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  • 05/04/2025
Tous les samedis, les correspondants de la presse européennes débattent de l'actualité, cette semaine autour de Renaud Blanc.

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Transcription
00:00Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés sur France Info,
00:03bien sûr Les Informés à la radio et la télévision sur le canal 27 de la TNT,
00:08une heure de débat, d'analyse et de décryptage de l'actualité française et internationale.
00:13Et comme tous les samedis, ce sont les journalistes de la presse étrangère
00:15qui vont nous accompagner jusqu'à 21h.
00:19Au sommaire Trump, les droits de douane et l'Europe.
00:21L'Europe qui veut parler d'une seule voix, mais pour dire quoi ?
00:25L'Europe qui, pour le moment, continue de réfléchir à sa réponse aux taxes américaines.
00:29L'internationale en première partie, mais aussi la politique française avec plusieurs manifestations.
00:34Vous le savez, demain à Paris, celle du Rassemblement National,
00:37celle en réponse d'une partie de la gauche.
00:40Sans oublier le meeting en région parisienne de Gabriel Attal.
00:43Le regard de nos informés sur ces différentes mobilisations des informés
00:47qui, ce soir, ont pour nom Anna Navarro-Pedro.
00:50Bonsoir Anna, correspondante de la presse portugaise.
00:53À vos côtés, Vicençé Battaglia, correspondante de la radio espagnole Cadena Ser
00:58et du journal catalan El Puntaoui.
01:00Bonsoir à vous, Aline Sensei.
01:01Adeline Percep, correspondante de la RTBF à Paris, la radio et télévision belge.
01:06Merci d'être dans ce studio, à vos côtés.
01:08Et bonsoir, Daniele Zappala, journaliste italien, correspondante du quotidien italien à Vémiré.
01:16Donald Trump, droit dans ses bottes.
01:19Le président américain et ses taxes qui ébranlent.
01:21L'économie mondiale riposte hier à des Chinois.
01:24Plus 34% sur tous les produits américains.
01:27L'Europe, elle peaufine sa réponse.
01:29On va y revenir plus en détail.
01:30Mais première question à nos informés.
01:33Comment cette onde de choc ?
01:34Comment a-t-elle été vécue dans vos pays respectifs, Adeline ?
01:38On va commencer avec vous.
01:39Oui, écoutez, un peu comme ici, c'est-à-dire que le premier ministre belge n'a pas hésité à dire
01:44que c'était une véritable catastrophe pour l'économie mondiale.
01:49Vous savez, la Belgique, c'est une petite économie qui est très tournée vers l'exportation.
01:5428 milliards d'euros vers les Etats-Unis.
01:57La Flandre est très, très exposée.
02:00Très, très exposée.
02:02On estime les pertes annuelles à 5, 6 milliards d'euros par an,
02:08avec des conséquences encore inconnues pour des secteurs absolument importants
02:14comme la chimie, comme les secteurs alimentaires.
02:19Et la crainte, au fond, d'avoir un peu une double peine en Belgique
02:23parce que ça fait partie de ces pays qui font des produits semi-finis.
02:28Alors, soit qu'ils exportent directement aux Etats-Unis,
02:30soit qu'ils exportent en Allemagne et en France aux Pays-Bas,
02:33qui ensuite sont exportés aux Etats-Unis.
02:36Donc, ils craignent aussi cette double sanction.
02:41Et voilà. Et c'est exactement comme ça que c'est décrit, une double peine.
02:45Anna ?
02:45Alors, il y a aussi ce problème chez nous pour la double peine
02:48parce qu'il y a énormément de...
02:49beaucoup d'entreprises au Portugal qui s'organisent en cluster, d'ailleurs,
02:53et qui travaillent en sous-traitance ou en fabrication de pièces d'accessoires
02:57pour des grands groupes automobiles européens et japonais.
03:00Donc, évidemment, on n'a pas encore un chiffrage.
03:04C'est pas encore chiffré l'impact que ça va avoir sur ces entreprises,
03:07mais on craint vraiment une saignée d'emplois.
03:10Puis, en plus, les Etats-Unis sont notre quatrième partenaire commercial,
03:17le premier en dehors de l'Union européenne.
03:19Nous exportons beaucoup de produits pharmaceutiques,
03:23beaucoup de produits chimiques aux Etats-Unis.
03:25Ils sont très durement taxés.
03:28Mais ça, pour la pharmacie, on pourra encore trouver des débouchés ailleurs.
03:31Ça, c'est sûr, avec la pénurie de médicaments qu'il y a dans le monde.
03:34Puis après, c'est la chimie.
03:36Après, c'est les combustibles, c'est les plastiques, c'est le caoutchouc.
03:39Et donc, tout ça sont des secteurs très importants d'activité pour un pays qui,
03:44comme la Belgique aussi, dépend pour un tiers de son économie des exportations.
03:49Donc, on est extrêmement inquiet.
03:51Vincencé ?
03:53En fait, l'Espagne, ce n'est pas le pays le plus exportateur aux Etats-Unis.
03:57Mais il y a des secteurs qu'on vient d'évoquer, qui sont aussi beaucoup très touchés.
04:01Les secteurs agricoles, les vents, l'huile d'olive.
04:05C'est 18 milliards quand même par an d'euros.
04:07J'ai regardé les chiffres pour l'Espagne.
04:09Ce n'est pas rien.
04:10Oui, exactement. C'est pour cela que le gouvernement, le premier ministre espagnol,
04:15il est sorti tout de suite.
04:16Il a annoncé 14 milliards d'aides et de prêts pour essayer d'arrêter les coups.
04:23Et en fait, c'est curieux parce qu'il est en train, la semaine prochaine, de faire un voyage.
04:27C'est le troisième en trois ans en Chine.
04:29La dernière, c'était en septembre en Chine et au Vietnam.
04:32Et j'ai sorti ici une autre chose que je vois ici,
04:35peut-être un changement d'estratégie en France,
04:39c'est que l'Espagne mette sur la table, une autre fois,
04:44l'accord du Mercosur avec le pays d'Amérique du Sud, Amérique latine,
04:49comme une possibilité, pas seulement en Asie,
04:52aussi en Amérique du Sud, pour essayer de freiner ces coups si forts.
04:57Daniel, j'imagine qu'en Italie, ça a dû être un choc, notamment pour Giorgia Meloni,
05:02parce qu'elle est l'un des grands soutiens de Donald Trump en Europe.
05:06Et elle a d'ailleurs critiqué Donald Trump avec cette décision.
05:10Comment ça a été vécu à Rome et dans tout le pays ?
05:12Bien évidemment, il est en mauvaise posture de la mesure où
05:15il a toujours défendu ce qu'on appelle les « made in Italy ».
05:18C'est un énorme pouvoir de séduction des produits italiens.
05:25Juste un chiffre pour vous donner l'essence de la mesure de l'impact.
05:28Moins 6,5 % des chutes ce vendredi à la Bourse des Milans,
05:33tout simplement, n'étaient pas arrivées depuis la chute des tours jumelles.
05:36Donc ça, pour vous dire vraiment la perception de l'ampleur de la catastrophe pour les pays.
05:42En fait, l'Italie, qui est la seule à avoir gardé ces dix dernières années
05:46ses positions dans les exportations mondiales.
05:49Et le discours de Giorgia Meloni, donc, a dû changer en quelque sorte en quelques jours vis-à-vis de Donald Trump.
05:54Oui, c'est un discours qui est bien plus modéré.
05:57Et là, en fait, à commencer en disant, il ne faut pas, en fait, surtout se laisser emporter par la panique.
06:05Car la panique, c'est encore pire que les tarifs.
06:08Mais bien évidemment, les oppositions en ont profité pour dire
06:11il faut une mise au clair de la position vis-à-vis des Etats-Unis
06:15qui deviennent de facto, au niveau commercial, des ennemis presque de l'Italie.
06:19Alors, dans un instant, nous serons à distance avec Michael Finnegan,
06:22qui est journaliste américain indépendant installé en France,
06:24ancien grand reporter au Los Angeles Times.
06:26Et on va parler de la façon dont les Américains, eh bien, perçoivent ce qui se passe depuis trois jours.
06:3120h10 sur France Info. Le Fil Info leur a du lieu.
06:35Les droits de douane imposés par Donald Trump pourraient coûter plus d'un demi-point de PIB à la France.
