dans les textes ?
27:03si vous avez une méfiance
27:04vis-à-vis de cet outil
27:05personne ne vous obligera
27:06à l'utiliser
27:07c'est encore une fois
27:08un outil en plus
27:09l'utilisera qui veut
27:10ce sera un outil
27:11dont je souhaite
27:12moi qu'il soit
27:13je vous ai dit hors ligne
27:14c'est-à-dire qu'une fois
27:15que vous avez
27:15une espèce de jeton numérique
27:17de portefeuille numérique
27:19sur votre téléphone
27:20personne ne peut tracer
27:21la destination des fonds
27:24c'est ce pour quoi je plaide
27:25et nous verrons
27:25si le travail parlementaire
27:27va en ce sens
27:28c'est ce que je souhaite
27:28Monsieur Kertheiser
27:29effectivement
27:30les banques françaises
27:31mais évidemment
27:32les banques luxembourgeoises
27:33c'est un secteur
27:33très très développé
27:34qui pèse beaucoup
27:36dans votre PIB
27:37qui craignent d'être
27:38court-sicuités
27:39vous l'avez dit
27:39dans leur capacité
27:41de distribuer de l'argent
27:42de prendre des frais
27:44mais est-ce que c'est
27:45très juste pour le citoyen
27:46ces frais
27:47dès qu'on passe
27:47d'un pays à l'autre
27:49c'est un marché
27:49qui n'est pas très unique
27:50le marché bancaire
27:52vous comprenez
27:53les critiques
27:53par rapport
27:54au problème transfrontalier
27:55et de l'Union Européenne
27:57comme grand marché bancaire ?
27:58Je crois que l'idée
27:59n'est pas fausse
28:00d'essayer
28:00d'unifier davantage
28:02le marché financier européen
28:03nous avons aussi
28:05cette discussion
28:05autour d'une Union Européenne
28:07de l'épargne
28:08et de l'investissement
28:09etc.
28:10donc tout cela
28:11va dans un sens
28:12je crois
28:12qui est dicté
28:13par les évolutions
28:14internationales
28:15l'Europe est petite
28:16nos états sont petits
28:17et il faut donc
28:18essayer de coopérer
28:19davantage
28:20là n'est pas le problème
28:21le problème est au niveau
28:23pratique
28:23que les banques
28:24voient également
28:24parce qu'on nous dit
28:25que l'introduction
28:26sera gratuite
28:27aussi pour le consommateur
28:29l'euro digital
28:30sera gratuit
28:31ce n'est pas vraiment
28:32le cas
28:33parce que les banques
28:33qui géreront
28:34elles doivent gérer
28:36ces comptes
28:37ces portefeuilles
28:37des clients
28:38elles auront des coûts
28:40pour le faire
28:41elles devront veiller
28:42aux transactions
28:42donc il y aura des coûts
28:44informatiques
28:45et autres
28:46pour les banques
28:47finalement
28:47ces coûts
28:48seront transférés
28:49aux commerçants
28:51et les commerçants
28:52bien sûr
28:53transféreront
28:53les coûts
28:54aux consommateurs
28:55donc dire
28:56que l'introduction
28:57de l'euro digital
28:58sera gratuite
28:58pour le consommateur
28:59à mon avis
29:00ce n'est pas exact
29:01mais il faut
29:02assurer
29:03que les règles
29:04au niveau européen
29:05soient les mêmes
29:06partout
29:06et dans ce sens
29:07je vous donne raison
29:08effectivement Gilles Boyer
29:09les banques commerciales
29:10ne voient pas
29:11d'un très bon oeil
29:12ce projet d'euro numérique
29:13on peut les comprendre
29:14les banques françaises
29:15notamment
29:15ont fait part
29:15de leur réticence
29:16elles craignent
29:17de devoir investir
29:18effectivement
29:18dans un système
29:19qui ne leur est
29:20a priori
29:21d'aucun bénéfice
29:21vous comprenez
