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Enseignement supérieur : le ministre veut faire en sorte qu'il "n'y ait pas un euro d'argent public donné à des formations qui ne seraient pas de qualité"
franceinfo
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21/11/2024
Patrick Hetzel, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, était l'invité de franceinfo soir, jeudi 21 novembre 2024.
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News
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00:00
Agathe Lambret reçoit Patrick Hetzel.
00:03
France Info soir, l'invité
00:06
Agathe Lambret.
00:07
Bonsoir Patrick Hetzel.
00:08
Bonsoir Agathe Lambret.
00:09
Vous êtes ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
00:13
On va parler un peu de vous aussi, puisque les français ne vous connaissent pas encore très bien.
00:19
Vous venez d'être nommée et vous venez de présenter votre feuille de route,
00:23
mais les caisses sont vides, les finances sont en berne.
00:27
Malgré cela, quelle sera votre patte à l'enseignement supérieur ?
00:31
Ma patte, ce sera avant tout celle de me préoccuper de l'offre de formation.
00:36
Je tiens à faire en sorte que lorsque l'on s'engage dans l'enseignement supérieur en France,
00:41
il y ait une qualité de la formation.
00:43
C'est vraiment le sujet sur lequel je souhaite m'engager.
00:46
C'est vrai, vous avez érigé notamment le fait de vous attaquer aux formations privées en priorité,
00:54
mieux réguler, mieux surveiller les formations privées.
00:57
Pourquoi une priorité ? Il y a urgence à faire le ménage ?
01:00
Oui, il y a vraiment urgence à faire le ménage.
01:02
Je tiens vraiment à le dire, il faut que nous allions très vite sur cette question,
01:06
parce qu'il y a des familles qui sont, par voie de conséquence, des jeunes,
01:10
qui sont trompés, qui s'inscrivent dans des formations qui parfois coûtent très cher.
01:14
Ce ne sont pas de bonnes formations.
01:17
Un certain nombre d'entre elles, effectivement, ne sont pas de bonnes formations.
01:20
Il faut qu'on puisse vraiment lutter efficacement.
01:24
Je m'engage là à engager un vrai travail autour...
01:27
Concrètement comment ?
01:28
D'abord par la mise en place d'un label de garantie qualitative,
01:32
et puis ensuite un certain nombre de mesures pour vérifier aussi cette qualité de manière très précise,
01:38
en regardant par exemple quelle est l'équipe pédagogique présente,
01:43
et donc faire un travail en liaison avec ma collègue du ministère en charge de l'emploi
01:50
et de la formation professionnelle autour de ces questions.
01:54
Votre prédécesseur, vous parlez d'un label,
01:57
votre prédécesseur l'avait déjà lancé, Sylvie Rotaillot, ce label,
02:01
mais il n'était pas arrivé à terme.
02:03
Vous dites qu'il y a urgence, et en même temps,
02:06
vous annoncez que ce sera mis en place à la rentrée de 2026, c'est ça ?
02:10
Oui, tout simplement parce qu'il faut aussi sécuriser les choses d'un point de vue juridique.
02:16
Il y a encore un travail qui doit être mené,
02:18
et c'est d'ailleurs pour cela la ministre qui m'a précédé a engagé le travail autour du label.
02:23
Il faut que l'on complète avec un volet juridique pour qu'on soit sûr d'une chose,
02:28
et c'est ça vraiment l'objectif que je poursuis,
02:30
faire en sorte qu'il n'y ait pas un euro d'argent public
02:33
donné à des formations qui ne seraient pas de qualité.
02:35
Donc on leur couperait les subventions, et puis ces écoles ne seraient plus dans Parcoursup non plus,
02:38
parce qu'aujourd'hui il y a des écoles frauduleuses, comme vous dites,
02:41
auxquelles on peut avoir accès via Parcoursup.
02:44
Tout à fait, et là il faut être très très clair,
02:46
mon objectif, et ça on peut l'atteindre je pense d'ici un an,
02:50
faire en sorte que le prochain Parcoursup, celui qui sera ouvert en décembre 2025,
02:56
on puisse garantir cela.
02:58
Mais il va falloir attendre la rentrée 2026,
03:01
comme sur un autre sujet sur lequel vous étiez très attendu,
03:04
celui de la précarité étudiante.
03:06
Le chantier des bourses devait d'abord aboutir en 2024,
03:10
il a été repoussé en 2025, et vous, vous le reportez encore à 2026.
03:15
Ça ce n'est pas une priorité pour vous Patrick Edzel ?
03:19
Bien sûr que c'est une priorité, je voudrais rassurer vos auditeurs
03:22
en leur disant que la priorité c'est d'assurer cette réforme,
03:26
nous allons la faire.
