Les députés se préparent à discuter d'un projet de loi clé lors d'une séance publique, prévue pour lundi soir. Les échanges promettent d'être particulièrement tendus, menaçant une fois encore la stabilité du gouvernement dirigé par Michel Barnier.
## Des débats imminents au Palais-Bourbon
Pour l'administration de Michel Barnier, en place depuis peu, l'heure des vérités approche. À partir de 21h30, le 21 octobre, l'Assemblée nationale s'apprête à examiner le volet "recettes" du projet de loi de finances pour 2025, préfigurant un affrontement intense au sein des couloirs du Palais-Bourbon. Le projet, déjà débattu, amendé et rejeté en commission des finances, revient dans sa forme originale, mais conserve son potentiel explosif.
Le gouvernement de droite et du centre poursuit son objectif d'un effort budgétaire de 60 milliards d'euros. En revanche, l'opposition de gauche souhaite saisir cette occasion pour engendrer une motion de censure, tandis que l'extrême droite a le destin de Michel Barnier et de ses ministres entre ses mains. Les parlementaires vont passer plusieurs jours à débattre de mesures impactant les finances des citoyens français. \n ## La motion de rejet de LFI peut-elle interrompre les débats ?
En théorie, le projet de budget pourrait ne pas être examiné en séance publique. La France insoumise a formé une motion de rejet préalable, confirmée par des figures politiques du mouvement. Si cette motion est adoptée, elle stopperait les débats, conduisant la première partie du PLF 2025 directement au Sénat et contournant l'Assemblée nationale.
Cependant, il est peu probable que cette motion soit votée. Une partie du Nouveau Front populaire ne souhaite pas s'allier à cette initiative. Par ailleurs, le Rassemblement national a annoncé qu'il ne soutiendra pas cette demande. Ainsi, à moins d'un retournement inattendu, les discussions devraient démarrer lundi soir.
## Quelles mesures fiscales vont faire l'objet de discussions ?
De nombreux aspects cruciaux du projet de budget seront examinés dès le début des débats. La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, l'une des propositions emblématiques de ce PLF, pourrait évoluer. Lors des débats en commission, gauche et MoDem se sont accordés pour maintenir un taux minimum d'imposition de 20% pour les plus aisés, suscitant des tensions au sein du bloc présidentiel. Des décisions concernant une possible hausse du prélèvement forfaitaire unique au-dessus de 30% sur les revenus d'épargne pourraient aussi être prises.
Par ailleurs, les députés ont abandonner la hausse de la taxe sur l'électricité, initialement destinée à supprimer le bouclier tarifaire de 2022, une mesure que le gouvernement espère rentabiliser à hauteur de trois milliards d'euros. Des changements autour du durcissement du malus automobile pour les véhicules thermiques seront également au centre des débats.