29:22ces critiques
29:23comment est-ce qu'on y répond
29:24en tout cas
29:24j'écoute
29:25toutes les préoccupations
29:26des acteurs économiques
29:27et aussi des acteurs politiques
29:28parce que c'est un dossier
29:29complexe
29:30multidimensionnel
29:31et qui a pris d'ailleurs
29:31une tournure un peu passionnelle
29:32il faut bien le dire
29:33et donc nous aurons à coeur
29:35au cours du travail législatif
29:37qui commence
29:37avec notre rapporteur
29:38de prendre en compte
29:39ces préoccupations
29:40il ne s'agit pas
29:41comme je l'ai dit
29:42de faire ce projet
29:42contre les banques
29:43il s'agit de le faire avec elles
29:44en bonne intelligence
29:45pour éviter
29:46tout déséquilibre
29:47du système
29:49et puis pour créer
29:50encore une fois
29:50un nouvel outil
29:51à la disposition
29:51des Européens
29:52et je suis certain
29:53qu'on arrivera
29:54à la fin
29:54les banques
29:55ne sont pas plus transparentes
29:56que vous me disiez
29:58plus transparentes
29:59que la BCE
29:59dans le cas
30:00des banques luxembourgeoises
30:01le secret bancaire
30:02etc
30:02c'était l'opacité
30:03il y a quand même
30:04un problème
30:04aussi de collecte
30:06de données
30:06etc
30:06au niveau des banques
30:07ce ne sont pas
30:09des acteurs
30:09au-dessus de tout soupçon
30:11le secret bancaire
30:12n'est pas une question
30:13d'opacité
30:13il faut savoir
30:14que le secret bancaire
30:15ne joue jamais
30:16lorsqu'un juge
30:16d'instruction
30:17demande des renseignements
30:18donc dès qu'il y a
30:20suspicion
30:20d'abus
30:21ou de crimes
30:22il n'y a pas
30:23de secret bancaire
30:24le secret bancaire
30:25est quelque chose
30:25qui protège le consommateur
30:27devant un état
30:28peut-être trop curieux
30:29c'est vrai
30:30mais dès qu'il y a
30:31suspicion
30:31de crimes
30:33ou d'un délit
30:34il n'y a pas
30:35de secret bancaire
30:36donc ce n'est pas
30:36une question d'opacité
30:37mais de protection
30:38du citoyen
30:39qui n'est pas
30:40un citoyen transparent
30:41et je crois
30:41que c'est une bonne chose
30:42alors Gilles Boyer
30:43ce débat sur l'argent numérique
30:45ne concerne pas
30:45que l'Union Européenne
30:46il concerne plusieurs pays
30:48dans le monde
30:48la Chine a fait le choix
30:49de créer une monnaie numérique
30:51un yuan numérique
30:51avec des risques
30:53de contrôle
30:54sur la population
30:54à l'inverse
30:55les Etats-Unis
30:56sous Trump
30:56ont fait le choix
30:57de ne pas prendre
30:58cette option
30:58et de développer
30:59plutôt des solutions
31:01de crypto-monnaies
31:01ce qu'on appelle
31:02des stable coins
31:03qui sont des équivalents
31:04du dollar
31:05émis par des entreprises
31:07privées
31:07c'est un tout autre modèle
31:08certains disent
31:09qu'il est meilleur
31:09que le modèle
31:10que choisit l'Europe
31:11l'avenir le dira
31:12parce que ce modèle américain
31:13n'apporte aucune garantie
31:15à ceux qui l'utilisent
31:17c'est un outil
31:17de spéculation boursière
31:18que les investisseurs
31:20ont tout à fait le droit
31:20d'utiliser
31:21simplement ils prennent
31:22leurs risques
31:23ils prennent leurs responsabilités
31:24un jour ça monte
31:25un jour ça descend
31:26un jour ça grimpe
31:27le lendemain ça s'écroule
31:28l'euro est une monnaie forte
31:30crédible
31:31reconnue sur le plan mondial
31:33nous devons