06:39Est-ce qu'estime François Bayrou dans un entretien au journal Le Parisien ?
06:43Le Premier ministre considère aussi que le soutien de Donald Trump à Marine Le Pen constitue une ingérence.
06:48Demain, le Rassemblement national attend plusieurs milliers de personnes à Paris
06:52pour le meeting de soutien à la chef de file du parti condamné pour détournement.
06:57Volodymyr Zelensky dénonce une faible réaction américaine après la frappe russe
07:02qui a tué au moins 18 personnes, dont plusieurs enfants, hier à Krivirik, dans le centre de l'Ukraine.
07:07L'ambassadrice américaine s'est dite hier soir horrifiée par cette frappe de missile balistique,
07:11sans en mentionner dans un premier temps la provenance.
07:14Elle a finalement évoqué les attaques russes aujourd'hui.
07:17Le bilan du séisme en Birmanie dépasse désormais les 3 300 morts.
07:21Plus de 200 personnes restent portées disparues.
07:24Il s'agit d'un bilan rendu public par les médias d'État.
07:27Aucun journaliste étranger n'est autorisé à entrer dans le pays aux mains de la junte militaire.
07:32Selon les Nations Unies, plus de 3 millions de personnes ont été affectées par ce séisme.
07:37C'est fait pour le PSG.
07:38Sans surprise, le club parisien remporte son 13e titre de champion de France
07:43dès la 28e journée de Ligue 1.
07:45Après sa victoire 1-0 face à Angers, un titre et un record,
07:48le PSG devient la deuxième équipe à rester invaincue sur ses 28 premiers matchs d'une saison de Ligue 1.
07:55France Info
07:5820h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc
08:03Et nous sommes à distance, mais nous l'entendons, je l'espère, très bien.
08:07Michael Finnegan, je rappelle, bonsoir, je rappelle que vous êtes journaliste américain,
08:11grand reporter, ancien grand reporter au Los Angeles Times.
08:13Première question, avant de vous faire écouter un son d'Elon Musk qui est totalement ahurissant,
08:18vous allez voir, première question pour vous, Michael Finnegan.
08:21Comment la population américaine vit ce qui se passe depuis trois jours ?
08:28Beaucoup de gens sont un peu nerveux.
08:30On ne sait pas encore ce que ça va donner.
08:33Le risque de l'inflation est grave.
08:38C'était déjà un gros problème avant l'élection de Donald Trump.
08:43Et puis l'autre chose, c'est la chute à Bourse la semaine dernière.
08:48Il ne faut pas oublier que le système d'épargne de retraite américain
08:54qui a construit le Congrès américain a forcé des dizaines de millions d'Américains
08:59de classe moyenne d'investir.
09:0360% de la population américaine, je crois, a des actions.
09:0660% de la population américaine.
09:08Exactement.
09:10Bon, là, c'est juste quelques jours, mais ça a été dramatique.
09:14Et si ça reste vraiment en baisse longtemps, il y aura certainement
09:19des conséquences politiques et surtout parmi les Républicains,
09:24parce que Donald Trump a eu un soutien entier du Parti républicain.
09:29Mais on commence à entendre des voix de membres du Congrès républicain
09:35qui sont un peu nerveux.
09:37Alors, on va écouter cette déclaration d'Elon Musk, assez hurlissante.
09:40Je vous le disais, c'était il y a quelques heures,
09:41lors du Congrès anti-migrants de la Ligue à Florence, en Italie.
09:45Il intervenait en visioconférence. Écoutez.
09:48J'espère que les États-Unis et l'Europe pourront établir un partenariat très étroit.
09:57Par exemple, de mon point de vue, pour les droits de douane,
10:01la situation devrait évoluer jusqu'à ce que ces droits de douane soient de zéro,
10:06en créant ainsi une zone de libre-échange entre l'Europe et l'Amérique du Nord.
10:13Elon Musk, Michael Finnegan, vous avez essayé de m'expliquer,
10:17parce qu'il y a la politique de Trump d'un côté.
10:19Musk, il nous explique qu'il rêve d'un ensemble sans aucun droit de douane.
10:23Comment on peut comprendre les choses ?
10:25C'est le divorce entre les deux hommes ?
10:27Moi, je dirais non, pas exactement.
10:33Je pense que Trump, il réagit seulement à certaines choses.
10:38Il y a une grosse chute dans les marchés de bourse.
10:43Ça le rend, même lui, un peu nerveux,
10:46ce qui fait qu'il pourrait à la longue essayer de s'en sortir en faisant des deals
10:54avec certains pays, dont les pays européens, bien sûr.
10:59C'est une manière de parler de comment est-ce que les autres pays du monde
11:07peuvent négocier avec les États-Unis pour que Trump puisse dire aux Américains
11:13« Ah, j'ai eu raison depuis le début, vous voyez, maintenant tout le monde s'entend mieux
11:19et on ne profite plus des Américains comme avant.
11:25On fait de bons deals. »
11:27Anna, vous vouliez réagir à ce qu'on a entendu d'Elon Musk ?
11:30Oui, je ne sais pas si mon analyse est la bonne, mais c'est une hypothèse.
11:35J'ai l'impression que Musk faisait une sorte de déclaration elliptique
11:42sur les concepts politiques des tarifs toigniers
11:48qui ont été développés par Stéphane Miron, le principal du conseil économique de Trump.
11:53Et ce monsieur a écrit un article, d'ailleurs je conseille tout le monde qui est intéressé à le lire,
11:57dans Le Grand Continent, qui en février l'a traduit en français, les 50 pages,
12:02et c'est très instructif.
12:04Il développe cette idée que pour résoudre les problèmes du capitalisme américain,
12:09problèmes contradictoires du capitalisme américain à l'intérieur du pays,
12:12il faut provoquer une disruption du commerce international.
12:16Et donc avec des tarifs de douane très importants,
12:20obligeant les pays à avoir le dollar comme monnaie de réserve,
12:24parce que, postulat très simple, mais un seul, je vais le donner,
12:28il dit qu'à partir du moment où un pays, c'est vrai, sa monnaie, le dollar est dominant,
12:33et monnaie de réserve, on ne peut pas les dévaluer pour pallier au déficit.
12:38Donc je termine là-dessus.
12:39Il dit donc que ce qu'il faut, et j'en arrive à Musk,
12:43ce qu'il faut c'est introduire cette pénalité d'imposer au reste du monde,
12:47aux ménages, aux consommateurs, aux contribuables du reste du monde,
12:50le poids de ces charges américaines.
12:53C'est un très long article, mais ça se tient dans ce qu'il dit,
12:55même si c'est de la folie totale pour moi.
12:57Et à la fin il dit, mais pour les pays qui accepteront toutes nos conditions,
13:02et c'est là où j'en arrive à Musk, toutes nos conditions,
13:05qui accepteront de payer les charges de notre pays en échange d'une défense, etc.,
13:12là on peut négocier des tarifs très très bas, voire peut-être zéro.
13:16Donc je pense que ce que faisait Musk, c'était vraiment une sorte d'ellipse de cette pensée,
13:21qui est en réalité effrayante, et qui en même temps, là c'est mon opinion en deux mots,
13:27est celle peut-être d'un empire qui vacille, et qui va se montrer plus fort qu'il ne l'est.
13:32Il y a aussi une donnée, je crois, de base,
13:3640% de la croissance européenne dépend des exportations,
13:41alors que pour les États-Unis c'est 20%, et pour la Chine c'est 30%.
13:45Donc c'est vrai qu'en fait aujourd'hui on est dans un système
13:48où l'Europe est le bloc le plus dépendant des exportations,
13:52alors que les États-Unis, parmi les trois géants, sont en fait les plus indépendants de ces exportations.
13:57Michael Finnegan, il y a eu des manifestations aujourd'hui aux États-Unis,
14:01relativement importantes d'ailleurs, contre Donald Trump.
14:04Vous avez le sentiment que l'opposition bouge enfin ?
14:08Oui, ça commence à s'organiser, mais ça va prendre du temps.
14:13Je pense que le programme de Trump,
14:17l'agressivité, l'efficacité de tout ce qu'il a mis en marche,
14:24ça a étonné beaucoup de gens, et ça a été tellement diffus
14:30que ça a été un peu lent à prendre forme,
14:36mais je pense que là, ça va commencer.
