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  • 20/02/2025
Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 20 février 2025, mon randini live numéro 1599 sur CNews, première chaîne Info de France, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13Elle a eu le jour de deuil aujourd'hui en Israël et on part tout de suite en direct sur place avec ces images.
00:00:19Nous sommes à quelques kilomètres de Tel Aviv et vous voyez ces Israéliens qui sont venus et qui attendent le passage des cercueils des otages
00:00:28puisqu'il y a un peu plus d'une heure, l'armée israélienne a indiqué avoir reçu de la Croix-Rouge le corps des otages rendus par le Hamas.
00:00:35Il s'agit de quatre cercueils censés contenir les corps de deux enfants, les deux enfants bibas, de leur mère et d'un otage octogénaire.
00:00:43Auparavant, des combattants armés et cagoulés, vous le voyez sur ces images que nous avons décidé de flouter.
00:00:48Ils ont une nouvelle fois mis en scène de façon sordide ce moment-là en exposant sur une scène quatre cercueils noirs portant chacun la photo de l'otage.
00:00:57Au-dessus du podium, il y avait une banderole représentant Benjamin Netanyahou en vampire.
00:01:03Les cercueils ont ensuite été transférés dans des 4x4 blancs du comité international de la Croix-Rouge.
00:01:09A noter que des centaines de Palestiniens étaient venus observer cette scène horrible.
00:01:14Nous allons y revenir bien évidemment dès le début de Morandini Live et nous serons en direct sur place.
00:01:20Et puis justement, tiens, regardez ce tac géant à Marseille.
00:01:24Il occupe toute la façade de cet immeuble et nous ne sommes pas au fin fond d'une cité isolée.
00:01:28Nous sommes, pour ceux qui connaissent Marseille, dans le quartier très fréquenté de la Timone, non loin du centre-ville ou de la place Castellane.
00:01:35Un antisionisme qui ressemble fort à un fauné de l'antisémitisme, une fois de plus.
00:01:40Et là aussi, nous serons en direct avec Ludovic Pernet, vice-président de la région Sud, furieux après avoir découvert ce tac géant.
00:01:48Elle, elle s'appelle Clémence Guettet.
00:01:50Elle est députée de la France insoumise du Val-de-Marne et on a du mal à croire ce qu'elle a vraiment dit, à interroger sur la violence en France.
00:01:57Elle a expliqué que tous les attentats en France étaient commis par l'extrême droite, niant ainsi les attentats islamistes.
00:02:03Une insulte pour les victimes, une insulte pour tous les Français et une insulte à la réalité des faits que personne, à part certains insoumis, ne nie.
00:02:12Il y a un militant anti-fasciste et CGT qui a été poignardé dans les rues de Paris et le ministre de l'Intérieur répond sur les violences de l'ultra-gauche.
00:02:21Donc voilà le climat dans lequel on est.
00:02:23Ça n'a rien à voir en plus.
00:02:25Enfin, ce n'était pas le cas.
00:02:27Et puis je veux dire, les attentats aujourd'hui dans notre pays, c'est l'extrême droite qui les commet.
00:02:32Donc bon, ce n'est pas étonnant de la part de Retailleau, mais ça dit quand même quelque chose, parce qu'applaudi par la Macronie quand il répond ça.
00:02:39Complètement.
00:02:41Comment peut-on dire ça ? On va en débattre, bien évidemment, dans cette émission.
00:02:45Dans l'actualité également, le Conseil d'État qui a donc décidé sans surprise hier d'acter la fin de C8 le 28 février prochain.
00:02:50Il faut bien avouer qu'il aurait été assez surprenant de voir le Conseil d'État s'opposer à la décision de l'ARCOM et au plaidoyer du rapporteur qui avait été très virulent contre la chaîne.
00:02:59Nous reviendrons dans un instant sur cette affaire qui devient une affaire politique et un combat pour la liberté d'expression.
00:03:05Et si je parle d'affaire politique, c'est qu'hier soir en fin d'émission, Cyril Hanouna a accusé un homme d'avoir organisé cette disparition.
00:03:11Il s'agit d'Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée.
00:03:14Pour beaucoup, cet homme, pourtant inconnu du grand public, est l'un des hommes les plus puissants de France.
00:03:22Alexis Kohler, apparemment, les infos que j'ai, on va bien sûr en prendre des pincettes, mais aurait monté un dossier pour l'arrêt de C8.
00:03:34Je vous le dis, parce qu'il veut vraiment contrôler l'audiovisuel. Et il a vu que nous, on était difficilement contrôlables.
00:03:44Il aurait monté le dossier avec Roch-Olivier Mestre, voilà, parce qu'il est soucieux du contrôle de l'audiovisuel, sans en parler à Emmanuel Macron.
00:03:53Je vous le dis, voilà. Et il a eu ensuite l'info, Emmanuel Macron, il a eu l'info de ce dossier et qu'ils allaient arrêter C8, il s'était engagé.
00:04:03Voilà, je vous le dis. Ils ne pouvaient pas revenir dessus sans remettre en cause la séparation des pouvoirs.
00:04:10Voilà, Roch-Olivier Mestre, dont parle Cyril Hanouna, c'est l'ancien président de l'ARCOM, au moment où elle a décidé, justement, que C8 allait s'arrêter.
00:04:19Dans l'actualité également ce matin, nous allons vous révéler le vrai visage de Jordane Bardella.
00:04:23Une équipe de télé a passé un an avec le patron du Rassemblement national, un an dans les coulisses des campagnes électorales,
00:04:29un an dans les coulisses de ses interviews ou de ses confidences sur sa jeunesse ou encore de ses rencontres avec Marine Le Pen.
00:04:35Ce document, vous allez le voir ce soir à 21h20, justement sur C8.
00:04:40Mais dans Morandi Live, ce matin, vous allez découvrir les extraits les plus forts de ce documentaire en exclusivité et en avant-première.
00:04:47Je m'appelle Jordane Bardella, j'ai 28 ans, je suis député européen, président du Rassemblement national et je viens de la Seine-Saint-Denis.
00:04:58Bonjour monsieur.
00:05:02A 17-18 ans, tu ne te dis pas, dans 10 ans je serai président du Rassemblement national.
00:05:06Il se trouve que c'est arrivé.
00:05:11Vive la République et vive la France !
00:05:19Je pense que les Français nous voient comme l'un des leurs.
00:05:23Moi aussi je vous aime.
00:05:25Cette proximité, elle est importante et elle nous booste aussi, ça nous aide à avancer.
00:05:31En politique, plus on s'approche du sommet, moins il y a d'oxygène.
00:05:38Les premières critiques.
00:05:39Arrêtez d'être agressives madame.
00:05:40Si vous êtes agressives, à ce moment-là, je m'en vais.
00:05:44C'est dur à avaler, ça secoue.
00:05:49Ma relation avec Marine, c'est une relation d'une très grande confiance.
00:05:53Elle compte beaucoup pour moi.
00:05:56Je n'ai pas eu le droit à l'insouciance que tu as quand tu es à 20-25 ans.
00:06:01Parce qu'à 20-25 ans, j'avais déjà des responsabilités très importantes.
00:06:05Vous aspirez à devenir Premier ministre ?
00:06:07Dossier suivant.
00:06:09C'est un sacrifice, mais je pense que les Français valent tous les sacrifices.
00:06:13Voilà d'autres extraits exclusifs de ce document ce soir à 21h20 sur C8.
00:06:19Le producteur Guillaume Genton sera en direct avec nous et nous a ramené des extraits.
00:06:23La moindre réflexion dans un lieu public peut dégénérer.
00:06:25On le voit tous les jours en France.
00:06:27On a frôlé le drame à Bordeaux dans le tramway.
00:06:29A l'origine, des jeunes qui fumaient une cigarette électronique dans la rame.
00:06:33Ils ont été interpellés par un usager qui leur a rappelé que c'était interdit.
00:06:37Mais eux n'ont pas accepté cette remarque.
00:06:39Ils ont donc sorti un couteau en guise de réponse.
00:06:43Dans cette vidéo filmée samedi dernier par un usager du tramway bordelais,
00:06:47un homme interpelle deux jeunes qui fument une cigarette électronique dans la rame.
00:06:51L'homme demande aux jeunes d'arrêter.
00:06:53Ces derniers refusent et la situation dégénère.
00:06:57Certains usagers du tramway doivent intervenir pour éviter un affrontement.
00:07:01Quelques minutes plus tard, une fois sur le quai,
00:07:03l'un des jeunes impliqué dans l'altercation agit alors un couteau et se montre menaçant.
00:07:09Aucune plainte n'a été déposée.
00:07:11L'exploitant du réseau de tramway déclare ne pas être au courant de l'incident.
00:07:15Il rappelle néanmoins aux usagers qu'il existe des boutons d'appel au secours dans les rames des tramways.
00:07:21Les caméras de sécurité, c'est peut-être une des réponses pour lutter contre cette violence.
00:07:25Même les communes les plus réticentes sont en train d'y succomber.
00:07:29Près de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique,
00:07:31le dernier bourg qui n'avait pas recours à la vidéoprotection vient installer ses caméras.
00:07:35On est à Saint-Malo de Gersac.
00:07:37La ville a demandé à ses habitants s'ils souhaitaient dans les rues être filmés en permanence.
00:07:43Les panneaux sont tout neufs.
00:07:45Les 15 caméras de la commune sont branchées depuis le 1er février.
00:07:49Saint-Malo de Gersac, 3200 habitants, est plutôt calme dans la campagne des Marais de la Brière.
00:07:55Plutôt calme comparé à la voisine Saint-Nazaire.
00:07:59Il y a eu des dégradations.
00:08:01J'ai déjà subi un cambriolage.
00:08:03Il y a eu des tags de faits.
00:08:05Il y a eu des ateliers municipaux de cambriolés.
00:08:07Je trouve que c'est sécurisant.
00:08:09Avant de faire installer les caméras et d'engager les 130 000 euros de budget,
00:08:13le maire a organisé un sondage via un coupon dans le bulletin municipal.
00:08:17Réponse des habitants sans appel.
00:08:1986% de la population a répondu positivement à la mise en place des caméras sur la commune.
00:08:25En fait, les gens, je crois qu'ils sont très sensibilisés par les images qu'on peut voir à la télé,
00:08:32ce qui se passe sur des communes voisines, des grosses communes, des grosses villes parfois.
00:08:37La mairie a subi la pression de son assurance qui ne voulait plus couvrir
00:08:41les 50 000 euros de matériel volé dans les ateliers municipaux
00:08:45ou les 6 000 euros de peinture pour effacer les tags.
00:08:48La gendarmerie a également demandé des caméras pour aider les enquêtes.
00:08:52La commune était la dernière de l'agglomération de Saint-Nazaire à en être dépourvue.
00:08:57Allez, les tops et les flops d'audience hier soir.
00:08:59C'est avec Mister Audience.
00:09:01A.S.Kévin, va-t'en !
00:09:03En access, Nagui a frôlé hier soir la barre des 3 millions et est resté largement en tête.
00:09:09Le feuilleton de TF1 demain nous appartient le 19-20 de France 3, son quasiment égalité.
00:09:14Quant à la meilleure boulangerie sur M6, elle reste en forme à plus d'un million trois
00:09:18et devant ses tabous sur France 5.
00:09:21À 20h, l'écart reste important entre Gilles Boulot sur TF1 et Anne-Sophie Lapix sur France 2.
00:09:26Le journal de la Une est resté très largement leader à 5 100 000 contre 3 7000 pour le 20h de France 2
00:09:33qui rencontre quelques difficultés depuis plusieurs jours.
00:09:36A noter également le score très haut de TPMP sur C8 à 1,8 million qui se place ainsi
00:09:40quatrième chaîne de télé en France et bien sûr première chaîne française de la TNT.
00:09:46À 21h, TPMP bat un nouveau record avec un score qui explose tout.
00:09:50Cyril Hanouna a rassemblé près de 2 700 000 téléspectateurs pour son émission spéciale
00:09:55qui était entièrement consacrée à la décision du Conseil d'État d'acter la fin de C8.
00:09:59Nous y reviendrons tout à l'heure en direct dans Morandini Live.
00:10:03En revanche, en première soire, la télé a vraiment été boudée par les téléspectateurs.
00:10:08C'est une des pires soirées de l'année pour la télé française.
00:10:11TF1 est arrivé tout petit leader avec sa série Elsbeth à seulement 2,3 millions.
00:10:16France 2 est deuxième avec sa série Frottez Frottez suivie du magazine de France 3 Secrets d'Histoire.
00:10:21Sur M6, Qui veut être mon associé peine vraiment à trouver son public à seulement 1,4 million.
00:10:26Mister Audience vous dit à demain.
00:10:28Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:10:31Mathieu Vallée, bonjour.
