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  • 14/05/2025
Le Premier ministre, François Bayrou, était auditionné ce mercredi 14 mai par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale dans le cadre de ses travaux d'enquête sur "les modalités du contrôle par l'Etat des violences dans les établissements scolaires", lancés après les révélations sur les violences physiques et sexuelles qui ont eu lieu au sein de l'établissement d'enseignement catholique Notre-Dame de Bétharram.

Clément Méric débriefent cette très longue et importante audition avec ses invités :
- Perrine Goulet, députée Les Démocrates de la Nièvre
- Ayda Hadizadeh, députée socialiste du Val-d'OIse
- Mathilde Goanec, journaliste à Médiapart
- Eric Arassus, ancien élève de Notre-Dame-de-Bétharram

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Transcription
00:00Bonsoir à tous et bienvenue si vous nous rejoignez.
00:08On est donc ensemble pour une demi-heure.
00:10On va revenir en longueur dans cette émission spéciale,
00:13ça vous regarde, vous l'avez compris.
00:14On va revenir en longueur sur cette audition de François Bayrou
00:17par la commission d'enquête parlementaire
00:19dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bétaram.
00:23Je vous l'ai dit, 5h25 d'audition.
00:27Que faut-il en retenir ? Sa version des faits a-t-elle convaincu ?
00:31Nous aurons les premières réactions politiques, évidemment,
00:33et les réactions de nos invités en plateau.
00:34Nous sommes avec Éric Arassus, bonsoir.
00:37Vous êtes un ancien élève de Bétaram,
00:39vous êtes une des quelques 200 victimes à avoir déposé plainte dans ce dossier.
00:43Et puis Mathilde Gouanec, bonsoir.
00:45Vous êtes journaliste à Mediapart et vous avez participé à l'enquête
00:48qui a été menée par votre journal sur cette affaire Bétaram.
00:52Une enquête qui a d'ailleurs été évoquée par François Bayrou,
00:54on va en parler avec vous dans un instant.
00:56Et puis deux députés vont nous rejoindre,
00:58Perrine Goulet pour le Modem et Aïda Adizadeh pour le Parti socialiste.
01:02Deux députés qui ont participé à cette audition du Premier ministre
01:05et qui sont donc en chemin entre la salle d'audition et nos studios.
01:09Elles vont arriver d'ici quelques instants.
01:11Et pour commencer, on prend la direction de la rue de l'Université
01:13pour aller voir Clément Perrouot.
01:15Clément, vous êtes donc devant le bâtiment
01:17où s'est tenue cette audition de François Bayrou.
01:20Exactement, rue de l'Université, juste en face du Palais Bourbon.
01:25Vous voyez, de nombreux journalistes sont encore présents.
01:28Les députés commencent à sortir et les premiers répondent aux questions des journalistes.
01:32Ce sont les députés qui étaient présents et qui ont donc participé à cette audition de François Bayrou.
01:38Vous l'avez dit Clément, une audition fleuve près de 5h30.
01:42C'est très rare d'avoir une audition aussi longue,
01:44surtout quand il n'y a qu'une seule personne qui est auditionnée.
01:47On a senti que François Bayrou s'était préparé.
01:50Enfin, a-t-il dit, dès qu'il a pris la parole, je vais pouvoir m'expliquer.
01:55Et François Bayrou, qui a donc répondu en longueur aux questions qui lui ont été posées,
02:00revenant sur la chronologie des faits de façon très minutieuse,
02:03apportant également des documents qu'il a diffusés dans la salle d'audience.
02:07On l'a senti très pugnace avec des réponses parfois extrêmement longues
02:11qui allaient vraiment dans les détails.
02:13Ce qu'on a ressenti aussi clairement dans cette audience, c'est de la tension.
02:16Tension entre François Bayrou et les co-rapporteurs,
02:20notamment le rapporteur Paul Vannier.
02:22C'est un député de la France Insoumise
02:24qui avait plusieurs fois interpellé dans l'hémicycle François Bayrou sur l'affaire Bétarame.
02:29Et bien François Bayrou l'a accusé, je le cite, de malhonnêteté.
02:33Il a estimé qu'il manipulait ses propos,
02:35qui lui faisait dire ce qu'il ne disait pas.
02:37Il y a eu vraiment des scènes très tendues,
02:40y compris aussi avec la présidente de la commission.
02:43Sur le fond, François Bayrou n'a rien lâché.
02:46Il s'en tient toujours à sa version des faits.
02:49Non, il n'est pas intervenu dans l'enquête.
02:52Non, il n'avait pas plus d'informations à l'époque que celles divulguées par la presse.
02:57Il y a eu, vous le savez, au cours de cette audition,
03:00certaines personnes qui ont témoigné et qui ont mis en cause François Bayrou.
03:04Il a estimé qu'il s'agissait là d'affabulations,
03:08balayant finalement d'un revers de main ceux qui l'accusaient dans ce dossier.
03:12Merci à vous Clément Perrault, rue de l'université,
03:15devant cette annexe de l'Assemblée nationale.
03:17Alors on va revenir bien sûr en détail sur ce qu'a dit François Bayrou pendant cette audition.
03:21Mais un mot peut-être d'abord, si vous le voulez bien,
03:23sur la façon dont il s'est exprimé,
03:25sur le climat qui a régné pendant cette audition,
03:27climat qu'évoquait à l'instant Clément Perrault.
03:29On commence par vous, peut-être Éric Arassus.
03:33Comment jugez-vous ce climat de tension qui a été permanente pendant toute l'audition ?
03:37Je pense déjà que c'était une audition qui était attendue.
03:39Ça faisait longtemps qu'on avait cette date.
03:41On attendait que c'était le Premier ministre aujourd'hui
03:42qui venait dire ce qu'il avait fait lorsqu'il était en responsabilité.
03:46Il a déjà, il faut le rappeler,
03:47il a été président du Conseil général des Pires de l'Atlantique.
03:49Il a été député de la circonscription,
03:51puisque moi je suis un ancien élève de Bétarame,
03:53donc de la circonscription de Bétarame.
03:55Je pense qu'on attendait vraiment ce moment depuis des semaines et des semaines.
03:57En tout cas, on a vu François Bayrou aujourd'hui
03:59qui était un peu mis devant le fait accompli, si on peut le dire.
04:02Alors, je vous interromps parce que François Bayrou
04:04s'exprime devant les journalistes à la sortie.
04:07Après cette audition, vous vous sortez comment de cette audition ?
04:13Vous vous sentez comment ?
04:14Il me semble que c'est assez clair.
04:17Tous, vous tous la presse, vous aviez écrit que c'était l'endroit
04:21où on allait jouer la responsabilité du gouvernement,
04:28que là serait le moment de vérité,
04:33que grosso modo c'était fini pour moi.
04:35C'est tout ce que vous avez tous écrit et publié.
04:40Il y avait des accusations qui, depuis quatre mois,
04:45sans que je puisse jamais répondre, pas une seule fois,
04:47parce que où répondre et à quoi ?
04:51On a eu là pour la première fois la possibilité d'apporter
04:56non pas des dénégations, non pas des arguments, mais des preuves.
05:03Et fait par fait, événement par événement, accusation par accusation,
05:09on a pu montrer que tout était sans fondement.
05:12Et ce qui était plus choquant pour moi,
05:15c'est que les victimes étaient totalement absentes de ces questions.