14:40Cette déclaration aussi, Michael, de Trump, sur son horizon,
14:44« Tenez bon, cela ne sera pas facile, mais le résultat sera historique,
14:48tenez bon, ça ne sera pas facile »,
14:50est-ce que vous sentez que ça commence un petit peu à se fissurer
14:52dans la pensée du président américain ?
14:55Ou pas du tout ?
14:59Pas tellement, je pense que ce qu'il a mis en place cette semaine,
15:05c'est vraiment ce qu'il pense depuis très longtemps,
15:10depuis les années 70 et les années 80.
15:13Il dit sans arrêt que tout le monde profite des Américains,
15:17il faut que ça s'arrête, et je pense que c'est un chemin.
15:23Il croit vraiment en ce qu'il fait.
15:26En même temps, oui, il doit être nerveux,
15:29parce qu'il n'aime pas voir la réaction qu'il a eue.
15:33En même temps, il ne faut pas oublier que le contexte pour tout ça,
15:38pour lui, c'est la disruption totale du système.
15:46Les Américains ont voté pour ça,
15:50et du moment où ça correspond à ce cadre-là,
15:55il est content de poursuivre son programme comme ça.
16:01Une dernière petite question avec Alfinigan en quelques secondes.
16:04C'est l'économie qui peut véritablement faire bouger les choses aux États-Unis ?
16:08Ce ne sera pas la question internationale,
16:10ce n'est pas l'autoritarisme de Trump,
16:12c'est la question de l'économie et les répercussions directes pour les Américains ?
16:16Oui, absolument.
16:18L'autoritarisme, je ne sais pas bien prononcer,
16:22mais c'est un peu abstrait pour l'Américain moyen.
16:26C'est quelque chose de très inquiétant pour pas mal de gens,
16:30mais ce ne sont pas des gens qui ont voté pour Trump.
16:33L'économie, c'est ça qui est la fondation de presque toutes les élections américaines.
16:42Pas toutes. En 1980, c'était un peu différent avec Reagan quand il a gagné,
16:48mais normalement, c'est l'économie.
16:50Merci Michael Finnegan d'avoir été dans Les Informés ce soir.
16:53Merci pour votre éclairage sur la façon dont les Américains vivent cette guerre commerciale sans précédent.
16:59Je rappelle que vous êtes journaliste ancien,
17:01grand reporter au Los Angeles Times après les États-Unis,
17:04place à l'Europe une réponse qui se fait attendre.
17:08France Info, 20h20, le Fil Info, avec Laura Dulieu.
17:12Des milliers d'Américains manifestent à travers les États-Unis
17:15et notamment à Washington contre la politique de Donald Trump
17:18et les coupes budgétaires d'Elon Musk.
17:20Donald Trump qui assume sa guerre commerciale contre les pays exportateurs aux États-Unis.
17:24Les droits de douane de 10% sur la plupart des produits importés
17:27s'appliquent à partir d'aujourd'hui avant les taxes encore plus élevées
17:30pour de nombreux États dont ceux de l'Union Européenne.
17:33Elles entreront en vigueur le 9 avril.
17:35Il n'est ni saint ni souhaitable de manifester contre une décision de justice
17:39selon François Bayrou à la veille du meeting de soutien à Marine Le Pen.
17:43Le Rassemblement national dit attendre jusqu'à 8000 personnes à Paris demain.
17:47En parallèle, une partie de la gauche appelle à se rassembler contre l'extrême droite
17:51tandis que la CGT et SOS Racisme donnent rendez-vous le 12 avril dans la rue
17:56pour, disent-ils, défendre l'état de droit.
17:58Une enquête ouverte à Belfort après la disparition inquiétante
18:01depuis deux semaines d'une jeune mère de 16 ans et de son bébé d'un mois et demi.
18:05L'adolescente qui était placée à l'aide sociale à l'enfance avec sa fille
18:08a quitté le centre maternel où elle était prise en charge.
18:11Les enquêteurs se disent inquiets notamment pour la santé du bébé.
18:15Le point sur les huitièmes de finale de la Champions Cup en rugby parmi les clubs français.
18:20Toulon et Castres se qualifient pour les quarts de finale.
18:23Le stade Rochelet affronte en ce moment les Irlandais du Monster.
18:36Et on le voit, ça bouge aux Etats-Unis.
18:38On sait déjà que la Chine va répliquer à partir du 10 avril prochain.
18:41Et l'Europe, me direz-vous, continue d'étudier toutes les pistes possibles.
18:46Aden Percept, on parle beaucoup d'unité du côté des Européens.
18:49Mais est-ce vraiment le cas ?
18:51Non, ce n'est pas le cas.
18:52De toutes les façons, je pense que la stratégie des barrières douanières concernant l'Europe,
18:57elle est vraiment, pour Donald Trump, elle entre dans une stratégie globale
19:02qui est celle de la désunion de l'Europe justement pour maximiser les profits des Américains.
19:07Et moi d'ailleurs, l'interview, le bout du discours d'Elon Musk que nous avons entendu,
19:15je l'ai senti tout à fait comme ça.
19:17Parce que vous savez que Giorgia Meloni, si je ne me trompe pas, a parlé de ça.
19:21Elle a dit que dans un monde idéal, il y a 0% de barrières douanières.
19:24Donc en fait, quand il dit ça en visio justement en Italie,
19:29il tend la main à Giorgia Meloni pour lui dire
19:33mais viens donc négocier directement avec nous.
19:37Et c'est ce qu'ils vont essayer de faire, je le pense, non seulement avec l'Italie,
19:41mais aussi bien sûr Orban a déjà réagi en disant
19:45que de toute façon, tout est de la faute de Bruxelles.
19:47Donc ces affaires sont aussi politiques.
19:50D'un autre côté aussi, je suis toujours la première à être assez critique vis-à-vis des institutions.
19:56On pense toujours que ça ne va pas assez vite.
19:58Mais il faut bien voir une chose, c'est que les paramètres sont extrêmement nombreux.
20:03Que va faire la Chine ? Il faut tout analyser.
20:06Que va faire la Chine ? Que vont faire nos partenaires ?
20:09Quels sont les points les plus sensibles et comment riposter de façon ciblée ?
20:13C'est ce que demandent les professionnels partout.
20:15Ça veut dire, Danielaïque, que l'Europe a finalement plutôt raison de prendre son temps,
20:21si je puis dire, pour évaluer la riposte ?
20:24On sait qu'il y a un clivage majeur au niveau des questions économiques
20:29entre l'Europe du Nord et l'Europe plus méditerranéenne.
20:33Mais aujourd'hui, l'Europe, quoi qu'il arrive, à mon sens,
20:36elle est obligée à une cure des réalismes.
20:39Jusqu'à présent, tout à l'heure, on évoquait les accords avec les Mercosur
20:44et toutes ces positions un peu théoriques, abstraites.
20:47Aujourd'hui, il s'agit pour l'Europe, pour des simples raisons de survie,
20:52de reprendre un peu une politique active au niveau commercial,
20:57que ce soit au niveau bilatéral ou au niveau de l'OMC.
21:00Quoi qu'il arrive, l'Europe est trop dépendante des exportations.
21:04Elle risque vraiment de se faire laminer par une telle politique
21:08si elle jouait tout simplement un peu le jeu de la loi d'Italion,
21:11on va nous aussi hausser.
21:13Ce n'est pas comme ça qu'elle s'en sortira.
21:15Il faut impérativement déboucher des nouveaux marchés,
21:19l'Amérique latine, l'Afrique, etc.
21:21Car c'est sans doute la seule solution réaliste pour l'instant.
21:26Anna, avec Trump, on le voit avec la guerre en Ukraine,
21:29on le voit avec l'économie.
21:30Finalement, ça nous oblige, nous, Européens, à passer à l'action.
21:34On est testé depuis 71 jours, depuis 80 jours,
21:37depuis que Trump est au pouvoir.
21:39Le verre à moitié vide ou à moitié plein.
21:41Effectivement, on avait le temps.
21:43On savait ce qu'il allait faire, il avait annoncé ce qu'il allait faire.
21:46On avait le temps de se préparer avant, on ne l'a pas fait.
21:48On a cru un miracle qu'il ne serait pas élu.
