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Michel Drucker, animateur de télévision, était l'invité de Benjamin Duhamel, dans "Tout le monde veut savoir" sur BFMTV.

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Transcription
00:00Bonsoir Michel Drucker.
00:01Bonsoir Benjamin.
00:02Merci infiniment d'être avec nous ce soir dans Tout le monde veut savoir.
00:05Bon, c'est ce que je disais en introduction en faisant le sommaire de cette émission,
00:07il n'y a même plus besoin de vous présenter.
00:09Animateur le plus connu des Français, à la longévité exceptionnelle,
00:12vous publiez ce livre formidable aux éditions Albain Michel.
00:16Avec le temps, l'occasion de revenir sur votre carrière,
00:20vous rencontre une galerie de portraits de stars,
00:22Delon, Belmondo, Johnny, votre ami Cher,
00:25les politiques aussi que vous avez reçues sur votre canapé rouge.
00:27Jean-Pierre Raphaël, vous l'avez reçue ou pas ?
00:28Je connais Jean-Pierre Raphaël depuis très très longtemps.
00:30Donc voilà, vous l'aviez reçue.
00:32Et cette obsession, durée, être encore là 60 ans après,
00:37je voudrais qu'on voit cette couverture du livre
00:39avec le jeune Michel Drucker à gauche
00:43et celui d'aujourd'hui.
00:46Qu'est-ce qu'il dirait le jeune Michel Drucker au Michel Drucker d'aujourd'hui ?
00:49Bravo, tu as réussi ton pari, cette obsession que tu avais
00:52d'être encore là au devant de la scène ?
00:55Explique-moi comment tu as fait aujourd'hui ?
00:57Comment tu as fait ce parcours qui n'est pas banal ?
00:59Ben oui, je suis le premier surpris.
01:04Premier surpris.
01:05Mais c'est vrai que c'était obsessionnel dès le départ.
01:10Léon Zitron, qui était un de mes maîtres,
01:12et j'étais un petit peu son assistant à mes débuts,
01:15quand je suis arrivé à la télévision,
01:17c'est le jour de son anniversaire.
01:18Il va avoir entre 45 et 50 ans.
01:20Et la première question que je lui ai posée,
01:22est-ce qu'à votre âge, je serais encore là ?
01:25C'est vrai, j'ai toujours aimé la durée.
01:27Je suis un marathonien.
01:29Et j'ai toujours pensé qu'on a réussi dans ce métier si on a duré.
01:33Alors j'ai essayé dans ce livre
01:34de m'expliquer, moi, comment j'ai duré.
01:37Parce qu'on me pose souvent la question,
01:39vous êtes encore là, comme vous avez fait, etc.
01:41Est-ce que ça va mieux ?
01:42Parce que j'ai eu des pépins de santé,
01:44et les Français le savent.
01:46Et j'ai voulu essayer de m'expliquer
01:48avec une préface brillante de Nathan de Vert.
01:51J'ai voulu essayer, moi, de comprendre
01:55comment j'ai franchi toutes ces étapes
01:57qui n'étaient pas évidentes,
02:00et à travers deux générations.
02:01Trois, presque.
02:02Et on va revenir, cher Michel Drucker,
02:04sur les recettes de cette incroyable longévité,
02:06du lien aussi que vous avez cultivé avec les Français.
02:08Juste avant, je ne résiste pas,
02:10je sais qu'on vous l'a plusieurs fois montré,
02:12mais allez, peut-être pour les téléspectateurs de BFM TV
02:13qui ne la connaissent pas,
02:14vous montrez cette archive,
02:16et qu'on regarde ensemble
02:16l'un de vos premiers passages télé.
02:18Nous sommes en 1965,
02:19alors ce qui est amusant,
02:20c'est que vous en faites un récit
02:21absolument apocalyptique dans votre livre.
02:25On regarde, et on voit ensuite
02:27si c'était vraiment si apocalyptique que cela.
02:28Regardez.
02:30Élève Michel Drucker,
02:31vous avez passé votre examen de passage.
02:33Alors vous allez nous dire
02:34tout ce que vous savez sur l'athlétisme,
02:35et sans trembler.
02:36Oui, monsieur.
02:37Bien, monsieur.
02:38Commençons par les principaux résultats
02:40enregistrés à l'étranger.