03:27
Mais encore une fois, pour faire cette réforme, il faut la sécuriser,
03:31
y compris dans la durée, et donc moi les priorités que je me fixe,
03:35
c'est qu'elle soit lisible, et qu'elle soit transparente et équitable.
03:40
Et pour assurer ces objectifs...
03:42
Mais Sylvie Retailleau avait travaillé dessus, ça veut dire que ça n'a servi à rien ?
03:45
Ce n'est pas que ça n'a servi à rien, simplement le travail n'avait pas abouti,
03:48
et donc nous poursuivons ce travail pour faire en sorte que l'on soit opérationnel,
03:51
là aussi à l'échéance 2026 sur cette question.
03:55
Et je voudrais simplement expliquer aux auditeurs que ce qui est en jeu,
03:59
c'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui se passe, c'est que par exemple,
04:02
lorsque les parents d'un étudiant parfois gagnent un euro de plus,
04:05
ça peut avoir comme incidence 900 euros de bourse en moins sur une année.
04:10
Ça, ça n'est pas tenable, et c'est là-dessus que nous sommes en train de travailler,
04:14
pour faire en sorte qu'on ait vraiment quelque chose d'équitable.
04:17
Et c'est justement sur ces points que vous alertent les associations étudiantes.
04:21
50 000 étudiants vont sortir du système des bourses si rien n'est fait à court terme.
04:26
Il y a 20% des étudiants qui ne mangent pas à leur faim, selon Ipsos.
04:31
Selon l'IFOP, des jeunes filles se passent de consultations gynécologiques aussi,
04:36
parce que c'est trop cher, 43%.
04:39
On peut vraiment se permettre d'attendre la rentrée 2026.
04:43
Agathe Lambret, sachez qu'aujourd'hui, moment où on se parle,
04:46
il y a 2,4 milliards d'euros qui sont dépensés chaque année pour les bourses.
04:53
Il y a 700 000 bénéficiaires.
04:56
Et justement, vous évoquiez le temps pour mettre en place un nouveau système.
05:00
Justement, je veux garantir qu'il n'y ait pas moins de boursiers.
05:04
Et donc, ce travail-là, c'est justement ce sérieux-là que je m'y engage.
05:10
4 universités sur 5 risquent de finir l'année en déficit.
05:14
Tout à l'heure, il y avait des présidents d'universités, d'ailleurs,
05:16
qui faisaient le siège de votre ministère pour protester contre leur baisse de budget.
05:21
Ils n'ont pas vraiment le profil de rebelles.
05:24
Qu'est-ce que vous leur dites, alors qu'ils n'ont plus d'argent aussi ?
05:27
Est-ce que les universités doivent se réformer, accueillir moins d'étudiants,
05:31
arrêter certaines formations ?
05:34
Tout d'abord, je les ai reçus.
05:35
C'est vrai qu'ils sont venus voir, je les ai évidemment reçus,
05:38
j'ai échangé avec eux.
05:40
Nous avons un point de divergence sur un élément très précis,
05:43
qui est l'état de leur trésorerie.
05:45
D'abord, sachez que sur le budget 2025, ils ne baissent pas par rapport à 2024.
05:51
Pour être totalement précis et exhaustif, ils auront des dépenses supplémentaires,
05:55
comme cela existe pour d'autres établissements.
05:59
J'ai eu un échange avec eux, je leur ai fait un certain nombre de propositions.
06:03
En l'occurrence, le point clé, c'est qu'aujourd'hui, dans leur trésorerie,
06:09
l'argent disponible, ils ont 2,5 milliards d'euros.
06:12
On a eu un débat sur la hauteur de l'argent disponible, mais sachez qu'aujourd'hui...
06:17
Vous, vous considérez qu'ils ne sont pas à sec ?
06:19
Ce n'est pas simplement moi qui le considère,
06:22
c'est-à-dire que les chiffres montrent qu'il y a aujourd'hui,
06:25
dans les trésoreries de nos universités, 2,5 milliards.
06:28
Il ne vous a pas échappé, et nos auditeurs le savent aussi,
06:31
qu'il y a eu, évidemment, au fil du temps, une modification de la situation.
06:35
Aujourd'hui, nous devons aussi tenir dans cette enveloppe
06:38
de ne pas dépasser 5% du déficit.
06:41
Et donc, voilà, il y a une équation d'ensemble.
06:45
Mais, en tout cas, j'ai eu un échange très constructif avec eux.
06:51
Que l'une ou l'autre université puisse, à un moment donné,
06:54
se retrouver en tension budgétaire, encore une fois,
06:57
je leur ai assuré que le dialogue serait maintenu
07:00
et qu'il y a une ouverture pour voir évoluer aussi
07:04
même les critères d'attribution des moyens.
07:06
Patrick Elzel, un nouveau projet de loi immigration sera déposé au Parlement début 2025.
07:10
Un an seulement après la précédente loi qui avait fracturé la classe politique,
07:14
fracturé le pays, fait sortir les étudiants dans la rue aussi.
