Asile et migration :  nouveau rapport accablant d'Amnesty International sur la situation en Belgique - Vidéo Dailymotion

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00:00Donc, le rapport, il regarde la

00:04situation en Belgique depuis

00:05deux-mille-vingt-et-un dans le

00:06cadre de l'accueil des

00:07demandeurs et demandeuses

00:08d'asile et en fait, ce qu'on

00:09constate, c'est que c'est le

00:10récit d'un échec mais d'un

00:11échec organisé, d'un échec

00:13organisé où la Belgique en

00:15fait, ne remplit pas ses

00:16obligations en matière d'accueil

00:17pour des demandeurs et

00:18demandeuses d'asile,

00:19essentiellement des hommes et en

00:21fait, viole ainsi les droits

00:22humains de ces personnes, crée

00:23une misère humaine et par

00:25ailleurs, crée aussi une crise

00:28du respect de l'état de droit,

00:29parce qu'en fait, la Belgique

00:31ne respecte pas des

00:32condamnations en justice, plus

00:33de douze-mille condamnations en

00:34justice donc c'est extrêmement

00:35grave. Vous parlez donc d'un

00:37choix, d'un vrai choix

00:38politique, c'est-à-dire? En

00:39fait, c'est un choix politique

00:40parce qu'en réalité, la

00:41situation n'est pas grave au

00:43point que nous ne sachions pas

00:44y faire face. Il y a un exemple

00:45très concret, c'est la

00:46situation qu'on a vécue avec

00:47les Ukrainiens et les

00:48Ukrainiennes qui fouillaient la

00:49guerre, il y a plus de

00:50nonante-mille Ukrainiens et

00:51Ukrainiennes qui sont venus en

00:52Belgique et il y avait dix-huit

00:54de répondre en un mois. Là

00:55maintenant, on fait face à des

00:56personnes qui viennent d'un peu

00:57partout dans le monde mais

00:58surtout de zones de conflit,

00:59hein, on parle de la

01:00Palestine, on parle de

01:01l'Érythrée, on parle de la

01:02République démocratique du Congo

01:03et on parle de deux-mille-cinq

01:04cent hommes majoritairement qui

01:06n'ont pas accès à un accueil.

01:07Ces deux-mille-cinq cent hommes,

01:09franchement, si on a été capable

01:10de donner à dix-huit-mille

01:11Ukrainiens et Ukrainiennes un

01:13accueil en un mois, on est

01:14capable de donner un accueil

01:15digne aussi à deux-mille-cinq

01:16cent hommes. Et donc, c'est ça

01:17qu'on avait envie de démontrer,

01:18c'est que c'est un choix

01:19délibéré et qu'en fait, nous

01:20pouvons faire autrement.

01:21C'est un choix qui a un impact

01:22euh, désastreux sur euh, la

01:24qualité de vie, sur les droits

01:25humains de ces personnes-là.

01:27Qu'est-ce qui se passe pour

01:28eux? Donc, la Belgique euh, en

01:30ne donnant pas d'accueil,

01:31viole clairement ses

01:32obligations internationales,

01:33européennes et nationales et

01:35c'est un impact direct sur ces

01:36personnes. Vous imaginez la

01:38situation, vous fouillez une

01:39guerre, vous fouillez un

01:40conflit, vous fouillez des

01:41discriminations, vous arrivez

01:42en Belgique et la seule chose

01:43qu'on vous dit est parfois en

01:44plein hiver, c'est nous n'avons

01:45pas d'endroit où vous logez.

01:46Ces personnes se retrouvent à

01:47la rue, dans des campements de

01:48fortune, dans des squats, dans

01:49des conditions vraiment

01:50insalubres, précaires qui

01:51aggravent leur situation et ce

01:52qu'on a pu démontrer, c'est que

01:53cette violation finalement

01:54d'une obligation qui est en

01:55fait le fait de donner un

01:56accueil à des personnes en

01:57quête de protection

01:58internationale a des impacts

01:59sur d'autres droits humains.

02:00Le droit à la santé, ces

02:01personnes ont du mal à avoir

02:02accès à une prestation de soins

02:03parce que rien qu'obtenir un

02:04réquisitoire de l'office des

02:05étrangers avant l'arrivée de

02:06ces personnes-là, c'est un

02:07droit à un emploi décent puisqu'en

02:08fait elles n'ont pas d'adresse

02:09qui leur permet d'avoir cette

02:10fameuse carte orange qui leur

02:11permet de travailler, alors

02:12qu'elles veulent travailler et

02:13donc voilà c'est un impact sur

02:14l'ensemble des droits humains

02:15et ça amène à une misère humaine

02:17terrible qui est en fait aussi

02:18grave parce que c'est une

02:19misère humaine organique.

02:20Et c'est de la sorte la

02:21misère humaine en fait n'a aucun

02:22impact ni sur les commerces

02:23ou sur les salaires des

02:24personnes en question.

02:25La misère humaine en fait

02:26est une misère, là, qui est

02:27aussi terrible avec la misère

02:28humaine qui est soulevée par

02:29sur l'ensemble des droits humains et ça amène à une misère humaine terrible

02:34qui est en fait aussi grave parce que c'est une misère humaine organisée par

02:38les autorités étatiques. Vous dites, dernière petite question, vous dites que

02:41les associations, les ONG, bouchent un trou institutionnel des manquements des

02:45autorités belges. Qu'est ce que vous leur demandez ? Il y a l'inquiétude aussi par

02:49rapport au nouveau gouvernement. Ce serait quoi l'idéal en fait dans la

02:53prise de responsabilité de ce nouveau gouvernement ? L'idéal il est très

02:56simple. Refaites ce que vous avez fait pour les

02:58ukrainiens pour ce qui se passe maintenant en Belgique au niveau de

03:01l'accueil des demandeurs d'asile. Faites la même chose.

03:04Ça veut dire assumer vos obligations, mettez en place des mesures d'urgence

03:07pour pallier à l'urgence actuelle aux 2500 personnes et hommes surtout qui

03:11sont toujours à la rue et puis par ailleurs mettez en place des plans qui

03:15permettent justement de faire face aux fluctuations des demandes d'asile.

03:19Donc c'est ça la demande centrale d'Amnesty International et je pense que

03:23c'est aussi important de se rendre compte que ce sont des citoyens, des

03:26volontaires, des associations qui pallient, augmentent l'état mais ne

03:29peuvent pas pallier au même niveau que l'état. Et c'est d'autant plus grave que

03:33en fait quand on décide comme état et comme autorité de s'asseoir sur 12 000

03:37décisions de justice, en fait on fait, on viole structurellement l'état de droit

03:42et le respect de l'état de droit. Ça veut dire quand une décision de justice

03:44s'applique à l'état, on la respecte. C'est grave. Vous imaginez que la même

03:49chose arriverait pour les pensions des belges. 12 000 condamnations parce que

03:52vous n'octroyez pas la pension et l'état belge s'assoit dessus.

03:54Nous devons être très inquiets du fait que l'on décide et que nos autorités

03:58décident de s'asseoir sur les condamnations de justice.

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