À la suite d'informations du Figaro faisant état de subventions allouées à des organismes "proches de l'islam radical", le ministre délégué chargé de l'Europe Benjamin Haddad a indiqué vouloir un "renforcement du contrôle des financements" de l'Union européenne.
00:00On parle à présent de ce nouveau bras de fer entre Paris et Bruxelles parce que la France s'insurge contre les subventions européennes attribuées dans une grande opacité à des organismes douteux.
00:10Et la France va donc demander à la Commission européenne de renforcer le contrôle de ces financements européens.
00:16Tout simplement, Adine, pour qu'il n'aille pas à des acteurs liés soit à l'antisémitisme, soit à l'islamisme.
00:22On va d'abord écouter le ministre de l'Europe sur cette question, Benjamin Haddad.
00:25Il est impensable et inacceptable que le moindre euro d'argent public européen vienne financer des organisations, des associations, des acteurs qui seraient hostiles à nos valeurs,
00:37qui soient liés à la haine, à l'antisémitisme ou encore à l'islamisme.
00:42Nous allons renforcer là le contrôle, les filtrages des financements pour faire en sorte qu'il faut plus que l'Union européenne ne vienne jamais soutenir, financer ses ennemis.
00:52Voilà, Benjamin Haddad qui s'exprimait hier aux côtés de Bruno Retailleau, qui s'installait au siège des Républicains.
00:59C'est le journal Le Figaro qui a révélé que des dizaines de millions d'euros de subventions européennes étaient attribués à des organismes proches de l'islam radical.
01:06Et donc la France décide de taper du poing sur la table en demandant à Bruxelles de renforcer le contrôle de ces financements européens.
01:12Et on est en direct de Bruxelles avec Céline Imard.
01:15Bonjour et merci d'être là, députée européenne LR.
01:18Il se trouve que ce sujet, c'est votre cheval de bataille depuis des mois.
01:22En novembre dernier, vous aviez fait passer un amendement sur ce sujet.
01:26Vous dites quoi ce matin de cette prise de position de la France par la voix de Benjamin Haddad ?
01:29Vous dites qu'il était temps ?
01:32Bien sûr, il était temps et elle est tout à fait salutaire cette prise de position.
01:35L'Europe ne peut pas continuer de financer des associations liées à l'islamisme, liées au wokisme, liées à l'idéologie
01:41parce que ce sont devenus en fait des professionnels de la captation de l'argent public et de la captation de l'argent des Européens.
01:48Et aujourd'hui, l'Europe ne peut pas continuer à financer des gens en fait qui détruisent ces valeurs,
01:53que ce soit des associations islamistes liées au wokisme ou autres.
01:57On doit financer la recherche publique, la défense, l'agriculture, les forces productives.
02:01L'Europe a des défis. On ne peut pas financer en fait ceux qui se font un malin plaisir de saper les fondements même en fait
02:07de ce que nous sommes, de nos valeurs, de notre histoire, de nos racines, de nos valeurs.
02:12Vous vous rendez compte que dans les associations financées, on a par exemple la FEMISO
02:16qui est une association extrêmement proche des frères musulmans et qui disait en 2021
02:20la France exporte le racisme.
02:23Comment voulez-vous qu'on continue à financer des associations dont le chef par exemple dit
02:28que les juifs, en 2021 encore, sont des enfants de singes et de porcs ?
02:33Bon, des exemples comme ça, on en a plein.
02:35On ne peut pas continuer à financer des personnes, des entités
02:39qui sont devenues des professionnels du fait de remplir des formulaires,
02:43de répondre à des appels d'offres et en fait qui sapent nos valeurs.
02:46Mais pardon, on ne fait pas d'enquête avant d'octroyer des subventions à ce type d'association ?
02:52Alors la question est excellente, mais en fait on doit simplement...
02:57Alors déjà ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a un flou total sur combien d'argent est accordé à qui ?
03:02Le rapport de la Cour des comptes européenne l'a bien mis en valeur.
03:05On a en Europe 40 directions générales à la Commission
03:08et en fait dans ces 40 directions générales, chacune va faire des appels à projet
03:12pour défendre la recherche, la lutte contre la fracture sociale ou la cohésion des territoires.
03:19Et en fait sur ces appels à projet, les candidats doivent signer une charte.
03:23Et une fois qu'ils ont signé une charte, c'est eux qui définissent en fait ce cahier des charges
03:28et puis ils reçoivent les fonds.
03:30Et derrière, le problème qu'il y a, c'est qu'après la signature de cette charte,
03:34il n'y a pas de traçabilité.
03:35De qui exactement va prendre ces fonds ?
03:38Derrière les entités, derrière les logos, se cachent vraiment certaines personnes,
03:42certaines personnes militantes.
03:44Et là, il n'y a pas de vérification, il n'y a pas de traçabilité.
03:46Il y a deux choses qu'il faut obtenir.
03:48La première, c'est d'avoir des critères extrêmement clairs,
03:52de savoir à qui on attribue des fonds, combien, pourquoi et qu'est-ce qu'on en fait.
03:57Avec ce qu'on appelle une évaluation.
03:58Aujourd'hui, ça n'existe pas au niveau européen.
04:00Donc ça, c'est la première chose, là où le bas blesse.
04:03Et la deuxième, c'est que personne n'est capable de dire exactement,
04:07c'est beaucoup trop flou, c'est trop opaque,
04:09qui reçoit combien d'argent sur toutes les lignes budgétaires de financement
04:14qui sont déployées par la Commission.
04:16Donc, on a un problème, c'est le contrôle du Parlement.
04:19La Cour des comptes a tiré la sonnette d'alarme.
04:21Moi, avec d'autres collègues, je tire la sonnette d'alarme.
04:24Il faut aujourd'hui de la transparence,
04:26d'avoir un pilotage des fonds qui soit vraiment consolidé.
04:29Et puis, d'avoir vraiment la possibilité,
04:33notamment pour les parlementaires,
04:35de contrôler, de mettre des lignes rouges politiques extrêmement claires.
04:39Donc moi, je suis ravie que la France, aujourd'hui,