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Le Général Bruno Clermont, consultant défense, général de corps aérien, revient sur la fin des limitations pour les Ukrainiens dans l'utilisation des armes livrées par les Européens: «On rentre dans une nouvelle période où la guerre s'intensifie».

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Transcription
00:00Pour le chancelier Merz, on est en ligne avec le général Bruno Clermont.
00:04Bonsoir à vous. C'est un nouveau tournant, autoriser l'Ukraine à utiliser les armes de longue portée
00:09pour aller frapper directement la Russie, le général Clermont.
00:13En tout cas, c'est une déclaration très surprenante du chancelier Merz qui m'a surpris,
00:17qui a surpris beaucoup de choses, parce qu'en réalité, il s'exprime au nom de pays.
00:23Il parle non seulement de l'Allemagne, mais également des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.
00:28Or, concernant ces restrictions, il y a une très grande confidentialité, une très grande prudence,
00:33très peu de communication sur le sujet.
00:35D'ailleurs, il a fait rétropédaler aujourd'hui dans une conférence de presse,
00:39dans laquelle il a dit une phrase un peu différente.
00:41« Pour autant que je sache, les pays qui ont imposé des limitations de portée
00:45ont depuis longtemps à bon dévier ces exigences. »
00:47En réalité, ce n'est pas comme ça que ça se passe.
00:50Le seul véritable feu vert dans lequel les Occidentaux ont autorisé,
00:54aujourd'hui, les Ukrainiens utilisaient des armements très longues portées.
00:58C'était dans le cadre de l'offensive de Kursk, dans lequel on a découvert que des Nord-Coréens
01:02participaient au combat à côté des Russes.
01:04Et c'est dans ce cadre-là qu'il y a eu des autorisations.
01:07En dehors de ce cadre-là, il n'y a aucune information concernant les autorisations données aux Ukrainiens.
01:12Donc, la question aujourd'hui que pose le chancelier Maire, c'est est-ce que lui,
01:18dans la mesure où il pourrait donner des missiles Taurus, qui sont des missiles de croisière très longue portée,
01:23500 km, ça serait les armes de plus longue portée qui seraient données aux Ukrainiens
01:28dès plus de début de guerre, est-ce qu'il les autoriserait, les Ukrainiens, à les utiliser à 500 km
01:32à l'intérieur de la Russie ? Visiblement, c'est ce qu'il a l'intention de le faire.
01:36Et ça, effectivement, ça change les données de cette guerre.
01:39Ça change les données, en général, et ça nous fait de facto, de nous, des cobelligérants.
01:44Là, je ne vois pas comment on pourrait dire, si ce sont des missiles allemands,
01:47des missiles français, des missiles européens, qui frappent la Russie.
01:51Et d'ailleurs, on entend ce qu'a dit Dmitry Peskov, qui dit évidemment que tout ça ne va pas du tout
01:55dans le sens d'une négociation pour la paix.
01:58Je rappelle que lorsqu'il y a eu cette utilisation des Atakams sur ces missiles américains
02:04et les Storm Shadow, les missiles de croisière britanniques dans la région de Kurs,
02:08parce qu'il y a eu une réplique assez rapide de la Russie,
02:11qui a tiré ce fameux missile Oreshnik, qui était un missile puissant,
02:15tout nouveau, avec plusieurs têtes, qui a frappé la ville de Dnipro.
02:18Donc, il est évident qu'après une espèce de période d'épisode de diplomatie
02:24dans laquelle on a espéré, à un cessez-feu de 30 jours, on a espéré qu'il allait se passer quelque chose,
02:29que la paix était proche, on rentre dans une nouvelle période, qui est une période dans laquelle la guerre s'intensifie.
02:35Et on assiste, effectivement, à la volonté de l'Allemagne, en tout cas.
02:38On ne sait pas si elle sera souvue par les autres pays.
02:40Je pense que c'est important de savoir ce qui va se passer au niveau de la France,
02:43de la Grande-Bretagne et des États-Unis, pour, effectivement, donner plus de soutien,
02:48beaucoup plus de soutien militaire aux Ukrainiens.
02:51Peut-être, dernier point, je pense que c'est important aussi, il y a une dimension très politique
02:54de la part du chancelier Mertz.
02:57Jusqu'à présent, vous vous souvenez, lorsqu'il y a eu cet épisode de cessez-le-feu,
03:02de garantie de sécurité, c'était la France et la Grande-Bretagne qui étaient leaders.
03:07L'Allemagne formait son gouvernement, donc il était absent.
03:09On a quand même l'impression, aujourd'hui, que le chancelier Mertz veut reprendre sa place
03:14à la tête des Européens dans ce conflit ukrainien.
03:18Et d'ailleurs, cette intervention s'éprovise peu après une autre déclaration très particulière
03:24dans laquelle il a dit qu'il ferait de l'Allemagne la première armée en Europe.
03:27Donc il y a aussi, visiblement, la volonté de l'Allemagne de jouer un rôle plus important.

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