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Amélie Bertrand pour son accrochage “Hyper nuit” au Musée de l’Orangerie - Nouvelles têtes
France Inter
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30/10/2024
Retrouvez Nouvelles têtes présenté par Mathilde Serrell sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes
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Marie Misset, votre nouvelle tête ce matin est une peintre, exposée en ce moment même
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à l'Orangerie à Paris, elle s'appelle Amélie Bertrand.
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Bonjour Amélie Bertrand, on se remet tout de suite dans une ambiance de matin que vous
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connaissez bien pour que vous vous sentiez en zone familière.
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C'est les chansons que vous écoutiez avant de partir à l'école à 6 ans, même pas
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du Gérard Manset, plein les oreilles, grâce à votre père, graphiste, maquettiste, il
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vous a aussi formé jeune à l'utilisation de logiciels comme Photoshop, InDesign ou
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Illustrator.
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Vous, qui êtes peintre aujourd'hui, exposée en contrepoint aux non-féas de Monet à
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l'Orangerie, Photoshop et compagnie, c'est encore ce que vous utilisez aujourd'hui pour
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faire vos esquisses, pour composer vos tableaux.
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Ensuite, vous imprimez le modèle, vous éteignez l'ordinateur, vous faites des pochoirs et
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vous laissez s'exprimer la lumière en peignant, le plus souvent avec de la peinture à l'huile.
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Alors j'ai envie de vous dire, à vous qui nous écoutez, de regarder ce que ça donne
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en tapant Amélie Bertrand dans un moteur de recherche, mais ça rend pas du tout la
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même chose qu'en vrai.
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Pour moi, pour ceux qui sont autour de la table, Charline, Tania, je vous file le catalogue
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de Hypernuit, l'exposition à l'Orangerie, pour que vous voyiez parce que c'est très
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beau.
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Ça vous met dans quelle ambiance Amélie Bertrand, un Gérard Manset qui parle de camions,
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de bon matin, de camions bâchés ?
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Surtout après les driftings, ça met une drôle d'ambiance.
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Déjà petite, écouter ça, c'était assez étrange, du coup il y avait une ambiance
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comme ça de paysage, enfin Gérard Manset, ça donne quand même des images mentales
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assez folles dans le paysage, assez périphériques, du coup je pense que ça m'a marqué dans
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ma peinture et mon travail dès maintenant.
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Quand vous étiez au Beaux-Arts à Marseille, vous avez eu un prof qui vous a dit « faut
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que tu peignes ». Vous vous étiez inscrit dans sa classe pour l'année d'après,
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mais il s'est suicidé.
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Vous en avez déduit que la peinture était quelque chose dans lequel on s'engageait
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mais intégralement, mais moi ça m'aurait fait super peur en fait ce destin de ce professeur.
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Vous au contraire, vous vous êtes dit « allez j'y vais, je m'engage là-dedans ».
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C'est sûr que faire ce choix, au début c'est un choix un peu par élimination,
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moi je suis arrivée comme ça, aussi par ma famille inconsciemment, mais voilà, du
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coup arrivé au Beaux-Arts, je me suis dit que c'étaient les meilleures études de
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ma vie.
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Un prof, boxeur, peintre, me tape l'épaule avec ferveur et me dit que j'allais faire
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de la peinture.
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Ah oui, il vous l'annonce en fait.
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Il me l'annonce parce que je lui avais dit que peut-être que j'allais faire communication
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ou design, sauf qu'au Beaux-Arts, on ne savait pas trop ce que c'était, de peur
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de ne pas avoir de travail.
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Effectivement, du coup, j'ai voulu le rejoindre et ça m'a marqué, et il n'était plus
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là, je n'ai pas pu le retrouver.
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Pour vous accompagner, mais ça ne vous a pas empêché d'y aller en tout cas.
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Qu'est-ce qui fait aussi qu'on permet de se dire « c'est bon, je vais devenir
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peintre, moi, je fais ça, je vais faire ça de ma vie ».
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On ne se le dit pas en fait.
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Je pense que je suis peintre avant d'être artiste, mais je ne me suis jamais dit que
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je peux être artiste.
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Je me suis dit d'abord que je vais avancer petit à petit, faire des choses.
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Et maintenant, quand on me demande ce que je fais, je dis que je suis pas artiste, je
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fais de la peinture.
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On me dit de la peinture en bâtiment, je dis non.
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Vous envoyez, vous croyez, une vibe de personne qui fait de la peinture en bâtiment plutôt
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que de peindre dans votre atelier ?
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Je n'en sais rien, vous n'avez pas la réponse.
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Sans vouloir vous replonger dans un autre moment douloureux de ces années-là, qu'est-ce
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que ça vous époque, cette petite musique qu'on entend là, derrière ?
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Ce sont des chants tibétains.
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C'était la peinture que je n'avais pas envie… Je suis arrivée dans un atelier
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effectivement où il y avait une peinture abstraite, méditative, et moi j'avais envie
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de rejoindre un… J'avais pas envie d'écouter ça, j'avais envie que ça soit plus impactant.