02:42À Kassel, en Allemagne de l'Ouest,
02:43la première Coupe d'Europe d'athlétisme
02:44a connu aujourd'hui son épilogue
02:46avec l'édition féminine.
02:47Six pays étaient aux prises,
02:48à noter que quatre nations
02:50déjà représentées à Stuttgart,
02:51On vous entend Michel Drucker,
02:53et on vous dit sans trembler,
02:55parce que lors de votre premier passage,
02:57c'est ce que vous racontez dans le livre,
02:58vous dites,
02:59on a appelé au standard en demandant
03:00est-ce qu'on peut parler au petit,
03:01celui qui tremblait de tout son corps, là.
03:03C'était vraiment si terrible ce premier passage à la télé ?
03:06À l'époque, Sport Dimanche,
03:08c'est passé entre 20h20,
03:10le journal durait 20 minutes,
03:11de 20h à 20h20,
03:12et de 20h20 à 20h45,
03:14qui était le top de l'audience évidemment,
03:16c'était Sport Dimanche.
03:17Et j'ai débuté là,
03:18entre Roger Coudert et Lyon Zitron,
03:19et on m'avait dit,
03:23sois toujours prêt.
03:25Zitron m'avait dit,
03:25ayez toujours une cravate,
03:28un blazer,
03:29une chemise,
03:30même si vous êtes en short,
03:32en dessous,
03:33c'est pas grave,
03:34vous serez cadré comme ça.
03:35Mais on ne m'avait pas dit que...
03:37Tiens, Benjamin,
03:38donnez-moi quelques beaux feuilles.
03:40Allez-y, hop !
03:41Voilà.
03:42Quand on démarre à la télévision,
03:44et qu'on doit s'adresser aux Français,
03:47il n'y avait pas de prompteur,
03:48je n'ai jamais utilisé de prompteur.
03:49Jamais de prompteur,
03:49jamais d'oreillette ?
03:50Jamais.
03:51Jamais pu.
03:52Et alors donc,
03:54on ne m'a pas dit qu'il fallait surtout,
03:55c'est vrai comme ça,
03:56et les faire glisser.
03:57Oui.
03:58Et moi, bêtement,
03:59j'ai fait ça.
03:59Comme ça,
04:00et donc ça tremblait.
04:01Et là,
04:01j'ai eu un Parkinson précoce,
04:04mais ça a duré 8 minutes.
04:05C'est énorme,
04:068 minutes,
04:06c'est considérable.
04:07Et le lendemain,
04:08j'habitais Place des Clichy,
04:10mon voisin,
04:11le hasard,
04:12c'était Zitron,
04:13heureux hasard,
04:14et je prenais l'autobus,
04:15encore à plateforme,
04:16et quand je suis monté dans l'autobus
04:17à 7h du matin,
04:18le 80 qui me déposait
04:20rue Cognac-Gé,
04:21les gens,
04:22le matin,
04:22dans les transports,
04:23ils s'en ont à peine réveillés.
04:25Et ceux-là,
04:26ils avaient dans le journal,
04:28et quand ils m'ont vu arriver,
04:30ils m'ont dit
04:30ça va mieux depuis hier soir.
04:32Et on m'a dit ça
04:32pendant des mois,
04:33des mois,
04:33des mois.
04:34Comme j'étais jeune reporter sportif,
04:36j'allais à Nîmes,
04:36j'allais à Montpellier,
04:37j'allais à Bordeaux,
04:37j'allais à Rennes.
04:38Ça va,
04:39il y a autre jour, ça.
04:39En fait,
04:40j'ai appris mon job
04:46ce rapport assez singulier
04:47au stress,
04:48à l'angoisse.
04:49Est-ce qu'aujourd'hui,
04:50avant d'enregistrer
04:51un numéro de Vivement Dimanche,
04:52vous avez toujours
04:53la même angoisse
04:54que le Michel Drucker
04:56de 1965 ?
04:57Mais même avant de venir ici ?
04:58Là, avant de venir sur ce plateau ?
04:59Oui, dans la salle d'attente,
05:00c'est comme si j'étais
05:01chez le médecin.
05:02J'avais rendez-vous...
05:03J'espère que c'est moins douloureux,
05:03quand même.
05:04Non, mais j'ai toujours eu ça
05:07depuis le début,
05:07mais je suis d'horizine slave.
05:11Mes parents n'étaient pas
05:12des gens calmes.
