L'Heure des Pros 2 Été (Émission du 13/08/2024)
Tous les soirs et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité
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00:00Rebonsoir, il est un peu plus de 20h, 20h, 21h, c'est votre heure des pros, partie 2, version été évidemment, tout de suite, présentation de mes visiteurs du soir, j'accueille, beaucoup de plaisir, Sarah Salman, avocate.
00:12Bonjour Thierry.
00:13Bonsoir.
00:14Bonsoir Thierry.
00:15Nathan Devers.
00:16Bonsoir.
00:17Soyez le bienvenu.
00:18Georges Fenech.
00:19Bonjour.
00:20Toujours un plaisir de vous avoir à mes côtés.
00:21Et puis Arnaud Clasferne, plaisir également de vous avoir.
00:24On a beaucoup de choses à se dire ce soir, beaucoup.
00:26On va commencer par la politique si vous le voulez bien.
00:29Les JO sont passées, ça n'a échappé à personne.
00:32Et on dirait que nos politiques, je ne sais pas si vous voyez cette petite musique, reviennent un peu à la manœuvre.
00:37Ils occupent le terrain, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:39Et c'est la fin de cette fameuse parenthèse enchantée dont on a tant parlé.
00:43On est toujours dans l'attente, vous le savez, ça n'a échappé à personne de la nomination d'un Premier ministre.
00:49Et les partis sont en pleine action pour tenter de former des coalitions.
00:54Comment ? Objectif évidemment Matignon.
00:56On voit tout ça avec Thibault Marcheteau.
00:58Et évidemment, on ouvre le débat et je vous écoute.
01:01Parce qu'ils ont une petite fâcheuse tendance à écrire des lettres, les partis politiques en ce moment.
01:04Ils écrivent, ils écrivent, ils écrivent.
01:06Allez, on voit ça.
01:07Ils écrivent...
01:08C'est dans un courrier adressé à la plupart des présidents de groupe à l'Assemblée nationale
01:12que Gabriel Attal appelle à constituer une nouvelle majorité.
01:16Nous devons, forces politiques allant de la gauche républicaine à la droite républicaine,
01:20nouisser à la hauteur du moment et bâtir des compromis législatifs tournés vers l'intérêt des Français.
01:25Dès le premier jour, nous avons dit notre disponibilité pour avancer dans cette perspective.
01:30Le groupe Horizon a lui aussi rédigé une lettre pour les présidents de groupe
01:33en prenant le soin, comme l'a fait Gabriel Attal,
01:36de retirer des destinataires le Rassemblement national et la France insoumise.
01:41Nous, députés du groupe Horizon et indépendants, héritiers des valeurs de la droite et du centre,
01:46sommes convaincus que des points de convergence peuvent être retrouvés
01:49pour répondre le plus rapidement possible aux attentes exprimées par nos concitoyens.
01:53Première à avoir adressé cette lettre à tous les chefs de parti sauf au Rassemblement national,
01:58la candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castet,
02:01donne un premier aperçu de la manière dont elle envisagerait de gouverner la France.
02:06Il devra en premier lieu tenir compte du fait que la majorité sur laquelle il s'appuie n'est que relative
02:11et qu'il lui sera dès lors nécessaire de convaincre au-delà des rangs du Nouveau Front Populaire
02:16pour construire des majorités parlementaires.
02:18Toutes ces tractations n'ont qu'un but,
02:20réunir une majorité même relative pour gouverner.
02:23Le président de la République devrait nommer un premier ministre dans les prochaines semaines.
02:28Alors, Nathan Devers, c'est vrai, je ne voulais pas vous choquer quand je disais,
02:32et vous avez bien compris, cette petite dose d'humour en disant qu'ils écrivaient, ils écrivaient.
02:35Ce n'est pas la même notion d'écriture, évidemment, mais néanmoins...
02:38Ce sont de fins philosophes.
02:39Voilà, oui, évidemment.
02:40Mon ironie n'avait pas de mépris.
02:42Tant mieux, nous connaissons.