00:10:33Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:36Christine Kelly, bonjour.
00:10:38Merci d'être là, présentatrice, journaliste de Face à l'Info sur CNews.
00:10:42Et puis avec ce membre du CSA aussi.
00:10:44C'est important parce qu'on va parler de C8 tout à l'heure.
00:10:46Donc c'est intéressant d'avoir votre regard là-dessus.
00:10:48Racine Akaout, bonjour.
00:10:50Vous êtes conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine.
00:10:52Et puis Guillaume Jonthon, bonjour.
00:10:54Journaliste et producteur du Doc dont on parlait il y a un instant
00:10:56qu'on verra ce soir sur C8 qui concerne Jordan Bardella.
00:10:59Et puis vous êtes aussi sur C8.
00:11:01Donc votre regard aussi nous intéresse sur l'arrêt de la chaîne.
00:11:04Mais tout d'abord, l'information de ce matin.
00:11:06C'est ce qui se passe en Israël et c'est un jour de deuil aujourd'hui en Israël.
00:11:10Il y a un peu plus d'une heure, l'armée israélienne a en effet indiqué
00:11:13avoir reçu de la Croix-Rouge les corps des otages rendus par le Hamas.
00:11:18Il s'agit de quatre cercueils censés contenir les corps des deux enfants
00:11:22Bibas, leur mère, et d'un otage octogénaire également.
00:11:26On est en direct avec Régine Delfour.
00:11:29Bonjour Régine, merci d'être avec nous.
00:11:31Je voulais qu'on revoie, puisque vous connaissez bien Israël,
00:11:34je voulais qu'on revoie tout d'abord les images de cette mise en scène macabre
00:11:37qui a été réalisée ce matin par le Hamas.
00:11:40Je précise qu'on a flouté bien évidemment les cercueils.
00:11:42Mais est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ce qui a été fait ce matin ?
00:11:45Oui, bonjour Jean-Marc.
00:11:47Le Hamas s'était engagé à ne pas organiser une cérémonie
00:11:52encore des plus macabres.
00:11:54Ils ont exposé les quatre cercueils.
00:11:57Il y avait beaucoup de monde.
00:11:59Première fois qu'on voit autant de parents qui sont venus avec leurs enfants.
00:12:02C'était assez abject.
00:12:04Après, la Croix-Rouge est arrivée.
00:12:07Les corps ont été remis à la Croix-Rouge
00:12:10pour qu'ensuite la Croix-Rouge puisse rejoindre
00:12:14Tzahal, l'armée israélienne, dans la bande de Gaza
00:12:17où il y a eu une cérémonie qui a été organisée.
00:12:19Là, il y avait le grand rabat de Tzahal qui était présent.
00:12:23Il y a les drapeaux israéliens qui ont recouvert les cercueils.
00:12:27Il y a d'autres cercueils, pas ceux dans lesquels
00:12:29étaient mis les corps par le Hamas.
00:12:32Et puis là, ils vont rejoindre l'Institut Médico-Légal de Tel Aviv.
00:12:37C'est vrai que c'est totalement sordide.
00:12:40Ces images qu'on voit, elles sont totalement sordides.
00:12:43C'est surréaliste d'avoir organisé ça.
00:12:45Est-ce qu'on est sûr, à l'heure qu'il est,
00:12:47excusez-moi de poser la question aussi directement,
00:12:49est-ce qu'on est sûr que ce sont les enfants Bibas qui sont rendus ?
00:12:54Non, on n'est pas sûr.
00:12:55C'est pour ça que la famille Bibas hier a contesté.
00:12:58Puisque le Hamas a annoncé mardi que trois corps allaient être mis,
00:13:03dont la famille Bibas.
00:13:04Puis hier, un quatrième corps, Oded Litviz.
00:13:09Et en fait, la famille Bibas a tout de suite dit
00:13:14non, nous contestons pour le moment que ce soient les membres de notre famille.
00:13:19Tant qu'il n'y a pas l'identification formelle par l'Institut Médico-Légal.
00:13:24D'ailleurs, le gouvernement israélien s'est excusé d'avoir...
00:13:29Parce qu'en fait, le gouvernement israélien a affirmé avoir reçu une liste.
00:13:33Cette fameuse liste.
00:13:34Mais ça ne veut pas dire que ce sont les corps de ces personnes-là
00:13:38qui sont donc dans les cercueils.
00:13:40Il va falloir procéder à ces identifications les plus formelles.
00:13:47Et à l'issue de cela, la famille Bibas,
00:13:49une fois qu'on leur a dit ce qu'il en est,
00:13:53reconnaîtront ou pas que c'est la famille Bibas.
00:13:56Merci beaucoup, Régine Delfaux.
00:13:57Merci pour ces précisions et votre analyse.
00:13:59Je rappelle, nous avons décidé de ne pas rentrer dans la communication du Hamas
00:14:03en floutant les images que vous voyez actuellement à l'antenne.
00:14:07En revanche, plutôt que ces images,
00:14:08je voudrais qu'on voit un montage qui a été posté sur les réseaux sociaux.
00:14:12Honnêtement, c'est un montage déchirant.
00:14:14C'est un montage sur la famille Bibas.
00:14:16J'ai voulu qu'on prenne le temps, ce matin, de le regarder.
00:14:18Ça dure une minute et demie.
00:14:20C'est cette famille qui était heureuse avant le drame.
00:14:23Et franchement, ces images font le cœur.
00:14:26Regardez.
00:15:07C'est incroyable.
00:15:37Rachida Kaout.
00:16:03On vous voit très émues, en regardant ces images.
00:16:06Oui, c'est bouleversant, depuis hier, ça tourne en boucle.
00:16:14C'est l'horreur absolue, mais aussi, je me demande pourquoi aujourd'hui,
00:16:19on en arrive à faire du mal, en fait, à une mère, à des enfants.
00:16:24Je veux dire que la guerre, le conflit...
00:16:27Oui, et encore.
00:16:29Mais une mère, des enfants, comme ça, en fait,
00:16:33pourquoi tant de haine ?
00:16:34Pourquoi aussi autant de ravages ?
00:16:38Parce que cette famille qui n'avait rien demandé,
00:16:40qui n'a absolument rien à voir avec ces guerres d'idéologie,
00:16:44ces guerres de pouvoir,
00:16:46liées à des politiques mortifères, au final,
00:16:49et ces terroristes aussi, qui n'ont pas d'âme,
00:16:52parce que s'attaquer à des enfants, à une mère,
00:16:55à des populations civiles qui n'ont pas les armes
00:16:59pour pouvoir elles-mêmes se défendre, c'est une horreur.
00:17:02Aujourd'hui, je pense que cette famille va rester
00:17:05dans la mémoire de tous, et c'est finalement,
00:17:08j'allais dire, ce triste symbole qu'on va retenir,
00:17:11mais sur lequel, en fait, on doit tous se baser
00:17:13pour pouvoir combattre tous les extrêmes,
00:17:16de n'importe quel bord qu'ils soient.
00:17:19Christine Kelly, vous qui êtes maman,
00:17:21vous êtes aussi bouleversée par ces images.
00:17:24Eh bien, pas comme moi, effectivement,
00:17:26et même dans la rédaction, j'ai vu beaucoup de mes consœurs
00:17:30avoir les larmes aux yeux.
00:17:32Avoir les larmes aux yeux cette semaine,
00:17:35ces 3 derniers jours, et on se tenait la main
00:17:37en se disant que, pour eux, on n'a pas le droit de sombrer.
00:17:41Pour eux, on n'a pas le droit de pleurer
00:17:43sans faire son travail.
00:17:45Moi, le 9 octobre, j'avais envie de tout arrêter,
00:17:47lorsque j'ai appris, justement, l'horreur des drames.
00:17:50Et pour eux, finalement, je me suis dit que je continue.
00:17:53Et pour eux, justement, comme ça a été noté,
00:17:56il faut pas qu'ils sombrent dans l'oubli.
00:17:58Il n'y a pas de mots face à cette cruauté,
00:18:00il n'y a pas de mots face à cette inhumanité.
00:18:03Et ce qui est encore plus horrible aujourd'hui,
00:18:06et qui rend cette cruauté encore plus indescriptible,
00:18:11c'est le fait qu'aujourd'hui encore,
00:18:13il y a des gens qui vont effacer cette cruauté.
00:18:16Il y a des gens qui vont minimiser cette cruauté.
00:18:19Aujourd'hui encore, comme vous l'avez dit,
00:18:21il y a une mise en scène devant cette cruauté.
00:18:23Derrière tous ces masques qu'on ne voit pas,
00:18:26on sent très bien un certain sourire,
00:18:28une satisfaction devant cette cruauté.
00:18:30On se demande ce qu'est devenu l'être humain.
00:18:33Il n'est même pas capable de fabriquer un être humain,
00:18:36de fabriquer un bébé, mais on peut les tuer.
00:18:38Et moi, ça me laisse bouche bée.
00:18:40Aujourd'hui, après tout ce qu'on a vu,
00:18:42après tout ce que l'histoire nous a enseigné,
00:18:45après tout ce que les guerres nous ont enseigné,
00:18:47on va arracher la vie entre les mains d'une mère,
00:18:50entre les mains d'un père, et arracher la vie d'un bébé.
00:18:53C'est pour ça que j'ai voulu qu'on prenne le temps.
00:18:56J'ai voulu qu'on prenne...
00:18:58C'est pas beaucoup, une minute et demie, ça dure.
00:19:01Mais je trouve que c'est tellement fort,
00:19:03tellement bouleversant, que c'est aussi notre rôle.
00:19:06Je préfère montrer ces images-là que les mises en scène du Hamas,
00:19:09car c'est ces visages qu'il faut garder en mémoire
00:19:12beaucoup plus que ces saloperies que fait le Hamas.
00:19:15On va partir en Israël, en place des otages à Tel Aviv.
00:19:18On rejoint l'envoyé spécial de CNews,
00:19:20Fabrice Elsner, qui est avec Sacha Robin.
00:19:23Fabrice, l'ambiance doit être très lourde,
00:19:25mais on est pas forcément en place des otages alors qu'il est.
00:19:28Oui, exactement.
00:19:30La place des otages se remplit petit à petit, ici, à Tel Aviv,
00:19:33et on sent beaucoup d'émotion et de tristesse.
00:19:36On voit des gens s'embrasser, se serrer dans les bras,
00:19:39beaucoup de larmes, beaucoup de pleurs,
00:19:41et des gens de tous âges, de toutes nationalités.
00:19:44Parmi ces gens, ici, on a pu rencontrer une Française,
00:19:47qui s'appelle Léa, et on va aller venir la voir.
00:19:50Léa, on va vous demander pourquoi vous avez tenu à venir ici.
00:19:54Bonjour.
00:19:55J'ai tenu à venir ici
00:19:57parce que c'est une situation qui me tient particulièrement à coeur,
00:20:01notamment aujourd'hui.
00:20:03On espère encore, jusque-là,
00:20:05que ce ne soient pas les corps d'Ariel, Kfir et Shiri Bibas.
00:20:10On prie encore, tout de suite, en espérant que...
00:20:13Enfin, voilà, je suis Shiri, Kfir et Bibas,
00:20:16et tous les otages, je suis le peuple d'Israël.
00:20:19Je... Voilà, c'est...
00:20:21Ca m'émeut beaucoup d'être ici.
00:20:24Je retourne tout à l'heure à Paris,
00:20:26et j'avais besoin de me sentir proche de ce peuple qui est le mien.
00:20:31Voilà.
00:20:32Merci beaucoup, Léa.
00:20:33Comme Léa, il y a beaucoup d'étrangers à venir.
00:20:35J'ai rencontré tout à l'heure un Hollandais
00:20:38qui est venu spécialement d'Amsterdam hier
00:20:40et qui m'a dit qu'il tenait à venir sur la place des otages
00:20:43afin de pouvoir partager cette émotion.
00:20:46Merci, Fabrice Elsner, avec les images de Sacha Robin.
00:20:49On a senti toute cette émotion, bien évidemment.
00:20:53C'est un jour de deuil aujourd'hui,
00:20:54et c'est ce qu'a expliqué, d'ailleurs,
00:20:57Benjamin Netanyahou quand il a pris la parole.
00:20:59-"Ce sera un jour très difficile pour l'Etat d'Israël,
00:21:02un jour bouleversant, un jour de deuil.
00:21:05Nous ramenons chez nous quatre de nos chers otages,
00:21:08morts, des héros tombés au champ d'honneur.
00:21:11Nous soutenons les familles,
00:21:12et le coeur de toute une nation est brisé.
00:21:15Mon coeur est brisé, et le vôtre aussi.
