100% Politique (Émission du 12/09/2024)
CNEWS vous propose un rendez-vous 100% politique présenté par Olivier Benkemoun et Julien Pasquet du lundi au jeudi de 21h à minuit.
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00:00:00Bonsoir, bonsoir à tous, merci d'être avec nous pour ce 100% politique avec ce soir, autour de la table, André Valigny, bonsoir, ancien ministre, à côté de vous il y a Estelle Youssoupha, bonsoir, député Eliott Madisaili, bonsoir, communicante, et Yohan, évidemment.
00:00:17Bonsoir, bonsoir chers amis, bonsoir Olivier, on va évidemment ouvrir un premier chapitre très largement consacré à la politique avec une image en direct qui nous vient du Havre,
00:00:26on l'a peut-être commenté durant ses premières minutes d'émission, une image en direct, vous l'avez évidemment reconnue, du Président de la République qui était au Havre aujourd'hui et qui l'est toujours,
00:00:36évidemment à l'occasion des commémorations des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Yohan Usaï et de la libération du Havre, évidemment en l'occurrence,
00:00:46Yohan Usaï, le Président de la République qui était dans la ville de son meilleur ennemi, c'est désormais Édouard Philippe qui évidemment fait office d'épouvantail pour le Président de la République,
00:00:57avec notamment cette récente déclaration de candidature pour la prochaine présidentielle, au-delà de ces commémorations, pourquoi Emmanuel Macron a choisi le Havre et ce bain de foule ce soir ?
00:01:08D'abord parce qu'il a été invité par Édouard Philippe, l'invitation avait été lancée au printemps, il a accepté cette invitation avant, vous l'avez dit, les séquences que vous venez d'évoquer,
00:01:17à savoir la déclaration de candidature notamment d'Édouard Philippe qui annonce qu'il est candidat en 2027 alors même que la France peine à trouver un Premier ministre,
00:01:27il y a eu beaucoup de séquences depuis cette invitation et depuis le printemps dernier, je vous rappelle qu'Édouard Philippe par exemple avait déclaré qu'Emmanuel Macron avait tué sa propre majorité,
00:01:36donc on imagine qu'ils ont aussi parlé un petit peu de cela.
00:01:40Ça a dû être un peu glacial quand même.
00:01:42Oui évidemment.
00:01:44C'est la première fois qu'il se revoyait physiquement depuis la déclaration de candidature d'Édouard Philippe ?
00:01:49Ah oui, c'est la première fois qu'il se revoyait depuis mais les relations seront de plus en plus glaciales au fur et à mesure qu'on va approcher 2027,
00:01:57mais ce sera le cas pas seulement avec Édouard Philippe mais avec d'anciens proches d'Emmanuel Macron qui visent aussi eux 2027,
00:02:03qui vont de plus en plus faire d'ombre au Président de la République, qui n'aura pas l'intention de se laisser faire.
00:02:08Quand un Président de la République n'est pas en capacité de se représenter, il perd une partie importante de ce pouvoir et ça ne va pas s'arranger au fur et à mesure des mois.
00:02:17Emmanuel Macron a repris seulement hier, on le rappelle, les sorties sur le terrain depuis la dissolution.
00:02:24C'est son premier bain de foule.
00:02:27Oui, on croirait presque que le Président est populaire, vous voyez.
00:02:31Il faudra peut-être monter un peu le son, s'il y a une séquence, un échange, on écoutera peut-être ce qu'il se dit.
00:02:35Évidemment, depuis tout à l'heure, le bain de foule a commencé il y a à peu près une heure, il est parti sans crainte d'être interpellé,
00:02:43il y a toujours cette crainte, c'est ce qu'a dit Youssoupha, d'être un peu...
00:02:46Mais cela dit, quand on vient voir un Président, un chef de l'État, qu'on peut s'approcher, qu'on vient faire des selfies évidemment,
00:02:53ce n'est pas pour lui faire forcément des reproches.
00:02:55Non mais c'est vrai que dans ce que vous venez d'expliquer, c'est quand même assez surprenant.
00:02:59Sauf erreur, la Constitution est très claire, le Président ne peut pas se représenter.
00:03:02Donc c'est quand même assez particulier de se dire qu'il considère comme un adversaire celui qui a été son ancien Premier ministre et qui pourrait être son héritier.
00:03:12Il y a quand même quelque chose de très gênant.
00:03:15Il y a aussi l'argumentaire derrière cette candidature qui a pu froisser le chef de l'État, on peut l'entendre aussi.
00:03:19Je ne comprends pas en quoi on peut être froissé, puisque constitutionnellement, il n'est que, entre guillemets, locataire à l'Élysée, on n'en est pas propriétaire, personne.
00:03:30Donc à un moment, il est normal que la succession se prépare.
00:03:33Et donc c'est quand même, cette petite musique, elle est très gênante institutionnellement.
00:03:38L'ivresse du pouvoir.
00:03:39Oui, parce qu'elle dit quelque chose d'un souhait de rester, ou en tout cas qu'il n'y ait pas de lendemain.
00:03:44Heureusement qu'il doit y avoir un lendemain, c'est logique, c'est la politique.
00:03:49Et quelque part, je pense que c'est dommage dans la relation entre ces deux hommes qui ont travaillé ensemble.
00:03:54Et que quelque part, Édouard Philippe devrait avoir un allié naturel en Emmanuel Macron.
00:04:02Et le Président a un bon accueil, donc il a quand même un capital politique.
00:04:07Je ne sais pas l'évaluer, mais il en a un.
00:04:09Il pourrait le mettre au service d'Édouard Philippe.
00:04:13Il le garde pour un autre allié, peut-être encore plus proche.
00:04:17C'est un peu gênant, parce qu'on comprend que dans ce qui est communiqué par les proches de l'Elysée,
00:04:22c'est tout sauf ça.
00:04:24Et c'est vrai que ça laisse entendre quelque chose de particulier.
00:04:29Mais il est vrai qu'Emmanuel Macron a toujours eu des relations très compliquées avec ses premiers ministres.
00:04:34Édouard Philippe, ça se finit extrêmement mal.
00:04:36Elisabeth Borne, on ne peut pas dire que les relations soient au beau fixe.
00:04:39Gabriel Attal, alors là c'est pire que tout, il ne se parle même plus.
00:04:42Gabriel Attal essaie de le voir le moins possible.
00:04:45Ça s'est bien terminé avec Jean Castex, 1 sur 4.
00:04:48Édouard Philippe, son parti horizon est né dans le berceau du macronisme,
00:04:55sous l'aile du macronisme.
00:04:57Et aujourd'hui, la majorité, ce qu'il en reste en tout cas d'Emmanuel Macron,
00:05:02j'ai dit la majorité, ce n'est plus du tout la majorité.
00:05:04Oui, c'est la minorité présidentielle.
00:05:06Mais le camp d'Emmanuel Macron a besoin d'horizon,
00:05:10et a besoin de la crédibilité d'horizon pour les mois qui viennent.
00:05:14Donc ils sont obligés d'afficher une entente cordiale, comme on dit, André Vallini.
00:05:19Non mais tout ça n'est pas nouveau.
00:05:22La politique a toujours été le théâtre d'inimitié, de rivalité, de détestation,
00:05:28et notamment dans son propre camp.
00:05:30C'est en politique plus qu'ailleurs qu'il faut dire,
00:05:32mon Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m'en charge.
00:05:35Ce qui se passe entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe,
00:05:38et qui n'a pas commencé d'ailleurs à la déclaration de candidature d'Édouard Philippe,
00:05:42leurs relations sont très très froides,
00:05:44depuis qu'Édouard Philippe a été congédié, entre guillemets, par Emmanuel Macron.
00:05:48Il voulait rester à Matignon, Emmanuel Macron lui a demandé de partir.
00:05:52Donc tout ça n'est pas nouveau.
00:05:54La phrase qu'a citée Yohann, je crois qu'elle date de juin,
00:05:56Emmanuel Macron a tué la majorité présidentielle.
00:05:59Il l'a dissoute, c'était avant les solutions.
00:06:04Non, non, c'était après la dissolution.
00:06:06C'était après l'annonce de la dissolution.
00:06:08Oui, c'est ça, oui.
00:06:09Enfin bon, vous verrez qu'il y aura d'autres candidats
00:06:12qu'Emmanuel Macron ne soutiendra pas non plus,
00:06:14parce que c'est humain, je sais madame la députée,
00:06:17que vous avez raison, dans l'absolu, en théorie, dans un monde parfait.
00:06:20Mais la nature humaine est ainsi faite,
00:06:22qu'on a du mal à laisser sa place,
00:06:24quand on sait qu'on ne peut pas se représenter,
00:06:26on n'a pas envie de voir ses amis,
00:06:28souvenez-vous de Mitterrand,
00:06:30qui préférait voir Chirac que Jospin lui succéder.
00:06:33Mais c'est vrai, je plaide coupable,
00:06:36je pense qu'un grand dirigeant se distingue aussi par son héritage.
00:06:42Et ne pas préparer sa succession, ça se paye cher.
00:06:45Et quelque part, on reconnaîtra aussi le bilan d'Emmanuel Macron
00:06:49au nombre d'héritiers, et ce qu'il restera de son mandat.
00:06:52Le fait d'avoir cette politique de la terre bruyée derrière lui,
00:06:56n'est quand même pas quelque chose,
00:06:59c'est même contre-productif pour lui-même, je pense.
00:07:01Je pense que ce n'est pas digne du dirigeant qu'il veut être.
00:07:05Souvenez-vous de Jacques Chirac qui disait qu'il voterait Hollande contre Sarkozy.
00:07:09Il y avait la fibre corrézienne qui jouait.
00:07:11C'est vrai que c'est un grand classique français.
00:07:13Je pense que c'est aussi la réalité de la politique,
00:07:15ça a toujours été comme ça,
00:07:17et quels que soient les camps politiques,
00:07:19quand on arrive en fin de règne, puisqu'il ne reste plus que deux ans de mémoire,
00:07:22les appétits s'aiguisent, et c'est normal.
00:07:25Il y aura d'ailleurs plusieurs successeurs potentiels dans son camp.
00:07:29Emmanuel Macron aura la liberté de soutenir ou de ne pas soutenir.
00:07:33Mais moi, ce n'est pas quelque chose qui me surprend.
00:07:35Ça s'est toujours fait.
00:07:36Ça a été comme ça avec Nicolas Sarkozy également.
00:07:38C'est naturel.
00:07:40Je vais porter la contradiction pour le jeu de l'esprit.
00:07:43Je pense que ce qu'on voit Outre-Atlantique nous prouve bien,
00:07:45avec Biden et Harris,
00:07:46qu'il est possible d'être un grand dirigeant
00:07:48et de préparer sa succession.
00:07:50Ce n'est pas exactement la même configuration.
00:07:55C'est possible et ça se fait.
00:07:57On va juste écouter une petite séquence.
00:07:59Il y a quelques minutes, puisqu'il discute, vous le voyez,
00:08:02avec ceux et celles qui sont venus le voir.
00:08:04Il prend des selfies.
00:08:06Mais pas que.
00:08:07Il y a quelqu'un qui, il y a quelques minutes,
00:08:09l'a interpellé sur le fait que sa majorité,
00:08:12ou son ex-majorité plutôt,
00:08:14en tout cas, je ne vais pas y arriver.
00:08:16Son ex-majorité désormais.
00:08:17Michel Barnier allait être otage du RN.
00:08:22Le résultat des élections, quand même, il faut le respecter.
00:08:25C'est la moindre des choses.
00:08:26Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:08:27Il y a eu 11 millions de gens qui ont voté
00:08:29pour le RN.
00:08:30Et là, vous voyez qui vous êtes.
00:08:32Vous avez entendu M. Barnier tantôt ?
00:08:35Il faudrait qu'on s'y cure, nous.
00:08:37Vous êtes l'otage du RN.
00:08:41Si on appelle ça une démocratie,
00:08:42il faudrait bien...
00:08:43Il n'y a pas d'otage.
00:08:44C'est une démocratie.
00:08:45On essaie d'écouter tout le monde.
00:08:46Voilà.
00:08:47On essaie de respecter tout le monde.
00:08:48Voilà.
00:08:49Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:08:50Il y a 11 millions de gens qui ont voté
00:08:51pour le RN.
00:08:52Premier tour.
00:08:53Après, les partis ont fait
00:08:54des désistements assez près.
00:08:55Ce qui fait que vous avez un paysage
00:08:56qui est très fragmenté.
00:08:57Mais ce qui correspond,
00:08:58il y en a des gens, hein.
00:08:59Bon.
00:09:00Mais personne n'est la majorité.
00:09:01Je sais bien.
00:09:02Oui, vous avez raison.
00:09:03Et donc, notre culture
00:09:04n'est pas encore assez dans le compromis.
00:09:05J'espère que là,
00:09:06les forces politiques,
00:09:07elles vont faire des compromis
00:09:08pour avoir la majorité la plus large.
00:09:09Mais il ne faut pas...
00:09:10Personne n'est l'otage de qui que ce soit.
00:09:11Si vous voulez,
00:09:12c'est les Français qui se sont exprimés
00:09:13et qu'il faut respecter toutes les opinions
00:09:14et faire des compromis.
00:09:15Surtout pour ceux
00:09:16qui se sont mis d'accord
00:09:17dans le deuxième tour,
00:09:18les forces républicaines,
00:09:19il faut qu'elles travaillent ensemble
00:09:20même si elles ne sont pas d'accord
00:09:21sur certaines choses.
00:09:22Je suis d'accord avec vous.
00:09:23Voilà.
00:09:24Donc, c'est ce chemin
00:09:25qui sera tracé.
00:09:26Par contre,
00:09:27j'espère que vous allez mettre
00:09:28la proportionnelle.
00:09:29Alors, il y a plusieurs partis
00:09:30qui le demandent
00:09:31et donc, je vais proposer
00:09:32qu'il y ait une étude transparente
00:09:33qui soit faite
00:09:34pour qu'on puisse décider
00:09:35sur cette base.
00:09:36Yohann Uzay,
00:09:37il n'y a pas besoin
00:09:38d'être résumé.
00:09:40Yohann Uzay,
00:09:41il n'y a pas besoin
00:09:42d'être résidorialiste politique
00:09:43pour faire des bonnes analyses
00:09:44parfois face au président
00:09:45de la République.
00:09:46Non, mais c'est vrai
00:09:47qu'il le pique un peu
00:09:48mais avec des arguments
00:09:49tout à fait pertinents,
00:09:50ce monsieur.
00:09:51Oui, c'est vrai
00:09:52que le Rassemblement national
00:09:53aujourd'hui dans l'hémicycle
00:09:54détient un certain nombre
00:09:55de clés.
00:09:56Le gouvernement
00:09:57de Michel Barnier
00:09:58ne pourra pas faire grand-chose
00:09:59sans le vote pour
00:10:02ou en tout cas
00:10:03l'abstention à minima
00:10:04du Rassemblement national.
00:10:06Il est certain
00:10:07que Marine Le Pen,
00:10:08cette fois,
00:10:09va avoir un rôle à jouer,
00:10:10le plus grand
00:10:11qu'elle n'ait jamais eu
00:10:12à jouer dans les institutions.
00:10:14Et pour la première fois même,
00:10:16on dit à Matignon maintenant
00:10:18qu'il se pourrait
00:10:19que pour faire preuve
00:10:21de bonne volonté,
00:10:22eh bien,
00:10:23on pourrait accepter
00:10:24ici et là
00:10:25quelques amendements
00:10:26du Rassemblement national
00:10:27dans les projets de loi.
00:10:28C'est quelque chose
00:10:29qui ne s'était absolument
00:10:30jamais fait jusqu'ici.
00:10:31C'était complètement tabou.
00:10:32Eh bien là,
00:10:33ça pourrait advenir.
00:10:34Alors la question
00:10:35de la proportionnelle,
00:10:36elle est intéressante.
00:10:37Est-ce qu'il est possible
00:10:38d'arriver...
00:10:39Il y a peu de textes
00:10:40qui vont aboutir.
00:10:41Est-ce que celui-là
00:10:42pourrait aboutir,
00:10:43par exemple ?
00:10:44Moi, je vais vous dire,
00:10:45je pense que ce serait
00:10:46un signe catastrophique
00:10:48envoyé au pays.
00:10:49D'instaurer la proportionnelle ?
00:10:50Oui, parce que je pense
00:10:51que c'est le cadet
00:10:52des soucis des électeurs
00:10:53qui nous accuserait
00:10:54à juste titre
00:10:55de faire de la tambouille
00:10:56politico-politicienne,
00:10:57de s'occuper d'abord
00:10:58de nos petites affaires
00:10:59d'élection,
00:11:00parce que c'est quand même
00:11:01beaucoup...
00:11:02J'ai l'impression que les gens
00:11:03ont le sentiment
00:11:04qu'ils ne seront pas représentés
00:11:05à travers leur vote ?
00:11:06Je vais terminer
00:11:07si vous le permettez.
00:11:08Je pense que dans
00:11:09les priorités législatives
00:11:10sur un calendrier
00:11:11qui est très contraint,
00:11:12et puis là, on perd
00:11:13énormément de temps
00:11:14législatif,
00:11:15si on met en premier
00:11:16de la question électorale,
00:11:17de la proportionnelle,
00:11:18avec...
00:11:19Je pense que personne
00:11:20ne perçoit
00:11:21les sous-textes
00:11:22des uns et des autres.
00:11:23C'est-à-dire que le RN
00:11:24va vraisemblablement dire
00:11:25oui, la proportionnelle,
00:11:26mais avec la prime majoritaire.
00:11:27Ah oui, exactement.
00:11:28Et que les marcheurs
00:11:29qui sont devenus
00:11:30un petit parti
00:11:31de l'État,
00:11:32qui sont devenus
00:11:33un petit parti
00:11:34de l'État,
00:11:35qui sont devenus
00:11:36un petit parti,
00:11:37va dire certainement pas.
00:11:38Vous voyez,
00:11:39ce n'est pas fait.
00:11:40Mais par contre,
00:11:41ça va beaucoup nous occuper
00:11:42parce que nous,
00:11:43politiciens,
00:11:44on adore ce type
00:11:45de petite sauce
00:11:46et en fait,
00:11:47on ne va pas
00:11:48pendant ce temps
00:11:49s'occuper de la justice,
00:11:50de la sécurité,
00:11:51de la cherté de la vie.
00:11:52Et vous ne pensez pas
00:11:53qu'il y a quand même
00:11:54un souhait des Français ?
00:11:55De la cherté de la vie.
00:11:56Je pense que dans
00:11:57l'ordre des priorités,
00:11:58c'est vraiment pas...
00:11:59Je ne parle pas
00:12:00d'ordre de priorité.
00:12:01Oui, mais gouverner,
00:12:02c'est choisir
00:12:03et c'est pour ça
00:12:04qu'il faut mettre
00:12:05de l'argent,
00:12:06il faut mettre de l'argent
00:12:07dans le frigo,
00:12:08il faut payer
00:12:09les fournitures scolaires,
00:12:10il n'y a pas de logement
00:12:11pour les étudiants
00:12:12et de quoi on parle ?
00:12:13De la proportionnalité.
00:12:14Je pense qu'il y a
00:12:15une déconnexion.
00:12:16Et puis je crois
00:12:17que ce serait vraiment
00:12:18une très mauvaise idée,
00:12:19en plus,
00:12:20au-delà du fait
00:12:21que ce n'est pas une priorité,
00:12:22à titre personnel,
00:12:23je pense que ce serait
00:12:24une très mauvaise idée.
00:12:25André,
00:12:26mais simplement,
00:12:27on sort d'une séquence
00:12:28assez traumatisante,
00:12:29politiquement,
00:12:30où le gagnant
00:12:31n'est pas gagnant,
00:12:32le perdant n'est pas
00:12:33gagnant.
00:12:34Les électeurs sont
00:12:35assez déboussolés,
00:12:36ils sont même
00:12:37totalement déboussolés.
00:12:38Donc,
00:12:39est-ce que la proportionnelle
00:12:40remettrait les choses
00:12:41dans l'ordre ?
00:12:42Je me permets
00:12:43de vous renvoyer
00:12:44à une tribune
00:12:45que je signe demain matin
00:12:46dans le Figaro,
00:12:47où je défends à nouveau
00:12:48la proportionnelle.
00:12:49Ce n'est pas la première
00:12:50que je fais.
00:12:51Il y a très longtemps
00:12:52que je suis un partisan
00:12:53de la proportionnelle
00:12:54qui permettrait
00:12:55de pacifier la vie politique,
00:12:56de l'apaiser.
00:12:57En plus,
00:12:58c'est un scrutin,
00:12:59c'est le plus juste qui soit,
00:13:00qui n'empêche pas
00:13:01une majorité
00:13:02qui a été rétablie
00:13:03quelques mois avant
00:13:04et la droite a eu
00:13:05une majorité.
00:13:06En 88,
00:13:07on avait rétabli
00:13:08ce scrutin majoritaire,
00:13:09la droite l'avait rétablie
00:13:10et Rocard n'a pas eu
00:13:11une majorité.
00:13:12Donc,
00:13:13la proportionnelle
00:13:14n'empêche pas
00:13:15de former des majorités
00:13:16de gouvernement.
00:13:17Et puis,
00:13:18madame la députée,
00:13:19vous avez raison,
00:13:20les Français ont d'autres
00:13:21préoccupations.
00:13:22Mais vous savez,
00:13:23ça peut aller très vite.
00:13:24Trois quarts des formations
00:13:25politiques sont d'accord
00:13:26avec ça,
00:13:27donc ça peut prendre
00:13:2815 jours à l'Assemblée,
00:13:2915 jours au Sénat
00:13:30et c'est fait.
00:13:31Le problème,
00:13:32c'est qu'on a l'air d'accord,
00:13:33en réalité,
00:13:34on ne l'est pas du tout
00:13:35et que tout le monde
00:13:36ne veut pas la même chose
00:13:37parce que les objectifs
00:13:38des uns et des autres,
00:13:39certains,
00:13:40c'est de sauver les meubles,
00:13:41d'autres,
00:13:42c'est d'arriver à avoir
00:13:43le pouvoir
00:13:44et de faire des coalitions.
00:13:45On n'a pas du tout
00:13:46les mêmes objectifs
00:13:47sur la proportionnelle.
00:13:48C'est un mot-valise
00:13:49qui regroupe quand même
00:13:50beaucoup,
00:13:51parce que c'est de la
00:13:52technicité électorale,
00:13:53c'est pour ça que je dis
00:13:54que sous couvert
00:13:55d'une bonne idée,
00:13:56parce qu'évidemment,
00:13:57la représentativité,
00:13:58c'est une politique
00:13:59très fragmentée
00:14:00avec des opinions
00:14:01extrêmement divergentes.
00:14:02Ça a du sens,
00:14:03mais je pense que
00:14:04personne n'est dupe
00:14:05du fait que
00:14:06modifier le mode de scrutin
00:14:08ne va pas modifier
00:14:09le désaveu des électeurs.
00:14:10Et il y en a beaucoup
00:14:11qui sont en train
00:14:12d'aller faire le terrain.
00:14:13Vous êtes favorable
00:14:14à la proportionnelle
00:14:15avec une prime majoritaire
00:14:16ou pas ?
00:14:17Oui, bien sûr.
00:14:18Avec une prime majoritaire,
00:14:19on découvre,
00:14:20je vais dire,
00:14:21le Premier ministre.
00:14:22Nostalgique ?
00:14:23Voilà,
00:14:24retour vers le futur.
00:14:25L'ancien Premier ministre
00:14:26et le Président,
00:14:28on n'avait pas aperçu
00:14:29Édouard Philippe,
00:14:30là, dans ce bain de foule.
00:14:31On se demandait
00:14:32s'il était avec le Président.
00:14:33Écoutez, en tout cas,
00:14:34de façade,
00:14:35ces deux hommes
00:14:36semblent en accord.
00:14:37Parfait !
00:14:38On va garder en régie
00:14:39une image attentive
00:14:40à ce qui se passe
00:14:41au Havre,
00:14:42si ce bain de foule
00:14:43donne lieu
00:14:44à de nouveaux échanges
00:14:45qu'on vous diffusera,
00:14:47évidemment,
00:14:48s'ils ont
00:14:49un intérêt particulier.
00:14:50Mais la suite,
00:14:51c'est le nouveau déplacement
00:14:52de Michel Barnier
00:14:53aujourd'hui
00:14:54à la rencontre
00:14:55des forces politiques
00:14:56de la République.
00:14:57Alors, Michel Barnier
00:14:58a retrouvé sa famille politique
00:14:59sur ses terres.
00:15:00Il était en Savoie ce matin.
00:15:01Il a vu les parlementaires
00:15:02de sa région,
00:15:03retrouvé également
00:15:04les parlementaires,
00:15:05députés et sénateurs.
00:15:06Et là,
00:15:07que leur a-t-il dit ?
00:15:08Écoutez.
00:15:11Je vais constituer
00:15:12le gouvernement
00:15:13la semaine prochaine
00:15:14avec des ministres sérieux
00:15:15et un gouvernement
00:15:16qui sera équilibré,
00:15:17représentatif,
00:15:18pluriel.
00:15:19Mais naturellement,
00:15:20ma famille politique,
00:15:21j'en suis très très heureux.
00:15:22Je vais aller les retrouver
00:15:23à Annecy,
00:15:24sénateurs et députés.
00:15:25J'ai une relation
00:15:26très amicale
00:15:27et très cordiale
00:15:28avec le président Larcher,
00:15:29avec Laurent Wauquiez,
00:15:30avec Bruno Rotailleau
00:15:31et pour les parlementaires
00:15:32qui vont être là.
00:15:33Donc il n'y a pas de problème.
00:15:34Chacun aura sa place.
00:15:35Et puis après,
00:15:36il y aura du travail
00:15:37pour tout le monde.
00:15:38Beaucoup de travail,
00:15:39beaucoup de ténacité,
00:15:40beaucoup de courage.
00:15:41Je suis maintenant
00:15:42le Premier ministre
00:15:43de tous les Français,
00:15:44où qu'ils habitent,
00:15:45où qu'ils soient.
00:15:46Ici, bien sûr,
00:15:47en métropole,
00:15:48outre-mer,
00:15:49dans les outre-mer
00:15:50et puis les Français
00:15:51de l'étranger.
00:15:52Et je sais que
00:15:53les Français de l'étranger.
00:15:54Et je serai
00:15:55le Premier ministre
00:15:56de tous,
00:15:57où que les gens habitent,
00:15:58qu'ils habitent
00:15:59dans les campagnes
00:16:00ou dans les villes.
00:16:01On peut être sûr de ça.
00:16:02Le Premier ministre
00:16:03de tous les Français.
00:16:04Moi, je note
00:16:05trois adjectifs
00:16:06sur ce gouvernement.