05:13Mon frère Jean,
05:14qui n'est plus là,
05:14est mort d'une crise d'asthme,
05:18qui est une maladie psychosomatique.
05:20On n'est pas des calmes
05:22dans la famille.
05:23Le miracle,
05:23c'est que ça ne se voit pas.
05:24Le stress ne se voit pas.
05:26Mais j'ai beaucoup travaillé
05:27pour ça.
05:28Mais j'ai eu...
05:30Charles Aznavour,
05:32qui était mon voisin
05:32en Provence,
05:34me disait,
05:35contrairement à ce que disent
05:36ceux qui n'ont pas le trac,
05:37on a tous le trac.
05:38Johnny était blême
05:39avant d'entrer sur scène.
05:41Je ne vais pas revenir
05:41sur Jacques Brel,
05:43qui vomissait
05:44avant d'entrer en scène.
05:45Mais Aznavour me disait,
05:47soyez toujours aussi inquiet
05:48quand ça marche,
05:49quand ça ne marche pas.
05:51Donc,
05:51dans Mec d'un œil.
05:53Ce stress,
05:54ce doute,
05:54cette inquiétude,
05:56ne m'ont jamais quitté.
05:57Jamais.
05:57Et voilà parmi les recettes
05:59du succès.
06:00Et l'une des recettes
06:01de la longévité,
06:01je ne peux pas encore
06:02m'empêcher de partager
06:03cette anecdote
06:03que vous racontez dans ce livre.
06:04il y a bien sûr le talent,
06:06il y a ce lien que vous avez créé
06:09avec les téléspectateurs.
06:10Et puis,
06:10il y a parfois des conseils
06:12qu'on vous a donnés
06:13sur le fait de savoir
06:14tout sur tout
06:14sur les médias,
06:16ce qu'on appelle aujourd'hui
06:16le PAF,
06:17le showbiz,
06:18rendre des services aussi.
06:19Et on découvre dans ce livre
06:20que vous aviez,
06:21au début de votre carrière,
06:22prêté votre studio,
06:24place de Clichy,
06:24donc,
06:25où Léon Zitrone
06:26était votre voisin,
06:27pour, disons,
06:27des petites escapades.
06:29Le 5 à 7.
06:30Le voilà,
06:31ce qu'on appelle
06:31le 5 à 7
06:32jusqu'à votre patron.
06:34Oui.
06:35Ça, c'est quand même incroyable.
06:36Ne me demandez pas les noms.
06:37Non, on va citer personne.
06:39D'un paix à le RIM,
06:39ils ne sont plus là.
06:40Bon, ça va alors.
06:41Mais c'était,
06:42la conférence du matin
06:43se terminait vers 11h.
06:44Le grand patron
06:45était là.
06:47Et un jour,
06:49il apprend,
06:50mes copains savaient
06:52que j'étais célibataire,
06:53il me demandait
06:54de temps en temps
06:54s'il pouvait,
06:55et pourquoi pas.
06:57Et à la fin de la conférence,
06:58le grand patron
06:59me convainc
06:59en disant,
07:00Drucker,
07:00je ne veux voir
07:00après la conférence.
07:02Donc là,
07:02vous flippez un peu.
07:03J'ai dit,
07:04oh là là.
07:05Tous me disent,
07:05mais qu'est-ce qu'il veut lui dire ?
07:06Moi, le gamin,
07:07j'avais 23 ans.
07:09Il me dit,
07:09bon, j'ai su que vous aviez,
07:11pour moi,
07:11ça, ça, le vendredi.
07:12Oui, monsieur le directeur.
07:14Ça crée des liens,
07:14évidemment.
07:15Mais cela dit,
07:16puisque vous parlez
07:17des politiques,
07:19il fallait savoir
07:19tout sur tout.
07:20Il y a eu une dame
07:21qui était très,
07:22très engagée politiquement
07:25et qui avait des relations
07:26très importantes,
07:27qui était ma première productrice,
07:28qui était Michel Arnault,
07:30qui était une chanteuse,
07:31un télo,
07:32avant la génération,
07:34c'est plutôt la génération
07:35qu'un être renard,
07:35avant la génération
07:37les plus récentes,
07:41c'est-à-dire Barbara.
07:42Et elle m'avait dit,
07:44soyez tout sur tout.
