Les Vraies Voix de l'emploi avec Guillaume d'Ayguesvives, Stéphanie Nadaud, Florence Patenotte, Margaux Tancrède
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, 19h20, les vraies voix de l'emploi.
00:04On est ravis de vous accueillir, les vraies voix de l'emploi jusqu'à 20h avec un sommaire particulier qui nous touche beaucoup.
00:11Rapprocher l'entreprise et la psychiatrie, deux mondes qui se parlent peu, trop peu.
00:15C'est l'objectif en tout cas que s'est fixé Mocacare, entreprise spécialisée dans la santé mentale du travail.
00:20Mocacare et le GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences dévoilent donc les résultats d'une enquête inédite
00:26menée par l'IFOP à la santé mentale du travail.
00:29On va en parler dans un instant.
00:30Avec nos invités, soyez les bienvenus dans les vraies voix de l'emploi.
00:34Les vraies voix Sud Radio.
00:36Et nos invités pour en parler, Guillaume Degessy-Vive, c'est ça ? Je l'ai bien dit ou pas ?
00:42Deg-Vive, quasiment.
00:42Deg-Vive, très bien. Vous êtes cofondateur et directeur général de Mocacare.
00:47Stéphanie Nadeau est avec nous, directrice des Restours Humaines du Crédit Mutuel Sud-Ouest.
00:51Bonjour, merci d'être avec nous.
00:53Avec Margot Tancred qui est avec nous, psychologue de travail et psychologue référente chez Mocacare.
00:59Bonjour.
01:00Et Florence Panet, je vais arrêter.
01:06Directrice de la communication du Mécédat du groupe hospitalier universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences.
01:12On va commencer avec vous, Guillaume Deg-Vive.
01:15Non, je l'ai mal redit.
01:16Deg-Vive, mais c'est très bien.
01:17Deg-Vive, je vais y arriver.
01:18Cette entreprise, en tout cas Mocacare, vient d'une histoire forcément personnelle.
01:24Là, on part de santé mentale.
01:27Généralement, on sent que derrière, il y a un passif.
01:31Oui, pour revenir à comment j'en suis arrivé là.
01:33Moi, à la base, je n'ai pas fait des yeux de psychologie.
01:36La santé mentale, ce n'était pas un sujet qui me parlait particulièrement.
01:38Je n'étais pas spécialement sensible.
01:40Mais dans mon expérience professionnelle passée, il y a un moment où je me suis retrouvé très proche d'un burn-out.
01:47Dans cette spirale, cette dynamique très négative où en fait, si on n'a pas une main tendue,
01:52on se retrouve complètement absorbé et complètement dépassé par la situation.
01:56Et c'est à ce moment-là que dans mon bureau, j'ai vu certains de mes collègues,
02:00qui étaient d'ailleurs devenus mes amis, qui ont soit fait un burn-out, soit fait une dépression.
02:04Avec six mois d'arrêt maladie derrière, des burn-out qui étaient sévères.
02:09Et quand je les ai vus revenir au travail, j'ai ressenti qu'ils avaient un rapport au travail qui avait complètement changé,
02:15qu'ils avaient une boule au ventre dès qu'on parlait de performance, dès qu'on parlait de projet.
02:19Et je m'étais rendu compte qu'à ce moment-là, les entreprises étaient dans l'incapacité,
02:24pas dans le manque de volonté, mais dans l'incapacité de réagir par rapport à ça et de prévenir ces situations.
02:29Et donc que tout le monde finalement allait s'en désoler.
02:32Tout le monde allait dire, j'aimerais bien que ça n'arrive pas, j'aimerais bien qu'il n'y ait pas de burn-out,
02:36qu'on ait beaucoup moins, mais qu'il n'y avait pas de solution en place.
02:38Et pourquoi ? Parce qu'on est sur un sujet qui est complexe, c'est le burn-out notamment,
02:43c'est quelque chose qui est multifactoriel, il n'y a pas de solution parfaite.
02:48Et donc comme il n'y a pas de solution parfaite et que parfois on est un peu trop cartésien,
02:50on se dit, bon moi comme je n'ai pas de solution parfaite, eh bien on ne va pas forcément avancer.
02:54Est-ce que c'est difficile à anticiper ? Parce que c'est ça aussi, c'est la prévention, c'est de prévenir aussi.
02:59Est-ce qu'aujourd'hui on peut s'en rendre compte ?
03:01Alors c'est difficile.
03:02Parce que c'est souvent le lapin dans les phares, c'est-à-dire qu'on vous explique quand vous allez chez le médecin
03:06que vous faites un burn-out et vous êtes toujours assez surpris.
03:09Oui, exactement. En fait on a tendance beaucoup trop à attendre d'être dans le rouge avant de réagir.
03:14C'est-à-dire je vais attendre d'aller souvent chez le psychologue ou même parfois le burn-out ça peut arriver
03:19jusqu'à je suis dans l'incapacité de me lever.
03:21Il y a des personnes qui physiologiquement n'y arrivent pas en fait.
03:24Et on va attendre que le corps prenne le dessus sur le mental et nous dise en fait tu ne peux plus.
03:30Et donc oui, c'est un enjeu énorme de faire de la prévention et on peut le faire à différents niveaux.
03:35Il y a bien évidemment au niveau individuel où je peux faire attention à moi, m'écouter, faire attention à des signaux faibles.
03:41Mais il y a également au niveau organisationnel.
03:43C'est-à-dire que mon entreprise peut mettre en place une organisation qui va minimiser le risque burn-out,
03:48notamment en formant tout le monde pour identifier les signaux faibles chez les autres
03:51et faire en sorte de construire un environnement de travail qui soit sain.
03:55Alors on va revenir sur cette...
04:00Je vais y arriver. Enquête inédite de l'IFOP.
04:04On va y aller avec Florence Patnotte qui est la directrice de la communication et du mécénat
04:08du groupe hospitalier universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences.
04:11Qu'est-ce que vous a appris aujourd'hui cette enquête en fait ?
04:14Parce que les chiffres sont édifiants quand même.
04:17Alors on a deux enseignements.
04:18Alors déjà effectivement c'est un peu particulier qu'un hôpital s'allie effectivement...
04:22Parce que vous avez bien fait le lien entre la psychiatrie et la santé mentale.
04:24La psychiatrie c'est quand la santé mentale ça ne va pas bien
04:26et qu'on passe au-delà du bien-être psychique,
04:29qu'on a des signaux d'alerte et puis possiblement effectivement des aspects de maladie.
04:33Les aspects, on a un peu plusieurs questions auxquelles cette enquête répond.
04:38Il y a une dimension un peu le travail pathogène.
04:40C'est-à-dire que le travail augmente, révèle, produit en tout cas des situations de fragilité
04:49et en tout cas quand il y a une forme de détresse,
04:52en tout cas l'environnement professionnel n'est pas encore suffisamment en capacité
04:56de les prévenir, de les traiter, d'accompagner les personnes.
05:02Donc clairement il y a, on appelait ça un peu la dimension pathogène du travail.
05:07Et puis il y a un deuxième aspect parce que nous ça nous intéresse aussi
05:10d'aller sur la prévention et la déstigmatisation.
05:13Un des chiffres qui nous a un peu le plus étonné,
05:16c'est que tout le monde considérait que c'était important de s'occuper de la santé mentale.
05:20Donc jusque-là en général dans la discussion, on est tout le monde d'accord,
05:24on est bien, on fait consensus.
05:26Et par contre qu'il y avait près de la moitié du panel des personnes interrogées
05:30qui connaissaient le sujet, qui pouvaient avoir déjà consulté par exemple,
05:36ça fait partie des questions qu'on leur a posées,
05:38et qui considéraient, donc 46%, que travailler avec quelqu'un
05:41qui pouvait avoir un problème de santé mentale, c'est un problème.
05:45Et ça il est clair que ce chiffre collectivement,
05:47il faut qu'on l'amène à zéro dans les années qui viennent.
05:48C'est un des enjeux clairs, parce qu'ensuite on pourra traiter, soigner, etc.
05:54Mais il faut déjà qu'il y ait une question d'inclusion.
05:57Donc ça c'est un des premiers chiffres, c'est un des premiers baromètres
06:00qui a permis de révéler ce décalage entre, oui je veux parler de santé mentale,
06:04mais en même temps, si ça me concerne trop, ça me pose problème.
06:09Et là il y a quand même une question qui est qu'un Français sur quatre,
06:11et c'est une personne sur quatre dans le monde,
06:13a ou va être concerné par un trouble de santé mentale.
06:17Mais est-ce que, pardon, est-ce que vous avez été surprise vous,
06:20parce que vous travaillez sur la psychiatrie, la psychologique,
06:25est-ce que vous avez été étonnée de ces chiffres,
06:27ou est-ce que ça révèle finalement ce qui se passe sur le terrain ?