00:16:07Mahdi Saidi,
00:16:08peut-être
00:16:09une première réaction.
00:16:10Un gouvernement
00:16:11équilibré,
00:16:12pourquoi pas,
00:16:13pluriel,
00:16:14très bien,
00:16:15représentatif.
00:16:16Sur ce dernier adjectif,
00:16:17j'ai l'impression
00:16:18que ça va être compliqué,
00:16:19notamment quand
00:16:20on pense
00:16:21à la gauche
00:16:22aux partis socialistes
00:16:23et aux NFP.
00:16:24Absolument.
00:16:25Alors,
00:16:26il n'y a pas tellement de choix.
00:16:27De toute manière,
00:16:28il est vraiment
00:16:29dans une position
00:16:30compliquée d'équilibrisme.
00:16:31Donc, il va falloir
00:16:32qu'il essaie
00:16:33de faire en sorte
00:16:34que toutes les représentations
00:16:35et les partis politiques
00:16:36soient représentés
00:16:37dans ce gouvernement.
00:16:38Mais effectivement,
00:16:39avec la gauche,
00:16:40je pense que ça va être
00:16:41très compliqué
00:16:42parce qu'a priori,
00:16:43personne à gauche...
00:16:44Comment ce gouvernement
00:16:45peut-il être représentatif
00:16:46du second tour
00:16:47des élections législatives ?
00:16:48Personne à gauche
00:16:49ne peut y aller.
00:16:50Et a priori,
00:16:51malheureusement,
00:16:52en tout cas,
00:16:53pour ce futur gouvernement,
00:16:54ce seraient des gens
00:16:55comme Ségolène Royal,
00:16:56je ne suis pas sûr
00:16:57que les Français en veuillent,
00:16:58ou Emmanuel Valls
00:16:59qui représenterait la gauche
00:17:00qui serait prêt à y aller.
00:17:01Donc, en termes
00:17:02de représentativité,
00:17:03à mon avis,
00:17:04on n'est pas encore arrivé.
00:17:05Ce qu'il a dit
00:17:06également
00:17:07aux représentants
00:17:08du LR,
00:17:09sénateurs et députés,
00:17:10c'est
00:17:11« Matignon est votre maison ».
00:17:12Donc, le message
00:17:13est absolument clair,
00:17:14mais il a dit
00:17:15à peu près la même chose
00:17:16à tous ceux
00:17:17qu'il a rencontrés
00:17:18puisqu'il souhaite,
00:17:19André Vallini,
00:17:20un gouvernement
00:17:21de plus en plus large.
00:17:22Et je posais déjà
00:17:23la question hier,
00:17:24mais on va avoir
00:17:25un gouvernement
00:17:26à combien ?
00:17:27À 40 ?
00:17:28À 50 ?
00:17:29À 60 ?
00:17:30Parce que tout le monde
00:17:31saura le bienvenu
00:17:32dans ce gouvernement
00:17:33qui va être très large,
00:17:34mais qui est ouvert
00:17:35à qui veut,
00:17:36les socialistes y compris,
00:17:37mais qui ne veulent pas y aller.
00:17:38Oui, je crois
00:17:39qu'il a deux solutions, en fait.
00:17:40Soit il fait un gouvernement
00:17:41très resserré
00:17:42avec quelques têtes d'affiche,
00:17:43si j'ose dire,
00:17:44une espèce
00:17:45de gouvernement commando.
00:17:46Il explique
00:17:47à toutes les troupes
00:17:48de la majorité en formation
00:17:49qu'il n'y a pas de place
00:17:50pour tout le monde.
00:17:51Soit alors il essaie
00:17:52de caser tout le monde.
00:17:53Les LR en veulent
00:17:54moins 20 ou 25.
00:17:55Horizon en veut au moins 10,
00:17:56au moins 5,
00:17:575 ou 10.
00:17:58Le Bodem,
00:17:59la même chose.
00:18:00Lyott veut sûrement
00:18:01des postes aussi.
00:18:02Vous en voulez ?
00:18:03Non ?
00:18:04Oui.
00:18:05Vous ne voulez pas y aller ?
00:18:06Je crois qu'hier
00:18:07ou avant-hier,
00:18:08il a affirmé
00:18:09qu'il y aurait
00:18:10des ministres Lyott.
00:18:11Oui, mais la question
00:18:12c'est est-ce qu'on veut ?
00:18:13Vous avez dit
00:18:14est-ce qu'on veut ?
00:18:15On n'a rien demandé.
00:18:16Le Premier ministre
00:18:17a proposé à Lyott, oui.
00:18:18Certains ont accepté.
00:18:19Je ne sais pas.
00:18:20Vous ne savez pas
00:18:21ou vous ne voulez pas nous dire ?
00:18:22Non, je ne sais pas,
00:18:23je suis honnête.
00:18:24Très bien.
00:18:25André Vallini, pardon,
00:18:26vous poursuivez.
00:18:27Pardon.
00:18:28Non, je dis qu'il n'y aura
00:18:29pas de place pour tout le monde,
00:18:30c'est évident.
00:18:31Et qu'en plus,
00:18:32quand on entend Michel Barnier
00:18:33dire qu'il veut élargir
00:18:34à la gauche,
00:18:35je pense que c'est
00:18:36la quadrature du cercle.
00:18:37Ce qui plombe un peu
00:18:38le gouvernement.
00:18:39Ce n'est pas possible
00:18:40de vouloir des personnalités
00:18:41de gauche
00:18:42quand on est là
00:18:43d'une certaine façon
00:18:44grâce au Rassemblement national ?
00:18:45C'est ça qui est
00:18:46un peu difficile.
00:18:47Un gouvernement
00:18:48d'union républicaine
00:18:49pourrait se concevoir,
00:18:50mais quand on sait
00:18:51que ce Premier ministre
00:18:52a été nommé
00:18:53avec l'aval
00:18:54du Rassemblement national,
00:18:55ça réfraine un peu
00:18:56les ordeurs de certains,
00:18:57sans doute.
00:18:58Est-ce qu'il n'y a pas l'air
00:18:59de sortir de ces considérations ?
00:19:00Non, mais pas du tout.
00:19:01Mais je crois que ce serait
00:19:02une très mauvaise idée,
00:19:03par ailleurs,
00:19:04d'avoir des gens de gauche
00:19:05au gouvernement.
00:19:06Ça serait la confusion totale.
00:19:07Ça serait l'inaction,
00:19:08en réalité.
00:19:09Parce que Michel Barnier,
00:19:10parmi ses priorités,
00:19:11par exemple,
00:19:12il parle de l'immigration.
00:19:13Il dit qu'il faut réguler
00:19:14davantage l'immigration.
00:19:15Il faut, en gros,
00:19:16moins d'immigration.
00:19:17C'est l'opposé du programme
00:19:18du Nouveau Front populaire.
00:19:19Alors, vous n'allez pas
00:19:20faire entrer des gens
00:19:21du Nouveau Front populaire
00:19:22qui, eux, veulent moins
00:19:23d'immigration,
00:19:24qui, eux, veulent plus
00:19:25d'immigration,
00:19:26quand Michel Barnier
00:19:27en veut moins.
00:19:28Ça serait une cacophonie
00:19:29incroyable.
00:19:30Ils ne sont absolument
00:19:31pas d'accord.
00:19:32On en revient
00:19:33à la première question.
00:19:34Impossible d'avoir
00:19:35un gouvernement représentatif
00:19:36du dernier vote
00:19:37des Français.
00:19:38Mais aucun gouvernement
00:19:39n'a jamais été complètement
00:19:40représentatif du vote
00:19:41des Français.
00:19:42Un gouvernement s'appuie
00:19:43sur une coalition
00:19:44à l'Assemblée nationale.
00:19:45L'Assemblée nationale
00:19:46est issue du vote
00:19:47des Français
00:19:48et le gouvernement
00:19:49s'appuie sur une coalition.
00:19:50Mais il ne prend pas
00:19:51en compte, évidemment,
00:19:52l'ensemble des groupes
00:19:53à l'Assemblée nationale.
00:19:54C'est impossible.
00:19:55Est-ce qu'il existe
00:19:56des personnalités de gauche
00:19:57qui ne sont pas estampillées
00:19:58par les partis,
00:19:59qui pourraient simplement
00:20:00envisager d'y aller ?
00:20:01André, c'est vous
00:20:02qui connaissez le mieux
00:20:03le paysage aujourd'hui.
00:20:04Peut-être, oui.
00:20:05Peut-être.
00:20:06Oui, ça pourrait
00:20:07être une solution
00:20:08pour qu'il n'y ait plus
00:20:09d'immigration.
00:20:11Je pense que le Marocain
00:20:12et les chauffeurs,
00:20:13évidemment qu'il y a
00:20:14toujours des candidats.
00:20:15Franchement,
00:20:16il ne faut pas être naïf.
00:20:17Parlier d'être lucide
00:20:18sur la politique,
00:20:19oui, bien sûr.
00:20:20Il y a toujours des gens
00:20:21pour dire oui à être ministre.
00:20:22Le sujet que vous posez,
00:20:23c'est d'entrer
00:20:24dans un gouvernement
00:20:25dont on ne connaît pas
00:20:26la politique.
00:20:27Puisque le discours
00:20:28de politique générale
00:20:29aura lieu après
00:20:30la composition du gouvernement.
00:20:31Donc, ça veut dire
00:20:32donner un chèque en blanc
00:20:33et une confiance
00:20:34au Premier ministre Barnier.
00:20:36Je pense que ça inverse
00:20:39la question de la motivation.
00:20:41La motivation ne serait donc pas
00:20:43d'aller sur un programme,
00:20:44ce serait de servir le pays.
00:20:46C'est quelque chose
00:20:47de très différent.
00:20:48Oui, parce que ça veut dire
00:20:49qu'on accepte,
00:20:50dans les circonstances
00:20:51qui sont celles
00:20:52que connaît le pays,
00:20:53de se dire on y va,
00:20:54on se retrousse les manches
00:20:55et on fait confiance.
00:20:57Ça, c'est beaucoup plus difficile
00:20:59que de voir la taille
00:21:01de l'équipe,
00:21:03de la Peugeot qui sera
00:21:05avec le chauffeur
00:21:06et de l'hôtel particulier.
00:21:07Et c'est ça, en fait,
00:21:08qui est posé.
00:21:09J'entends ce que vous dites,
00:21:10les exigences.
00:21:11Et vous disiez,
00:21:12Lyot demande.
00:21:13Nous, on est
00:21:14un groupe constructif,
00:21:15on est dans l'opposition,
00:21:16mais on est constructif,
00:21:17on est bien conscient
00:21:18en responsabilité
00:21:19qu'on ne peut pas
00:21:20continuer à faire
00:21:21des déclarations
00:21:22à l'emporte-pièce,
00:21:23dire, et c'est là
00:21:24où on est inquiet,
00:21:25on ne connaît pas
00:21:26les orientations budgétaires
00:21:27qui vont être posées.
00:21:28C'est ça, la vraie question.
00:21:29Ce ne sont pas
00:21:30les grandes déclarations.
00:21:31Ça va être de voir
00:21:33est-ce qu'on a le temps,
00:21:34est-ce que le Premier ministre
00:21:35a le temps
00:21:36avec un directeur
00:21:37de cabinet
00:21:38qui est celui
00:21:39de M. Le Maire,
00:21:40de faire des modifications
00:21:42sur le budget,
00:21:43alors que le budget,
00:21:44c'est l'essence même
00:21:45de la politique
00:21:46du gouvernement.
00:21:47C'est ce qui définit tout.
00:21:48Personne n'a vu,
00:21:49pardon,
00:21:50mais c'est quand même
00:21:51très précis,
00:21:52personne n'a vu
00:21:53les lettres au plafond
00:21:54qui ont été envoyées
00:21:55au ministère,
00:21:56malgré les demandes
00:21:57de l'Assemblée nationale.
00:21:58Donc on ne sait pas
00:21:59ce qui a été décidé.
00:22:00On ne pourrait pas,
00:22:01a priori,
00:22:02entrer dans le gouvernement
00:22:03en ayant vu
00:22:04quelles étaient
00:22:05les orientations
00:22:06définies par le budget.
00:22:07Donc ça c'est quand même
00:22:08très inquiétant.
00:22:09C'est-à-dire où est-ce qu'on fait
00:22:10concrètement,
00:22:11où est-ce qu'on fait
00:22:12des économies,
00:22:13où il y a des coupes,
00:22:14etc.
00:22:15Qu'est-ce qui va se passer
00:22:16pour le nouveau gouvernement ?
00:22:17C'est pour ça que tout le monde
00:22:18dit on veut y aller
00:22:19mais en fait personne
00:22:20ne veut y aller.
00:22:21Mais qui travaille là-dessus ?
00:22:22Ça va être la rigueur.
00:22:23Le nouveau gouvernement
00:22:24ne va faire que de la rigueur.
00:22:25Le sujet ça va être
00:22:26quelle rigueur ?
00:22:27C'est ça le sujet.
00:22:28Donc il y a les postures
00:22:29de dire on veut y aller,
00:22:30on veut y aller.
00:22:31En réalité personne,
00:22:36Mais ce que vont dire la droite
00:22:37ça va être est-ce qu'on est
00:22:38assez à droite ?
00:22:39Est-ce qu'on fait une rigueur
00:22:40qui nous correspond ?
00:22:41Est-ce qu'on fait une rigueur
00:22:42qui n'empêche pas de travailler
00:22:43sur les sujets qui préoccupent
00:22:44les Français ?
00:22:45La sécurité.
00:22:46Je représente Mayotte.
00:22:48Notre île vient encore
00:22:49d'enterrer un jeune
00:22:51cette nuit,
00:22:52tué par un autre mineur
00:22:53qui sera déféré devant la justice
00:22:54demain.
00:22:55Le sujet pour nous
00:22:56c'est de savoir
00:22:57est-ce que la justice
00:22:58va être aussi sévère
00:22:59que la gravité des faits
00:23:00qui ont été commis.
00:23:01Parce que je peux en témoigner.
00:23:03À Mayotte,
00:23:04l'ensemble des policiers
00:23:05et des gendarmes
00:23:06a connu une énorme progression.
00:23:07Il y a eu des renforts
00:23:08policiers et gendarmes.
00:23:09Mais quand les services
00:23:10de justice
00:23:11ne suivent pas,
00:23:12il y a un sentiment
00:23:13d'insécurité.
00:23:14Parce que jusqu'alors
00:23:15ils n'ont pas suivi ?
00:23:16Avec le renforcement
00:23:17de forces de l'ordre,
00:23:18la justice n'a pas suivi
00:23:19en termes de sanctions
00:23:20et d'application de peines ?
00:23:21La justice n'a pas suivi
00:23:22et ce n'est pas propre à Mayotte,
00:23:23c'est l'ensemble
00:23:24du territoire national
00:23:25où il y a un grand divorce
00:23:26entre ce qu'on observe
00:23:27comme insécurité,
00:23:28comme violence
00:23:29et les peines
00:23:30et de vivre avec ces bourreaux,
00:23:31ce n'est pas possible.
00:23:32Et ça,
00:23:33c'est des choix politiques
00:23:34très importants
00:23:35au niveau du budget.
00:23:36Vous avez raison,
00:23:37tout le monde trace
00:23:38ces lignes
00:23:39et ces lignes rouges.
00:23:40Par exemple,
00:23:41Laurent Wauquiez
00:23:42demande une politique
00:23:43de droite
00:23:44avec plus de sécurité,
00:23:45moins d'immigration.
00:23:46On va écouter
00:23:47M. Barnier
00:23:48qui était interrogé
00:23:49sur ces questions
00:23:50sur la maîtrise
00:23:51de l'immigration.
00:23:52On va traiter
00:23:53cette question grave,
00:23:54sérieuse,
00:23:55avec de la rigueur
00:23:56et de la ténacité,
00:23:57avec le souci
00:23:58de maîtriser l'immigration.
00:23:59On le fera aussi
00:24:00avec l'humanité.
00:24:01Michel Barnier,
00:24:02une information importante,
00:24:03semble rejeter
00:24:04ou repousser
00:24:05l'idée
00:24:06d'un ministère
00:24:07de l'immigration.
00:24:08Oui,
00:24:09c'est un ballon d'essai
00:24:10qui avait été lancé
00:24:11dans la presse
00:24:12pour prendre un peu
00:24:13la température,
00:24:14voir les réactions.
00:24:15Donc,
00:24:16il est évident
00:24:17maintenant
00:24:18que ça ne se fera pas
00:24:19mais je crois
00:24:20que c'est une bonne chose
00:24:21parce que
00:24:22le ministère de l'immigration,
00:24:23ça ne me semble pas
00:24:24quelque chose d'utile.
00:24:25Le ministère de l'immigration,
00:24:26il existe déjà
00:24:27c'est le ministère de l'intérieur.
00:24:28Si un tel ministère
00:24:29avait été utile,
00:24:30il n'aurait pas été supprimé
00:24:31par Nicolas Sarkozy.
00:24:32Au bout de deux ans,
00:24:33on a déjà
00:24:34un certain nombre de moyens
00:24:35pour lutter
00:24:36un peu plus efficacement
00:24:37si on le veut
00:24:38contre l'immigration illégale
00:24:39dans ce pays.
00:24:40Oui,
00:24:41mais est-ce qu'il ne faut pas,
00:24:42et c'est le débat
00:24:43qu'on a déjà vu,
00:24:44mais est-ce qu'il ne faut pas
00:24:45une vision
00:24:46qui soit détachée
00:24:47de celle de la police
00:24:48pour penser
00:24:49l'immigration illégale
00:24:50et aussi
00:24:51l'immigration clandestine ?
00:24:52André Vallini.
00:24:53Moi,
00:24:54j'ai fait une proposition
00:24:55il y a deux jours
00:24:58au lieu de créer
00:24:59ou d'envisager
00:25:00de créer un ministère
00:25:01de l'immigration,
00:25:02pourquoi ne pas envisager
00:25:03un ministère de l'intégration
00:25:04qui concentrerait
00:25:05tous les moyens
00:25:06nécessaires
00:25:07à bien intégrer
00:25:08les immigrés
00:25:09qui sont déjà chez nous
00:25:10en situation légale ?
00:25:11Un ministère de l'immigration,
00:25:12ça divise,
00:25:13ça stigmatise.
00:25:14Un ministère de l'intégration,
00:25:15ça pourrait apaiser
00:25:16et rassembler.
00:25:17Pourquoi est-ce
00:25:18que ça stigmatise ?
00:25:19Parce que quand vous dites ça,
00:25:20vous refaites passer
00:25:21l'idée
00:25:22que parler d'immigration
00:25:23appartient uniquement
00:25:24à l'extrême droite,
00:25:25aux racistes,
00:25:26aux xénophobes,
00:25:27etc.
00:25:28Non, puisque je propose
00:25:29un ministère de l'intégration.
00:25:30Non mais là,
00:25:31vous faites un pas à gauche.
00:25:32Le nouveau Premier ministre
00:25:33entend faire des pas à droite,
00:25:34j'ai l'impression.
00:25:35Un ministère de l'intégration,
00:25:36pardon,
00:25:37alors ça sous-entend
00:25:38la autre chose,
00:25:39ça sous-entend qu'on veut
00:25:40non pas réduire l'immigration
00:25:41mais la maintenir au même niveau
00:25:42voire l'augmenter.
00:25:43La maîtriser,
00:25:44la réguler
00:25:45et intégrer
00:25:46ceux qui sont là.
00:25:47Je pense que,
00:25:48pardon,
00:25:49mais venant de Mayotte,
00:25:5060% de la population étrangère,
00:25:51je pense que
00:25:52sur la question migratoire,
00:25:53c'est le plus gros poste
00:25:55Et là, la priorité,
00:25:56c'est l'expulsion,
00:25:57à l'évidence.
00:25:58Le sujet pour Mayotte
00:25:59et le sujet
00:26:00pour le Premier ministre,
00:26:01c'est d'avoir une position
00:26:02sur l'abolition
00:26:03du droit du sol à Mayotte,
00:26:04en particulier,
00:26:05parce que c'est une immigration
00:26:06complètement hors de contrôle
00:26:07avec une visée,
00:26:08c'est-à-dire
00:26:09obtenir la nationalité
00:26:10par les enfants.
00:26:11C'est 80%
00:26:12des régularisations à Mayotte.
00:26:13C'est au titre de parents
00:26:14d'un enfant potentiellement français
00:26:15à ses 18 ans.
00:26:16Donc, pendant 18 ans,
00:26:17la mère est inexpulsable.
00:26:18C'est ça,
00:26:19le système
00:26:20dans lequel
00:26:21on est.
00:26:22Et pour moi,
00:26:23c'est très simple.
00:26:24Il y a des mesures,
00:26:25elles ont été listées.
00:26:26Frontex à Mayotte,
00:26:27développer les gardes-côtes,
00:26:28développer la douane,
00:26:29donner des moyens
00:26:30qui soient à hauteur
00:26:31de la crise migratoire
00:26:32que connaît Mayotte.
00:26:33Moyens de police.
00:26:34On est dans la police.
00:26:35Moyens de police.
00:26:36Pas que.
00:26:37Pas que,
00:26:38parce qu'il y a
00:26:39des patrouilleurs outre-mer
00:26:40pour que la Marine nationale
00:26:41fasse son travail
00:26:42et arrête d'aller
00:26:43sur les îles éparses
00:26:44mais protège
00:26:45un territoire français habité.
00:26:46Je termine
00:26:47parce que je pense
00:26:48que c'est important.
00:26:49S'il n'y a pas de
00:26:51Si il y a bien un sujet
00:26:52qui pourrait faire consensus
00:26:53dans la nouvelle Assemblée,
00:26:54c'est l'urgence
00:26:55de la crise à Mayotte.
00:26:56Moi, je pense que
00:26:57la gauche est convaincue
00:26:58qu'il y a des sujets
00:26:59de sociétés graves,
00:27:00de pauvreté,
00:27:01d'écologie.
00:27:02Il y a des sujets
00:27:03d'infrastructures
00:27:04sur lesquelles
00:27:05elle serait d'accord.
00:27:06Si, bien sûr.
00:27:07Il y a des sujets aussi
00:27:08sur la sécurité,
00:27:09sur l'immigration
00:27:10qui sont portés
00:27:11par la droite
00:27:12depuis très longtemps
00:27:13pour Mayotte
00:27:14et ce serait un sujet
00:27:15sur lequel
00:27:16on pourrait
00:27:17être d'accord.
00:27:18Et ce serait un sujet
00:27:19sur lequel
00:27:20le Premier ministre Barnier
00:27:21pourrait trouver
00:27:22du consensus.
00:27:23Moi, j'en suis convaincue.
00:27:24Et c'est pour ça
00:27:25que je pense que
00:27:26c'est important
00:27:27de rappeler
00:27:28que quand le Premier ministre
00:27:29parle des Outre-mer,
00:27:30il y a deux dossiers brûlants.
00:27:31C'est Mayotte
00:27:32et la Nouvelle-Calédonie.
00:27:33Le 24 septembre,
00:27:34c'est l'anniversaire
00:27:35pour les Kanaks
00:27:36de l'indépendance
00:27:37qu'ils n'ont pas obtenu.
00:27:38C'est un moment
00:27:39à haut risque
00:27:40pour le territoire
00:27:41et ce dossier
00:27:42de la Nouvelle-Calédonie
00:27:43est extrêmement grave.
00:27:44On est à 11 morts
00:27:45déjà depuis
00:27:46le début de la crise.
00:27:47Ce printemps.
00:27:48Et ça risque
00:27:49de s'aggraver.
00:27:50Et Mayotte,
00:27:51c'est une cocotte minute.
00:27:52Si on n'a pas
00:27:53d'issue politique
00:27:54avec la reprise
00:27:55des discussions
00:27:56pour la loi Mayotte,
00:27:57l'île explose
00:27:58parce qu'on n'a pas d'issue.
00:27:59On va en parler
00:28:00peut-être dans un instant
00:28:01mais juste avant
00:28:02de terminer
00:28:03cette première partie
00:28:04de l'émission,
00:28:05on voulait vous faire écouter
00:28:06Bruno Le Maire.
00:28:07Bruno Le Maire
00:28:08qui a fait ses adieux.
00:28:09Merci.
00:28:10C'est ce qu'il dit
00:28:11mais est-ce qu'il est possible
00:28:12de dire adieu
00:28:13à la politique ?
00:28:14Le temps nous le dira.
00:28:16Cette année,
00:28:17à Bercy
00:28:18et c'est avec
00:28:19du Michel Sardou
00:28:20que Bruno Le Maire
00:28:21a dit au revoir
00:28:22à ses collaborateurs.
00:28:26Mes chers amis,
00:28:27je pars.
00:28:30Comme dirait
00:28:31Michel Sardou,
00:28:32je vous aime
00:28:34mais je pars.
00:28:36Avant de partir,
00:28:37je tenais
00:28:38à vous inviter
00:28:40pour vous remercier
00:28:42toutes et tous
00:28:44du fond du cœur.
00:28:46Sans vous,
00:28:47rien n'aurait été possible.
00:28:50À mon
00:28:52ou à mes successeurs,
00:28:54je souhaite
00:28:55le meilleur
00:28:56dans la mission
00:28:57qui leur sera confiée.
00:28:59Comme je souhaite
00:29:00le meilleur
00:29:01à Michel Barnier
00:29:03et à sa nouvelle équipe
00:29:04gouvernementale.
00:29:07Donc il part.
00:29:08Qu'est-ce qu'il va faire ?
00:29:09Johan, il va enseigner.
00:29:11Il va enseigner
00:29:12à Lausanne.
00:29:13Ah oui, c'est en Suisse.
00:29:14En Suisse.
00:29:15C'est mieux.
00:29:16Il dit, j'ai besoin
00:29:17de faire une pause
00:29:18avec la politique.
00:29:21Je pense que quand on fait
00:29:22de la politique,
00:29:23c'est comme une drogue.
00:29:24On n'a jamais envie d'arrêter.
00:29:25Je pense qu'il est contraint
00:29:26d'arrêter.
00:29:27En tout cas,
00:29:28il est fortement handicapé
00:29:29pour 2027.
00:29:30Je pense qu'il ne peut plus
00:29:31prétendre être candidat
00:29:32compte tenu du bilan
00:29:33qui est le sien
00:29:34au ministère de l'Économie.
00:29:35Il va traîner cela
00:29:36comme un boulet
00:29:37pendant très très longtemps
00:29:38et s'il veut revenir
00:29:39à un haut niveau
00:29:40en politique
00:29:41dans les prochaines années,
00:29:42il va...
00:29:43C'est cette année
00:29:44de mauvaise gestion
00:29:45du début à la fin.
00:29:46Il n'est pas responsable
00:29:47de tout.
