Avec Thomas Brail, fondateur du Groupe national de surveillance des arbres
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NewsTranscription
00:00Le Petit Matin Sud Radio, Maxime Trouleau.
00:04C'est une nouvelle qui a réjoui tous les défenseurs de l'A69.
00:07Hier, la Cour d'appel administrative de Toulouse a finalement annoncé que les travaux allaient pouvoir reprendre.
00:13Bonjour Thomas Braille.
00:15Bonjour.
00:15Merci beaucoup d'être notre invité ce matin sur Sud Radio.
00:18Vous êtes fondateur du groupe national de surveillance des arbres opposant historique à l'autoroute A69.
00:24Thomas Braille, je me permets d'un mot.
00:25En quelques secondes, je vais rappeler pour nos auditeurs que c'est vrai que beaucoup d'épisodes dans cette question de l'autoroute A69,
00:31je vais rappeler rapidement les faits.
00:34D'abord, fin février dernier donc, le tribunal administratif de Toulouse avait finalement stoppé le chantier.
00:40Je cite, faute de nécessité impérieuse à le réaliser, notamment sur cette question environnementale.
00:47A la suite de ça, l'État avait fait appel, elle avait déposé un recours pour pouvoir continuer les travaux avant de juger l'appel.
00:53Et donc hier, la cour d'appel administratif de Toulouse a décidé de mettre en pause la décision de justice de fin février
01:01et donc de permettre la reprise des travaux.
01:04On parle d'une date mi-juin annoncée par le ministre des Transports hier, Philippe Tabarro.
01:09Thomas Braille, j'imagine que ce matin vous êtes très en colère.
01:11Vous avez même annoncé hier que vous alliez entamer une grève de la soif.
01:15Est-ce que vous pouvez nous confirmer cette information et cette décision, Thomas Braille ?
01:19Oui, oui, je la confirme et je la maintiens.
01:24Je n'ai pas l'habitude de reculer quand j'affirme quelque chose.
01:26Moi, j'ai clairement pointé du doigt le président de la République maintenant
01:29parce que je pense qu'il faut parler aux bonnes personnes.
01:33Il est clairement grandement impliqué dans ce projet autoroutier
01:36via des personnes communes et puis des renvois d'ascenseurs.
01:42C'est toujours un peu comme ça en politique que ça fonctionne.
01:44Donc je pense qu'aujourd'hui, il faut que tout le monde assume un petit peu le fait
01:47que cette autoroute n'a pas d'utilité et que là, en fait, ils ont demandé ce qu'on appelle
01:51un sursis à exécution.
01:53En fait, ça veut dire qu'ils demandent à pouvoir poursuivre les travaux
01:55avant que l'appel sur le fond soit jugé.
01:58Donc c'est totalement, clairement illégal de faire ça.
02:02Et c'est un petit peu, je donne cette image, c'est un petit peu comme si vous reliez
02:06à 200 sur l'autoroute, vous perdez votre permis et trois mois après,
02:09vous rentrez par la fenêtre, vous demandez au juge,
02:11est-ce que je peux récupérer mon permis pour aller travailler ?
02:15En fait, c'est complètement hallucinant de voir un petit peu comment ça fonctionne.
02:19On sait très bien que c'est la politique du fait accompli.
02:21Une fois que l'autoroute sera terminée, en fait, quand on jugera l'appel sur le fond,
02:25on dira bon, c'est trop tard, c'est un petit peu comme le pont de l'île de Ré.
02:28Je tiens à signaler qu'il est totalement illégal, mais pourtant il est là.
02:32Donc voilà, aujourd'hui, on est contre ça et on continuera à se mobiliser.
02:37Vous parlez d'illégalité, Thomas Braille, tout de même.
02:40C'est la justice qui s'est prononcée hier, alors c'est la cour d'appel d'administratif de Toulouse
02:45qui a donc statué sur l'appel fait par l'État.
02:50Illégalité, beaucoup de députés de gauche d'ailleurs ont expliqué que la loi était piétinée.
02:54Vous reprenez ces propos ce matin ?
02:57Ah bah oui, la loi est piétinée, puisque le 27 février, ils n'ont pas eu plein de causes.
