C'est entendu !

balivernes du vent

Je me souviens, devant moi se trouve un vieux portail en bois, non, il n’est pas vermoulu, le maître des lieux l’a fabriqué lui-même. C’est entendu ! 16h00 une douce odeur de gâteau roulé  et une bande de polissons arrachant à belles dents l’amour de la maîtresse de ces lieux.

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00:00Devant moi se trouve un vieux portail en bois, non, il n'est pas vermoulu.

00:05Le maître de ces lieux sait travailler de ses mains, sait entendue.

00:12Une pancarte accrochée dessus, attention chien méchant.

00:16La bête dessinée a l'air féroce, mais ici, nulle violence, aucune morsure.

00:22C'est la maison des bras ouverts, comme de bien entendu.

00:26« Entrons, sur la gauche, en contrebas, une route, à la mécanique hurlante.

00:32Il y a belle lurette, à la place de cet asphalte, un chemin de fer à la loco poussive,

00:39grimpait péniblement la pente. Les gens d'ici avaient le temps, c'est entendu.

00:46Sur ma droite, un jardinel, légèrement pentu.

00:50On cultivait le plaisir de l'effort. Au fond du potager, une cabane à outils.

00:57Ici, l'on range sans exagération, comme de bien entendu.

01:02Les cris de joie des enfants résonnent, jouant de toute leur insouciance.

01:08Ils ne le savaient pas, mais ils se forgeaient des souvenirs

01:11qu'ils ressortiraient les soirs d'immenses froids, comme de bien entendu.

01:1816 heures, une douce odeur de gâteau roulé,

01:21et une bande de polissons arrachant à belles dents l'amour de la maîtresse de ces lieux.

01:28C'est entendu.

01:28Une maison à deux étages.

01:32En bas régnait la berthe sévère, à double, peut-être même triple foyer,

01:37qui lisait l'humain et cultivait l'espoir du grand chambardement,

01:42qui ne saurait tarder.

01:44Il n'est jamais arrivé, comme de bien entendu.

01:49Un garçon, haut comme trois pommes et demi,

01:52naviguait de haut en bas, de bas en haut,

01:54dépensait son énergie, ne tenait pas en place,

01:59chenappant qu'il était, comme de bien entendu, n'en parlons plus.

02:04Aujourd'hui, il me semble apercevoir, mes chers disparus,

02:09à chaque fois que je passe furtivement devant leur havre de paix.

02:14Ce n'est qu'une illusion.

02:17C'est entendu.

02:18Écoutez.

02:20Écoutez le son du portail grinçant, se refermant doucement,

02:24sur mes souvenirs d'enfance.

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