21:51Si une organisation européenne vit sur l'espoir d'une promesse remplie,
21:59c'est déjà un très mauvais signe.
22:01Mais deuxièmement, le monde s'organise sans les Etats-Unis.
22:04Regardez ce qu'a dit le nouveau Premier ministre canadien.
22:07Il a dit, écoutez, ils ne veulent pas de nous.
22:09Ce n'est pas comme ça qu'il a dit.
22:11Mais grosso modo, il a dit, le monde est vaste.
22:13Organisons-nous entre nous, sans les Etats-Unis.
22:17Et là, il a jeté.
22:18Et nous pouvons être les leaders du monde.
22:20Mais bon, peu importe.
22:22Ce que ça veut dire, c'est qu'il y a, en dehors de l'Union européenne,
22:26un esprit disant, c'est grave, ça va vraiment nous porter de gros problèmes.
22:30Mais on peut s'organiser sans eux.
22:32Ils représentent 350 millions d'habitants dans le monde.
22:35On est 8 milliards.
22:36Donc c'est bon, on peut faire autre chose.
22:38Fissen, c'est justement sur cette question de pouvoir s'organiser sans les Américains.
22:43Vous pensez que l'Europe peut conserver un semblant d'unité sur cette question économique ?
22:48Quand on commence une guerre, pour quelqu'un comme Trump qui voulait finir avec la guerre,
22:53on ne sait pas quand est-ce qu'on finit.
22:56Parce qu'en fait, oui, c'est vrai, c'est 40% des exportations européennes aux Etats-Unis.
23:01Mais aussi, il y a beaucoup d'investissements européens aux Etats-Unis.
23:04Il y a des chaînes de montage au niveau d'avions, Airbus,
23:07au niveau des compagnies, des voitures comme Stellantis,
23:12qui maintenant vont s'arrêter.
23:16Et même si c'est petit à petit.
23:18Quand Emmanuel Macron dit, je dis, n'investissez pas jusqu'à ce qu'on arrive à un accord,
23:23c'est une autre manière.
23:25La Chine a répondu parce que c'est un pays qui est sur un seul homme qui prend une décision.
23:3034% de l'Europe ne prend pas une décision si rapide.
23:34L'Italie sera très importante.
23:36L'Hongrie n'est pas une économie très importante.
23:39Et déjà, ce n'est pas seulement parce que Emmanuel Macron a dit ça.
23:42Même en Espagne, j'ai vu des reportages avec des entreprises
23:45qui ont arrêté l'intention de faire des investissements.
23:50Qu'est-ce que ça veut dire que finalement, les Etats-Unis,
23:53cette guerre, elle n'est pas sûre qu'ils vont la gagner.
23:57Daniel, c'est vrai que les pays de l'Union Européenne ne sont pas touchés de la même manière.
24:00Parce qu'on parle de l'Europe.
24:01Mais quand on regarde les chiffres, on s'aperçoit que les Etats-Unis,
24:04enfin l'Allemagne, c'est 160 milliards.
24:06Là, effectivement, ça joue gros.
24:08La France, 47 milliards.
24:09L'Italie, 70 milliards.
24:11L'Espagne, 18 milliards.
24:13Le Portugal, 7 milliards.
24:14Donc on voit que les enjeux ne sont pas forcément les mêmes.
24:17Même si le nombre de la population n'est pas le même non plus en Europe.
24:20Mais on aura du mal à pouvoir parler d'une seule voix.
24:23Oui, mais il y a un mot que je n'entends pas vraiment dans les débats beaucoup.
24:27C'est la résilience et la flexibilité, l'agilité des entreprises.
24:32Si l'Italie, ces dix dernières années, était laissée le grand pays européen
24:35capable de garder son 5% des parts de l'exportation mondiale,
24:40c'est là et grâce, en fait, pas forcément au gouvernement successif,
24:44mais surtout à l'agilité des entreprises.
24:46Donc aujourd'hui, en Italie, la situation risque d'être vraiment calamiteuse.
24:50Mais regardons aussi notre capacité de variété des destinations dans le monde entier,
24:56de variété des produits exportés.
24:58Et cela, en fait, pourrait devenir aussi la recette gagnante pour l'Europe.
25:03Et donc peut-être aussi un premier pas vers une solution également d'union, bien évidemment.
25:09Adeline ?
25:10Alors moi, j'ai travaillé sur ce sujet en France, pour le coup, cette semaine.
25:14J'ai rencontré des exploitants des vignerons du champagne.
25:18J'ai rencontré des entreprises qui exportent du fromage français aux Etats-Unis.
25:23Et ça, c'est un discours que chacun entend, c'est-à-dire qu'on va flexibiliser.
25:27D'ailleurs, le reste du monde devient un vrai facteur positif, un vrai créneau.
25:34Mais ça reste les Etats-Unis, ça reste le plus gros marché au monde.
25:38Donc on ne va pas pouvoir absorber dans un temps record tout de suite ce coût énorme porté aux économies.
25:46Donc négocier ou riposter ?
25:48Les deux.
25:49Ce que disent en tout cas les professionnels dans les secteurs les plus touchés en France ici,
25:55c'est qu'il faut riposter d'abord pour négocier ensuite, c'est-à-dire la méthode Trump en réalité.
26:00Oui, parce qu'en fait, c'est ça.
26:02Trump tape très fort pour ensuite négocier, mais séparément.
26:06L'idée, c'est surtout pas à 27.
26:08Exactement.
26:09Après l'économie mondiale, la politique française, deux manifestations, vous le savez.
26:14Demain, l'une organisée par l'ERN, l'autre par une partie de la gauche.
26:17Demain, il fait un grand meeting de Gabriel Attal, également dimanche, on en parle dans un instant.
26:22France Info, il est 20h30.
26:30L'actualité avec Laura Dulieu.
26:32Plus d'un demi-point de PIB, c'est ce que pourraient coûter à la France les droits de douane,
26:36annoncé par Donald Trump selon François Bayrou.
26:39Dans un entretien aux Parisiens, le Premier ministre dit craindre des pertes d'emploi,
26:43un ralentissement économique et un arrêt des investissements.
26:47Benjamin Netanyahou se rendra à Washington lundi pour une visite à son allié américain
26:52alors que l'armée israélienne continue de bombarder Gaza et étend son offensive au sol.
26:57Une vidéo des derniers instants des secouristes tués le 23 mars
27:00a été publiée par le Croissant Rouge palestinien.
27:0315 secouristes et humanitaires avaient été tués par l'armée israélienne
27:06avant d'être retrouvés dans une fosse commune quelques jours plus tard.
27:09Israël avait affirmé avoir visé des terroristes et des véhicules suspects.
27:13La vidéo en question montre des ambulances, tout gyrophare allumé
27:16et clairement reconnaissable sous le feu des tirs israéliens.
27:20En France, au moins trois soignants ont été blessés après avoir été agressés
27:24dans une clinique de ville urbaine en banlieue de Lyon par la mère et le fils d'un patient.
27:29Ils reprochaient aux soignants le temps d'attente pour prendre en charge leurs proches.
27:33Ils seront jugés lundi en comparution immédiate.
27:36Rodrigue Petitot a été remis en liberté.
27:39Le leader du mouvement contre la vie chère en Martinique
27:42purgette une peine de dix mois de prison ferme aménageable
27:45pour avoir menacé des élus martiniquais, une peine dont il a fait appel.
27:49La décision est attendue le 12 juin prochain.
27:5520h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
27:59Les Informés, seconde partie avec, toujours dans le studio de France Info,
28:03Anna Navarro-Pedro, correspondante de la presse portugaise.
28:06Vicenze Battaglia, correspondant de la radio espagnole Cadena Serre
28:09et du journal catalan El Puntavuy.
28:11Adeline Percep, correspondante de la radio et de la télévision belge.
28:14Daniele Zappala, journaliste italien, correspondant au quotidien Aveniré.
28:18Alors on va parler évidemment de ces manifestations demain.
28:21D'un côté le RN, de l'autre une partie de la gauche.
28:25Manifestation soutien Marine Le Pen, manifestation contre l'extrême droite.
28:29Mais avant de parler de ce qui peut se passer dimanche,
28:32est-ce que vos pays respectifs ont suivi de très près l'affaire du RN
28:38et la condamnation de Marine Le Pen, Vicenze ?
