00:00Le maillot, le survêtement, c'était un rêve, vous l'avez sur le dos.
00:07C'est sûr, maintenant, l'avoir ça fait vraiment plaisir, c'est une fierté.
00:12Représenter la France, avoir le numéro, le nom, c'est quelque chose, quand on est
00:16petit on regarde, j'ai eu beaucoup la veste durant mes années en junior, mais là, l'avoir
00:21avec le nom, c'est une bonne fierté.
00:2397, c'est ce qui est inscrit sur la manche droite.
00:27Vous êtes le 97ème joueur à porter le maillot, qu'est-ce que ça représente ?
00:32J'aurais préféré être 96, parce que ça aurait peut-être fait une dédicace à mon
00:38département, même si c'est le 69, mais non, 97ème, je me dis qu'il y en a eu beaucoup
00:43avant moi.
00:44C'est sûr que c'est une bonne chose, je suis jeune, j'ai ma première sélection,
00:52je suis 97ème, c'est comme ça, mais bon, c'est quelque chose de magique en tant que
00:56joueur de tennis.
00:57Comment ça s'est passé la semaine de juvénile ? Il y a eu l'habitude des rassemblements
01:00chez les jeunes, évidemment, mais c'est toujours un peu différent quand on est avec
01:03les A, comme on dit.
01:04Oui, c'est différent, il y a eu beaucoup de chambrages, mais ils m'ont bien accueilli.
01:08Ce sont des joueurs que je connais, des joueurs que j'ai côtoyés énormément au CNE, mais
01:14c'était une bonne semaine, on s'est bien entraînés, on a fait de bonnes choses sur
01:18le terrain, on a été concentrés, on a mis beaucoup de professionnalisme dans notre
01:23travail.
01:24Je pense que tout le monde est prêt pour faire un bon week-end.
01:28Qu'est-ce que ça représente, la Coupe Davis, pour vous ?
01:31C'est quelque chose de grand.
01:32Moi, j'ai toujours aimé la Coupe Davis.
01:33Quand j'étais petit, je regardais énormément les matchs, surtout la France, parce que c'était
01:37télévisé.
01:38Je me souviens, j'ai des très bons souvenirs de chez moi, quand j'étais sur le canapé
01:43à regarder les matchs.
01:44Je loupais les devoirs, je ne voulais pas faire les devoirs, je voulais regarder les
01:47matchs à chaque fois.
01:48En samedi, quand il n'y avait que le double, c'était un peu dur.
01:50Je me souviens d'avoir vu des grands matchs, des bonnes ambiances.
01:56Tu vois le clan derrière le joueur qui saute, prêt à sauter sur le terrain pour aller
02:02l'encourager.
02:03C'est quelque chose d'incroyable.
02:04C'est quoi vos meilleurs souvenirs de la Coupe Davis, des images que vous vous rendez ?
02:09La finale, en 2014.
02:12On perd contre la Suisse et Roger.
02:16C'était plus ou moins une bonne finale, parce que Gaël avait fait un très bon match
02:21contre Roger.
02:22Ça, j'avais adoré.
02:23Après, c'est sûr que quand ils ont gagné en 2017, pareil, j'étais un peu plus grand.
02:27J'étais à côté.
02:28Mais bon, c'était quelque chose de magique.
02:30Cinquième match, Lucas Pouy qui rentre sur le terrain, tu te dis qu'il faut y aller.
02:33Il n'a pas le droit à l'erreur, même si le joueur était moins bon sur le papier.
02:37Mais c'est toi et toi-même.
02:39C'était des grands moments.
02:41Après, j'espère les vivre.
02:42Tu t'attends à quel type d'ambiance ?
02:45Parce que tu n'as pas encore connu ça.
02:47Puis là, on retrouve le match à domicile.
02:49C'est toujours particulier avec l'équipe de France de Coupe Davis.
02:51Bien sûr, c'est particulier.
02:52Après, c'est sûr qu'en France, ils sont bien chauds quand on joue.
02:56Bercy, voire Roland.
02:57Là, la salle, c'est 3000 et quelques places.
03:01Ils sont très proches du cours.
03:03Je n'ai plus joué.
03:04Ça va être bien.
03:05Je crois qu'ils vont être remondés, vont être boostés.
03:07Là, ce n'est pas possible.
03:08On n'a pas joué depuis 2022, je crois, en France.
