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00:00Quand on entend le mot fémen, on pense féminisme, ukraine et seins nus.
00:03Parce que oui, ces seins nus sont devenus le geste qui définit le mouvement.
00:06Mais ce serait dommage de le résumer à ça.
00:08Même si on peut se l'avouer, on connaît moins bien le nom des trois femmes qui l'ont fondée en 2008.
00:12Anna Hutzol, Alexandra Shevchenko et Oksana Tchatchko.
00:16C'est d'ailleurs à cette dernière que la réalisatrice Charlene Favier a voulu s'intéresser dans le film Oksana
00:20pour revenir à travers elle sur la genèse des fémen.
00:23Leur but dès le départ, lutter avec panache et beaucoup de peinture,
00:31contre le patriarcat, la prostitution, la corruption, la dictature
00:35et pour les droits des femmes et l'égalité des genres.
00:38Leur méthode, des actions fortes menées dans leur ville de Mianetsky d'abord,
00:41puis à Kiev et dans toute l'Europe.
00:43Des initiatives parfois perçues comme radicales,
00:45mais qui ont le mérite d'éveiller les consciences sur des sujets ignorés jusqu'alors.
00:49Et rien que pour ça, on applaudit.
00:51Une soif de révolution parfaitement retranscrite dans Oksana,
00:54qui suit donc la jeune artiste à qui l'on doit l'identité des fémenes.
00:57Parce que les gros slogans sur le corps, les couronnes de fleurs dans les cheveux
01:00et les fameux seins nus, c'est elle.
01:06Soutenue par une mère aimante, gros cœur sur les mamans,
01:09elle milite des années avant de s'éloigner peu à peu du mouvement
01:11et de mettre fin à ses jours en 2018, en France, où elle avait trouvé refuge.
01:16Oksana raconte sans phare ses tout derniers instants,
01:18mais aussi les événements marquants de sa vie et le prix de l'engagement.
01:21Un film bouleversant, qui pourrait d'ailleurs heurter certaines sensibilités,
01:24sur une militante déterminée, pour qui le véritable art, c'était la révolution.