02:44C'est juste que je pense qu'ils n'écrivent pas.
02:46Ils font écrire, ce qui est différent, et les livres des politiques aussi,
02:49ils font écrire, ce qui est intéressant d'ailleurs,
02:52parce que le général De Gaulle écrivait lui-même ses livres,
02:54François Mitterrand aussi, quoi qu'on dise.
02:56Pompidou a fait lui-même son anthologie de la poésie française.
02:58Bon, des écritures dans la proposition.
03:00J'ai toujours écrit ce que j'ai écrit.
03:02Oui, moi aussi.
03:03Mais je ne m'en doute pas un seul instant.
03:05Et je le sais, puisqu'on en discute souvent.
03:07Je ne mets pas tout les politiques dans la même case du tout.
03:11Tu ne pensais pas que ce lancement allait susciter déjà un débat ?
03:15Sincèrement.
03:16On peut débattre de tout.
03:17On peut débattre de tout, c'est vrai.
03:18Alors on attend.
03:19Mais en l'occurrence, il me semble que tout cela vient quand même montrer
03:22que depuis le moment de la dissolution,
03:24finalement, quand Emmanuel Macron avait décidé de dissoudre,
03:28tout le monde l'avait accusé d'être une sorte de pyrrhus
03:32qui envoyait valser son propre mouvement politique,
03:36voire de sardanapal qui s'assassinait et assassinait avec lui tous ses alliés politiques,
03:42forcé de constater que ce n'est absolument pas le cas.
03:45Et pour deux raisons.
03:46Pour la première raison, c'est qu'il avait fait un pari.
03:49Et je pense que personne ne l'avait vu venir.
03:51Mais il avait fait le pari que le Rassemblement national n'arriverait pas en tête
03:54au second tour des élections législatives,
03:56quand en l'occurrence, le barrage républicain continuerait de fonctionner.
04:00Ça a payé.
04:01Et la deuxième chose, c'est qu'il avait fait le pari, je pense,
04:03que la classe politique, notamment du côté du Nouveau Front Populaire,
04:07se discréditerait un peu.
04:09Et en effet, c'est ce qui s'est passé.
04:10Ils ont proposé trois noms différents.
04:12Ensuite, ils ont proposé un nom, mais dont tout le monde sait
04:14que si Lucie Castex arrivait à Matignon au bout de quelques heures,
04:17elle se prendrait une motion de censure et elle devrait quitter l'hôtel de Matignon.
04:22Et donc finalement, peut-être est-ce en effet la victoire d'un bloc central,
04:27à savoir d'un macronisme élargi, d'un macronisme sans extrême centre,
04:31d'un macronisme qui serait vraiment le « et » en même temps.
04:34On essaye de prendre des gens de la majorité,
04:36enfin de la non-majorité présidentielle de LR, du Parti Socialiste,
04:40et on voit comment ils peuvent travailler ensemble,
04:42ce qui était déjà la promesse du macronisme en 2017,
04:44réunir le centre gauche et le centre droit.
04:46Point commun parfois de ces courriers, c'est qu'on exclut toujours le RN.
04:51Le RN n'existe pas.
04:52Georges.
04:53Moi, je trouve notre ami Nathan Devers extrêmement optimiste
04:58pour les macronistes, voyez-vous.
05:00Parce que je crois que les Français se sont exprimés
05:02et ont sanctionné très sévèrement la politique du « en même temps » d'Emmanuel Macron.
05:09Et plus j'y réfléchis, et plus je me dis que cette majorité introuvable
05:17restera sans doute, et je ne le souhaite pas,
05:20mais restera sans doute introuvable en l'état actuel de la composition de l'Assemblée nationale.
05:26C'est-à-dire que nous risquons d'avoir effectivement, nous aurons un Premier ministre,
05:30mais qui risque de ne rester que quelques heures.
05:33En réalité, dans ses fonctions, il y aura une motion de censure très rapidement.
05:37Alors que reste-t-il derrière ?
05:39Que va faire notre pays pour pouvoir fonctionner ?
