Dans les années 1970, Edmond Vidal, dit Momon, appartenait au redoutable gang des Lyonnais, qu'il formait avec Serge Suttel, ami d'enfance qui a connu comme lui l'existence précaire des gitans. Momon, aujourd'hui âgé de 60 ans, se souvient de cette jeunesse mouvementée, mais il chérit plus que tout sa tranquillité retrouvée. Grâce à son épouse Janou, qui a tant souffert par sa faute, l'homme a réussi à se ranger. Cette rédemption providentielle lui permet désormais de s'occuper paisiblement de ses enfants et de ses petits-enfants. Or, Serge Suttel n'a pas connu le même itinéraire, car l'ami de toujours n'est pas près de changer...
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Court métrageTranscription
00:00On espère à peu près tous la même chose, que la vie soit belle et tranquille, avoir
00:14une famille heureuse, des amis sur qui compter.
00:17Sergio s'est fait crever par des condés.
00:24Serge pourra pas être des vôtres.
00:28T'as un message à lui faire passer ? Pourquoi t'es facteur ?
00:30Tu vas crever la gueule ouverte, comme un con que tout le monde a laissé tomber.
00:37Laisse pas ta salive pour rien, commissaire, j'irai.
00:40Qu'est-ce que t'espères ? Que maman, il va bouger son cul pour te sortir de là ?
00:43Je m'appelle Serge Suttel, et toi c'est comment ?
00:48Maman.
00:49Qu'est-ce que tu vas faire pour Serge ? Tu bougeras pas une oreille à genoux, je t'ai
00:54donné ma parole.
00:55Et ce notre pote là, il va pas le laisser se faire buter dans sa foule sans bouger ?
00:57C'est du trop lourd en face, on appelle la moelle.
00:58Si t'as plus les couilles, on fait pour toi.
00:59Pourquoi tu fuis tout ça pour Serge ?
01:00Parce qu'il est comme un foyer pour moi.
01:01On y aller.
01:02On y aller.
01:03J'ai déjà fait trente mois de prison pour toi.
01:04Je les ai fait parce que je t'aimais.
01:05Couche-toi à genoux !
01:06Aujourd'hui, je ne sais plus ce qui est normal.
01:07Si j'avais pas bougé, c'est moi qui aurais bougé.
01:08Un voyou en sommeil reste un voyou, maman.
01:38Je vais pas te lâcher, maman.
01:39Je vais te pourrir la vie jusqu'à ce que tu m'aimes à ton pote.
01:41Et ce jour-là, tu perdras tout.
01:42Ta femme, ta maison, tes maux, les enfants de tes maux.
01:43Et je suis pas sûr que tu sois prêt à supporter tout ça.
01:44Il y a une chose qu'il faut que tu saches, commissaire, c'est que si un jour, je dois
01:45perdre tout ça, je me laisserai pas faire.