07:45Et elle m'a dit,
07:46quand elle m'a engagée,
07:47vous savez,
07:48vous faites un métier
07:48où tout le monde
07:49dit du mal de tout le monde
07:50et il y a des ragots
07:52qui s'y reculent partout
07:53dans ce métier.
07:54si on vous dit un jour
07:55que j'étais la maîtresse
07:56de Mitterrand,
07:56c'est vrai.
07:57Et elle m'apprend
07:58qu'elle est la maîtresse
07:59de Mitterrand.
08:00Donc j'ai connu Mitterrand
08:01par elle
08:02très longtemps auparavant
08:03et elle était voisine
08:06de Pompidou
08:07à la grande banlieue.
08:11Et donc, voilà.
08:13Et c'est elle
08:13qui, j'ai eu le voir beaucoup,
08:14elle était chanteuse
08:16au Miller-Lassouille
08:17qui était un cabaret
08:18Rive-Droit tenu par son mari
08:19et son pianiste
08:20c'était un certain
08:21Ginzburg.
08:22C'était le peintre
08:23qui devenait compositeur
08:25qui était Serge Gershaw.
08:25Elle m'a présenté
08:26tout le métier.
08:28J'ai découvert
08:30Paul Lareff
08:32qui faisait la manche
08:32sur le marge du Sacré-Cœur.
08:34J'ai connu beaucoup de choses
08:35et j'ai rencontré
08:37les politiques.
08:38Et on parlera
08:39des politiques dans un instant.
08:40Justement,
08:40je fais une parenthèse
08:41sur là encore
08:41ce que vous racontez
08:42dans votre livre
08:42sur votre mode de vie.
08:43Toujours ces recettes
08:44du succès,
08:45une forme d'ascétisme.
08:46Vous êtes hypochondriac
08:47on peut le dire.
08:48Vous ne voulez toujours
08:50habiter pas très loin
08:50d'une clinique.
08:52Et j'habite tout près
08:53d'une clinique.
08:54Quand on voit
08:55les problèmes
08:57liés
08:58à la consommation
09:00d'alcool excessif,
09:01de drogue également
09:02dans le show business.
09:02Au début de cette émission,
09:03Michel Drucker,
09:04on parlait de ce qu'on a appris
09:05sur Stéphane Pladzac
09:06qui est en ce moment
09:06en garde à vue
09:07qui est soupçonné
09:07d'être impliqué
09:09dans le cadre
09:09d'un trafic de stupéfiants
09:11d'avoir éventuellement
09:13consommé de la cocaïne.
09:14Quand vous voyez ça,
09:16il était l'animateur
09:17préféré des Français.
09:17Qu'est-ce que vous vous dites ?
09:18Vous dites
09:18c'est juste que
09:19ce n'est pas le même tempérament
09:20ou ce n'est pas
09:21la même époque ?
09:23Je crois que la drogue
09:24a circulé toujours.
09:25Ce n'est pas la même époque
09:26mais Jean-Luc
09:28de la rue en est mort.
09:31Et c'est vrai que
09:31dans le milieu
09:33du showbiz,
09:35c'est là où ça circule
09:36un peu plus.
09:36maintenant c'est partout.
09:38Vous avez vu,
09:39vous qui traitez
09:39de l'actualité
09:40tous les jours,
09:40Benjamin,
09:40que maintenant
09:41c'est les points de drogue
09:43dans la province profonde.
09:46C'est la violence aussi
09:47qui est très nouvelle.
09:48Maintenant,
09:49c'est les films
09:51de Kubrick.
09:52C'est une violence incroyable.
09:54C'est ça qui me frappe surtout.
09:55C'est la violence.
09:57Les gosses de 15 ans
09:58de notre époque
09:59ne sont pas les gosses
09:59de 15 ans maintenant
10:00parce que les gosses
10:01de 15 ans maintenant,
10:01on les retrouve
10:02dans les rues de Rennes
10:02avec des Kalachnikov
10:03et qui tirent à vue.
10:06Donc,
10:07c'est une époque...
10:08Alors c'est vrai,
10:09moi,
10:10Plaza,
10:11que je connais bien,
10:12il a beaucoup,
10:12beaucoup de talent.
10:14Je pense à lui
10:15parce que c'est dommage,
10:16c'est un grand,
10:17grand talent.
10:18Alors le problème,
10:18moi,
10:19la drogue,
10:19je ne suis pas passé
10:20par la drogue.