05:43La seule solution à ce stade, et il n'y en a pas d'autre,
05:46même si le président de la République a dit « j'ai été élu, j'irai jusqu'au bout de mon mandat »,
05:51et il est vrai que juridiquement, personne ne peut le contraindre à une démission,
05:57mais psychologiquement, si l'Assemblée nationale est bloquée,
06:00nos institutions sont bloquées, si la rue s'empare de ce problème
06:05et bloque le fonctionnement de la société,
06:07et bien psychologiquement, le président de la République sera amené à présenter sa démission.
06:12Et vous allez me dire « oui, mais ensuite, qu'en sera-t-il ? »
06:16puisqu'il n'y aura toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale,
06:19puisqu'on ne peut pas dissoudre avant un an.
06:22C'est une lecture que je trouve fallacieuse de notre Constitution,
06:27parce que je crois que si un nouveau président de la République est élu
06:31et qu'il décide de dissoudre avant le délai d'un an…
06:34Vous êtes déjà dans l'hypothèse de la démission.
06:36Je termine. Qu'il dissout avant le délai d'un an,
06:40qui saisira le Conseil constitutionnel, qui de plus s'est déjà déclaré incompétent
06:46dès lors que le peuple s'est prononcé, c'était en 1962 sous le général de Gaulle,
06:51lorsque celui-ci fait son référendum,
06:53que tous les constitutionnalistes disent contraire à la Constitution.
06:56Le Conseil constitutionnel a dit « je ne peux pas juger de la volonté du peuple ».
07:02Donc moi, je ne crois pas du tout à cette application juridique d'une Constitution.
07:06Et d'ailleurs, l'article 5 de la Constitution, que dit-il ?
07:10Il dit que le président de la République est le garant du bon fonctionnement des institutions.
07:15Donc la seule issue, à mon avis, pour débloquer la situation du pays,
07:18c'est de nouvelles élections présidentielles suivies d'une dissolution
07:22et d'une nouvelle majorité qui puissent faire fonctionner ce pays.
07:25Alors Sarah, quand on voit ce courrier de Gabriel Attal, pour y parvenir,
07:30revenons à l'essentiel, à l'essentiel, le quotidien des Français,
07:34les urgences de notre pays.
07:36Le courrier, c'est même pas le contenu, c'est la manière dont s'est fait exclure
07:42le Rassemblement national, qu'on aime ou qu'on n'aime pas les idées de ce parti.
07:45Soit on considère qu'il est dans l'arc républicain, et c'était la position de M. Attal en février,
07:49après l'interview de M. Macron dans l'Humanité, qui disait que non,
07:52le RN n'était pas dans l'arc républicain, et Gabriel avait dit au contraire,
07:56l'arc républicain, c'est tout l'hémicycle.
07:58Donc je ne comprends pas cette contradiction.
08:00Deuxième point, entre les deux tours, la Macronie s'est alliée avec LFI,
08:04avec le nouveau Front populaire.
08:06Pourquoi rejeter LFI alors qu'ils ont fait des alliances avec eux ?
08:09Deuxième contradiction.
08:10Donc les députés, il y en a une grande partie avec qui je suis en profond désaccord,
08:14pour autant, ils ont été élus au suffrage universel direct,
08:17on leur doit le respect, ils ont une légitimité,
08:19ils doivent donc recevoir ce courrier.
08:21Enfin là, pour moi, c'est vraiment complètement aberrant.
08:23Pardon, pardon Clastres.
08:25En matière politique, je serai prudent.
08:27Je reviendrai peut-être sur deux exemples qu'a donnés Nathan,
08:30ce qui dit qu'il faut débattre de tout.
08:33Pyrrhus avait quand même vaincu Rome.
08:35Il était reparti tout seul, enfin pas tout seul, on est pires,
08:38mais il était reparti, je crois que c'était les pires,
08:41mais il était reparti, il avait donc gagné quand même.
08:44Mais là, le parti présidentiel est passé de 250 à 180 ou 150.
08:51Donc ce n'est pas une victoire.