07:18
Et Sylvie Rotaillot, votre prédécesseure à l'enseignement supérieur,
07:21
avait même présenté sa démission pour protester contre certaines mesures
07:25
de STEX qui visaient les étudiants étrangers.
07:28
Vous, si ces mesures reviennent, par exemple la caution-retour
07:33
aux étudiants étrangers, est-ce que vous approuverez cela ?
07:39
D'abord, nous n'y sommes pas.
07:42
Je voudrais là aussi vous indiquer que j'ai des échanges
07:45
avec les autres collègues du gouvernement, dont le ministre de l'Intérieur.
07:48
Nous aurons un échange très précis sur ces questions.
07:51
Moi, ce qui m'importe le plus, c'est que, évidemment,
07:54
nous puissions accueillir des étudiants étrangers,
07:57
nous l'avons toujours fait, il faut que nous puissions continuer à le faire,
08:00
et aussi veiller à ce qu'ils soient accueillis dans de bonnes conditions.
08:03
Et ça aussi, c'est un point-clé.
08:06
Il ne s'agit pas simplement de dire « nous les accueillons »,
08:09
mais il faut les accueillir dans de bonnes conditions.
08:12
Et ce sera aussi tout le travail que nous allons mener,
08:15
y compris avec des propositions de la part des directeurs d'écoles,
08:18
de grandes écoles et de présidents d'universités.
08:21
Mais est-ce que la caution-retour, ça fait partie pour vous
08:24
des bonnes conditions ? C'est une mesure assez concrète,
08:27
en cas de retour, quand ils quittent la France,
08:30
ou s'ils trouvent un emploi ?
08:33
En tout cas, ce n'est pas dans le débat actuel.
08:36
Les Français vous connaissent peu, je le disais,
08:39
vous assumez des positions assez conservatrices.
08:42
Un des derniers exemples à peine nommés,
08:45
vous avez participé à un événement du syndicat étudiant Uni,
08:48
syndicat très à droite, classé par certains même à l'extrême droite.
08:51
Pourquoi ce choix ?
08:54
C'est très simple. Aujourd'hui, il y a 4 organisations
08:57
représentatives des étudiants.
09:00
D'ailleurs, définies à travers des critères qui viennent
09:03
de la loi Jospin, qu'on ne peut pas vraiment qualifier
09:06
comme ayant été de droite.
09:09
L'Uni fait partie des organisations représentatives.
09:12
J'ai reçu les 4.
09:15
J'ai échangé avec les 4, parce qu'il semblait essentiel
09:18
de pouvoir dialoguer avec tout le monde.
09:21
J'ai rencontré toutes les organisations syndicales
09:24
et toutes les organisations représentatives.
09:27
Pourquoi je n'aurais pas eu d'échange avec l'Uni ?
09:30
Ce n'était pas à votre agenda cet échange avec l'Uni ?
09:33
En tout cas, je les ai rencontrés et si vous en parlez,
09:36
c'est que vous savez que ça a été à l'agenda.
09:39
Vous pensez que ce gouvernement va passer l'hiver ?
09:42
C'est une vraie question.
09:45
Je n'en sais pas plus que vous.
09:48
Je ne peux pas assurer les Françaises et les Français
09:51
et leur dire que le ministre de l'enseignement supérieur
09:54
et de la recherche est au travail et qu'il se préoccupe
09:57
de faire en sorte que sa feuille de route puisse avancer.
10:00
Michel Barnier devrait donner des gages au RN pour éviter
10:03
cette censure ?
10:06
Michel Barnier va rencontrer aussi les responsables
10:09
de l'opposition.
10:12
Il est nécessaire de dialoguer avec tout le monde.
10:15
Le Premier ministre l'a fait depuis le début.
10:18
De ce point de vue, le plus important, c'est de garder le cap
10:21
pour l'intérêt du pays.
10:24
Antoine Armand, le ministre de l'économie,
10:27
garde le cap quand il dit attention à l'impôt de trop
10:30
alors que Michel Barnier veut augmenter les impôts
10:33
dans le budget 2025 ?
10:36
C'est une discussion absolument nécessaire qui se fait
10:39
avec le Parlement.
10:42
Ça ne vous choque pas qu'il prenne ses positions antagonistes
10:45
avec le gouvernement auquel il est présent ?
10:48
Je ne perçois pas cela comme antagonisme.
10:51
Depuis le début, le Premier ministre a dit qu'il fallait
10:54
réduire la dépense publique et c'est notre ligne.
10:57
C'est celle que nous poursuivons et celle d'Antoine Armand.
11:00
Merci beaucoup Patrick Etel d'avoir répondu aux questions
11:03
de France Info, ministre de l'enseignement supérieur,
11:06
de la recherche et de l'innovation.
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