Pour eux, la crise que nous traversons doit être le point de départ d'un monde nouveau, plus juste, plus local, plus humain. Voilà leur message. #LeTempsEstVenu
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00:00Le temps est venu d'accepter que cette planète n'appartient pas qu'à l'homme.
00:04Le temps est venu d'opérer la mue d'un système périmique.
00:06Le temps est venu de passer du libre-échange au juste-échange.
00:10Le temps est venu de donner des moyens importants aux territoires
00:14qui veulent agir pour plus d'écologie et de justice sociale
00:17en fixant des contreparties mesurables et suivies dans le temps.
00:21Mettre en place des plans logements d'abord pour en finir avec le sans-abrisme,
00:26rénover les 7 millions de passoires énergétiques et les bâtiments publics énergivores,
00:31développer des alternatives à la voiture individuelle,
00:35servir des repas bio et locaux dans les cantines.
00:38Autant de mesures indispensables à la construction du monde d'après.
00:42Le temps est venu pour donner du sens au progrès.
00:46J'aime bien cette phrase parce que c'est ce qu'on essaye de faire au quotidien avec mon équipe.
00:51Je crois que la société dans laquelle on vit aujourd'hui,
00:53a les connaissances techniques, les solutions technologiques,
00:56l'intelligence pour faire progresser l'humanité.
00:58Et ça doit se faire pour le bien des femmes, des hommes et de la nature.
01:02Depuis plusieurs semaines, avec la crise du Covid,
01:05on parle de plus en plus de relocalisation.
01:08Mais ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une relocalisation, ça ne se décrète pas.
01:12Ça se construit avec des politiques publiques adaptées.
01:15Et donc ça nécessite de changer deux choses.
01:18D'abord, de changer les règles du commerce international.
01:21Ensuite, de changer nos politiques d'investissement
01:24pour pouvoir aider les entreprises à relocaliser.
01:26La pandémie a illustré, je crois, de manière flagrante,
01:29la grande vulnérabilité de notre économie aux chaînes de valeur internationales,
01:32à flux tendu, sans stock,
01:34qui ont structuré pendant une trentaine d'années la globalisation marchande.
01:38Si nous voulons récupérer une partie de notre souveraineté,
01:41il est grand temps de rapatrier sur notre territoire ces activités stratégiques,
01:44notamment la production de batteries électriques,
01:47le photovoltaïque, l'agroalimentaire, le pharmaceutique, le sanitaire.
01:52Pour cela, différents dispositifs sont envisageables,
01:54à condition qu'ils soient mis en œuvre par un État stratège
01:57qui cherche surtout à défendre l'intérêt général à moyen et à long terme.
02:01On peut penser notamment à la conditionnalité des aides publiques d'État
02:05accordées aujourd'hui aux entreprises qui sont mises en grande difficulté par le confinement.
02:09Ça n'aurait pas beaucoup de sens que l'argent public aujourd'hui serve à ressusciter le monde d'hier.
02:14On peut penser aussi à la conditionnalité des appels d'offres publiques.
02:18Ça n'aurait pas beaucoup de sens que l'argent public soit accordé à des bénéficiaires
02:21qui iront produire des biens et des services aux quatre coins de la planète plutôt que chez nous.
02:26Ces dispositifs-là sont indispensables,
02:28mais je crois que le nerf de la guerre, c'est la formation professionnelle.
02:31La transition écologique, la reconstruction de l'industrie française,
02:35d'une industrie verte nécessitent des compétences professionnelles,
02:39techniques qui sont encore à acquérir pour la plupart d'entre nous.
02:42La crise du Covid-19 n'est pas la seule crise à laquelle nous serons confrontés dans les années qui viennent,
02:47nous le savons.
02:48Il y aura d'autres crises, financières et économiques, sanitaires, écologiques et climatiques.
02:53Nous devons nous y préparer, car cette crise a montré notre profonde vulnérabilité.