08:53Sardanapal, il a quand même passé sa vie dans la luxure et la dévauche.
08:58Je ne pense pas que c'est ce que vous vouliez dire du président.
09:01Je ne pense pas à ça particulièrement.
09:03Il s'est suicidé avec tout le monde, avec ses chevaux, ses maîtresses.
09:08Le président de la République a quand même laissé 150 députés.
09:12Donc ce n'est pas tout à fait comparable.
09:14Et sinon, sur le Rassemblement national,
09:17je pense que ce n'est pas le parti pour qui je vote au premier tour.
09:21Je vote pour lui au second tour s'il est opposé à la France insoumise.
09:26Mais je trouve que c'est néfaste à l'unité nationale
09:31de le laisser en dehors de l'arc républicain.
09:34C'est un parti qui a opéré un changement depuis Jean-Marie Le Pen
09:39qui faisait campagne sur le négationnisme.
09:41Ce n'est plus le cas maintenant.
09:43Le Rassemblement national, il y a des éléments qui sont néfastes.
09:48Mais la direction du parti fait campagne sur la protection des Juifs
09:52et même le soutien à Israël.
09:54Donc il faut en prendre acte, je crois,
09:57et le laisser rentrer dans l'arc républicain.
10:00Ça apaiserait sans doute les choses
10:03et le combattre sur ses positions sur l'Europe,
10:06sur l'immigration, sur d'autres sujets.
10:08Mais je crois que ça apaiserait les choses
10:10de le laisser rentrer dans l'arc républicain.
10:12Ce n'est pas la position du CRIF.
10:14Vous avez raison de le souligner.
10:16Ce n'est pas du tout la position du CRIF.
10:18C'est la position de mon père et de la mienne.
10:20Et qui est très légitime.
10:22Le CRIF a pour l'instant refusé, même aux derniers tournées,
10:24la position du CRIF.
10:26J'avais peut-être juste une petite question
10:28à vous poser sur la position de votre père et la vôtre,
10:32dont vous avez parlé.
10:33Est-ce qu'on peut faire la part des choses,
10:35à supposer même que le RN se soit amendé
10:38sur la question de son rapport aux Juifs de France ?
10:41On a vu beaucoup de candidats pendant les dernières élections législatives
10:44qui avaient des propos scandaleux sur les Juifs,
10:48sur les réseaux sociaux, etc.
10:49Mais même en dehors de ça, à supposer même,
10:51on admet cette hypothèse de pensée.
10:53Est-ce qu'on peut faire la part des choses
10:55si on mène une lutte antiraciste
10:57entre la manière dont un parti politique
10:59se positionne vis-à-vis des Juifs,
11:01vis-à-vis de l'islam,
11:02vis-à-vis des autres immigrés, des autres minorités ?
11:05Ces positions sur l'immigration sont celles
11:07des sociodémocrates danois.
11:10Oui ou non ?
11:11Oui.
11:12Il ne fait pas campagne sur le racisme.
11:14Oui ou non ?
11:15Oui.
11:16Il y a des éléments sans doute xénophobes.
11:18Mais tout pays est un peu xénophobe.
11:21La preuve, dans la fonction de public,
11:23c'est qu'on ne peut pas rentrer
11:24si on n'est pas de nationalité française.
11:26On ne peut pas rentrer en équipe de France,
11:28de judo, si on n'est pas de nationalité française.
11:32La Première République, on pouvait être député
11:35si on était même italien.
11:37Il y a eu d'ailleurs des députés italiens
11:39et même américains.
11:40Donc, dans chaque pays,
11:43il y a des éléments xénophobes.
11:45C'est une question évidemment de degrés.
11:48Mais ce n'est pas un parti qui fait campagne
11:50sur le racisme, selon moi.
11:52Et il a changé.
11:53Allez, l'autre question,
11:55je ne sais pas si vous avez vu...
11:56Enfin, je ne veux pas pour lui,
11:58je ne veux pas pour lui,
11:59face à la France insoumise.