28:41Oui absolument, parce qu'il y a la référence en Espagne de l'extrême droite
28:45de Santiago Pascal que peut-être demain il ne sera pas présent
28:49physiquement ici à la Place Beauban, mais peut-être qu'il sera en vidéo
28:53avec Victor Orban, je ne sais pas, avec Salvini peut-être.
28:56Parce qu'il y a des théories.
28:59En fait on dit est-ce que ça va aider finalement Marine Le Pen
29:03parce qu'elle revient à la stratégie de la victimisation.
29:07C'est une stratégie qui a marché avec Donald Trump aux Etats-Unis par exemple.
29:11Et après il y a aussi les gens qui parlent, parce que c'est un sujet très sensible
29:16en Espagne sur l'indépendance de la justice.
29:19En Espagne il y a eu beaucoup, beaucoup d'affaires,
29:22le dernier temps de corruption, l'histoire aussi avec les indépendantistes
29:27et c'est un sujet très sensible.
29:30Et là-bas on remarque que finalement c'est très important de respecter
29:35la justice en France.
29:37Si ils ont décidé ça, même si c'est une inégibilité probatoire
29:43tout de suite pour Marine Le Pen, on doit le respecter.
29:46Parce que sinon on ne respecte pas la division du pouvoir.
29:51Et c'est très important maintenant de savoir si en France les juges
29:56vont pouvoir continuer à faire son boulot de manière indépendante.
30:00Anna, ça a eu un écho particulier cette affaire Marine Le Pen.
30:04Effectivement avec l'appel provisoire, on en parle énormément en France
30:08depuis plusieurs jours. Est-ce qu'au Portugal on a suivi ça très près ?
30:12Énormément, d'abord parce que c'est Marine Le Pen,
30:14parce que c'est la famille Le Pen, parce que c'est l'extrême-droite
30:17ou le populisme si vous voulez de droite,
30:20qui progresse partout et chez nous en particulier
30:23parce qu'elle est très amie avec le leader du parti d'extrême-droite
30:27populiste Chega au Portugal.
30:30Donc certains titres disaient l'amie française d'André Ventura
30:34a été condamnée.
30:36Donc on suit ça très près.
30:39Et puis parce que comme en Espagne, il y a eu de nombreux cas de corruption
30:44chez nous et que les gens en ont un peu marre.
30:47D'ailleurs le gouvernement a chuté là sur une soupçon
30:50de conflit d'intérêts du Premier ministre, non prouvé d'ailleurs.
30:55Donc on le suit très près.
30:58Et puis on est un peu aussi, la justice au Portugal,
31:01juste sur les faits, elle est très sèche.
31:04Elle est imbuvable pratiquement.
31:06Ses arrêts, ses décisions de justice sont un jargon imbuvable.
31:11Et c'est que d'après les textes de loi.
31:14Et dans ce texte, il y a effectivement des attendus
31:17des juges qui sont étonnants quand ils disent qu'il peut y avoir
31:21un risque de trouble majeur à l'ordre public démocratique
31:26si elle est élue, si Marine Le Pen est élue
31:29et que ça a influencé la décision.
31:32Ça laisse quand même un peu songeur.
31:34Parce que comme ce n'est pas expliqué ce que ce trouble pouvait être
31:37aux yeux de la loi, cette ambiguïté laisse un peu songeur.
31:41Justement, il y a eu ce débat, le débat, la question politique
31:45autour de Marine Le Pen et puis l'appel, l'appel provisoire
31:48qui l'empêchait, même si on va y revenir,
31:51mais finalement il y aura un appel qui sera entendu à l'été 2026.
31:56Mais il y a eu beaucoup de débats en France justement
31:58sur cette question de où est-ce que peut aller la justice.
32:01On sait que l'appel en France est quelque chose d'important.
32:03Comment ça a été vécu en Belgique ?
32:05Alors franchement, je vais parler de la Wallonie
32:07parce que c'est ce que je connais le mieux.
32:09Évidemment, en Wallonie, pas du tout.
32:12En plus, on suit très bien ce qui se passe au Parlement européen,
32:15bien évidemment. Pas du tout.
32:17Vous avez une situation où vous avez non seulement un parti
32:21et une dirigeante politique qui ont piqué dans la caisse
32:244,4 millions d'euros, qui ont fait tous les recours possibles
32:30et imaginables pour que ce soit jugé finalement cette année,
32:34alors que ça aurait pu être jugé peut-être avant la présidentielle de 2022.
32:38Donc si vous voulez, du point de vue wallon,
32:41il n'y a pas franchement de débat sur le fait
32:44qu'il faille à un moment donné sanctionner,
32:47surtout quand il y a des éléments de preuve
32:50qui sont tangibles dans ce dossier.
32:53Vraiment tangibles. Il y a des éléments de preuve qui sont indiscutables.
32:58Donc il n'y a pas eu ce débat, non. Très sincèrement.
33:01Daniel Lé, Marine Le Pen qui avait reçu le soutien de Giorgia Meloni,
33:04la présidente du Conseil italien. Comment ça a été vécu, justement, à Rome ?
33:08En Italie, c'est une question qui est doublement, énormément suivie,
33:12justement car il y a toujours cette question maintenant ancienne.
33:16Y aura-t-il tôt ou tard une alliance entre Le Pen et Meloni,
33:22même au niveau du Parlement européen ?
33:25Pour l'instant, on laissait Le Pen être allié des Salvini,
33:27qui est un peu les maillons faibles, disons-le,
33:29de la coalition au pouvoir en Italie.
33:31Aujourd'hui, Salvini ne représente même pas 10% en Italie.
33:35Deuxième question, on voit un conflit potentiel très fort en France
33:40entre le pouvoir politique, la sphère politique et les pouvoirs judiciaires.
33:45Et en Italie, ça, on connaît.
33:47C'était même l'effecteur à qui, dans les années 90,
33:50a complètement terrassé, on va dire, l'ancien régime,
33:54ce qu'on appelle la Première République,
33:56et qui a ensuite permis l'envol de Berlusconi,
33:59qui, lui, à son tour, ensuite a repris, on le sait, pendant des années,
34:03un conflit frontal avec la justice.
34:05Donc, on voit une France presque qui s'italianise sur cette question de la justice.
34:11Alors, justement, demain, deux manifestations qui vont se faire en quelque sorte face,
34:14même si ce sont dans deux quartiers différents de Paris.
34:17Espérons qu'il n'y ait pas d'affrontements.
34:19C'est ce que souhaite le Premier ministre, François Bayrou, on va l'écouter.
34:22Il était en déplacement en Anterre et il en appelle à la responsabilité de chacun.
34:26Moi, je pense qu'il faut éviter de faire de tous ces sujets des sujets d'affrontement,
34:31que nous sommes dans un état de droit,
34:37que dans un état de droit, il faut que tout le monde ait l'esprit de responsabilité
34:44et éviter d'avoir des confrontations,
34:48parce que ce n'est pas les seuls meetings qu'il y aura dimanche, si je suis bien informé.
34:52Donc, je suis pour éviter les confrontations.
34:56Et l'état de droit permet de répondre à ça.
34:58Alors, François Bayrou, qui est ajouté, d'ailleurs, chez nos confrères du Parisien,
35:01ni sain ni souhaitable, ce rassemblement du RN, de manifester contre une décision de justice.
35:06Le même François Bayrou qui avait été troublé, d'ailleurs,
35:09par cette décision des juges vis-à-vis de Marie Le Pen.
35:13Comment vous l'avez justement vécu, ce trouble du Premier ministre ?
35:18C'est un trouble avec un contexte qui arrive aussi à Bayrou et à son parti modem,
35:23parce que lui, son parti a été condamné aussi pour des emplois fictifs au Parlement européen.
35:29Et lui, il a échappé parce qu'il n'avait pas assez de preuves.
35:32Mais il y a aussi un jugement, un appel qui va être plus lent,
35:36qui est plus lent qu'une chose qui a été interrogée aussi en Espagne.
35:39C'est comme si on pouvait faire un jugement, une appellation en moins d'un an.
35:42Ça vient de 2017.
35:44Marie Le Pen avait tout fait pour essayer de les rapporter le plus possible.
35:49Maintenant, ça va être plus vite que le jugement pour les modems.