05:19Les garçons, les filles, qui sont pris dans des choses aussi lourdes
05:24et aussi terribles et insupportables,
05:29n'étaient pas questions, ils étaient questions, depuis quatre mois d'ailleurs,
05:32que du Premier ministre et du fait qu'il fallait le faire démissionner,
05:37abattre le gouvernement et après celui-là en abattre un autre,
05:40ce qui a été montré.
05:43Ce qu'ils ont échoué à ça.
05:44Il y a des dizaines de, milliers en tout cas,
05:48il y a des milliers de tweets qui ont été lancés depuis des mois
05:53pour expliquer que j'avais menti,
05:56ou que je n'avais pas protégé les enfants,
05:58ou que je ne...
06:01Et on a pu montrer que tout ça était faux.
06:04Il était faux avec des faits, avec des preuves, des dates.
06:09Et donc, oui, pour moi, c'était un moment un peu libérateur,
06:15en dépit de...
06:17En dépit du chagrin
06:22que me cause la situation,
06:26les souffrances
06:27de ceux et celles qui ont été pris dans tout ça.
06:31Est-ce que désormais vous espérez ne plus en entendre parler
06:33et pouvoir se concentrer sur d'autres choses ?
06:36C'est derrière vous, maintenant ?
06:37Vous êtes très optimiste.
06:41Je pense, en tout cas, que
06:43beaucoup de Français
06:45qui, depuis
06:474 mois, ça veut dire
06:5116 semaines ou 18 semaines,
06:55recevaient ces messages
06:56âgés, continu,
06:58comme il n'y a pas de réponse possible,
07:01ils finissent par penser
07:02qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
07:03Y compris des gens
07:06que j'aime et que je connais.
07:09Qui disaient quand même
07:10s'ils affirment
07:13tout ça,
07:14c'est qu'il doit y avoir quelque chose de vrai.
07:17Monsieur Bayrou,
07:18si vous aviez agi à l'époque,
07:21est-ce que vous ne pensez pas en tant que ministre
07:22et aussi en tant qu'élu local
07:23que vous auriez pu changer les choses
07:25et éviter d'autres victimes ?
07:26Monsieur, vous n'avez pas assisté à cette audition
07:29parce que si vous aviez assisté,
07:32vous auriez fait,
07:33comme tout le monde,
07:34constaté la somme des actions
07:36qui ont été les miennes
07:37instantanément.
07:40Comme ministre,
07:42instantanément.
07:44J'ai agi
07:45dans les 48 heures,
07:48le jour où on a appris
07:49qu'il y avait une plainte sur ces sujets.
07:51Et donc,
07:52cette affirmation-là,
07:55qui est une accusation,
07:57elle a été démentie
07:58par toute cette séquence.
07:59Si vous y aviez assisté,
08:00vous l'aurez compris.
08:00Vous avez amené le livre La Meute pour vous.
08:02Vous voyez la patte de Jean-Luc Mélenchon
08:03derrière cette commission.
08:05Non, il se trouve que je connais Mélenchon
08:07depuis longtemps
08:08et que je ne résume pas
08:11l'action de ces groupes
08:14à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon.
08:17Pourquoi avoir amené ce livre ?
08:18Je l'ai amené
08:19parce qu'il y avait des phrases
08:20dans le livre
08:21qui correspondaient exactement
08:23à ce qu'on était en train de vivre.
08:25Par exemple,
08:26le fait que
08:27vous n'avez pas besoin
08:29d'être de bonne foi.
08:31Ah bon ?
08:32Alors, si une commission d'enquête
08:33n'a pas besoin d'être de bonne foi,
08:35alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
08:37Donc, de ce point de vue-là,
08:39vous savez, moi,
08:39je ne fais pas de personnalité.
08:40Je sais ce que c'est la politique à peu près.
08:43Mais je sais ce qu'est l'injustice.
08:45Et ce qui, au long de ces...
08:47Ça a duré quoi ?
08:485h30, cette commission d'enquête.
08:50Vous êtes bavarde, c'est quand même.
08:52Vous êtes bavarde,
08:53parce qu'on a une disgression, des fois.
08:54Non, ben, c'est la première fois
08:56que je pouvais me défendre
08:57depuis 4 mois.
09:00On vous a sollicité
09:01le complément d'enquête, justement,
09:02pour avoir un retour.
09:02Oui, ben, justement,
09:04je choisis les émissions dans lesquelles...
09:05C'est une grande émissions dans lesquelles
09:06c'était très à charge.
09:07Cette commission était très à charge.
09:11C'était à charge.
09:12C'est à charge.
09:14C'était bavarde, là.
09:16C'est pas trop possible.
09:17Pas de souci.
09:18Voilà, donc, pour cette réaction du Premier ministre,
09:22à l'issue de son audition
09:23par la commission d'enquête parlementaire,
09:25un Premier ministre satisfait de cette audition.
09:28On a pu montrer que tout était sans fondement.
09:30Ce sont ses mots.
09:31Il évoque un moment libérateur.
09:33Et il estime que les victimes, à ses yeux,
09:35n'ont pas été assez présentes
09:36dans le cadre de cette audition.
09:38Périne Goulet nous a rejoint.
09:40Bonsoir.
09:40Bonsoir.
09:41Députée du groupe Démocrate
09:43et porte-parole de votre groupe.
09:44Et vous avez donc assisté à cette audition.
09:47On vous a même entendu prendre la parole.
09:50Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
09:51Qu'est-ce que vous en retenez ?
09:53Alors, moi, ce que j'en ai pensé,
09:54c'est qu'on n'a pas beaucoup parlé des victimes.
09:57Mais est-ce que c'était le jour pour parler des victimes ?
10:00Elles ont été au cœur de tout le travail
10:02de la commission d'enquête depuis des semaines.
10:04Mais aujourd'hui, cette commission d'enquête,
10:07elle est là pour faire en sorte
10:09de comprendre pourquoi des enfants
10:11ont gardé le silence pendant trop longtemps,
10:14pourquoi des adultes qui savaient
10:16n'ont pas emmené les faits vers la justice
10:18et pourquoi il y a eu ce silence coupable
10:20qui fait qu'on a pu, en toute impunité,
10:24mettre des coups
10:25et avoir des violences sexuelles
10:27vis-à-vis de ces enfants.
10:28Et pour vous, cet aspect-là
10:29n'a pas été suffisamment évoqué ?
10:31C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
10:32moi, j'ai surtout vu des piétinements
10:39sur certains faits précis.
10:41Est-ce qu'on a rencontré le juge
10:43chez lui, sur le chemin ?
10:45Enfin, on parle de faits d'il y a 40 ans.
10:48Je veux dire, à un moment...
10:49Vous étiez beaucoup plus dure dans le cadre de l'audition.
10:51Vous avez parlé d'une audition lunaire
10:53relevant du procès politique.
10:54C'est ce que je suis en train de vous dire.
10:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
10:57on a passé des heures au carré
10:59à parler de micro-sujets,
11:02à savoir, est-ce qu'il a parlé
11:03avec le juge à tel ou tel endroit ?
11:06Est-ce qu'il a dit telle ou telle chose ?
11:07On parle de faits d'il y a 40 ans.
11:09Mais ces questions n'étaient pas légitimes
11:10à vos yeux, quand on sait
11:11les responsabilités qu'a pu avoir
11:13François Bayrou à l'époque,
11:14qui, je le rappelle,
11:15a été ministre de l'Éducation nationale
11:17au moment où les premières plaintes
11:18ont été déposées.
11:19Et il avait plusieurs de ses enfants
11:21scolarisés dans cette établissement.
11:22Le ministre de l'Éducation nationale.
11:23Et pendant plus d'une heure,
11:24on lui a reproché
11:25de ne pas avoir lu
11:27un travail d'un inspecteur.