12:01Je ne sais pas si vous avez vu
12:02l'émission précédente
12:03avec notre ami Olivier Dartigolle
12:05où j'ai posé deux questions.
12:06Donc, un nouveau Premier ministre.
12:10Et évidemment, c'est difficile pour lui
12:14de répondre à cette question.
12:15Il a voulu se lancer ce challenge.
12:16Quelques noms commencent à émerger,
12:19de nouveaux noms d'ailleurs,
12:21puisqu'on cite Valérie Pécresse,
12:23nouveau nom.
12:25Et on va écouter Sabrina Aghesti-Roubach,
12:28qui était invitée de nos confrères de LCI.
12:31Si on est capable de dire, de se dire
12:33que cette personnalité doit rassembler
12:36les Républicains, les sociodémocrates
12:40et le bloc central que nous sommes,
12:44il faudra une personnalité qui soit capable
12:46de parler, on va dire, à la gauche,
12:49à la gauche raisonnable, à la gauche que j'aime
12:52et de l'autre côté aussi, qui serait issue
12:55aussi de cette fameuse droite,
12:57comme on dit, droite canal historique.
12:59Mais encore une fois, ce n'est pas tellement
13:01qui, c'est pour quoi faire.
13:03Valérie Pécresse est présidente de la région
13:05et est une présidente pareille.
13:06Vous voyez, elle a à peu près le même profil
13:08que Xavier Bertrand, quelqu'un que je connais,
13:10quelqu'un avec qui j'ai travaillé.
13:12Remarquable de pragmatisme, d'intelligence,
13:16grande républicaine aussi parmi les Républicains
13:18puisque ce que je pensais d'Xavier Bertrand,
13:20je le pense aussi de Valérie Pécresse.
13:22Alors, tous les jours, il y a un nom.
13:24En fait, ils envoient des messagers
13:25pour présenter leur candidature, si je résume.
13:27Alors, c'est vrai que si vous avez assisté,
13:29évidemment, à la réception d'Emmanuel Macron
13:32pour remercier toutes les personnes
13:35qui ont fait de ces JO un succès,
13:37il a eu plutôt des mots sympas
13:39pour Valérie Pécresse.
13:40En répondre les présidentes de la région.
13:42Evidemment, mais vous savez,
13:43on observe tout, on voit que Gaouillatel
13:45faisait Griezmin, il a eu des mots plutôt sympas
13:47et hop, ça y est, aujourd'hui, Valérie Pécresse.
13:49Il y a un désaccord manifeste
13:50entre M. Gaouillatel et M. Macron.
13:51Valérie Pécresse a fait du bon travail
13:53sur les JO, sur les transports.
13:55Après, je ne suis pas sûre qu'un simple regard
13:56puisse préjuger du fait
13:58qu'elle va être nommée Premier ministre.
13:59N'oublions pas que d'un point de vue constitutionnel,
14:01c'est le président qui nomme le Premier ministre.
14:03Ce n'est pas des personnes, des personnalités
14:06qui soumettent une candidature.
14:07Ça ne se passera pas comme ça.
14:08Ce que je m'interroge, c'est par rapport
14:11à la proximité de Sabrina Christi-Roubach,
14:14du président de la République et de son épouse.
14:16De Mme Macron.
14:17Est-ce qu'elle énonce ça de sa propre initiative ?
14:22C'est une bonne remarque.
14:24Ou bien est-ce qu'effectivement,
14:26elle est un peu en soldat
14:28au service commandé du couple présidentiel ?
14:32Genre, ma chère Sabrina,
14:33vous faites une interview sur une chaîne d'information,
14:34ça serait peut-être bien de glisser un nom.
14:36Vous voyez ce que je veux dire ?
14:37Un petit peu comme ça.
14:38C'est quand même intéressant d'entendre ce qu'elle dit.
14:41Nathan, tous les jours, on a un nom.
14:46Ce qui est intéressant, c'est de voir...
14:48Oui, c'est jamais bon d'ailleurs.
14:49Exactement.
14:50Et au-delà de la question des noms.