03:12Je pense qu'ils vont mettre beaucoup d'ambiance.
03:15C'est à nous de répondre présent et de leur faire plaisir.
03:19De nous faire plaisir et de gagner cette rencontre.
03:21Pour l'instant, vous n'êtes pas titulaire.
03:22Vous êtes remplaçant.
03:23Ce qui veut dire que vous pouvez rentrer à tout moment.
03:25Quel est l'état d'esprit ?
03:27Vous l'abordez ce match étant donné que vous êtes remplaçant et que,
03:29à tout moment, vous pouvez rentrer.
03:30Moi, je suis prêt.
03:31Je suis prêt, quoi qu'il arrive.
03:33Si, au dernier moment, il y a un imprévu qui se passe,
03:36je serai prêt à jouer.
03:37On a fait comme si j'allais jouer.
03:39Que ce soit en simple ou en double.
03:40Il va falloir répondre présent.
03:42C'est sûr qu'il a aligné la meilleure équipe possible contre le Brésil.
03:47Les choix sont bons.
03:50Ils sont meilleurs que moi.
03:51Ils ont gagné des gros matchs.
03:53Moi, je suis prêt.
03:55Quoi qu'il arrive, s'il y a un blessé ou quelqu'un qui ne se sent pas bien,
03:59ou je ne sais pas, n'importe quel imprévu,
04:02je serai là pour jouer et gagner.
04:04Que tu n'as pas recouru.
04:05On a fait plus d'un an, quand même, pour toi.
04:08Oui, c'est sûr.
04:09L'année dernière, j'étais en Challenger.
04:11Là, je me retrouve en équipe de France.
04:13Après, ça s'est dû passer.
04:14J'ai fait une bonne saison.
04:15Maintenant, il faut regarder de l'avant.
04:16Il faut regarder la rencontre et ce que je vais faire cette année.
04:20Je sais que pour moi, ce n'est pas la finalité d'être 3e mondial,
04:23même si ce n'est pas mal.
04:26Moi, je veux faire mieux.
04:27J'ai d'autres objectifs.
04:28Je veux aller au maximum de ce que je peux faire.
04:30Mes photos au maximum.
04:31Mes qualités.
04:32Et voir où ça va me mener.
04:33Ce n'est pas trop vite.
04:34L'année dernière, vous étiez au Challenger.
04:36Vous gagnez deux tournois.
04:37Vous êtes en 8e de finale à Wimbledon.
04:39Vous êtes tête de sirène en Open d'Australie.
04:41Il faut encaisser tout ça.
04:42Ça ne va pas trop vite.
04:43Oui, c'est sûr.
04:44Il faut encaisser maintenant.
04:45Il faut être prêt.
04:46Comme je l'ai dit, c'est dû passer.
04:48Tout ce que j'ai fait l'année dernière, c'était en 2024.
04:52En 2025, j'ai fait juste une demi-finale et un premier tour en Open d'Australie.
04:57La saison va être longue.
04:58Il y a beaucoup de tournois.
04:59Beaucoup de points à prendre.
05:00Beaucoup de matchs à faire.
05:01Il y aura beaucoup d'entraînement.
05:02Beaucoup de progrès.
05:03Il va falloir regarder la tête sur les épaules.
05:07Je pense que je suis bien entouré.
05:08J'ai une bonne équipe autour de moi.
05:10Je pense qu'on est dans la bonne direction pour pouvoir faire une bonne année cette année.
05:13C'était quand le déclic en 2024 ?
05:15Quand est-ce que vous vous êtes dit « là, il se passe un truc » ?
05:18Sur le jeu ou dans la tête ?
05:22Sur le jeu, il y a eu un déclic en Amérique du Sud.
05:27Les deux challengers que je gagne, c'est sûr que là, au niveau du jeu,
05:31j'ai senti qu'il y avait quelque chose qui commençait à se passer.
05:33Mon trainer me l'a pointé du doigt aussi.
05:36Dans la tête, je vais dire que c'est un travail continu.
05:39Je n'ai pas senti vraiment de cap.
05:41On a tous des doutes.
05:43On a tous des doutes quand on commence la saison, pendant la saison.
05:47J'ai eu un petit passage à vie, d'après Wim Leden, ça arrive.
05:50Après, j'ai su remonter comme il le fallait.
05:53Sur le jeu, il y a eu des caps.
05:55Mais dans la tête, je dirais que c'est un travail continu.