11:29Ce n'est pas péjoratif,
11:30mais d'un inspecteur de province.
11:32C'est le premier niveau,
11:34j'allais dire,
11:35d'inspection de l'Éducation nationale.
11:37Il aurait fallu que ce premier niveau
11:38soit lu par le ministre
11:40de l'Éducation nationale.
11:42Enfin, depuis quand
11:43un ministre de l'Éducation nationale
11:44descend aussi bas dans les dossiers ?
11:46Je rappelle,
11:47il était ministre de l'Éducation nationale
11:48et parent d'élèves.
11:49Oui, mais aujourd'hui,
11:51on le voit bien,
11:52même sa fille le dit
11:53qu'elle n'a pas avoué à son père
11:55qu'elle avait été victime de violences.
11:56Et quand on voit aujourd'hui
11:57tous les enfants
11:58qui sont victimes de harcèlement,
12:00qui n'en parlent pas à leurs parents
12:01et qui finissent par se suicider
12:02sans que les parents
12:02se soient rendus compte
12:04que les enfants étaient victimes de violences,
12:05on sait très bien
12:06que les enfants arrivent
12:07à dissimuler les violences
12:08sur lesquelles ils sont souvent soumis.
12:11Et donc, le vrai sujet
12:12que moi, j'attendais
12:13de cette commission d'enquête,
12:14c'est de savoir
12:14ce qui a manqué à l'époque,
12:17voir s'il y a des choses législatives
12:18à bouger,
12:19pour qu'aujourd'hui,
12:20on n'est plus de nouvelles victimes.
12:21Et ça, on ne l'a pas eu.
12:22Et je trouve qu'on s'est trop focalisés
12:23sur la personne de François Bayrou,
12:25au détriment
12:26de regarder le système de l'époque,
12:29voir aussi pourquoi,
12:30par exemple,
12:30en 1998,
12:31le signalement du procureur
12:34ne remonte pas comme il faut
12:35à la garde des Sceaux,
12:37que la garde des Sceaux
12:38n'informe pas forcément
12:39le député
12:41qui est à l'époque François Bayrou.
12:42On voit bien
12:43qu'on était dans une époque
12:43où la circulation d'informations
12:45n'était pas encore,
12:46j'allais dire,
12:47autant, aussi intéressante
12:48qu'aujourd'hui.
12:48Mais aujourd'hui,
12:49on a encore des problèmes,
12:50on le voit bien.
12:51Moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui,
12:52c'est qu'on trouve des solutions
12:53pour lutter contre les violences
12:54dans tous les établissements
12:56où sont accueillis les enfants
12:56parce qu'aujourd'hui,
12:57ce n'est pas le cas.
12:58On a encore trop d'enfants
12:59victimes de violences
12:59dans tous les établissements,
13:00scolaires, bien sûr,
13:01mais également dans les foyers
13:02de protection d'enfance.
13:03On va faire tourner la parole
13:04un peu, si vous le voulez.
13:05Je vous interromps,
13:06je suis désolé.
13:07Pendant que vous vous exprimiez,
13:08Aïda Adizadeh nous a rejoint.
13:10Bonsoir.
13:10Bonsoir.
13:10Je rappelle que vous êtes
13:11donc députée socialiste
13:13et que vous avez participé
13:14aux côtés de Périne Goulet
13:15à l'audition du Premier ministre
13:16à l'instant.
13:18On vous a entendu d'ailleurs
13:19poser une question également.
13:21Peut-être un mot
13:21de ce que disait Périne Goulet
13:22à l'instant, à ses yeux.
13:24Il n'a pas été suffisamment
13:25question des victimes
13:26lors de cette audition
13:27du Premier ministre.
13:29Est-ce que vous partagez
13:29ce point de vue ?
13:30Je le partage.
13:31Et le premier responsable,
13:32c'est peut-être aussi
13:33François Bayrou.
13:34Moi, j'attendais de cette audition
13:35qu'elle soit un moment de vérité.
13:37François Bayrou,
13:38parce qu'il est avéré
13:39qu'il a eu des propos
13:40sur lesquels il est revenu,
13:41puisse dire
13:41oui, c'est vrai,
13:43je n'ai pas suffisamment
13:44su entendre les alertes
13:46qui m'ont été faites.
13:47Je suis désolé,
13:48je vous interromps.
13:48On va revenir sur ce que vous dites
13:49à l'instant,
13:50mais il y a la présidente
13:51de la commission d'enquête
13:51qui s'exprime en direct.
13:54Monsieur, monsieur,
13:54allez-y, allez-y.
13:55Voilà.
13:55Oui, je sais.
13:56Alors, tout d'abord...
13:58Est-ce que tout le monde
14:00est en place ?
14:02On prend le temps, on prend le temps.
14:03Tout le monde est bien ?
14:05Je repose ma question.
14:06Est-ce que le Premier ministre
14:07est commis pour une parjure ?
14:08Est-ce que vous allez saisir
14:09le procureur de la République ?
14:10Alors, vous comprenez bien
14:11qu'à chaud,
14:12je ne peux pas répondre
14:13à cette question.
14:14Ce que je peux dire clairement,
14:15c'est que de toute façon,
14:16nous allons réécouter
14:17les bandes sons,
14:18nous allons revisionner
14:20l'audition entièrement
14:21et nous prendrons les décisions
14:22qu'on doit prendre,
14:23mais il faut nous laisser du temps.
14:25Nous avons jusqu'à la fin
14:26de la commission, en fait,
14:27et jusqu'à la remise du rapport
14:29fin juin,
14:30pour nous décider
14:31sur quelque décision
14:32que ce soit.
14:33De manière générale,
14:33comment vous l'avez trouvée,
14:34comment cette commission
14:35a répondu ?
14:36J'ai trouvé que la commission,
14:37vous l'avez vu,
14:38l'audition a été très longue,
14:39mais elle a été très importante.
14:42Je l'ai trouvée confus,
14:45imprécis,
14:46parfois même grossier
14:48et un peu plutôt agressif
14:51à notre égard.
14:52J'ai trouvé que nous,
14:53nous avions mené nos travaux
14:55aussi sereinement que d'habitude,
14:57avec beaucoup de sérieux,
14:59avec la même méthodologie
15:00que l'on utilise depuis
15:02plus de deux mois,
15:03et nous avons auditionné
15:04plus de 100 personnes.
15:05Il faut le rappeler,
15:06parce qu'on a été quand même
15:07beaucoup attaqués
15:08sur notre méthode.
15:10Nous avons les deux rapporteurs,
15:12Violette Spilboux
15:13et Paul Vannier
15:14et moi-même,
15:15vraiment auditionné
15:16le Premier ministre
15:17comme nous avons auditionné
15:18toutes les autres personnes.
15:22Donc, clairement,
15:24nous, on est au travail,
15:25on continue,
15:25on poursuit.
15:26Voilà.
15:28Nous allons, bien sûr,
15:29digérer cette audition,
15:30réécouter cette audition.
15:32Le but,
15:33vous le savez,
15:33je pense que vous le savez clairement,
15:35c'est de trouver des mesures
15:36du gouvernement
15:38et de l'État
15:39pour qu'il n'y ait plus
15:41ces violences
15:41envers les enfants,
15:42pour protéger les enfants,
15:44pour protéger les élèves.
15:45La preuve aussi,
15:46qu'on est,
15:47que nous avons auditionné,
15:50la toute première audition,
15:51ça a été les collectifs
15:52de victimes.
15:53Nous avons auditionné
15:54les victimes.