00:21:17Le coeur du monde entier devrait également être brisé,
00:21:20car nous voyons ici à qui nous avons affaire,
00:21:23ce que nous affrontons,
00:21:24le genre de monstres auxquels nous sommes confrontés.
00:21:27Nous sommes en deuil, nous pleurons,
00:21:30mais nous sommes également déterminés à faire en sorte
00:21:33qu'une telle tragédie ne se reproduise plus jamais."
00:21:36Mathieu Vallée, on parlera de l'aspect plus politique
00:21:39et plus polémique, mais j'ai presque envie de vous dire,
00:21:42en tant qu'homme, qu'est-ce que vous ressentez
00:21:45face à ces images, face à ces visages qu'on voit
00:21:47et face à cette barbarie ?
00:21:49Beaucoup d'émotions, effectivement.
00:21:51Vous savez, le terrorisme islamiste,
00:21:53j'y ai été confronté le soir du 13 novembre 2015.
00:21:56J'ai repensé à tous les visages de cette jeunesse
00:21:59assassinée par les kalachnikovs des terroristes islamistes
00:22:02des terrasses de Paris, du Bataclan et du Stade de France.
00:22:05Quand je vois ces enfants, les bambins,
00:22:07c'est ce que l'humanité a de plus précieux.
00:22:10Quand j'ai vu cette information hier sur les réseaux,
00:22:13je me suis dit que c'était pas possible.
00:22:15Je me dis comment on peut s'en prendre à des enfants ?
00:22:18Évidemment qu'une vie est importante,
00:22:20mais des enfants, c'est ce qu'on a de bien le plus précieux.
00:22:23Et à ceux qui se posent la question,
00:22:25j'ai vu que sur le service public de France 5,
00:22:28est-ce que le Hamas est encore dangereux ?
00:22:30Une image, des images vaut mille mots.
00:22:32Voilà, ils ont leur réponse.
00:22:34Et quand sur France TV Info, on nous explique
00:22:37que les otages palestiniens, alors que c'est des gens
00:22:40qui sont prisonniers pour des faits de terrorisme,
00:22:42c'est grave et criminel, vous avez la réponse.
00:22:45Et on ne peut pas banaliser l'islamisme dans nos sociétés.
00:22:48Et on en voit le résultat, que ce soit ici
00:22:50ou chez nos compatriotes, nos confraternels israéliens,
00:22:54avec toute la haine du juif qu'on connaît dans l'Europe,
00:22:57singulièrement en France, qui, par son histoire,
00:23:00a un devoir absolu vis-à-vis de cette communauté
00:23:03qu'on doit protéger.
00:23:04Les images sont bouleversantes.
00:23:06Elles sont à mettre en perspective avec les images atroces du Hamas.
00:23:10C'est de ça dont on se réjouit, de la mort d'enfants.
00:23:12Ca résume la violence de ce conflit qui s'importe aussi en France,
00:23:16avec des messages d'une violence inouïe sur les réseaux sociaux,
00:23:20qui résume un conflit complexe et qui le réduit
00:23:22à mettre des drapeaux palestiniens ou israéliens.
00:23:25Je trouve ça lamentable.
00:23:26On va parler de l'aspect plus politique,
00:23:29juste après le CNews Info.
00:23:31On va parler de ce tweet de Rima Hassan,
00:23:33qui, elle, a voulu préciser que ses enfants
00:23:36avaient été tués par une frappe israélienne.
00:23:39Dans la série, déplacés à côté de la plaque,
00:23:41je pense qu'il n'y a pas mieux.
00:23:43Le CNews Info sommeille à l'habitude.
00:23:50Vous en parliez à l'instant avec vos invités.
00:23:53Jean-Marc, c'est la principale information de cette matinée.
00:23:56Israël a récupéré les corps de quatre otages
00:23:58dans le cadre de la première phase de trêve,
00:24:01signée mi-janvier, avec le Hamas.
00:24:03Parmi les dépouilles figurent celles de la famille Bibas,
00:24:06la mère Chiri et ses deux enfants, Ariel et Kfir.
00:24:09Avec un déficit immédiat de 6 milliards d'euros,
00:24:12Pierre Moscovici a remis le rapport de la Cour des comptes
00:24:15sur les retraites à François Bayrou, ce matin.
00:24:17Un rapport qui sera au coeur des discussions
00:24:20avec les partenaires sociaux autour de la réforme des retraites.
00:24:23Et puis, on termine avec des nouvelles rassurantes
00:24:26du pape François.
00:24:28Le souverain pontife a passé une nuit sereine et s'est levé.
00:24:31C'est ce qu'indique ce matin le service de presse du Vatican.
00:24:34Depuis vendredi dernier, le Saint-Père est hospitalisé à Rome
00:24:38pour une pneumonie des deux poumons.
00:24:4311h03 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:24:46On va parler de l'aspect plus politique de ce conflit,
00:24:48en particulier en France, avec Rima Hassan,
00:24:51qui a publié ce tweet que vous allez voir.
00:24:53Kfir, Ariel et Chiri Bibas ont été tuées
00:24:57par une frappe israélienne.
00:24:59C'est ce qu'elle écrit.
00:25:00Et personne ne sait, d'ailleurs, effectivement.
00:25:03Elle affirme ça, mais si elle a des infos,
00:25:06parce que ça, c'est elle qui le dit et personne ne le sait.
00:25:09Ce qui avait d'ailleurs été communiqué, confirmé dès novembre 2023.
00:25:12Merci de le préciser.
00:25:14Ce matin, justement, Julien Baoul, ancien journaliste
00:25:17et ancien porte-parole au réservice de TSAL,
00:25:20a répondu par avance à cette polémique
00:25:22lancée forcément par les Insoumis.
00:25:24On avait tous cet espoir un peu fou qu'ils allaient arriver,
00:25:27qu'il y aurait eu un miracle, qu'ils auraient réussi à s'en sortir,
00:25:31même si, évidemment, on se préparait au pire.
00:25:34Mais voilà, on y est, malheureusement.
00:25:36C'est là, je crois, la journée la plus douloureuse.
00:25:39Moi, cette nuit, j'avais des flashbacks
00:25:42de cette journée du 7 octobre,
00:25:45de ce traumatisme, de ces images de Chiri Bibas avec ses bébés.
00:25:49On avait toutes des images qui revenaient.
00:25:52On n'a pas dormi. Je suis avec mes filles,
00:25:54et on ne fait que penser à ça.
00:25:58Et puis, je voudrais aussi, dès à présent,
00:26:01peut-être désamorcer une polémique qui risque d'avoir lieu,
00:26:04parce que certains à l'extrême-gauche en France le lancent déjà.
00:26:07Certains vont accuser Israël d'être responsable de la mort de ses propres otages
00:26:11en soi-disant frappes ou des frappes attribuées à Israël.
00:26:15C'est tout de même hallucinant.
00:26:16Il faut rappeler que ceux qui ont sorti de leur lit des bébés,
00:26:19et ce vieillard, ce sont les Palestiniens.
00:26:21Ils les ont amenés dans la bande de Gaza.
00:26:23Ce sont eux qui les ont tirés de leur lit.
00:26:26Ce sont eux qui ont visé un vieillard.
00:26:27Regardez son visage, ce vieillard de bébés.
00:26:30Les Palestiniens sont allés chercher dans leur lit
00:26:32un vieillard et des bébés et les ont amenés dans la bande de Gaza.
00:26:34Et ensuite, accuser Israël d'être responsable de la mort de ces personnes,
00:26:37c'est d'un cynisme terrible.
00:26:38C'est comme si on accusait une femme violée
00:26:40qui s'est cognée à la tête en se débattant.
00:26:42Tu t'es cognée à la tête, mais c'est ta faute, t'as essayé de te débattre.
00:26:44C'est hallucinant.
00:26:45Les responsables sont évidemment les terroristes palestiniens.
00:26:49– Christine Kelly, quelle indignité quand même ce tweet.
00:26:51– J'ai mal au cœur, j'ai mal au cœur,
00:26:53et je me dis que dans quelle société aujourd'hui on est
00:26:55où on peut se permettre d'avoir, quand on est des députés élus,
00:27:00qu'ils puissent se permettre d'avoir de tels propos
00:27:02sans qu'ils ne soient poursuivis ?
00:27:04Pardon, mais on va faire le parallèle certainement plus tard
00:27:07avec la fermeture d'une chaîne,
00:27:09alors qu'on a des députés qui se permettent de minimiser l'horreur,
00:27:12qui se permettent de désinformer le téléspectateur,
00:27:16qui se permettent d'induire en erreur,
00:27:17qui se permettent de faire monter la haine,
00:27:19la haine de qui ? La haine du juif,
00:27:21la haine contre des enfants, contre des bébés.
00:27:23Comment on peut se permettre aujourd'hui de laisser passer ça ?
00:27:26Franchement, moi ça m'interpelle,
00:27:27non seulement ça me fait mal au cœur par rapport à cette famille,
00:27:30mais ça me fait mal au cœur par rapport à cette France,
00:27:32qui est devenue la France aujourd'hui.
00:27:33C'est ça la France aujourd'hui ?
00:27:34C'est ça avec ce genre de députés qui se permettent d'avoir de tels propos
00:27:37sans que personne ne poursuive ?
00:27:40Moi ça m'interpelle, ça m'interpelle vraiment profondément.
00:27:42– Et puis Rachida Kaout, quand même l'indignité de faire ça aujourd'hui,
00:27:45franchement, de faire ça alors qu'on rend sans doute,
00:27:49je crois qu'hélas, il n'y a pas beaucoup de doute,
00:27:50mais bon, on ne sait jamais avec le Hamas,
00:27:52mais on rend sans doute les corps de cette famille,
00:27:55faire un truc comme ça, mais c'est agerber, franchement.
00:27:57– C'est non seulement agerber, mais la vraie question c'est,
00:28:01enfin, ce qu'il faut se dire c'est que rien ne justifie l'enlèvement,
00:28:06si vous voulez, d'une mère avec ses enfants.
00:28:09Ça répond tout simplement, en fait, à ce tweet qui est odieux,
00:28:13rien ne justifie, aucune cause ne justifie
00:28:16qu'on enlève une mère et ses enfants.
00:28:19– Mathieu Vallée.
00:28:21– Moi, je ne comprends pas pourquoi Rima Hassan ne dénonce pas
00:28:24les galeries souterraines, les tunnels que fait le Hamas
00:28:27sous les hôpitaux en Palestine et qui se sert des civils
00:28:30comme boucliers humains, ils font leur beurre électoral,
00:28:32en fait, sur des morts, il y a de l'indécence absolue.
00:28:35Et Rima Hassan, pardon, mais elle est députée française
00:28:39au Parlement européen, mais je ne l'ai jamais vue chanter la marseillaise,
00:28:41je ne l'ai jamais vue porter un drapeau français,
00:28:43je ne l'ai jamais vue remercier la France
00:28:46pour l'avoir accueillie, l'avoir naturalisée,
00:28:47donc au bout d'un moment, si la France ne l'intéresse pas,
00:28:50si le sort de celles et ceux qui souffrent par rapport
00:28:54au pays qui a des sens représentants n'intéresse pas,
00:28:56qu'elle laisse son mandat, parce qu'effectivement,
00:28:58je trouve que c'est une honte, on ne peut pas faire son beurre électoral,
00:29:00on ne peut pas marcher sur le corps de défunts,
00:29:03sur le corps d'enfants, ce n'est pas possible.
00:29:05Et moi, j'estime que Rima Hassan, comme tous les insoumis,
00:29:08font partie de ces gens qui font qu'on n'aime plus la France
00:29:10et que la France, dans ces quartiers, est instrumentalisée
00:29:13en disant que la France est un État colonial,
00:29:15est un État qui a été, comme Emmanuel Macron a dit,
00:29:18responsable d'un crime contre l'humanité.
00:29:21Moi, c'est toute cette histoire dont on veut nous rendre responsable
00:29:23aujourd'hui et qui fait qu'on a une jeunesse aujourd'hui
00:29:25qui veut s'approprier alors qu'elle ne se reconnaît pas
00:29:27dans ses discours. Et je trouve que c'est très dangereux,
00:29:29y compris dans nos quartiers, où ils ont l'impression
00:29:31de faire leur clientèle électorale sur la haine du flic,
00:29:34la haine du juif, la haine de tout ce qu'on aime
00:29:35et de tout ce qu'il fait, la France.
00:29:37Rachida Guillaume.
00:29:38Je rajouterais même que finalement, en fait,
00:29:40elle dessert la cause des Palestiniens,
00:29:43parce qu'en faisant justement ce qu'elle fait,
00:29:45cette provocation, cette haine perpétuelle
00:29:47qu'elle alimente, en fait, et au niveau, en plus, européen,
00:29:50elle dessert la cause même des Palestiniens,
00:29:52parce qu'il faut savoir que les Palestiniens aussi
00:29:55souffrent de cette situation et sont contre l'extrémisme islamiste.