00:29:48Les grandes orientations
00:29:49ont été décidées
00:29:50par le président de la République
00:29:51mais je crois
00:29:52que compte tenu
00:29:53de ce qu'il dit aujourd'hui,
00:29:54il aurait dû partir.
00:29:55Il aurait dû dire,
00:29:56je ne suis pas d'accord,
00:29:57on va droit dans le mur,
00:29:58le déficit
00:29:59est beaucoup trop important,
00:30:00je m'en vais.
00:30:01Là,
00:30:02il est comptable,
00:30:03co-responsable
00:30:04de ce bilan-là.
00:30:05Il va traîner cela
00:30:06comme un boulet
00:30:07pendant très longtemps.
00:30:08André, on aime
00:30:09autant partir en pub
00:30:10parce que c'est une addiction,
00:30:11c'est une drogue,
00:30:12la politique,
00:30:13on ne sort jamais.
00:30:14Oui, c'est un peu ça, oui.
00:30:15Mais c'est vrai,
00:30:16je suis d'accord avec Johan,
00:30:17Bruno Le Maire
00:30:18a trop souvent dit
00:30:19j'aimerais bien faire
00:30:20des économies,
00:30:21j'aimerais bien faire
00:30:22une politique plus rigoureuse
00:30:23mais ce n'est pas de ma faute,
00:30:24c'est le président
00:30:25qui m'oblige à.
00:30:26Dans ces cas-là,
00:30:27on démissionne.
00:30:28Pardon,
00:30:29mais moi je vais vous dire,
00:30:30je pense que c'est la personne
00:30:31qu'on regrettera le moins
00:30:32au gouvernement.
00:30:33Je m'explique.
00:30:34En décembre,
00:30:35il a quand même menti
00:30:36à la représentation nationale
00:30:38en toute connaissance de cause
00:30:39puisque la commission des lois
00:30:40a obtenu les documents internes
00:30:41de Bercy
00:30:42qui étaient très clairs
00:30:43sur le montant du déficit.
00:30:44Le monsieur en question
00:30:48prépare un budget
00:30:50qu'il ne défendra pas.
00:30:52C'est-à-dire qu'il aurait pu
00:30:54absolument partir au printemps
00:30:56et ne pas commettre ce budget.
00:30:58Moi, à minima,
00:31:00quand on a un tout petit peu
00:31:01de cohérence,
00:31:02ce n'est pas une question
00:31:03d'addiction au pouvoir.
00:31:04Je ne parle même pas de mentir
00:31:05de manière officielle
00:31:06à l'Assemblée
00:31:07qui est encore quand même
00:31:08assez problématique
00:31:09au niveau institutionnel.
00:31:10Mais juste en cohérence politique,
00:31:12quelqu'un qui a parlé
00:31:14de rigueur,
00:31:15de savoir tenir ses comptes,
00:31:16qui ne sait pas faire
00:31:17un tableau Excel,
00:31:18qui en est à oublier
00:31:20quelques petites dizaines
00:31:21de milliards,
00:31:22c'est quand même assez problématique,
00:31:23mais qui en plus
00:31:24comme un budget
00:31:25qu'il laisse à son successeur
00:31:27à quelques jours près,
00:31:28à quelques jours près,
00:31:30et qui nous fait
00:31:31au revoir les amis,
00:31:32amusez-vous bien,
00:31:33en Suisse,
00:31:34de toutes les destinations.
00:31:36De toutes les destinations,
00:31:37la Suisse, quand même,
00:31:38pour les réfugiés fiscaux,
00:31:39c'est extraordinaire.
00:31:40Enfin, symboliquement,
00:31:41c'est une catastrophe.
00:31:43On va marquer une pause
00:31:44si vous le voulez bien.
00:31:45On se retrouve dans un instant,
00:31:46on va parler des
00:31:48nombreuses déclarations
00:31:50à fond folle.
00:31:52Monsieur Deleuve,
00:31:53à tout de suite.
00:31:58Nous sommes de retour
00:31:59sur le plateau de 100% politique,
00:32:01toujours avec Yohann Uzay,
00:32:02Mahdi Saidi,
00:32:03communiquant André Vallini,
00:32:04ancien ministre,
00:32:05Estelle Youssoupha,
00:32:06député Lyot de Mayotte.
00:32:07On s'intéresse encore
00:32:08quelques instants
00:32:09avant de parler du député Delogu,
00:32:11qui aime surenchérir
00:32:12et faire parler de lui,
00:32:13au déplacement aujourd'hui
00:32:14d'Emmanuel Macron.
00:32:15Juste un mot, peut-être,
00:32:16parce qu'André Vallini
00:32:17faisait remarquer
00:32:18que Yohann avait dit
00:32:19qu'il va être handicapé.
00:32:21Par son bilan.
00:32:22Par son bilan.
00:32:23En parlant de Bruno Le Maire.
00:32:25En parlant de Bruno Le Maire.
00:32:26Ça m'a rappelé que Bruno Le Maire,
00:32:27en 2017,
00:32:28lors de la primaire des LR,
00:32:29avait dit
00:32:30« Mon intelligence est un handicap. »
00:32:31Donc il a maintenant
00:32:32deux handicaps.
00:32:33Par son intelligence
00:32:34et son bilan.
00:32:35C'est vrai.
00:32:36Il avait dit ça.
00:32:37Il avait dit ça.
00:32:38C'est fou.
00:32:39Il l'avait dit.
00:32:40Florian Tardif,
00:32:41Étoile Havre,
00:32:42bonsoir Florian.
00:32:43Le bain de foule
00:32:44semble terminé.
00:32:45On a vu Édouard Philippe
00:32:46et Emmanuel Macron
00:32:48ensemble,
00:32:49main dans la main,
00:32:50quasiment se tapant
00:32:51sur l'épaule
00:32:52l'un de l'autre.
00:32:53Les deux meilleurs ennemis,
00:32:54entre guillemets.
00:32:55Et puis à l'instant,
00:32:56on apprend que
00:32:57Emmanuel Macron,
00:32:58à propos d'Édouard Philippe,
00:32:59a dit que c'était
00:33:00un Premier ministre formidable.
00:33:01Mais il n'a pas commenté
00:33:02la candidature à l'Elysée
00:33:03du maire du Havre.
00:33:04Oui.
00:33:05Affirmant qu'on ne va pas
00:33:06se mettre en mode pause
00:33:07jusqu'en 2027.
00:33:09Évidemment.
00:33:10Alors,
00:33:11ils sont ennemis ou amis,
00:33:13ces deux-là ?
00:33:14Oui.
00:33:17Écoutez,
00:33:18ils étaient amis ce soir.
00:33:20Mais en général,
00:33:21ils sont plutôt ennemis.
00:33:23Disons qu'ils ont mis
00:33:24leur inimitié de côté.
00:33:26Tout simplement compte tenu
00:33:27des circonstances.
00:33:28Puisque les deux étaient présents ici.
00:33:29Bien évidemment,
00:33:30Édouard Philippe,
00:33:31en tant que maire du Havre,
00:33:32mais Emmanuel Macron
00:33:33en tant que président de la République
00:33:34pour pouvoir commémorer
00:33:35la libération de la ville.
00:33:37Le 80e anniversaire
00:33:38de la libération de la ville du Havre.
00:33:41Et il est vrai
00:33:42que ce fut assez chaleureux.
00:33:44On ne s'attendait pas à cela.
00:33:45On en a discuté
00:33:46avec plusieurs journalistes
00:33:48avant l'arrivée du chef de l'État.
00:33:50On s'attendait à ce que ça soit
00:33:51assez froid entre les deux.
00:33:53Compte tenu notamment,
00:33:54et vous avez fait état à l'instant,
00:33:56de la déclaration de candidature
00:33:58la semaine dernière
00:33:59d'Édouard Philippe
00:34:00pour la prochaine présidentielle.
00:34:02Les deux hommes se sont salués
00:34:04lorsque Emmanuel Macron
00:34:05est arrivé assez chaleureusement.
00:34:07Est-ce que c'était sincère ?
00:34:09Peut-être pas,
00:34:10mais en tout cas,
00:34:11c'était assez chaleureux.
00:34:12Lorsqu'ils ont pris tous deux la parole
00:34:13lors de ces commémorations,
00:34:14ils ont eu un mot
00:34:15à l'égard de l'autre.
00:34:17Emmanuel Macron
00:34:18a même donné du cher
00:34:19Édouard Philippe.
00:34:20Je ne pense pas
00:34:21qu'ils ont enterré
00:34:22la hache de guerre,
00:34:23mais disons qu'ils l'ont posée
00:34:25ce soir,
00:34:26et cette hostilité
00:34:27qui ne date pas d'hier
00:34:29et qui a peut-être été ravivée
00:34:31la semaine dernière
00:34:32par cette déclaration
00:34:34de candidature
00:34:35qui a étonné
00:34:36beaucoup de monde
00:34:37de la part d'Édouard Philippe,
00:34:38y compris son entourage.
00:34:39C'est une décision
00:34:40assez personnelle,
00:34:41m'a dit son entourage.
00:34:43Mais voilà,
00:34:44ça a peut-être ravivé
00:34:45l'hostilité
00:34:46que l'un a
00:34:47envers l'autre,
00:34:48notamment Édouard Philippe
00:34:49vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
00:34:51Ce soir,
00:34:52ils ont plutôt montré
00:34:53ces images
00:34:54que vous avez commentées
00:34:55tout à l'heure
00:34:56de deux hommes,
00:34:57parfois même bras dessus,
00:34:58se tapant
00:34:59dans le dos
00:35:01et affichant
00:35:02des sourires chaleureux,
00:35:04même s'ils ne s'aiment pas.
00:35:06Et cela,
00:35:07on en parle depuis
00:35:08plusieurs années,
00:35:09ils ne s'aiment pas en coulisses.
00:35:10Le cinéma de la politique
00:35:12et les faux-semblants
00:35:13décrits avec bril
00:35:14au Parc Pluriel en Tardif,
00:35:15accompagnés de Charles Baget.
00:35:17Oui !
00:35:19Qu'est-ce que vous voulez ?
00:35:20On en rit ?
00:35:21Oui, Olivier Benkemoul
00:35:22est un spécialiste
00:35:23du cinéma.
00:35:24Je crois que
00:35:25il est servi.
00:35:26Bon, avançons
00:35:27après cette…
00:35:28Les intérêts politiques,
00:35:29parfois,
00:35:30méritent un affichage
00:35:31et une communication particulière.
00:35:33Vous le savez tous.
00:35:34Un député
00:35:35doit-il s'exprimer
00:35:36de cette façon
00:35:37ce matin,
00:35:38sur Sud Radio,
00:35:39la nouvelle surenchère
00:35:40du député Eléphi Sébastien Delegu.
00:35:41Alors, il y a
00:35:42deux, trois extraits
00:35:43à vous faire écouter
00:35:44et commenter.
00:35:45D'abord,
00:35:46autour du drapeau palestinien
00:35:47qu'il avait brandi
00:35:48à l'Assemblée nationale
00:35:49il y a quelques mois.
00:35:50Et puis, plus globalement,
00:35:51il est interrogé par
00:35:52notre confrère Jean-Jacques Bourdin.
00:35:54Plus globalement,
00:35:55l'évocation aussi
00:35:56de ces différentes manifestations
00:35:57où l'on voit
00:35:58beaucoup plus
00:35:59de drapeaux palestiniens
00:36:00que de drapeaux français
00:36:01qui sont brandis
00:36:02par les gens,
00:36:03eh bien,
00:36:04selon le Sébastien Delegu,
00:36:05ne sont pas fiers
00:36:06de leur pays,
00:36:07ces gens-là.
00:36:08Si vous avez une manif
00:36:09pour la Palestine,
00:36:10les gens vont sortir
00:36:11un drapeau palestinien.
00:36:12Ce n'est pas pour la Palestine,
00:36:13c'était pour la destitution
00:36:14d'Emmanuel Macron.
00:36:15Ok, très bien.
00:36:16Les gens,
00:36:17ils veulent se mobiliser,
00:36:18ils veulent encore
00:36:19mettre la pression
00:36:20et je pense qu'ils ont raison.
00:36:21Après, il faut comprendre,
00:36:22les gens ont besoin
00:36:23d'être fiers
00:36:24de leur pays
00:36:25et à ce moment,
00:36:26ils ne le sont pas.
00:36:27Donc, du coup,
00:36:28peut-être qu'ils abandonnent
00:36:29plus facilement
00:36:30leurs drapeaux
00:36:31pour se ranger
00:36:32derrière des drapeaux
00:36:33qui ont plus de sens
00:36:34à leurs yeux.
00:36:35Madame la députée,
00:36:36je ne sais pas
00:36:37si vous êtes prête.
00:36:38Les gens ne sont pas
00:36:39fiers de leur pays.
00:36:40Mais s'ils ne sont pas
00:36:41fiers de la France,
00:36:42qu'ils vivent en Palestine,
00:36:43c'est complètement délirant.
00:36:44Qu'est-ce qu'ils reprochent
00:36:45à la France ?
00:36:46On peut être français
00:36:47et ne pas être fiers
00:36:48de la population,
00:36:49de la politique internationale
00:36:50de notre pays,
00:36:51mais en revanche,
00:36:52la façon
00:36:53dont ils forment
00:36:54n'est pas fonctionnée.
00:36:55En revanche,
00:36:56sur le fond,
00:36:57on peut être français,
00:36:58vouloir rester en France
00:36:59et ne pas valider
00:37:00une politique internationale.
00:37:01Vous êtes français,
00:37:02vous n'êtes pas fiers
00:37:03de la France.
00:37:04Donc, si vous n'êtes pas fiers,
00:37:05c'est que, quelque part,
00:37:06vous ne l'aimez pas
00:37:07et vous brandissez
00:37:08un drapeau palestinien.
00:37:09Moi, je ne comprends pas
00:37:10trop la cohérence,
00:37:11mais qu'est-ce que ça signifie
00:37:12qu'ils préfèreraient
00:37:13être en Palestine ?
00:37:14Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:37:15Ils considèrent que
00:37:16la Palestine,
00:37:17c'est un endroit
00:37:18où il fait bon vivre.
00:37:19Je ne parle pas
00:37:20des bombardements,
00:37:21naturellement,
00:37:25alors que la France,
00:37:26elle serait un pays islamophobe.
00:37:27C'est ça que ça veut dire ?
00:37:28Je vais vous dire,
00:37:29je pense que, franchement,
00:37:30la tragédie palestinienne
00:37:31mérite mieux
00:37:32que ce député
00:37:33qui, franchement,
00:37:34fait un très mauvais boulot
00:37:35pour défendre une cause
00:37:36qui mérite qu'on y travaille
00:37:37et avec sérieux.
00:37:38Après,
00:37:39aller dans des polémiques
00:37:40ou alimenter sa publicité
00:37:41personnelle
00:37:42sur le dos
00:37:43de dizaines de milliers
00:37:44de morts,
00:37:45franchement,
00:37:46je pense que c'est assez grave
00:37:47parce qu'il faut savoir
00:37:48qu'au sein
00:37:49de la France,
00:37:50il y a des gens
00:37:51qui ne sont pas fiers
00:37:52de la France.
00:37:53Il faut savoir
00:37:54qu'au sein de l'Assemblée,
00:37:55il y a encore eu un courrier
00:37:56qui lui a été envoyé
00:37:57pour lui signifier
00:37:58que le drapeau
00:37:59qu'il avait été brandi
00:38:00ne lui serait pas rendu.
00:38:01Il a demandé à la présidente
00:38:02de l'Assemblée
00:38:03de lui restituer son drapeau
00:38:04et elle lui a répondu.
00:38:05Donc, en fait,
00:38:06on voit bien
00:38:07qu'il y a un fonds de commerce
00:38:08politico-politicien
00:38:09pour un culte personnel
00:38:10qui est en train de se construire
00:38:11autour de sa personne
00:38:12sur un drame grave
00:38:13qui est en cours
00:38:14et que, franchement,
00:38:15je pense que les Palestiniens
00:38:16ont besoin d'alliés
00:38:17qui ont un peu plus de hauteur
00:38:18que ça.
00:38:20Je pense que c'est vraiment
00:38:21lamentable.
00:38:22Monsieur Delogu,
00:38:23c'est l'art de l'insulte.
00:38:24C'est l'art de l'insulte.
00:38:25On va écouter
00:38:26ce qu'il a dit
00:38:27avec cette histoire.
00:38:28Il y a Lebron Pivet
00:38:29qui ne veut pas lui rendre
00:38:30son drapeau.
00:38:31Évidemment, mon drapeau,
00:38:32on m'a pris mon drapeau,
00:38:33etc.
00:38:34Allez.
00:38:37Le jour où j'ai sorti le drapeau,
00:38:38la présidente de l'Assemblée,
00:38:39on aurait dû qu'elle avait vu
00:38:41le diable.
00:38:42Je ne la regarde pas
00:38:43et il y en a certains
00:38:44qui la stigmatisent
00:38:45parce qu'elle est juive
00:38:46et ils disent qu'elle prend part
00:38:47parce qu'elle est juive.
00:38:48Moi, je mets de côté tout ça.
00:38:49Je ne veux même pas regarder cela.
00:38:51C'est une pauvre femme
00:38:52parce qu'elle se rend,
00:38:53d'une certaine manière,
00:38:55complice de ce qu'il se passe
00:38:57aujourd'hui en refusant
00:38:59de regarder la réalité en face,
00:39:01c'est-à-dire 40 000 morts.
00:39:02Même si on est en capacité
00:39:04de reconnaître
00:39:05ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:39:06c'est une tragédie.
00:39:09Une pauvre femme.
00:39:10Une pauvre femme juive.
00:39:11Une pauvre femme juive.
00:39:12Non, mais d'accord,
00:39:13mais il n'a quand même pas pu
00:39:14s'empêcher de rappeler
00:39:15qu'elle était juive.
00:39:16Il a déjà eu assez de matière
00:39:17pour lui tomber dessus
00:39:18sans pour autant...
00:39:19Non, mais ça n'est pas anecdotique.
00:39:20Mais non, pardon,
00:39:21ça n'est pas anecdotique.
00:39:22Il n'a pas pu s'empêcher
00:39:23de rappeler que Yael Brown-Pivet
00:39:24était juif.
00:39:25C'est un fait.
00:39:26Il n'a pas pu s'en empêcher.
00:39:27Pardon.
00:39:28Non, et puis c'est clair.
00:39:29Depuis le départ,
00:39:30on voit bien qu'une certaine gauche
00:39:31instrumentalise
00:39:32ce qui se passe en Palestine.
00:39:33Moi, je ne comprends pas
00:39:34pourquoi dans les manifestations
00:39:35qui n'ont aucun rapport
00:39:36avec la Palestine,
00:39:37qui n'ont aucun rapport
00:39:38avec des sujets internationaux,
00:39:39pourquoi est-ce qu'il y a
00:39:40systématiquement des drapeaux
00:39:47et ce type de comportement ?
00:39:48Sauf que ce n'est pas
00:39:49tout à fait la même chose
00:39:50quand on est député de la nation,
00:39:51il porte une écharpe tricolore.
00:39:52Quand on est député de la nation,
00:39:53il a une écharpe tricolore,
00:39:54il a un chauffeur,
00:39:55il a quand même
00:39:56un train de vie...
00:39:57Il a un chauffeur,
00:39:58ça, je ne sais pas.
00:39:59Peut-être pas,
00:40:00mais en tout cas,
00:40:01il a un train de vie
00:40:02qui est quand même différent
00:40:03que celui qu'on a
00:40:04quand on est militant.
00:40:05C'est terrible
00:40:06et ça, il s'en sert.
00:40:07Mais là, il semble surtout
00:40:08avoir un totem d'immunité
00:40:09pour dire n'importe quoi.
00:40:10Là, on touche le fond.
00:40:11La liberté totale de ses propos,
00:40:12c'est peut-être
00:40:13la seule immunité parlementaire
00:40:14qu'on a.
00:40:15C'est d'être libre
00:40:16de nos opinions
00:40:17et de nos propos
00:40:18et donc de nos désaccords.
00:40:19Je pense pour autant
00:40:20que ça ne nous dédouane pas
00:40:21d'avoir un peu de responsabilité
00:40:22et de respect entre nous.
00:40:23Oui, il y a d'autres manières
00:40:24d'affirmer un désaccord.
00:40:25Je pense que les propos
00:40:26qui sont tenus
00:40:27contre la présidente
00:40:28de l'Assemblée nationale
00:40:29sont inacceptables.
00:40:30Que ces personnes
00:40:31ne s'apprécient pas
00:40:32ou se détestent cordialement,
00:40:33c'est une chose.
00:40:34La fonction, cependant,
00:40:35est d'être libre
00:40:36et d'être libre
00:40:37et d'être libre
00:40:39La fonction, cependant,
00:40:40exige un minimum de respect.
00:40:41C'est le quatrième personnage
00:40:42le plus important de l'État.
00:40:43Dernier extrait,
00:40:44parce que vraiment,
00:40:45je le disais,
00:40:46en termes de communication,
00:40:47c'est l'art de l'insulte.
00:40:48Dernier extrait,
00:40:49alors ça concerne
00:40:50ceux qui l'ont attaqué
00:40:51et critiqué
00:40:52sur sa lecture laborieuse.
00:40:53Je ne peux ni être acheté,
00:40:54ni être corrompu,
00:40:55ni aller devoir
00:40:56baisser la tête
00:40:57face au Front National
00:40:58et donc du coup,
00:40:59il se mobilise
00:41:00en ce moment
00:41:01de partout
00:41:02et de partout
00:41:03dans le monde
00:41:04pour faire face
00:41:05à l'extrême droite.
00:41:06Il se mobilise
00:41:07en ce moment
00:41:08de partout
00:41:09sur les réseaux
00:41:10contre moi
00:41:11pour essayer
00:41:12de me discriminiser.
00:41:13Toutes les ordures
00:41:14comme Balkany,
00:41:15Odule,
00:41:16Hanouna,
00:41:17Jean Messia
00:41:18ou ces pourritures-là,
00:41:19ces pourritures
00:41:20des représentants
00:41:21du syndicat
00:41:22de police,
00:41:23Allianz,
00:41:24moi,
00:41:25ces gens-là,
00:41:26je n'ai pas le temps
00:41:27pour eux.
00:41:28Moi,
00:41:29j'ai le temps
00:41:30pour les gens
00:41:31qui ont envie
00:41:32de travailler
00:41:33et qui ont envie
00:41:34de faire avancer
00:41:35ce qu'ils veulent.
00:41:36Tout ça est lamentable
00:41:37donc je pense
00:41:38qu'on attache
00:41:39trop d'importance
00:41:40à ce que peut dire
00:41:41ce député.
00:41:42Mais c'est un député.
00:41:43Oui,
00:41:44il y en a 576 autres
00:41:45qui ont sûrement
00:41:46des choses
00:41:47plus intéressantes à dire.
00:41:48Moi,
00:41:49je voudrais dire
00:41:50que sur Gaza,
00:41:51évidemment,
00:41:52tout le monde
00:41:53est conscient
00:41:54de la tragédie
00:41:55que vivent
00:41:56les populations
00:41:57civiles de Gaza.
00:41:58Et je note
00:41:59d'ailleurs
00:42:00que Dologu
00:42:01a quand même
00:42:02fait référence
00:42:03au 7 octobre.
00:42:04C'est l'homme
00:42:05Yoann
00:42:06qui ne l'a pas pu
00:42:07s'empêcher de rappeler
00:42:08que Mme Brogpi
00:42:09veut juillet.
00:42:10Donc,
00:42:11tout ça fait partie
00:42:12d'une instrumentalisation
00:42:13du conflit.
00:42:14Souvenez-vous
00:42:15que les européennes,
00:42:16pour les européennes,
00:42:17la France Insoumise
00:42:18a fait campagne
00:42:19sur Gaza
00:42:20pour les européennes
00:42:21avec Mme Rimah Hassan.
00:42:22Donc,
00:42:23il y a une instrumentalisation
00:42:24du conflit,
00:42:25c'est évident.
00:42:26Je pense que
00:42:27quand même,
00:42:28il y a quelque chose
00:42:29qui est assez frappant.
00:42:30La question de la difficulté
00:42:31à lire en fait,
00:42:32je pense que c'est assez
00:42:33commun de parler
00:42:34des difficultés de quelqu'un
00:42:35qui peut avoir
00:42:36des problèmes d'élocution
00:42:37ou de dyslexie
00:42:38et que c'est assez commun
00:42:39dans le pays
00:42:40et que c'est un mépris de classe
00:42:41qui est assez violent.
00:42:42Et moi,
00:42:43je comprends tout à fait
00:42:44qu'il l'ait mal vécu.
00:42:45Ce qui, pour autant,
00:42:46n'autorise pas
00:42:47à en faire
00:42:48un fonds de commerce
00:42:49politico-politicien
00:42:50pour après faire
00:42:51une espèce de
00:42:52grande tournée générale
00:42:53de tout le monde
00:42:54en prend pour son grade
00:42:55en se posant en victime.
00:42:56C'est ça qui est très gênant
00:42:57parce que
00:42:58je pense qu'avec
00:42:59un peu de hauteur,
00:43:00il aurait pu tout à fait
00:43:01utiliser ce moment
00:43:02malheureux médiatiquement
00:43:03pour attirer l'attention
00:43:04sur la nécessité
00:43:05de travailler
00:43:06sur l'illettrisme,
00:43:07l'anaphibétisme,
00:43:08les difficultés d'élocution,
00:43:09etc.
00:43:10Et que c'est
00:43:11un vrai sujet.
00:43:12Et je pense que
00:43:13c'est malheureux
00:43:14qu'on ait manqué
00:43:15cette occasion
00:43:16pour aller ensuite
00:43:17se vautrer
00:43:18sur une grande antenne
00:43:19pour aller
00:43:20vraiment dire des choses
00:43:21à Venece.
00:43:22Ça demande beaucoup
00:43:23d'intelligence
00:43:24qui vous déclenche.
00:43:25Merci beaucoup Estelle
00:43:26Youssoupha d'être venue
00:43:27nous voir.
00:43:28André Valigny,
00:43:29vous y allez aussi ?
00:43:30Oui, je reste André.
00:43:31Très bien.
00:43:32C'est intéressant
00:43:33parce qu'on va parler d'économie
00:43:34avec Loïc Leflocq-Prigent
00:43:35qui va nous rejoindre.
00:43:36On va revenir
00:43:37sur le bilan
00:43:38de M. Le Maire.
00:43:40Aurait-il dû démissionner
00:43:42comme le dit Johan ?
00:43:43Ou devait-il rester ?
00:43:46Je vais laisser ça en suspens.
00:43:49A tout de suite.
00:43:54Nous sommes de retour
00:43:55sur le plateau de 100% politique.
00:43:57Michel Chevalet
00:43:58nous a rejoint
00:43:59en journaliste scientifique.