15:54Et c'est cette audition
15:56qui nous guide
15:57dans notre commission d'enquête.
15:59C'est cette audition
16:00qui est la clé,
16:01la première audition,
16:03qui est la clé
16:03de toute la commission
16:04et de notre vouloir agir.
16:07François Bayrou a fait sienne
16:08l'idée d'Alain Esquerre
16:10qui est de créer
16:11un conseil
16:11des victimes.
16:16Est-ce que ça,
16:16c'est une idée
16:16sur laquelle
16:17vous pouvez vous rejoindre ?
16:18Vous savez,
16:20une commission d'enquête,
16:21c'est six mois de travaux.
16:22Nous allons
16:23revisionner
16:25toutes les enquêtes,
16:27toutes les auditions.
16:28Et nous allons faire
16:29des préconisations.
16:30Nous avons déjà
16:30beaucoup de pistes
16:31pour les préconisations.
16:32Et nous verrons
16:33le type de préconisations.
16:35Mais les préconisations
16:36essentielles,
16:37c'est comment l'État,
16:39comment l'éducation nationale
16:40contrôle les établissements
16:42privés
16:42et les établissements publics.
16:44C'est les modes de contrôle.
16:45Voilà, chers collègues.
16:46Merci beaucoup.
16:46Est-ce qu'après le son,
16:47là, c'est-à-dire ?
16:48Merci beaucoup.
16:50Voilà donc pour cette réaction
16:51de la présidente
16:52de la commission d'enquête
16:53parlementaire.
16:54Une réaction peut-être,
16:55Aïda Adizadeh,
16:56est-ce que vous partagez
16:56ces mots très durs
16:58prononcés par cette présidente
17:00de la commission d'enquête
17:00qui parle d'un premier ministre
17:01confus, imprécis,
17:02parfois grossier,
17:03agressif à son égard à elle,
17:06à l'égard des deux rapporteurs
17:07de la commission ?
17:08Oui, on sentait que le premier ministre
17:10avait préparé cette audition
17:11avec une seule ligne.
17:13La meilleure défense,
17:14c'est l'attaque.
17:15Et il a entièrement basé
17:17ses réponses sur le fait
17:18qu'il était la victime,
17:20la principale victime.
17:21Et c'est pour ça que je suis
17:22profondément choquée
17:23par le fait que,
17:25lui-même dit,
17:25on a très peu parlé des victimes.
17:27Et il a dit quelque chose
17:28que je n'arrive toujours pas
17:29à digérer,
17:30qu'au final,
17:31c'est peut-être grâce à lui
17:32qu'on s'est autant intéressé
17:33à cette affaire.
17:34Il y a eu une une de libération
17:36avant qu'il soit premier ministre.
17:38Monsieur Beyrou,
17:39à ce moment-là,
17:40aurait pu,
17:40parce que c'était
17:41un établissement
17:42qu'il connaissait parfaitement bien,
17:43ses trois enfants
17:44étaient scolarisés,
17:45prendre contact
17:45avec les premières victimes,
17:47se soucier de cette parole
17:49qui émergeait,
17:49la une de libération,
17:51bien avant qu'il soit
17:51premier ministre.
17:53Et là,
17:53j'ai trouvé ça grossier,
17:55honteux et indigne.
17:57J'ai des mots encore plus durs
17:58que la présidente.
17:59En même temps,
18:00les faits ont été révélés
18:02il y a plusieurs mois
18:02et M. Vanier
18:04s'en est préoccupé
18:06uniquement quand François Beyrou
18:07était premier ministre.
18:08Je pense que c'est dans ce sens-là
18:09qu'il a voulu le dire.
18:10Bien entendu,
18:11on est bien d'accord
18:12que ce n'est pas grâce à lui
18:13en tant que tel.
18:14C'est ce qu'il a dit.
18:14C'est ce qu'il a dit, madame.
18:16C'est la commission d'enquête
18:17qui a été ciblée
18:17par François Beyrou
18:18ou Paul Vanier.
18:19Mais aujourd'hui,
18:20on voit bien
18:21qu'on essaie d'instrumentaliser
18:23parce que,
18:24dès la deuxième,
18:26la première question
18:27de gouvernement
18:28de M. Vanier,
18:29je pense que M. Vanier
18:30l'a très bien dit
18:31quand, du départ,
18:32on l'accuse d'avoir couvert
18:33des pédo-criminels.
18:34À un moment,
18:35on voit bien
18:35qu'on ne cherche pas la vérité.
18:36Moi aussi,
18:36comme vous,
18:37je cherche la vérité.
18:38Mais aujourd'hui,
18:38pour chercher la vérité,
18:39il faut la chercher sereinement
18:40et pas arriver
18:41avec des conclusions
18:42déjà faites.
18:43Or, M. Vanier...
18:43Vous avez aidé
18:44à chercher la vérité ?
18:44Il y a trois jours,
18:45M. Vanier disait déjà
18:46de toute façon,
18:47on va prouver qu'il a menti
18:48et qu'il a fait 14 mensonges.
18:49On ne peut pas commencer
18:50une audition
18:51où on dit
18:51qu'il a menti.
18:53C'est-à-dire
18:53que les conclusions
18:54sont prêtes
18:54avant même l'audition.
18:56Vous lancez le débat
18:57avant qu'on revienne
18:58peut-être sur les faits.
18:59Avec Mme la Présidente,
19:00c'est que, justement,
19:01il a été très précis.
19:02Il a emmené des faits,
19:03il a démontré
19:05un certain nombre
19:05de fausses informations
19:07et ça, je pense
19:07que c'est important.
19:08Alors, justement,
19:08on va réécouter.
19:10Et noter les spectateurs aussi
19:11qui n'ont peut-être pas suivi
19:11l'intégralité
19:12de cette longue audition.
19:13Donc, retour sur cette audition
19:15de 5h30
19:16avec Hélène Bonduelle.
19:21La salle d'audition
19:22est déjà comble
19:23lorsque le Premier ministre arrive.
19:26François Bayrou s'est préparé.
19:27Devant lui,
19:28le livre
19:29Le silence de Bétarame
19:30d'Alain Esquerre
19:31et la meute
19:32Une enquête
19:33sur la France insoumise.
19:35Et c'est Paul Vannier
19:36qui ouvre le bal des questions.
19:38Monsieur le Premier ministre,
19:39le 11 février dernier,
19:41ici même
19:41à l'Assemblée nationale,
19:43vous avez déclaré,
19:44je vous cite,
19:46je n'ai jamais été informé
19:48de quoi que ce soit
19:49de violence
19:50ou de violence
19:51à fortiori sexuelle
19:53jamais.
19:54Monsieur le Premier ministre,
19:56maintenez-vous
19:57aujourd'hui,
19:58sous serment,
19:59devant notre commission
20:00d'enquête,
20:01cette déclaration.
20:03Oui,
20:03je maintiens
20:04que je n'étais pas informé
20:06au-delà des journaux
20:07et au-delà
20:08de ce que j'ai fait
20:10comme ministre
20:10de l'Éducation nationale.
20:12L'audition se transforme
20:13rapidement en passe d'armes
20:15avec le co-rapporteur
20:16insoumise.
20:17Monsieur le député,
20:18je regrette,
20:19je ne me laisserai pas
20:20entraîner par vous.
20:21Ma version n'a pas varié.
20:24Vous m'interrogez,
20:25vous,
20:26en montant à la tribune,
20:27pour m'accuser
20:28d'avoir protégé
20:30des pédos criminels.
20:31Vous !
20:34Le ton est donné
20:35et il ne va pas changer.