06:31Et peut-être étonnée que les gens en parlent aussi librement,
06:34c'est-à-dire qu'en réalité ce qui évolue quand même,
06:36c'est qu'il y a plus...
06:37Oui, il y a une libération de la parole.
06:39Après, effectivement, on traite 60 000 personnes par an à l'hôpital GH Paris,
06:43dans le siège des Saint-Anne,
06:44donc les chiffres pour nous ne nous étonnent pas en termes de volumétrie en fait.
06:48Mais c'est le discours qui lui évolue,
06:51et c'est pour ça que ces enquêtes ont de l'importance.
06:53Margot Tancred, vous êtes psychologue du travail et psychologue référente chez Moca Care,
06:58forcément, ces chiffres aussi parlent et veulent dire plein de choses,
07:02et je pense que ceux qui nous écoutent aujourd'hui se disent
07:05« enfin on parle de moi, et enfin effectivement je peux mettre un mot sur un mot M-A-U-X ».
07:10Oui, les mots en effet ont un sens, je pense, sur la société actuelle,
07:16qui évoque en effet un vrai malaise de parler de santé mentale,
07:20et en quelques années depuis le lancement de Moca,
07:22justement on voit la différence avec une propension beaucoup plus facile,
07:26finalement, de parler de santé mentale au travail.
07:28On sent qu'il y a encore beaucoup à faire.
07:31De tabou.
07:31C'est pour ça, de tabou en effet,
07:33et c'est pour ça qu'on accompagne au quotidien ces entreprises,
07:36pour les accompagner aussi, à trouver les bons mots,
07:40à acculturer en interne aussi sur ces sujets-là.
07:42Donc il y a une évolution, le chemin est encore assez long.
07:47En France on est aussi assez en retard par rapport à d'autres cultures,
07:49puisque aujourd'hui, on passe par l'entreprise,
07:52parce que l'État ne fait aussi pas grand-chose,
07:55commence à faire, peut-être de manière maladroite, c'est un autre débat.
07:58En tout cas, ce qui est intéressant, c'est de voir qu'on en parle de plus en plus,
08:02et que le prisme du travail prend aussi une place plus importante.
08:06Pourquoi ? Simplement parce que la santé mentale,
08:08c'est à la fois un vecteur de bien-être par le travail,
08:11mais aussi un vecteur de mal-être.
08:12Donc on est vraiment sur une ambivalence du rapport entre la santé mentale et le travail,
08:17et donc notre objectif, c'est de faire du travail justement un vecteur de bien-être.
08:22Et ça, on le remarque quand même au quotidien avec des entreprises qu'on accompagne.
08:25On va le voir justement, cette entreprise que vous accompagnez,
08:28entre autres Stéphanie Nadeau qui est avec nous,
08:29directrice des RH, en tout cas du Crédit Mutuel du Sud-Ouest.
08:33Vous, vous êtes très engagée sur ce sujet.
08:36C'est un peu la valeur aussi de la banque, très humaine,
08:40donc ça vous parle ?
08:42Oui, tout à fait. En fait, on est entreprise à mission depuis maintenant deux ans,
08:47donc forcément, on a cet ADN, en tout cas l'humain a une place de choix,
08:51c'est notre entreprise,
08:53et on mesure la performance avec les indicateurs financiers et extra-financiers.
08:58Et dans ces indicateurs extra-financiers, il y a 30% qui concernent les ressources humaines.
09:02Et l'on mesure, alors les indicateurs traditionnels...
09:05C'est énorme, c'est énorme.
09:06Tout à fait, c'est énorme.
09:08L'absentéisme, le turnover, le nombre de recrutements, mais pas seulement.
09:11Également, les arrêts maladiques, on a pu éviter,
09:15de par justement les actions de prévention,
09:17et je dis bien de prévention que l'on met en place.
09:19Nous ne sommes pas des acteurs du soin,
09:21en tout cas nous ne sommes pas formés pour ça,
09:23mais j'ai souhaité, notamment après la crise sanitaire,
09:27on a vu une accélération, franchement, de la santé mentale,
09:30en tout cas d'une détérioration de la santé mentale.
09:32J'ai pris l'initiative de former l'ensemble de mes équipes et moi-même
09:35à la PSSM, au premier secours en santé mentale.
09:38Ça existe pour la santé physique.
09:39Et puis, voyant que finalement,
09:41on avait des choses quand même intéressantes à faire en entreprise
09:45et qu'il fallait qu'on se saisisse de ce sujet.
09:47J'ai décidé du coup de me rapprocher,
09:49un contact, une relation qui s'est établie de confiance
09:52avec l'équipe de Mokaker.
09:53Et donc là, on a décidé de mettre à la disposition de nos équipes
09:56une boîte à outils,
09:58alors à la fois digitale, mais pas que,
10:00une ligne d'écoute avec des psychologues,
10:03donc on prend en charge aussi cet accompagnement psychologique.
10:06Et puis, des formations pour nos managers
10:08qui sont en proximité avec les équipes
10:10pour lever évidemment
10:12les croyances limitantes
10:14qu'on peut avoir sur ces sujets-là.
10:17Et puis finalement,
10:18qui peut mieux repérer ces signaux faibles
10:20dont vous parliez tout à l'heure,
10:22le changement d'attitude, le changement d'humeur ?
10:25Des petits signaux qui ne peuvent être détectés
10:27qu'au plus proche du terrain
10:28et qu'ensuite, on nous adresse, nous,
10:30en tant que ressources humaines
10:31pour pouvoir accompagner en profondeur.
10:33Allez, on va en parler dans un instant.
10:34Comment briser justement ce tabou ?
10:37Est-ce qu'il faut en parler à ses collègues ?
10:38Est-ce que les collègues doivent être un peu une vigie
10:41et se prendre soin des uns des autres ?
10:44On va en parler dans un instant.
10:45Soyez les bienvenus.
10:46On est ensemble jusqu'à 20h.
10:46Si vous avez des questions,
10:47bien sûr, vous pouvez nous appeler
10:49au 0826 300 300.
10:51Sud Radio, 19h20,
10:54les vraies voix de l'emploi.
10:55Les vraies voix de l'emploi,
10:56on parle de santé mentale,
10:58pas du côté négatif.
10:59C'est-à-dire qu'on fait un état des lieux
11:01et on va venir avec des solutions.
11:03Bien sûr, avec Guillaume Egvive
11:05qui est avec nous,
11:05un confondateur et directeur général de Mocacair.
11:08Stéphanie Nadeau,
11:09directrice des ressources humaines
11:10du Crédit Mutuel du Sud-Ouest.
11:12Florence Pattenotte
11:13qui est directrice de la communication
11:15du mécénat du groupe hospitalier
11:17et universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences
11:19et Margot Tancred,
11:21psychologue de travail
11:22et psychologue référent chez Mocacair.
11:24Je vous posais cette question,
11:26Guillaume Egvive, hors antenne.
11:28Est-ce que finalement,
11:29les entreprises sont tous...
11:32Est-ce qu'il y a une inégalité
11:34face aux entreprises ?
11:35Est-ce que finalement,
11:36ou alors ça irrigue
11:37tous les secteurs d'activité ?
11:39Nous, ce qu'on remarque,
11:40c'est que le point de départ,
11:41c'est qu'on a tous une santé mentale
11:42au niveau individuel.
11:43Au même titre qu'on a tous
11:44une santé physique.
11:45Par conséquent,
11:46toutes les entreprises,
11:47toutes les organisations
11:48sont concernées
11:49par les enjeux de santé mentale.
11:51Nous, à titre d'exemple,
11:53parmi nos clients,
11:54on va avoir des groupes du CAC 40,
11:55on va avoir des EHPAD,
11:57on va avoir des clubs de foot,
11:58avec des joueurs de foot d'ailleurs.
12:00On va avoir des banques d'investissement,
12:02des associations.
12:03C'est extrêmement diversifié.
12:04En revanche,
12:06s'il y a des enjeux de santé mentale
12:07dans chacun des secteurs,
12:09toute taille d'entreprise,
12:10il peut y avoir
12:11des enjeux en eux-mêmes
12:13qui sont différents.
12:13Est-ce que ça va être les violences externes ?
12:16En effet, très présents dans le secteur du retail.
12:19Est-ce que ça va être les incivilités,
12:21notamment dans les agences bancaires ?
12:23Ça peut être un cas.
12:25Est-ce que ça peut être la charge cognitive,
12:26la charge mentale,
12:27la charge de travail ?
12:29Ça dépend un petit peu
12:30des différents secteurs,
12:32mais ils sont tous concernés.
12:33Oui, ça dépend de si c'est votre N plus 1
12:35qui vous charge,
12:37si c'est un client
12:37quand on est dans un institut bancaire.
12:40Florence Paténotte,
12:42pardon, je vais y arriver décidément.
12:45Qu'est-ce qu'il aujourd'hui peut faire ?
12:49Comment on peut se déceler peut-être soi-même ?