00:30:01Et ça, c'est quand même quelque chose, aujourd'hui...
00:30:03Pas tous, mais certains.
00:30:05Pas tous, oui. Mais aujourd'hui, les Israéliens pleurent
00:30:08et les Juifs pleurent leur mort.
00:30:10Mais il faut savoir qu'aussi, il y a de nombreux Palestiniens
00:30:13que je connais qui pleurent également la mort,
00:30:15bien sûr, de ces Juifs qui ont été otages de cette barbarité.
00:30:18Elle est quand même députée française,
00:30:20à qui elle doit quand même dire que le Hamas
00:30:22est une organisation terroriste, ce n'est pas un État, en fait.
00:30:24Est-ce qu'on nous a demandé de négocier avec Daesh
00:30:25quand ils ont commis des atrocités,
00:30:26ils ont massacré nos compatriotes ?
00:30:28Moi, je trouve ça moins le siège avec moi
00:30:30à la Commission européenne des droits de l'homme.
00:30:32Enfin, à la Commission des droits de l'homme
00:30:33et au Parlement européen, pardon.
00:30:34Donc, franchement, je dis...
00:30:37Mathieu Vallée, vous avez raison, en tout cas,
00:30:38de rappeler qu'elle est députée européenne et française.
00:30:41Parce que des fois, on a l'impression
00:30:42qu'elle est députée palestinienne.
00:30:44En tout cas, je n'entends jamais parler des problèmes d'éthique.
00:30:45Guillaume, j'entends.
00:30:46Ce qui est intéressant, c'est la manière de communiquer de la LFI.
00:30:48Je vois ce que Rima Hassan a tweeté,
00:30:49mais je vois surtout ce qu'elle n'a pas tweeté.
00:30:51Au lieu de s'émouvoir de la mort de ses enfants,
00:30:53elle est là à jouer sur des mots, à jouer sur des...
00:30:55Oui, c'est de la faute d'Israël, etc.
00:30:57Et on est là en plein dans la stratégie de communication de la LFI,
00:30:59qui est toujours de flirter avec les limites de l'antisémitisme,
00:31:01du racisme, parfois, et c'est scandaleux.
00:31:03C'est ça, la manière de la LFI.
00:31:04Parce que Christine Kelly disait pourquoi on ne la poursuit pas,
00:31:06parce qu'ils savent exactement comment flirter avec les lois
00:31:08et comment être antisémite sans être antisémite en apparence.
00:31:12C'est ça.
00:31:12Mais parce qu'aussi, Catherine ne porte plainte.
00:31:14Et je me permets de le dire, parce que souvent...
00:31:16Et vous avez raison, ils savent très bien jouer.
00:31:18Et d'ailleurs, elle a dit à plusieurs reprises,
00:31:20moi, j'ai l'argent, vous pouvez porter plainte contre moi,
00:31:22moi, j'ai l'argent, allez-y.
00:31:24Donc un, elle a les moyens, que d'autres n'ont pas.
00:31:26Mais aussi, il faut se dire aussi
00:31:29qu'il y a une bonne partie qui ne porte pas plainte.
00:31:31Et la partie d'en face ne porte pas plainte.
00:31:32Eux, c'est un camp qui porte plainte.
00:31:35Je voulais juste rappeler que le vieillard qu'on a vu,
00:31:37qui est un ancien journaliste, là, sur la photo,
00:31:40c'est aussi quelqu'un qui aidait des jeunes Gazaouis
00:31:42pour faire appel à ce qu'a dit Rachida Akaoud tout à l'heure,
00:31:48que ce sont des gens qui aidaient aussi des Palestiniens.
00:31:50Non, mais il faut surtout rappeler, Christine, pour compléter,
00:31:52il faut surtout rappeler que les kiboutz qui ont été attaqués,
00:31:54c'est des kiboutz qui étaient près de la frontière,
00:31:56c'était beaucoup de gens de gauche, il faut le dire,
00:31:59et qui étaient très solidaires avec les Palestiniens de Gaza.
00:32:02C'est des gens qui les aidaient en permanence,
00:32:04c'est des gens qui les accueillaient,
00:32:05c'est des gens qui les faisaient travailler.
00:32:07Et si ça peut être...
00:32:08Si on peut faire une gradation dans l'horreur,
00:32:10mais ce n'est pas possible.
00:32:11En plus, ils ont attaqué des gens qui les aidaient.
00:32:14Enfin, c'est pire que tout.
00:32:15On est dans l'horreur, absolument.
00:32:17C'est les humains.
00:32:18Exactement. Je vous propose de regarder une image.
00:32:21On part en direct en Israël, on part place des otages en Israël,
00:32:25et vous voyez que la population israélienne
00:32:28est en train de se réunir avec ces drapeaux.
00:32:31Ils sont de plus en plus nombreux sur place à venir
00:32:35pour la remise des corps de ces otages,
00:32:39ce jour de deuil en Israël.
00:32:41Et vous avez vu également cette mise en scène
00:32:45qui a été faite par le Hamas.
00:32:46Et justement, les Israéliens avaient décidé ce matin
00:32:48de ne pas venir tôt sur cette place pour ne pas voir dans les écrans,
00:32:52pour ne pas voir cette mise en scène.
00:32:53Et pour la première fois, la télé israélienne avait d'ailleurs décidé
00:32:56de ne pas diffuser ces images.
00:32:57Jusque-là, c'est vrai que toutes ces mises en scène
00:32:59étaient diffusées à la télé israélienne.
00:33:01C'est news, vous le savez, depuis le début,
00:33:02a décidé de ne pas vous montrer ces images,
00:33:04mais la télé israélienne le faisait.
00:33:06Et désormais, la télé israélienne s'est calée, en fait,
00:33:09sur d'autres chaînes, comme c'est news, d'ailleurs,
00:33:11qui décident de ne pas montrer ça et de ne pas rentrer
00:33:13dans le jeu du Hamas.
00:33:14Et ces images ne seront diffusées qu'à partir du moment
00:33:17où les corps seront remis aux Israéliens,
00:33:20ce qui est le cas aujourd'hui.
00:33:22Le convoi est en train de se diriger vers Israël
00:33:26et en particulier vers Tel Aviv.
00:33:28Voilà donc ce qu'on pouvait dire. On y reviendra tout à l'heure
00:33:30à 11h30, on fera un nouveau point, bien évidemment,
00:33:32sur la situation sur place, mais on ne va pas rester
00:33:35très loin, finalement, parce qu'on va parler
00:33:37de cette déclaration de Clémence Guété,
00:33:38qui est députée de la France insoumise du Val-de-Marne
00:33:42et qui a parlé des attentats.
00:33:43Mathieu Vallée, vous êtes concerné à juste titre,
00:33:46j'ai envie de dire, par votre approche
00:33:48des attentats islamistes qui ont eu lieu en France.
00:33:50Et Clémence Guété, donc, a expliqué que les attentats
00:33:53aujourd'hui dans notre pays étaient commis
00:33:54par l'extrême droite. C'est-à-dire que l'islamisme
00:33:57n'existe plus tous. Il n'y a plus d'islamistes.
00:33:59Ca n'existe pas, on ne sait même pas s'il y a eu
00:34:01des attentats islamistes, c'est surréaliste.
00:34:03C'est à la fois une insulte pour les victimes,
00:34:05pour les familles des victimes, pour les policiers
00:34:08qui se sont battus, pour tout le monde.
00:34:10Alors, écoutez-la, les attentats aujourd'hui
00:34:12dans notre pays, c'est l'extrême droite qui les commet.
00:34:15Il y a un militant antifasciste et CGT
00:34:19qui a été poignardé dans les rues de Paris
00:34:22et le ministre de l'Intérieur répond sur les violences
00:34:25de l'ultragauche. Voilà le climat dans lequel on est.
00:34:28Ca n'a rien à voir en plus.
00:34:29Ca n'est pas le cas.
00:34:31Ben non. Je veux dire, les attentats
00:34:33aujourd'hui dans notre pays, c'est l'extrême droite
00:34:35qui les commet. Bon, c'est pas étonnant
00:34:37de la part de Retailleau, mais ça dit quand même
00:34:40quelque chose, parce qu'applaudi par la Macronie
00:34:42quand il répond ça. Complètement.
00:34:44-"Attentats islamistes".
00:34:46Thomas Bonnet est en direct avec nous,
00:34:48journaliste politique. Bonjour, Thomas.
00:34:50Clémence Guettet-Kinny,
00:34:51les attentats islamistes en France.
00:34:53On a l'impression qu'on se dit qu'on est arrivés au bout,
00:34:56mais à chaque fois, ils repoussent encore plus le curseur.
00:34:59On arrive encore à être étonnés par les déclarations
00:35:02des députés de la France insoumise.
00:35:04Clémence Guettet prend la réalité, la jette à la poubelle
00:35:07et déroule une idéologie qui est totalement déconnectée
00:35:10de la réalité. On va même pas prendre la peine
00:35:13de délivrer des statistiques sur les attentats.
00:35:15Tout le monde sait que les attentats
00:35:17qui sont perpétrés sur notre sol depuis des années
00:35:20le sont quasi exclusivement par des terroristes islamistes.
00:35:24Je pense aussi aux victimes, aux familles de victimes
00:35:27de ces attentats qui ont dû se sentir insultées
00:35:29quand ils ont entendu Mme Guettet tenir ses propos.
00:35:34Je me rappelle aussi des propos de Manuel Blompart,
00:35:37le coordinateur de la France insoumise,
00:35:39sur l'antenne de C News et d'Europe 1.
00:35:41On lui a demandé si l'islamisme était un danger pour la France.
00:35:44Il a eu du mal à le dire.
00:35:47Il n'a pas dit factuellement que l'islamisme était un danger.
00:35:51Il y a donc véritablement un souci, une gêne,
00:35:53à priori, du côté de la France insoumise
00:35:55lorsqu'on aborde ce sujet.
00:35:57C'est absolument abject.
00:35:58Ce sont les mêmes qui qualifient le Hamas
00:36:01de mouvement de résistance.
00:36:03On est dans une forme de continuité.
00:36:05On arrive quand même à être étonnés
00:36:07de la part d'une députée de la France insoumise,
00:36:10qui est aussi vice-présidente de l'Assemblée nationale.
00:36:13Elle a donc des responsabilités politiques
00:36:16et elle arrive à tenir un discours pareil.
00:36:18On a du mal à y croire.
00:36:19Merci beaucoup, Thomas Bonnet, journaliste politique à C News.
00:36:22Vous parliez de Manuel Bompard.
00:36:24On va réécouter Manuel Bompard,
00:36:26coordinateur de la France insoumise.
00:36:28Justement, il était au grand rendez-vous
00:36:30de C News et Europe 1.
00:36:31On lui a posé la question sur l'islamisme.
00:36:34Mais vous allez voir, il ne veut pas répondre.
00:36:36Si vous me posez la question de savoir
00:36:38si le réseau de criminalité organisé
00:36:40est un problème pour la France, je vous le confirme.
00:36:43Si vous me posez la question de savoir
00:36:45si la menace terroriste est un danger...
00:36:47Je vous parle de la menace terroriste.
00:36:49Vous parlez de ce que vous voulez,
00:36:51c'est moi qui réponds, vous vous posez les questions
00:36:54et je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de le voir.
00:36:58Derrière ce mot-là, vous mettez des choses
00:37:00extrêmement différentes et c'est pourquoi
00:37:02je n'ai pas envie de le reprendre à mon compte.
00:37:05Quand il y a des motivations religieuses
00:37:07qui produisent des actes terroristes,
00:37:09oui, c'est un problème contre la France
00:37:11et il faut lutter contre, évidemment.
00:37:13Mathieu Vallée, comment vous réagissez
00:37:16à la fois à Clémence Guettet et à Manuel Bompard,
00:37:18à ces gens qui nient l'islamisme ?
00:37:21Il y a une infraction de négationnisme
00:37:24qui existe en France, je pense qu'on peut l'appliquer à ces gens-là.
00:37:27On ne peut pas nier et on ne peut pas cracher
00:37:30au visage des victimes islamistes.
00:37:32Je vais plus loin, Christine Kelly parlait de portée plainte.
00:37:35Mais dans le camp de la France insoumise,
00:37:37quand Raphaël Arnault, le député à l'EFI,
00:37:40qui est fiché S d'Avignon, nous explique
00:37:42que les gendarmes ont assassiné des canaques en Nouvelle-Calédonie,
00:37:46j'ai saisi Bruno Rettal, qui a saisi la justice.