10:21Ma drogue,
10:21c'était la télé.
10:23C'est une autre addiction.
10:24Mais est-ce qu'on se...
10:26Est-ce qu'on se sort
10:27de la drogue ?
10:28Est-ce qu'on s'en sort ?
10:29Et effectivement,
10:30il y a cette question
10:30de l'addiction,
10:31Stéphane Plaza,
10:31qui a aussi été condamné
10:33en première instance
10:34dans le cadre
10:34d'une affaire
10:35pour violences conjugales.
10:36Vous parliez tout à l'heure,
10:37Michel Drucker,
10:37de toutes ces personnes
10:39que vous avez pu rencontrer,
10:40interviewer.
10:41Si vous deviez,
10:43sur 60 ans de carrière,
10:44vous souvenir d'un moment,
10:45d'une interview,
10:46de ce qu'on appelle
10:46un moment de télévision,
10:47ce serait quoi ?
10:50Évidemment,
10:51Serge Gainsbourg
10:51et Whitney Houston,
10:52on m'en parle encore
10:53tous les jours.
10:54Non,
10:54mais le grand moment
10:55de télévision pour moi,
10:56comme téléspectateur
10:57ou me concernant ?
10:58Ah non,
10:59vous concernant !
11:00ma première Coupe du Monde
11:02au Stade Aztèque
11:04entre le Brésil de Pelé
11:05que j'ai connu plus tard
11:06qui était devenu un copain
11:06et l'Italie.
11:09Stade Aztèque,
11:09première Coupe du Monde
11:10depuis le continent
11:11latino-américain.
11:13J'en ai fait 5 Coupes du Monde
11:14mais celle-là,
11:14elle était très importante.
11:16Là,
11:16parce que
11:17j'ai su ce que c'était
11:18que c'est le sport
11:20le plus populaire du monde.
11:23Et la passion du sport
11:24qui est bien évidemment
11:25la vôtre ?
11:26Ce soir,
11:26il y a un grand match.
11:27Il y a l'Inter
11:28qui joue.
11:28Absolument.
11:29Et demain soir,
11:30un match pas mal aussi.
11:32Contre le Barça
11:32et puis demain,
11:33l'Arsenal-Paris-Saint-Germain.
11:35Vous revenez aussi
11:36dans ce livre,
11:36Michel Drucker,
11:36sur le reproche
11:37qui vous a souvent été fait.
11:39Michel Drucker,
11:40quand il reçoit des invités
11:40sur le canapé rouge,
11:41il est complaisant,
11:42il dit que tout le monde
11:43est magnifique,
11:43il dit que tout le monde
11:44est formidable.
11:45Est-ce que ça,
11:45ça vous a touché ?
11:47Pas vraiment,
11:48mais il faut expliquer pourquoi.
11:51C'est que quand j'ai débuté,
11:52moi,
11:52il y a plus de 61 ans,
11:53puisque je vais attaquer
11:54ma 62e année en septembre,
11:57qui a débuté avec moi ?
11:58Pratiquement.
11:59Johnny,
12:00Sylvie,
12:01plus tard est arrivé Sardou,
12:03et puis Dassin,
12:04et puis Claude-François.
12:05En fait,
12:05c'était vos copains.
12:06On a débuté ensemble.
12:08Donc,
12:09je ne me vois pas
12:09recevoir Julien Clerc
12:11en disant,
12:12dis-donc,
12:12tu n'étais pas foulé,
12:13ou dire à Claude Lelouch,
12:15qui est mon copain de toujours,
12:17dis-donc,
12:17ton fils est une daube.
12:18Je ne peux pas,
12:19c'est impossible.
12:19Mais quand vous avez reçu
12:20des politiques
12:20sur ce fameux canapé rouge,
12:22Bernadette Chirac,
12:23Olivier Bozancenot,
12:24candidat à l'élection présidentielle,
12:26à qui d'ailleurs,
12:26on a reproché d'être venu
12:28dans une émission
12:28comme Vivement Dimanche,
12:30avec les politiques,
12:30vous ne vouliez pas
12:31ou vous ne pouviez pas
12:33être un intervieweur
12:35qui placerait des politiques
12:36devant leurs contradictions hautes.
12:37Est-ce que vous prépariez différemment ?
12:38Non, parce que je ne voulais pas
12:38parler politique avec eux.
