Une enquête a été ouverte pour « tentative de meurtre » et quatre personnes ont été placées en garde à vue après une rixe au couteau survenue lundi à Lyon (Rhône). Au moins six personnes, âgées de 27 à 34 ans, ont été blessées lors de cette bagarre, qui a éclaté peu après 20 h dans le Ve arrondissement, après l’accident de deux voitures que leurs occupants respectifs ont quittées pour en découdre, selon la préfecture. Quatre personnes ont été interpellées et deux autres ont été hospitalisées, dont une dans un état grave, à l’issue de l’affrontement. D’après une source proche de l’enquête, l’accident n’est pas à l’origine du conflit, faisant « lui-même partie de la rixe » de ces deux groupes de personnes, des bandes rivales qui « se cherchaient ».
00:00... du RAID et Massinissa Ossin. Bonjour, conseiller municipal d'Hivergauche d'Aubervilliers.
00:06Merci également d'être avec nous. Je voulais commencer quand même avec ce qui s'est passé hier soir à Lyon
00:10parce que c'est assez glaçant ce qui s'est passé en pleine rue.
00:14Glaçant parce qu'on se dit que ça peut nous arriver à tous puisqu'a priori c'est un simple accrochage,
00:18un simple accident de la route qui aurait dégénéré.
00:22Et le bilan est terrible puisqu'il y a six blessés à coups de couteau.
00:25C'est pas l'accident qui a provoqué les six blessés, ce sont six blessés à coups de couteau.
00:29Parmi lesquels il y en a trois graves, deux dans un état critique et en particulier deux qui auraient été éviscérés.
00:37Ça paraît totalement surréaliste. On est en direct avec Benoît Barré, conseiller spécial du syndicat Alliance Police Nationale.
00:43Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:45Cette histoire, je l'ai dit, elle est glaçante parce qu'on se projette tous dans une histoire comme celle-là.
00:50Un accident de la route qui a priori dégénère et ça devient un drame, une catastrophe.
00:55Alors évidemment, l'affaire est sidérante lorsqu'on se rend compte qu'aujourd'hui, la loi publique, c'est devenu un ring.
01:04Un ring sans règles, sans foi ni loi.
01:06On est capable à Lyon à 20 heures de la soirée de donner des coups de couteau, d'avoir des agressions extrêmement sauvages.
01:15Mais alors, attention, il y a une enquête en cours actuellement. Accident matériel, corporel, suivi d'une rixe, règlement de compte entre personnes de même communauté.
01:25C'est l'enquête qui déterminera. Par contre, quoi qu'il en soit, quoi qu'il en soit, quelle que soit la raison, le résultat est là.
01:32La voie publique, un ring, des coups de couteau. Imaginez la sidération des personnes qui peuvent voir ça.
01:37Comment c'est glaçant. Aujourd'hui, on se rend compte que les agressions, maintenant, ça se passe pour un oui ou pour un non.
01:43C'est la première des choses, le passage à l'acte, avec souvent des futilités.
01:48Et au-delà du passage à l'acte, c'est la façon de faire l'intensité de la violence.
01:53Coup de couteau, botte de baseball. Enfin, à un moment donné, je pense que la situation, évidemment, tout le monde la connaît, on la voit.
02:00C'est de pire en pire, c'est orange mécanique.
02:04On arrive dans des situations où, sur le voie publique, effectivement, on peut être victime pour un oui ou pour un non d'une agression extrêmement violente.
02:12Mais une nouvelle fois, sur votre antenne, je dis, attention, laissons l'enquête, laissons les enquêteurs faire leur travail,
02:19déterminer les circonstances exactes de la situation, savoir si oui ou non, c'est un accident ou un règlement de compte.
02:25Vous savez qu'initialement, c'est un choc frontal entre deux véhicules.
02:28Donc, il faut effectivement voir ce que va donner l'enquête à l'issue des premières auditions.
02:34Tout à fait. On va laisser les enquêteurs faire leur travail.
02:36Moi, je voudrais qu'on en vienne juste, enfin, qu'on s'intéresse surtout au résultat.
02:39Le résultat, c'est six blessés avec des coups de couteau et deux qui ont été éviscérés.
02:45Enfin, on est chez les sauvages. Excusez-moi, je n'ai pas d'autre expression qui me vient.
02:50Mais c'est exactement ce que je vous dis.
02:52Aujourd'hui, il n'y a plus de limite dans la violence, l'ultra-violence.
