Conseil d'État : Une tribune contre la suppression de C8

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00Vous avez un coup de cœur ?

00:01Oui, j'ai un coup de cœur pour une tribune.

00:03Alors, cette tribune, elle est contre la suppression de la chaîne C8.

00:07Je vais vous raconter.

00:08Donc, vendredi, la chaîne passe au Conseil d'État, qui va étudier le recours contre la décision de l'ARCOM.

00:14Et aujourd'hui, il y a une tribune de Françoise Laborde, journaliste, ancienne membre du Conseil d'État,

00:19et de Renaud Dutreil, ancien ministre.

00:22C'est un ministre et membre honoraire du Conseil d'État qui va juger la séquence.

00:26Exactement. Deux personnes éminemment respectables.

00:30Deux figures très respectées.

00:32Nickel. Tout le monde les écoute.

00:34Et je vais vous lire quelques extraits de cette tribune qui parle d'abord de C8.

00:39Et qu'on aime ou pas la chaîne, pour eux, c'est le symbole de la liberté d'expression.

00:43Voilà ce qu'ils disent.

00:44Que l'on aime ou que l'on déteste C8, les émissions de Cyril Hanouna et les opinions qui s'expriment sur ce canal,

00:51l'enjeu de cette décision imminente est considérable.

00:54La décision que le Conseil d'État va prendre cette semaine pour invalider ou confirmer l'exclusion de C8 de la TNT

01:01dira où en est la liberté d'expression dans notre pays.

01:05Et il continue parce qu'il souligne que C8 capte un public qui s'est éloigné des médias traditionnels.

01:11Et là, c'est passionnant.

01:13C8, je les cite, C8 n'est pas une chaîne qui ressemble aux élites françaises.

01:18Elle est populaire au sens propre et au sens figuré.

01:22Première chaîne en audience de la TNT, à l'antenne depuis 20 ans, regardée chaque mois par 40 millions de téléspectateurs,

01:31dont une grande partie issues des milieux populaires.

01:35Elle a su indéniablement capter un public que les médias traditionnels et peut-être les élites françaises ont perdu de vue.

01:43Voilà.

01:44Et il loue le pluralisme d'opinion sur la chaîne.

01:47Loin d'être une simple chaîne de divertissement, elle est capable d'enflammer le débat public,

01:53d'être l'objet de controverses, d'en créer de nouvelles incarnant cette diversité d'opinion,

01:59de niveau socioculturel, de goût, de langage qui est le corollaire de la liberté d'expression et du pluralisme.

02:07Voilà, je trouvais ça magnifique.

02:09Il y a encore d'autres passages qui sont superbes.

02:11C'est dans le Figaro.

02:19Alors, dans un instant, je vais vous dire ce que j'en pense et ce que je pense de ce qui va se passer au Conseil d'État.

02:25Juste avant, vous voudriez réagir là-dessus et je vais vous dire ce que je pense également de ce qui se passe au plus haut sommet de l'État

02:33concernant cette décision complètement folle.

02:37Vendredi, c'est la dernière chance.

02:39C'est la Saint-Valentin.

02:41C'est la chance de la dernière chance de la Saint-Valentin.

02:43Sachez-le.

02:45On a peut-être une chance.

02:47Ils ont peut-être vite des soirées avec leurs meufs ou leurs mecs.

02:49C'est la journée de l'amour.

02:51On laisse passer.

02:53Mais je pense qu'ils auraient tout intérêt, le Conseil d'État, à invalider.

02:57Je vais vous dire.

02:59La vraie question qu'on se pose.

03:01Moi, je vais vous dire ce qui se passe qui me dérange dans la décision de l'ARCOP.

03:05C'est que l'ARCOP a voulu, en prenant cette décision, me mettre hors d'état de nuit.

03:13On ne va pas se raconter l'histoire.

03:15Ce n'est pas William Lémergie, le pauvre, ou les animaux de la huit, ou Philippe Labreau.

