Chavancy, le Racing dans la peau

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00:00C'est une véritable icône du racing.

00:02Henri Chavancy, 36 ans, n'a jamais quitté le club qu'il a formé puis lancé en 2007

00:07en professionnel.

00:08Avec plus de 400 matchs sous le maillot ciel et blanc, dont 319 en top 14, le français

00:13est le joueur en activité avec le plus de rencontres disputées dans l'élite.

00:17Il n'est plus qu'à 7 matchs du record historique de Josefa Tecori depuis que le

00:21championnat se joue à 14 équipes en 2005, à la rencontre d'Henri Chavancy avec Thomas

00:25Glavani.

00:26Je m'appelle Henri Chavancy, je suis 3 quarts centre au Racing 92.

00:45Colombe, ça représente énormément de choses pour moi, ça représente mon enfance.

00:50C'est vrai que quand on était enfant, on s'entraînait tout au bout là-bas sur les

00:55terrains annexes et à chaque fois qu'on montait de catégorie, on se rapprochait un

00:59petit peu de l'Olympique et c'était un petit peu le graal pour nous, les jeunes

01:03du racing, de pouvoir jouer un jour sur ce stade mythique.

01:07J'en souviens comme si c'était hier, c'était contre Aurillac à Colombe, j'étais remplaçant.

01:13On m'avait appelé la veille parce qu'un joueur s'était blessé à la mise en place

01:17et du coup, quand j'ai été appelé pour rentrer, j'avais un énorme sourire sur les

01:21lèvres.

01:22Je me souviens que c'était Philippe Benetton, le coach des avants à l'époque, qui m'a

01:25limite engueulé en me disant d'arrêter de sourire et il pensait que je n'étais pas

01:28concentré, je pense.

01:29Mais en fait, j'étais tellement heureux, tellement fier aussi que je n'arrivais pas

01:32à enlever ce sourire sur mon visage.

01:34J'ai réussi à garder un siège bleu du stade, ça me tenait à cœur de garder un

01:40petit souvenir, quelque chose que je pourrais justement garder pour moi, une relique.

01:44Et donc, j'ai dévissé un siège et je l'ai gardé chez moi.

01:52Quand j'ai commencé au racing, c'était en 1999 et ce n'était même pas imaginable

02:01de remporter un bouclier de Brenus, c'était un sentiment extraordinaire.

02:07Je me rappelle d'une balade où Lolo Labi aimait l'idée de mettre les blazers pour

02:14entrer sur le terrain.

02:15On se posait tous des questions, est-ce que ça va paraître arrogant, est-ce qu'on va

02:19nous critiquer par rapport à ça ? Et en fait, on s'est dit que non, finalement, c'était

02:22notre héritage aussi, c'est l'histoire de notre club et je crois que ça nous a aussi

02:25apporté pas mal de force, l'envie d'assumer ce petit clin d'œil et heureusement, ça

02:32s'est bien passé.

02:33C'est quelque chose dont je suis fier parce que ça veut dire que j'ai su rester performant

02:44sur la longueur, je n'ai jamais ressenti cette envie de jouer ailleurs et j'ai envie

02:50que la nouvelle génération maintienne le club dans ce haut niveau et gagne des titres.

02:56On gagne encore bien plus que moi et c'est ce que j'essaie de leur transmettre, cet

03:00amour pour ce maillot ciel et blanc et je suis persuadé que quand on aime son club,

03:07quand on aime son maillot, on est encore plus performant.

03:20Ça représente le rival depuis le plus jeune âge, c'est le club qu'on adore détester

03:28et ça reste peut-être les cicatrices les plus dures à refermer.

03:33Je pense que je vis ma dernière saison en tant que joueur donc j'essaie de profiter

03:40de chaque instant, de me dire que je suis encore une fois un privilégié et de me rendre

03:46compte encore une fois de la chance que j'ai parce qu'on est tous de passage et

03:51mon passage va bientôt s'arrêter.

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