12:52Est-ce qu'il y a des signaux ?
12:54Parce que la santé mentale ou le burn-out,
12:57on sait très loin,
12:59mais quels sont finalement les premiers symptômes
13:01qu'on puisse avoir ?
13:03Ou pour ceux qui nous écoutent,
13:04de dire qu'on est en famille
13:06et qu'on sent que l'un ou l'autre
13:07commence à être un peu vacillé ?
13:10Alors, je ne suis pas médecin,
13:12mais effectivement,
13:12les premiers signaux,
13:14c'est-à-dire que c'est les aspects
13:15qui remontent souvent dans les consultations.
13:17Ce qu'on nous rapporte,
13:19c'est que la porte d'entrée,
13:20alors pour nous,
13:20un hôpital psychiatrique,
13:21où on traite les personnes
13:23dans des conditions assez aigües
13:26et qui ont un trouble psychique,
13:28quand ça ne se passe pas bien,
13:30il nous arrive par un épisode
13:31qui est sans doute une crise,
13:33qui va être une décompensation ou autre.
13:35Et donc là,
13:35c'est qu'il y a plusieurs mécanismes
13:36qui ont échoué,
13:37qui sont justement ce repérage,
13:39cette aide,
13:40par les aidants en fait.
13:41On a une personne sur trois ou quatre
13:43qui va être concernée
13:43par un trouble psy,
13:44mais en réalité,
13:45on est quasiment à 4 sur 4
13:46ou 5 sur 5 en tant qu'aidant,
13:47en fait,
13:48à un moment de sa vie.
13:49Donc c'est peut-être
13:49se positionner en tant qu'aidant
13:51qui peut aider cela.
13:54Et on a une cible,
13:57en tout cas une cible particulière
13:58qui relève beaucoup d'attention,
13:59ça a été évoqué évidemment
14:00avec le contexte du Covid,
14:01qui sont les jeunes.
14:03On sait que les premiers moments
14:05où peuvent émerger
14:06une pathologie psy,
14:07donc je m'éloigne un petit peu
14:08du burn-out,
14:08qui peut être plutôt
14:09un phénomène épisodique
14:10ou révélateur d'autre chose.
14:13Donc si on revient sur
14:14les premières émergences
14:15de symptômes-ci
14:16et comment les prévenir
14:17et comment en fait
14:18aider à les réduire,
14:19parce que c'est ça
14:20qui est assez fascinant,
14:21et bien là,
14:22il y a ce qu'on appelle
14:22la détection précoce.
14:23L'intervention précoce,
14:25nous on est très positionnés
14:26sur le sujet
14:26avec des problèmes
14:27de recherche concrètes
14:29qui s'appliquent
14:29dès aujourd'hui.
14:30on vient de sortir
14:31par exemple
14:32un outil qui s'appelle
14:33Primo,
14:34qui est accessible,
14:35qui est gratuit,
14:36qui est en ligne
14:37et qui est un outil
14:38de repérage,
14:39d'auto-évaluation
14:40pour des jeunes,
14:42peut être utilisé
14:42pour des personnes
14:43plus âgées.
14:44Quand vous dites en ligne,
14:45c'est-à-dire qu'on tape
14:45Primo Psycare,
14:48sur le site
14:49Santé Psyjeune,
14:51et qui est,
14:52et alors c'est un questionnaire
14:53qui est assez dense
14:54et qui dit
14:55où aller quand ça va pas bien
14:56et qui va identifier
14:58plein de choses,
14:59ça va des idées noires
15:00à des aspects plus
15:01hallucinatoires ou autres
15:02et dans une période
15:04d'adolescence
15:04dont tout le monde se dit
15:05ok c'est le grand chamboulement,
15:07en réalité c'est la crise
15:07d'adolescence,
15:09dans certains cas
15:09c'est pas une crise d'adolescence,
15:10en fait c'est une crise
15:11et on va la révéler
15:12d'autres choses.
15:13Donc ça ces outils
15:14et déclencher des maladies aussi.
15:16Et déclencher des maladies.
15:17Mais Pritot,
15:18ce que nous apprennent
15:19effectivement les médecins
15:20avec qui on travaille
15:20sur la détection précoce,
15:22c'est que quand ces symptômes
15:23apparaissent,
15:24on peut en réduire,
15:25on peut réduire en fait
15:26la potentialisation
15:26vers la maladie.
15:27Donc c'est comme hyper important
15:29de se dire que
15:29ces outils de détection précoce
15:31permettent de réduire
15:32en fait le nombre de personnes
15:33qui vont devenir malades,
15:34développer un trouble
15:35et potentiellement
15:35un trouble chronique.
15:37Donc voilà,
15:38c'est des outils d'auto-évaluation,
15:39pas nécessairement d'auto-diagnostic,
15:40on n'est pas dans
15:43mais vraiment le repérage,
15:46l'auto-évaluation
15:47et puis après
15:48que tout le monde
15:49soit sensible
15:50à l'écoute
15:51et participe
15:52à la déstigmatisation.
15:53C'est-à-dire qu'en fait
15:54on peut se sentir concerné,
15:56Guillaume,
15:56tu t'en es ouvert,
15:57déjà tu as pu approcher cela
16:00et ce fait de pouvoir
16:01en parler
16:01de manière spontanée
16:03sans peur de jugement,
16:05c'est déjà un pas considérable en fait.
16:07Marco,
16:08tant que Tancrète
16:09justement c'est le sujet,
16:10comment lever ce tabou
16:11quand on est en entreprise
16:14où la plupart du temps
16:15il faut être fort,
16:17performant,
16:18avancer,
16:19la tête bien ancrée,
16:21les pieds dans le sol,
16:21enfin voilà
16:22ce qu'on demande
16:23à tous les salariés finalement
16:24ou tous ceux
16:25qui travaillent en entreprise,
16:26comment à un moment donné
16:27lever ce tabou
16:27en disant stop,
16:28là je pense que je ne vais pas bien
16:30ou d'aller voir quelqu'un
16:31en disant je pense que tu ne vas pas bien
16:32parce que ça aussi c'est difficile
16:34c'est-à-dire que
16:34outer entre guillemets
16:36quelqu'un de dire
16:37je vois que tu ne vas pas bien
16:38c'est toujours à double tranchant.
16:41Oui tout à fait
16:41je pense que l'exercice
16:43il est double
16:43le premier ça va être toujours
16:44de faire l'exercice sur soi
16:46avant
16:46de pouvoir identifier justement
16:49les changements de comportement
16:50éventuels
16:51chez ses collègues
16:52ou dans son entourage
16:53personnel évidemment
16:54donc c'est comme un nouveau langage
16:56finalement la santé mentale
16:57et l'idée c'est de donner
16:59les vocabulaires
17:00pour pouvoir identifier justement
17:02ces signaux faibles
17:03c'est-à-dire ?
17:04le changement de comportement
17:05en fait
17:06le premier indicateur
17:07ça va être un comportement
17:09habituel
17:10qui va devenir inhabituel
17:12typiquement dans une réunion
17:13si on a un collègue
17:14qui est habituellement
17:15très en train
17:16assez énergique
17:17et qui va finalement finir
17:18par s'isoler
17:19ça c'est un premier signal d'alerte
17:21le deuxième signal d'alerte
17:22ça va être
17:23comment ça va s'installer
17:25dans le temps
17:25si ça perdure dans le temps
17:27là il y avait le deuxième signal d'alerte
17:29qui va s'activer
17:30et le troisième signal
17:31ça va être l'aggravation
17:33ensuite
17:34il faut toujours remettre
17:35en contexte
17:36d'un point de vue culturel
17:37parce qu'évidemment
17:38des comportements
17:39vont varier
17:39d'une culture à une autre
17:40et donc tout ça
17:41c'est un exercice à faire
17:43évidemment en tant que collègue
17:44et en tant que manager
17:45et la responsabilité
17:46elle est partagée
17:47on entend souvent aussi
17:48une pression implicite
17:49envers les managers
17:50c'est important de responsabiliser
17:52chaque individu
17:52à sa propre santé mentale
17:54pour pouvoir aussi
17:55être plus au clair
17:56sur ce nouveau langage
17:57et repérer la santé mentale
17:59de ses collègues
18:00pourquoi ?
18:00parce qu'on disait tout à l'heure
18:01la santé mentale
18:02il y a un malaise
18:03il y a encore un vrai malaise
18:04là-dessus
18:04et donc l'objectif
18:06c'est justement
18:06de pouvoir être
18:08plus à l'aise
18:09avec ce sujet
18:09grâce à une lecture
18:11plus approfondie
18:12de ses propres signaux
18:13et donc des signaux
18:14de son entourage
18:15je rebondis sur vous
18:16est-ce que c'est très genré
18:17en fait ?