35:52Et là-bas, on voit que François Bayrou n'est pas dans une position très confortable.
35:56Et en plus, avec la situation géopolitique du monde,
36:00Macron prend le dessus sur son image publique.
36:03Bayrou, maintenant, il est un peu inconfortable avec ce qui se passe.
36:07Anna, qui joue le plus grand ? Quelques secondes, justement.
36:10Demain, en termes d'image ?
36:12Le Rassemblement national, sans l'ombre d'un doute, parce qu'on pourra en parler après.
36:16Mais il y a quand même beaucoup à dire sur la stratégie de Marie Le Pen
36:21et dans ce jugement qu'elle a fait traîner,
36:23et dans la respectibilité du Rassemblement national.
36:29Mais il y a quand même quelque chose de bruyant dans la méthode qu'elle paye.
36:35Allez, face au RN, la gauche, elle, est divisée.
36:37On en parle dans un instant.
36:39France Info, 20h40, Le Fil Info, avec Laura Dulieu.
36:43Ce n'est bon, car ce ne sera pas facile.
36:45Les mots de Donald Trump sur son réseau social,
36:47alors qu'entre aujourd'hui en vigueur les premiers droits de douane,
36:5010% sur une grande partie des produits importés aux Etats-Unis.
36:53Mais l'addition va encore s'alourdir le 9 avril,
36:56notamment pour l'Union européenne, la Chine ou encore le Vietnam,
36:58visés par des taxes bien plus élevées.
37:01Emmanuel Macron tiendra un sommet trilatéral
37:03sur la situation à Gaza lors de sa visite en Égypte lundi et mardi,
37:07avec son homologue égyptien Fatah el-Sissi et le roi de Jordanie, Abdallah II.
37:12Gaza, où l'armée israélienne continue ses bombardements et son offensive au sol,
37:16au moins 30 personnes ont été tuées depuis hier,
37:18selon la Défense civile de l'enclave.
37:20Il est soupçonné d'avoir détourné plus de 50 millions d'euros.
37:23Michel Ohayon est mis en examen, entre autres, pour banqueroute,
37:26abus de biens sociaux et escroquerie en bande organisée.
37:29L'homme d'affaires bordelais est soupçonné d'avoir détourné
37:32cet argent des sociétés Gosport, Gap France et Camailleux.
37:36Michel Ohayon qui conteste ces accusations.
37:39Il n'y aura aucun arbitre pour les 800 matchs prévus en Alsace ce week-end.
37:43C'est inédit dans le plus grand district de France.
37:47Une grève pour alerter sur les agressions et violences dont les arbitres sont victimes.
37:51Déjà la semaine dernière, des centaines de matchs avaient été touchés dans la Vienne.
38:02Les informés. Renaud Blanc.
38:05Et on continue d'évoquer ces deux manifestations.
38:07Demain, l'ERN d'un côté, une partie de la gauche de l'autre.
38:11Évidemment, on va scruter, Adeline, les slogans, les phrases, les discours,
38:14et puis aussi le nombre.
38:16Parce que certains élus de la gauche en disent qu'il faut qu'on soit plus nombreux
38:19que le Rassemblement national.
38:21Oui, c'est un peu ce qui a justifié que le Parti socialiste
38:25et les communistes n'y aillent pas, ne répondent pas à l'appel
38:29de LFI et de Marine Tondelier, qui par ailleurs est en campagne
38:33dans son propre parti.
38:36Je pense qu'à ce jeu-là, la gauche risque de ne pas avoir
38:41une très bonne image. Tondelier a quand même dit
38:43« Oh, mais l'important, c'est quand même d'envoyer un message. »
38:47Moi, je scruterais quand même, au-delà du « combien »,
38:52quelle est la teneur de ce que me disent les gens dans la manifestation du RN.
38:57Je trouve ça très important, parce que du point de vue belge
39:00et de mon point de vue aussi, pour le coup,
39:02il y a une forme de trumpisation de Marine Le Pen,
39:05qui part dans une réalité parallèle par rapport à ce jugement
39:09qui est un jugement d'une justice indépendante en France.
39:15Elle part dans une réalité parallèle, elle invente un monde parallèle
39:19et tout le monde devrait la suivre.
39:21Je suis un tout petit peu inquiète de voir
39:23des MAGA version française demain.
39:26Daniel et Anna disaient que le RN jouait plus gros, finalement.
39:29C'est aussi votre sentiment ?
39:31Je pense que même la gauche joue gros,
39:33dans la mesure où elle se pose aujourd'hui la question
39:36quelle est la parade face à l'argument quand même majeur
39:40de Marine Le Pen, la crise de la démocratie.
39:42Quand on regarde les données, par exemple,
39:45du dernier baromètre de la confiance en France,
39:4871% des Français pensent que la démocratie ne fonctionne pas.
39:53Ce sont des données fiables, c'est les CVPOF, les Sciences Po.
39:56C'est pour vous dire, et dans les autres pays,
39:58par exemple en Allemagne, c'est 48%.
40:00C'est pour vous dire à la profondeur
40:02de cette crise de confiance au niveau démocratique,
40:04bien évidemment, les rassemblements nationaux
40:06essayent de tirer l'accord de son côté.
40:11Et donc, bien évidemment, c'est un test également
40:14d'une certaine manière historique.
40:16Les vieilles correspondants en France que je suis,
40:18voire les rassemblements nationaux
40:20qui appellent à manifester en plein cœur de Paris,
40:24c'est quand même un tournant symbolique majeur.
40:26Alors la partie, une partie de la gauche,
40:28parce qu'effectivement, Adeline l'a rappelé,
40:30il y a eu cette main tendue des écologistes
40:32vers les socialistes.
40:34Pourquoi ce renoncement du côté du PS ?
40:36Écoutez les explications de Nicolas Maillat-Rossignol,
40:39il est maire socialiste de Rouen.
40:41Il ne faut pas donner d'argument
40:43pour que les coupables se transforment en victimes.
40:47Et donner un argument, ça veut dire quoi ?
40:49Ça voudrait dire que, en fait,
40:51ce serait une querelle politicienne
40:53entre la gauche et l'extrême droite.
40:55Mais ce n'est pas ça du tout.
40:56L'argument de Marine Le Pen, c'est quoi ?
40:57C'est que les juges sont politisés.
40:59Les juges rouges, et j'ai entendu M. Retailleau
41:01qui nourrit le même type d'argument.
41:02C'est très grave, c'est très grave.
41:04Et donc, il ne faut pas répondre
41:06en donnant le sentiment que tout ça serait politicien.
41:09Nicolas Maillat-Rossignol, le maire socialiste de Rouen.
41:11On a connu des explications un peu plus claires quand même, Adeline.
41:15Mais on sent bien que...
41:17Ça marque quoi, finalement ?
41:18Ça marque une nouvelle preuve du divorce
41:21et la fin de ce nouveau front populaire.
41:23On sent bien que le PS a envie de s'éloigner
41:25très très fort d'Alephi.
41:26Le divorce est consommé,
41:28si je puis filer votre métaphore.
41:30Le divorce est consommé.
41:32Et je pense qu'il y a une question aussi
41:35de mobilisation de troupes.
41:38Il y a des manifestations qui sont prévues à gauche
41:41mi-avril, évidemment le 1er mai.
41:46Et donc, ils savent que les gens ne se mobilisent pas
41:49tous les 15 jours dans un tel contexte.
41:52On n'est pas au moment de la loi sur les retraites.
41:56Donc, je pense qu'il y a quand même
41:59une forme de stratégie de ménager les troupes
42:02pour pouvoir marquer les esprits
42:04à des moments peut-être un peu plus stratégiques.
42:07Et en plus, d'un point de vue communication,
42:09je ne suis pas spécialiste, mais quand même,
42:11la manifestation, à la base,
42:13c'est l'URN qui la convoque, on est d'accord.
42:15Donc, c'est une manifestation en contre.
42:18Donc, du point de vue communication,
42:20vous n'entrez pas dans un projet de gauche,
42:22vous entrez dans une simple contestation.
42:25Donc, je peux concevoir,
42:26même si c'est un peu alambiqué,
42:28je peux concevoir ce que vient de dire le maire de Rouen.
42:30À la gauche, Vicencé,
42:32moins d'un an après la dissolution,
42:34qui semble très très divisée.