20:37Monsieur Vannier,
20:38je connais parfaitement
20:39votre méthode
20:40qui commence à apparaître
20:41de manière absolue.
20:43D'ailleurs,
20:43cette méthode,
20:44elle est exactement décrite
20:46dans cet excellent livre
20:48et il dit
20:49vous n'avez pas besoin
20:51d'être de bonne foi.
20:53Irrité,
20:54parfois embrouillé,
20:55le Premier ministre
20:56s'en prend en réalité
20:57à la commission d'enquête
20:58et à son objectivité,
21:00allant même jusqu'à remettre
21:01en cause
21:02le témoignage sous serment
21:03de la professeure
21:05lanceuse d'alerte
21:05Françoise Gülung.
21:07J'affirme
21:08que cette dame,
21:10je ne veux pas utiliser
21:13le mot de mentir,
21:14je déteste ce mot
21:15que vous utilisez tant,
21:17elle a affabulé
21:19devant la commission.
21:20Nous savons
21:20que nous avons
21:21le Premier ministre
21:22en face de nous
21:22et c'est très important
21:23d'être juste
21:24et factuel
21:24dans les questions
21:25que nous vous posons,
21:26mais à l'inverse,
21:28je vous demanderais
21:29effectivement
21:29de ne pas considérer
21:31que tout ce travail
21:32est à charge contre vous.
21:33Finalement,
21:34durant toute l'audition,
21:35l'attention aura été palpable
21:37entre le Premier ministre
21:39et les membres
21:40de la commission d'enquête.
21:42Éric Arassus,
21:43on sait que François Bayrou
21:45a toujours nié
21:46avoir été informé
21:47de quoi que ce soit
21:48à l'époque des faits,
21:49notamment quand il était
21:50ministre de l'Éducation nationale.
21:51Sa ligne de défense
21:52aujourd'hui,
21:53ça a été la même.
21:54Il a martelé
21:54tout au long de l'audition
21:55que les seules choses
21:56qu'il a su,
21:57il les a apprises
21:57dans la presse.
21:58Est-ce qu'il vous a convaincu
21:59là-dessus ?
22:00Pas vraiment
22:01puisqu'à l'époque,
22:02moi j'étais en classe
22:02avec son fils
22:03entre 93 et 96
22:05à Bétharam
22:05et on a alerté,
22:07même sa épouse
22:08nous faisait la catéchèse,
22:09intervenait.
22:10Donc le mercredi,
22:11on a alerté plusieurs fois,
22:12moi je me rappelle,
22:13avoir dit
22:13mais qu'est-ce qu'on peut faire
22:14sur ces violences physiques ?
22:16Parce qu'il n'y a pas
22:17qu'à l'internat,
22:18il y avait aussi
22:18lors des cours de sport
22:19et on a alerté plusieurs fois,
22:21on a demandé à...
22:22Vous avez alerté,
22:23c'est-à-dire
22:23vous êtes tourné vers qui ?
22:24Vers les adultes
22:25puisqu'on n'a jamais écouté
22:26la parole des enfants.
22:27Et quels adultes ?
22:28Vers les intervenants extérieurs,
22:30c'est-à-dire les professeurs,
22:31vers les intervenants ponctuels,
22:33donc les gens de la catéchèse,
22:34les gens du sport,
22:35de l'amicale des sports,
22:36tout ça.
22:36Et en fait,
22:37on a alerté à multiples reprises,
22:38sauf qu'on n'a jamais écouté
22:39la parole des enfants.
22:40Tout à l'heure,
22:40quand vous entendez
22:41qu'on n'entendait pas
22:41la parole des victimes...
22:43Effectivement,
22:44François Bayrou a dit
22:45vers la fin de son intervention,
22:46lors de l'échange
22:47avec les députés,
22:48aucun des enfants n'en parlait.
22:50Pourquoi ?
22:50Il faut comprendre
22:51pourquoi ils n'ont pas parlé.
22:52Vous, vous dites si.
22:53C'est bien sûr que si
22:53qu'on a parlé.
22:54En fait,
22:55on a alerté l'infirmière scolaire
22:56à de multiples reprises.
22:58Et le réseau des victimes de Betaram,
23:00il est constitué
23:01depuis 4-5 ans maintenant.
23:02Aujourd'hui,
23:03on a construit un groupe Facebook,
23:04je crois qu'on n'est plus
23:05de 300 personnes dedans.
23:06Et en fait,
23:07ça a toujours pris de l'ampleur,
23:08sauf qu'on n'a jamais été entendu
23:09parce que médiatiquement,
23:10on n'arrivait pas à avoir des relais.
23:11La seule chose qui arrive aujourd'hui,
23:13c'est que grâce à lui,
23:14comme il est Premier ministre,
23:15on arrive à médiatiser la chose.
23:17Mais sauf qu'on n'arrivait pas,
23:19des années après,
23:20on a toujours parlé
23:20d'impresribilité face aux frais
23:22qu'on puisse porter plainte en tout cas.
23:25Mathilde Gouanec,
23:26vous avez été mise en cause
23:27par François Bayrou
23:28pendant son audition,
23:29pas vous personnellement,
23:29mais le journal
23:31pour lequel vous travaillez,
23:32Mediapart.
23:33Vous avez participé
23:34à l'enquête de Mediapart
23:35avec deux autres journalistes,
23:37je crois.
23:37Tout à fait, oui.
23:37Antien Rouget et David Perrotin.
23:39Qu'est-ce que vous répondez
23:40à cette mise en cause personnelle ?
23:43Le fait d'attaquer Mediapart,
23:46c'est très habituel.
23:46Donc là, il n'y a rien de spécifique
23:48à François Bayrou.
23:49Après, moi, je trouve
23:50que c'est grave sur la presse.
23:52Je rappelle,
23:52il vous a accusé de diffamation.
23:54Il n'a pas déposé plainte
23:55pour diffamation.
23:56Il n'a pas déposé plainte
23:56pour diffamation.
23:57Mais il voulait le faire
23:58sur le fait que vous affirmiez
23:59que le département
24:01qu'il présidait
24:01avait financé Bétharam
24:03à hauteur d'un million de francs.
24:04Oui, alors il annonce
24:05qu'il veut porter plainte
24:06pour diffamation contre nous
24:08le 11 février,
24:09au début de l'affaire.
24:11Or, cet article dont il parle,
24:12nous le publions en mars.
24:13Donc, je pense qu'il s'emmêle
24:14un peu les pinceaux,
24:16à nouveau, je dirais.
24:18Et donc, oui,
24:19moi, je trouve que c'est grave,
24:21toujours c'est grave
24:21d'attaquer la presse.
24:22Je ne crois pas qu'on soit,
24:23comme certains ont plaisir
24:24à le dire,
24:25M. Sarkozy, par exemple,
24:26que nous soyons une officine.
24:27Nous sommes un journal sérieux
24:28qui publie des enquêtes
24:29sérieuses sur l'ensemble
24:31du champ politique
24:32et pas sur M. Bayrou en particulier.
24:33Et sur le fond, après ?
24:35Par ailleurs, il attaque aussi
24:36le travail de la commission d'enquête,
24:37c'est un travail parlementaire,
24:39donc je pense que là,
24:39on peut une forme de solidarité
24:41entre le travail parlementaire
24:42et le travail de la presse.
24:43Sur le fond,
24:44qu'est-ce que ça veut dire
24:45parler des victimes,
24:46rendre hommage aux victimes ?
24:47Ce n'est pas quelque chose
24:48d'éterrain, une victime.