00:37:48Un collaborateur d'Air Syria Soudé,
00:37:50connu pour ses scènes d'excitation à l'Assemblée nationale,
00:37:53a expliqué que la police nationale était des enfants de pétains.
00:37:57J'ai saisi M. Rettal qui a saisi la justice.
00:37:59Vous avez envie de saisir Bruno Rettal ?
00:38:02On va étudier ça, je vais étudier ça.
00:38:04Il ne faut plus rien laisser passer.
00:38:06Ils ont une stratégie, l'extrême gauche,
00:38:08par leur haine du flic, d'aller attaquer à chaque fois
00:38:11les policiers sur chaque scène d'action de police.
00:38:14Dans le Nord, à Lille, on a M. Lecoq et M. Bernalicis
00:38:17qui se reprennent à la brigade anticriminalité
00:38:19ou aux policiers du quotidien qui luttent contre les viols.
00:38:23Sur tous ces sujets-là, je ne laisse plus rien passer.
00:38:25Je fais des signalements, ça les agace,
00:38:28ils font des vidéos, des manifestations,
00:38:30mais je ne laisse plus rien passer.
00:38:32Nos forces de l'ordre, nos victimes ne sont pas
00:38:35les serpillères de la France insoumise.
00:38:37Et là, il ne faut pas avoir la main qui tremble.
00:38:39Non, ça participe à une idéologie nauséabonde
00:38:42dans notre société qui bouffe notre République.
00:38:44Il ne faut pas reculer devant ces extrémistes
00:38:47qui sont ce que vous montrez dans vos images.
00:38:49On ne peut pas dire que l'islamisme n'est pas un danger.
00:38:52Ca n'existe pas. Les attentats en France
00:38:55sont commis par l'extrême droite.
00:38:56Comment peut-on dire ça ? C'est surréaliste.
00:38:59Je sais que M. De Laugus ne savait pas dire,
00:39:01mais ils ne savent pas compter les attentats déjoués.
00:39:04En plus, on est le pays d'Europe qui a été le plus touché
00:39:07par l'islamisme. C'est hallucinant.
00:39:09Les propos de Clémence Guété sont juste inadmissibles.
00:39:13Le Bataclan, Charlie Hebdo, l'hyper-Kasher, et j'en passe.
00:39:18Vous pouvez dire le mars 2012,
00:39:19ces enfants juifs qui ont été tués à l'école Le Zahra Torah.
00:39:23Tous ces attentats islamistes,
00:39:25c'est une nouvelle forme de révisionnisme,
00:39:27ce qu'elle nous fait, Clémence Guété.
00:39:29C'est une nouvelle forme de révisionnisme.
00:39:32C'est très grave. Renier ce qui se passe,
00:39:34c'est justement accepter la suite.
00:39:36C'est quoi, la suite ?
00:39:38Ils sont capables du pire.
00:39:39On n'est jamais déçus avec eux.
00:39:41Christine Kelly.
00:39:42Je pense à un jeune homme qui a 40 ans,
00:39:45qui est en ce moment aux Invalides.
00:39:47Il s'appelle Loïc Lieber. Il est dans un fauteuil.
00:39:50Il ne peut pas marcher. Il est tétraplégique.
00:39:52Le seul rescapé des attentats islamistes
00:39:55de mars 2012.
00:39:57Celui lorsqu'on avait tué les enfants dans l'école juive.
00:40:00Le seul. Il est là, il regarde la télévision.
00:40:03Qu'est-ce qu'il peut penser ce soir ?
00:40:05J'ai l'habitude du soir.
00:40:06Qu'est-ce qu'il peut penser lorsqu'il entend Clémence Guété ?
00:40:10Clémence Guété, du début à la fin de son propos,
00:40:12ce sont des mensonges.
00:40:14Qui va le dire ? Qui va porter plainte ?
00:40:16Je reviens sur ce que vous avez dit,
00:40:18mais j'aimerais entendre que les gens portent plainte.
00:40:21Qui va porter plainte sur tout ce qu'elle a dit ?
00:40:23Bruno Rotaïo, je l'ai passé hier dans mon émission,
00:40:26ce qu'il a dit. Il n'a pas dit,
00:40:28il n'a pas dit, ah oui, je condamne l'extrême-gauche.
00:40:31Il a dit, je condamne toutes les violences
00:40:34d'où qu'elles viennent.
00:40:35Il y a une manipulation terrible.
00:40:37S'il y a une manipulation, Jean-Marc,
00:40:39si elle tient ses propos,
00:40:41c'est qu'il y a un terrain pour l'écouter.
00:40:43Quel est ce terrain ?
00:40:44Et à qui elle parle ?
00:40:46Et à qui elle parle ?
00:40:47Juste une image en direct,
00:40:48parce que c'est une image forte.
00:40:50On repart en Israël un instant,
00:40:52parce que vous allez voir,
00:40:54c'est l'image des vannes qui ramènent les corps
00:40:57des otages qui sont sur la route en Israël.
00:41:03Vous le voyez avec ces vannes
00:41:05qui ont le drapeau israélien en étant direct.
00:41:08Et vous voyez ces images
00:41:12de ces camions qui sont en train de rouler
00:41:16et de se rendre avec ces corps à l'intérieur
00:41:19de ces enfants, de cette femme et de cet homme
00:41:22qui ont été kidnappés par le Hamas,
00:41:26qui ont été tués également.
00:41:28Et aujourd'hui, ces corps sont rapatriés en Israël
00:41:31en échange d'otages, il ne faut pas oublier,
00:41:33en échange de prisonniers,
00:41:35ce sont des otages en échange de prisonniers
00:41:37qui sont rapatriés.
00:41:39C'est, j'ai envie de dire,
00:41:40encore plus indécent de savoir que contre des corps,
00:41:43parce que ces gens-là, ces terroristes,
00:41:46savent qu'Israël tient au corps de par la religion,
00:41:49le corps est important.
00:41:51Ils en profitent pour demander la libération de prisonniers
00:41:55en échange de ces corps qui sont remis.
00:41:58Vous voyez ce qu'on voit
00:42:00qui circule actuellement sur les routes d'Israël.
00:42:03Je voudrais vous montrer une autre image.
00:42:06Je voudrais vous montrer Marseille.
00:42:08Vous allez voir cette image à Marseille.
00:42:10C'est l'image d'un tag géant que vous voyez,
00:42:13qui occupe toute la façade de cet immeuble.
00:42:16On n'est pas dans une cité isolée.
00:42:18Pour ceux qui connaissent Marseille,
00:42:20on est dans le quartier de la Timone,
00:42:22non loin du centre-ville.
00:42:24Vous le voyez sur ce tag, il y a écrit
00:42:26Marseille antisioniste avec le drapeau palestinien,
00:42:29puisqu'on sait qu'aujourd'hui, l'antisionisme,
00:42:32c'est un fauné de l'antisémitisme, on va pas s'en cacher.
00:42:35Ce tag a mis en colère Ludovic Pernet,
00:42:37vice-président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur.
00:42:40Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:42:43Comment avez-vous réagi quand vous avez vu ce tag géant ?
00:42:46Je sais même pas comment ils ont réussi à faire ça,
00:42:49parce que c'est sur toute la longueur de l'immeuble.
00:42:52Tout à fait, c'est une honte, c'est inacceptable.
00:42:55Il y a ce tag en plein coeur de Marseille,
00:42:57devant l'hôpital de la Timone.
00:42:59Il y a eu également un tag qui a été découvert
00:43:02devant la gare Saint-Charles de Marseille.
00:43:04Quand vous arrivez à Marseille, vous trouvez ça.
00:43:07Ceux qui ont fait ça trahissent l'âme de Marseille,
00:43:10parce que Marseille est une indivisible.
00:43:12Marseille, ce n'est pas le racisme,
00:43:14ce n'est pas l'antisémitisme, ce n'est pas le rejet de d'autres.
00:43:17C'est inacceptable.
00:43:19J'ai demandé hier immédiatement au maire de Marseille
00:43:22d'intervenir pour faire nettoyer ces tags.
00:43:24Il a annoncé qu'il allait le faire,
00:43:26mais il faut aller au-delà.
00:43:29Aujourd'hui, il n'y a aucun élu socialiste de la ville de Marseille
00:43:33qui n'a dénoncé publiquement ces faits.
00:43:36C'est un silence assourdissant.
00:43:38Il passe des coups de fil
00:43:40aux responsables de la comitée juive de Marseille
00:43:43pour apporter leur soutien,
00:43:45et en même temps, publiquement, on ne dit rien.
00:43:47Je ne pense qu'on ne doit pas mélanger le chèvre et le chou.
00:43:51Il faut assumer, dire les choses, dire la réalité.
00:43:54Vous l'avez dit très justement, cher Jean-Marc,
00:43:57derrière l'antisémitisme,
00:44:01derrière se cache toujours l'antisionisme.
00:44:04Je veux apporter ce matin tout mon soutien
00:44:08à la comitée juive de Marseille.
00:44:10Il y a eu également, il y a quelques semaines,
00:44:13des tags avec des inscriptions nazis
00:44:16qui ont été retrouvées dans des halls d'immeubles de copropriétés.
00:44:20C'est scandaleux, nous devons les condamner fermement
00:44:23et nous devons agir.
00:44:24Je le disais, Ludovic Pernet,
00:44:26l'antisionisme s'est utilisé comme le fauné de l'antisémitisme.
00:44:30J'ai voulu écrire dans le bandeau sur l'antenne.
00:44:32Aujourd'hui, parce qu'on sait que l'antisémitisme,
00:44:35on risque des poursuites en justice,
00:44:37on dit que c'est l'antisionisme, mais en réalité, c'est l'antisémitisme.
00:44:41Tout à fait. Et derrière, il faut arrêter de diviser,
00:44:46d'importer des conflits de l'étranger.
00:44:50Aujourd'hui, vous l'avez dit,
00:44:53ce que vivent, par un antisémitisme
00:44:57qui ne fait qu'exploser dans notre pays
00:44:59des actes qui sont en constante augmentation,
00:45:02il ne faut pas baisser les bras,
00:45:04il faut dire les choses, les dire clairement et agir vite.
00:45:08Merci beaucoup.
00:45:09Merci, Ludovic Pernet, vice-président de la région,
00:45:12Sud-Provence, Alpes-Côte d'Azur.
00:45:14C'est important aussi,
00:45:15parce qu'on peut se dire que c'est des petits éléments,
00:45:18mais ça crée une ambiance.
00:45:20Quand vous accumulez tout ce qu'on dit,
00:45:22quand vous accumulez le tweet de Rimas,
00:45:24quand vous accumulez le message et les propos de cette députée,
00:45:28quand vous accumulez ce message posté à Marseille,
00:45:31c'est sur tout l'immeuble.
00:45:33On est en face de la fac de médecine de Marseille,
00:45:35pour ceux qui connaissent.
00:45:37Quand vous additionnez ça, vous prenez tout ça.
00:45:40C'est une espèce de petite musique permanente
00:45:42qui tend, au fond, à alimenter l'antisémitisme
00:45:45qui est dans notre pays.
00:45:47Tout ça, franchement, fait qu'il y a ce climat en France
00:45:50et qu'un jour, ça risque de mal tourner.
00:45:53Ça risque de mal tourner quand on voit tout ça.
00:45:55On reviendra...
00:45:56Vous allez le passer, Jean-Marc Morandini,
00:45:59dans cette actuelle très...
00:46:00Très...
00:46:01Très remorose, merci.
00:46:03Je sais que c'est une ville qui vous tient à coeur
00:46:05et qu'on a le coeur qui sienne quand on voit la 2e ville de France
00:46:09souillée par ces inscriptions,
00:46:10que Franck Alizou, le député de Marseille, a dénoncées,
00:46:13comme les inscriptions nazies qu'évoquait votre invité.
00:46:16Dans ce moment, il faut nettoyer ces inscriptions abjectes
00:46:20et il faut que les auteurs, j'espère,
00:46:22qui seront identifiés, interpellés,
00:46:24parce qu'on a une police judiciaire qui fait son boulot,
00:46:27qu'on aura la justice, qu'il n'y aura pas la main qui tremble
00:46:30face à ceux qui commettent, pour certains, de la banalisation,
00:46:33des choses qui sont à combattre tous les instants.
00:46:36Ces tags sont déplacés, je pense...
00:46:39C'est plus que déplacé, c'est abject.
00:46:41Je suis partagée, parce que je pense à probablement
00:46:44des familles juives qui habitent dans ce bâtiment.
00:46:47Et honnêtement, vous avez la boule au ventre.
00:46:49Vous rentrez chez vous, vous voyez, donc, anti-sioniste,
00:46:53vous savez pas qui a mis ça,
00:46:55est-ce que c'est des gens qui habitent pas dans votre immeuble
00:46:58ou dans ce secteur ? Oui, c'est complètement déplacé.