00:44:00Dans un instant,
00:44:01on parlera de SpaceX.
00:44:02C'est cette première sortie spatiale
00:44:04pour des non-professionnels
00:44:05dans l'entreprise d'Elon Musk.
00:44:07Loïc Leflocq-Prigent est avec nous.
00:44:09Avant de s'intéresser à SpaceX,
00:44:11M. Leflocq-Prigent,
00:44:12ancien président de GDF,
00:44:13on va parler économie,
00:44:14on va parler gros sous,
00:44:15on va parler électricité,
00:44:16on va parler retraite.
00:44:17Avec vous,
00:44:18tout un programme.
00:44:19Il est un tout petit peu
00:44:20plus de 22 heures.
00:44:21D'abord, on salue Simon Guillain
00:44:22pour l'essentiel.
00:44:27Bonsoir Julien,
00:44:28bonsoir Olivier
00:44:29Le procès des viols de Mazan
00:44:30est suspendu jusqu'à ce lundi.
00:44:32Le principal accusé,
00:44:33Dominique Pellicot,
00:44:34est malade et ne peut pas être présent
00:44:35avant le début de la semaine prochaine.
00:44:37Cela fait déjà 4 jours
00:44:38que Dominique Pellicot est souffrant
00:44:40et dispensé d'assister à l'audience.
00:44:42Bruno Le Maire a fait ses adieux
00:44:44au ministère de l'économie
00:44:45après 7 années passées à Bercy.
00:44:47Le ministre des missionnaires
00:44:48a adressé son bilan.
00:44:49Il plaide pour que la France
00:44:50ne revienne pas en arrière
00:44:51en matière de redressement
00:44:52des finances publiques
00:44:53et de baisse d'impôts.
00:44:54En quittant Bercy,
00:44:55Bruno Le Maire met un terme
00:44:56à sa carrière politique.
00:44:58Enfin, Vladimir Poutine affirme
00:45:00que si les Occidentaux
00:45:01autorisent l'Ukraine
00:45:02à frapper le territoire russe,
00:45:03cela signifierait que les pays de l'OTAN
00:45:05sont en guerre contre la Russie.
00:45:07L'armée russe qui a d'ailleurs
00:45:08lancé une contre-offensive
00:45:09ce jeudi dans la région de Koursk
00:45:11et annonce d'ailleurs
00:45:12avoir repris 10 localités
00:45:13dans cette région.
00:45:15Merci Simon.
00:45:17On va donc s'intéresser
00:45:18peut-être au bilan de Bruno Le Maire
00:45:20qui a fait ses adieux
00:45:22après 7 années passées à Bercy.
00:45:24Bon, il a fait ses adieux
00:45:25sur un air de sardou.
00:45:27Mais une fois qu'on a dit ça,
00:45:28peut-être rentrer un peu plus
00:45:29dans le détail.
00:45:31La situation de la France,
00:45:32messieurs, n'est pas terrible.
00:45:34Elle est très mauvaise même.
00:45:35Dans quel état Bruno Le Maire
00:45:37laisse la France
00:45:38et est-ce qu'il est totalement responsable
00:45:40du trou abyssal de nos finances ?
00:45:43C'est difficile de dire
00:45:44qu'un homme est responsable.
00:45:46D'abord, Bruno Le Maire,
00:45:48il fait son panégérique.
00:45:50Mais quand on a
00:45:52l'endettement français,
00:45:54le déficit budgétaire français,
00:45:56et le déficit commercial français,
00:45:59on ne peut pas dire
00:46:00que la politique économique
00:46:01ait été un succès.
00:46:02Alors, il y a un certain nombre de choses
00:46:04qui ont été faites,
00:46:05qui ont conduit.
00:46:06Mais c'est très difficile
00:46:08de considérer que,
00:46:10comme on n'a pas de bons résultats,
00:46:12malgré tout,
00:46:13on a été très bons.
00:46:14Vous voyez, c'est compliqué.
00:46:15Alors que vous êtes industriel,
00:46:17lorsque, à la fin,
00:46:18vous déposez le bilan,
00:46:19vous dites, ben oui,
00:46:20j'ai tout bien fait,
00:46:22je suis méritant,
00:46:23comme disait un certain.
00:46:24Mais, finalement,
00:46:25ça n'a pas marché.
00:46:26Et là, il y a des choses
00:46:27qui ne marchent pas.
00:46:28– Qu'est-ce que vous mettez
00:46:29à son actif ?
00:46:30– Alors, à l'actif
00:46:32de la politique économique,
00:46:33encore une fois,
00:46:34je considère qu'il y a
00:46:36le Président de la République,
00:46:37il y a le Premier ministre,
00:46:38il y a le ministre de l'Économie,
00:46:40il y a l'administration,
00:46:41il y a l'adhésion du Trésor.
00:46:43Donc, dire, voilà,
00:46:45il a certainement un rôle,
00:46:47mais a-t-il l'essentiel du rôle ?
00:46:49Non.
00:46:50Je pense qu'on peut considérer
00:46:52que la flat tax a été une bonne chose,
00:46:56que ce qui a été fait sur l'alternance
00:46:58a été une bonne chose,
00:47:00qu'on a effectivement essayé
00:47:04de dire que l'économie
00:47:07et la production,
00:47:09c'était important,
00:47:10et il a été porteur de ce message.
00:47:12Alors, c'est clair qu'il y a
00:47:14un certain nombre de choses…
00:47:16Le grand échec pour moi,
00:47:18que j'ai fustigé depuis
00:47:19un certain nombre d'années,
00:47:20quatre si je me souviens bien,
00:47:22c'est l'électricité.
00:47:24Il est clair qu'un,
00:47:26on a quand même…
00:47:28Alors, on va parler de l'électricité tout à l'heure,
00:47:30parce qu'il se trouve qu'il y a
00:47:32une bonne nouvelle aujourd'hui,
00:47:34c'est que ça va baisser.
00:47:35Peut-être qu'on écoute Bruno Le Maire.
00:47:36Ça va commencer par mon bilan,
00:47:37mais ça va baisser derrière.
00:47:38Oui.
00:47:39C'est quand même complexe.
00:47:40Monsieur Le Maire a fait son bilan tout à l'heure,
00:47:43on va l'écouter,
00:47:44et je passe la parole à André Valigné.
00:47:47Dans notre histoire financière,
00:47:50le virage du retour à la normale
00:47:53est toujours le plus difficile à négocier.
00:47:57Tout le monde réclame de l'ordre dans les comptes,
00:48:00mais personne ne propose des économies.
00:48:03Tout le monde veut le désendettement,
00:48:06mais personne ne soutient
00:48:09les réductions de dépenses.
00:48:11C'est l'hypocrisie française.
00:48:13On veut de la dette en moins,
00:48:16et des dépenses en plus.
00:48:18Forcément, ça ne marche pas.
00:48:23J'ai envie de vous entendre, André Valigné.
00:48:24Encore un mot là-dessus,
00:48:25parce qu'il parle de cette hypocrisie française.
00:48:27On veut de la dette en moins et de la dépense en plus.
00:48:29Mais les Français n'ont jamais demandé
00:48:31des dépenses en plus.
00:48:32Emmanuel Macron s'est refusé à rogner
00:48:34sur les dépenses en 7 ans.
00:48:36Il ne l'a jamais fait, que je sache.
00:48:38Ce que dit Bruno Le Maire n'est pas juste.
00:48:40Les Français veulent moins de dépenses,
00:48:41les Français veulent l'économie.
00:48:42C'est là la face...
00:48:44J'ai commencé par lire ce qui avait été bien fait.
00:48:46La face qui a été mal faite.
00:48:48L'essentiel pour moi,
00:48:50c'est qu'on n'a pas engagé
00:48:52la réforme de l'État,
00:48:54la réforme de l'État dépensier,
00:48:56et que de mon point de vue,
00:48:58et de point de vue qui commence à être partagé,
00:49:00puisque j'ai vu que le président du Sénat
00:49:02me reprenait ses propos,
00:49:04le fait d'avoir doublé
00:49:06l'administration française
00:49:08avec des agences dites indépendantes,
00:49:10donc on connaît l'indépendance
00:49:12pour certains,
00:49:14et pour certaines,
00:49:16elles ne sont rien l'indépendance,
00:49:18avec des gens qui ne sont plus payés
00:49:20dans ces agences que dans l'administration.
00:49:22Vous parlez des cabinets de conseil ?
00:49:24Non.
00:49:26Je parle des agences,
00:49:28quelles qu'elles soient,
00:49:30des agences dites indépendantes.
00:49:32Il y a 1300 agences,
00:49:34dont par exemple
00:49:36la CRE, l'ARCOM,
00:49:38l'ADEME,
00:49:40l'ADEME coûte 4 milliards.
00:49:42L'ARCOM on ne touche pas.
00:49:44C'est précieux l'ARCOM, on ne touche pas.
00:49:46Pourquoi ?
00:49:48Parce qu'il nous regarde
00:49:50avec bienveillance.
00:49:52On n'en parle même pas.
00:49:54On parle des autres.
00:49:56Il y en a 300.
00:49:58Vous avez les ARS ?
00:50:00Les ARS au moment du Covid
00:50:02ont empêché les choses de se faire.
00:50:04Et donc à la fin,
00:50:06entre l'administration et les agences,
00:50:08des gens qui, loin de nous aider,
00:50:10nous empêchent de faire des choses.
00:50:12Mais c'est un point fondamental pour moi.
00:50:14Très vite, Yoann, pour se réagir en Nouvelle-Église.
00:50:16Un mot rapidement,
00:50:18parce que je suis tout à fait d'accord
00:50:20avec ce que dit Bruno Le Maire,
00:50:22mais les Français veulent plus de dépenses,
00:50:24et toujours plus de dépenses sociales.
00:50:26On parle d'autres dépenses.
00:50:28Là, il faisait référence, en l'occurrence,
00:50:30aux dépenses sociales, le ministre de l'Économie.
00:50:32On a essayé de tirer une réforme des retraites
00:50:34et ça a mis des centaines de milliers de personnes dans la rue.
00:50:36On en a parlé pendant des mois.
00:50:38Essayer de réformer l'assurance chômage.
00:50:40Le gouvernement essaye à essayer.
00:50:42Là aussi, la gauche, les syndicats sont vants debout.
00:50:44On met tout le monde dans la rue.
00:50:46Donc oui, effectivement, je suis d'accord avec lui.
00:50:48Il y a un endettement. Tout le monde est d'accord pour le réduire.
00:50:50Mais personne ne veut participer à la réduction de ses dépenses.
00:50:52Les sept années de Bruno Le Maire, André,
00:50:54ont été marquées par la crise du Covid,
00:50:56celle des prix de l'électricité, la Nouvelle-Calédonie,
00:50:58les Gilets jaunes, et à chaque fois,
00:51:00on a sorti le chèque.
00:51:02À l'époque, tout le monde était bien content
00:51:04qu'on sorte le chèque.
00:51:06Il faut aussi être juste avec Bruno Le Maire
00:51:08et avec la politique menée par le gouvernement.
00:51:10Johan a raison. Les Français ne sont pas contre
00:51:12plus de dépenses en matière de sécurité,
00:51:14d'éducation ou de santé.
00:51:16Je pense que dans le bilan de Bruno Le Maire,
00:51:18il faut séparer la politique économique de la politique financière.
00:51:20Sur l'économie,
00:51:22il faut reconnaître qu'Emmanuel Macron
00:51:24et Bruno Le Maire ont continué ce qu'avait commencé
00:51:26François Hollande, c'est-à-dire une politique
00:51:28de l'offre, de compétitivité des entreprises.
00:51:30Avec la diminution de l'impôt
00:51:32sur le capital et puis
00:51:34la réindustrialisation du pays qui a commencé.
00:51:36En revanche, sur les finances, c'est vrai
00:51:38que l'endettement est vertigineux,
00:51:40la dette est
00:51:42catastrophique et les déficits ne cessent
00:51:44de s'accumuler. Mais là encore, je reviens
00:51:46sur ce que je disais à l'instant, et Johan a raison,
00:51:48les déficits sont là pour
00:51:50payer des dépenses que les Français attendent
00:51:52sur la sécurité, la santé ou l'éducation.
00:51:54Ils n'attendent pas des dépenses,
00:51:56ils attendent de l'efficacité.
00:51:58L'efficacité qui n'est pas là, excusez-moi,
00:52:00les Français ne demandent pas une dépense
00:52:02supplémentaire, ils demandent l'efficacité, ils considèrent
00:52:04que l'hôpital n'est pas efficace,
00:52:06que les autres services publics
00:52:08ne sont pas efficaces, et par conséquent, c'est quand même
00:52:10l'efficacité. On traduit ça
00:52:12par de la dépense, effectivement,
00:52:14on a une politique économique de
00:52:16gribouille, de mon point de vue.
00:52:18C'est pas tant une question de dépenses, c'est que oui, il faut dépenser, mais où on dépense ?
00:52:20Il y a une dépense sociale qui est juste
00:52:22hallucinante, il y a tellement de dépenses sur lesquelles
00:52:24on pourrait revenir, et il y a aussi le train de vie de l'État.
00:52:26Il y a le train de vie de l'État,
00:52:28on a une dette qui n'est pas possible, et la vérité,
00:52:30c'est que les Français, oui, sont demandeurs, oui,
00:52:32on a besoin de services publics, on doit dépenser,
00:52:34mais où on dépense, et comment on dépense ?
00:52:36Et ça, c'est un vrai problème.
00:52:38Depuis 20 ans, tous les gouvernements ont promis
00:52:40la simplification administrative,
00:52:42la réduction des dépenses de l'État,
00:52:44le train de vie de l'État. Moi-même, j'ai été chargé
00:52:46des collectivités locales dans le gouvernement.
00:52:48Je vous assure que dès qu'une réforme est annoncée,
00:52:50il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup de forces
00:52:52qui se mettent en travail.
00:52:54Je vous promets un réveil douloureux.
00:52:56Dernier extrait, écoutez-le.
00:52:58Ce sont des sommes d'ambules,
00:53:00ceux qui proposent de dépenser
00:53:02toujours plus d'argent public.
00:53:04Ce sont des sommes d'ambules,
00:53:06ceux qui promettent de revenir
00:53:08sur la réforme des retraites
00:53:10sans toucher à la feuille de paye,
00:53:12ni aux pensions,
00:53:14et en promettant plus de pouvoir d'achat.
00:53:16Ce sont des sommes d'ambules,
00:53:18ceux qui dénoncent l'austérité
00:53:20dans une France
00:53:22qui redistribue sa richesse
00:53:24plus largement que n'importe quelle autre
00:53:26nation au monde.
00:53:28Le réveil sera douloureux,
00:53:30pas pour les sommes d'ambules,
00:53:32mais pour la France
00:53:34et pour les Français,
00:53:36car le sommeil
00:53:38conduit toujours
00:53:40à la servitude.
00:53:42On y est déjà.
00:53:44En réalité, on y est déjà.
00:53:46C'est-à-dire qu'il est clair
00:53:48qu'on est dans le mur
00:53:50et qu'il faut sortir du mur.
00:53:52Il y a un certain nombre de possibilités,
00:53:54mais ça ne va pas passer par la loi,
00:53:56contrairement à ce qu'on raconte.
00:53:58Il y a eu trop de lois,
00:54:00les lois sont créditoires,
00:54:02et à la fin, on ne sait plus ce qu'on fait.
00:54:04Je pense qu'aujourd'hui,
00:54:06si jamais, par exemple,
00:54:08sur l'affaire des normes
00:54:10qui est en train de mettre en l'air
00:54:12l'ensemble de notre industrie,
00:54:14on va construire ailleurs,
00:54:16on fait les choses ailleurs,
00:54:18très bien,
00:54:20sur le plan national.
00:54:22La solution est relativement simple.
00:54:24On a vu ça, puisqu'on a fait
00:54:26un colloque il y a deux jours
00:54:28avec mon cercle Entreprises et Libertés.
00:54:30C'est relativement simple.
00:54:32C'est revenir à la loi
00:54:34et à l'application de la loi.
00:54:36Si jamais on dit
00:54:38qu'on fait subsidiarité,
00:54:40c'est le plus proche
00:54:42de ce qu'il faut faire.
00:54:44Si on dit que le mot dérogation
00:54:46n'est pas absurde,
00:54:48si on dit que l'expérimentation n'est pas absurde,
00:54:50on dit aux préfets,
00:54:52et lorsque les préfets à leur monde bourd disaient,
00:54:54effectivement, quand un préfet décide
00:54:56une dérogation, il y arrive,
00:54:58il n'y a aucun problème, simplement,
00:55:00tout le monde essaie de prendre le parapluie
00:55:02en disant, si jamais j'obéis à la norme,
00:55:04je suis bien. Effectivement, c'est en train de tuer le pays.
00:55:06C'est relativement simple.
00:55:08Deux questions qui sont dans l'actualité
00:55:10très importantes. L'électricité,
00:55:12on va payer moins cher.
00:55:14Très bonne. C'est simple.
00:55:16On a effectivement évacué
00:55:18les problèmes absurdes.
00:55:20On a trouvé les problèmes absurdes
00:55:22des soudures.
00:55:24Ce problème absurde,
00:55:26parce qu'elles étaient dans le service
00:55:28secondaire, ce n'était pas la peine de changer tout.
00:55:30On a eu huit
00:55:32réacteurs qui n'ont pas fonctionné,
00:55:34et on s'est retrouvé à acheter
00:55:36de l'électricité en Allemagne,
00:55:38issue du gaz soviétique, puis
00:55:40du gaz qu'on leur vendait.
00:55:42Effectivement,
00:55:44aujourd'hui,
00:55:46avec, d'une part,
00:55:48la fin du programme de carénage
00:55:50et Flamanville 3
00:55:52qui va fonctionner,
00:55:54on est vendeur d'électricité
00:55:56aujourd'hui. Le problème, c'est de savoir à quelle heure,
00:55:58à quel moment et à quel prix.
00:56:00On n'aura pas besoin de se chauffer à 19°C
00:56:02cet hiver, pardonnez-moi,
00:56:04et d'éteindre les lumières à 17h.
00:56:06Ma conviction,
00:56:08c'est que les normes, encore une fois,
00:56:10ont empêché Flamanville
00:56:12de fonctionner vite, et on a,
00:56:14sur les soudures de Flamanville,
00:56:16on a dépensé...
00:56:182 milliards...
00:56:202 milliards 2 ans,
00:56:22ça coûte cher
00:56:24pour des ceintures qui sont absolument identiques
00:56:26aujourd'hui. Ça coûte cher.
00:56:28Je vous assure que c'est pas le cas.
00:56:30Et sur les soudures du circuit secondaire,
00:56:32on pouvait très bien, plutôt que d'enlever
00:56:34du réacteur, on pouvait très bien en enlever
00:56:36un d'abord, regarder ce qui ne devait
00:56:38pas être fait sur lui, et puis ensuite,
00:56:40de proche en proche, faire les 8,
00:56:42plutôt que de mettre les 8 en cabane
00:56:44tout de suite. Donc, je considère qu'on a fait
00:56:46des erreurs techniques, encore une fois,
00:56:48de parapluie. C'est-à-dire,
00:56:50j'ai pas envie de décider, c'est pas moi
00:56:52qui décide, c'est pas moi qui décide,
00:56:54précaution, précaution, précaution, oui.
00:56:56Mais on fait des erreurs, et des erreurs qui ont été
00:56:58quand même dramatiques.
00:56:59Je l'ai, en tout cas, 6 familles françaises sur 10
00:57:01vont voir leur facture baisser de moins de 8%.
00:57:03En février.
00:57:04Et alors, il y a autre chose, parce qu'Emmanuel Vargon,
00:57:07a annoncé aujourd'hui, dans le Figaro,
00:57:09qu'elle travaillait avec Enedis à une redécoupe
00:57:11du calendrier permettant d'avoir une électricité
00:57:13moins chère à certaines heures.
00:57:15Les heures creuses, etc.
00:57:17Tout ça va être revu.
00:57:18Bon, ça, c'est quand même intéressant.
00:57:20Pourquoi avoir attendu autant pour le faire ?
00:57:22C'est une autre question.
00:57:24Fallait faire tourner les réacteurs.
00:57:25Je vous ai dit, à partir du moment
00:57:27où on est toujours en train de sortir
00:57:29le parapluie, on ne peut pas décider
00:57:31correctement. Et là,
00:57:33on a un sujet,
00:57:35et l'affaire d'électricité qui m'a
00:57:37opposé à Bruno Le Maire
00:57:39et à Madame Pannier-Runacher, elle est simple.
00:57:41Il n'y a jamais eu d'accord
00:57:43de marché d'électricité
00:57:45au niveau
00:57:47des traités. Par conséquent, on pouvait
00:57:49sortir des accords. Et ils n'ont pas arrêté
00:57:51de me dire, mais non, pas du tout, parce qu'on est interconnectés.
00:57:53Il y a toujours eu de l'interconnexion. C'est moi
00:57:55qui fais l'interconnexion, du temps immédiat.
00:57:57Après, vous savez de quoi vous parliez.
00:57:59Sur la retraite, un dernier mot ?
00:58:01Un dernier mot. L'Italie, je ne sais pas si vous avez vu,
00:58:03propose la retraite à 70 ans.
00:58:05Oui. Il va falloir.
00:58:07La France, je rappelle,
00:58:0964. L'Espagne, 67.
00:58:11L'Angleterre, 68. Les Pays-Bas, je crois aussi.
00:58:13Ils sont passés de 70
00:58:15en Allemagne.
00:58:17Le sujet
00:58:19sur la retraite, je le prends
00:58:21en deux mots, puis ensuite je laisserai
00:58:23M. Valdini et tous les autres.
00:58:25Même M. Chevalet
00:58:27qui vient de fêter son anniversaire.
00:58:29Merci pour la retraite, les gars.
00:58:31Quand on a passé de la retraite de 65
00:58:33ans à 60 ans, j'étais à l'époque
00:58:35avec Mitterrand. Pourquoi on a fait ça ?
00:58:37Parce que, d'une part, le Parti communiste
00:58:39le demandait, mais aussi parce qu'à
00:58:41l'époque, les...
00:58:43On dirait le programme commun, mais à l'époque,
00:58:45l'espérance de vie des travailleurs,
00:58:47en particulier, c'était 75 ans.
00:58:49Maintenant, l'espérance de vie,
00:58:51c'est 80 ans. Donc, on est sur une autre période.
00:58:53Alors, on peut effectivement revenir sans
00:58:55arrêt en disant, c'était 60 ans avant,
00:58:57c'était 60 ans avant.
00:58:59Et là, l'espérance de vie est forte.
00:59:01Moi, j'ai 80 ans, je continue à bosser.
00:59:03Ça va avec le sort de l'histoire.
00:59:05Il y a une réalité de la vie.
00:59:07Il y a une réalité de la pyramide des âges aussi.
00:59:09Par conséquent, on va
00:59:11augmenter. Alors, c'est le premier point.
00:59:13Le deuxième point, c'est que le nombre
00:59:15d'actifs par rapport
00:59:17aux retraités
00:59:19est en train de diminuer.
00:59:21La solution n'est pas là.
00:59:23La solution est dans le mélange entre
00:59:25la capitalisation et la répartition.
00:59:27Tant qu'on ne va pas vers là,
00:59:29on n'en sortira pas.
00:59:31Je ne sais pas si ce gouvernement
00:59:33est susceptible de travailler
00:59:35sur un sujet aussi compliqué,
00:59:37dans l'effervescence, sans pouvoir
00:59:39passer avec une majorité absolue au Parlement.
00:59:41C'est ça le sujet.
00:59:43Il n'est pas la peine de raconter d'histoires.
00:59:45J'ai entendu beaucoup de chefs d'entreprise
00:59:47dire, 65 ans, il faut
00:59:49augmenter encore, on ne va pas s'en sortir sinon.
00:59:51Je suis d'accord avec ce que vient de dire
00:59:53M. Leflocq-Prigent.
00:59:55Il y a des choses qui ont changé depuis la retraite
00:59:57à 60 ans, l'espérance de vie a augmenté
00:59:59et les actifs sont moins nombreux pour
01:00:01financer les retraites. Il n'empêche quand même que cet âge
01:00:03couperé ne veut rien dire.
01:00:05Vous pouvez avoir
01:00:07envie de continuer à travailler comme M. Chevalet
01:00:09qui est en pleine forme, comme vous M. Leflocq-Prigent.
01:00:11Vous n'avez pas
01:00:13envie d'arrêter de travailler.
01:00:15En revanche, quelqu'un qui travaille en usine
01:00:17ou sur un chantier depuis l'âge de 16 ans,
01:00:19croyez-moi qu'à 60 ans, il a envie de s'arrêter.
01:00:21Michel Chevalet, qu'on ne veut pas
01:00:23voir partir à la retraite.
01:00:25Il est trop précieux pour nous.
01:00:27Cher Michel, je me tourne vers vous
01:00:29pour évoquer
01:00:31pour le temps qu'il nous reste jusqu'à la
01:00:33pause, l'entreprise SpaceX.
01:00:35Aujourd'hui bien connue, l'entreprise du milliardaire
01:00:37américain Elon Musk est entrée dans l'histoire
01:00:39aujourd'hui en réalisant la toute
01:00:41première sortie spatiale privée.
01:00:43C'est des images qui sont assez
01:00:45spectaculaires. Jamais des astronautes
01:00:47non professionnels ne s'étaient aventurés
01:00:49hors d'un vaisseau dans le vide spatial.
01:00:51Une opération risquée qui a été retransmise
01:00:53en direct. On va voir une séquence dans un instant.
01:00:55Le milliardaire Jared Isaacman,
01:00:5741 ans, initiateur de cette
01:00:59mission nommée Polaris Dawn, a été
01:01:01le premier à sortir brièvement de la capsule
01:01:03Dragon lorsque l'écoutille
01:01:05a été ouverte. La deuxième à sortir était
01:01:07Sarah Gillis, une employée de SpaceX.
01:01:09Je crois qu'on a une petite séquence
01:01:11à vous montrer. Vous allez nous expliquer
01:01:13tout ça, cher Michel.
01:01:15C'est la première fois qu'on voit
01:01:17l'attachement avant.
01:01:41C'est la première fois qu'on voit
01:01:43l'attachement avant.
01:01:45C'est la première fois qu'on voit
01:01:47l'attachement avant.
01:02:0350 millions, il a payé ce monsieur
01:02:05pour financer ça.
01:02:07Plus que ça.
01:02:09C'est déjà la fusée
01:02:11pour le lancement.
01:02:13On parle du billet pour le monsieur qui est sorti dans l'espace.
01:02:15Un fauteuil,
01:02:17quand vous êtes sur un Soyou,
01:02:19c'est 80 millions de dollars.
01:02:21Les sommes, à mon avis,
01:02:23beaucoup plus élevées.