18:18est-ce que c'est plus
18:19les hommes
18:20qui s'affaiblissent
18:22tout à coup
18:22plus les femmes
18:23parce que
18:24est-ce qu'on a des notions
18:26Guillaume
18:27je t'en prie
18:29je t'en prie
18:29on n'a pas exactement
18:31ces statistiques-là
18:32la maladie psy
18:33le trouble psy
18:34ne touche pas
18:35plus les femmes
18:36que les hommes
18:37par contre
18:38on peut avoir
18:38des types de troubles
18:39qui vont peut-être
18:40plus toucher
18:41certaines catégories
18:42je te laisse rebondir
18:44sur l'enquête
18:45par contre
18:46on a montré
18:47des disparités
18:47dans le rapport
18:48à cela
18:49oui dans l'enquête
18:50quand on a regardé
18:52un petit peu
18:52tous les chiffres
18:53on a essayé de regarder
18:54dans beaucoup de segments
18:55différents
18:55c'est-à-dire par catégorie
18:57d'âge
18:57par catégorie
18:59socio-professionnelle
19:00par région
19:00par secteur
19:01il y a une chose
19:03qui sautait aux yeux
19:04c'était une différence
19:04entre hommes et femmes
19:05les résultats des femmes
19:07en termes de santé mentale
19:09étaient vraiment dans le rouge
19:11beaucoup plus
19:12vraiment nous ont alerté
19:13par rapport à ceux des hommes
19:14alors c'est pas dire
19:15que tout va bien
19:15pour tous les hommes
19:16mais en tout cas
19:17il y avait une différence
19:17qui était notable
19:18notamment en termes
19:19de stress chronique
19:20c'est 45% des femmes
19:21qui ont dit
19:22avoir eu
19:24un épisode de stress chronique
19:25au cours des 12 derniers mois
19:26pour les hommes
19:27on est je crois
19:28à deux fois moins
19:29environ
19:29et il y avait une autre chose
19:31c'est quoi ?
19:31c'est la double charge
19:32à la maison
19:33et au bureau
19:34c'est ça ?
19:35alors c'est toujours difficile
19:36d'arriver
19:37parce que c'est multifactoriel
19:38mais en effet
19:39il y a cette double charge
19:40on parle aussi parfois
19:42des enjeux physiques
19:44qui peuvent y avoir
19:44comme l'endométriose
19:45qui peuvent peser
19:46il va y avoir
19:48en effet
19:50cette pression
19:51qu'on va se mettre
19:52à soi-même
19:53exactement ce que vous dites
19:54c'est à dire
19:54qu'on a deux journées
19:55la journée au travail
19:56et puis ensuite
19:56quand on rentre chez soi
19:57il y a une deuxième journée
19:58qui commence
19:58ce qui fait que
20:00ça fait beaucoup
20:01à la fin
20:01et il y en a
20:03une autre chose également
20:04qu'on a remarqué
20:04dans l'étude
20:05par rapport à ça
20:06c'est que
20:06les femmes
20:07quand on a regardé
20:08avec l'indicateur
20:10de l'OMS
20:10on a mis un questionnaire
20:12avec 5 questions
20:13pour identifier
20:13de manière assez factuelle
20:14où se situaient les gens
20:16il y a 38% des femmes
20:18qui présentaient
20:19un risque de dépression
20:20selon cet indicateur
20:21quand on leur a posé
20:22la question en déclaratif
20:24est-ce que vous
20:24vous vous sentez bien ou pas
20:25il y a uniquement
20:2619% des femmes
20:27qui ont dit
20:28moi je ne me sens pas bien
20:30j'ai un état de santé mentale
20:31qui est mauvais
20:32ou très mauvais
20:32ça veut dire quoi
20:33c'est-à-dire qu'il y a
20:33deux fois moins
20:34de personnes
20:35qui se sont identifiées
20:36comme dans une mauvaise situation
20:38versus comme elles le sont
20:40qui ne veulent pas
20:40en tout cas le verbaliser
20:41d'une manière ou d'une autre
20:42exactement
20:42et donc ça on a vu
20:43un écart
20:44qui nous a frappé
20:45on s'est dit
20:45il y a une prise de conscience
20:47qui n'est pas là
20:48sur son état de santé mentale propre
20:49et il y a quand même
20:50moins d'hommes qui consultent
20:51ou en tout cas
20:52qui déclarent aussi les choses
20:53c'est-à-dire qu'on a aussi
20:54dans la stigmatisation
20:55évidemment
20:56c'est aussi genre
20:58enfin la stigmatisation
20:58est aussi genre
20:59bien sûr
20:59ce qui rajoute d'ailleurs
21:00aussi un biais
21:02puisque les hommes
21:02vont beaucoup moins facilement
21:04s'auto-déclarer
21:04en mauvais état de santé mentale
21:06parce que justement
21:07la société
21:07n'est pas forcément aidante
21:09sur la connexion
21:10à leurs propres émotions
21:11à leurs besoins
21:11et d'ailleurs c'est pour ça
21:13qu'on remarque
21:14que les hommes
21:15en effet consulte-moi
21:16et surtout
21:16attendre le dernier moment
21:18donc l'acte ultime
21:19c'est le suicide
21:19le taux de suicide
21:20est beaucoup plus élevé
21:21chez les hommes
21:21que chez les femmes
21:22On va en parler
21:23dans un instant
21:24avec vous Stéphanie Nadeau
21:25puisque là
21:25dans l'entreprise
21:26on va voir
21:27comment ça s'est vraiment déployé
21:28et finalement
21:29est-ce que vous avez identifié
21:31quand même chez vous
21:32beaucoup de cas
21:33on va en parler
21:34dans un instant
21:34à tout de suite
21:35Sud Radio
21:3619h-20h
21:38Les vraies voix de l'emploi
21:39Les vraies voix de l'emploi
21:40avec l'ensemble
21:41de nos invités
21:43et je le disais
21:44juste avant la pub
21:46comment repérer
21:46et proposer
21:48un suivi
21:48des cas
21:49des cas problématiques
21:50et on va en parler
21:51avec vous
21:52Stéphanie Nadeau
21:53vous êtes directrice
21:54des ressources humaines
21:55du crédit mutuel
21:56Sud-Ouest
21:57vous êtes rentré
21:58dans le procédé
22:00pardon
22:00processus
22:01mot caquaire
22:02il faut incarner
22:04ce qu'on veut
22:06mettre en place
22:07il faut le vivre
22:09c'est-à-dire
22:09ça n'est pas une injonction
22:10si c'est une injonction
22:12c'est mal déployé
22:14et chez vous
22:14c'est vraiment quelque chose
22:15qui est
22:16en tout cas
22:17dans l'ADN
22:18de l'entreprise
22:19est-ce que vous
22:20vous avez vu
22:21des cas
22:22qui sont venus chez vous
22:22en tout cas
22:23vous parler
22:24naturellement
22:25est-ce que
22:26vous avez rencontré
22:27dans le cadre
22:27de prise de poste
22:29des gens
22:29qui étaient déjà
22:30dans des situations
22:31difficiles
22:32et qui arrivaient chez vous
22:34pour trouver du travail
22:35est-ce que
22:35toutes ces situations
22:36vous les avez déjà vécues ?