00:47:01Ils l'ont déjà, la boule au ventre, les Juifs, aujourd'hui.
00:47:04Ils n'osent plus mettre la kippa dans la rue,
00:47:07la mezzouza à la porte, ils n'osent plus accompagner
00:47:09leur religion comme toutes les autres religions.
00:47:12Il y a un sursaut national qui est nécessaire pour les protéger.
00:47:15Les actes anti-musulmans sont tombés.
00:47:17C'est abject. On n'est pas là pour faire une concurrence...
00:47:21Vous avez parlé d'actes anti-musulmans.
00:47:23S'il y a ces inscriptions, anti-musulmans, anti-arabes,
00:47:26vous avez la même boule au ventre.
00:47:28C'est pour ça que tout ce qui est tag, pour moi,
00:47:31c'est inadmissible et abjecte.
00:47:32Je précise juste, et vous le disiez,
00:47:34c'est vrai que Marseille, c'est une ville qui me tient à coeur,
00:47:38parce que j'ai grandi là-bas, mais ce qui me fait mal,
00:47:41c'est de voir comme la ville change.
00:47:43Moi, j'ai jamais connu ça.
00:47:45J'ai fait toutes mes études à Marseille.
00:47:47Il y avait des Juifs, il y avait des Arabes,
00:47:50il y avait des musulmans, mais personne...
00:47:52A aucun moment, la religion n'était présente dans les cours.
00:47:55J'ai été au lycée, en fac, j'ai tout fait là-bas,
00:47:58mais jamais, à aucun moment, on disait
00:48:00toi, tu es juif, toi, tu es musulman.
00:48:02Ca n'existait pas. Aujourd'hui,
00:48:04on se retrouve avec une ville qui a des messages comme ça.
00:48:07On partage la même amont de sa vie.
00:48:09Moi, j'ai pas la chance comme vous d'y avoir grandi,
00:48:12mais j'ai été policier là-bas pendant 3 ans.
00:48:15C'est une très belle ville qui est salie
00:48:17et qui est meurtrie par les narcotrafiquants,
00:48:19par cet antisémitisme.
00:48:21Il faut qu'on puisse lutter contre tous ces phénomènes.
00:48:24Nous, c'est une priorité, car les Marseillais
00:48:26ont droit à la même sécurité qu'ailleurs.
00:48:28Je ne me résous pas à ce que ce soit la 1re ville
00:48:31en termes de règlement de compte ou ces inscriptions abjectes.
00:48:34On va reparler d'Israël dans un instant,
00:48:36puisqu'on continue à suivre le convoi.
00:48:38Quand il arrivera, bien évidemment, à Tel-Aviv,
00:48:41on aura l'occasion d'en reparler tout à l'heure
00:48:44aux alentours de 11h35.
00:48:45Je voulais qu'on vienne sur la France et sur la politique.
00:48:48Ce soir, vous allez proposer un documentaire
00:48:50sur Jordan Bardella.
00:48:52Un documentaire qui montre le vrai visage de Jordan Bardella.
00:48:55Vous avez passé quasiment un an avec lui.
00:48:57D'abord, comment ça s'est passé cette année avec Jordan Bardella ?
00:49:01C'était une année intense et, je pense, clé
00:49:04dans sa carrière politique.
00:49:05C'est un documentaire que nous avons financé au départ.
00:49:08C'était à notre initiative, ce n'était pas une commande.
00:49:11On a observé, fin 2022, début 2023,
00:49:14l'engouement médiatique et politique pour Jordan Bardella,
00:49:17avec, en ligne de mire, les élections européennes.
00:49:20On s'est dit qu'il allait se passer quelque chose.
00:49:22Il s'est passé quelque chose, il a failli être Premier ministre.
00:49:26Le RN a remporté les élections européennes.
00:49:28On l'a suivi dans tous ses déplacements,
00:49:30durant ses discours, dans des moments plus intimes.
00:49:33On a aussi voulu qu'il nous raconte sa vie.
00:49:35C'est un documentaire passionnant.
00:49:37On va commencer avec un extrait que vous nous avez amené
00:49:40concernant son enfance.
00:49:42On l'entend assez peu parler de son enfance
00:49:44pour essayer de comprendre qui il est.
00:49:46C'est la contrainte que vous avez eue pour faire ce documentaire.
00:49:50Musique douce
00:49:52Ma mère est ATSEM.
00:49:53Elle travaille avec les enfants dans les écoles maternelles.
00:49:56Elle fait aussi des tâches d'entretien.
00:49:58Et mon père gère une petite entreprise
00:50:01distributeur automatique de boissons avec son meilleur ami.
00:50:04C'est une toute petite société.
00:50:06J'aimais bien aller le bosser avec lui
00:50:08pendant les vacances scolaires.
00:50:10Musique douce
00:50:12Les parents se sont séparés très tôt.
00:50:14J'ai grandi pour une partie de mon enfance
00:50:16avec ma mère à Saint-Denis,
00:50:18pour une autre partie avec mon père dans le Val-d'Oise.
00:50:21J'ai eu une enfance heureuse car j'ai des parents
00:50:24qui se sont donnés pour que je ne manque de rien.
00:50:27Je leur en serai reconnaissant.
00:50:28Je voyais ma mère quand j'étais plus jeune
00:50:31qui, sur un calepin, notait combien il lui restait à la fin du mois.
00:50:34Musique douce
00:50:36J'espère qu'ils sont très fiers.
00:50:39Je comprendrais peut-être un peu mieux
00:50:41les sentiments et le regard qu'ils peuvent avoir sur moi
00:50:45le jour où j'aurai des enfants.
00:50:47Guillaume Janton, quelle contrainte vous avez eue ?
00:50:50Il avait un droit de regard sur le doc ?
00:50:53Pour être très transparent, il avait un droit de regard.
00:50:56On avait déjà fait François Hollande il y a quelques années.
00:50:59Ils n'ont rien coupé du documentaire.
00:51:02Ce qu'on n'a pas pu montrer...
00:51:04Ce documentaire a un aspect carnet de campagne.
00:51:07On n'est pas rentré vraiment dans sa famille,
00:51:09dans sa vie privée.
00:51:11Pour moi, ce n'est pas le sujet du documentaire.
00:51:13Son enfance, ce qu'on vient de voir, m'intéresse.
00:51:16Jordan Bardella avait 28 ans quand on a tourné le documentaire.
00:51:19Il est président du RN.
00:51:21Il est médiatisé, il débat avec le Premier ministre.
00:51:23Comment est-ce qu'on en vient à devenir président du RN ?
00:51:26Il explique dans son parcours qu'il vient de Seine-Saint-Denis
00:51:30mais aussi qu'il a senti, dès les années 2010,
00:51:32une certaine défiance de la part de certaines personnes,
00:51:35notamment une institutrice qui disait à ses élèves
00:51:38de ne pas critiquer aucun parti politique
00:51:40sauf le Front national.
00:51:42C'est ça qui lui a donné envie de s'intéresser à ce parti
00:51:45qui crée déjà la polémique.
00:51:47Vous avez filmé ses échanges avec Marine Le Pen.
00:51:50On voit assez peu d'échanges entre eux,
00:51:52à part sur scène, mais c'est assez conventionnel.
00:51:55On va regarder un petit extrait, juste avant un meeting.
00:51:58Il est avec Marine Le Pen et elle lui parle.
00:52:00C'est amusant, la façon dont elle lui parle.
00:52:03Elle va même dire qu'elle n'est pas sa maman.
00:52:05On n'en est pas loin.
00:52:08C'est plein, là ?
00:52:09Oui, c'est plein.
00:52:10C'est archi-plein.
00:52:12Je connais cette théorie.
00:52:13Les mecs se montent sur la tête.
00:52:15C'était il y a dix minutes.
00:52:17Ils se montent sur les épaules.
00:52:18Vous choisirez entre ceux qui ont mis des milliers d'agriculteurs
00:52:22ou ceux qui les laisseront.
00:52:23Faire confiance à nos entreprises, nos artisans, nos commerçants,
00:52:27est le seul chemin qui nous conduira à la prospérité.
00:52:30Le dernier conseil que vous lui donnez ?
00:52:32Je ne lui donne aucun conseil.
00:52:34Je suis pas sa mère, excusez-moi, mais...
00:52:36Très bien.
00:52:37C'est un encouragement.
00:52:39Rires
00:52:40Pour l'instant, ça va.
00:52:42C'est ce qu'il me semblait.
00:52:43C'est un peu tard, il ne reste que cinq jours.
00:52:46Effectivement, c'est très bienveillant.
00:52:48C'est une belle relation.
00:52:50Beaucoup de gens pensent que Jordan Bardella
00:52:52un jour va vouloir tuer la mère et prendre la place de Marine Le Pen.
00:52:56C'est pas la réalité.
00:52:57Il y a une vraie bienveillance de Bardella à l'égard de Marine Le Pen.
00:53:01Il a une vraie liberté aussi.
00:53:03Quand il fait ses discours, c'est lui qui les écrit.
00:53:05C'est lui qui est le premier porte-parole
00:53:08du RN à l'échelle médiatique.
00:53:10J'ai été étonné de cette confiance que lui accorde Marine Le Pen
00:53:13à un âge si jeune, il a 29 ans.
00:53:15Il y avait 28 au début du Doc.
00:53:17Maintenant, il a 29.
00:53:19Mathieu Vallée, vous avez beaucoup de mal à dire de Bardella.
00:53:22Non, mais moi, ce qui me fait rire,
00:53:24vous dites que Marine Le Pen fait confiance à un jeune.
00:53:27Je rappelle qu'aux élections européennes de 2019,
00:53:30il avait 24 ans.
00:53:31Elle fait confiance à des gens qui suivent l'immigration.
00:53:35Elle fait confiance à des gens qui, comme moi,
00:53:37n'étaient pas grand-chose.
00:53:39Dans notre parti, on accueille tous les Français de coeur et d'esprit.
00:53:43Beaucoup parlent dans les partis politiques.
00:53:45Marine Le Pen le fait.
00:53:47Je termine après sur le RN.
00:53:49Ce qui m'a étonné, et je peux dire certaines choses en offre,
00:53:52c'est que j'ai rarement vu une femme parler autant de la France
00:53:56et des Français.
00:53:57Quand elle parle de notre mandat, de notre mission,
00:54:00de ce que le peuple nous a donné comme mandat,
00:54:02certains pensent qu'elle fait des calculs politiques
00:54:06par rapport à son avenir.
00:54:07Elle doit en faire forcément.
00:54:09Il ne faut pas idéaliser non plus.
00:54:11Je vais vous dire un truc, Mathieu Vallée.
00:54:14Comme c'est une bonne politique,
00:54:16il n'y a pas de bon homme politique ou de bonne femme politique
00:54:19qui ne fait pas de calculs politiques.
00:54:22On ne sera pas d'accord.
00:54:23Mais je peux vous dire que j'ai rarement vu,
00:54:26dans mon parcours d'homme,
00:54:28autant se préoccuper des Français.
00:54:30On peut faire des calculs politiques.
00:54:32On ne fait pas de politique en s'occupant de...
00:54:35J'en terminerai là.
00:54:36Jordan Bardella m'a proposé de rejoindre
00:54:38sa liste aux élections européennes.
00:54:40Dans une génération, on rencontre rarement
00:54:43quelqu'un de si talentueux, compétent et bienveillant.
00:54:46Il ne fait pas semblant, il aime les gens.
00:54:49En politique, avec tous les coups tordus,
00:54:51avec tous les gens qui ne sont pas sincères,
00:54:54il plaît aux gens, à toutes les générations
00:54:56et à toutes les catégories.
00:54:58C'est ce qu'on est en train de faire.
00:55:00C'est pas pour l'autre.
00:55:02Je le vois en dehors des caméras, il est pareil.
00:55:04Justement, on va regarder.
00:55:06Moi, honnêtement,
00:55:08Jordan Bardella, je ne le trouve jamais aussi bon
00:55:10que quand il est attaqué.
00:55:12Il fait partie de ces gens-là.
00:55:14Quand ils sont attaqués, ils sont très bons.
00:55:17Dans le doc, vous êtes avec lui.
00:55:19Vous êtes en Guadeloupe, RCI.
00:55:20Guadeloupe, en décembre 2003.
00:55:22Il est face à une journaliste militante.
00:55:25Elle est très véhémente, elle lui tape dessus.
00:55:28C'est assez fort, regarde.
00:55:30Je vais poursuivre,
00:55:32car je vois que cette question ne vous sensibilise pas.
00:55:35Vous avez votre carte ?
00:55:36Vous avez votre carte dans un parti politique ?
00:55:39Vous avez votre carte dans votre parti politique ?
00:55:42Vous ne me posez pas des questions.