24:50Une commission d'enquête,
24:51ce n'est pas un travail
24:51de déploration
24:52ou de pur témoignage,
24:53c'est un travail
24:54de recherche de responsabilité.
24:55Et c'est ça qu'on attendait.
24:56Moi, j'étais très curieuse
24:57de savoir ce qu'il allait dire.
24:58La recherche des responsabilités.
24:59Pourquoi M. Bayrou est invité
25:01à cette commission d'enquête ?
25:02Pas parce qu'il est seulement
25:03parent d'élève de Béteram.
25:05Il est, vous l'avez très bien rappelé,
25:07président du conseil départemental,
25:09député, ministre de l'Éducation,
25:11puis maire de Pau.
25:12Donc c'est ça qui nous intéresse.
25:13C'est cette partie de sa vie
25:15qui nous intéresse.
25:16Et moi, je ne suis pas
25:17tout à fait d'accord non plus
25:17quand il dit que c'est bon,
25:20on a bien compris, tout est faux.
25:21Qu'est-ce qui est faux
25:22dans ce que nous avons révélé
25:23depuis le début de l'année,
25:25dans ce que les travaux
25:26de la commission d'enquête
25:26ont révélé sur Mme Gullum,
25:28sur le juge Miranda,
25:29sur le témoignage des gendarmes,
25:30sur les alertes des élèves
25:31qui ont porté plainte,
25:33qui ont parlé à de multiples...
25:34J'aimerais que je vous entende
25:35Périne Goulet, peut-être,
25:36sur ce que vient de dire
25:37Éric Arassus, sur le fait
25:39qu'ils ont parlé
25:40mais ils n'ont pas été entendus
25:41à l'époque.
25:43Je pense que c'est le vrai sujet.
25:44Ils ont parlé,
25:45contrairement à ce qu'a affirmé
25:46François Bayrou.
25:47Non mais, monsieur nous dit
25:48qu'ils en ont parlé
25:49à l'infirmière scolaire.
25:50Qu'est-ce qui est ressorti
25:51de l'infirmière scolaire ?
25:52Madame Gullum dit qu'elle savait
25:54qu'est-ce qui a été remonté
25:55à la justice ?
25:56Je veux dire,
25:57on a quand même un vrai sujet,
25:58c'est qu'il y avait des adultes
25:59qui entendaient peut-être
26:00votre parole
26:00et qui a agi ?
26:04Personne, en fait.
26:05Pourquoi il n'y a pas
26:06d'article 40 en ce cas-là ?
26:07Personne n'a...
26:08Alors, la problématique,
26:09je me suis posée la question
26:10et en fait,
26:10l'article 40
26:11ne concerne pas
26:12les professeurs du privé
26:14parce que ce n'est pas
26:15considéré comme des fonctionnaires.
26:16Non.
26:17J'ai vérifié justement
26:18tout à l'heure
26:18et je pense que c'est
26:19un trou dans la quête
26:20qui va falloir...
26:21Elles doivent les signaler
26:25quoi qu'il arrive
26:26mais pas au niveau
26:27de l'article 40
26:27et peut-être que c'est
26:28notamment quelque chose
26:29qu'il va falloir bouger
26:30c'est-à-dire à partir du moment
26:31où on est en responsabilité
26:31d'enfant, fonctionnaire ou pas,
26:33dans les clubs de sport
26:34ou dans le périscolaire
26:36comme on l'a dit,
26:37il faudrait peut-être
26:38qu'on mette une obligation
26:39de signalement.
26:40Ils sont payés par l'État,
26:41ils sont agents publics.
26:41Alors ça dépend
26:42des intervenants
26:42comme disait...
26:43Alors on va peut-être
26:44rentrer dans ce détail-là.
26:45C'est pas le sujet.
26:46J'aimerais peut-être...
26:46Moi, le sujet aujourd'hui,
26:48c'est qu'on avait,
26:49donc vous le dites,
26:50il y avait quelques enfants
26:51qui y ont parlé
26:51et personne n'a pu récupérer
26:54leur parole et la traiter.
26:55Et le vrai sujet aujourd'hui,
26:57c'est celui-là
26:57et on n'en a pas parlé.
26:59On n'a pas du tout parlé
27:01lors de cette commission
27:01de comment on aurait pu capter
27:04la parole de ces enfants.
27:05Pourquoi les adultes
27:06qui le savaient
27:06n'ont pas été en justice ?
27:08Souffler, soupirer.
27:09Mais c'est exactement
27:10ce que je disais
27:10dans la question que j'ai posée.
27:11Pourquoi les adultes
27:12qui le savaient
27:12ne sont pas allés vers la justice ?
27:14Et c'est une vraie question.
27:14Personne ne parlait.
27:16Le vrai problème,
27:16c'est pourquoi les enfants
27:17ne parlent pas ?
27:18Vous l'avez dit là maintenant,
27:19juste avant votre déclaration
27:20et ça a été dit par M. Bayrou,
27:22ce qui est faux.
27:23Et maintenant,
27:24on en est à...
27:25Ils ont parlé,
27:25mais les adultes
27:26à qui ils en ont parlé,
27:27infirmières scolaires,
27:28la professeure de mathématiques,
27:30Mme Gulung,
27:30n'ont pas fait ce qu'il fallait faire.
27:32D'autres adultes
27:33qui cumulaient des responsabilités,
27:35M. Bayrou,
27:36eux, ont pu être alertés
27:38et n'ont pas cherché
27:39à aller plus loin,
27:40n'ont pas cherché
27:40à assumer pleinement
27:42les responsabilités
27:42que les citoyens
27:44leur ont conférées.
27:45M. Bayrou est pour
27:46le cumul des mandats.
27:47Il a déclenché
27:47une blague
27:48et à plusieurs reprises
27:49on s'est dit
27:49une inspection.
27:51Ah oui,
27:51mais quand il l'assume,
27:52il a su l'effet
27:53et il a déclenché
27:54l'inspection.
27:54Je rappelle l'inspection
27:551996,
27:57première plainte déposée
27:58un peu avant.
28:00Un inspecteur
28:01pédagogique régional.
28:01C'est pas une inspection
28:02pour violer
28:03les violences sexuelles.
28:03Non, c'est sur des faits
28:04de violences physiques.
28:06Non, mais il faut
28:06qu'on le précise
28:07parce que depuis le début
28:07on dit deux choses.
28:09qui aujourd'hui regrette
28:10la manière dont il a mené
28:10l'inspection.
28:11Déjà,
28:11c'est pas un inspecteur général
28:13c'est un inspecteur académique.
28:15Il a fait une inspection
28:16de quelques heures.
28:18Dans le rapport d'inspection
28:19ça n'a pas été dit
28:19lors de la commission d'enquête
28:20je n'ai pas pu le dire
28:21Mme Gülung
28:23est mentionnée
28:23à plusieurs reprises.
28:25Mme Gülung
28:25n'a pas été entendue
28:27pas une heure
28:28pas cinq minutes
28:29elle n'a pas été entendue
28:30sous prétexte
28:31qu'elle était en arrêt maladie.
28:32Et ce rapport
28:32remet en question
28:33le fait qu'elle était agressée
28:34dans l'ensemble
28:36de l'effet adressement.
28:37François Bayrou
28:38n'est pas responsable
28:39de l'enquête
28:39qui a été menée par l'inspection
28:40à ce moment-là.
