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Invité de Punchline, le journaliste du JDD Geoffroy Lejeune à propos de la guerre en Ukraine: «Je ne comprends pas le discours européen aujourd'hui».

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Transcription
00:00La question que je pose elle est très simple, Geoffroy Lejeune, vous passerez la parole ensuite à Alexandre Mandel.
00:03Est-ce qu'on va être dans un engrenage qui va nous amener de plus en plus loin face à la Russie,
00:08qui est évidemment l'agresseur dans ce conflit, c'est absolument incontestable.
00:11Là, ce que dit le chancelier allemand, un, il dit les ukrainiens pourront utiliser leurs missiles pour taper directement la Russie,
00:17et deux, on veut la première armée européenne. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:20Je suis d'accord avec vous, il y a un agresseur depuis le début dans cette histoire, mais maintenant je vois des gens belliqueux.
00:26Je vois des gens, notamment du côté européen.
00:30Des gens qui veulent se réarmer, qui veulent que...
00:32Ils n'ont pas tort.
00:34Non, mais il y a une différence entre se réarmer, c'est-à-dire avoir une force militaire, une capacité militaire qu'on avait perdue, parce qu'on avait raboté...
00:41On se reposait sous le parapluie américain, trop longtemps.
00:43Exactement, alors ça c'est le cas des Allemands, nous ce n'est pas le cas.
00:45Mais nous aussi on a raboté notre capacité militaire au cours des dernières décennies.
00:49Donc moi je suis très heureux qu'on se réarme, mais ça dépend pour quoi faire.
00:52Et la question c'est, le parapluie américain et la dissuasion nucléaire française et l'armée française,
00:59c'était des choses qui permettaient de se projeter quand on avait des intérêts quelque part.
01:03Je pense qu'on s'est un peu aventuré dans les dernières années dans des destinations qui n'étaient pas les nôtres,
01:09mais bon ça c'est un autre sujet.
01:11Et ensuite la question c'est de se protéger, pas de déclarer la guerre à une puissance qui est aux confins de l'Europe ou européenne,
01:17parce que ça dépend des visions.
01:18Et surtout je ne sais pas ce qu'on va gagner en provoquant le pouvoir russe.
01:23Et là c'est les Allemands qui le font.
01:26Les Allemands c'est comme nous, c'est les Européens.
01:29Et en fait moi le discours européen je ne le comprends pas aujourd'hui.
01:31Il y avait une possibilité il y a deux mois à peu près, juste après l'élection de Donald Trump,
01:36de dire voilà on va discuter, on va mettre tout le monde à la table et on va arrêter ça.
01:40Et ça a été le discours de Trump, ça a été même à un moment donné le discours de Poutine,
01:43il a changé d'avis ça c'est vrai.
01:44Et nous on n'a pas joué ce jeu-là à ce moment-là.

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