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Thomas Brail : "Sans les associations, je ne sais pas dans quel état serait cette pauvre planète"
France Inter
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27/12/2024
Aujourd'hui à 6h20, Amélie Perrier reçoit Thomas Brail, le fondateur du Groupe national de surveillance des arbres. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-du-vendredi-27-decembre-2024-1825800
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Toute la semaine, à cette heure-ci, nous invitons dans notre studio des personnalités
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qui ont marqué l'année et ce matin, nous a rejoint un écureuil.
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Bonjour Thomas Braille.
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Bonjour.
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Les écureuils, c'est ainsi que l'on nomme les militants pour la protection des armes
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qui se perchent dans les cimes pour empêcher leur abattage.
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Et votre combat le plus médiatique cette année, c'était la lutte contre l'autoroute
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A69 entre Toulouse et Castres.
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On en est où aujourd'hui du chantier ?
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Le chantier continue à se poursuivre puisque les décisions de justice ne sont jamais
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favorables et ne sont jamais en notre faveur.
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C'est assez triste d'ailleurs.
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On voit bien que dans les tribunaux toulousains, on plane l'ombre des laboratoires Pierre
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Fabre et de l'Etat.
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Et ça, on le dénonce maintenant et c'est assez visible.
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On va en parler.
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Pierre Fabre qui est le premier employeur du département du Tarn et qui milite donc
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pour cette autoroute A69.
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Oui, tout à fait, puisqu'il a investi au capital de la Tosca.
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Le promoteur de l'autoroute, bien entendu.
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Je veux dire, la cellule d'investigation de France Inter a fait un super travail là-dessus.
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Tout a été révélé au grand jour et c'est complètement aberrant en 2024 de voir un
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petit peu qu'on a remis ce projet au goût du jour, un projet qui date d'il y a trente
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ans.
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L'A69, à Tosca dit, il y a 70% des ouvrages d'art qui ont été construits, 60% du budget
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dépensé.
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En d'autres termes, c'est déjà tellement avancé qu'on ne peut plus reculer.
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Oui, sauf qu'ils oublient de dire qu'ils ont un an de retard dans les travaux puisque
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le fait d'avoir bloqué les chantiers, c'est aussi le but d'être sur le terrain et de
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bloquer le chantier pour que la justice travaille.
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En fait, on a saisi la CADA et on s'est aperçu qu'ils avaient un an de retard dans le plan
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de mis des travaux.
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Donc après, vous savez, ce qu'ils disent et ce que nous, on vérifie, ce n'est pas
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les mêmes choses.
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Et les arbres ? Vous étiez là-bas pour protéger les arbres.
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Ils ont tous été coupés ?
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Oui, il n'y a plus d'arbres, c'est une saignée béante, c'est catastrophique.
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C'est des terres agricoles qui sont les plus fertiles de la vallée du Giroux qui ont été
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abîmées.
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Vous avez l'Anne-à-Phratie qui est à deux mètres sous terre, donc c'est pour ça que
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les céréales sont magnifiques là-bas, on n'a pas besoin d'arroser.
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En fait, on est en train de tout dégrader, de tout abîmer pour une autoroute qui n'a
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pas de sens puisqu'on l'a déjà dit, c'est pour gagner entre 15 et même pas 20 minutes.
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Entre Toulouse et Castres.
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Entre Toulouse et Castres pour 17 euros l'aller-retour.
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Voilà, donc qui va pouvoir se payer ça ? En fait, c'est une autoroute pour les riches
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et ce n'est pas du tout un projet social, comme nous le disent nos politiques de la
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région, comme Carole Delga le dit.
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Mais si tous les arbres ont été coupés, est-ce que le combat sert encore à quelque
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chose aujourd'hui ?
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Bah écoutez, moi je pars du principe que celui qui ne se bat pas risque de perdre,
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mais celui qui ne se bat pas a déjà perdu.
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Donc on fait quoi en fait ? On regarde les choses s'effondrer et on ne fait rien ? On
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a des enfants, moi j'ai un fils et je me bats pour lui.
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C'est notre rôle de parent de préserver nos enfants.
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Vous le dites, la justice pour l'instant ne vous donne pas raison.
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Il y a eu encore une décision en décembre du tribunal administratif de Toulouse qui
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a choisi de relancer l'instruction.
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Ça permet en fait au constructeur de la 69 de continuer les travaux.
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Vous vous demandez l'arrêt évidemment ?
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Alors si, la justice nous donne raison, puisqu'on a une magistrate, elle est rapporteure publique
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très courageuse d'ailleurs, c'est la plus courageuse de toutes j'ai envie de dire.
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Elle va dans votre sens.
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Elle va dans notre sens.