01:02:25On nous aurait menti.
01:02:27C'est un milliardaire.
01:02:29Pourquoi est-ce que c'est un exploit scientifique ?
01:02:31Je me suis posé la question.
01:02:33Quel est, franchement, l'intérêt scientifique ?
01:02:35À quoi ça sert ?
01:02:37Des sorties dans l'espace.
01:02:39Comment ça marche ?
01:02:41Léonov, vous vous souvenez ?
01:02:43Le piéton de l'espace.
01:02:45Le piéton de l'espace ?
01:02:47Oui.
01:02:49Un Américain, Ed White,
01:02:51pour se déplacer dans l'espace,
01:02:53il avait un pistolet à air comprimé.
01:02:55C'était vraiment les débuts.
01:02:57Les années 60-66.
01:02:59Ça s'est multiplié.
01:03:01On avait besoin d'assembler
01:03:03la station spatiale.
01:03:05Pour serrer des boulons,
01:03:07pour réparer, etc.
01:03:09C'est devenu quelque chose de commun.
01:03:11Là, ce qui est nouveau,
01:03:13c'est qu'il a pris des gens.
01:03:15C'est une opération commerciale.
01:03:17Vous payez votre billet.
01:03:19Ça va être le service complet.
01:03:21Le service complet, c'est quoi ?
01:03:23Aller vous promener dans l'espace,
01:03:25faire des tours de terre.
01:03:27Là, vous allez faire une sortie.
01:03:29Vous allez passer la tête.
01:03:31On pensait qu'il allait
01:03:33flotter dans l'espace.
01:03:35Elon Musk a été très prudent.
01:03:37On verra ça plus tard.
01:03:39C'est très risqué, très dangereux.
01:03:41C'est une performance.
01:03:43Ça a permis de tester
01:03:45les nouveaux scaphandres.
01:03:47Vous vous souvenez
01:03:49dans les sorties dans l'espace ?
01:03:51Je les ai essayées.
01:03:53Moi et Houston.
01:03:55Il faut être deux pour enfiler ça,
01:03:57enfiler la tête, passer la tête.
01:03:59Les oreilles restent dedans.
01:04:01Les oreilles restent dedans.
01:04:03Vous faites avec les oreilles.
01:04:05Il ne faut pas avoir de grandes oreilles.
01:04:07Puis après mettre le casque.
01:04:09À la Cité des Lumières, c'était encore plus lourd.
01:04:11En Russie.
01:04:13Les Russes,
01:04:15ça les simplifiait les choses.
01:04:17On ouvrait le dos du scaphandre
01:04:19et on se glissait dedans.
01:04:21Le scaphandre était très rigide.
01:04:23Tout ça pour tester des combinaisons ?
01:04:25Et les vendre.
01:04:27Il a fait le coup double.
01:04:29Plus du fric pour envoyer les 4 gars
01:04:31aller faire 5 jours dans l'espace.
01:04:33Il y en a qui ont déjà tourné.
01:04:35En plus, il va essayer
01:04:37les procédures.
01:04:39C'est la première fois.
01:04:41Quand le gars va sortir dans l'espace,
01:04:43on va lentement
01:04:45changer l'atmosphère
01:04:47et passer en oxygène pur.
01:04:49Pourquoi on met de l'oxygène pur ?
01:04:51Dans la cabine.
01:04:53Dans le sang.
01:04:55C'est comme les plongeurs.
01:04:57Donc ils vont passer en oxygène pur.
01:04:59Et surtout, ça diminue la pression.
01:05:01La pression de l'oxygène n'est que
01:05:03de 1 quart par rapport à la pression de l'azote.
01:05:05Pourquoi ?
01:05:07Si vous diminuez la pression,
01:05:09le scaphandre gonfle moins.
01:05:11Et on peut plus bouger les bras.
01:05:13Donc,
01:05:15j'essaye de nouveau le scaphandre.
01:05:17Les procédures de sortie dans l'espace,
01:05:19c'est la première fois.
01:05:21Et surtout, ils ont dépressurisé.
01:05:23Tous les autres copains sont obligés
01:05:25de faire le scaphandre.
01:05:27C'est des cobayes.
01:05:29Félicitations à Bill Nelson,
01:05:31patron de la NASA.
01:05:33Il a dit que c'est un pas de géant
01:05:35pour l'industrie spatiale commerciale.
01:05:37Tout ça, encore une fois,
01:05:39c'est du business.
01:05:41Si vous aviez, André,
01:05:4350 millions, 100 millions,
01:05:45vous y allez ou pas ?
01:05:47Non, non.
01:05:49On peut imaginer que dans 20 ans,
01:05:51ça coûtera beaucoup moins cher.
01:05:53C'est le but de SpaceX.
01:05:55Avant, les grands programmes,
01:05:57c'était des programmes nationaux.
01:05:59Il y a vraiment des gens qui ont envie
01:06:01d'aller dans l'espace ?
01:06:03Vous avez envie, par exemple ?
01:06:05Non, pas du tout.
01:06:07Mais moi, j'en connais.
01:06:09Mettez-les dans la fusée
01:06:11et préparez le décompte.
01:06:13Vous avez la moitié qui s'en va en courant.
01:06:15C'est comme ceux qui veulent faire
01:06:17des sauts en parachute.
01:06:19Le jour où ils se retrouvent dans l'avion,
01:06:21vous les enviez, ces gens-là ?
01:06:23Vous auriez aimé passer la tête
01:06:25en dehors de la capsule ?
01:06:27Je l'ai mis dans mon livre.
01:06:29J'ai failli aller dans l'espace.
01:06:31Le président François Mitterrand voulait
01:06:33que j'aille faire un tour dans l'espace.
01:06:35Pourquoi vous n'y êtes pas allé ?
01:06:37Il était très malade déjà.
01:06:39C'était Michel Tonini qui était dans l'espace.
01:06:41Il y avait une réunion à l'Elysée,
01:06:43une vidéo-transmission.
01:06:45Le président était là.
01:06:47Au bout de 5 minutes, il en avait marre.
01:06:49Il dit, vous le connaissez ?
01:06:51Je dis, oui, je le connais bien, Tonini.
01:06:53Bon, prenez ma place.
01:06:55Président, c'est le Fonteuil.
01:06:57Non, président.
01:06:59Prenez ma place et dites bonjour à votre copain.
01:07:01Il revient après.
01:07:03C'est fini la vidéo-transmission.
01:07:05Je l'ai fait très brève.
01:07:07Il vient vers moi.
01:07:09Il y avait Hubert Curien,
01:07:11le président dit à son ministre,
01:07:13Monsieur le ministre,
01:07:15notre jeune ami pourrait-il aller dans l'espace ?
01:07:17Je pense physiquement, intellectuellement.
01:07:19Que voudrait-il qu'il fasse ?
01:07:21L'entraînement.
01:07:23Combien ça va-t-il nous coûter ?
01:07:2580 millions de dollars.
01:07:27Mais c'est des anciens dollars.
01:07:29Et le président dit à Hubert Curien,
01:07:31Monsieur le ministre, faites le nécessaire.
01:07:33Moi, j'étais déjà à cette Elysée.
01:07:35Malheureusement, 3 mois après,
01:07:37il est décédé.
01:07:39Je suis resté au sol et je vous ai fait économiser
01:07:4180 millions de dollars.
01:07:43On est heureux de vous avoir.
01:07:45C'est un grand pas.
01:07:47Vous vous souvenez ?
01:07:49Un petit pas pour l'homme.
01:07:51Un grand pas pour le métier.
01:07:53Là, c'est un grand pas sur le commercial.
01:07:55Pourquoi ?
01:07:57Parce que la fin de la station spatiale,
01:07:59en 2030, on va la démanteler,
01:08:01ça va être la place
01:08:03de petites stations privées.
01:08:05Et là, Elon Musk a dit,
01:08:07on a enfin privatisé la gérée d'expérience
01:08:09et voyez la monnaie.
01:08:11On a enfin privatisé l'espace.
01:08:13Merci beaucoup.
01:08:15Vous diriez vous, Olivier ?
01:08:17Ah bah dis donc, vous êtes sacrément.
01:08:19Moi, j'aimerais.
01:08:21C'est une angoisse.
01:08:23Il y a deux choses que j'ai envie de faire.
01:08:25Aller dans l'espace et me baigner dans la Seine.
01:08:27Moi, je me suis baigné dans la Seine.
01:08:29C'est quand même moins dangereux que d'aller dans l'espace.
01:08:31Merci beaucoup Michel.
01:08:33Merci Loïc Lefocq-Prigent.
01:08:35On se retrouve dans un instant.
01:08:37On va revenir sur la politique.
01:08:39Et puis Emmanuel Macron.
01:08:41Les déclarations ce soir.
01:08:43Et les signes d'amitié vers Édouard Philippe.
01:08:45Il y en a eu beaucoup.
01:08:47Au Havre.
01:08:49A tout de suite.
01:08:51100% politique, la deuxième partie.
01:08:53Nous sommes ensemble sans aucune interruption.
01:08:55Jusqu'à Munich, un tout nouveau plateau.
01:08:57Madame Noëlle Lenoir nous a rejoint.
01:08:59Bonsoir madame, ancienne ministre des Affaires Européennes.
01:09:01A vos côtés, Reda Belhach.
01:09:03Porte-parole Unité Île-de-France.
01:09:05Police, bien sûr.
01:09:07Merci Reda d'être avec nous.
01:09:09C'est un plaisir de vous retrouver.
01:09:11Amaury Bucaud fait son retour.
01:09:13Pour une nouvelle, c'est une bonne nouvelle.
01:09:15Amaury Bucaud qui va nous parler de gros sujets.
01:09:17Sécurité.
01:09:19On aura une thématique importante avec vous tout à l'heure.
01:09:21Merci Amaury d'être de retour.
01:09:23Maxime Thiébou, avocat.
01:09:25Johan Usaï, qu'on ne présente plus.
01:09:27Du service politique de CNews.
01:09:29On va ouvrir une page politique.
01:09:31Déplacement d'Emmanuel Macron.
01:09:33Au Havre.
01:09:35Qui vient de se terminer.
01:09:37Rencontre avec Edouard Philippe.
01:09:39Le meilleur ennemi.
01:09:41En quelque sorte.
01:09:43On va peut-être décoder ce qui se passe entre ces deux hommes.
01:09:45On en a déjà un peu parlé tout à l'heure.
01:09:47Ce que vient de déclarer également Emmanuel Macron.
01:09:49Ça a été un formidable.
01:09:51Un premier ministre formidable.
01:09:53Et puis on ne va pas se mettre en mode pause.
01:09:55Jusqu'en 2027.
01:09:57En conquérant Emmanuel Macron au Havre.
01:09:59Mais d'abord, je voulais vous montrer une séquence.
01:10:01Puisqu'Emmanuel Macron a pris un bain de foule.
01:10:03C'est plutôt bien passé.
01:10:05Mais il a été interpellé, évidemment.
01:10:07Et les Français s'interrogent.
01:10:09Et l'ont interrogé.
01:10:11Monsieur le Président, on fait quoi ?
01:10:13Est-ce que vous allez être l'otage du RN pour les mois qui suivent ?
01:10:15Écoutez.
01:10:17Le résultat des élections, quand même, il faut la respecter.
01:10:19C'est la moindre des choses.
01:10:21Il y a eu 11 millions de gens qui ont voté pour le Rassemblement National.
01:10:23Et là, vous voyez qui vous êtes.
01:10:27Vous avez entendu M. Barbera tantôt ?
01:10:29Il faudrait que vous consultiez sur nous.
01:10:31Vous êtes l'otage du Rassemblement National.
01:10:35Si on appelle ça une démocratie...
01:10:37Il n'y a pas d'otage.
01:10:39C'est une démocratie. On essaie d'écouter tout le monde.
01:10:41Il faut respecter tout le monde.
01:10:43Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:10:45Il y a 11 millions de gens qui ont voté pour le RN.
01:10:47Après, les partis ont fait des désistements assez près.
01:10:49Ce qui fait que vous avez un paysage qui est très fragmenté.
01:10:51Mais ce qui correspond...
01:10:53Il y a des gens.
01:10:55Mais personne n'a la majorité.
01:10:57Notre culture n'est pas encore assise dans le compromis.
01:10:59J'espère que là, les forces politiques vont faire des compromis.
01:11:01Pour avoir la majorité la plus large.
01:11:03Mais personne n'est l'otage de qui que ce soit.
01:11:05C'est les Français qui se sont exprimés.
01:11:07Il faut respecter toutes les opinions.
01:11:09Et faire des compromis.
01:11:11Surtout pour ceux qui se sont mis d'accord dans le deuxième tour.
01:11:13Les forces républicaines.
01:11:15Il faut qu'elles travaillent ensemble.
01:11:17Même si elles ne sont pas d'accord sur certaines choses.
01:11:19C'est ce chemin qui sera tracé.
01:11:21Par contre, j'espère que vous allez remettre la proportionnelle.
01:11:23Ça serait bien.
01:11:25Il y a plusieurs partis qui le demandent.
01:11:27Je vais proposer qu'une étude transparente soit faite.
01:11:29Pour qu'on puisse décider sur cette base.
01:11:31Une ère nouvelle des compromis.
01:11:33Face à une politique de rupture.
01:11:35Réclamée par Michel Barnier.
01:11:37Il est évident que le gouvernement de Michel Barnier.
01:11:39Devra tenir compte de l'avis du Rassemblement National.
01:11:41Et donc en l'occurrence de l'avis de Marine Le Pen.
01:11:43Puisque c'est le seul qui compte au Rassemblement National.
01:11:45Et Marine Le Pen a déjà eu son mot à dire.
01:11:47Elle n'a pas voulu de Xavier Bertrand.
01:11:49Il n'a pas été nommé.
01:11:51Marine Le Pen dit.
01:11:53Si Eric Dupond-Moretti est conservé.
01:11:55Au ministère de la justice.
01:11:57Nous voterons la censure.
01:11:59Donc évidemment Michel Barnier.
01:12:01Ne va pas renouveler dans ses fonctions.
01:12:03Eric Dupond-Moretti.
01:12:05Il ne l'aurait pas fait de toute façon.
01:12:07C'est un exemple que je vous donne.
01:12:09Mais il est évident que oui.
01:12:11Il faudra tenir compte du Rassemblement National.
01:12:13Parce qu'il faudra aller chercher à minima.
01:12:15Le fait qu'il s'abstienne sur les textes.
01:12:17Qui seront présentés par le gouvernement.
01:12:19Ils auront entre leurs mains.
01:12:21Le pouvoir de censurer ce gouvernement.
01:12:23Et d'ailleurs Michel Barnier.
01:12:25Dans son entourage.
01:12:27Il dit clairement que pour montrer.
01:12:29Une sorte de gage de bonne volonté.
01:12:31Il pourrait le gouvernement.
01:12:33Accepter parfois sur certains textes.
01:12:35Des amendements venus du Rassemblement National.
01:12:37Ce qui jusqu'à présent était un tabou absolu.
01:12:39Ça ne s'est jamais fait.
01:12:41Et bien là ça pourrait être le cas.
01:12:43Noël Lenoir.
01:12:45L'analyse politique de ce monsieur.
01:12:47Qui interpelle le chef de l'Etat et la bonne.
01:12:49Désormais la Macronie.
01:12:51Et le futur gouvernement.
01:12:53Sont otages du Rassemblement National.
01:12:55Macron on est dans un nouveau paradigme.
01:12:57Qui est que personne et lui-même.
01:12:59Non plus n'a la majorité.
01:13:01Donc vous avez un arc.
01:13:03De projets.
01:13:05Ou un arc de majorité d'idées.
01:13:07Vous avez les LR.
01:13:09Horizons qui sont en réalité.
01:13:11C'est curieux mais le soutien.
01:13:13Pour l'instant.
01:13:15Entier du gouvernement.
01:13:17Vous avez ceux qui vont choisir la carte.
01:13:19Monsieur Attal.
01:13:21Renaissance.
01:13:23Et le Rassemblement National.
01:13:25Et puis vous avez la gauche.
01:13:27Qui était soi-disant majoritaire.
01:13:29Qui avait une première ministre.
01:13:31Très très locasse.
01:13:33Et autoproclamée.
01:13:35Mais qui a complètement disparu.
01:13:37Des radars.
01:13:39Et eux ils se sont mis en dehors de l'arc.
01:13:41Elle sera à la fête de l'Huma ce week-end.
01:13:43Si vous la cherchez je vous le dis.
01:13:45Elle sera à la fête de l'Huma.
01:13:47Bonne compagnie.
01:13:49Là elle prend position.
01:13:51Vous avez redéfini l'arc.
01:13:53Mais même le chef de l'État.
01:13:55A redéfini d'une certaine manière.
01:13:57L'arc républicain en quelque sorte.
01:13:59Il dit faire des compromis.
01:14:01Il y a des millions de Français.
01:14:0311 millions de Français qui ont voté pour l'ORN.
01:14:05Il faut en tenir compte.
01:14:07Il n'a pas toujours dit ça.
01:14:09Le chef de l'État me semble-t-il.
01:14:11Il est évident qu'Emmanuel Macron.
01:14:13A un temps considéré qu'il ne fallait.
01:14:15Parler ou en tout cas négocier.
01:14:17Ni avec la France Insoumise.
01:14:19Les Français ont parlé.
01:14:21Les Français ont élu.
01:14:23142 députés du RN.
01:14:25Ou des députés membres de la Nouvelle Alliance.
01:14:27D'Eric Ciotti.
01:14:29Ces députés sont incontournables.
01:14:31Pour faire passer des textes.
01:14:33Il est évident qu'on ne peut pas.
01:14:35Mettre de côté.
01:14:3711 millions d'électeurs.
01:14:39On pourrait dire que ça vaut.
01:14:41Pour la France Insoumise.
01:14:43Ça ne sera pas le cas.
01:14:45Mais la France Insoumise.
01:14:47Elle est définitivement placée.
01:14:49En dehors du champ républicain.
01:14:51Pour moi il est inconcevable.
01:14:53De négocier quoi que ce soit.
01:14:55Avec la France Insoumise.
01:14:57Mais avec le RN.
01:14:59On passe un cap.
01:15:01Qui n'avait jamais été franchi.
01:15:03Un mot sur les rapports.
01:15:05Edouard Philippe.
01:15:07Emmanuel Macron.
01:15:09Curieusement.
01:15:11Horizon fait partie.
01:15:13De la clé de voûte.
01:15:15Le soutien à Emmanuel Macron.
01:15:17Il est obligé de s'entendre.
01:15:19Avec son meilleur ennemi.
01:15:21C'est curieusement un rival.
01:15:23Alors qu'ils ne sont pas du tout.
01:15:25Au même stade.
01:15:27L'un est candidat aux prochaines élections.
01:15:29L'autre ne l'est pas.
01:15:31Je pense qu'ils ont travaillé ensemble.
01:15:33Edouard Philippe.
01:15:35A été dégagé.
01:15:37Si je puis m'exprimer ainsi.
01:15:39Il se regarde un peu.
01:15:41En chien de faïence.
01:15:43Il a gagné encore.
01:15:45Deux nouveaux députés renaissance.
01:15:47Récemment.
01:15:49Il essaye de construire.
01:15:51Une majorité différente.
01:15:53L'un a un projet.
01:15:55Complètement personnel.
01:15:57C'est Edouard Philippe.
01:15:59On va voir comment il va jouer.
01:16:01Avec les Républicains.
01:16:03Maxime Thiebault.
01:16:05Edouard Philippe.
01:16:07Définitivement franchi d'Emmanuel Macron.
01:16:09J'ai l'impression.
01:16:11On sait très bien.
01:16:13Que ce centre s'est fortement réduit.
01:16:15Il y a beaucoup d'ambition.
01:16:17Ils ont l'impression.
01:16:19D'avoir retrouvé un peu le pouvoir.
01:16:21La réalité.
01:16:23C'est le Front National.
01:16:25Le Rassemblement National.
01:16:27Qui a le pouvoir.
01:16:29Si le Rassemblement National dit.
01:16:31Monsieur Barnier est Premier ministre.
01:16:33Si le Rassemblement National dit.
01:16:35Non.
01:16:37Monsieur Barnier est censuré.
01:16:39Parce que vous avez une grosse force.
01:16:41Qui est celle de l'extrême gauche.
01:16:43Qui dit.
01:16:45C'est notre Premier ministre.
01:16:47Pour rien.
01:16:49On censura tous les gouvernements.
01:16:51Le Rassemblement National.
01:16:53Se sert de la force de l'extrême gauche.
01:16:55Pour dire.
01:16:57Si on apporte nos voix à l'extrême gauche.
01:16:59La censure passera.
01:17:01Soit vous prenez en compte notre opinion.
01:17:03Soit vous prenez en compte notre projet.
01:17:05Soit on vous censure.
01:17:07Le Front National ne donne pas son aval.
01:17:09Il n'y a pas de gouvernement en France.
01:17:11On va évoquer le prochain gouvernement.
01:17:13On reviendra sur le déplacement en Savoie.
01:17:15De Michel Barnier.
01:17:17Sur ses terres.
01:17:19A la rencontre de sa famille politique.
01:17:21La France insoumise.
01:17:23Et du député Sébastien Delobue.
01:17:25Qui a de nouveau fait parler de lui.
01:17:27C'était ce matin chez nos confrères de Sud Radio.
01:17:29Un député doit-il s'exprimer de cette façon ?
01:17:312-3 extraits à vous faire entendre.
01:17:33Sur les offenses du député LFI.
01:17:35Le rapport évoque qu'il a été pris
01:17:37avec ce drapeau palestinien
01:17:39au mois de mai dernier à l'Assemblée Nationale.
01:17:41Repris par Yael Brown-Pivet.
01:17:43Il justifiait également de voir à chaque manifestation
01:17:45qu'elle concerne ou non
01:17:47un élan pro-palestinien ou non.
01:17:49On voit dans Paris
01:17:51ou dans différentes villes de France
01:17:53quasi exclusivement dans ce type de manifestations
01:17:55des drapeaux palestiniens.
01:17:57Parce que les gens, selon lui, ne sont pas fiers
01:17:59de leur pays et de leur propre drapeau.
01:18:01Écoutez-le.
01:18:03J'avais une manif pour la Palestine
01:18:05et les gens vont sortir un drapeau palestinien.
01:18:07C'était pour la destitution d'Emmanuel Macron.
01:18:09Ok, très bien. Les gens veulent se mobiliser.
01:18:11Ils veulent encore mettre la pression
01:18:13et je pense qu'ils ont raison.
01:18:15Après, il faut comprendre, les gens ont besoin
01:18:17d'être fiers de leur pays
01:18:19et pour le moment, ils ne le sont pas.
01:18:21Du coup, peut-être qu'ils abandonnent plus facilement
01:18:23leur drapeau pour se ranger
01:18:25derrière des drapeaux qui ont plus de sens à leurs yeux.
01:18:27Les gens ne sont pas fiers de leur pays
01:18:29alors ils se rangent derrière d'autres drapeaux.
01:18:31C'est lunaire, l'interview de M. Delogu.
01:18:33Merci à lui d'avoir parlé
01:18:35avec autant de transparence.
01:18:37On peut vraiment l'en remercier
01:18:39très sincèrement.
01:18:41Les gens ne sont pas fiers de la France
01:18:43parce qu'ils ne seraient pas contents
01:18:45des choix politiques actuels de la France.
01:18:47Mais si on suit sa logique,
01:18:49le drapeau palestinien,
01:18:51quand on parle des choix politiques
01:18:53de l'autorité palestinienne aujourd'hui
01:18:55ou du Hamas dans la bande de Gaza,
01:18:57là, il y aurait matière à en étudier.
01:18:59De la même manière, j'ai trouvé ça formidable,
01:19:01je ne vais pas divulgacher ce qu'on va voir tout à l'heure,
01:19:03mais quand M. Delogu nous dit qu'il ne sait pas
01:19:05qui est Philippe Pétain.
01:19:07C'est peut-être un raciste,
01:19:09dit-il. On parle d'un parti
01:19:11qui fait front républicain.
01:19:13Vous savez quoi ?
01:19:15Puisque vous l'évoquez, je me permets de vous interdire.
01:19:17Il n'y a pas à être désolé, on est en direct
01:19:19et on fait évoluer le conducteur.
01:19:21On a des gros talents
01:19:23en régie également
01:19:25qui sont capables de remonter
01:19:27un extrait quand on l'évoque.
01:19:29Merci à Valérie Recknin
01:19:31et Sébastien Delogu,
01:19:33qui fint ou pas, je n'en sais rien,
01:19:35de connaître le maréchal Pétain.
01:19:39Est-ce que vous avez vu votre collègue
01:19:41Antoine Léaumont qui compare
01:19:43Emmanuel Macron à Philippe Pétain ?
01:19:45Non, je n'ai pas vu.
01:19:47C'est dommage.
01:19:49Je ne connais pas tellement cette histoire que cela.
01:19:51Je ne sais pas qui est Pétain.
01:19:53J'ai entendu parler de lui,
01:19:55c'est un raciste.
01:19:57J'ai entendu parler de lui.
01:19:59Je pense qu'il est ironique.
01:20:01J'ose penser qu'il est ironique
01:20:03et qu'il joue un petit peu
01:20:05qui est maréchal Pétain.
01:20:07Je n'ai pas entendu parler de façon très ironique.
01:20:09C'est le sentiment que j'ai et j'espère que c'est vrai pour lui.
01:20:11Vous avez sans doute raison.
01:20:13L'impression que j'ai eue, c'est qu'il a fait cette interview
01:20:15en se disant, je vais jouer la carte
01:20:17de celui qui assume la question
01:20:19de la culture générale, après les moqueries
01:20:21qu'il avait essuyées quand il avait mal lu
01:20:23un texte à l'Assemblée.
01:20:25Mais le fait qu'il l'ait fait sur Pétain,
01:20:27ça en dit très long.
01:20:29Quand on parle d'un parti qui, d'ailleurs,
01:20:31a l'insulte d'extrême droite assez facile
01:20:33et qui n'a pas le repère, en tout cas un député
01:20:35de ce parti, qui n'a pas le repère
01:20:37de savoir ce que signifie
01:20:39la France de Vichy dans l'histoire de France,
01:20:41c'est très lourd. J'aimerais juste dire une phrase.
01:20:43De la même manière que M. Delegue ne sait pas
01:20:45qui est Pétain, il ne sait pas ce que c'est que la Palestine.
01:20:47Il ne connaît pas mieux la Palestine que Pétain.
01:20:49Ni lui, ni Mathilde Panot.
01:20:51Je vous rappelle qu'elle ne savait pas
01:20:53où se situait la Palestine sur la carte.
01:20:55C'est comme si on ne savait pas si la Méditerranée
01:20:57c'était au sud ou au nord de la France.
01:20:59C'est ça qui est très intéressant.
