Rencontre avec Diyora Keldiyorova, la championne olympique de judo qui inspire la jeunesse ouzbèke

euronews (en français)

Dans cet épisode de Changemakers of Uzbekistan, nous rencontrons Diyora Keldiyorova, championne olympique de judo, dont la médaille d’or historique transforme la perception des femmes dans le sport.

Transcript

00:00J'étais très heureuse quand j'ai gagné la médaille d'or de l'Olympique de Paris.

00:06Je ne peux pas expliquer ces mots.

00:08Ce sont des sentiments incroyables.

00:10Après le match final, j'ai dit à moi-même,

00:14« Je l'ai fait ».

00:19J'étais très heureuse parce que depuis longtemps,

00:2220 ans,

00:25j'ai entraîné le judo.

00:28C'était mon rêve.

00:29Mon rêve s'est réalisé.

00:32J'étais très heureuse.

00:33Le judo n'est pas facile.

00:35Tu peux le voir,

00:36à l'extérieur, il y a des défis.

00:38C'est facile, mais ce n'est pas facile.

00:40Tu dois être fort,

00:41physiquement et mentalement,

00:43et psychologiquement aussi.

00:46Parfois, tu vas en haut,

00:47parfois en bas.

00:49C'est comme ça.

00:50Et tu sais,

00:52si tu vas en bas, c'est aussi un processus.

00:54Et n'arrête jamais.

00:56Tu dois essayer.

00:57Ça n'a pas d'importance,

00:58dans le sport,

00:59ou dans l'esprit,

01:00ou dans l'étude.

01:01Je l'ai appris du judo.

01:03J'ai eu des blessures,

01:04il y a cinq mois avant le match,

01:07j'ai eu des blessures sur ma gauche.

01:11Ce n'était pas grave,

01:12mais j'ai dû sortir,

01:14pendant un mois.

01:15Et quand je suis retournée,

01:16après un mois,

01:18j'ai perdu toutes mes tactiques,

01:20toutes mes techniques.

01:22Tu sais, tu entraînes deux fois par jour,

01:24et tu ne peux pas entraîner pendant un mois.

01:27Avant l'Olympique,

01:28c'était très stressant.

01:29Mais mon équipe,

01:31mon équipe,

01:32mes entraîneurs,

01:33ils m'ont toujours soutenue,

01:34ils m'ont aidée,

01:35ils m'ont croyée.

01:36Et je pense que nous avons fait ça,

01:38ensemble,

01:39avec mon équipe.

01:47Quand je suis restée au podium,

01:48au Paris,

01:49j'ai eu de très bonnes émotions.

01:53Je ne peux pas vous expliquer,

01:54mais cette fois-ci,

01:55avant le Paris,

01:56j'ai pensé,

01:57pourquoi l'Olympique,

01:58les médailles d'or,

01:59ils veulent la deuxième fois,

02:00la troisième fois,

02:01ou la première fois.

02:02Pourquoi ils ont essayé?

02:03Parce que c'est trop dur.

02:05Je pense qu'une seule fois,

02:06peut-être suffisant.

02:07Et puis,

02:08quand je suis restée au podium,

02:09j'ai dit,

02:10je veux le ressentir

02:11encore une fois.

02:12C'est un sentiment incroyable,

02:14tu sais.

02:15Quand tu restes au podium,

02:16quand tout le monde

02:18chante pour toi,

02:19et tu écoutes,

02:21tu entends l'Olympique champion,

02:23c'est comme

02:24l'or qui a tué l'or.

02:25C'est un sentiment incroyable.

02:27J'ai dit,

02:28je veux essayer encore une fois

02:29et je veux le ressentir encore une fois.

02:31Tu sais.

02:32D'habitude, je fais,

02:33le matin,

02:34des entraînements de jiu-jitsu,

02:36des techniques, des tactiques.

02:37L'après-midi,

02:38si j'ai,

02:39ça dépend de la compétition,

02:41si j'ai des compétitions,

02:43on entraîne beaucoup de rondes,

02:45beaucoup de saisons de rondes.

02:46Si non,

02:47avec des préparations physiques,

02:50ça dépend des compétitions.

02:52Nos entraîneurs,

02:53ils envoient notre plan

02:55pour la semaine,

02:56pour les mois,

02:57et pour l'année.

02:59Les dix dernières années,

03:00on a appelé des entraîneurs d'Europe,

03:03des entraîneurs du Japon,

03:04et pas à pas,

03:05c'est notre équipe de jiu-jitsu qui augmente.

03:08Et tu peux voir,

03:09dans l'Olympique,

03:10on a gagné trois médailles,

03:11deux grands,

03:12un or.

03:13C'est incroyable, je pense.

03:14C'est un grand honneur pour moi

03:15de représenter l'Ozbekistan

03:17dans le monde,

03:18parce que quand je me bats

03:20dans les compétitions,

03:21je ressens mes parents,

03:24mon public à la maison avec moi,

03:27et c'est un grand honneur pour moi.

03:30Et tout le temps,

03:32j'essaie de faire

03:34que le public à la maison soit heureux.

03:38Mon objectif,

03:39c'est l'Olympique de l'Allemagne en 2028,

03:41et on a ouvert,

03:44il y a quelques jours,

03:46mon club,

03:47étape par étape,

03:49je pense,

03:50que je veux faire

03:52l'un des meilleurs clubs du monde.

03:54Après ma victoire à Paris,

03:56j'ai totalement changé d'avis

03:58les femmes et les familles

04:00pour le sport,

04:02parce que avant,

04:03ils pensaient à la jiu-jitsu,

04:05ils pensaient que la jiu-jitsu

04:07n'était pas pour les femmes,

04:08que les femmes n'étaient pas pour la lutte,

04:10quelque chose comme ça.

04:11Mais maintenant,

04:13j'ai ouvert mon club,

04:14il y a une semaine,

04:17je pense,

04:18il y a 30 ou 40 filles

04:20dans mon club,

04:21elles commencent à s'entraîner.

04:22Je leur ai dit,

04:23les jeunes filles,

04:25croyez-vous à vous-même,

04:27tout le temps,

04:28ça n'a pas d'importance si c'est du carton,

04:30si c'est des problèmes,

04:32ou des défis,

04:33tout le temps croyez-vous à vous-même,

04:35c'est important,

04:36dans votre vie,

04:37dans le sport,

04:38dans l'étude,

04:39partout.

04:40Parfois, les filles anglo-saxonnes

04:41ont une certaine mentalité,

04:42vous êtes une femme,

04:43vous êtes une fille,

04:44vous ne pouvez pas le faire,

04:45vous êtes un joueur seulement dans la cuisine,

04:47c'est pourquoi,

04:48quand vous croyez à vous-même,

04:49et que vous connaissez votre pouvoir,

04:52et que vous pouvez faire ce que vous voulez,

04:55si vous croyez à vous-même.

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