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00:00Alors Emmanuel Macron, Bruno Retailleau occupe le terrain, Gérald Darmanin aussi, mais il est où François Bérou ?
00:05On va se poser la question parce que ça grogne dans la rue, la mobilisation des chauffeurs de taxi qui se poursuit.
00:11Demain François Bérou va les recevoir avec le ministre des transports pour tenter d'apaiser leur colère.
00:16Un peu partout en France, ces chauffeurs de taxi qui dénoncent ces nouvelles conditions de transport sanitaire des malades et la concurrence des VTC.
00:22Et le ministre des transports, Philippe Tabarro, lance un appel au calme.
00:26Il faut un appel au calme, il y a des professions de taxi qui sont exigeantes.
00:30Les taxis sont pour un certain nombre d'entre eux à bout.
00:33Il y a des riverains, des automobilistes également qui en aura le bol de cette situation depuis quelques jours.
00:41Il y a des VTC qui se font attaquer clairement dans les propos et il y a des VTC bien, des VTC qui font leur travail correctement.
00:51J'ai convaincu mes collègues de l'intérieur de pouvoir, dès la semaine prochaine, opérer un certain nombre de contrôles sur l'activité des VTC, notamment pour lutter contre les marottes, contre les stations de VTC illégales.
01:05Il y a des amendes forfaits immédiates qui existent et qui vont tomber avec le soutien des préfets.
01:12Voilà, la mobilisation des chauffeurs de taxi, la colère des agriculteurs aussi, qui menacent de bloquer Paris lundi.
01:18Et François Béroux dans tout ça, très discret.
01:21Olivier d'Artigolle, c'est sa marque de fabrique ?
01:26Parfois la fonction change l'homme, là c'est l'homme qui a changé la fonction à Matignon, c'est pas l'enfer de Matignon pour lui.
01:35Le sujet Bétaram a été extrêmement rugueux, difficile, douloureux pour lui.
01:41Il a fallu en passer par cette commission d'enquête et la manière dont ça s'est déroulé qui n'est pas vraiment à l'honneur du Parlement.
01:48Mais son socle en tout cas se déchire et pourtant il reste calme.
01:52Il n'y a pas de majorité parlementaire, mais moi tel que je le vois à Matignon, c'est tel que nous le connaissons à peau, c'est peut-être de la politique à l'ancienne.
01:59Ça peut avoir sa forme d'efficacité, on l'a vu lors du dernier budget.
02:02Il a un automne budgétaire très difficile parce que c'est un budget impossible, l'Himalaya comme il le dit.
02:09Mais en attendant il reçoit ses ministres, les Renaissance, les Modènes.
02:12Oui, il fait en sorte dans sa formule que les grenouilles ne sautent pas de la brouette.
02:15Il organise des dîners, il les biche, il les bichonne.
02:18Oui, puis il y a le moment Retailleau, ça met sous tension ce socle commun.
02:22Il a beaucoup de difficultés à gérer avec un agacement à l'Elysée où il y a le procès en immobilisme ou en procrastination.
02:30Mais en tout cas François Bayrou fait du François Bayrou.
02:31C'est quoi ? C'est une alternative, c'est-à-dire d'un côté on a Emmanuel Macron qui tacle ses ministres, qui les recadrent.
02:37Et de l'autre côté on a François Bayrou qui les chochotte, qui les bichonne.
02:40Je pense que depuis les dernières législatives, le pays est ingouvernable, à mon sens.
02:45Donc il est dans une impasse.
02:46Donc le seul grand rendez-vous politique c'est la prochaine présidentielle.
02:49D'ici là, il faut trouver des moments, des solutions, il faut faire du cabotage.
02:54Gilles-Louis M. Gonadel, il reste discret parce qu'il sait que s'il sort du bois, il va se prendre des coups ?
02:58Je connais moins le Premier ministre que mon palois de contradicteur, d'abord.
03:04J'ai souffert pour lui au moment de Bétharam.
03:08La manière dont il a été opéré par M. le député insoumis, vanier, est tout simplement stupide et odieuse.
03:16Et il lui a quand même bien rivé son clou.
03:18Ça m'a fait plaisir.
03:20Et ça a dû l'atteindre.
03:21Pour le reste, mais c'est une opinion toute personnelle, je ne suis pas sûr, je le trouve fatigué.
03:28Ah oui ?
03:29Je le trouve fatigué.
03:30Il sait qu'il va avoir tenu jusqu'à l'automne.
03:31Je le trouve fatigué, ça n'invalide pas l'opinion de M. D'Artigol sur le caractère quasi ingouvernable de ce gouvernement.
03:41Avec un président qui n'arrange pas les choses, ou on voit que quand on lui présente quelque chose, il renvoie au calendre grec.
03:47C'est pas facile.
03:49Voilà, c'est pas facile. Je ne l'envie pas le Premier ministre.
03:51Et le contexte se durcit. On a parlé des taxis, les agriculteurs qui se mobilisent, cette colère qui est en train de monter dans la rue.
03:57Vous pensez que ça peut aller loin, que c'est dangereux aujourd'hui ce qui se passe ?
04:02Il peut y avoir une cristallisation des luttes entre taxis et agriculteurs, je ne sais pas.
04:06Je sais que notre société française reste une société cocotte minute, que tout ce qu'a pu faire le cœur du mouvement des Gilets jaunes, que rien n'est réglé.
04:13Est-ce qu'un trop grand nombre de personnes n'arrivent pas à vivre de leur travail ?
04:20Est-ce qu'il faut que l'exécutif s'inquiète de ce qui se joue en ce moment ? Parce que là, les taxis, effectivement, ils lâcheront pas.
04:25La situation générale est bien évidemment inquiétante.
04:30Et ce qu'on ne voit avec le budget qui va arriver et qui n'est pas simple,
04:36est-ce qu'il est possible d'ici deux ans de prendre à bras le corps un sujet et de le régler ?
04:42Je ne sais pas.
04:43La colère dans la rue, il faut prendre ça au sérieux, ça peut monter ?
04:45Je pense que la situation est bien pire qu'on ne le pense.
04:48Et en dehors de ce qui vient d'être dit sur le plan social,
04:51je me méfie d'un parti antisémite qui n'a plus beaucoup de soutien populaire,
04:57mais qui est quand même extrêmement puissant dans la rue,
05:00avec des alliés également nocifs, donc tout peut arriver.