01:21:01Ces gens-là n'ont aucun repère,
01:21:03aucune boussole
01:21:05de leurs propres obsessions politiques,
01:21:07des thèmes qu'ils mettent en avant.
01:21:09Et ça, ça doit quand même nous alerter collectivement.
01:21:11– Alors il y a une chose importante et intéressante
01:21:13et vous allez rebondir dessus, c'est la manière
01:21:15dont il interpelle Mme Yael Brown-Pivet
01:21:17sur son histoire de drapeau.
01:21:19– Il veut son drapeau, il a été puni, exclu,
01:21:21on lui a pris son salaire.
01:21:23Mais il veut son drapeau.
01:21:25– On pourrait remplacer drapeau par ballon.
01:21:27– Il veut son truc, c'est à lui.
01:21:29Il veut le récupérer, on ne veut pas le redonner.
01:21:31Vraiment, les gens sont méchants.
01:21:33– Le jour où j'ai sorti le drapeau,
01:21:35la présidente de l'Assemblée,
01:21:37on aurait dû qu'elle avait vu le diable.
01:21:39Je ne la regarde pas et il y en a certains
01:21:41qui la stigmatisent parce qu'elle est juive
01:21:43et ils disent qu'elle prend part parce qu'elle est juive.
01:21:45Moi, je mets de côté tout ça.
01:21:47Je ne vais pas regarder cela.
01:21:49C'est une pauvre femme parce qu'elle se rend,
01:21:51d'une certaine manière, complice
01:21:53de ce qu'il se passe aujourd'hui
01:21:55en refusant de regarder la réalité en face,
01:21:57c'est-à-dire 40 000 morts,
01:21:59même si on est en capacité de reconnaître
01:22:01que ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:22:03c'est une tragédie.
01:22:05– Une pauvre femme juive.
01:22:07– Je disais hier que M. Delogu
01:22:09était intellectuellement limité,
01:22:11vous me tombez dessus en me disant
01:22:13on ne peut pas dire ça, je constate quand même
01:22:15et vous verrez que demain, il me donnera raison aussi.
01:22:17Après-demain également, c'est une certitude.
01:22:19Il est intellectuellement limité.
01:22:21– On ne peut pas dire ça Yohann.
01:22:23– Ça relève quasiment de l'injure personnelle
01:22:25et n'hésitez pas à se mettre au niveau
01:22:27de ceux qui injurent.
01:22:29– Je vois que chaque jour,
01:22:31il me donne raison encore une fois.
01:22:33Bref, là, les potes, Mme Braun-Pivet,
01:22:35il ne peut pas s'empêcher de rappeler
01:22:37qu'elle est juive. Quel intérêt,
01:22:39quel besoin a-t-il de rappeler,
01:22:41là, dans cette interview précisément,
01:22:43que Mme Braun-Pivet est juive.
01:22:45Il n'a aucun intérêt à le faire.
01:22:47Ça n'apporte rien au débat politique.
01:22:49Néanmoins, il ne peut pas s'empêcher de le faire.
01:22:51Ça n'est pas anecdotique.
01:22:53– Qu'est-ce que ça sous-entend ?
01:22:55– À votre avis, qu'est-ce que ça sous-entend ?
01:22:57Qu'est-ce que ça sous-entend ?
01:22:59Comment bien formuler les choses ?
01:23:01Ça sous-entend à minima
01:23:03qu'il est dans la haine d'Israël.
01:23:05Je ne sais pas si je peux aller au-delà.
01:23:07Vous savez très bien ce que j'en pense.
01:23:09J'ai déjà dit qu'à la France insoumise,
01:23:11il n'y a pas d'antisémitisme,
01:23:13que certains prenaient un malin plaisir
01:23:15à entretenir l'antisémitisme
01:23:17et à faire monter l'antisémitisme dans ce pays.
01:23:19Est-ce que Sébastien Delogue participe à cela ?
01:23:21Manifestement, de par ses propos,
01:23:23en considérant qu'Israël pulline ensemble
01:23:25des Palestiniens pour anéantir le Hamas,
01:23:27en disant que c'est une sorte de punition collective,
01:23:29oui, je crois que M. Delogue participe,
01:23:31de par ses propos,
01:23:33à faire monter l'antisémitisme dans notre pays.
01:23:35– Mme Léonard, est-ce que vous aviez déjà entendu
01:23:37des hommes politiques qui disaient
01:23:39« homme et femme politique, mais elle est juive » ?
01:23:41C'est quoi ?
01:23:43– Moi je pense que s'il n'est pas antisémite,
01:23:45il cache vraiment son jeu.
01:23:47Il faudrait l'interroger sur ce point.
01:23:49Parce qu'en réalité, moi je pense que…
01:23:51– Il ne vous répondra jamais qu'il est antisémite, évidemment.
01:23:53– Oui, mais bon, enfin écoutez,
01:23:55il y a beaucoup de non-dits, tant mieux,
01:23:59on ne va pas l'injurier, voilà.
01:24:01Ce qui est très curieux,
01:24:03c'est que moi je pense qu'il ne connaît pas grand-chose,
01:24:05mais c'est un peu comme le fichier S,
01:24:09qui s'appelle Philippe Arnault.
01:24:11– Raphaël Arnault.
01:24:13– Raphaël Arnault, voilà, qui a comparé le voile au rouge à lèvres,
01:24:15en disant que c'était très bien,
01:24:17que c'était très féminin, etc.
01:24:19Je crois que ces gens-là, en réalité, sont des factieux.
01:24:21Et ils ne s'adressent pas à Bourdin, ou à vous,
01:24:25ou à qui que ce soit.
01:24:27Ils s'adressent à leur clientèle.
01:24:29Or, il ne faut pas oublier que M. Delogue
01:24:31est un véritable héros
01:24:33pour une association
01:24:35qui s'appelle Urgence Palestine Marseille,
01:24:37qui est acoquinée avec des antisémites notoires
01:24:41dont Dieudonné et Soral.
01:24:43– Et avec un certain nombre d'islamistes.
01:24:45– Qui veulent installer la charia en France.
01:24:47– Absolument.
01:24:49– Et qui ont appelé à l'intifada.
01:24:51Et d'ailleurs, je pense que le ministère de l'Intérieur
01:24:53et le parquet s'intéressent beaucoup.
01:24:55– Il y a eu un article 40.
01:24:57– Donc M. Delogue s'adresse à cette population-là.
01:25:01C'est-à-dire que la stratégie du LFI,
01:25:05c'est exactement la stratégie de Corbyn.
01:25:09C'est la même chose.
01:25:11Corbyn, Mélenchon, d'ailleurs ils sont très copains,
01:25:13ils se sont fait photographier ensemble,
01:25:15et ils misent sur la haine antisémite
01:25:19et l'islamisation pour se constituer un électorat.
01:25:23Mais si on regarde ce qui se passe en Angleterre,
01:25:25on ne va peut-être pas en parler parce que c'est horrible,
01:25:29mais vous avez maintenant en Angleterre,
01:25:31aux dernières municipales, vous avez eu des listes islamiques,
01:25:35vous avez eu des écologistes qui reprenaient en compte cet électorat,
01:25:39des indépendants, donc en réalité je crois que
01:25:43miser uniquement sur le vote musulman extrême,
01:25:47d'abord ça indispose une partie des musulmans,
01:25:49qui ne sont pas nécessairement des islamistes,
01:25:53et c'est à court terme,
01:25:55et je pense que c'est extrêmement dangereux.
01:25:57Il faut croire Monsieur Delogu,
01:25:59quand il appelle à la haine de la France,
01:26:01et à remplacer le drapeau français par le drapeau palestinien.
01:26:07Je pense qu'il faut le croire, il faut le prendre très au sérieux,
01:26:09et c'est ce que fait en ce moment le parquet et le ministère de l'Intérieur.
01:26:13Maxime Thibault, un commentaire, j'ajoute juste, on n'a pas l'extrême,
01:26:15il a évoqué ce matin une possible candidature à la mairie de Marseille en 2026, Sébastien Delogu.
01:26:21Il a le droit de prétendre à la mairie de Marseille.
01:26:23Bien sûr. Je donne l'info, c'est tout.
01:26:25C'est qu'on peut être intellectuellement bête, et être non cultivé et très intelligent.
01:26:33Et je pense que Monsieur Delogu est très intelligent, mais pas cultivé.
01:26:37Et pas cultivé au point qu'il donne raison à Condorcet qui disait que l'ignorance mène à la servitude.
01:26:43Je pense que ce monsieur ne se rend pas compte qu'il est peut-être manipulé par des intérêts,
01:26:47qui lui font dire ce qu'il dit, sans même se rendre compte en réalité des propos qu'il tient.
01:26:53Parce que c'est un petit peu ce qu'on ressent quand même chez pas mal de parlementaires et les filles,
01:26:57où ils tiennent des propos lors de manifestations, où ils sont entourés de personnes
01:27:01dont ils n'ont même pas connaissance des intérêts qu'ils représentent.
01:27:04Combien de photos on a vu dernièrement lors des manifs pro-palestiniennes,
01:27:08où vous aviez des personnes qui étaient très proches des réseaux islamistes ?
01:27:11Et je pense que c'est une véritable inquiétude, parce que dans la politique française,
01:27:15à chaque fois qu'on a eu des dérapages, c'est toujours venu de la bêtise de certains élus
01:27:19qui se faisaient avoir par certains intérêts.
01:27:21Et je pense qu'on est présentement ici.
01:27:23Je pense que ce que vous venez de dire est extrêmement important.
01:27:26Et que si on élargit à LFI, la nouveauté de l'antisémitisme contemporain,
01:27:31c'est que pour une très large part des antisémites aujourd'hui,
01:27:34ils pensent que leur cause est bonne.
01:27:36Pendant très longtemps, même vous lisez dans Mein Kampf,
01:27:39quand Hitler avoue qu'il devient antisémite, il reconnaît lui-même qu'il tombe dans une maladie.
01:27:44Les antisémites avaient conscience que c'était mal, même s'ils le vivaient plus ou moins bien.
01:27:48Là aujourd'hui, il y a cette idée, et chez M. Delogu, c'est flagrant,
01:27:52qu'ils ne sont pas du tout dans la haine, ils ne sont pas du tout dans le racisme,
01:27:55mais qu'ils sont dans le service des droits humains,
01:27:58et qu'en l'occurrence, ces droits humains seraient bafoués en Palestine
01:28:01avec un génocide dont la France serait complice.
01:28:03Et en effet, c'est un problème non pas d'intelligence,
01:28:05moi je ne sais pas si ça veut dire la bêtise, il y a des gens très cultivés qui sont très bêtes,
01:28:08mais c'est un problème de culture, de culture républicaine.
01:28:11Ne pas savoir qui est pétain, c'est un problème.
01:28:13Ne pas avoir la culture humaniste, c'est un problème.
01:28:15Ne pas savoir, je pense que M. Delogu ne se rend pas compte qu'il appartient à un mouvement politique
01:28:19qui, au moment de la guerre en Syrie, soutenait, M. Mélenchon soutenait,
01:28:23les opérations criminelles de M. Poutine et de M. Bachar el-Assad
01:28:27qui ont tué 400 à 500 000 civils en Syrie.
01:28:30Et qui, à l'époque, M. Mélenchon disait, s'il y a des civils qui meurent en Syrie,
01:28:33ce sont des victimes collatérales.
01:28:35Et je pense que M. Delogu ne se rend pas compte de ça,
01:28:37et qu'il a l'impression peut-être, l'illusion d'optique
01:28:39qui mène un combat humaniste pour les Palestiniens,
01:28:41sans doute est-il sincère d'ailleurs dans cette illusion,
01:28:43mais que c'est une question de culture républicaine.
01:28:45Il l'utilise quand même, son mode d'expression, c'est l'insulte à M. Delogu.
01:28:49Oui, oui.
01:28:50Alors, un mot qu'il a pensé.
01:28:51Non, parce que je voulais rebondir sur ce que disait Maxime Thibault,
01:28:53effectivement, la France insoumise soutient l'urgence palestine.
01:28:56On l'a vu à la manifestation à Paris, où ce monsieur a appelé à l'intifada.
01:29:01Les principaux responsables de la France insoumise étaient là.
01:29:05Le Président Thomas Porte et Rémy Hassan.
01:29:06Certains s'affichent même fièrement avec eux.
01:29:09L'urgence palestine est quand même composée d'un certain nombre d'islamistes
01:29:12parmi les plus radicaux, dont il faut réellement avoir peur.
01:29:15S'il y avait des gens de la France insoumise, ça n'est pas un hasard,
01:29:18parce que je le rappelais encore régulièrement sur ce plateau,
01:29:21mais ce qui n'est pas dit, et ce qu'on ne dit pas suffisamment,
01:29:24me semble-t-il, mais qu'il est important de rappeler,
01:29:26c'est que le projet politique caché de la France insoumise,
01:29:28c'est de contribuer, de travailler à l'islamisation de la France,
01:29:31parce qu'ils y ont intérêt, et parce que c'est un projet politique caché
01:29:35de Jean-Luc Mélenchon, et encore une fois, il me semble important de le rappeler.
01:29:39On va se terminer avec le festival de l'augu par ce dernier extrait.
01:29:45Je ne peux ni être acheté, ni être corrompu,
01:29:48ni aller devoir baisser la tête face au froid national,
01:29:53et donc du coup ils se mobilisent en ce moment de partout sur les réseaux
01:29:57contre moi pour essayer de me discrédibiliser.
01:29:59Toutes les ordures comme Balkany, Odoul, Hanouna, Jean Messia,
01:30:04ces pourritures de représentants du syndicat de police Allianz,
01:30:11moi, ces gens-là, je n'ai pas le temps pour eux.
01:30:13Moi, j'ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler
01:30:15et qui ont envie de faire avancer la République.
01:30:19– Quel niveau, Madame Lenoir ?
01:30:22– Ces ordures et pourritures même de policiers d'Allianz,
01:30:27vous ne faites pas partie d'Allianz,
01:30:29tout le monde en prend pour son graal.
01:30:33– Après, je ne suis pas dans la prérogative,
01:30:35je pense que les collègues sont assez grands pour se défendre seuls d'Allianz,
01:30:39notamment, mais après, on sait très bien qu'avec les filles,
01:30:42tout ce qui touche la police, ça représente le mal,
01:30:45parce qu'ils cherchent à viser un électorat,
01:30:47alors je ne veux pas offusquer,
01:30:49je pense que moi je suis rentré dans un gouvernement de la police
01:30:52grâce à un gouvernement de gauche, je le précise,
01:30:54ce n'est pas contre la gauche, mais en tout cas,
01:30:57eux, ils visent un électorat de délinquants également.
01:31:00Quand il y a eu le refus d'obtempérer à la Courneuve,
01:31:04où des jeunes ont attaqué un commissariat,
01:31:06et c'était le premier à dire dans l'hémicycle,
01:31:08ça nous a choqués, nous policiers,
01:31:10je pense que ça a choqué aussi les Français,
01:31:12que le refus d'obtempérer, c'était une peine de mort pour les jeunes,
01:31:16je pense que là, quand on a vu notre collègue gendarme qui est parti,
01:31:20ça nous a tous choqués, je pense qu'il a inversé les rôles,
01:31:24et en fait, ils visent tout ce qui touche la police,
01:31:26pour eux, c'est négatif, et leur but,
01:31:28c'est de viser cet électorat-là, pour qu'ils votent pour eux,
01:31:34tout simplement, parce que je pense que la plupart des Français,
01:31:36ils sont derrière nous, en règle générale.
01:31:38C'est ce que dénonçait notamment François Ruffin,
01:31:40ces derniers jours, autour de la stratégie de Mélenchon,
01:31:43et cette campagne de 2022.
01:31:45On avance d'ailleurs, j'aimerais qu'on évoque ce sujet,
01:31:48on a mené une campagne au faciès,
01:31:50quand je tombais, je cite François Ruffin,
01:31:52en 2022, lors de la campagne,
01:31:54quand je tombais sur un noir ou un arabe,
01:31:56je sortais la tête de Mélenchon en bien gros,
01:31:58sur des tracts, c'était succès presque assuré,
01:32:00son nom servait de passe-partout,
01:32:02quand on tombait sur un blanc, c'était un verrou.
01:32:04Ainsi parle celui qui s'est fait élire dans la Somme
01:32:06au mois de juillet, avec les voix de la France insoumise,
01:32:08après toutefois avoir pris le soin de claquer la porte du parti.
01:32:11Le divorce est acté avec la France insoumise,
01:32:13voilà le sujet de Maxime Lavandier,
01:32:15on commande tout ça ensemble.
01:32:19C'est une confidence qui ébranle le parti des insoumis,
01:32:22et sa figure de proue Jean-Luc Mélenchon.
01:32:25Celle de François Ruffin, qui dans un livre,
01:32:27pointe du doigt les méthodes de tractage émises
01:32:29par la France insoumise,
01:32:31lors de la dernière campagne des législatives,
01:32:33et qu'il qualifie de campagne au faciès.
01:32:35Dans les immeubles d'Amiens Nord,
01:32:37quand je tombais sur un noir ou un arabe,
01:32:39je sortais la tête de Mélenchon sur les tracts,
01:32:41c'était un succès assuré,
01:32:43dès qu'on tombait sur un blanc, ça devenait un verrou.
01:32:45Une stratégie imputée à Jean-Luc Mélenchon,
01:32:48qui l'aurait particulièrement mis mal à l'aise.
01:32:50Je l'ai éprouvé comme une honte,
01:32:52quand je venais à faire ça,
01:32:54je me confiais à mes camarades qui me disaient
01:32:56mais on fait la même chose.
01:32:58Des déclarations qui n'ont pas tardé à faire réagir
01:33:00le camp accusé, comme Eric Coquerel,
01:33:02qui dément les accusations de l'ancien insoumis.
01:33:04Écoutez, moi j'ai du respect,
01:33:06en tout cas j'avais du respect pour François,
01:33:08mais là il se livre à quelque chose
01:33:10qui moi ne me va pas du tout.
01:33:16Je vais essayer de rester mesuré dans mes propos.
01:33:19D'abord, une première chose,
01:33:21il commence comme d'autres malheureusement,
01:33:23parce que ça leur donne pas mal d'audience télé,
01:33:25peut-être en fonction d'une ambition présidentielle pour la suite,
01:33:29à un peu trop marquer début contre son camp.
01:33:33De son côté, Sébastien Delogu,
01:33:35député La France Insoumise des Bouches-du-Rhône,
01:33:37assume cette stratégie.
01:33:39Dans ses discours, il explique simplement
01:33:41qu'il ne faut pas perdre de temps
01:33:43à aller voir peut-être les fachos,
01:33:45mais peut-être plus prendre de temps
01:33:47d'aller voir les abstentionnistes, ce qui n'a pas tort.
01:33:49Un autre propos qui acte un peu plus son divorce,
01:33:51déjà entrepris avec Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis.
01:33:57Sans surprise, il se fait agonir d'injure
01:33:59par ses ex-acolytes.
01:34:01Vous l'y réagissez, Nathan ?
01:34:03Oui, je voulais réagir.
01:34:05Hier, quand je commentais les mêmes propos,
01:34:07je défendais François Ruffin,
01:34:09parce que je suis plutôt d'accord avec lui
01:34:11sur le fond de l'analyse politique,
01:34:13et que j'aime bien les gens qui pensent contre leur camp,
01:34:15et je trouve que la réaction des Insoumis
01:34:17n'est pas très bonne.
01:34:19Mais depuis hier, il y a quand même deux choses
01:34:21qui me dérangent.
01:34:23La première chose, je sais que j'ai des critiques
01:34:25contre la France Insoumise,
01:34:27mais je trouve qu'il y a certaines méthodes
01:34:29qui sont contestables dans le débat public.
01:34:31Une méthode, par exemple,
01:34:33qui est de rapporter des citations.
01:34:35Alors M. Ruffin nous fait savoir
01:34:37que Jean-Luc Mélenchon aurait dit
01:34:39qu'à Hénin-Beaumont, les gens étaient obèses,
01:34:41qu'ils transpiraient l'alcool, etc.
01:34:43Ça, c'est exactement les méthodes
01:34:45que François Ruffin dit la vérité,
01:34:47et probablement qu'il dit la vérité.
01:34:49Mais vous voyez, cette phrase est problématique,
01:34:51parce que là, on dit probablement,
01:34:53mais nous n'avons pas de preuves.
01:34:55Et c'est extrêmement problématique quand quelqu'un
01:34:57a un intérêt à attaquer politiquement
01:34:59quelqu'un d'autre.
01:35:01François Ruffin a intérêt à s'en prendre
01:35:03à Jean-Luc Mélenchon.
01:35:05Et là, ça devient du parole contre parole,
01:35:07et je trouve que c'est en dessous de la ceinture.
01:35:09Et deuxièmement, je trouve que quand on sort de son camp,
01:35:11il y a certaines choses, on peut faire des critiques,
01:35:13on peut faire des insultes sans passer.
01:35:15Et j'ajouterais une dernière chose sur M. Ruffin.
01:35:17Il peut se repentir d'une certaine manière.
01:35:19Moi, c'est ça ce qui me dérange un peu.
01:35:21M. Ruffin qui dit, je parle à la France en entier,
01:35:23et pas à la France en moitié,
01:35:25il y en a marre de diviser, il faut rassembler,
01:35:27il y en a marre de désigner des ennemis.
01:35:29Quand on regarde la trajectoire politique de M. Ruffin,
01:35:31il y a quelques années, il était bien plus radical
01:35:33que M. Mélenchon, quand il était au journal Fakir,
01:35:35quand il faisait merci patron,
01:35:37quand il avait une sorte de haine personnelle
01:35:39contre les salles de bain de Bernard Arnault,
01:35:41c'était quelqu'un de très radical, François Ruffin,
01:35:45et qui désignait un ennemi politique.
01:35:47Je trouve ça un peu suspect que cet individu
01:35:49qui se fait passer pour une sorte de défenseur
01:35:51de la social-démocratie, il ne vient absolument pas
01:35:53de cet horizon politique.
01:35:55Je trouve que cette mue,
01:35:57qui est un peu inexpliquée,
01:35:59alors moi je ne comprends pas,
01:36:01excepté l'ambition présidentielle,
01:36:03pourquoi ce monsieur qui venait de Fakir
01:36:05et qui menait les combats qui étaient les siens,
01:36:07aujourd'hui dit, je suis le partisan du rassemblement.
01:36:09Parlez-nous de ça.
01:36:11Non, mais moi je trouve que
01:36:13ce sont des règlements de comptes internes.
01:36:15C'est vrai que Ruffin,
01:36:17lui il veut élargir son électorat,
01:36:19il pense qu'il va être cornerisé
01:36:21s'il reste à coller au M. Mélenchon
01:36:23qui n'a aucune chance d'accéder,
01:36:25à mes yeux, à la présidence de la République,
01:36:27et donc il juge en jeu personnel.
01:36:29Et moi je trouve que c'est pas mal
01:36:31qu'il crache le morceau,
01:36:33parce que tout le monde le savait,
01:36:35comme vous l'indiquez à l'instant,
01:36:37tout le monde sait
01:36:39qu'il se fonde, LFI,
01:36:41sur un vote ethnique,
01:36:43sur le vote des gens qui incitent
01:36:45à haïr la France,
01:36:47c'est la culture post-coloniale
01:36:49mais qui est poussée à son extrême
01:36:51avec un vocabulaire absolument inadmissible,
01:36:53l'injure à la bouche à tout moment,
01:36:55l'antisémitisme, etc.
01:36:57Et donc lui,
01:36:59il sort de ce périmètre-là
01:37:01pour effectivement
01:37:03se socialiser.
01:37:05Bon, moi ça m'est complètement égale,
01:37:07je les mets tous dans le même sac.
01:37:09Je considère que ce sont des gens
01:37:11qui n'ont pas de décence politique,
01:37:13qui utilisent des méthodes,
01:37:15que ce soit celle-ci ou celle de Mélenchon,
01:37:17je les renvoie dos à dos,
01:37:19et moi je trouve que c'est pas mal d'avoir ces citations,
01:37:21moi je suis très contente.
01:37:23On dit encore quelques mots sur ce divorce
01:37:25qui semble plus que jamais consommé,
01:37:27mais à 23h pile, passé d'une minute même,
01:37:2923h01, Simon Guillin, L'Essentiel, en une minute,
01:37:31et on se retrouve.
01:37:33Le frère de l'assaillant
01:37:35qui a tué le professeur Dominique Bernard
01:37:37a s'est exprimé lors d'une audition
01:37:39avec une psychiatre.
01:37:41Notre famille n'avait rien à faire en France,
01:37:43on aurait dû être expulsé, a-t-il déclaré.
01:37:45Le jeune homme, âgé de 17 ans, a été mis en examen
01:37:47pour complicité d'assassinat en relation
01:37:49avec une entreprise terroriste
01:37:51et association de malfaiteurs terroristes criminels.
01:37:53L'Eglise ouvre les portes
01:37:55de ses archives pour faire toute la lumière
01:37:57sur les agissements de l'abbé Pierre.
01:37:59Les chercheurs, et notamment ceux mandatés par Emmaüs,
01:38:01vont donc pouvoir mener l'enquête.
01:38:03Un rapport publié vendredi dernier fait état
01:38:05de 17 nouvelles accusations de violences sexuelles
01:38:07contre l'abbé Pierre.
01:38:09Enfin, pour voyager au Royaume-Uni,
01:38:11les touristes devront désormais présenter un visa payant
01:38:13à partir de l'année prochaine.
01:38:15Tous les citoyens européens ne pourront plus se rendre
01:38:17au Royaume-Uni sans présenter ce visa,
01:38:19donc il faudra débourser 10 livres, soit environ
01:38:2112 euros, pour obtenir ce document.
01:38:25Merci beaucoup, Simon.
01:38:27Peut-être un dernier commentaire, on avait promis
01:38:29à Maxime de prendre la parole
01:38:31sur Ruffin, sur sa sortie,
01:38:33sur sa stratégie, peut-être.
01:38:35Et ensuite, on parlera de sécurité.
01:38:37Il n'y a rien d'étonnant, c'est un peu découvrir du sable
01:38:39dans le désert, en fait. On sait très bien que
01:38:41la logique de l'extrême-gauche a toujours été
01:38:43de classe. Il y a toujours un camp à défendre
01:38:45contre un autre camp. Avant, c'était
01:38:47la logique des ouvriers face aux patrons.
01:38:49Aujourd'hui, c'est la logique walkiste.
01:38:51On défend les minorités ethniques,
01:38:53on racialise les gens, on les essentialise
01:38:55à leurs origines, pour les défendre
01:38:57contre soi-disant le blanc, le dominateur
01:38:59ou je ne sais quoi. Donc, il n'y a strictement
01:39:01rien d'étonnant à la circonstance
01:39:03qu'ils aillent convaincre des personnes
01:39:05qui soient de couleur, de peau différente
01:39:07de ce qu'ils considèrent comme étant
01:39:09le dominateur, de voter pour eux.
