Après l'allocution d'Emmanuel Macron de ce mercredi 5 mars, les équipes de BFMTV répondent à vos questions sur l'actualité internationale.
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00:00Pascal, 55 ans, de Belle Brune, dans le Pas-de-Calais, se mettre en économie de guerre coûterait combien aux Français ?
00:05Il précise, mais le calcul doit être un peu difficile, habitant et par an.
00:09C'est Christophe qui va s'y coller au calcul, allez-y Christophe !
00:12Ça coûterait cher, parce que c'est pas seulement de l'argent qu'on demanderait aux Français de payer,
00:16le Président l'a dit, les impôts n'augmenteront pas, mais ce sont des choix, des sacrifices que les Français devraient faire.
00:21C'est-à-dire que si on investit, si on réinvestit massivement du côté de la défense, du côté de l'armée,
00:27on n'investira pas, on ne dépensera pas ailleurs.
00:29Et on sait très bien qu'on a une contradiction entre notre modèle social généreux, confortable, solidaire,
00:36adapté à la paix, et la nécessité d'aller vers un effort de guerre, une économie de guerre.
00:40Entre les deux, il y a peut-être un juste milieu, c'est l'argent des Français,
00:44ce qu'ils ont de plus en plus, parce que les Français épargnent de plus en plus, surtout depuis la Covid,
00:49et qu'ils gardent en se disant « vaut mieux l'avoir chez moi comme un bas de laine que le mettre ailleurs »,
00:54non, il faut peut-être, à ce moment-là, le prêter à l'État pour qu'il l'investisse dans l'outil militaire et dans les effectifs militaires.
01:01Une sorte d'emprunt national, d'emprunt patriote.
01:04Vous savez, les deux pays qui sont sortis ruinés de la guerre, le Japon et l'Allemagne,
01:08ils ont saisi l'épargne de leur population.
01:11Ils ont vidé les comptes de leur population pour reconstruire leur pays.
01:14Oui, mais il faut aller dire ça aux Français, on va saisir votre épargne.
01:17Mais on n'a pas perdu la guerre, on est en train de préparer la guerre pour l'éviter, pour sauver la paix.
01:23Complètement.
01:23Mobiliser l'épargne par un emprunt, c'est possible, on l'a déjà fait.
01:263% du budget par rapport aux deux d'aujourd'hui, c'est passé de 69 milliards à 133 milliards.
01:33Ça veut dire concrètement, si on est 65 millions de Français, c'est à peu près 980 euros par Français en plus à sortir.
01:42Et là où vous m'avez surpris tout à l'heure, c'est que vous avez dit « le FN veut les 3% du budget national ».
01:47Comment vous faites dans le budget du FN pour les financer et donner-nous de la recette finalement ?
01:52Puisque c'est la question, si on passe à 3% du PIB pour assurer un effort de défense,
01:56comment fait-on ? Est-ce que vous pensez qu'on peut solliciter les Français ?
01:59Qui payent.
02:00Nous avons toujours proposé des économies à du proportion, c'est évidemment la fin.
02:04Mais concrètement.
02:05Mais concrètement, c'est la fin du guillet social de l'immigration, monsieur Gossier.
02:08C'est sûr que c'est une différence fondamentale.
02:09Bah oui, c'est une différence fondamentale.
02:11Il n'y a pas 60 milliards.
02:12Il faudra plus quand même.
02:13On va être loin du compte.
02:14Déjà vous avez au moins 15 milliards à trouver après les économies structurelles.
02:17Nous avons proposé dans notre contre-budget largement de quoi financer l'effort.
02:22Mais est-ce que les Français seraient prêts selon vous ?
02:24Est-ce que vous pourriez les encourager à participer à un effort national sous forme d'un emprunt national,
02:28un emprunt pour la défense par exemple ?
02:30L'emprunt national ne change rien.
02:32Aujourd'hui, nous nous engageons sur les marchés aussi, sur l'assurance-vie des Françaises et des Français.
02:39Le taux aujourd'hui de ces emprunts n'est pas excessif.
02:43Mais c'est encore ajouter du déficit, ajouter de la dette.
02:45On n'est pas là dans les efforts que vous avez parlé de financement d'économie.
02:48Ce qui est sûr, c'est que les réformes de l'État que propose la rationalisation du millefeuille administratif,
02:56la dénormalisation massive qu'aujourd'hui le consensus chiffre à 40 milliards d'euros de dépenses économisées par an,
03:02et évidemment aussi essayer d'ailleurs à la relance de l'industrie, la relance de la croissance.
03:07Vous touchez aux dépenses de défense en touchant aux dépenses sociales.