00:55:45Vous m'agressez depuis 9 minutes
00:55:47en faisant les questions.
00:55:49Je la vois s'enfoncer dans l'agressivité,
00:55:52dans le mépris, dans l'outrance,
00:55:54à tel point, à la fin,
00:55:55que même la rédaction vient s'excuser
00:55:58du comportement de la journaliste.
00:56:00Merci.
00:56:01On accepte de répondre à toutes vos questions.
00:56:04L'information est au milieu de Mathilde et Marine Le Palais.
00:56:08...
00:56:09...
00:56:11...
00:56:12...
00:56:13...
00:56:14...
00:56:15...
00:56:16...
00:56:17...
00:56:19...
00:56:20...
00:56:21...
00:56:22...
00:56:23...
00:56:24...
00:56:26...
00:56:27...
00:56:28...
00:56:29...
00:56:30...
00:56:31...
00:56:33...
00:56:34...
00:56:35C'est très fort, ce passage,
00:56:37avec les excuses de la direction qui vient s'excuser.
00:56:40Je ne l'avais pas vu.
00:56:41La journaliste a été virée par la radio.
00:56:44C'était une interview à charge scandaleuse.
00:56:47Il y a un vrai décalage entre le traitement médiatique
00:56:50de certains médias à l'égard du RN et de Bardella
00:56:53et ce qu'on voit dans la rue.
00:56:55Parfois, des militants l'ont insulté.
00:56:58Si il y a un calcul politique de Marine Le Pen,
00:57:01c'est que Bardella incarne la dédiabolisation
00:57:04de l'ancien du Front national
00:57:06parce qu'on ne peut rien lui reprocher.
00:57:09Il ne tient pas trop pour raciste.
00:57:12Il a des idées qui sont ce qu'elles sont.
00:57:14...
00:57:16...
00:57:17Un mot de Rachida Khaout qui a deux méchancetés à dire ?
00:57:20Non.
00:57:22Je vais simplement dire que votre reportage arrive à brûle pour poing
00:57:26parce qu'après le complément d'enquête qui était à charge...
00:57:29Les deux compléments d'enquête.
00:57:31Ce n'est pas timide.
00:57:33Je vais vous dire un truc.
00:57:35Vous savez pourquoi il arrive maintenant ?
00:57:37C'est 8 fermes le 28 février.
00:57:39Il fallait le diffuser maintenant.
00:57:41Il n'y a plus de C8.
00:57:43Ils n'allaient pas se le diffuser entre eux
00:57:46dans la boîte de prod.
00:57:47On parlera de la fin C8 dans un instant.
00:57:50Vos enfants ne sont pas fans de Jordan Bardella ?
00:57:53La jeunesse touche énormément de jeunes.
00:57:55Répondez aux questions.
00:57:57Ma fille m'a fait la réflexion en me disant
00:58:00qu'il est pas mal parce qu'il est sur leur vecteur.
00:58:03Exactement.
00:58:04Le doc, c'est ce soir...
00:58:06Vous irez prendre un verre après.
00:58:08Le doc, c'est ce soir, c'est à 21h20 sur C8.
00:58:11On fait une pause et ensuite on retournera en Israël
00:58:15puisqu'il y a le convoi qui est en train d'arriver
00:58:18avec les corps des otages.
00:58:19A tout de suite.
00:58:24Les chefs de parti reçus par Emmanuel Macron
00:58:26pour évoquer la situation en Ukraine,
00:58:29au coeur des entretiens, la sécurité de l'Europe
00:58:32alors que les Etats-Unis et la Russie font cavalier seul
00:58:35dans la résolution du conflit.
00:58:37Israël a récupéré les corps de 4 otages
00:58:40dans le cadre de la 1re phase de trêve
00:58:42signée mi-janvier avec le Hamas.
00:58:44Parmi les dépouilles figurent celles de la famille Bibas,
00:58:47la mère Chiri et ses 2 enfants, Ariel et Kfir.
00:58:50Et puis, constat sans appel de notre sondage CSA
00:58:54pour CNews Europe 1 et le JDD,
00:58:5668 % des sondés se disent favorables
00:58:59à un référendum sur l'immigration,
00:59:01une proposition à laquelle adhèrent
00:59:03la majorité des personnes interrogées,
00:59:06sauf celles qui se disent de gauche.
00:59:1311h38 avec ces images en direct des corps des otages
00:59:17qui sont en route pour Tel Aviv.
00:59:19Vous voyez ces images, on est avec Régine Delfour,
00:59:22grand reporter à CNews, qui était en Israël
00:59:24il y a quelques jours et qui a suivi
00:59:26toutes ces négociations et ces remises d'otages
00:59:29qui ont lieu depuis plusieurs semaines déjà,
00:59:32mais cette fois, hélas, ce sont des corps qui sont remis.
00:59:35Régine, vous pouvez nous commenter ces images ?
00:59:38Oui, en fait, Jean-Marc, ce sont donc les corps
00:59:42qui ont quitté la bande de Gaza
00:59:45et qui, là, sont escortés par une escorte policière
00:59:49jusqu'à l'Institut médico-légal.
00:59:52En fait, dans cette première phase de cet accord,
00:59:55au 33e jour, il y avait la restitution de quatre corps.
00:59:59C'était prévu, Jean-Marc.
01:00:01Mais évidemment, c'est un moment extrêmement difficile,
01:00:05très bouleversant, très émouvant
01:00:07pour le peuple israélien,
01:00:10puisque c'est la première fois que des corps sont remis
01:00:13par le Hamas
01:00:15au peuple israélien,
01:00:18et c'est extrêmement douloureux.
01:00:20Depuis 16 mois, c'est la première fois,
01:00:22donc c'est un moment de deuil, Jean-Marc.
01:00:25C'est un jour de deuil,
01:00:26c'est ce qu'a dit le Premier ministre israélien.
01:00:29Quelle est la prochaine étape, maintenant ?
01:00:31La prochaine étape, est-ce qu'il y a à nouveau
01:00:34des libérations d'otages samedi ?
01:00:37Oui, Jean-Marc, parce qu'en fait,
01:00:39il restait 14 otages libérables
01:00:42dont huit corps.
01:00:44Là, vous avez les quatre premiers corps.
01:00:46Demain, samedi, il y aura six otages vivants
01:00:49qui vont être libérés.
01:00:50La semaine prochaine, on ne sait pas encore
01:00:53si ce sera jeudi ou mercredi, il y aura les quatre corps.
01:00:56À l'issue de cela, il y aura eu les 33 otages
01:01:00qui étaient libérables dans cette première phase.
01:01:02Cette phase se termine le 1er mars.
01:01:05Il y aura la deuxième phase,
01:01:07où le Hamas s'est dit prêt à libérer tous les otages.
01:01:09Il devrait rester donc 59 otages à l'issue.
01:01:13Merci, Régine Delfour,
01:01:14grand reporter à CNews.
01:01:16On va rester sur ces images en direct,
01:01:18ces images du convoi que l'on observe,
01:01:22du convoi avec le corps des otages
01:01:24qui est en train d'aller vers Tel Aviv.
01:01:27On rappelle, parce que c'est important,
01:01:29qu'il y a un échange qui a lieu.
01:01:31Ces corps ne sont pas rendus spontanément
01:01:33par les terroristes du Hamas,
01:01:35mais en échange de la libération de prisonniers par Israël.
01:01:38C'est important de le dire,
01:01:40parce qu'on voit à quel point c'est sordide
01:01:42d'échanger des corps contre des personnes vivantes.
01:01:45C'est terrible contre des personnes condamnées,
01:01:48puisque ce sont des personnes emprisonnées en Israël.
01:01:51Christine Kélir, on est, une fois de plus,
01:01:54dans du sordide, dans ces images qu'on voit.
01:01:57Les images que l'on voit... Tout est une guerre d'images.
01:02:00C'est pour ça que c'est important de ne pas montrer
01:02:03la mise en scène du Hamas.
01:02:05Tout est une guerre d'images,
01:02:07la libération de tous ces prisonniers palestiniens.
01:02:11On ne sait pas ce qu'ils ont fait,
01:02:13pourquoi ils ont été condamnés, pourquoi ils sont en prison.
01:02:16On aimerait savoir combien sont libérés les uns après les autres,
01:02:20la joie qu'il y a dans leur famille,
01:02:22qu'à mettre en parallèle par rapport à cette détresse
01:02:25que l'on voit aujourd'hui à l'image,
01:02:27avec ces enfants et ces corps qui sont restitués.
01:02:30C'est capital, ce que vous dites,
01:02:32souligner la mort par rapport à la vie,
01:02:35souligner le rapport humain, le rapport à la vie,
01:02:38pardon, le Hamas par rapport à la vie.
01:02:41La mort, pour eux, n'est rien.
01:02:43Par contre, la vie des Palestiniens est tout.
01:02:46On a vu comment, pour une personne vivante,
01:02:48c'est 30 Palestiniens qui sont libérés.
01:02:50Pour une femme, c'est 50 Palestiniens qui sont libérés.
01:02:53C'est tristement intéressant d'avoir cette graduation
01:02:57dans l'être humain,
01:02:59chez le Hamas,
01:03:01et toute, comme vous dites, la mise en scène.
01:03:06On ne le rappelle pas assez, on parle juste de rendu des corps.
01:03:11Il faut rappeler quel est le deal terrible qui est fait.
01:03:14On est en direct avec Franck Tapiero.
01:03:16Merci d'être en direct avec nous.
01:03:18Vous voyez, comme nous, ces images,
01:03:20avec ces corps qui sont en train de rentrer en Israël.
01:03:24On parlait de jour de deuil, c'est ce que vous ressentez ?
01:03:28Oui, c'est un peu plus que cela.
01:03:30C'est un jour de deuil, évidemment,
01:03:32parce qu'on a quatre otages.
01:03:33Il faudra d'abord attendre qu'ils soient identifiés.
01:03:36On se souvient quand même que de nombreuses reprises,
01:03:39le Hamas, en libérant des otages,
01:03:41avait donné des corps qui n'étaient pas correspondants
01:03:44aux personnes qui étaient censées être présentées.
01:03:47On a affaire au Hamas, ce sont des monstres,
01:03:49et jusqu'au bout, ils sont capables de tout.
01:03:52Une fois qu'on aura identifié les corps,
01:03:54s'il s'agit des enfants Bibas et de leur maman,
01:03:56les quatrièmes otages, c'est plus qu'un jour de deuil.
01:03:59Aujourd'hui, c'est peut-être le tourment d'une nouvelle histoire
01:04:03pour Israël et pour les Palestiniens.
01:04:05Ces enfants représentaient l'espoir du peuple israélien
01:04:08de voir libérer les otages,
01:04:10et surtout les plus jeunes otages de l'histoire.
01:04:13On oublie quand même qu'ils ont été enlevés,
01:04:15ils avaient 9 ans, 3 ans et demi, 4 ans.
01:04:17On n'a jamais eu des otages aussi jeunes.
01:04:20Deuxièmement, c'est l'espoir de paix pour le peuple israélien
01:04:23pour pouvoir arriver au bout de cette guerre.
01:04:26C'était un espoir, je dis bien, c'était un espoir
01:04:29pour le peuple palestinien de pouvoir peut-être passer à autre chose
01:04:32et montrer qu'un semblant de paix était possible.
01:04:35Non seulement ce n'est plus possible aujourd'hui,
01:04:38parce que le 7 octobre, la cause palestinienne est morte,
01:04:41mais aujourd'hui, je dis bien,
01:04:42le rêve d'un État palestinien est mort.
01:04:45Il faut oser le dire, parce que si vous pensez
01:04:47qu'Israël, la seule démocratie du Proche-Orient,
01:04:50va accepter qu'avec sa frontière la plus proche,
01:04:52il y ait des monstres comme ceux-là,
01:04:55des monstres comme nous le voyons depuis ces libérations au compte-gouttes,
01:04:59qui soient de l'autre côté, on aurait évoqué une seule chose,
01:05:02pas d'avoir un État, de détruire l'État d'Israël
01:05:05et d'éliminer tous les juifs de la planète.
01:05:07Ne parlons pas d'israéliens, ils veulent éliminer les juifs.
01:05:11En voilà la preuve.
01:05:12C'est vrai que c'est un tournant dans l'histoire,
01:05:14qui est toujours, vous le savez, sur le plateau et ailleurs,
01:05:17toujours défendue, cette solution à deux États
01:05:20qui faisait rêver un peu tout le monde, c'est fini.
01:05:22On doit retrouver Israël dans un bon État,
01:05:24et Israël va falloir qu'il dépasse les traumatismes du 7 octobre
01:05:28et les traumatismes de ce genre de mise en scène macabre.