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Mais après, maintenant, vieillissant, je me dis peut-être que…
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Il y avait quelque chose…
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Exactement, mais c'était vraiment un autre engagement.
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Vous étiez plutôt rock.
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Votre peinture, elle provoque des sensations, un léger malaise, une sorte de vallée de
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l'étrange.
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En tout cas, c'est à ça que ça me fait.
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Je ne sais pas, regardez Charline, si ça vous fait la même chose.
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C'est des images qu'on connaît, il y a des motifs qu'on reconnaît, des grillages,
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des arbres artificiels, et pourtant il y a un truc très bizarre.
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Ça vous surprend que je vous dise ça ?
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Non, c'est ce que je recherche.
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En fait, en utilisant l'ordinateur, tous ces pochoirs, c'est vraiment des outils
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qui sont comme des ingrédients.
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Des petits outils, ouais.
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Exactement, et je ne veux vraiment pas être catalogué là-dedans.
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Et ensuite, ça me permet juste de mettre en place un processus de cloisonner l'espace
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de la toile, de fermer le regard, de coincer un peu le spectateur.
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Charline, vous vous sentez coincée là, en regardant ?
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Pas du tout, je me sens avec un jaillissement de couleurs.
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Et après, je joue bien sûr avec la couleur, qui est vraiment ce qui m'intéresse le plus
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pour créer de la lumière.
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C'est un aspect comme ça, pop, sucré, immédiat, à travers un condensé de couleurs.
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Je fact-check, tout est juste, tout est vrai.
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D'ailleurs, la couleur, la lumière, c'était les obsessions de Monet aussi.
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Vous avez un écran extraordinaire en ce moment à l'orangerie pour faire contrepoint
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avec les nymphéas, ça s'appelle « Hypernuit ».
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Vous m'avez d'ailleurs appris qu'il avait conçu, je ne le savais pas, tout le bâtiment
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pour abriter ces nymphéas.
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Il a pensé à la lumière, à la taille des pièces, à la taille des corridors.
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Vous souffrez, vous aussi, de ce genre d'obsession, Amélie Bertrand ?
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Oui, du coup, c'est incroyable de pouvoir faire ça.
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On aimerait à chaque fois penser la peinture pour l'endroit où il va être exposé.
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Du coup, les nymphéas, ça donne une sensation d'immersion.
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Monet, en fait, voulait faire vraiment…
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Lui, il avait pensé d'abord, ce qui était marrant, à faire une salle à manger, un salon.
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Faire du papier peint, en fait ?
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Oui, et quand j'ai appris ça…
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Parce que les nymphéas, ça s'appelle aussi les grandes décorations.
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Et donc, il y a tout un pan du décor dans l'impressionnisme assez intéressant.
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Et ensuite, avec son ami Georges Clemenceau, ils ont parlé de salle des fêtes.
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Et quand j'ai entendu ça, je me suis dit, moi, je vais présenter ma salle des fêtes
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dans l'entrée des nymphéas.
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Donc, voilà, c'est vraiment une clairière de gazon synthétique illuminée avec des
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rétroprojecteurs de boîte de nuit.
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C'est-à-dire qu'à la place de la lumière du jour, par laquelle Claude Monet était obsédé,
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vous, c'est la lumière de nuit qui vous a obsédé ?
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Oui, c'est pour ça que ça s'appelle effectivement Hyper Nuit.
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Et donc, c'est à côté de l'excès, j'ajoute de l'apparat, de l'éclat à la peinture
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pour créer ces lumières sans couleur fluo.
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On peut les voir dans ce catalogue Hyper Nuit que Charline feuilletait.
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Est-ce que vous avez un avis sur les images générées par IA ?
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Parce qu'en regardant le catalogue, en regardant votre travail, je me suis dit que ça pourrait
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fonctionner avec votre travail.
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On y pense, c'est comme Photoshop en fait.
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Moi, je n'ai pas changé mon Photoshop, c'est toujours celui de 2000, c'est S3.
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En fait, j'ai essayé, mais ça ne marche pas du tout.
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Ça ne marche pas pour l'instant.
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Non, la peinture, c'est de la bonne vieille peinture à l'huile avec des trucs et astuces
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pour en mettre plein les yeux.
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Allez en prendre plein les yeux à l'orangerie avec de la bonne vieille peinture à l'huile.
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Merci beaucoup Amélie Bertrand.
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On peut voir ces huit peintures que vous avez réalisées spécialement pour l'Hyper Nuit.
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C'est à l'orangerie à Paris en ce moment.
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Un contrepoint à Monet qui mérite d'être vu.
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En vrai, c'est jusqu'au 27 janvier prochain.
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Et puis en mars, vous avez une exposition personnelle dans votre galerie qui vous représente
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depuis le début à CEMIOS.
07:28
Merci.
07:29
Merci.
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