Début décembre, le gouvernement de Michel Barnier avait annoncé l'abandon du projet de Musée-mémorial du terrorisme pour des raisons budgétaires. Cependant, Emmanuel Macron, qui avait lancé cette initiative en 2018, a choisi de poursuivre le projet tel qu'il avait été prévu initialement.
## Un projet soutenu par le président
Le président de la République a fait savoir qu'il maintiendrait le Musée-mémorial du terrorisme (MMT) situé au Mont-Valérien à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. Cette annonce, faite le 7 janvier, coïncide avec les commémorations des attentats de janvier 2015. Elle intervient après la décision controversée du gouvernement précédent qui avait jugé souhaitable d'abandonner le projet, une décision largement critiquée par les associations de victimes, qui la qualifiaient de "brutale". Le MMT est prévu d'ouvrir en 2027.
## Qu'est-ce que le Musée-mémorial du terrorisme ?
Ce musée est un projet initié par Emmanuel Macron qui vise à rendre hommage à toutes les victimes du terrorisme, tant en France qu'à l'étranger. Le président a exprimé son engagement à soutenir ce projet, au coût estimé à 95 millions d'euros sur huit ans. Lors d'une commémoration en 2018, il a annoncé la création de ce mémorial, qui doit rassembler des milliers d'objets, y compris des souvenirs offerts par des familles de victimes et des éléments en lien avec les attentats ayant frappé le pays. Le musée collaborera avec divers mémoriaux internationaux pour mettre en lumière l'histoire du terrorisme.
## Les raisons de l'abandon initial
Le projet avait été temporairement abandonné pour des raisons budgétaires, selon l'ex-Premier ministre Michel Barnier. Cette décision avait provoqué une vive controverse, notamment de la part des associations représentant les victimes, qui voyaient celle-ci comme "indigne" et incompréhensible. Henry Rousso, président de la mission de préfiguration du MMT, avait évoqué des motivations politiques derrière cette suspension. Certaines voix avaient également mentionné des craintes concernant le site choisi, les associations de mémoire ayant redouté que l'accent mis sur le terrorisme n'efface les mémoires de la Seconde Guerre mondiale.
## Réactions des acteurs impliqués
La nouvelle de la reprise du projet a été accueillie avec soulagement par les victimes et leurs représentants. Henry Rousso a exprimé sa gratitude envers le président pour son engagement envers le MMT, saluant cela comme une bonne nouvelle lors des commémorations. François Molins, ancien procureur de la République de Paris, a également applaudi cette décision, décrivant le musée comme un espace de mémoire, de reconnaissance et de justice pour toutes les victimes du terrorisme. Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur de l'Association française des victimes du terrorisme, considère cette relance comme un signe d'espoir très important.