03:02Là, ce qui risque de se passer, c'est que si à l'appel sur le fond, en fait, ils perdent,
03:05on dira quoi ? En fait, oui, vous avez perdu, l'autoroute est illégale.
03:10En fait, elle sera faite. C'est contre ça qu'on se bat.
03:12Mais vous savez, au-delà de ça, on se bat contre le fait qu'on est en train d'abîmer des terres agricoles.
03:17Les terres agricoles, aujourd'hui, c'est pour se nourrir.
03:19On connaît la problématique avec les agriculteurs.
03:21On a une guerre aux portes de l'Europe avec l'Ukraine, qui est quand même le grenier au niveau européen des céréales.
03:29Donc, on a perdu l'autonomie alimentaire en France depuis une vingtaine d'années.
03:33C'est là-dessus que j'aimerais pointer du doigt.
03:35Alors après, qu'il y ait des projets qui se fassent, on n'a rien contre.
03:38Mais je pense qu'aujourd'hui, il va falloir réfléchir différemment.
03:41Je tiens aussi à rappeler qu'il y a deux ans, il y a 90% des personnes du territoire
03:44qui ont rempli une enquête publique environnementale.
03:47Sur 6200 vies déposées, il y a 90 personnes qui ont dit non, quoi.
03:50Cette autoroute, et malgré ça, elle est passée en force.
03:53Et aujourd'hui, on nous reproche que cette autoroute, elle coûte de l'argent,
03:56que l'on perd 200 000 euros par jour.
03:58Mais en fait, ils sortent d'où ces chiffres qui nous prouvent ?
04:02Les concessionnaires qui évoquent ces chiffres.
04:03Il y a 200 000 euros de perdus, puisqu'il n'y a personne sur le chantier.
04:05Il n'y a personne, en fait.
04:06Il n'y a pas de chantier.
04:08Il n'y a pas d'engins qui travaillent.
04:10Il n'y a pas d'ouvriers.
04:11Il n'y a même pas de gardiennage.
04:12En fait, ça a expliqué nous d'où sortent ces 200 000 euros par jour.
04:15Moi, j'aimerais bien savoir, quoi.
04:16C'est vrai qu'il y a des questions de maintenance à ce niveau-là.
04:21C'est ce que dit le concessionnaire de cette autoroute.
04:24Vous parliez d'Emmanuel Macron, Thomas Braille, en poitant du doigt ses décisions.
04:28On se souvient d'Emmanuel Macron qui avait dit « Make planet great again ».
04:33C'était il y a quelques années.
04:34Vous nous dites aujourd'hui que cette autoroute à 69 va causer des dégâts,
04:38si ce n'est pas déjà le cas, d'ailleurs, sur l'environnement.
04:41Vous dites qu'il y a une certaine hypocrisie de la part du chef de l'État ce matin, Thomas Braille.
04:44– Bon, écoutez, je ne sais même pas si c'est utile de le dire.
04:48Je parle qu'en termes environnementales, le président de la République,
04:52je suis désolé de le dire aujourd'hui.
04:53Moi, j'ai essayé de travailler avec eux.
04:55Moi, en 2019, j'ai travaillé avec Elisabeth Borne.
04:57On a essayé avec le ministère de la Transition écologique
04:59pour faire évoluer un article de loi sur les arbres d'alignement.
05:03Rien de convaincant.
05:05J'ai vu Clément Beaune quand il était en poste,
05:08quand je faisais la grève de la faim devant le ministère.
05:11Bon, ben voilà, Clément Beaune n'est plus là et il ne se passe rien.
05:13En fait, à un moment donné, moi, j'ai alerté plusieurs fois le président
05:16sur la problématique de couperas en forêt,
05:18sur la Guyane française où on déforeste pour mettre des panneaux photovoltaïques.
05:22Toutes ces questions-là, en fait, on n'est pas forcément reçus,
05:25on n'est pas écoutés et puis il ne se passe rien.
05:27Donc oui, je pense qu'aujourd'hui, en fait, là, j'en ai vraiment ras-le-bol
05:29parce que moi, j'ai tendu la main à tout le monde.
05:31Vous savez que je suis quelqu'un de dialogue
05:32et le collectif La Voix est libre qui se bat depuis longtemps aussi.
