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  • 22/08/2023
Lui, c'est Marko93, un street artiste qui avec ses graffs, met en avant la culture urbaine à travers le monde. Depuis 2 ans, il participe au programme #Passansvous pour permettre aux habitants du 93 d'avoir accès aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. On l'a rencontré dans son atelier au 6B.
Transcription
00:00J'ai une phrase que je dis souvent, c'est que quand t'as grandi dans le 93, t'es un enfant du monde.
00:14Là, on prend l'énergie.
00:16Là, on est sur le toit de mon atelier aussi.
00:18Mais derrière moi, ma ville, Saint-Denis, on montre un petit peu ce que je fais ici.
00:22Bonne visite, les amis.
00:23Je peins sur tout support.
00:24Donc, je peins des bateaux, je peins des camions et je peins aussi des avions.
00:29Voilà.
00:30En 88, à Saint-Denis, il faut savoir qu'il y avait une grande activité au niveau hip-hop,
00:36graffiti, danse, etc.
00:38Et il y avait un groupe dont on est toujours fiers qui s'appelle NTM.
00:43Donc, c'était un peu notre modèle.
00:44Ils étaient hyper complets, quoi.
00:46Et donc, en 90, on avait un groupe.
00:49On était beaucoup plus ptiqueux, mais on essayait de les imiter.
00:54Donc, on avait nos rappeurs, nos graffeurs.
00:56On s'essayait un peu à tout.
00:57Et puis, on se spécialisait après un moment.
00:59Puis voilà, le dessin, j'ai beaucoup aimé, quoi.
01:02Et peut-être parce qu'aussi, on met plus son travail en avant que notre personne.
01:11Quand tu vois un tag ou un grave dans la rue, tu ne vois pas forcément le visage.
01:15Tu ne sais pas qui l'a fait spécialement, mais il y a une interrogation sur un peu la personne.
01:19Et j'aimais bien ce délire-là, quoi.
01:21J'ai pris conscience de l'impact de mon art.
01:25C'était dans une cité qui s'appelle Les Framboisins, qui est à côté du Stade de France.
01:30Et un jour, j'ai peint un mur là-bas.
01:32Il y a plein de gens qui s'arrêtaient, qui me demandaient ce que je faisais.
01:36Il y a même des mamans qui m'ont ramené des fruits et tout.
01:39Et les gens m'ont encouragé.
01:41Ils m'ont donné de la force.
01:42Et là, j'ai dit, mais c'est quoi ce délire, quoi.
01:44C'est là que je me suis rendu compte de la puissance du truc, quoi.
01:46Et de fil en aiguille, j'ai fait d'autres murs dans cette cité, puis dans d'autres cités à Saint-Denis.
01:50Et puis, j'ai eu beaucoup d'affection pour les murs qui restent dans différentes cités.
01:54Avec toute la vie qu'il y a autour.
01:55Parce qu'une fois que moi, j'ai peint, j'ai offert quelque chose.
01:58Et moi, je pars.
01:59Mais les gens, ils vont vivre avec ce que j'ai fait.
02:01Et ensuite, ça leur appartient.
02:03Il y a deux ans, j'ai été approché par Visa.
02:06Donc, avec pour thème la banlieue et le slogan Passons-Vous.
02:21J'ai trouvé que ce projet avait du sens.
02:23Et puis, surtout me mettre à l'honneur des jeunes.
02:25Des jeunes du 93.
02:26Pour moi, le slogan Passons-Vous, c'est de laisser personne sur le bas-côté.
02:30C'est une ouverture sur le monde.
02:31C'est important d'être ouvert aussi, tu vois.
02:32Je peux me retrouver à 10 000 kilomètres en train de peindre dans une favela.
02:35Et puis, trois semaines après, me retrouver à peindre une super maison à Hollywood.
02:40Et je suis le même, avec les mêmes tâches.
02:42L'art, c'est une ouverture.
02:43Ça te permet de te réaliser aussi.
02:45C'est un accomplissement aussi, quoi.
02:47Et c'est vraiment le truc que j'ai envie de partager.
02:49Donc, aux jeunes autour de chez moi, dans le 93.
02:52Puis aux gens dans le monde.
02:54Et c'est pour ça qu'on rebondit sur cet événement des Jeux Olympiques.
02:58Qui va ramener des gens du monde entier.
03:00Qui va être vu dans le monde entier.
03:02Je suis aussi sensible à ça, quoi.
03:03À partager aussi des ressentis, des visions de vie mondialement.

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