12:40Mon émission aurait pu s'appeler
12:41« Qu'avez-vous fait de vos 20 ans ? »
12:42pour reprendre un titre
12:43d'une belle émission
12:44de Christine Ackred
12:45et de Serge Julie à l'époque.
12:47Donc, moi,
12:48je voulais savoir
12:49ce qui les fait rire.
12:51Je voulais connaître leurs femmes,
12:52je voulais connaître leurs enfants,
12:53je voulais savoir
12:54les souvenirs de l'adolescence,
12:56ce qu'ils font,
12:57comment ils vivent.
12:58Et finalement,
12:59j'ai appris à les connaître
13:00et j'ai appris à connaître
13:02également leur famille
13:02au point même
13:03de faire une émission
13:04qui va avoir lieu
13:05avant l'été
13:07qui va s'appeler
13:09« Famille, je vous aime »
13:10parce que j'ai un rapport
13:11très, très fort
13:12avec les familles des artistes
13:14et les politiques aussi.
13:15Alors, les politiques,
13:16je les ai bien connues.
13:17La première qui m'a...
13:18D'abord, le premier,
13:19c'est Cohn Bendit,
13:19le premier qui a accepté de venir
13:21parce qu'on avait fait
13:21mai 68 ensemble,
13:23en défilé,
13:24libéré l'ORTF.
13:25Et puis,
13:26ensuite,
13:27c'est Martine Aubry
13:27qui a accepté.
13:29C'était en 1999,
13:30c'était la semaine
13:31des fameux 35 heures
13:32où j'ai dit
13:33elle va annuler
13:33trois jours et trois nuits
13:35à l'Assemblée.
13:36Elle n'a pas annulé.
13:37Elle a fait l'émission
13:38et trois jours après,
13:39on avait la couverture
13:40du supplément
13:41du Nouvel Observateur
13:41et on me regardait différemment.
13:43Et vous racontez notamment
13:44l'importance
13:45pour votre maman
13:46d'avoir cette couverture médiatique
13:47des journaux
13:48qu'elle lisait.
13:49L'Obs...
13:50Le Monde,
13:51L'Obs et Télérama.
13:52Sur les politiques,
13:53pourtant,
13:54jamais de Le Pen,
13:54ni Jean-Marie,
13:55ni Marine.
13:56Est-ce que Jordan Bardella,
13:57vous pourriez le recevoir
13:58aujourd'hui ?
13:59J'ai arrêté les politiques.
14:01De toute façon.
14:01Donc ça règle le problème ?
14:02Complètement.
14:02J'ai arrêté les politiques.
14:03Mais quand j'ai arrêté les politiques,
14:05c'était du moment
14:05où j'allais me poser la question.
14:08Comme j'avais pris
14:09Besançon,
14:09Besançon,
14:11j'avais pris
14:12tous les gens d'extrême-gauche
14:15puisque c'était
14:16Michel Cotta
14:17et Christopher Baldelli,
14:20mes patrons à l'époque,
14:21qui m'avaient dit
14:21d'accord,
14:22ma condition,
14:22qu'il y ait des grands équilibres.
14:24Donc j'avais pris
14:24également les gens d'extrême-gauche,
14:26j'avais pris
14:26Arlette Laguillet
14:27et ça a changé mon image.
14:31Ça a changé mon image
14:31quand au début
14:33on a dit
14:33mais qu'est-ce qu'il vient
14:33manger dans notre gamelle
14:35et puis
14:36quand ils ont vu l'émission,
14:38après tout le monde est venu.
14:39Mais je les ai tous reçus
14:41et j'ai gardé
14:42un bon contact avec eux
14:43et je connais bien
14:44le monde politique
14:44et je l'ai connu
14:45parce que par Michel Arnaud,
14:46je l'ai connu par mon frère Jean
14:48qui n'est plus là
14:49et qui avait fait l'ENA
14:50et qui connaissait bien
14:52le monde politique
14:52mieux que moi
14:53mais me fascine assez
14:55les politiques.
14:56Fascination des politiques
14:57avec parfois aussi
14:58une fascination
14:59des gens de votre métier,
15:01Michel Drucker,
15:02quant à la possibilité
15:02de passer de l'autre côté.