28:41Mais il est responsable
28:42du fait d'avoir diligenté
28:43non pas une inspection générale
28:46une inspection générale
28:47c'est plus de moyens
28:48c'est plus important
28:49mais il a commandé
28:50une inspection académique
28:51et maintenant
28:53on le sait
28:53ça a été dit d'ailleurs
28:54ce matin
28:55on sait désormais
28:56c'était dit
28:57lors de la commission
28:57moi je le savais
28:58mais là ça a été dit
28:59en commission d'enquête
29:00que les rapports d'inspection
29:02peuvent être caviardés
29:03selon les souhaits politiques
29:05et ça c'est un véritable sujet
29:06aussi sur lequel on reviendra.
29:07Alors on va peut-être
29:09avancer dans le...
29:10Il n'est pas tentant
29:11que François Bayrou
29:11ait qu'à gardé le rapport
29:12mais là je ne peux pas
29:13vous laisser dire
29:14ce genre de choses.
29:15J'aimerais qu'on avance
29:16un petit peu
29:17et qu'on revienne
29:17sur la ligne de défense
29:18de François Bayrou
29:19si vous voulez bien
29:20sur des points précis.
29:23Et cette inspection
29:24devait être à la recherche
29:25de la vérité
29:26on n'a pas mis
29:26tous les moyens
29:27pour trouver la vérité.
29:28Alors pas toutes les deux
29:29en même temps
29:29parce que là on n'entend plus rien
29:30les faits sont complexes
29:31et...
29:32Je vais juste vous dire
29:33que même si on est élu
29:34parfois c'est compliqué
29:35d'avoir les informations.
29:35Dans mon territoire
29:38dans ma circonscription
29:39et pourtant vous savez
29:39je présente la délégation
29:40aux droits des enfants
29:41ce genre de choses
29:42j'y fais très attention.
29:44Dans un établissement public
29:46d'une commune
29:48de ma circonscription
29:49un professionnel
29:51a violenté
29:53et agressé sexuellement
29:54un certain nombre
29:55d'élèves
29:56à l'heure actuelle
29:57il y a moins d'un an.
29:58Je ne l'ai pas appris
29:59directement.
30:00Je l'ai appris
30:01par des parents
30:02et par les psychologues
30:03qui recevaient ces enfants-là.
30:04Donc même des fois
30:05quand on est dans ces territoires
30:06même qu'on est investi
30:07sur ce genre de sujet
30:09parfois on ne vient pas
30:10nous dire certaines choses.
30:10Vous n'étiez pas ministre
30:11de l'éducation
30:12ni présente du directeur
30:13Je ne suis peut-être pas
30:14ministre de l'éducation
30:14mais vous siégez comme moi
30:15en délégation
30:16dans les enfants
30:16dans mon département
30:17ils savent tous
30:18que je travaille
30:18sur ces sujets-là
30:19et d'ailleurs
30:19si les psychologues
30:20sont venus vers moi
30:21en me disant
30:21on a un sujet
30:22on soit beaucoup d'enfants
30:23qui sont victimes
30:24de violences dans un établissement
30:25et on a du mal
30:26On va en revenir
30:27à l'audition de François Bayrou
30:28s'il vous plaît
30:30on va en revenir
30:34à l'audition de François Bayrou
30:35et à sa ligne de défense
30:37s'il vous plaît
30:38Aïda, à 10 AD
30:39On avance
30:40On va revenir
30:41sur la ligne de défense
30:42de François Bayrou
30:43plusieurs auditions
30:44menées par cette commission
30:44d'enquête
30:45on semblait la contredire
30:47et donc il a cherché
30:48à démontrer le contraire
30:49preuve à l'appui
30:50Je voudrais qu'on parle
30:51du juge Mirande
30:52Pardon
30:53on va peut-être rappeler
30:54qui est le juge Mirande
30:55il a été en charge
30:55du dossier judiciaire
30:57à la suite de la plainte
30:58pour viol contre le père
30:59Caricard en 97
31:01François Bayrou
31:03a dans un premier temps
31:04affirmé qu'il n'avait pas
31:05rencontré le juge Mirande
31:06en 1998
31:08Le juge Mirande
31:10l'a contredit
31:11devant la commission
31:11d'enquête
31:11On va écouter
31:12la réponse
31:13apportée par François Bayrou
31:14aujourd'hui
31:15Il dit que je sautais
31:17le portail
31:17Peut-être que j'ai sauté
31:18le portail ce jour-là
31:19pour lui parler
31:20Chez lui
31:21il dit dans son salon
31:24je lui fais confiance
31:26Il m'a dit
31:26Ma fille était là
31:27elle est montée
31:28pour nous laisser tranquilles
31:29Donc ça devait être
31:30dans son salon
31:31j'imagine
31:31ou dans sa cuisine
31:32Je ne sais pas
31:33Je n'ai aucun souvenir
31:34de ça
31:35Mais je sais une chose
31:36avec certitude
31:37c'est qu'il ne m'a rien appris
31:39sur cette affaire
31:40parce que tout était
31:41dans le journal
31:41l'avant-veille
31:42Mathilde Gohanek
31:43quand vous l'entendez
31:44sur cette ligne de défense
31:46donc je résume
31:47je ne me souviens pas
31:49mais je fais confiance
31:49au juge Mirande
31:50s'il dit qu'on s'est rencontrés
31:51dans ce cadre-là
31:52et de toute façon
31:52il ne m'a rien appris
31:53parce que tout était
31:54dans la presse
31:55de la veille
31:55Oui mais sauf que
31:57François Bayrou lui-même
31:58a démenti cette version
31:59en disant qu'il ne l'avait
32:00jamais rencontrée
32:01et c'est acculé
32:02qu'il dit qu'il finit
32:03par le rencontrer
32:03Par ailleurs sa fille
32:04contredit le ministre
32:07en disant que
32:08non seulement il l'a rencontrée
32:09mais en plus
32:09il lui a confié
32:10avoir d'une certaine manière
32:12violé le secret de l'instruction
32:13des gendarmes
32:15aussi confirment cette version
32:17donc en fait
32:17il y a quand même
32:18beaucoup d'éléments
32:19en fait tout le monde
32:19peut mentir
32:20et tout le monde peut se tromper
32:21c'est ce qu'il dit
32:21mais là en l'occurrence
32:23Et tout le monde peut avoir
32:23des trous de mémoire
32:24parce que les faits remontent à moins
32:25Il ne peut pas avoir des trous de mémoire
32:25mais certains n'ont jamais varié
32:27le gendarme Montag
32:28n'a jamais varié de sa version
32:29Miranda ne varie pas
32:30non plus sur sa version
32:31et il s'est exprimé
32:32dans la presse locale
32:32avant de s'exprimer
32:33sur Mediapart
32:35et il s'est exprimé également
32:36sur certains médias nationaux
32:39donc peut-être que
32:40tout le monde se trompe
32:41mais en tout cas
32:41c'est tout à fait légitime
32:42de poser la question
32:43et moi je ne considère pas
32:44que ce qu'il a dit ce soir
32:45délégitime
32:46ce que les autres
32:48ont dit de cette rencontre
32:49J'aimerais qu'on évoque aussi
32:51François Zgulugan
32:54on en a parlé aussi
32:56dans le cadre du sujet
32:56qu'on a vu avec Hélène Bonduelle
32:58cette professeure de mathématiques
33:00qui affirme avoir alerté
33:02François Bayrou à deux reprises
33:03en 1994
33:04par écrit en 1995
33:06directement face à lui
33:08je vous propose d'écouter
33:09sa réaction
33:10à la suite de cette audition
33:13de François Bayrou
33:13À quoi servirait de lui répondre
33:16quoi que ce soit
33:17alors qu'il est évident
33:18qu'il est dans le déni
33:20de toute responsabilité
33:22qui pourrait être la sienne
33:23que ce soit
33:24comme ministre d'éducation
33:26que ce soit
33:27comme président
33:28du conseil régional
33:30et que ce soit
33:33comme parent d'élève
33:34parce que visiblement
33:35comme parent d'élève
33:36il n'a pas eu l'air
33:37de s'intéresser à grand chose
33:38qu'est-ce que vous voulez
33:39qu'on réponde
33:40à un homme pareil ?