01:39:11Mais je veux même, pour exemple, quand j'étais
01:39:13un peu plus jeune, en 2015,
01:39:15je m'étais présenté aux élections départementales
01:39:17et j'allais dans les
01:39:19quartiers, dans les banlieues, pour aller convaincre des électeurs
01:39:21de voter pour moi. Et j'étais tombé sur
01:39:23des militants d'extrême-gauche qui m'avaient dit
01:39:25là, c'est pas tes électeurs,
01:39:27c'est pas chez toi. Et moi, je leur avais répondu
01:39:29je vais convaincre les gens de voter
01:39:31pour moi, je ne vais pas aller voir que des gens
01:39:33qui sont déjà convaincus. Et ils ne comprenaient
01:39:35pas qu'on puisse avoir une logique
01:39:37tout simplement un peu fraternelle, de se dire
01:39:39tout le monde est citoyen français
01:39:41et donc il faut convaincre les gens
01:39:43d'avoir un débat d'idées. Parce que c'est dans
01:39:45leur ADN d'essentialiser. Donc en fait,
01:39:47M. Ruffin, il me fait expliquer une réalité parfaitement...
01:39:49Maxime, vous dites
01:39:51il n'y a rien de nouveau, la France
01:39:53insoumise n'a rien inventé, elle fait comme
01:39:55tous les autres partis...
01:39:57Elle a sa clientèle électorale, etc.
01:39:59Il y a quand même une nouveauté à la France insoumise
01:40:01c'est que jusqu'à présent, aucun parti
01:40:03politique n'avait poussé les Français à détester
01:40:05leur pays. Parce que quand la France insoumise
01:40:07reprend la thèse des frères musulmans
01:40:09concernant l'islamophobie
01:40:11qui est à un terme une rhétorique employée
01:40:13inventée par les frères musulmans,
01:40:15quand la France insoumise reprend cette rhétorique-là
01:40:17en fait elle dit aux musulmans
01:40:19la France ne vous aime pas et elle pousse les musulmans
01:40:21à détester la France. Et ça c'est quand même
01:40:23quelque chose qu'on n'avait jamais vu jusqu'à présent
01:40:25et qui, pardonnez-moi, est extrêmement
01:40:27dangereux naturellement.
01:40:29Vous vous souvenez de cet exemple pendant les manifestations
01:40:31devant le tribunal
01:40:33judiciaire, la famille
01:40:35Traoré.
01:40:37Il y a eu la manifestation, vous aviez eu un
01:40:39CRS qui était de couleur noire
01:40:41et vous aviez une masse
01:40:43de manifestants qui étaient venus l'insulter
01:40:45de traîtres en disant tu ne peux pas être
01:40:47CRS et être noir. L'essentialisation
01:40:49avait été présente, ça avait choqué tout le monde.
01:40:51Il y avait eu un procès d'ailleurs.
01:40:53Mais c'est parfaitement dans la lignée en fait
01:40:55de personnes qui ne sont pas là pour faire nation
01:40:57mais qui sont là pour faire des communautés
01:40:59les unes contre les autres.
01:41:01C'est ce que je vous dis,
01:41:03je suis le premier à...
01:41:05On vous traite de traître ?
01:41:07Ah oui, moi j'étais plus victime
01:41:09de racisme sur la voie publique
01:41:11quand j'étais policier parce que
01:41:13certains jeunes de quartier en tout cas à l'époque
01:41:15n'acceptaient pas le fait qu'à partir du moment
01:41:17où vous êtes musulman ou maghrébin
01:41:19vous ne pouvez pas être policier.
01:41:21Vous êtes un traître, vous êtes
01:41:23Dark Vador, vous avez...
01:41:25Ils aimaient bien quand j'étais...
01:41:27J'ai regardé quelques tweets peut-être.
01:41:29Ils aimaient bien m'appeler poulet grillé.
01:41:31Ils adoraient ça.
01:41:33Quand j'étais de permanence au chef de poste
01:41:35quand il fallait leur ramener à manger
01:41:37qu'ils étaient en garde à vue, qu'il fallait leur chauffer leur nourriture
01:41:39ils aimaient bien ça.
01:41:41C'est pour ça que
01:41:43moi ça m'agace plus qu'autre chose
01:41:45parce que je suis à l'intérieur de la police
01:41:47depuis bientôt 27 ans
01:41:49et moi je n'ai jamais eu de problème
01:41:51avec mes collègues. Au contraire, regardez
01:41:53aujourd'hui je parle devant des milliers de téléspectateurs
01:41:55parce que j'ai eu des mandats syndicaux
01:41:57et parce que... des millions pardon.
01:41:59Et les collègues...
01:42:01J'ai été secrétaire départemental du Val-de-Marne
01:42:03et les collègues m'ont élu à l'unanimité
01:42:05parce que justement eux ils vont au-delà
01:42:07des différences. Contrairement à eux justement
01:42:09la LFI je pense qu'ils veulent créer
01:42:11un gouffre, moi c'est mon avis aussi
01:42:13entre les communautés et créer un gouffre
01:42:15aussi entre la police et les jeunes parce que vous avez
01:42:17parlé de la France et des Français
01:42:19mais leur combat
01:42:21c'est vraiment
01:42:23très souvent anti-police.
01:42:25Juste un mot, il ne faut pas se tromper, où recrute aujourd'hui la police ?
01:42:27C'est partout, y compris dans
01:42:29les quartiers
01:42:31et dans les quartiers populaires.
01:42:33Et pour l'armée c'est pareil.
01:42:35L'armée est très représentative de la sociologie
01:42:37de la population française.
01:42:39Vous passez votre concours, vous cachez le...
01:42:41Votre nom et votre prénom, vous n'êtes pas choisi
01:42:43par rapport à votre identité
01:42:45on ne la voit pas. Donc voilà, le recrutement
01:42:47il est là et la police a l'image de sa société.
01:42:49On va refermer la parenthèse politique.
01:42:51Moi qui défends souvent des militaires
01:42:53je peux vous dire que quand j'ai affaire à des
01:42:55militaires qui viennent de ces minorités
01:42:57d'ethniques, ce sont les premiers
01:42:59avec les plus intransigeants, avec les dérapages
01:43:01de certains jeunes.
01:43:03Juste un mot, c'est très curieux.
01:43:05Un dernier mot.
01:43:07Il faudrait qu'on s'interroge
01:43:09sur les raisons pour lesquelles
01:43:11dans les démocraties, la race
01:43:13devient un enjeu politique.
01:43:15Quand vous avez un
01:43:17Biden, un Joe Biden
01:43:19qui dit je ne comprends pas
01:43:21que les noirs ne votent pas démocrate
01:43:23ça veut dire que maintenant la race
01:43:25devient un marqueur politique.
01:43:27Le clivage racial est quand même beaucoup plus marqué aux Etats-Unis pour des raisons
01:43:29historiques et qui ne sont pas les mêmes que celles qu'on connait
01:43:31ici en France.
01:43:33Il y a des statistiques ethniques
01:43:35aux Etats-Unis qui n'existent pas en France.
01:43:37Oui.
01:43:39Non on ne fait pas ça, il n'y a pas de race ici.
01:43:41Ils ont eu un président de la République
01:43:43noir et ils ont beaucoup plus
01:43:45un mélange, enfin moi quand je vais
01:43:47aux Etats-Unis, vous avez toujours
01:43:49des noirs
01:43:51américains dans
01:43:53toutes les
01:43:55strates de la société. Partout.
01:43:57Beaucoup plus que chez nous.
01:43:59Je veux dire maintenant
01:44:01la gauche en remettant sur le tapis
01:44:03ce problème de la race devient
01:44:05l'équivalent d'une sorte de fascisation
01:44:07de la société. Qui n'a pas parlé sur ce sujet ?
01:44:09Non, c'est un extrait.
01:44:11Amaury Bucot,
01:44:13qu'on a plaisir à retrouver
01:44:15pour une page Police-Justice.
01:44:17Amaury, on va ouvrir un dossier avec vous qu'on va commenter
01:44:19les uns les autres et évidemment
01:44:21avec Reda Bellage qui est présent
01:44:23ici. Une violente rixe
01:44:25a éclaté dans le quartier de La Chapelle.
01:44:27C'est le 18ème arrondissement de Paris, c'était le 31 août
01:44:29dernier, entre des ressortissants
01:44:31afghans sur fond de trafic
01:44:33de cigarettes. Je crois qu'on a une vidéo d'ailleurs
01:44:35qu'on peut présenter avant que vous interveniez.
01:44:37Quatre personnes avaient été blessées, dont
01:44:39trois grièvement. Cette rixe a eu lieu
01:44:41en plein jour, en plein Jeux Olympiques.
01:44:43Amaury, vous enquêtez sur le sujet pour essayer
01:44:45de comprendre comment fonctionne ce trafic.
01:44:47Vous vous êtes rendu sur place.
01:44:49Vous avez pu parler avec des policiers, des habitants,
01:44:51peut-être des trafiquants. Vous allez nous le dire.
01:44:53Posez-nous un petit peu le décor en quelques secondes.
01:44:55Oui, bien sûr. En fait, je me suis rendu
01:44:57sur place évidemment pour comprendre un peu ce que
01:44:59vivaient les habitants qui ont vu ces scènes
01:45:01et nous, parfois, qui les ont vécues puisqu'ils étaient
01:45:03sur place. Vous allez voir
01:45:05ce que je vais vous raconter, très révélateur
01:45:07de l'ambiance de ce quartier. D'abord, je m'y suis rendu
01:45:09un matin, pas très longtemps
01:45:11après cette rixe, justement, à moto. Je me suis
01:45:13garé à moto et là, je suis tombé
01:45:15sur des agents de la Sûreté RATP
01:45:17avec qui j'ai pu échanger pour savoir un peu
01:45:19comment se passait le trafic, etc.
01:45:21Ils m'ont raconté que le matin, le trafic
01:45:23était modéré, mais que ça démarrait
01:45:25surtout l'après-midi. Et là, ce que m'a dit
01:45:27un agent, ce qui est très révélateur, il m'a dit
01:45:29on a parlé ensemble, je vous conseille d'aller
01:45:31garer votre moto ailleurs parce que les trafiquants
01:45:33vous ont probablement vu parler avec nous et ils vont
01:45:35s'en prendre à votre moto. Donc, je suis
01:45:37parti un peu plus loin. Là, j'ai pu échanger, vous allez
01:45:39voir encore sur l'ambiance du quartier avec
01:45:41la responsable d'un restaurant qui s'appelle Le Capucin
01:45:43qui est régulièrement victime des trafiquants
01:45:45et cette dame, elle était terrorisée. Elle m'a dit
01:45:47je ne peux pas parler, j'ai peur pour mes enfants
01:45:49ils savent où j'habite. Mon quartier
01:45:51mon restaurant est souvent la cible de ces
01:45:53trafiquants. Ils utilisent le mobilier pour se
01:45:55frapper ou ils ciblent le restaurant lorsqu'elles portent
01:45:57plainte. Et elle m'a dit, son mantra, c'était
01:45:59mais que fait la police, évidemment.
01:46:01Et donc, j'ai cherché une patrouille de police
01:46:03et je suis donc tombé sur une patrouille
01:46:05de police 100 mètres plus loin, rue
01:46:07Max Dormois, où s'est passée la Rix, justement
01:46:09et là, qu'est-ce que j'ai vu ? Eh bien, les
01:46:11policiers étaient en train d'interpeller un homme
01:46:13qui venait de menacer une
01:46:15habitante avec un cutter
01:46:17en criant à la walk-bar. Donc, si vous voulez
01:46:19ça vous donne quand même... Je crois qu'on a une image.
01:46:21Exactement, parce que j'ai pris une photo de l'interpellation
01:46:23puisque j'étais sur place. Donc, cet homme
01:46:25a été embarqué. Et ça vous donne, si vous voulez
01:46:27une image de ce qu'est
01:46:29devenu ce quartier aujourd'hui. Et là, je ne
01:46:31ne parle même pas du trafic, évidemment, de
01:46:33cigarette. Justement, ce trafic, est-ce que la police lutte
01:46:35contre sur le terrain ? Alors oui, évidemment.
01:46:37Il y a en fait... L'après-midi
01:46:39je suis allé chez une habitante. J'ai pu filmer en fait
01:46:41le lieu
01:46:43du trafic. Et il y a eu
01:46:45trois descentes de police. La police municipale,
01:46:47la police nationale et la gendarmerie qui ont
01:46:49débarqué tour à tour. Et en fait
01:46:51ce qui est assez fascinant, c'est que
01:46:53il y a une présence policière, mais
01:46:55le trafic continue dix mètres
01:46:57plus loin, comme si de rien n'était.
01:46:59Bon, alors, ce sont des bandes d'Afghans,
01:47:01c'est ça ? Si je comprenais. Alors, parce que
01:47:03en fait, vous avez identifié
01:47:05et d'ailleurs il y a, je crois
01:47:07qu'ils vont comparer devant un tribunal,
01:47:09des bandes d'Afghans qui se sont battues, c'est ça ?
01:47:11Et pour des histoires de trafic,
01:47:13alors non pas de stupe, mais de cigarette.
01:47:15Alors en fait, c'est un peu plus compliqué que ça.
01:47:17En fait, le trafic a commencé à Barbès
01:47:19dans les années 80-90.
01:47:21A l'époque, il était principalement
01:47:23tenu par des hommes d'origine maghrébine
01:47:25qui faisaient effectivement venir des cigarettes.
01:47:27C'est du trafic de cigarettes qui venait d'Algérie,
01:47:29du Maroc et de l'Indonésie. Ce trafic s'est
01:47:31étendu aux alentours, notamment à la Chapelle
01:47:33et à partir des années 2010,
01:47:35à la faveur de l'immigration afghane,
01:47:37ce sont des ressortissants afghans
01:47:39qui se sont imposés sur le terrain, jusqu'à
01:47:41prendre les rênes de ce trafic. Alors,
01:47:43ils vendent de la résine de cannabis,
01:47:45du tabac à chiquer, des médicaments comme le
01:47:47Rivotril, mais aussi, surtout,
01:47:49des cigarettes qui sont en fait des contrevaçons
01:47:51qui viennent en général du pays de l'Est.
01:47:53C'est tenu par des mafias géorgiennes, ukrainiennes,
01:47:55parfois qui sont fabriquées dans des
01:47:57ateliers, y compris en Belgique ou en France.
01:47:59Toutes ces cigarettes arrivent
01:48:01dans des boxes dans Paris ou
01:48:03dans la périphérie de la banlieue. Et ensuite,
01:48:05qui se retrouvent les petites mains qui vendent
01:48:07ça sur le terrain ? Ce sont des afghans.
01:48:09Il faut savoir que l'Afghanistan
01:48:11est le premier pourvoyeur
01:48:13de demandeurs d'asile en France depuis 6
01:48:15années consécutives. Il y a eu 17 500
01:48:17à peu près de demandeurs d'asile en France
01:48:19l'année dernière afghans. Donc, vous avez une
01:48:21main d'oeuvre qui est continuellement renouvelée
01:48:23et qui, j'allais dire,
01:48:25continue à se faire puisque
01:48:27non seulement beaucoup d'Afghans
01:48:29arrivent en France, mais en plus, on ne peut plus les
01:48:31expulser puisqu'on n'a pas de relations diplomatiques
01:48:33avec les Afghans. Il y a eu un chiffre. Les Français
01:48:35fument 61%
01:48:37d'imitation
01:48:39de copie. On achète...
01:48:41Plus de 60% !
01:48:43Les fumeurs fument des contrefaçons.
01:48:45Les prix de cigarette augmentant,
01:48:47ça fait évidemment...
01:48:49Un dernier mot à Maury
01:48:51avant d'aller vers Red Abelage
01:48:53pour commencer. Comment est-ce que les autorités
01:48:55luttent contre ce phénomène ? Est-ce qu'il y a des moyens
01:48:57particuliers déployés pour démanteler
01:48:59les réseaux ?
01:49:01Moi, je vous dis, j'ai grandi
01:49:03dans Paris. J'ai l'impression que depuis que je suis
01:49:05né, aux alentours de la Porte de la Chapelle,
01:49:07Barbès et tous ces coins du nord
01:49:09de Paris, vous avez des vendeurs à la sauvette de cigarettes.
01:49:11Ça a toujours existé.
01:49:13J'ai toujours vu ça. Mais vous avez, je pense,
01:49:15rarement vu des rixes comme celle qui s'est
01:49:17passée de fin août. En fait, il faut savoir
01:49:19aussi que les ressortissants afghans,
01:49:21c'est ce que me disaient à la fois des sources policières
01:49:23et des habitants, sont dans leur culture plus
01:49:25violents que les anciens trafiquants.
01:49:27Ils viennent de pays où il y a beaucoup de violence,
01:49:29ils ont des parcours de vie très compliqués, et donc
01:49:31ils sortent très facilement le couteau. Et d'ailleurs,
01:49:33dans cette rixe, il y a eu trois blessés graves
01:49:35avec des coups de couteau. Bon, donc ça, c'est une
01:49:37conquête de territoire. Voilà. Et alors, attendez, juste pour
01:49:39finir sur ce que fait la police, il y a à la fois la présence
01:49:41sur le terrain, mais j'allais dire qu'il y a presque
01:49:43de la figuration puisque le trafic continue. Et après,
01:49:45il y a l'enquête de fonds. Là, l'enquête de fonds, elle marche.
01:49:47Vous avez, par exemple, une cellule d'investigation
01:49:49qui a été créée en mars,
01:49:51qui a disparu parce que c'était temporaire,
01:49:53mais qui a réussi à démanteler un réseau. Mais comme
01:49:55je vous le disais, le problème, c'est que vous avez un
01:49:57flux humain venant de l'Afghanistan tellement
01:49:59important qu'aujourd'hui,
01:50:01beaucoup d'Afghans, quand ils arrivent en France,
01:50:03sont orientés vers la chapelle. La chapelle,
01:50:05du coup, il y a de plus en plus de commerçants
01:50:07afghans qui, en fait, font aussi de banques
01:50:09pour les trafiquants. Et donc, ce quartier
01:50:11se communique. Alors, ce n'est pas vraiment du planchement.
01:50:13C'est-à-dire qu'en fait, ils encaissent l'argent
01:50:15et ils l'envoient aux familles. Et en fait,
01:50:17ce quartier est en train de se communautariser
01:50:19et de
01:50:21se verrouiller dans ce trafic.
01:50:23Réda Belladj, il y a deux problématiques. En une, évidemment,
01:50:25la vente de contrefaçons et puis cette
01:50:27violence inhérente de ces réseaux
01:50:29que vient parfaitement d'écrire Amaury Buco
01:50:31il y a un instant. Merci Amaury.
01:50:33Il y a vraiment une dégradation depuis
01:50:35une quinzaine d'années. Alors, depuis
01:50:37qu'on a
01:50:39géré
01:50:41de manière administrative
01:50:43les problèmes de
01:50:45régularisation, des OQTF
01:50:47et tout, nous, ça a été
01:50:49un grand tournant pour nous. Parce qu'avant,
01:50:51vous placiez en garde à vue quand une personne
01:50:53était diminuée d'un titre de séjour.
01:50:55Vous le placiez en garde à vue.
01:50:57Déjà, vous marquiez le coup et tout. Là, aujourd'hui,
01:50:59il part comme il est venu. Il fait son éludition.
01:51:01On en revoit un préfet.
01:51:03Une OQTF. Et puis bon, vous avez des gens
01:51:05Alors, je ne vais pas faire de généralité
01:51:07mais peut-être qu'il y en a deux, trois qui ont une ou deux
01:51:09ou trois OQTF. D'ailleurs, j'en profite pour dire
01:51:11qu'il n'y a aucune généralité à faire sur aucune
01:51:13communauté et que j'en profite
01:51:15également pour dire que nous avons cet
01:51:17après-midi tenté de joindre
01:51:19les adjoints et la mairie du 18ème
01:51:21arrondissement pour avoir évidemment
01:51:23leur version et leur commentaire
01:51:25sur cette affaire et personne
01:51:27n'a voulu nous répondre et n'a
01:51:29fait le choix de passer sur
01:51:31l'antenne ce soir pour participer à ce
01:51:33commentaire. Voilà, c'est dit.
01:51:35Maintenant, cette problématique, avant
01:51:37c'était la goutte d'or. C'était le lieu
01:51:39connu pour ça. En fait, il y avait des gens qui se déplaçaient
01:51:41à la goutte d'or.
01:51:43Les collègues, ils y sont toutes les dix minutes.
01:51:45Ils font des descentes. Les gars, ils ont toujours
01:51:47un paquet de cigarettes sur eux, maximum.
01:51:49Comme ça, s'ils se font coincer,
01:51:51on avise le parquet. Il est dehors dans la minute.
01:51:53Comme ça, c'est réglé. Bon, il y en a une
01:51:55OQTF, deux OQTF. Ils ne vont pas l'envoyer en
01:51:57CRA parce qu'on n'a plus de place dans les CRA.
01:51:59Et puis les Afghans, on ne peut pas les expulser.
01:52:01Comme vous avez vu,
01:52:03à Vincennes, ils s'évadent
01:52:05très souvent. Donc, il y a un blanc-seing pour les Afghans, en fait. Ils font ce qu'ils veulent.
01:52:07Ceux qui veulent contrevenir et
01:52:09être dans le délit, le peuvent sans aucun...
01:52:11Le pire, c'est qu'aujourd'hui, je ne vais pas vous apporter
01:52:13des bonnes nouvelles, c'est que maintenant, vous en avez
01:52:15Porte de Saint-Ouen, vous en avez dans le Vadouaz à Chergy,
01:52:17dans toutes les grandes gares, maintenant,
01:52:19dans toutes les gares. Dans toutes les
01:52:21gares d'Ile-de-France, il y a de la vente
01:52:23à la sauvette de cigarettes. Et c'est toujours par des gens
01:52:25issus de la communauté afghane ?
01:52:27Non, non, non. C'est très souvent...
01:52:29C'est très spécifique à la Chapelle.
01:52:31C'est à Chapelle que...
01:52:33Mais par contre, c'est vrai qu'en général, ce sont des gens
01:52:35qui sont extra communautaires.
01:52:37C'est rarement des Français.
01:52:39Si il y a 6 paquets sur 10
01:52:41qui sont consommés, qui sont de la contrefaçon, forcément,
01:52:43on alimente un business énorme.
01:52:45Cet exemple
01:52:47de
01:52:49trafic de cigarettes,
01:52:51de rixes entre Afghans,
01:52:53nous montre pourquoi il est devenu
01:52:55non pas important,
01:52:57mais vital de maîtriser
01:52:59nos frontières et de contrôler
01:53:01beaucoup mieux l'immigration
01:53:03illégale. Parce qu'encore une fois...
01:53:05Sur les Afghans, on est sur une problématique
01:53:07bien précise. Parce qu'on est sur un pays en guerre
01:53:09avec des gens qui sont éligibles aux droits d'asile.
01:53:11Parce que tous ceux qui arrivent dans notre
01:53:13pays via des réseaux clandestins,
01:53:15une fois qu'ils sont ici,
01:53:17que leur demande d'asile soit acceptée ou non, ils restent.
01:53:19Puisqu'on ne peut pas les reconduire chez eux.
01:53:21Alors évidemment, il y a des Afghans qui se comportent
01:53:23très bien et qui ne
01:53:25nous font rencontrer absolument aucun problème.
01:53:27Et qui vont très bien s'intégrer. Néanmoins,
01:53:29les Afghans sont quand même
01:53:31parmi les personnes les plus difficiles à intégrer.
01:53:33Une partie d'entre eux en tout cas. Parce qu'ils viennent
01:53:35d'un pays où les coutumes et les mœurs sont
01:53:37très éloignées des nôtres. Rappelons qu'en
01:53:39Afghanistan, on pratique la chariade
01:53:41depuis maintenant plusieurs années.
01:53:43Que lorsqu'ils arrivent ici,
01:53:45évidemment, c'est un monde extrêmement différent.
01:53:47Les talibans en pratiquent la chariade
01:53:49sur une population opprimée. Absolument.
01:53:51C'est bien la raison
01:53:53par laquelle ils fuient.
01:53:55Pour éviter d'être opprimés.
01:53:57Certains viennent en France aussi
01:53:59parce qu'il y a une communauté déjà présente.
01:54:01Encore une fois,
01:54:03ça montre
01:54:05clairement l'urgence absolument
01:54:07vitale de
01:54:09contrôler davantage les frontières.
01:54:11Je pense que
01:54:13sur l'Afghanistan, tout a été
01:54:15dit. C'est une situation
01:54:17extrêmement particulière. Un pays qui a été
01:54:19abandonné par l'Occident. On se souvient tous
01:54:21des images des gens qui s'accrochaient aux avions.
01:54:23Je voulais revenir sur le trafic de cigarettes.
01:54:25Pourquoi le trafic de cigarettes explose
01:54:27depuis plusieurs années ? J'avais des chiffres un peu moins élevés
01:54:29que vous, Olivier, mais en tout cas, peu importe.
01:54:31La part de cigarettes
01:54:33consommées qui viennent de marchés parallèles
01:54:35et qui viennent en particulier de la contrefaçon
01:54:37ne cesse d'augmenter année après année.
01:54:39Elle devient très importante. C'est pour une raison très simple.
01:54:41C'est qu'il y a une politique de santé publique
01:54:43en France qui estime que pour lutter
01:54:45contre la cigarette, on fait flamber les prix.
01:54:47Je vous rappelle qu'en 2017, le paquet de cigarettes
01:54:49en moyenne est à 7 euros. Et qu'Emmanuel Macron
01:54:51se présente aux Français aux élections
01:54:53avec un programme assez mince. Mais dans le programme,
01:54:55il y avait une mesure qui était claire, peut-être la seule.
01:54:57Il disait qu'on allait le faire passer à 10. Et aujourd'hui,
01:54:59il est à 12,50. C'est très intéressant
01:55:01parce qu'on voit bien que la conséquence
01:55:03de l'augmentation du prix...
01:55:05Je ne suis pas du tout un attentat.
01:55:07Vous verrez ma conclusion, je serai moins jugé parti.
01:55:09Là, je suis un peu jugé parti, je le reconnais.
01:55:11La conséquence de l'augmentation du paquet,
01:55:13certes, c'est qu'il y a moins de fumeurs. Il faut le reconnaître.
01:55:15Mais c'est aussi que c'est la création,
01:55:17si vous voulez, vous donner
01:55:19une sorte de carte blanche
01:55:21à des trafiquants qui, évidemment, vont opérer
01:55:23dans l'illégalité.