31:34comme l'a dit
31:35mon collègue
31:36faire en sorte
31:37que l'union de l'épargne
31:38et l'investissement
31:39que l'union bancaire progresse
31:40que les parts de marché
31:41de l'euro
31:42augmentent
31:43à un moment
31:44où la confiance
31:44dans le dollar
31:45s'érode
31:46l'euro a une opportunité
31:47extraordinaire à saisir
31:48et je crois que l'euro numérique
31:50peut être un outil
31:50au service
31:51de cette nouvelle étape
31:53vous favoriseriez
31:54les crypto-monnaies
31:55elles sont très peu développées
31:57250 milliards de dollars
31:58côté américain
31:59300 millions à peine
32:00d'euros de notre côté
32:01pour les stable coins
32:02en Europe
32:03les stable coins
32:04ça vous paraît
32:06une autre piste
32:07plus intéressante
32:08vous savez
32:09il faut garder
32:10quand même
32:11une idée
32:12des proportions
32:13les crypto-monnaies
32:14les stable coins
32:15tout cela représente
32:16une partie
32:17très très modeste
32:18des transactions financières
32:19donc ce n'est pas vraiment
32:21le modèle
32:21sur lequel nous pouvons
32:22raisonner
32:23lorsque nous parlons
32:24des transactions
32:25au sein de l'union européenne
32:26etc.
32:26où tout le monde
32:27pourrait avoir
32:28un euro digital
32:28ou un euro liquide
32:29nous parlons ici
32:30d'une petite frange
32:32des consommateurs
32:33qui utilisent
32:34des crypto-monnaies
32:351%
32:362%
32:36mais cela ne dépasse pas
32:38cela
32:38cet ordre de grandeur
32:40il est légèrement croissant
32:41mais il n'est pas
32:42une alternative
32:43à l'euro digital
32:45en plus nous devons
32:46faire attention
32:46à ne pas encore
32:48créer plus de division
32:49dans la société
32:50entre ceux
32:51qui peuvent utiliser
32:52des moyens de paiement
32:53normaux
32:53des moyens de paiement
32:55peut-être l'euro digital
32:56mais qui est encore
32:57accessible
32:58et cette crypto-monnaie
33:00qui est inaccessible
33:01pour beaucoup de consommateurs
33:02parce qu'ils n'y connaissent rien
33:04parce qu'ils n'ont pas
33:04les moyens
33:05de s'en servir
33:05donc nous devons faire attention
33:07en tant qu'homme politique
33:08de créer des moyens financiers
33:10à la portée
33:11d'un chacun
33:12Gilles Boyer
33:13le mot de la fin
33:13vous confirmez
33:14que le Parlement européen
33:15va avoir son rôle à jouer
33:17pour fixer un cadre
33:18à cet euronumérique
33:19et puis il ne verrait pas
33:20le jour tout de suite
33:20pas avant 2027
33:22ou 2028
33:23alors je ne peux pas présumer
33:24de la date de fin
33:25des discussions
33:25mais nous avons
33:26un nouveau rapporteur
33:27qui doit rendre
33:28un projet de rapport
33:29d'ici la rentrée de septembre
33:30pour répondre
33:31à la proposition
33:31de la commission européenne
33:32ensuite nous commencerons
33:33nos discussions
33:34avec tous les groupes politiques
33:35pour tenter de trouver
33:36le meilleur compromis possible
33:38et ensuite essayer
33:39de mettre en place
33:40l'outil dès lors
33:40que nous serons prêts
33:41c'est difficile de dire quand
33:42mais peut-être pas
33:45dans quelques mois
33:45voilà disons dans quelques années
33:46Merci à tous les deux
33:47d'avoir très bien
33:48illustré le débat
33:50sur cet euronumérique
33:52merci à vous
33:53de nous avoir suivis
33:54Merci Caroline
33:55et bonne suite de programme
33:56sur nos chaînes