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L’eurodéputée et présidente d’Identité-Libertés, Marion Maréchal, revient la difficulté d’appliquer les peines pour la justice : «La loi française est dure, mais les peines sont rarement appliquées».

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Transcription
00:00La solution, elle est d'abord et avant tout, en effet, de faire appliquer la loi.
00:03Parce que la réalité, c'est que les textes...
00:04Vous savez, la loi française est dure, en réalité.
00:06Les peines proposées par le Code pénal sont dures.
00:08Le problème, c'est qu'elles sont rarement appliquées,
00:11en tout cas jusqu'au seuil possible.
00:13Et même quand de la prison ferme finit par être évidemment décidée,
00:17souvent d'ailleurs à l'issue de multiples peines avec sursis,
00:21eh bien, on va rarement au bout.
00:23Et le juge d'application des peines repasse bien souvent par là
00:25pour amoindrir la peine en question.
00:27Et on baigne encore quand même, malgré tout,
00:29dans une forme de culture de l'excuse
00:31qui existe dans une partie de la magistrature
00:33et qui consiste à toujours présenter le délinquant
00:35comme victime, finalement, d'une société injuste, voire raciste.
00:39Donc, il y a une petite révolution mentale, j'ai envie de dire, à avoir.
00:43Et puis, il y a une révolution mentale qui consiste aussi
00:45et qui n'est pas acquise, il faut le dire,
00:46ni dans le discours, ni dans le monde politique en général,
00:49à faire en sorte que, oui, c'est vrai,
00:51le policier ne doit pas être traité à égalité avec le délinquant.
00:54Alors, il n'y a pas de révolution dans les discours,
00:56vous ne le reconnaissez pas, on y viendra sur l'aspect plus politique.
00:58Brune Rotailleau, Gérald Darmenin.
01:00Et il y a quelques jours,
01:02Marion Maréchal, à Drancy, il y avait eu,
01:04et les images, fort heureusement,
01:05où on voit ces policiers pris à partie,
01:07là encore, lors d'un rodéo sauvage,
01:08il y a eu une inversion, finalement, du récit
01:10où on accuse les policiers de violents.
01:12Oui, bien sûr, il y a quelques, je ne veux pas donner tort,
01:16d'ailleurs, à Brune Rotailleau,
01:16et je leur remercie de poser un juste diagnostic.
01:19Maintenant, on n'est pas encore le fait d'avoir, par exemple,
01:21une présomption de légitime défense,
01:23sujet que je défends par ailleurs avec d'autres depuis longtemps,
01:27n'est toujours pas acquis.
01:28Voilà, aujourd'hui, le policier est dans une situation
01:30qui fait que, bien souvent, il n'ose pas sortir son arme,
01:33ne serait-ce que pour se défendre,
01:34parce qu'il appréhende les suites qui pourraient être données à cela.
01:37Et l'affaire Naël, évidemment, de ce point de vue-là,
01:40a encore aggravé ce sentiment,
01:42puisqu'on a là un policier, à l'époque, souvenez-vous,
01:44avec des états de service particulièrement admirables,
01:47qui prend peur dans cela,
01:49qui sort son arme pour se protéger,
01:52et protéger d'ailleurs accessoirement la société,
01:54et qui vit après ça un enfer,
01:56parce qu'au-delà de sa personne, c'est sa famille
01:58qui doit déménager, qui est harcelée.
02:00Donc, c'est vrai qu'on a le sentiment que l'État
02:01n'est pas toujours derrière ses hommes en uniforme,
02:04et donne toujours gage, c'est vrai,
02:06à la grande ou petite délinquance.

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