01:55:25Vous ne faites pas de politique de santé publique
01:55:27parce que vous avez peur de la contrefaçon ?
01:55:29C'est une question qu'on peut aussi poser
01:55:31dans un cas différent, parce que ce n'est pas une question d'augmentation
01:55:33des primes et d'interdiction concernant les drogues.
01:55:35Et on va regarder ce qui se passe du côté de l'Allemagne.
01:55:37L'Allemagne dit que si on veut lutter contre les viols
01:55:39des trafiquants, l'Allemagne est en train
01:55:41aujourd'hui de changer sa politique par rapport aux drogues.
01:55:43Si, à supposer que demain,
01:55:45on voit que ça fait baisser les trafics, ce sera intéressant.
01:55:47Je rappelle que depuis quelques mois, l'usage récréatif
01:55:49du cannabis est autorisé
01:55:51dans les landers
01:55:53allemands. Reda, pourquoi vous avez fait
01:55:55cette tête ?
01:55:57Je ne comprenais pas mal,
01:55:59mais j'en ai un peu marre qu'on trouve des excuses tout le temps.
01:56:01Le prix des eaux,
01:56:03ceci, cela, non.
01:56:05Pour être très concret, combien ça coûte ?
01:56:07Vous avez dit un paquet de contrefaçon.
01:56:09C'est au moins la moitié, non ?
01:56:11Je peux vous dire, j'en ai acheté
01:56:13à la Chapelle.
01:56:15Je voulais savoir si c'était de la contrefaçon ou de la contrebande.
01:56:17Ce n'est pas pareil. La contrebande, c'est des vrais
01:56:19paquets qui sont vendus sous le manteau,
01:56:21et la contrefaçon, c'est des faux paquets.
01:56:23Et comme j'étais en contact avec un spécialiste
01:56:25de la contrefaçon d'un grand cigarettier
01:56:27que je ne vais pas nommer, je lui ai montré les paquets
01:56:29pour lui dire comment on peut reconnaître
01:56:31qu'un paquet est un faux ou un vrai.
01:56:33Je les ai achetés 5 euros. Au lieu de 12,50.
01:56:35On parlait de violence,
01:56:37mais j'ai voulu en acheter un à un vendeur,
01:56:39il y en a un deuxième qui est arrivé, qui a voulu me le vendre,
01:56:41pour ne pas se battre entre eux.
01:56:43Et juste pour vous dire,
01:56:45on peut facilement reconnaître si un paquet
01:56:47est véridique. Vous avez la police.
01:56:49Par exemple, sur les paquets
01:56:51que j'ai achetés, vous avez un numéro
01:56:53de série en dessous qui est le même
01:56:55pour tous les paquets, alors qu'en principe,
01:56:57pour des vrais paquets, il est différent.
01:56:59Vous avez quand même des éléments qui permettent de savoir facilement.
01:57:01De toute façon, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
01:57:03le problème, c'est que c'est partout dans Paris
01:57:05et c'est partout en banlieue.
01:57:07Aujourd'hui, à Paris même, on a du mal à lutter
01:57:09contre ça. Pourquoi ? Parce qu'on n'a jamais été
01:57:11aussi bas dans la direction
01:57:13de sécurité de proximité de l'agglomération
01:57:15parisienne, donc qui gère l'anticrime
01:57:17sur Paris et la Petite Couronne.
01:57:19On n'a jamais eu un chiffre aussi bas en termes
01:57:21d'effectifs de police. Donc aujourd'hui, on n'est plus
01:57:23en capacité, parce que si vous interpellez
01:57:25un gars avec même une cartouche de
01:57:27cigarette qui faisait une vente à la sauvette, ils ne vont pas l'envoyer
01:57:29en prison le lendemain. Il ne faut pas se leurrer.
01:57:31Donc c'est un boulot sans fin.
01:57:33Vous voyez, moi, je suis commis d'office
01:57:35au barreau de Paris, donc je fais des gardes à vue.
01:57:37Je suis appelé parfois
01:57:39par la permanence. Je n'ai jamais fait
01:57:41une garde à vue pour des cigarettes. Jamais.
01:57:43Je fais des gardes à vue pour du stup.
01:57:45Beaucoup. Parce qu'effectivement,
01:57:47c'est un vrai fléau et c'est une priorité
01:57:49du parquet de Paris. Mais la cigarette,
01:57:51on ne va pas se mentir, ce n'est pas une priorité.
01:57:53Ils ressortent comme ils sont venus. Je ne sais même pas
01:57:55s'ils viennent. Je ne sais même pas s'ils viennent.
01:57:57Donc là, on est sur un phénomène qui n'est pas prêt de s'arrêter.
01:57:59Vous avez de la rétention
01:58:01administrative qui se fait
01:58:03beaucoup, c'est-à-dire qu'on va contrôler
01:58:05la situation administrative
01:58:07du vendeur.
01:58:09Il ne faut pas penser
01:58:11que la police ne fait rien.
01:58:13On en parle de la mesure.
01:58:15Vous avez dit dans votre papier qu'ils faisaient de la figuration,
01:58:17les policiers sur le terrain.
01:58:19Effectivement, ils n'arrêtent pas des gens parce qu'ils savent
01:58:21qu'ils n'ont que deux paquets sur eux.
01:58:23Il y a peut-être trois paquets cachés dans les buissons, mais ce n'est pas beaucoup.
01:58:25Il y a des enquêtes de fond
01:58:27qui sont menées.
01:58:29Il y a un tel
01:58:31approvisionnement. Il y a des ateliers qui se font
01:58:33un peu partout.
01:58:35Les cigarettes sont construites et fabriquées sur place
01:58:37ici à Paris ?
01:58:39Non, elles ne sont pas fabriquées à Paris.
01:58:41Il y a une usine qui a été démantelée à côté de Rouen
01:58:43récemment. Il y en a en Belgique,
01:58:45à Molenbeek, vous en avez. Vous en avez aussi
01:58:47dans l'Est de l'Europe. Vous avez des ateliers
01:58:49clandestins qui se créent avec des véritables usines.
01:58:51Noël Lenoir.
01:58:53Je voulais juste parler un petit peu de la prévention.
01:58:55Comme vous l'avez fort bien indiqué,
01:58:57il y a des enquêtes de fond.
01:58:59D'ailleurs, on ne sait pas ce que ça va donner du point de vue
01:59:01des décisions de justice qui seront prises.
01:59:03Une fois qu'un immigré
01:59:05ou un réfugié
01:59:07est chez nous,
01:59:09c'est définitif.
01:59:11Ce qui est intéressant, c'est la prévention.
01:59:13Il faut que vous sachiez que la Cour du droit d'asile,
01:59:15qui est une cour spécialisée
01:59:17et qui examine les demandes
01:59:19d'asile pour attribuer
01:59:21ou non la qualité de réfugié,
01:59:23a décidé il y a quelque temps que
01:59:25par définition, structurellement,
01:59:27toutes les femmes afghanes
01:59:29étaient potentiellement des réfugiés
01:59:31en France.
01:59:33Ça n'a pas du tout été commenté, bizarrement,
01:59:35dans la presse, ce qui veut dire que
01:59:37via le regroupement familial,
01:59:39on ne peut absolument pas maîtriser
01:59:41ce type d'immigration.
01:59:43C'est sûr que les femmes soient les plus problématiques
01:59:45parmi les...
01:59:47Le regroupement familial.
01:59:51On comprend très bien la détresse
01:59:53des peuples,
01:59:55des sociétés les plus obscurantistes
01:59:57comme l'Afghanistan.
01:59:59Ce n'est pas du tout l'Iran, où vous avez un niveau
02:00:01extrêmement élevé
02:00:03de l'éducation des femmes, de conscience.
02:00:05Ce n'est pas du tout l'Afghanistan,
02:00:07ils ne vivent pas dans les montagnes.
02:00:09Moi, je pense que ce qui est intéressant,
02:00:11c'est de voir que les policiers,
02:00:13on ne peut pas charger les policiers
02:00:15de régler ce problème.
02:00:17Ce n'est pas un problème de policiers,
02:00:19c'est un problème de volonté politique,
02:00:21on en parlera peut-être au sujet de Michel Barnier,
02:00:23et surtout d'Europe.
02:00:25Vous n'êtes pas sans savoir que M. Scholz,
02:00:27le chancelier allemand,
02:00:29a décidé
02:00:31d'engager une politique extrêmement
02:00:33résolue
02:00:35et sévère vis-à-vis de l'immigration
02:00:37et de retirer la qualité de réfugié
02:00:39aux délinquants.
02:00:41Eh bien, il vient de se faire taper sur les doigts
02:00:43par l'Europe.
02:00:45Je vous donne juste un exemple.
02:00:47Je ne sais pas si vous avez vu ce qu'a fait la Hongrie
02:00:49une monsieur Orban.
02:00:51Il menace aujourd'hui d'envoyer des bus de migrants
02:00:53à Bruxelles. Pourquoi il fait ça ?
02:00:55Si l'Union Européenne veut forcer son pays
02:00:57à laisser entrer les migrants
02:00:59illégaux. La Hongrie
02:01:01dénonce d'ailleurs une amende injuste. Ils ont reçu
02:01:03200 millions d'euros
02:01:05infligés le 13 juin
02:01:07par la Cour de justice pour non-respect du droit
02:01:09d'asile. Ils ajoutent
02:01:11que la Hongrie songe à entamer des poursuites
02:01:13afin de rembourser la protection
02:01:15frontalière. Donc il y a une espèce de
02:01:17chose comme ça qui se joue au niveau
02:01:19de la Hongrie avec Bruxelles. Mais ce n'est pas
02:01:21le seul pays. Ce n'est pas le seul pays qui va
02:01:23rentrer dans un bras de fer avec
02:01:25un peu la France.
02:01:2711 millions de votes RN. Ça ne sort pas de nulle part.
02:01:29On a pris un chat à un chat quand même.
02:01:31Également l'Allemagne
02:01:33a décidé de changer de politique.
02:01:35La Suède ? Les Pays-Bas ?
02:01:37Le Danemark.
02:01:39On est un peu les derniers des Moïcans.
02:01:41On est dans un tournant européen.
02:01:43Je crois qu'on est
02:01:45face à un tournant européen.
02:01:47J'étais très frappée aujourd'hui
02:01:49de lire dans le Figaro
02:01:51une interview du vice-président du Conseil d'État
02:01:53qui reprend
02:01:55la thématique de Michel Barnier
02:01:57pour demander que la Cour de Justice
02:01:59de l'Union Européenne, qui est extrêmement
02:02:01laxiste vis-à-vis de l'immigration
02:02:03et qui aussi...
02:02:05Enfin, il y a une jurisprudence
02:02:07sur d'autres thèmes qui a été fort
02:02:09critiquée, notamment sur la sécurité,
02:02:11la
02:02:13vidéosurveillance, les données de connexion,
02:02:15etc. Eh bien, le
02:02:17vice-président du Conseil d'État, pour la
02:02:19première fois, et tous les membres dont moi
02:02:21s'interrogent sur
02:02:23les motivations de cette interview, dit
02:02:25qu'il faut changer la Constitution
02:02:27ou au moins, il faut empêcher la Cour de Justice
02:02:29de l'Union Européenne de nous imposer
02:02:31des décisions qui portent atteinte
02:02:33à notre souveraineté. Et ça, c'est très nouveau.
02:02:35Et c'est le compte-rendu du Conseil d'État, en plus,
02:02:37sur la souveraineté. Retour à la question de notre
02:02:39sécurité ici, en France,
02:02:41alors que les Français, on l'a tous bien
02:02:43en tête, sont dans l'attente d'un nouveau gouvernement.
02:02:45Ils sont surtout dans l'attente d'actions, particulièrement
02:02:47dans le domaine de la sécurité. A en croire ce sondage
02:02:49CNEJDD,
02:02:5184% des Français pensent que
02:02:53la sécurité doit être l'une
02:02:55des priorités du nouveau gouvernement.
02:02:57Plus de détails avec Maxime Lavandier,
02:02:59Adrien Spiteri. On commence ça.
02:03:03C'était il y a une semaine
02:03:05dans la cour de Matignon.
02:03:07Michel Barnier dressait la liste
02:03:09des priorités du prochain gouvernement.
02:03:11Je pense à la sécurité au quotidien.
02:03:13Je pense aussi
02:03:15à la maîtrise
02:03:17de l'immigration.
02:03:19Concernant la sécurité, justement,
02:03:2184% des Français partagent l'avis
02:03:23du Premier ministre.
02:03:25Un résultat clair, issu d'un sondage
02:03:27CSA pour CNews, Europe 1
02:03:29et le JDD.
02:03:31Selon la proximité politique des sondés,
02:03:33les résultats diffèrent.
02:03:35A gauche, seule la France insoumise fait exception.
02:03:37La sécurité n'est pas
02:03:39une priorité pour 56%
02:03:41de ses électeurs, au contraire
02:03:43de la majorité présidentielle avec
02:03:4586% et jusqu'à
02:03:4798% pour les personnes
02:03:49les plus à droite de l'échiquier politique.
02:03:51Mais alors, pourquoi
02:03:53la sécurité doit-elle être une priorité ?
02:03:55Nous vous avons posé la question.
02:03:57Parce qu'on commence à être en insécurité
02:03:59depuis quelques années déjà
02:04:01et maintenant que je suis maman,
02:04:03je m'inquiète
02:04:05pour la future génération.
02:04:07Ça me paraît légitime de penser à la sécurité
02:04:09dans un monde qui est
02:04:11un peu en déclin.
02:04:13Ça me semble complètement évident.
02:04:15La France d'antan doit être écoutée partout.
02:04:17Et j'ai été volée deux fois.
02:04:19D'autres personnes interrogées assurent
02:04:21que la santé, mais aussi l'éducation
02:04:23doivent être les dossiers prioritaires
02:04:25du prochain gouvernement.
02:04:27Et avant de débattre, je voulais juste
02:04:29qu'on écoute Thibaud de Montbréal,
02:04:31avocat, président du cercle de réflexion sur la sécurité intérieure,
02:04:33ce matin, qui disait une chose qui paraît
02:04:35évidente, la sécurité c'est un besoin
02:04:37primaire, c'est pas de gauche, c'est pas de droite,
02:04:39c'est pas politisé.
02:04:41Je dis souvent
02:04:43que le besoin
02:04:45de sécurité, la sécurité
02:04:47c'est pas un programme politique, c'est ni de droite
02:04:49ni de gauche, c'est un besoin primaire
02:04:51de l'être humain et c'est
02:04:53un besoin universel qui est partagé partout.
02:04:55Et c'est le préalable
02:04:57à la possibilité
02:04:59de la mise en place d'une politique
02:05:01de droite, de gauche, du centre, écolo,
02:05:03peu importe, il faut d'abord être en sécurité.
02:05:07Un besoin qui n'est ni de droite ni de gauche,
02:05:09alors je sais pas si on a les détails du sondage,
02:05:11mais si on ne les a pas à l'image, je vais vous le donner,
02:05:13dans notre sondage, c'est du côté de
02:05:15LFI que les sondés
02:05:17sont les moins attachés à la
02:05:19sécurité. Comment vous décryptez ça, Maxime Thibaud ?
02:05:21Parce qu'ils n'ont pas compris
02:05:23la nécessité de la sécurité.
02:05:25La sécurité c'est pas la première des libertés.
02:05:27Et personne ne peut ne pas comprendre l'intérêt
02:05:29de la sécurité ? La sécurité c'est quoi ?
02:05:31C'est la garantie de l'exercice des libertés.
02:05:33Si vous n'avez pas de sécurité,
02:05:35si vous n'avez pas d'ordre public qui garantit à chacun
02:05:37de pouvoir exercer sa liberté, il n'y a pas de liberté.
02:05:39Parce que c'est la loi du plus fort.
02:05:41Et en fait, l'objectif c'est réellement de garantir
02:05:43la sécurité pour éviter de voir ce qu'on a vu,
02:05:45des rixes à la porte de la chapelle,
02:05:47de voir des femmes qui se sont agressées dans la rue,
02:05:49de voir tel et tel exemple que tous les jours on commente
02:05:51à la télévision. Donc Thibaud de Montbrial
02:05:53l'a très bien dit tout à l'heure,
02:05:55c'est pas un programme de gauche ou de droite,
02:05:57c'est une nécessité démocratique.
02:05:59Et vous savez, la féodalité
02:06:01et l'histoire politique démontrent
02:06:03selon les sensibilités, je me permets de le rappeler.
02:06:05A chaque fois, les peuples
02:06:07ont confié le pouvoir
02:06:09à des représentants pour assurer
02:06:11la première chose, c'était leur sécurité,
02:06:13afin derrière qu'ils puissent exercer leur liberté.
02:06:15C'est la base de la féodalité,
02:06:17c'est la base de la citoyenneté romaine,
02:06:19c'est ensuite la base même de notre démocratie.
02:06:21C'est qu'on confie à des parlementaires et à un État
02:06:23l'assurance d'avoir une sécurité
02:06:25sur un territoire donné pour un peuple donné.
02:06:27Si on ne fait plus ce minimum là, derrière, c'est le chaos.
02:06:29Rémi Dabellade, non seulement
02:06:31les Français ont besoin de sécurité,
02:06:33mais depuis quelques semaines,
02:06:35ils savent exactement comment il faut faire
02:06:37pour se sentir en sécurité,
02:06:39puisque les Jeux Olympiques ont été une expérience
02:06:41formidable, une parenthèse sécuritaire
02:06:43absolument enchantée, et maintenant
02:06:45les Français savent que ceux qui nous gouvernent
02:06:47ont la recette et ils attendent
02:06:49qu'elle soit appliquée 365 jours sur 365.
02:06:51Je ne vais pas commenter
02:06:53ce qu'a dit le
02:06:55Premier ministre, mais il a parlé
02:06:57de sécurité au quotidien.
02:06:59La police de sécurité au quotidien
02:07:01a été mise en place
02:07:03par le Président de la République.
02:07:05La PSQ, la police de sécurité au quotidien
02:07:07a été mise en place
02:07:09en 2017.
02:07:11Et c'est deux choses distinctes.
02:07:13Moi, c'est comme ça que je l'ai vécu
02:07:15et c'est comme ça qu'ont vécu les collègues.
02:07:17Parce qu'à un moment, quand on vous demande de tout faire,
02:07:19on ne peut pas tout faire.
02:07:21On n'a pas réussi, elle existe,
02:07:23cette police de sécurité au quotidien,
02:07:25et on n'arrive pas à la mettre en place.
02:07:27On n'arrive pas à faire commencer...
02:07:29Et l'église, qu'on ne la met pas en place, ça veut dire quoi ?
02:07:31Ça veut dire qu'on n'a pas assez d'effectifs
02:07:33et que ce n'est pas une priorité.
02:07:35Le rapprochement avec la population en France,
02:07:37aujourd'hui, n'est pas une priorité.
02:07:39C'est un service, pour l'instant ?
02:07:41Non, c'est...
02:07:43Attendez, là, on va s'occuper
02:07:45des consommateurs de stups,
02:07:47on va faire l'amende forfaitaire délectuelle.
02:07:49Maintenant, politique du chiffre, vous allez dans tous les quartiers,
02:07:51même les cités les plus chaudes où ça trafique,
02:07:53vous me faites des amendes,
02:07:55on enregistre et les Français seront contents.
02:07:57C'est comme ça que ça se passe sur le terrain.
02:07:59En 97-98,
02:08:01quand on a créé la police de proximité,
02:08:03on y allait à 4, 5, 6, 7, 8,
02:08:05on allait en piéton,
02:08:07les mecs, excusez-moi,
02:08:09les vendeurs, les dealers,
02:08:11ils devenaient fous, en fait,
02:08:13parce qu'on était là tout le temps.
02:08:15On rentrait tous les soirs, on faisait une main courante,
02:08:17le dénommé un tel, vêtu un tel, un tel, un tel,
02:08:19vendait, on montait des dossiers,
02:08:21on tapait les mecs, on était là tous les jours,
02:08:23ils nous parlaient, ils se confiaient à nous,
02:08:25ils nous parlaient qu'ils soient
02:08:27black, blanc, beurre, ils nous parlaient.
02:08:29Aujourd'hui, la France est dévisée par certains
02:08:31partis politiques qui ne font que nous décrier.
02:08:33Aujourd'hui,
02:08:35ce n'est pas la priorité,
02:08:37parce qu'il y a plein d'autres missions.
02:08:39On veut contenter tout le monde, mais à un moment,
02:08:41il va falloir faire des choix et se fixer des priorités.
02:08:43Nous, les policiers, on sera toujours là.
02:08:45– C'est quoi la priorité selon vous ?
02:08:47C'est le retour à la proximité, au contact de la population,
02:08:49au long cours ?
02:08:51– Le problème, c'est que là, on va être obligés de réprimer.
02:08:53C'est-à-dire qu'il va falloir qu'il y ait
02:08:55une réponse pénale très, très forte.
02:08:57Alors qu'avant, en 97, on pouvait faire de la prévention
02:08:59en premier, en prioriser la prévention.
02:09:01Aujourd'hui, je pense, à mon sens,
02:09:03il faut réprimer, dissuader
02:09:05et ensuite prévenir.
02:09:07Parce que ça a été beaucoup trop loin.
02:09:09Il y a des gens aujourd'hui,
02:09:11on l'a vu sur ces images,
02:09:13il y a des gens aujourd'hui, ils sont même
02:09:15accueillis en France et ils ne respectent pas
02:09:17les droits français.
02:09:19Vous allez au Maroc, moi je suis originaire du Maroc,
02:09:21quand je vais là-bas,
02:09:23tout le monde se tient à carreau en fait.
02:09:25Et quand ils ne se tiennent pas à carreau,
02:09:27on l'a vu cet été, dans certaines images,
02:09:29il y a eu 90 expulsions.
02:09:31Mais en France, ce n'est pas pareil,
02:09:33parce que c'est le bon côté de la France,
02:09:35c'est que c'est un pays de liberté,
02:09:37c'est un pays d'opportunité pour l'immigration.
02:09:39Mes parents ont eu cette chance-là,
02:09:41donc je ne vais pas vous dire le contraire.
02:09:43Mais après, une fois qu'on est en France,
02:09:45on n'impose pas sa religion,
02:09:47on n'impose pas sa culture,
02:09:49on la partage, et c'est un pays de partage.
02:09:51Et cette police de proximité,
02:09:53aujourd'hui, si on l'a mise en place,
02:09:55il va falloir, et moi ce qui m'inquiète,
02:09:57c'est au niveau budgétaire,
02:09:59aujourd'hui je ne suis même pas en capacité,
02:10:01et j'espère que ce sera le cas,
02:10:03parce qu'il n'y a pas de rumeurs,
02:10:05mais on a fait les JO,
02:10:07nos primes ont intérêt à être payées pour les JO.
02:10:09Parce que j'en parlais sur votre plateau,
02:10:11il y a le président, il s'est réveillé un matin,
02:10:13il a dit très bien, on va féliciter les médaillés,
02:10:15on va féliciter les bénévoles,
02:10:17on va faire une parade samedi.
02:10:19Mais samedi, tous mes collègues,
02:10:21les régions parisiennes et la Petite Couronne,
02:10:23c'est 100% présent.
02:10:25Mes collègues sont en train de devenir complètement fous,
02:10:27ils sont fatigués, ils ne passent pas de temps
02:10:29avec leur famille, et parce qu'une personne
02:10:31se lève un matin et dit, bon on va faire ça,
02:10:33parce que ça fait du bien français,
02:10:35je le comprends, nous aussi on est content
02:10:37pour nos médaillés, mais il y a un moment
02:10:39où il va falloir se dire, bon,
02:10:41si on veut mettre la sécurité,
02:10:43et la parade, l'organisation de la parade
02:10:45va coûter tellement cher qu'on est obligé
02:10:47de trouver un budget particulier.
02:10:49Je ne sais pas si vous avez vu ça.
02:10:51Dans l'argent du service public,
02:10:53la télévision, arrêtez.
02:10:55– Pour revenir sur ce que disait Réda,
02:10:57en fait, c'est là où, Julien, c'est intéressant,
02:10:59vous dites effectivement, on a vécu une parenthèse
02:11:01enchantée avec ces Jeux Olympiques,
02:11:03il y avait une sécurité extraordinaire
02:11:05dans Paris, dans les grandes villes,
02:11:07c'est super, on connaît la recette miracle,
02:11:09mais pour moi ce n'est pas du tout pérenne,
02:11:11ce que dit Réda, c'est qu'en fait…
02:11:13– Ce n'est pas pérenne parce qu'il n'y a pas les effectifs.
02:11:15– Mais parce que c'est des effectifs énormes,
02:11:17je veux dire, vous passiez à l'étoile,
02:11:19il y avait des policiers partout,
02:11:21il y avait même des policiers étrangers,
02:11:23ça ne peut pas être durable, alors je ne dis pas
02:11:25que c'est bien momentanément quand on en a besoin,
02:11:27je suis d'accord que ça peut être spontanément
02:11:29une réponse, mais à long terme, comme vous disiez
02:11:31au Maroc, les gens ont peur de la police
02:11:33et se tiennent à carreau, c'est ça,
02:11:35c'est comme ça que ça doit fonctionner.
02:11:37– Les élus au Maroc respectent la police aussi.
02:11:39– Les policiers en France… – Non mais…
02:11:41– Et les mettent partout dans la rue juste pour…
02:11:43– Non mais par exemple, je peux vous donner une piste,
02:11:45ce n'est pas une revendication mais c'est une piste,
02:11:47quand moi j'allais sur le terrain avec les collègues
02:11:49pendant les JO qui venaient de Provence,
02:11:51moi ils m'ont dit je suis prêt à revenir tous les deux ans,
02:11:53parce qu'il y a une chose qui s'appelle les renforts saisonniers,
02:11:55nous en Ile-de-Paris-Petite-Couronne on ne peut plus les faire
02:11:57parce qu'on n'a pas assez d'effectifs,
02:11:59mais avant on allait faire deux mois de renforts saisonniers
02:12:01à Cannes, au Cap d'Agde, à Bordeaux,
02:12:03pour aller renforcer les effectifs,
02:12:05donc il fallait bien mettre en place ce dispositif
02:12:07sur la région parisienne, avec des renforts,
02:12:09au moment où il y a une densité de monde,
02:12:11et puis il n'y a pas de soucis,
02:12:13mais le problème c'est que ça coûte de l'argent.
02:12:15– Deux derniers mots, Nathan Deverieux à Nuzer.
02:12:17Madame Le Noir aussi vous vouliez dire un mot ?
02:12:19– Non mais je ne veux pas prolonger, on fera ça après.
02:12:21– On arrive à la fin, c'est pour ça.
02:12:23– Je dirais un petit mot.
02:12:25– Juste un petit mot, en effet la sécurité,
02:12:27je suis d'accord avec vous,