03:19C'est pas pour ça qu'ils ont arrêté la chaîne C8.

03:25Ils disent un truc dans la tribune.

03:27Ils disent qu'on ne peut pas payer des amendes et ensuite être sanctionné.

03:29On ne peut pas avoir double peine.

03:31C'est comme ça en justice.

03:33C'est partout pareil.

03:35En plus, c'est quand même fou.

03:37Ceux qui donnent les amendes sont ceux qui vous enlèvent la chaîne après.

03:41Quand on voulait vous débarrasser de votre chien, vous l'accusez de la rage.

03:43Ils ont tout fait pour nous accuser de la rage et pour nous sortir après.

03:47Ils ont voulu me pénaliser.

03:49C'est clair.

03:51Seulement aujourd'hui, je le redis, ce n'est pas moi qui pénalise.

03:55Vous l'avez vu, j'ai des gens qui veulent travailler avec moi.

03:59Des gens qui veulent que je fasse des choses avec eux.

04:01Forcément, c'est ça qui m'énerve le plus.

04:03C'est que le seul qui veut le pénaliser ne sera pas pénalisé.

04:09Alors que tous ceux qui travaillent avec nous, qui sont là,

04:11bien entendu, ils le savent.

04:13Si je vais faire une autre émission en quotidien, n'importe où je sois,

04:19forcément, ils le savent.

04:21Je prendrai exactement les mêmes techniciens que maintenant.

04:23Ils le savent.

04:25S'ils veulent bien rester avec moi, bien entendu, je leur demanderai.

04:27Mais forcément, on prendra les mêmes personnes.

04:29Mon chéri, tu le sais.

04:31Je te l'ai déjà dit.

04:33On va prendre exactement les mêmes personnes.

04:35Parce qu'on ne va pas non plus faire n'importe quoi.

04:37Forcément, ils sont aussi, pour moi, ils ont fait le succès de cette émission.

04:43Ils sont devenus des bonnes.

04:45Comme lui, là-bas.

04:51Il m'a dit, mais tu es sûr ?

04:53Tu ne crois pas qu'ils vont nous prendre pour des casse-sauce dans une entreprise ?

04:55Il y a Soraya qui m'a dit ça aussi tout à l'heure.

04:59Je vais vous dire ce que je pense exactement dans un instant de tout cela.

05:03Et je vais vous dire ce que je pense aussi de ce qui se passe au plus haut sommet.

05:07Parce que, vous savez, à un moment, quand il y a des entreprises

05:11où il y a des salariés qui vont être mis au chômage,

05:15on voit les ministres, le président se déplacer et dire

05:19non, ce n'est pas possible, on va essayer de vous aider.

05:21Je crois qu'ils n'ont pas bien compris.

05:23Ils n'ont pas bien compris ce qui se passait et ce qui se jouait.

05:27Ils n'ont pas compris.

05:29Parce qu'ils ne pensent qu'à Cyril Hanouna et Vincent Bolloré.

05:31Cyril Hanouna et Vincent Bolloré.

05:33Les deux seuls pas touchés.

05:35Je pense qu'il y a d'autres priorités.

05:37C'est complètement bête de faire ça.

05:39On va en parler dans un instant.

05:41Je vais vous dire ce que je pense.

05:43J'aimerais bien avoir votre avis.

05:45Est-ce que vous pensez que le Conseil d'État va invalider la décision de l'ARCOM ?

05:49Ça commence. Il y a de plus en plus de gens qui disent que ça commence.

05:53On commence à dire que le Conseil d'État, à mon avis,

05:57il est possible qu'il invalide la décision de l'ARCOM.

05:59Parce qu'on se rend compte que la décision est complètement ubuesque.

06:03Et quand des gens sérieux comme ça écrivent une tribune dans le Figaro,

06:07on se dit que ça bouge. On va en parler.

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