01:05:31Vous savez que toutes les chaînes israéliennes
01:05:33n'ont pas diffusé les images de libération des cercueils tout à l'heure.
01:05:39Pourquoi ? Parce qu'ils ne voulaient pas participer à cette mise en scène
01:05:42et surtout à cette promotion du Hamas.
01:05:45Parce que oui, il faut le dire, ça c'est mon métier de communicant,
01:05:48le Hamas profite de ces libérations pour montrer leur force,
01:05:51leur puissance avec de beaux uniformes, des armes volées à la mise israélienne,
01:05:56des véhicules tout neufs, des bâches incroyables,
01:05:58où bien entendu, ce sont les sionistes qui sont responsables de tout.
01:06:01Et là, la bâche de ce matin,
01:06:03parce que j'étais obligé d'aller regarder sur les chaînes arabes,
01:06:06il y avait une bâche géante avec Benjamin Netanyahou en vampire
01:06:10qui tenait les enfants bi-bas dans ses bras, pour l'accuser évidemment,
01:06:13parce qu'on sait très bien que tout ce qui se passe,
01:06:15c'est Israël qui est responsable de tout,
01:06:17Benjamin Netanyahou est responsable de tout,
01:06:19les juifs sont responsables de tout,
01:06:20même de leurs propres morts.
01:06:22Et il continue dans ce récit.
01:06:23Donc Israël a fait, et je trouve que c'est une bonne chose,
01:06:25l'impasse sur la diffusion de ces images
01:06:28pour ne pas participer à cette promotion du Hamas.
01:06:30Donc ce qu'il y a de macabre, c'est pas seulement la mise en scène,
01:06:33c'est qu'aujourd'hui, vous savez, les enfants bi-bas,
01:06:35c'est représenté pour nous, qui nous battons au quotidien,
01:06:38un peu ce que représentait Anne Frank avec la Seconde Guerre mondiale.
01:06:41Anne Frank, c'est une enfant parmi des centaines de milliers,
01:06:44des millions de morts, bien entendu juifs,
01:06:46mais c'était le symbole de cet acharnement de la Shoah.
01:06:51Aujourd'hui, les deux enfants bi-bas représentent le symbole
01:06:55de ce massacre du 7 octobre,
01:06:57mais surtout du massacre de l'espoir qu'il y avait encore dans la région,
01:07:01de voir un climat de paix.
01:07:03Aujourd'hui, malheureusement, il faut être très cohérent,
01:07:04pourtant je suis un éternel optimiste,
01:07:06mais aujourd'hui pour moi,
01:07:07tout est en train de s'écrouler sur ce point de vue-là.
01:07:09Donc je pense que, bien entendu,
01:07:12il va falloir rebondir très rapidement sur les choses positives.
01:07:14Samedi, on espère avoir six otages en vie et en bonne santé,
01:07:17mais en bonne santé, en tout cas, physique, quand on les voit,
01:07:20ce n'est pas sûr, mais alors mentalement,
01:07:21on oublie le traumatisme qu'ils ont tous subi.
01:07:24Mais vraiment, aujourd'hui, je peux vous dire que,
01:07:26pour moi, c'est une bascule.
01:07:27Ça fait, en plus, je suis franco-israélien,
01:07:29et depuis 1948, je crois que c'est peut-être la journée la plus triste
01:07:33et peut-être une journée pivot
01:07:34qui va peut-être démarrer sur une nouvelle histoire d'Israël
01:07:37dans la région, avec une nouvelle histoire aussi
01:07:39des accords d'Abraham qu'on espère voir repartir,
01:07:42mais la problématique palestinienne, peut-être,
01:07:45va se détacher de la responsabilité israélienne seule,
01:07:48et Israël, je pense, doit se détacher de sa responsabilité.
01:07:50On a bien compris.
01:07:51On était à un moment clé, Franck Tapiro,
01:07:53et pendant que vous parlez,
01:07:54j'ai voulu qu'on remontre les images de ces enfants,
01:07:56parce que, je le dis depuis le début de cette émission,
01:07:59ce n'est pas les images de la mise en scène du Hamas
01:08:00que j'ai envie qu'on voit.
01:08:02Et d'ailleurs, sur CNews, vous le savez,
01:08:03depuis plusieurs semaines, on a fait le choix
01:08:05de ne pas vous les montrer,
01:08:06mais moi, je voulais qu'on revoit les photos de ces enfants,
01:08:09parce que ces images sont bouleversantes, vous voyez.
01:08:11Ça, c'était la première rencontre entre les enfants
01:08:15avec ce hug qui avait été fait
01:08:17avec ce nouveau-né qui arrivait.
01:08:22Voilà, et c'est des moments de tendresse
01:08:24sur ces enfants qui sont aujourd'hui, alas,
01:08:27sans doute décédés.
01:08:28Merci, Franck Tapiro, d'avoir été avec nous,
01:08:31et on continuera à suivre tout au long de la journée,
01:08:32bien évidemment, ce qui se passe en Israël.
01:08:34On va changer totalement de sujet,
01:08:37et on va dire quand même un mot,
01:08:39parce que l'actualité, alas, est très chargée aujourd'hui,
01:08:41mais je voudrais qu'on dise un mot de C8 quand même,
01:08:43parce que ce qui se passe est scandaleux,
01:08:45même si ça n'a rien à voir avec l'échelle
01:08:47de ce qui se passe en Israël, bien évidemment,
01:08:49mais c'est scandaleux à l'échelle de la France
01:08:51de voir cette chaîne s'arrêter avec la décision hier
01:08:53du Conseil d'État, décision sans surprise,
01:08:55parce qu'on savait que le Conseil d'État allait décider,
01:08:57on voyait mal comment le Conseil d'État
01:08:59pouvait décider autre chose.
01:09:01Hier soir, Cyril Hanouna a pris l'antenne sur C8,
01:09:04il a fait une émission où il a chargé d'ailleurs Alexis Colère,
01:09:07qui est le secrétaire général de l'Élysée,
01:09:08en expliquant que c'était Alexis Colère
01:09:10qui avait monté tout ça dans le dos et à l'insu
01:09:13d'Emmanuel Macron, c'est ce qu'a expliqué en tout cas
01:09:15Cyril Hanouna hier, et c'est vrai que c'est 400 salariés
01:09:21qui vont, en tout cas 400 personnes,
01:09:23qui travaillent directement ou indirectement
01:09:25pour la chaîne Guillaume.
01:09:27Vous vous êtes sur C8, vous êtes quasiment tous les soirs,
01:09:30n'en touche pas à mon poste.
01:09:31Au-delà de la politique et de tout ça,
01:09:33comment vous le vivez personnellement ?
01:09:35C'est dramatique.
01:09:37Moi, je suis un des principaux avec Cyril,
01:09:40le producteur de C8, et il y a une trentaine,
01:09:43quarantaine, cinquantaine de personnes,
01:09:44si on compte les collaborateurs, indirects,
01:09:45qui vont perdre leur emploi, et c'est ça que je voudrais dire,
01:09:47c'est que c'est évidemment un drame pour la démocratie,
01:09:50c'est un drame pour le public.
01:09:51C'est pas 2 millions de personnes qui regardent TPMP,
01:09:53il y avait une étude qui est sortie il y a quelques mois,
01:09:54c'est 10 millions de Français qui regardent de temps en temps
01:09:56cette émission.
01:09:57Parce que même 2,7 millions hier, c'est à un moment,
01:09:59c'est une moyenne, et donc ce sont des gens qui tournent
01:10:02chaque semaine.
01:10:04Et surtout, c'est un drame social.
01:10:06La France connaît une vraie crise économique,
01:10:08on n'en parle pas assez à mon goût,
01:10:10et les chiffres du chômage, pour moi, ne sont pas très honnêtes,
01:10:12parce qu'il y a une vraie précarité de l'emploi.
01:10:14Aujourd'hui, à partir du 1er mars,
01:10:15vous avez au moins 400 personnes qui vont se retrouver au chômage
01:10:18sans rien, dans une grande précarité.
01:10:20Le milieu de vie, elle est un milieu compliqué,
01:10:22c'est pas dans le groupe TF1 ou dans le groupe France Télévisions
01:10:24qui vont retrouver du travail,
01:10:25et je voulais parler aussi, on n'en parle pas beaucoup,
01:10:26des producteurs, donc nous, on est producteurs,
01:10:28mais il y a plein de producteurs indépendants
01:10:29qui vivent grâce à C8,
01:10:31et C8 n'était pas obligé de les faire vivre,
01:10:32mais il y avait cette espèce d'esprit
01:10:33de faire vivre les producteurs indépendants,
01:10:35de ne pas donner de l'argent à toujours les mêmes producteurs,
01:10:37et il y a plein, pour moi, c'est près de 1 000 personnes
01:10:39qui sont attaquées par C8.
01:10:40Et je précise également qu'aucun syndicat ne bronche.
01:10:41Aucun syndicat qui, quand vous avez 50 personnes,
01:10:44et avec raison, ils ont raison,
01:10:46quand il y a 50 personnes qui sont en danger,
01:10:47des emplois qui sont supprimés,
01:10:48les syndicats se mobilisent, font des manifs, font dans les médias,
01:10:51là, vous avez 400 personnes, aucun syndicat ne bouge.
01:10:54C'est des syndicats qui sont pourris par l'idéologie.
01:10:56Il n'y a pas d'autre expression,
01:10:57c'est l'idéologie qui passe avant l'humain,
01:10:59et ils nous font croire le contraire.
01:11:00Mathieu Vallée, vous vouliez dire un mot aussi
01:11:02sur la fin de C8 ?
01:11:03Oui, d'abord, moi, je trouve qu'on passe un peu vite
01:11:06sur des belles réussites qu'a fait Cyril Hanouna
01:11:08sur Face à Baba, lors de la présidentielle.
01:11:10J'ai trouvé que cette émission a donné envie
01:11:12à des gens qui n'étaient pas intéressés par la politique.
01:11:14Vous parlez de la précarité, du chômage, des crises économiques.
01:11:16Moi, j'ai vu, durant les présidentielles,
01:11:18les candidats se succéder sur un plateau
01:11:20où on parlait simple, on parlait vrai,
01:11:21et au moins, ça intéressait des gens
01:11:23qui, par nature, ne s'intéressaient pas à la politique.
01:11:26Et j'ai pu le voir, le Conseil d'État, aujourd'hui,
01:11:27joue contre son camp, joue contre la France.
01:11:29Quand il s'agit de bafouer la liberté d'expression
01:11:31avec une chaîne qui est celle de la plus bébésicité,
01:11:33sur la TNT, il y a un sujet.
01:11:35Quand ils annulent les décrets de dissolution
01:11:37des groupuscules d'extrême-gauche,
01:11:38qui jouent contre la liberté des manifestants
01:11:41et la liberté de pouvoir faire des déplacements en France,
01:11:43ils jouent contre son camp quand ils nous obligent
01:11:44à rapatrier des gens qui ont une idéologie djihadiste
01:11:46du Zbékistan ou de Tchétchénie.
01:11:49Il y a un sujet.
01:11:50Et je précise également qu'il y a un sujet
01:11:51sur ce qu'a dit, hier, Cyril Hanouna,
01:11:53qui a accusé Alexis Colère, à l'Élysée,
01:11:55d'avoir monté un dossier contre C8,
01:11:59parce qu'on nous explique que l'ARCOM est indépendant,
01:12:01que le CSA est indépendant.
01:12:02Donc, si ce que dit Cyril Hanouna est vrai,
01:12:04et on n'a pas de raison d'en douter,
01:12:05parce que s'il prend le risque de le dire comme ça à l'antenne,
01:12:07c'est que je pense qu'il a des éléments là-dessus.
01:12:09Si c'est vrai, c'est un scandale.
01:12:10Et j'entendais certains politiques qui disaient,
01:12:12si c'est vrai, il faut une commission d'enquête
01:12:14pour vérifier s'il est vrai que c'est l'Élysée
01:12:16qui a décidé que C8 devait disparaître.
01:12:20L'ARCOM, c'est qu'on a délaissé les pouvoirs du peuple.
01:12:21Le général De Gaulle disait que le pouvoir suprême en France,
01:12:23ça parlait de donner au peuple.
01:12:24On a délégué nos pouvoirs à des agences
01:12:26qui ne rendent de con la personne
01:12:27et dont les décisions sont aveuglément confirmées.
01:12:29Quand tu supprimes une chaîne de télé,
01:12:31en fait, c'est un espace de liberté en moi.
01:12:32Exactement. Et là aussi, c'est un espace de liberté en moi,
01:12:34puisque ça se ferme.
01:12:36Merci à tous. Dans un instant, c'est Sonia Mabrouk.
01:12:38On se retrouve demain en direct à partir de 2h35 à 2h00.
01:12:40D'ici là, soyez prudents.