33:41Alors on la sent remonter
33:43Éric Arassus
33:43vous la connaissez bien
33:44vous l'avez eu comme professeur
33:45ce qui s'est passé
33:46pendant cette audition
33:47c'est que François Bayrou
33:48a remis en cause
33:49son propre témoignage
33:51à elle
33:51se posant même des questions
33:54sur sa santé mentale
33:55à un moment
33:55En fait c'est grave
33:57de faire ça
33:57parce qu'en fait
33:58on délégitime
33:59la parole d'une femme
33:59Vous la connaissez bien
34:00comment elle était perçue
34:01par les élèves à l'époque ?
34:03Mais rapidement
34:04comme je vous disais tout à l'heure
34:05rapidement elle a été délégitimisée
34:06dans son rôle de professeur
34:07parce qu'elle est arrivée
34:08en 94
34:10pardon
34:11et en fait rapidement
34:13elle a eu sa voiture
34:13qui a été rayée
34:14parce qu'elle nous a vite donné
34:17le numéro d'enfance en danger
34:17le 39-19
34:18et elle nous a dit
34:19d'appeler
34:19parce qu'elle voyait
34:20qu'on n'était pas
34:20en condition d'études
34:22rapidement
34:23elle voyait qu'à l'internat
34:24nous on lui disait
34:25madame ça va pas
34:26à l'internat
34:26on est violenté
34:27on faisait le piqué
34:28au pied du lit
34:28où on allait sur le perron
34:29pendant des heures et des heures
34:30pourtant je n'étais pas
34:31un élève turbulent
34:32donc j'avais été confié là-bas
34:34parce que ma mère
34:34était divorcée
34:35elle voulait que j'ai
34:35une bonne éducation
34:36Il était question
34:38d'une agression physique
34:39contre elle
34:39dans l'enceinte
34:40de Betaram
34:41le rapport de l'inspection
34:42académique
34:43affirme que sa version
34:44des faits est fausse
34:47vous étiez vous élève
34:48à l'époque
34:48qu'est-ce qui s'est passé
34:49selon vous ?
34:50en fait le proviseur général
34:52le CPE
34:53maintenant c'est le nouveau nom
34:54c'est CPE
34:54a motivé des élèves
34:57à casser les sept dames
34:59en fait il y a une bousculade
34:59vous en êtes certain
35:00vous avez des preuves de ça ?
35:01des preuves il n'y en a pas
35:02mais c'est des discours
35:03paroles contre paroles
35:04mais en fait le CPE de l'époque
35:05c'était Marie-Paul Debert
35:06c'est la même personne
35:06Camille Agif
35:07à Marc Lacoste-Séris
35:09et en fait
35:09c'est grave comme accusation
35:11pourtant c'est
35:13enfin Françoise Gulling
35:14enfin moi je n'ai pas
35:15de contact avec Françoise Gulling
35:15mais je pense qu'elle le dit
35:16aussi dans Mediapart
35:18en fait elle le dit
35:19vraiment qu'à l'époque
35:20il y a des élèves
35:21qui ont bousculé
35:21dans la cour d'école
35:22vraiment orientés
35:24parce qu'elle voulait
35:25lancer l'alerte
35:26vous vous rendez compte
35:27de ce qui s'est passé
35:27en commission
35:28ça vous a choqué
35:30vous êtes intervenu
35:31à ce sujet
35:31vous n'avez pas intervenu
35:32j'avais une autre question
35:33sur l'Immaculée Conception
35:35qui est un autre sujet
35:37mais qui est très actuel
35:38mais je voulais revenir là-dessus
35:39parce que j'étais extrêmement choquée
35:40par le temps passé
35:42par monsieur Bayrou
35:43de manière préparée
35:44préméditée
35:45puisqu'il voulait projeter
35:45même la vidéo de son audition
35:46pour prouver que cette femme-là
35:49était une femme folle
35:50qui
35:51il est gentil
35:52il dit
35:52elle ne mentait pas
35:53elle a fabulé
35:54comme s'il y avait une différence
35:54entre les deux termes
35:55j'étais vraiment profondément choquée
35:57quel intérêt aurait eu cette femme
35:58à mentir
36:00et à dire
36:00qu'elle aurait écrit un courrier
36:01à monsieur Bayrou
36:02auquel il n'aurait pas répondu
36:03qu'elle allait chercher à l'alerter
36:04qu'elle en ait parlé
36:05à sa femme
36:05qui n'avait pas réagi
36:06j'aurais aimé vraiment
36:08qu'ils disent
36:08c'est vrai
36:09je n'ai pas été assez attentif
36:11parce que
36:11ce n'est pas les enfants
36:13qui ne parlent pas
36:13on a compris votre message
36:14c'est un environnement d'écoute
36:15qui n'existe pas
36:15j'aimerais entendre
36:15Périne Boulet là-dessus
36:16quand vous entendez
36:18madame Guigou
36:19qui garde des sauts
36:21deux ans après
36:22au moment du dépôt de plainte
36:24sur les viols
36:25et les agressions sexuelles
36:27alors que le procureur de peau
36:28dit qu'il a fait un signalement
36:29et que madame Guigou dit
36:30je ne l'ai pas reçu
36:31à un moment
36:32moi je ne remets pas en cause
36:34la parole de cette dame
36:35mais faire un courrier
36:36M. Bayrou l'a fait à lui
36:37oui mais moi je ne suis pas
36:38M. Bayrou
36:39vous le défendez
36:40non je défends
36:41les enfants
36:42vous le savez très bien
36:43et c'est dans ce cadre là
36:44que je suis là
36:44mais en tout cas
36:46vous et moi
36:47qui faisons parfois
36:48des inaugurations
36:50on peut avoir des gens
36:51qui viennent nous parler
36:51des fois on écoute plus ou moins
36:52parce qu'il y a deux personnes
36:53qui nous parlent
36:54moi je ne remets pas en cause
36:55on est obligé de s'arrêter là
36:56je suis désolé
36:56ce que je veux dire
36:56c'est qu'à un moment
36:57aujourd'hui moi
36:58le vrai sujet
36:59c'est ce que je souhaite
37:00c'est qu'on arrête
37:02de tout fixer par exemple
37:03sur François Bayrou
37:04et qu'on regarde ce qu'on fait
37:05pour que demain
37:06dans les établissements
37:07on n'ait plus plus
37:08je suis obligé de vous interrompre
37:09c'est la fin de cette émission
37:10merci à tous les quatre
37:11d'y avoir participé
37:12et merci à vous
37:14chers téléspectateurs
37:14d'avoir été fidèles à LCP
37:16je vous donne un rendez-vous
37:18demain à 10h
37:19à suivre en direct
37:19sur LCP
37:20la conférence de presse
37:21de la présidente
37:22de la commission d'enquête
37:23et des deux co-rapporteurs
37:25de cette commission d'enquête
37:26qui sera donc à suivre
37:27sur notre antenne
37:29bonne soirée
37:29bonne nuit à tous
37:30Sous-titrage Société Radio-Canada
37:32Sous-titrage Société Radio-Canada

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