02:56On est capable de vouloir tuer des gens sur la voie publique, comme vous le dites,
02:59avec des coups de couteau, avec des lames extrêmement importantes.
03:02Il n'y a plus de limite. Il y a le sujet. Il n'y a plus de limite.
03:05Mais comment on peut arriver à ça ? Je vais vous dire, ça fait des années qu'on est dans une situation
03:10où il n'y a pas eu de réponse pénale très ferme.
03:13On sait qu'aujourd'hui, la sanction dans notre pays n'a plus du tout la fonction qu'elle doit avoir.
03:18Je vous rappelle que la sanction et la justice, ça doit d'abord neutraliser les personnes qui commettent ça
03:23et faire en sorte qu'il y ait un vrai message clair.
03:25Aujourd'hui, on a l'impression qu'il n'y a plus de peines qui tombent, des peines fermes qui vont jusqu'au bout.
03:36Il faut revenir. Mais je vous le dis, on en parle systématiquement sur les antennes.
03:40Aujourd'hui, je crois que les Français, les citoyens regardent ce qui se passe.
03:44Imaginez les personnes qui étaient hier à Lyon à 20h du soir
03:48et qui assistent à une scène de guérilla, de meurtre, une scène inouïde, une violence incroyable.
03:55C'est ça, le vrai sujet. C'est ça, aujourd'hui, ce stop que nous, Allianz,
03:59lorsqu'on réclame un retour de l'autorité, restaurer l'autorité, ça commence par ça.
04:05Aujourd'hui, on ne peut plus accepter que la voix publique, ce soit, je vous l'ai dit tout à l'heure,
04:09c'est peut-être un terme fort, mais c'est un terme réel.
04:12On ne peut plus accepter aujourd'hui que la voix publique devienne un ring,
04:16un ring de bandes rivales, un ring de personnes extrêmement sauvages
04:19qui vont vous agresser, vous vivre pour des futilités.
04:23Donc ça, c'est quelque chose qu'on ne peut plus accepter.
04:26Et puis, pareil, on ne peut pas parler de fait divers, ce terme même, fait divers.
04:31On ne peut plus dire que c'est pas...
04:32Les faits divers, ce n'est pas ça, un fait divers.
04:34Là, aujourd'hui, c'est encore des tentatives de missiles, bandes rivales ou pas,
04:37mais comme vous le dites, M. Morandini, c'est vraiment la conséquence.
04:39La conséquence, aujourd'hui, c'est que la voix publique,
04:41il peut y avoir des enlèvements, des tentatives de meurtre,
04:44des meurtre, des coups de couteau, des coups de batte de baseball
04:47pour un oui ou pour un non.
04:48Je veux dire, cette violence aujourd'hui,
04:50cette violence qu'on constate sur le terrain,
04:52alors évidemment, je pense à toutes les victimes,
04:54mais je pense aussi aux policiers, vous le disiez tout à l'heure dans votre émission,
04:58des policiers qui sont agressés exactement tous les jours
05:00parce qu'ils sont là pour faire face à cette ultra-violence.
05:04Et lorsqu'on parle d'ultra-violence,
05:05je ne sais même pas si je suis assez fort dans mes termes
05:08en parlant d'ultra-violence.
05:09Qu'est-ce qui est sûr ?
05:11C'est une violence extrêmement débridée,
05:12une violence qui n'a plus de stop,
05:14une violence qui est incapable de s'arrêter.
05:17Cette spirale inflationniste,
05:18la violence, évidemment qu'elle pose question.
05:20Elle pose question parce qu'aujourd'hui,
05:22on doit être capable en France
05:23de pouvoir vivre librement,
05:25sans avoir peur de l'agression.
05:27Et c'est pour ça que lorsqu'Alliance,
05:29on réclame ce retour de l'autorité,
05:31faire en sorte que la sanction,
05:33cette sanction qu'on réclame, nous,
05:34avec des peines courtes, immédiates,
05:37exécutées jusqu'au bout,
05:38tant qu'on n'arrivera pas à ça,
05:40on n'arrivera jamais à stopper cet état de fait,
05:43un état de fait,
05:44de violence inouïe,
05:45que personne ne doit accepter.
05:48Et de rien faire,
05:49ne pas répondre,
05:50ne pas avoir de peine,
05:51des peines qui ne vont pas au bout,
05:53c'est l'accepter.
05:54Et accepter la violence,
05:55c'est-à-dire quelque part,
05:56que la loi de la République,
05:58que la loi de la République,
05:59elle est piétinée par une certaine catégorie de personnes