42:36Oui, et en plus, je vais remarquer
42:38la contradiction de Mélenchon
42:40en disant que c'est le peuple
42:42qui peut poser et réjéter les politiciens
42:46et après qu'il appelle
42:48à une contre-manifestation les mêmes jours.
42:50Oui, on disait qu'effectivement,
42:51il voulait plutôt que Marine Le Pen
42:52soit battue dans les urnes
42:53plutôt que par la justice.
42:54Exactement, et après, il a averti
42:56que c'est comme les années 30 du siècle passé
42:58que quand on commence à faire des manifestations
43:00de l'extrême droite,
43:01ça peut devenir une catastrophe.
43:05Ce n'est pas très cohérent de sa part.
43:07Tous les partis politiques de Rouen,
43:09sauf le Parti communiste,
43:10sont en élection interne en plus.
43:12Après, je vais remarquer aussi
43:14que même au Rassemblement national,
43:16il n'y a pas pour l'instant de congrès prévu.
43:18Mais là-bas, ça se questionne aussi
43:20Marine Le Pen et Jordan Bardella.
43:22Mais en tout cas,
43:24ça aide à la victimisation de Marine Le Pen
43:29quand c'est elle qui joue fort demain.
43:31Si c'est 8 000,
43:32il y aura moins de personnes qui vont se mobiliser.
43:352027, c'est déjà demain, Anna.
43:37C'est déjà demain et c'est loin cependant.
43:39Ces deux manifestations,
43:41demain, quelque part,
43:43correspondent à ce rêve de Jean-Luc Mélenchon
43:45de 2027, un deuxième tour,
43:48lui-même face à Marine Le Pen.
43:50Ça semble un peu aller dans ce sens-là.
43:54Par rapport à Marine Le Pen...
43:56Sauf que tous les sondages aujourd'hui
43:57qui mettent Le Pen face à Mélenchon,
44:00Le Pen l'emporte.
44:01Sauf que des sondages.
44:02Absolument.
44:04Et même, elle risquerait de l'emporter.
44:07D'ailleurs, c'est dit dans les attendus du jugement.
44:09Elle risquerait de l'emporter autrement
44:11contre d'autres candidats.
44:13Mais par rapport à la stratégie
44:15que va suivre maintenant Marine Le Pen,
44:16ce n'est pas très clair.
44:17Elle se cache dans la victimisation,
44:18dans le trumpisme, comme disait Adeline.
44:20Tout à fait.
44:21Mais le trumpisme, ce n'était pas la victimisation.
44:23Le trumpisme, c'était le boxe,
44:25le pugilat permanent contre la justice
44:28pendant deux ans aux États-Unis.
44:30Et en se disant, contrairement à Trump,
44:34Marine Le Pen a voulu être du système.
44:38Elle a voulu la respectabilité pour son parti.
44:41Tous ces garçons en costume cravate
44:46à l'Assemblée nationale.
44:47Elle est proche.
44:49Les gens qui votent pour elle disent qu'elle est proche.
44:51Elle ne nous méprise pas.
44:53Elle est proche de ses électeurs.
44:55Mais en même temps, elle se voulait,
44:57il me semble-t-il, entrer dans le système.
44:59Trump n'a jamais eu d'illusion à ce niveau-là.
45:02Il a toujours su que le système n'en vaudrait pas de lui.
45:04Et il a suivi une politique quasiment de guerre civile
45:07aux États-Unis.
45:08Et il a gagné.
45:09Justement, Danielle.
45:10Et sur cette limite, finalement,
45:12où Marine Le Pen peut aller,
45:14parce que justement, elle a mal rappelé,
45:16cette idée d'essayer de gagner en respectabilité.
45:20Demain, il ne va pas falloir aller trop trop loin
45:22non plus dans les discours, dans les mots.
45:24Pas trop loin.
45:25Et en même temps, se pose la question.
45:28Peut-on, en France, attaquer la justice
45:31plus ou moins impunément ?
45:33Et là, il y a une réflexion
45:35qui doit être faite, à mon sens,
45:37même à l'Élysée,
45:39car on a vu des décisions
45:41ces dernières années, ces derniers mois,
45:43qui ont un tout petit peu brouillé
45:46la frontière entre pouvoir exécutif
45:49et sphère politique et sphère judiciaire.
45:53Et puis aussi le centre,
45:55enfin, oui, ce centre avec Gabriel Attal.
45:58À la cité du cinéma, ça ne s'invente pas.
46:00Ça ne s'invente pas.
46:01Il n'a pas de chance.
46:02Il avait préduit ce meeting depuis des mois
46:04et puis il est rattrapé par une actualité,
46:06celle que l'on connaît.
46:07Alors, il y aura François Bayrou aussi,
46:09Édouard Philippe.
46:10On va se regarder un petit peu en chien de faïence
46:12en pensant à 2027 aussi.
46:14Ah oui, non, non.
46:15Mais ils pensent tous les matins en se rasant,
46:17comme disait l'autre, évidemment.
46:19C'est marrant, cette journée de demain.
46:21Ça marque le jour 1 de cette campagne qui va être longue.
46:25Je dirais même que Gabriel Attal aura beaucoup plus de visibilité
46:27parce qu'il y a les meetings
46:29de la Réunion nationale de Marine Le Pen.
46:31Est-ce qu'on l'entend ?
46:32Non, mais ça marque le jour 1, vraiment,
46:34de cette campagne de 2027,
46:36alors même que moi, j'ai la sensation
46:38que tous les candidats ne sont pas déclarés.
46:40C'est-à-dire que, si vous voulez,
46:42on sait qu'il y a toujours des surprises.
46:44Et là, c'est comme si les positions
46:46étaient en train de se figer
46:48alors qu'on est encore à 2 ans de cette présidentielle.
46:50Ça va être long, ça va être intéressant
46:52pour les correspondants.
46:54Allez, on va passer à vos cartes blanches,
46:56les cartes blanches de nos informés internationaux,
46:58mais aussi culture, patrimoine et musique.
47:00C'est dans un instant,
47:02France Info, 20h50.
47:04Le fil info leur a du lieu.
47:06Un conseil des entreprises se réunira
47:08le 14 avril à Bercy avec des représentants
47:10des organisations patronales,
47:12annonce le ministre de l'Économie, Eric Lombard,
47:14alors que la guerre commerciale de Donald Trump
47:16pourrait coûter à l'économie française
47:18plus d'un demi-point de PIB,
47:20selon François Bayrou.
47:22Le Premier ministre dit craindre des pertes d'emploi,
47:24un ralentissement économique et un arrêt des investissements.
47:26Plusieurs milliers de manifestations
47:28prévues aujourd'hui à travers tous les Etats-Unis
47:30contre la politique de Donald Trump,
47:32contre aussi les coupes budgétaires
47:34d'Elon Musk.
47:36Certaines sont déjà en cours sur la côte Est,
47:38à Boston ou à Washington.
47:40Les organisateurs dénoncent un accaparement du pouvoir.
47:42Le Hamas diffuse une vidéo
47:44de deux otages israéliens en vie
47:46alors que l'armée israélienne continue
47:48de bombarder Gaza et d'étendre son offensive
47:50au sol, tuant au moins 30 personnes
47:52depuis hier, selon la défense civile
47:54de l'enclave. Offensive qui crée
47:56des conditions extrêmement dangereuses
47:58pour les otages, prévient le Hamas.
48:00Après l'appel à la grève des contrôleurs
48:02par Sud Rail pour le week-end prolongé
48:04du 8 mai, un collectif influent
48:06de contrôleurs rejoint le mouvement.
48:08La direction de la SNCF, de son côté,
48:10se dit très confiante sur l'état du trafic.
48:12Et ça ne passe pas pour le stade Rochelet,
48:14qui a éliminé dès les huitièmes de finale
48:16de la Champions Cup en rugby.
48:18La Rochelette battue à domicile par les
48:20Irlandais du Munster. Côté club français,
48:22Toulon et Castres se sont qualifiés
48:24pour les quarts de finale.
48:36On passe aux cartes blanches de nos informés.
48:38Je commence avec vous, Anna. Focus sur
48:40la base aérienne américaine de
48:42Diego Garcia, qui se trouve dans l'océan
48:44indien. Oui, à plus de 2000 kilomètres
48:46de l'Iran. Je précise ça
48:48parce que... 5000.