05:36On est toujours en train d'essayer de dialoguer avec ces gens-là
05:38et en fait, il ne se passe rien.
05:39Donc là, oui, aujourd'hui, la coupe, elle est pleine.
05:41Moi, j'en ai marre et il faut dénoncer les bonnes personnes, ça suffit.
05:45Vous allez donc entamer cette grève de la soie.
05:47Vous aviez déjà d'ailleurs fait une grève de la faim.
05:50Vous avez mis votre vie en jeu, Thomas Braille.
05:53Est-ce que vous vous sentez, justement, je rebondis sur ce que vous dites,
05:56assez écouté ?
05:57Est-ce que, j'allais presque vous dire,
06:00est-ce que ça en vaut la peine, Thomas Braille ?
06:02Écoutez, ce qui en vaut la peine, en fait,
06:04c'est que je pense qu'on a tous des enfants.
06:06Et qu'à un moment donné, quand nos politiques,
06:08ils pensent qu'à leur intérêt privé,
06:11à leur petit ego et leur carrière personnelle,
06:13il va falloir qu'ils se réveillent un petit peu.
06:15Parce qu'être non politique et une femme politique aujourd'hui,
06:18c'est œuvré pour le bien commun,
06:20c'est œuvré pour les citoyens,
06:22c'est pas œuvré uniquement pour soi.
06:23Je pense que je n'apprends rien à personne,
06:25mais vu comment la politique mondiale,
06:27aujourd'hui aussi, elle se comporte,
06:29franchement, ça fait peur.
06:31Donc, oui, oui, je pense qu'aujourd'hui,
06:33il faut essayer de faire des choses.
06:35En tout cas, celui qui n'essaie pas,
06:36si on n'essaie pas de faire des choses,
06:37il ne se passera rien, quoi, voilà.
06:39Ne croyez pas que c'est le gaieté de cœur
06:40que j'annonce des choses comme ça.
06:42On sait très bien une grève de la soif,
06:44vers quoi ça amène.
06:46À un moment donné, il va falloir qu'ils prennent
06:47leurs responsabilités, nos politiques,
06:49et qu'ils arrêtent de faire le yo-yo avec ce projet-là.
06:51Et on n'en a pas besoin, on n'en a pas envie.
06:54Voilà, clairement, les terres agricoles,
06:55c'est pour nourrir nos enfants demain, point, quoi.
06:57Est-ce que, dans le mot, Thomas Braille,
06:58il y aura des actions plus collectives ?
07:01Est-ce qu'on peut craindre, espérer, je ne sais pas,
07:03une ZAD sur cette autoroute à 69 ?
07:07Il est bien évident qu'il y a des choses à nouveau
07:09qui vont se repasser.
07:10Rendez-vous compte, ça a mis tous les gens en colère,
07:12les gens du territoire, ils sont à nouveau en colère.
07:14C'est le yo-yo émotionnel, ce projet-là, quoi.
07:17Ça n'a pas de sens.
07:18C'est-à-dire, vous dites plusieurs choses,
07:19c'est-à-dire, il y a déjà des choses
07:20qui sont en discussion du côté des Antilles à 69 ?
07:24Bien entendu, mais il y a déjà une mobilisation
07:27le 4-5 juillet sur le tracé de l'autoroute.
07:31Je veux dire, et puis il y a d'autres choses
07:32au niveau juridique qui se préparent.
07:34Donc, bien sûr qu'on ne va pas se laisser abattre.
07:36Mais, comme je le dis, on n'est pas contre tout.
07:38Il y a beaucoup de collectifs qui se battent tous les jours.
07:42Voilà, c'est juste, on essaye d'oeuvrer
07:44pour le bien commun, en fait.
07:45Voilà, c'est tout, quoi.
07:46Rien d'autre, quoi.
07:47Eh bien, on suivra ça avec vous, notamment, Thomas Braille.
07:50On vous a beaucoup donné, effectivement, la parole.
07:52Et on en est ravis. Merci infiniment, Thomas Braille,
07:55d'avoir été notre invité ce matin.
07:56On va suivre, évidemment, ces épisodes nombreux,
07:59donc, du côté de la 69, entre Toulouse et Castres.