22:38en fait
22:38ce qu'on s'aperçoit
22:39c'est qu'il y a
22:40une accélération
22:40du temps
22:42je pense que
22:42cette notion de temps
22:43l'immédiateté
22:45on veut tout
22:45tout de suite
22:45et maintenant
22:46il y a quand même
22:47une infobésité
22:48il y a quand même
22:48ce sujet
22:49d'avoir
22:50cette surinformation
22:51continue
22:52à faire le tri
22:53fait en sorte
22:54que nos équipes
22:55notamment
22:55en lien aussi
22:56avec la clientèle
22:57qui subissent aussi
22:58des incivilités
22:59parfois même
22:59des agressivités
23:00on voit bien
23:01qu'il y a
23:02les causes
23:02sont multifactorielles
23:03et que c'est pas évident
23:04entre ce qui relève
23:06du professionnel
23:06et du personnel
23:07parce que la porosité
23:08des vies
23:08on ne l'a pas
23:09peut-être forcément
23:10développé
23:10mais le télétravail
23:11on a amené
23:12le travail
23:12à la maison
23:13aujourd'hui
23:14fait que
23:15cet équilibre
23:16des vies
23:16est plus fragilisé
23:17alors c'est pas
23:19une question
23:19de résilience
23:20je pense que
23:20c'est
23:21une accumulation
23:22finalement
23:23qui font que
23:25c'est un peu plus difficile
23:25l'agir au quotidien
23:26nous ce qu'on a
23:27ce qu'on a mis en place
23:28dans l'entreprise
23:29c'est qu'on a mis en place
23:30des bienveilleurs
23:30des équipes
23:31qu'on a formées
23:32une sorte de sentinelle
23:34qui nous permet
23:35d'être en alerte
23:35ce sont quoi
23:36des salariés
23:37des salariés
23:37qui se font porter volontaire
23:38pour du coup
23:39avoir cette mission
23:40en fait
23:41d'alerte
23:42qui nous permettent
23:43nous d'être
23:43en veille
23:44en fait
23:45c'est une sorte de veille
23:46et de pouvoir
23:47prendre en charge
23:48ou la vie
23:49d'une manière
23:49assez précoce
23:50les situations
23:51de fragilité
23:52et la fragilité
23:54la vulnérabilité
23:55elle n'est pas suffisamment
23:56mise en avant
23:57on valorise
23:58le culte
23:58de la performance
23:59d'ailleurs
24:00dans les médias
24:01on valorise
24:03la réussite
24:03des parcours
24:04mais pas
24:04la fragilité
24:05ou la vulnérabilité
24:07or la vulnérabilité
24:08être en capacité
24:09de pouvoir l'affirmer
24:10que oui
24:10le parcours de vie
24:11n'est pas linéaire
24:11à la fois personnel
24:13comme professionnel
24:13que oui
24:14il y aura des étapes
24:15qui seront peut-être
24:15plus difficiles
24:16que d'autres
24:16et la main tendue
24:17ou en tout cas
24:18l'accompagnement
24:19dans les capacités
24:20ou le rôle
24:21de l'entreprise
24:21l'accompagnement
24:22on s'en souviendra toujours
24:23c'est comme un client
24:24qui réclame
24:24vous portez attention
24:25à quelqu'un
24:26qui ne va pas bien
24:27ou qui réclame
24:27il se souviendra toujours
24:28de l'attention
24:29que vous l'avez portée
24:29à ce moment-là
24:30et pas uniquement
24:30dans les moments
24:31qui vont bien
24:31et c'est là où je pense
24:32que l'alignement
24:33est important
24:33avec les valeurs
24:34parce que sinon
24:34vous n'êtes pas
24:35en tout cas
24:36c'est pas forcément
24:36incarné par vos équipes
24:37on a l'impression
24:38que c'est quelque chose
24:38que vous avez posé là
24:39parce qu'il fallait
24:39comme vous le disiez
24:40à ce titre
24:40cocher une case
24:42c'est pas ce qu'on a souhaité
24:43faire en tout cas
24:44c'est un travail
24:45de très très longue haleine
24:46pour qu'on puisse
24:47vraiment changer
24:47les mentalités
24:48Guillaume Egvive
24:50vous êtes le confondateur
24:51et directeur général
24:52de Mokaker
24:52est-ce que c'est difficile
24:54aujourd'hui
24:55de convaincre
24:55alors maintenant
24:57j'imagine que naturellement
24:58ils viennent chez vous
24:59mais est-ce que ça a été difficile
25:00de convaincre
25:01sur ce sujet
25:01de la santé mentale
25:02parce qu'en plus
25:03c'est un élément
25:04de performance
25:04pour l'entreprise
25:06ça évolue
25:08c'est de moins en moins difficile
25:11mais ça reste difficile
25:12déjà la première chose
25:13c'est qu'on a
25:14qu'est-ce qu'on vous oppose
25:14quand
25:15on va nous opposer
25:17alors vous avez mis
25:17un peu le doigt dessus
25:18avec en disant
25:18la notion de performance
25:20parfois
25:20la première question
25:21que les gens vont se poser
25:22c'est est-ce que c'est
25:23le rôle de l'entreprise
25:24de faire attention
25:25à la santé mentale
25:26de ses équipes
25:26puisque nous
25:27nous sommes une entreprise
25:28donc ce qu'on recherche
25:29c'est la performance
25:30donc en fait c'est le profit
25:31et on existe
25:32pour générer du revenu
25:33générer du profit
25:34et finalement
25:35payer des psychologues
25:36ou former des managers
25:37à bien gérer leur stress
25:40c'est pas mon rôle
25:41donc ça c'est cette question
25:42qui va arriver
25:43nous ce qu'on va opposer
25:44c'est que
25:44la question du rôle
25:47de l'entreprise
25:47dans la santé mentale
25:48c'est une question
25:48qui est philosophique
25:49il n'y a pas de vérité
25:51par contre
25:53ce que je sais
25:53pour coup sûr
25:54c'est que c'est dans
25:55l'intérêt de l'entreprise
25:56ou de toute organisation
25:57de faire attention
25:59à la santé mentale
25:59de ses équipes
26:00parce que c'est du bon sens
26:01quelqu'un qui se sent bien
26:02au travail
26:03c'est quelqu'un qui va être
26:03plus motivé
26:04qui va être plus performant
26:05bien sûr
26:05donc in fine
26:06quand je fais attention
26:07à la santé mentale
26:08de mes équipes
26:09je suis en train d'investir
26:10dans ma propre entreprise
26:10donc ça c'est une chose
26:12qu'on va nous opposer
26:13et après
26:15nous ce qu'on remarque
26:16c'est que les mentalités
26:17quand même évoluent
26:17quand on sait
26:18nous on a créé Moca
26:19en tout début 2020
26:21un petit peu avant
26:22la crise Covid
26:23depuis
26:25on parle quand même
26:25beaucoup plus
26:26de santé mentale
26:26d'ailleurs cette année
26:28c'est l'année
26:29de la grande cause nationale
26:30de la santé mentale
26:31donc c'est vraiment
26:33quelque chose
26:33de très positif
26:34je pense que ça permet
26:34de mettre un coup
26:35de projecteur sur le sujet
26:36tout le monde prend conscience
26:37que la santé mentale
26:38en fait c'est pas que
26:39pour les faibles
26:39on a trouvé intéressant
26:42que Nicolas Demorand
26:43sur France Inter
26:46fasse ce coming out
26:48on en parlait tout à l'heure
26:49en disant
26:49je suis un malade mental
26:50c'est vrai que ça surprend
26:51on se dit
26:52quelqu'un qui est là
26:53tous les matins
26:54pour nous réveiller
26:55et qui dit
26:57moi je suis schizophrène
26:58oui c'est sûr
26:58ça interpelle
26:59et donc
27:00de plus en plus
27:01on voit la DRH
27:02qui saisissent du sujet
27:03qui se disent
27:03ok j'ai envie
27:04de faire quelque chose
27:05et de plus en plus
27:06on passe de
27:06la question avant
27:08c'était
27:08est-ce que je fais quelque chose
27:09ou pas
27:09et maintenant
27:09c'est qu'est-ce que je fais
27:11bipolaire
27:12bipolaire
27:13excusez-moi
27:13excusez-moi
27:14monsieur Demorand
27:15si vous nous écoutez
27:15ça m'étonnerait
27:17qu'il nous écoute
27:18Florence Patnotte
27:20est-ce que le monde hospitalier
27:22est prêt
27:22ou l'entreprise
27:23est prête
27:23à dialoguer
27:25avec le monde hospitalier
27:26est-ce que
27:26ce dialogue
27:27est facile
27:28peut-être facile
27:29en tout cas
27:31parce qu'on a surtout pas
27:32envie d'envoyer
27:33ces salariés
27:34à l'hôpital
27:34c'est certain
27:35l'idée c'est plutôt
27:36effectivement
27:37d'avoir un partenariat
27:37de prévention
27:38en fait
27:39plus que
27:40d'avoir des collaborations
27:41avec des centres de santé
27:43avec des
27:44des acteurs
27:46du domaine
27:47sanitaire
27:49ou médico-social
27:50ça bien sûr
27:50bien sûr
27:51on en a
27:51alors il y a aussi
27:52deux angles
27:53parce qu'il y a aussi
27:54le lien avec des organisations
27:56avec des entreprises
27:57pour lesquelles
27:57il peut y avoir aussi
27:58une inclusion
27:59du handicap psychique
28:00donc c'est aussi
28:02le partenariat
