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00:00Les derniers développements au Liban, moins 37 personnes ont été tuées dans des frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures.
00:06Les bombardements de la nuit dernière sur la banlieue sud de la capitale libanaise ont été particulièrement intenses.
00:12L'une des cibles de l'état hébreu serait Hachem Safieddine.
00:15Cyril Payen, bonjour à vous. Vous êtes l'envoyé spécial de France 24 à Beyrouth. Le sort de Hachem Safieddine reste inconnu.
00:21Oui, effectivement, un peu selon le même scénario qu'il y a une semaine, jour pour jour, avec l'élimination d'Assad Nasrallah, très peu de communication,
00:35une sorte de blackout de communication de la part du Hezbollah dont on sait qu'il fait l'objet, il faut quand même le reconnaître, de ce déluge de feu,
00:42de cette énorme supériorité, notamment aérienne, israélienne et qui tente de toucher tout ce qui est affilié de près, de loin, parfois d'ailleurs de très loin,
00:53il faut le dire, au Hezbollah libanais, autant dans l'ensemble du pays que maintenant, ici, en plein cœur de la capitale béyrouthienne.
00:59Effectivement, il semble maintenant confirmer que ce sont plusieurs dizaines de bombes, de tonnes de bombes, qui ont frappé le quartier de Darié.
01:10Darié, ce n'est pas qu'un quartier, c'est une ville à part entière d'obédience chiite, un demi-million de personnes y vivent et ces frappes extrêmement importantes,
01:19sans doute, d'après les témoignages, d'après ce qu'on a vécu ici, plus importantes encore que les frappes qui ont éliminé Assad Nasrallah le vendredi dernier,
01:27ont touché à minuit hier soir le bunker où aurait été HM Safieddine, selon l'état-major israélien, mais pas de communication, pas de confirmation,
01:40pour l'instant, il y a eu de nouvelles frappes dans l'après-midi, il y a les drones israéliens qui ont refait leur retour,
01:47mais effectivement, celui qui était présenté, comme vous le disiez, comme le successeur naturel d'Assad Nasrallah, c'est le chef du conseil exécutif du Hezbollah,
01:59c'est le cousin germain d'Assad Nasrallah, il est très lié à l'Iran, puisque son beau-père était le général Soleimani, tué d'une frappe américaine à Bagdad,
02:08le chef des brigades d'élite des gardiens de la révolution iranienne, donc quelqu'un qui avait une inclination assez naturelle à prendre la relève de son cousin Assad Nasrallah,
02:20mais dont on ne sait pas s'il est vivant ou pas, pas de déclaration de la part des Israéliens, et encore moins, bien sûr, du côté du Hezbollah,
02:28où là, il peine, il y a très peu, pour dire la vérité, depuis hier soir, de communication à travers le porte-parole du Hezbollah que depuis les frappes de la nuit.
02:37Et ces frappes, justement, Cyril, qui ont aussi détruit et coupé la route de Masna, ce n'est pas n'importe quel axe, c'est celui qui conduit vers la Syrie ?
02:48Effectivement, il y a deux narratifs, deux éléments de langage. Du côté israélien, on affirme avoir frappé, et c'est confirmé, de très lourdes frappes sur cet axe extrêmement important
02:57qui lie le Liban à la Syrie, dans le village de Masna. L'armée israélienne affirme qu'il s'agissait d'un endroit qui permettait, par la contrebande,
03:08de faire passer des armes, de la technologie militaire, depuis la Syrie vers le Hezbollah, tout de suite démentie, évidemment, au rang officiel par l'armée libanaise,
03:17qui dit parfaitement contrôler cette frontière. Je rappelle, c'est une frontière assez poreuse qui fait plus de 400 km entre la Syrie et le Liban.
03:26Mais cet axe a donc été frappé. 300 000 personnes, depuis plus de 10 jours, ont passé cette frontière. Il y avait toujours un cortège incessant de déplacés qui quittent le Liban pour rejoindre la Syrie.
03:38Aujourd'hui, depuis ce matin, depuis cette frappe, c'est impossible. Il y a un cratère de 4 mètres carrés qui empêche tout véhicule de passer.
03:46Donc il y a des candidats à l'exil en Syrie qui passent à pied, mais dans des conditions extrêmement difficiles.
03:52Mais en tout cas, ce qu'on ressent ici, c'est qu'il y a maintenant une forme de stratégie du blocus, un peu comme à Gaza, de l'armée israélienne qui ne veut même pas que les déplacés puissent fuir le pays.