15:04On a beaucoup parlé,
15:05même sur ce plateau,
15:06notamment la semaine dernière,
15:07de la tentation
15:08de l'hypothèse
15:09que pouvait avoir
15:10l'animateur Cyril Hanouna
15:11quant à la possibilité
15:12d'être candidat en 2027.
15:13Alors lui a démenti
15:14en disant que c'était
15:15une blague.
15:16Ah vous, non ?
15:17Vous n'y avez jamais cru ?
15:18Non, mais ce qui est sûr,
15:19c'est qu'il s'intéresse
15:20à la politique.
15:21Il a reçu tout le monde.
15:23Mais quand on est animateur,
15:25quand vous par exemple,
15:25on a ce lien intime
15:27avec les Français
15:27qui vous reconnaissent
15:28dans la rue,
15:29cette popularité,
15:30jamais on se dit
15:31je pourrais transformer
15:33cette popularité
15:33et me présenter
15:34une éducation.
15:34Vous n'auriez pas fait
15:35un bon candidat
15:35avec son présidentiel ?
15:36Non, non, non, non.
15:38Je n'aurais pas fait ça
15:39comme je ne serais jamais patron
15:40ni d'une chaîne
15:40ni d'une radio.
15:41On me l'a souvent proposé
15:42parce que ce n'est pas notre job.
15:44Ce n'est pas notre job.
15:45Mais cela dit,
15:47la politique,
15:49c'est un métier terrible.
15:50Je ne sais pas
15:50comment ils font.
15:51Je ne sais pas
15:51comment ils dorment.
15:53Je le dis dans le livre
15:53et les dommages collatéraux.
15:56Être enfant,
15:57vous savez,
15:58être les enfants
15:58de Dominique Strauss-Kahn,
16:00les enfants de Sarko,
16:01les enfants de Hollande.
16:04Je me souviens
16:04dans un train,
16:05je le dis dans le livre,
16:07c'était en pleine affaire
16:08à Strauss-Kahn.
16:10Tous les magazines
16:10People
16:11avaient fait la une
16:12avec Dominique Strauss-Kahn.
16:14Et bonjour Maxime.
16:16Voilà,
16:16Maxime Switek arrive
16:17en toute discrétion.
16:19Et je voyais
16:22les enfants
16:22qui étaient devant moi
16:23et tout le wagon
16:25lisait,
16:27c'était dans tous
16:28les magazines People
16:29l'affaire Strauss-Kahn.
16:30Vous imaginez
16:31ce que c'est ?
16:32D'ailleurs,
16:32moi les politiques,
16:34un jour je déjeunais
16:35avec Ségolène Royal
16:36avec qui j'ai fait une émission
16:37et je lui avais dit
16:38dites-moi
16:38pourquoi vous faites ça ?
16:41Vous avez tout à perdre.
16:42Vos électeurs
16:42qui sont infidèles,
16:44vous avez à perdre
16:45votre famille,
16:46vos copains,
16:48peut-être vos parents,
16:50peut-être votre mari
16:51et un jour la santé.
16:52elle me dit
16:53c'est exactement ça.
16:54J'ai l'air pourquoi ?
16:55Elle me dit parce que
16:55c'est une addiction.
16:57Addiction, passion.
16:58Il nous reste quelques secondes
16:58Michel Drucker,
16:59qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter ?
17:00Vous parliez de votre retour
17:01en prime sur
17:02France 2.
17:04Vous allez reprendre aussi
17:05votre Wattman Show.
17:06Oui.
17:07Donc remonter sur scène.
17:08Oui, bien sûr, bien sûr.
17:09C'est formidable.
17:10Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter alors ?
17:12Vous êtes encore là dans 10 ans.
17:13Eh bien écoutez,
17:14et je vous recevrai
17:15et je suis sûr
17:15qu'on fera une très bonne interview.
17:18Ça m'a fait très plaisir
17:18de vous recevoir Michel Drucker.
17:19Et moi je voulais vous dire
17:20que j'ai beaucoup de respect,
17:22d'admiration
17:22pour la dynastie du Hamel
17:23parce que je connais
17:25évidemment votre oncle,
17:26je connais Patrice
17:27qui a été mon patron,
17:28votre maman, etc.
17:29Et voilà,
17:29je trouve que
17:30vous vous débrouillez plus que bien.
17:32Bon, écoutez,
17:33merci beaucoup Michel Drucker
17:34d'être venu nous voir.
17:35Merci.

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