28:02avec des organisations
28:03qui vont
28:04enfin un des
28:05un des vrais renversements
28:07de table
28:08de cette idée
28:09c'est de se dire
28:10que voilà
28:10il y a eu
28:11des quotas
28:12de parité
28:12il peut y avoir aussi
28:13un investissement
28:14à se dire
28:14on travaille
28:15avec des personnes
28:16aussi
28:16troubles psych
28:18c'est pas une question
28:19de
28:19on n'est pas sur
28:20un manque de chance
28:22on est en fait sur
28:23au contraire
28:24une inclusion
28:25et un vrai engagement
28:26et en réalité
28:27c'est pas nécessairement
28:28associé à de la faiblesse
28:29ou autre
28:30ça peut être une façon
28:31de potentiellement
28:32reconsidérer
28:33une flexibilité au travail
28:34le temps de présence
28:35au travail
28:36et il est très très rare
28:37que la prise en compte
28:38d'un handicap
28:39ne bénéficie pas
28:40en général à tout le monde
28:41on le sait
28:42enfin en général
28:42les rampes
28:43ça aide aussi
28:44on en discutait
28:44à la poussette
28:46au livreur
28:46à des personnes
28:48à mobilité réduite
28:49à des personnes
28:51qui à un moment
28:51se sont ratées au ski
28:53enfin voilà
28:53c'est aussi des facteurs
28:55je caricature un petit peu
28:56mais c'est surtout
28:57l'idée de se dire
28:58que si on va
28:59sur un modèle
28:59plus inclusif
29:01et bien cette relation
29:02maladie-intervention
29:05va plutôt se transformer
29:06dans un exercice
29:07de prévention
29:07et de vision partagée
29:09je reviens à l'image
29:10de l'entreprise
29:10et hôpital
29:11et pas en fait
29:12à des mondes
29:14qui cohabitent
29:14dans l'urgence
29:15dans la crise
29:16parce que là en fait
29:16on va être dans
29:18une situation
29:18un peu de pompier
29:19et il faut que ça existe
29:20bien sûr
29:20parce qu'il y aura
29:21toujours des phénomènes
29:21de crise
29:22toutes les phases
29:22doivent exister
29:23voilà exactement
29:24on parle d'inégalité
29:27bien entendu
29:28dans les métiers
29:29avec vous
29:29Margot Tancred
29:30psychologue du travail
29:32et psychologue
29:32des références
29:33chez Moca Care
29:33on n'est pas tous
29:35entre guillemets
29:36logés à la même enseigne
29:38c'est à dire que là
29:38on parle de bureaux
29:39de gens qui sont dans
29:40des bureaux
29:40il y a des gens
29:41qui travaillent dehors
29:42dans le BTP
29:43et qui peuvent aussi
29:45subir une santé mentale
29:46et là pour le coup
29:47c'est très très compliqué
29:49parce qu'il n'y a pas
29:49de télétravail
29:50tout ça n'existe pas
29:52donc on est vraiment
29:52dans un autre modèle
29:53très compliqué à gérer
29:55alors très compliqué
29:56et d'un autre côté
29:57on parlait d'infobésité
29:59sur les sujets
30:00d'hyperconnexion
30:01notamment
30:01qui ont un impact
30:03délétère aussi
30:04en termes de santé mentale
30:05ça peut aussi préserver
30:07sur d'autres aspects
30:08donc tout est une question
30:09évidemment d'équilibre
30:10et nous chez Moca
30:12on va accompagner
30:13en fonction
30:13des différents contextes
30:15des cols blancs
30:15des cols bleus
30:16et comme on l'a dit
30:17en fait la santé mentale
30:18fait partie de la santé
30:20tout le monde en a une
30:21et donc l'objectif
30:22c'est de pouvoir jouer avec
30:23pour que justement
30:24au quotidien
30:25on arrive à faire
30:26de sa santé mentale
30:27quelque chose de positif
30:30pour son travail
30:31évidemment
30:32pour des contextes
30:33on parlait notamment
30:34des violences externes
30:35que peuvent subir
30:36des personnes
30:37qui sont soit dans
30:38les services après-vente
30:39ou qui sont en relation
30:40client direct
30:41ça va être très frontal
30:43en fait il va y avoir
30:44une décharge émotionnelle
30:45très forte
30:45et donc pour ne pas tomber
30:48dans ce qu'on appelle
30:48l'éponge émotionnelle
30:49il va falloir former
30:50ces personnes
30:51qui sont peut-être
30:52plus à risque
30:53dans leur métier
30:53pour que justement
30:55elles ne ramènent pas
30:55chez elles
30:56les problématiques
30:58du travail
30:58qui vont avoir
30:59un impact
31:00sur la charge mentale
31:01sur la qualité du sommeil
31:02et qui vont du coup
31:03avoir un impact
31:04sur la santé
31:04de manière générale
31:05on parlait tout à l'heure
31:05aussi sur le télétravail
31:07de ce concept
31:10ce qu'on appelle
31:10d'extimité
31:11c'est-à-dire
31:11il n'y a plus de frontières
31:13entre le pro et le perso
31:14on n'a plus le seuil
31:14psychologique
31:15de passer justement
31:16la porte de chez soi
31:17et donc tout ça va évidemment
31:18jouer sur des nouvelles règles
31:20à mettre en place
31:21et à cadrer
31:22aussi dans chaque entreprise
31:23en fonction des contextes
31:24mais comment fait-on
31:25quand c'est un problème
31:26de santé mentale
31:27qui n'a aucun lien
31:28avec l'entreprise
31:29c'est-à-dire que
31:29c'est quelque chose
31:30qui est lié à la famille
31:31qu'on rapporte
31:33et ramène
31:33à l'entreprise
31:35quel est le rôle
31:36de l'entreprise
31:36on va peut-être
31:38vous demander à vous
31:38Stéphanie Nadeau
31:39comment on fait
31:40dans ces moments-là
31:41parce que ça c'est un autre sujet
31:43donc ça a un impact
31:44sur son métier
31:46mais vous n'y êtes
31:47en aucunement responsable
31:50en fait
31:50tout à fait
31:51alors on ne peut pas ignorer
31:52parce qu'il y a quelques années
31:54on disait
31:54vous venez au travail
31:55vous laissez votre sac à dos
31:56avec vos problèmes à l'entrée
31:57et puis finalement
31:58on prend un nouveau costume
31:59non à aujourd'hui
31:59on vient tant qu'on l'en est
32:00effectivement
32:01avec des difficultés aussi
32:03du travail
32:03qu'on amène
32:04à la maison
32:05et inversement
32:06donc on ne peut pas l'ignorer
32:07donc on accompagne
32:08surtout avec des mises
32:10en relation
32:10avec les médecines du travail
32:11avec lesquelles on travaille
32:13en étroite collaboration
32:14et je souligne également
32:15le travail qui peut être fait
32:16dans l'aménagement des postes
32:17quand on parlait
32:17on aménage le temps de travail
32:20mais l'idée en fait
32:22c'est de porter
32:23les premiers secours
32:25en tout cas assez précoces
32:28de détecter de manière assez précoce
32:29les premiers secours
32:30qui vont pouvoir être prodigués
32:32et puis ensuite
32:33passer le relais
32:34bien sûr aux médecins
32:35parce que nous ne sommes
32:35absolument pas qualifiés
32:37pour pouvoir prendre en charge
32:39mais notre préoccupation première
32:42c'est que sa personne
32:42retrouve l'entreprise
32:43voilà
32:44qu'on puisse réintégrer
32:45et dans ce cas là
32:46on va aménager
32:46on va aménager son temps de travail
32:48on va aménager également
32:50le travail en tant que tel
32:51et ce qui est plus compliqué
32:53parfois dans nos agences
32:54c'est qu'on a des effectifs
32:55de 4 par moment
32:57et quand on a une personne
32:58qui arrive
32:58qui n'est pas forcément
33:00à sa pleine capacité
33:01ça vient déséquilibrer
33:03ou fragiliser les présents
33:04qui doivent aussi supporter
33:04une charge de travail supplémentaire
33:06ou complémentaire
33:07donc voilà
33:08il faut qu'on trouve
33:09un certain équilibre
33:10qui n'est pas toujours simple
33:11donc il faut porter attention
33:12au présent
33:13à ceux qui sont absents
33:14pour qu'ils viennent aussi
33:15en tout cas leur tendre la main
33:17et faire en sorte
33:18qu'ils reprennent
33:19donc voilà
33:19il y a quand même
33:20un équilibre
33:21qui est assez fragile
33:23et quand je dis souvent
33:24on fait un travail
33:25d'équilibrer ce créateur de liens
33:26c'est vraiment ça
33:27je peux vous assurer au quotidien
33:28parce que
33:29on supporte une charge
33:31aussi nous aussi
33:32en tant que DRH
33:33une charge émotionnelle
33:34qui est vraiment significative
33:37donc avoir ces moments aussi
33:38de respiration
33:39c'est ça
33:39de décompression
33:40au travers des échanges
33:42qu'on peut avoir
33:43avec Mokaker et les équipes
33:44nous aussi on se forme
33:45on se forme régulièrement
33:46à retrouver un équilibre