48:505000 kilomètres de l'Iran. J'ai regardé.
48:52Oui, voilà. Pourquoi ? Parce que 2000, c'est le
48:54rayon d'action, apparemment, de la plupart
48:56des missiles balistiques
48:58iraniens.
49:00Mais ça ne veut pas dire qu'il n'en est pas d'autres
49:02fournis par d'autres pays.
49:04Donc ça, c'est une chose. Elle se trouve à égale distance
49:06aussi de l'Iran et de l'Yémen.
49:08Il y a en ce moment une concentration de bombardiers
49:10B2
49:12qui sont vraiment la prunelle
49:14des yeux
49:16des armées, des forces armées américaines.
49:18Ce sont des bombardiers nucléaires, mais qui
49:20peuvent porter des munitions aussi
49:22non nucléaires, classiques,
49:24qui sont censées être invisibles.
49:26Mais souvenons-nous
49:28qu'un avion invisible
49:30déjà avait été abattu
49:32sur les Balkans, au-dessus des Balkans
49:34il y a beaucoup d'années.
49:36Donc ça reste
49:38inconnu.
49:40Il y en a 19 aux Etats-Unis
49:42et il y en a déjà 9
49:44qui sont à Diego Garcia.
49:46C'est pas rien quand on pense à toute la logistique
49:48que ça implique aussi, en argent
49:50et en logistique,
49:52en personnel, en normes, etc.
49:54Et ça veut dire que les Etats-Unis s'apprêtent
49:56à attaquer. Et on ne sait pas s'ils vont attaquer
49:58le Yémen ou l'Iran.
50:00S'apprêtent à attaquer, il y a aussi,
50:02je le lisais chez le confrère de France 24,
50:04que l'Iran a aussi
50:06menacé cette base le 31 mars
50:08dernier. Ça signifie en fait que
50:10vous pensez que le prochain gros dossier
50:12ce sera le dossier iranien.
50:14C'est pour ça que je parlais du rayon d'action
50:16au départ. Il faut dire que
50:18la concentration des avions a commencé
50:20le 23 mars.
50:22Et qu'il y en a maintenant 9, peut-être même
50:2410 au moment où nous parlons.
50:26Ils ont menacé parce qu'ils croient que c'est pour les attaquer.
50:28Et on se demande même
50:30si les Etats-Unis ne vont pas utiliser des armes nucléaires.
50:32C'est tout un débat.
50:34C'est tout un débat qui est actuellement
50:36dans tous les milieux militaires.
50:38Et notamment dans les publications militaires publiques.
50:40On a des sources publiques.
50:42Mais c'est un débat qui existe actuellement.
50:44De spécialistes et des gens qui ont quand même
50:46des sources importantes. Et on est très inquiets
50:48parce que soit ils vont raser le Yémen
50:50et ça ne peut pas...
50:52Très franchement Anna, pour l'instant,
50:54il n'y a pas d'idée
50:56de raser le Yémen ou de raser l'Iran.
50:58Je vous dis, les deux idées qui courent,
51:00c'est celle-là, ou attaquer l'Iran,
51:02ou faire une attaque sur le Yémen
51:04pour distraire l'attention et l'Iran se suivra.
51:06Ce sont les théories
51:08qui courent dans ces milieux militaires spécialistes.
51:10Mais bien sûr.
51:12Mais enfin, on peut se méfier des théories.
51:14Cela étant, l'Iran,
51:16c'est vrai que c'est peut-être le prochain gros dossier
51:18du côté de Donald Trump.
51:20Je rappelle que du côté démocrate,
51:22c'était déjà un dossier très très important
51:24lorsqu'il serait allé attaquer l'Iran.
51:26Ils avaient le feu vert de Biden.
51:28Oui, effectivement. De toute façon,
51:30Donald Trump va aller
51:32sur tous les dossiers, malheureusement.
51:34On verra comment la géopolitique
51:36se recompose.
51:38Le dossier iranien est évidemment
51:40toujours sur la table des Amériques.
51:42On va passer à un sujet
51:44un peu moins guerrier
51:46avec vous, Vicente. C'est le Festival d'Avignon.
51:48Présentation cette semaine
51:50de ce Festival d'Avignon 2025
51:52à l'Institut du Monde Arabe. Ce n'est pas un hasard.
51:54Il y a quand même une relation politique
51:56parce que le directeur du Festival d'Avignon
51:58depuis trois ans, c'est Thiago Rodrigues
52:00en portugais,
52:02très français maintenant.
52:04Pas trop.
52:06Son père,
52:08il était en exil
52:10pendant la dictature en France, à Paris.
52:12Chaque année, il a décidé
52:14qu'il y a une langue invitée. Il y a des ans,
52:16c'était l'anglais. L'année dernière, c'était l'espagnol.
52:18Cette année, c'est l'arabe. C'est pour ça
52:20qu'après l'Avignon,
52:22le mercredi soir,
52:24le jeudi soir,
52:26il a présenté à l'Institut du Monde Arabe
52:28avec Jacques Blanc.
52:30Il a parlé que pendant un an,
52:32quand il avait annoncé la langue arabe,
52:34il n'a pas arrêté de recevoir
52:36des lettres et des attaques
52:38parce qu'il a choisi la langue arabe.
52:40Je me demande où est-ce qu'il y a
52:42les problèmes pour
52:44mettre l'arabe
52:46en premier terme
52:48l'année 2025.
52:50Pourquoi
52:52il y a ces problèmes?
52:54Dans les élections
52:56législatives 2022
52:58et 2024,
53:004 des 5 députés sont
53:02de l'Assemblée nationale.
53:04Vous avez un petit peu votre réponse dans votre question.
53:06Oui, je m'y suis préparé.
53:08On passe
53:10avec vous
53:12aux impressionnistes
53:14à Honfleur. Pourquoi Honfleur?
53:16Car il y a
53:18actuellement un aménagement
53:20du littoral
53:22qui a impressionné
53:24c'est le cas de le dire,
53:26qui en ont été témoins.
53:28C'était le cas
53:30pour moi. Voir la lumière
53:32des impressionnistes
53:34à l'aurore puis à l'aube
53:36dans un lieu
53:38dont toute la planète
53:40a pu rêver,
53:42c'est quand même un signe
53:44qu'en France, on a un capital
53:46sur le patrimoine,
53:48sur les paysages
53:50qu'il faut impérativement
53:52sauvegarder pour que l'Europe puisse
53:54conserver véritablement sa grandeur.
53:56C'est quelque chose qui attire des capitaux
53:58sans qu'il y ait finalement
54:00de voyages
54:02excessifs de marchandises.
54:04C'était pour ça
54:06et d'autant plus qu'on
54:08les voit parfois
54:10offenser ces patrimoines.
54:12On les voit par exemple à Paris
54:14avec certaines constructions
54:16qui sont au cœur
54:18des polémiques farouches.
54:20On les voit actuellement à la porte des Versailles par exemple.
54:22Adeline, il nous reste quelques secondes, mais nous on part à Bruxelles
54:24sur la grande place.
54:26Non, sur la place des Palais.
54:28Jean-Michel Jarre a annoncé qu'il allait faire
54:30un concert exceptionnel le 1er juillet
54:322025 sur la place des Palais
54:34et il va utiliser l'intelligence
54:36artificielle, visuellement
54:38et dans sa musique, a-t-il dit.
54:40Et il a indiqué
54:42que c'est le propre des artistes de pouvoir
54:44détourner l'IA à leur avantage,
54:46de pouvoir justement
54:48l'utiliser de manière poétique.
54:50Je trouve que c'est un espoir pour les
54:52artistes et j'attends de voir ce que va faire
54:54Jean-Michel Jarre.
54:55Une sorte de muse moderne qui repousse
54:57les frontières de l'inspiration, a-t-il dit.
54:59En parlant de l'intelligence artificielle
55:01et c'est sur ces mots que s'achève les
55:03informés pour ce soir. Merci Anna Navarro-Pedro
55:05d'avoir été dans notre studio.
55:07Merci Vincenze Battaglia.
55:09Merci également Adeline Percept et merci
55:11également à vous Daniele Zappala.
55:13Je vous souhaite une excellente soirée
55:15sur France Info bien sûr.

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