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Elle a clairement remis en cause l'autorisation environnementale parce qu'elle estime qu'il
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n'y a pas de raison impérative d'intérêt public majeur.
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Sauf que le tribunal a relancé, mais ils n'ont pas relancé sur les bonnes questions.
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Ils ont relancé avec une note qui a été envoyée par l'état en disant qu'ils allaient
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payer une partie du prix du péage.
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Ce qui est totalement dérisoire d'ailleurs puisque c'est juste sur 10 kilomètres et
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ça représente 90 centimes sur le prix du péage.
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Donc vous voyez, on est vraiment loin de ce qu'on a demandé.
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Et si la justice ne vous donne pas raison, ne va pas dans votre sens, est-ce que ça
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se passe toujours devant les tribunaux votre combat aujourd'hui ? Ou est-ce que vous
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envisagez le combat ailleurs ?
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Non, mais le combat il doit être partout, je veux dire, il doit être sur le terrain
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pour mettre en lumière les problématiques et puis ensuite il doit se faire dans les
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tribunaux.
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Enfin, on est toujours dans la légalité puisqu'on porte des recours, moi en tant
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que fondateur du groupe national de surveillance des arbres, on porte des recours avec notre
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association.
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Et on est énormément d'associations à porter des recours et heureusement que les
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associations existent parce que je ne sais même pas dans quel état serait cette pauvre
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planète.
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C'est ce qu'il faut se dire aujourd'hui quoi.
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Donc c'est du temps qu'on donne en fait, on n'est pas payé pour faire ça.
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Moi je ne suis pas payé, moi je travaille comme plein de personnes à côté et puis
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ensuite au lieu d'aller jouer au tennis ou au foot, nous on est obligé de se battre
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sur le terrain.
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On a besoin que tout le monde s'y mette aujourd'hui quoi.
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Et pour vous battre sur le terrain, donc vous montez en haut des arbres, vous avez
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entamé l'année dernière une grève de la faim, 38 jours de grève de la faim, vous
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êtes même allé jusqu'à la grève de la soif, vous mettez votre vie en jeu pour ces
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causes-là ?
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Bah écoutez la grève de la faim c'était pour rappeler que si on abîme les terres agricoles
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on ne pourra plus manger.
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Et la grève de la soif c'est pour dire qu'on touche aussi au système hydrique, on touche
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aux arbres.
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Les arbres c'est ce qui nous permet d'avoir de l'eau sur la planète, il ne faut pas
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l'oublier, car c'est eux qui créent les nuages et qui créent la pluie.
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Donc c'était vraiment symbolique le fait de faire ça, mais oui bien sûr.
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Mais vous savez, moi je ne sais plus comment alerter en fait.
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J'ai peur tous les matins quand je regarde mon fils au petit déjeuner, je le vois il
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est heureux et je me dis qu'est-ce que je vais faire pour lui quoi.
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Ça m'attriste en fait, ça me donne envie de pleurer quand j'en parle.
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Parce que je ne sais pas, j'ai l'impression qu'on n'a pas l'impression, je n'ai pas
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l'impression de vivre sur la même planète et je vois qu'il y a des dégradations permanentes
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et je me dis mais bon ça on est les seuls, les quelques personnes qui se battent sur
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le terrain, on est les seuls à s'en apercevoir.
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En fait c'est la question, ça m'empêche de dormir parfois.
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On a parlé de la 69, il y a d'autres combats que vous menez en ce moment pour protéger
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les arbres ?
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Il y en a partout, je suis même parti jusqu'en Guyane pour dénoncer les problématiques,
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on rase les forêts pour mettre des panneaux photovoltaïques et partout en France aussi
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d'ailleurs, il y a 150 000 hectares de forêts françaises qui vont être rasées, je répète
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150 000 hectares pour mettre des panneaux photovoltaïques.
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Alors le photovoltaïque c'est bien mais ne le mettons pas dans les forêts, mettons-le
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sur des lieux déjà anthropisés, des lieux déjà abîmés par l'homme et on les a ces
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espaces-là.
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Donc il ne faut pas abîmer nos forêts, c'est la seule source qui va pouvoir nous faire
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sortir de ce marasme.
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Thomas Braille, merci d'avoir été notre invité ce matin à la table de France Inter.
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Je rappelle que vous êtes à la tête du GNSA, le groupe national de surveillance des arbres.
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Oui tout à fait, et puis on a lancé une campagne d'appel à dons, donc on vous invite
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bien entendu, le nerf de la guerre c'est toujours l'argent, mais nous on s'en sert
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intelligemment, donc faites des bons placements.
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Pour le GNSA, merci Thomas Braille, bonne journée.
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