33:49parce que dans notre quotidien
33:50sinon c'est très compliqué
33:51et faire de la radio par exemple
33:53c'est ça qui est bien aussi
33:54ça détend
33:54c'est de venir parler à la radio
33:56allez-y
33:57on a deux mots
33:58il y a accès à beaucoup de ressources aussi
33:59y compris beaucoup de lignes d'écoute
34:01qui font
34:01qui y a beaucoup
34:02je cite juste le 31-14
34:04sur la prévention du suicide
34:05très en amont
34:07qui est accessible
34:09à n'importe quelle heure
34:09à n'importe quel moment
34:10dans toute la France
34:10et qui permettent aussi
34:12indépendamment de l'entreprise
34:14d'être des dispositifs
34:16très secourables
34:17une écoute
34:17bien entendu
34:18totalement anonyme
34:19c'est toujours intéressant
34:20et gratuite
34:21et gratuite
34:22absolument
34:22on va se demander
34:24comment on peut
34:25réhumaniser finalement
34:26ces entreprises
34:27au travail
34:28on en parle dans un instant
34:29on est ensemble
34:30jusqu'à un petit peu
34:31avant 20h
34:31quand même
34:32mon réalisateur dit
34:33oui
34:34et tais-toi
34:34Sud Radio
34:35votre attention
34:36est notre plus belle récompense
34:38Sud Radio
34:3919h20
34:40les vraies voix de l'emploi
34:42bienvenue dans les vraies voix
34:44de l'emploi
34:44on parle de santé mentale
34:46c'est très compliqué
34:48ce mot santé mentale
34:49je ne suis pas sûre
34:49que ce soit le
34:50voilà
34:51on est d'accord
34:51je suis sûre
34:53qu'on aurait dû trouver
34:54un autre
34:54un autre
34:55terme avec
34:56Guillaume Egvive
34:57qui est avec nous
34:58confondateur
34:58et directeur général
35:00de Mocacare
35:00Stéphanie Nadeau
35:01directrice des ressources humaines
35:03et du crédit mutuel
35:04de Sud-Ouest
35:04vous avez des noms à rallonge
35:05à chaque fois
35:06Florence Patenotte
35:07qui est directrice
35:08de la communication
35:09et du mécénat
35:09du groupe hospitalier
35:10universitaire Paris
35:11psychiatrie et neurosciences
35:12et Margot Tancred
35:14qui est psychologue
35:14du travail
35:15et psychologue référente
35:16chez Mocacare
35:18la perte de sens
35:19en fait
35:20Guillaume Egvive
35:21est-ce que
35:22l'organisation
35:23finalement du travail
35:24est aujourd'hui
35:26voilà
35:26avec tout ce qu'on sait
35:27un peu inhumain
35:28c'est une grande question
35:31c'est une grande question
35:32c'est une grande question
35:33que vous me posez
35:34en tout cas
35:35ce qui est certain
35:37c'est qu'il faut
35:37tout faire en sorte
35:38pour qu'elle ne le devienne pas
35:39d'accord
35:39il faut mettre en place
35:41des filets de sécurité
35:42pour s'assurer
35:43que le style de management
35:45reste respectueux
35:48quand bien même
35:48on le sait
35:49il y a de la pression
35:50il y a des objectifs
35:51il y a des chiffres
35:52à atteindre
35:52et la question c'est
35:53comment est-ce qu'on arrive
35:54à composer
35:54avec cette pression
35:56cette injonction
35:57à la performance permanente
35:58et je ne vais pas non plus
36:01cramer mes équipes
36:03de manière un peu directe
36:05et c'est ça qui est dur
36:06et c'est ça qui fait
36:06qu'il y a un bon manager
36:07ou pas
36:08donc une des manières
36:10de le faire
36:10c'est de redonner du sens
36:13pour motiver les gens
36:14il faut réussir
36:14à ce qu'ils se disent
36:16ok là mon boulot
36:17ce que je fais au quotidien
36:18ça sert vraiment
36:20ça a un objectif
36:21donc c'est une des manières
36:22de le faire
36:23mais après voilà
36:24ça dépend
36:25ça dépend un petit peu
36:26de chaque équipe
36:27c'est ça Stéphanie
36:28quand vous dites
36:29il y a des chez vous
36:31des personnes
36:32qui se sont portées
36:34qui ont eu envie
36:35en tout cas
36:35de s'occuper des autres
36:36comment c'est encadré
36:38comment on légifère ça
36:39comment on organise ça
36:40dans l'entreprise
36:41parce que
36:42c'est un contrat à part
36:45c'est quoi
36:46c'est juste du volontariat
36:47comment ça se
36:49pour les gens
36:50qui ont des entreprises
36:50et qui nous écoutent
36:51oui c'est du volontariat
36:52alors bien sûr
36:52d'abord
36:53il faut s'assurer
36:54que quelque part
36:56ces collaborateurs
36:56ou collaboratrices
36:57aient un minimum
36:58de compétences relationnelles
36:59ils sont quand même
37:00dans l'écoute
37:00parce que quelque part
37:01ce sont des qualités
37:02aujourd'hui
37:03indispensables
37:05quand on veut
37:05en tout cas
37:06s'inscrire ou s'embarquer
37:07dans une démarche
37:08comme celle-ci
37:08et ensuite
37:09on les accompagne
37:10avec des formations
37:11avec Mokaker justement
37:12pour la détection
37:14de ces fameux signaux faibles
37:15dont on parlait tout à l'heure
37:16mais
37:17je crois qu'en fait
37:19c'est déjà
37:20la volonté
37:21de vouloir travailler
37:22ou faire en sorte
37:22que ce collectif
37:23il fonctionne
37:24donc c'est un esprit communautaire
37:25qui se met en place
37:26quand on est aligné
37:28entre les valeurs
37:29et finalement
37:30qu'on se retrouve
37:30que c'est pas uniquement
37:31quelque chose inscrit
37:33sur les murs
37:33mais que c'est vraiment
37:34incarné par nos équipes
37:35et puis on a plus
37:36je pense
37:37c'est peut-être plus simple
37:39de se confier à un collègue
37:40car forcément
37:40à son N plus 1
37:41je ne dis pas
37:42que le N plus 1
37:43est tyrannique
37:43c'est pas du tout
37:43mes propos
37:44parce qu'on a des liens
37:45de proximité
37:46assez forts
37:47et sincères
37:49mais je crois
37:50que c'est parfois
37:50plus simple
37:51de parler à un collègue
37:52et de se livrer
37:53surtout quand c'est
37:53des aspects très personnels
37:55sur le professionnel
37:56c'est peut-être
37:57un peu plus simple
37:57d'en parler
37:58parce qu'on a une charge
38:00de travail
38:00un peu plus importante
38:01parce que finalement
38:02on ne retrouve pas
38:03forcément le sens
38:03ou l'utilité
38:04à quoi je sers
38:05à quoi je suis utile
38:06à utile dans mon métier
38:08pour la société
38:09parce qu'il n'y a pas
38:09également
38:10l'environnement professionnel
38:11c'est des fois
38:11cette notion de utile
38:13de manière plus large
38:14au niveau de la société
38:15et puis
38:16il y a une notion
38:16dont on parle
38:17peut-être pas beaucoup
38:18c'est le travail empêché
38:19je trouve que cette notion
38:21d'être en capacité
38:23d'exercer pleinement
38:24ma mission
38:24d'avoir l'autonomie
38:26peut-être
38:27d'avoir la responsabilité
38:28la confiance
38:29et la reconnaissance
38:30du chemin
38:30de la politique
38:32des petits pas
38:32valoriser
38:33le chemin que j'ai parcouru
38:34quand un nouveau recruté
38:35arrive dans l'entreprise
38:36il faut non seulement
38:37maîtriser la technique
38:38bancaire
38:39il faut s'acculturer
38:40un nouvel environnement
38:41ça fait beaucoup
38:42beaucoup
38:42d'éléments
38:44exactement
38:44donc
38:45encourager
38:46accompagner
38:47être à l'écoute
38:48et la bienveillance
38:50et l'exigence
38:51ou le prendre soin
38:52c'est complètement compatible
38:54il faut arrêter
38:54de
38:55je trouve qu'on parle
38:57beaucoup
38:57de bienveillance
38:59comme quelque chose
39:00de
39:00nion nion
39:01ouais
39:02clairement
39:02bah non en fait
39:04ah les bienveillantes
39:05et les gentilles
39:05je suis très exigeante
39:07dans mon métier
39:07mais pour autant
39:08bah pour autant
39:09voilà
39:09j'ai pas de difficulté
39:10dans le prendre soin
39:11c'est même le coeur
39:11c'est l'ADN de mon métier
39:12mais je suis très exigeante
39:14et mes équipes
39:14pourraient en témoigner
39:15mais je pense que le combo
39:17est tout à fait
39:17tout à fait possible
39:18en général c'est ça qui est dur
39:20c'est de réconcilier
39:20performance
39:21et santé mentale
39:22ou bienveillance
39:23être performant
39:24étant juste performant
39:25mettant la pression aux gens
39:26et en les pressurisant
39:27entre guillemets
39:28c'est relativement facile
39:29et être très bienveillant
39:30et écouter uniquement
39:32ses équipes
39:32et demander toujours moins
39:33c'est facile aussi
