«L’école n’est plus un sanctuaire» selon un professeur d'histoire

Kevin Bossuet réagit à la la diffusion d'une rixe au marteau dans un lycée en Essonne. «L’école n’est plus un sanctuaire», selon lui.

Transcript

00:00En voyant les images, je me suis dit, c'est révélateur de trois mots qui touchent notre société.

00:05Tout d'abord, on voit un lycée sécurisé, avec un espèce de portique et des caméras de vidéosurveillance.

00:12Ce qui nous montre que l'école n'est plus un sanctuaire et que la violence, comme l'islamisme d'ailleurs,

00:17la violence a pénétré l'école de la République.

00:21En outre, il y a cette hyper-violence, notamment chez les adolescents,

00:25où les adolescents, finalement, ne se parlent plus pour régler un conflit, mais se tapent.

00:31Ils viennent avec un marteau.

00:32Ils se bagarrent et viennent, en effet, avec un marteau, avec une volonté de détruire l'autre.

00:38Une volonté, véritablement, de le mettre à terre et de lui faire du mal physiquement.

00:45Et cette hyper-violence, moi, je le constate tous les jours en tant qu'enseignant.

00:48Vous avez, en effet, des adolescents qui frappent pour frapper, qui frappent pour faire mal.

00:54Et enfin, quelque chose qui est également choquant, ce sont tous ces élèves qui filment, notamment la bagarre.

00:59Parce qu'il faut faire des images, parce qu'après, on va le mettre sur les réseaux sociaux,

01:03parce qu'après, on va faire du buzz et parce que c'est un culte de la violence.

01:06Donc, vous avez là réuni, finalement, une société qui va à volo,

01:11une société dont les fondamentaux ont été déstructurés peu à peu,

01:15avec une remise en cause de l'autorité, avec un manque d'empathie qui est certain,

01:19avec la société du consumérisme où tout, finalement, est spectacle,

01:24même ce qui a de mal, le plus bas dans l'humanité.

01:27Et évidemment, c'est quelque chose qui me choque.

01:30Et Madame la ministre a dit qu'elle était choquée des images.

01:33J'aurais préféré qu'elle soit choquée de ce qu'il y a à l'intérieur des images plutôt que des images en tant que telles.