Rencontre avec Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon, les réalisateurs de "Laurent dans le vent"

Les lnrocks

22/05/2025

On a rencontré à Cannes Anton Balekdjian, Léo Couture et Mattéo Eustachon, les réalisateurs de Laurent dans le vent.

Ils ont évoqué l'intrigue de leur film, la quête de sens chez les jeunes adultes d'aujourd’hui et partagé leur regard sur le cinéma d’Alain Guiraudie.

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00:00Salut tout le monde, c'est pour les Unrock.

00:04Du coup, moi je dis c'est Mathéo.

00:06Et après, je vous dis tout.

00:08On est réalisateur de Laurent dans le vent pour les Unrock.

00:10Et donc c'est l'histoire de Laurent, qui a 29 ans, qui va pas très bien, qui est même complètement perdu.

00:15Qui a plus de travail, qui a plus de logement.

00:17Et au début du film, il débarque dans une station de ski, hors saison, dans un studio qu'on lui prête.

00:22Et du coup, tout le film, ça va être comment Laurent sort de ce studio, s'engage dans la vallée, se met à marcher.

00:28Et à faire une série de rencontres, qui petit à petit vont l'aider à reprendre le chemin de la vie.

00:33Le film est hyper fort sur la jeunesse contemporaine à laquelle vous appartenez.

00:38On se sent intimement lié à ce genre-là.

00:43Cette espèce de figure d'un mec de cet âge-là, qui part s'exiler un peu loin, en sachant pas vraiment pourquoi.

00:52On part comme une espèce de fuite un peu en avant, c'est un truc où on se sent fort.

00:54Déjà, c'est des questions qu'on se pose presque nous-mêmes, entre nous.

00:58Et qu'on se sent fort dans notre entourage.

01:00Je crois que c'est aussi le choix de faire jouer des comédiens non professionnels,

01:04qu'on a un petit peu moins l'habitude de voir à l'écran.

01:07C'est un choix qu'on fait pour aussi montrer d'autres têtes, auxquelles on se sent plus lié, plus proche.

01:13Dans le rapport à la vieillesse, dans le rapport au désir, moi j'ai un peu pensé au cinéma de Giroud.

01:18Au moment où on écrivait le film, on lisait ou on avait lu Rabalair, je pense.

01:22Et on aimait tous beaucoup les films.

01:25Moi, personnellement, par exemple, Ce vieux rêve qui bouge, c'est un film qui a complètement transformé ma cinéphilie.

01:30Justement sur comment faire du cinéma politique d'une manière que j'avais jamais imaginée, que j'avais jamais vue.

01:35Et je pense que tous les trois, la question de l'utopie qui est travaillée par Giroudi, c'est vraiment une question qui nous intéresse beaucoup.

01:40Et je pense qu'il nous a donné une clé pour comprendre comment on pouvait nous aussi faire un cinéma politique d'une manière particulière.

01:45qui défend un peu un truc, de représenter un monde dans lequel on aurait envie de vivre, qui nous, nous guide grave.

01:52Vous êtes tous les trois remontrés à la Cinéfabrique, qui est une école de cinéma, qui manque de plus en plus.

01:57En quoi est-ce que les principes qui vous ont été enseignés se retrouvent dans votre façon de faire du cinéma ?

02:02On est chef de poste, mais on a aussi forcément quand même une stature de réalisateur sur le tournage.

02:07Et c'est un truc où on essaie de faire gaffe, c'est d'instaurer un truc d'horizontalité.

02:10C'est un mot qu'on utilise souvent, mais dans le cinéma, ça n'existe quasiment pas.

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