39:34ce qui est dur
39:35c'est de faire les deux en même temps
39:35mais vous avez certainement
39:37des chiffres maintenant
39:37aujourd'hui
39:38de sociétés
39:39d'entreprises
39:40avec lesquelles vous avez travaillé
39:41qui finalement
39:41étaient très performants
39:42mais on sentait
39:44qu'il y avait
39:44beaucoup d'absence
39:45d'absentéisme
39:46et j'imagine
39:47qu'aujourd'hui
39:48j'allais dire
39:50ils vous baissent les pieds
39:51mais presque
39:51parce que c'est ça
39:53ce qu'on remarque
39:55en nous
39:56en termes d'impact
39:57c'est
39:58l'impact en termes
39:59d'absentéisme
39:59en fait ce qu'on a vu
40:00c'est qu'on a permis
40:01d'éviter des burn-out
40:02c'est des personnes
40:03notamment qui sont allées voir
40:04certains de nos psychologues
40:05et qui disent
40:06à la fin
40:07cet accompagnement
40:08m'a permis
40:09d'éviter un arrêt maladie
40:11et ça pour nous
40:12c'est assez fort
40:12parce qu'on se dit
40:12ok c'est quelque chose
40:13de très concret
40:14c'est à dire que
40:15s'il n'y avait pas eu
40:15cet accompagnement
40:16la personne ne serait pas là
40:17aujourd'hui
40:17devant son bureau
40:18ou en train de
40:19sur le terrain
40:20donc c'est vraiment ça
40:22qu'on va mesurer
40:23et après sur la performance
40:25c'est toujours plus difficile
40:26à mesurer
40:27parce qu'il n'y a pas
40:28de chiffres très précis
40:30mais c'est comme ça
40:31qu'on prend le sujet
40:32et puis je rappelle quand même
40:33qu'une jeunesse
40:34regarde surtout
40:35déjà aujourd'hui
40:35pour rentrer dans une entreprise
40:37comment elle est
40:37et c'est vraiment
40:38pour la marque employeur
40:39très très important
40:40Margot Tancred
40:43comment vous faites
40:45c'est à dire que
40:45vous venez dans l'entreprise
40:46vous regardez
40:47comment ça se passe
40:49vous faites un état des lieux
40:50comment vous procédez en fait
40:52parce qu'il y a ce qu'on vous dit
40:53et ce qui est la réalité
40:54de ce qui existe en fait
40:56alors moi évidemment
40:58j'ai un prisme particulier
41:00puisque j'accompagne
41:01les individus
41:02les organisations
41:03en général
41:04il y a un sujet
41:06soit de prévention
41:07soit un sujet
41:09de ce qu'on appelle
41:09de postvention
41:10donc on va être plus
41:10dans le curatif
41:11et après on fait le relais
41:12avec des psychiatres
41:14si nécessaire
41:14nous ce qu'on va faire
41:15c'est qu'on va
41:16avoir un rôle
41:18de justement
41:19comme disait Guillaume
41:19de tendre la main
41:20c'est à dire qu'on va proposer
41:22notre aide
41:23mais on ne peut jamais
41:23l'infliger
41:24et ça c'est important aussi
41:25de l'avoir en tête
41:25parce qu'aujourd'hui
41:27on ne pourra jamais
41:28forcer quelqu'un
41:29à se faire accompagner
41:30et ce qu'on va proposer
41:32pour justement éviter
41:32les situations
41:33notamment de burn-out
41:34puisque un des symptômes
41:35premiers du burn-out
41:36par rapport à votre première question
41:37c'est le déni
41:38et donc pour éviter
41:40de tomber dans ce déni
41:41en fait on va permettre
41:43à ces personnes
41:43d'identifier
41:44ces premiers signaux
41:46et l'état des lieux
41:47en fait il se fait
41:47par différentes manières
41:48enfin l'état des lieux collectif
41:50avec des audits
41:50par exemple sur les risques
41:51psychosociaux
41:52qui nous permettent justement
41:53de chiffrer avec
41:54de la qualité
41:55de la quantité
41:56sur comment
41:57la santé finalement
41:59d'une organisation fonctionne
42:00puisqu'on peut la traduire
42:01aussi à l'échelle organisationnelle
42:02et puis après
42:03on va évidemment
42:04rencontrer individuellement
42:05les collaborateurs
42:07qu'on va accompagner
42:07les managers
42:08les RH
42:09uniquement sur le volontariat
42:10encore une fois
42:11évidemment
42:11uniquement sur le volontariat
42:12pour qu'ils puissent
42:14prendre soin
42:15de leur santé mentale
42:16que ce soit sur les sujets
42:16professionnels
42:17comme personnels
42:18puisqu'on l'a évoqué
42:19même si un sujet
42:20familial par exemple
42:22ou conjugal
42:22nous impacte
42:24ça aura forcément
42:25une conséquence directe
42:27sur sa performance
42:27au travail
42:28Florence Patenot
42:29on disait il y a quelques secondes
42:31quand je vous disais
42:31le mot santé mentale
42:32est terrible
42:33j'ai senti qu'il y avait
42:34une connivence avec moi
42:35est-ce qu'il faut arrêter
42:37avec ce mot
42:38qui fait peur en fait
42:39finalement ?
42:40non parce qu'en fait
42:40santé mentale aujourd'hui
42:42c'est le terme qu'on utilise
42:43pour ne pas dire
42:43trouble psychique
42:44qui fait encore plus peur
42:44on le garde alors
42:47en fait gardons les termes
42:48mais changeons peut-être
42:49les appréhensions
42:50qu'il y a derrière
42:50en fait
42:51c'est plutôt se dire
42:52qu'en été on parlait
42:54de ce qu'il faut faire
42:54dans les entreprises
42:55ou autre
42:55mais je pense que
42:55pour tout un chacun
42:56sans être dans un exercice
42:57d'exemplarité ou autre
42:58c'est d'essayer
43:00d'avoir un regard
43:01plus
43:02au moins neutre
43:04mais en tout cas
43:04qui n'associe plus
43:06la santé mentale
43:07la maladie mentale
43:08à de la dangerosité
43:10à un aspect
43:12ce qu'on voit aussi
43:12je profite d'être sur un média
43:13pour le dire
43:13ce qui peut être des fois
43:14rapporté dans des faits divers
43:15ou autre
43:16ça c'est des éléments
43:16qui sont dans la tête
43:18des recruteurs potentiellement
43:19donc c'est une espèce
43:20de petite musique
43:21comme ça qui existe
43:22et globalement
43:24plutôt que de changer les termes
43:25c'est en tout cas
43:26de se dire qu'on peut être concerné
43:27on peut vivre avec
43:28on peut être traité
43:30il n'y a pas non plus
43:31cette espèce de fantasme
43:32de l'incurabilité
43:32parce que c'est ça aussi
43:33qui fait peur
43:34ça va être toute la vie
43:35tout le temps
43:35et en fait se dire
43:38qu'il peut y avoir
43:39de l'espoir
43:40dans un sujet
43:41qui est anxiogène
43:42donc voilà
43:42merci en tout cas
43:44d'avoir accepté
43:44cette invitation
43:46sur la santé mentale
43:47c'est ce que devrait dire
43:48Philippe David sur moi
43:49parce que voilà
43:50non non
43:52si vous avez par contre
43:52des conseils
43:53sur les personnes harcelées
43:54au travail
43:55par une charmante co-animatrice
43:57qui nous qualifie
43:57une fois de culbuto
43:58et la fois suivante
44:00de beauf
44:00c'est pour un ami
44:01j'ai dit gentil
44:04beauf
44:04c'est vrai
44:07on s'amuse beaucoup
44:07en tout cas moi
44:08ça me fait rire
44:09dans un instant
44:11au menu des vraies voix
44:12avec évidemment
44:13Guy Carlier
44:14Emmanuel Galasso
44:15Maxime Sénat
44:16Quentin Fredon
44:17notre premier débat
44:18le PSG
44:19fausse-t-il le championnat ?
44:20Oui parce qu'ils ont perdu
44:21contre Nice
44:22mais ça fait du remous
44:23et à Strasbourg
44:24ils ont carrément envoyé
44:25les coiffeurs
44:26alors est-ce que vous pensez
44:27qu'ils faussent le championnat
44:28ou pas ?
44:29Votez sur X
44:30et appelez-nous
44:31au 0826 300 300
44:32dans le second module
44:34on parlera du match du soir
44:35un duel terrible
44:36à San Siro
44:37entre l'Inter Milan
44:39et le FC Barcelone
44:403-3 à l'aller
44:41et entre la rigueur italienne
44:43et la folie espagnole
44:44il va y avoir du spectacle
44:45évidemment après
44:47c'est pour vous Cécile
44:48on parlera de ce
44:49Paris Saint-Germain
44:50Arsenal
44:51de demain soir
44:51qui peut-être
44:525 ans après
44:53ouvrira les portes
44:54d'une seconde finale
44:55de Ligue des Champions
44:56aux Parisiens
44:57et on conclura
44:58c'est beaucoup moins joyeux
44:59avec le but de football club
45:00et la situation financière
45:02de l'OL
45:02qui est à peu près
45:03aussi reluisante
45:04que celle du Crédit Lyonnais
45:05il y a 35 ans
45:06vous voulez réagir
45:07le 0826 300 300
45:09et nous on se retrouve
45:10demain à partir de 17h
45:11avec Philippe David
45:12dans les vrais voix
45:13et passez une très belle soirée
45:14et à demain
45:15salut