14:51Est-ce que ça va être Xavier Bertrand ?
14:52Est-ce que ça va être Valérie Pécresse ?
14:53A la limite, peu importe, on n'est pas des devins.
14:55Et en effet, les noms qu'on avance comme ça dans les médias
14:58sont rarement les noms.
14:59Mais ce qui est intéressant, c'est que ça nous renseigne
15:01sur le profil type de la personne
15:04qui doit occuper Matignon.
15:06Que ce soit à droite, peut-être.
15:08Mais moi, ce que j'observe,
15:09c'est que dans les noms qui ont été lancés pour l'instant,
15:11j'ai entendu, même à gauche, M. Cazeneuve.
15:13Certains disaient même M. Ruffin, Mme Pécresse, M. Bertrand.
15:18Ils ont, tous ces gens-là, un point commun.
15:20C'est que ce ne sont pas des sectaires.
15:22C'est que ce sont des gens qui ont aussi,
15:23à certains moments de leur carrière politique,
15:25pensé ou agi un peu contre leur camp.
15:27Alors, on pourrait prendre l'exemple, à gauche,
15:29François Ruffin a, avec quand même pas mal de courage,
15:32attaqué la France insoumise.
15:34Et d'ailleurs, il s'est fait plutôt critiquer
15:36par une partie des gens de la France insoumise.
15:38M. Cazeneuve, inutile de rappeler
15:40que depuis, quand il était à la tête à Beauvau,
15:44qu'il a été un ministre, objectivement,
15:46qui a été à la hauteur des heures rouges
15:48que la France traversait.
15:50Et que depuis, il a été aussi dans une démarche
15:52assez critique sur certains égarments
15:54de son propre camp politique,
15:56notamment ces derniers temps,
15:57quand il a sorti son dernier livre sur Mauriac.
15:59Et à droite, c'est pareil.
16:01Mme Pécresse et M. Bertrand,
16:02ce sont deux individualités de droite
16:04qui ont été intransigeantes sur la dérive du camp Ciotti,
16:09sur le rapprochement avec l'extrême droite
16:11qu'on avait pu voir ces derniers temps,
16:12et qui ont montré, à l'échelle de leur région,
16:14une capacité à travailler avec des gens
16:16de tous les bords.
16:17Donc, je pense que c'est ça que ça nous apprend.
16:19C'est que finalement, la personne
16:20dont on a besoin à Matignon,
16:21que ce soit ces quatre personnes
16:23ou que ce soit quelqu'un, même quelqu'un,
16:24dont le nom ne dirait rien pour l'instant
16:26aux Français, comme quand Édouard Philippe
16:28ou Jean Cassex avaient été nommés,
16:29c'est quelqu'un qui, précisément,
16:31a ces deux qualités-là.
16:32Non sectaire, capacité de regrouper
16:34et l'esprit de la République en sa personne.
16:37Allez, Daniel Obono s'est exprimé
16:39chez nos confrères de France Info.
16:41Écoutez ce qu'elle dit, justement,
16:42sur cette attente, évidemment.
16:44Il y a une certaine forme de pression.
16:46On est dans un pays où le président
16:49de la République a été battu
16:51à deux reprises dans les urnes
16:53et il continue à refuser de reconnaître
16:55ce résultat.
16:56Dans n'importe quel autre pays,
16:58notamment si on parlait de pays
17:00en Afrique ou en Amérique du Sud,
17:03ça créerait plus que des mois
17:06dans les chancelleries occidentales
17:08et on pointerait le coup de force
17:10antidémocratique que représente
17:11le refus d'Emmanuel Macron
17:13de reconnaître la victoire
17:14du nouveau Front Populaire.
17:15Réaction, Arnaud, classe ferme.
17:17Oui, oui.
17:19Il y a une forme de pression.
17:21Il faut réfléchir,
17:22on m'a demandé de réfléchir.
17:23Je ne crois pas que dans tous les pays
17:25africains, ce serait vu
17:26comme antidémocratique.
17:28Première chose.
17:29Deuxième chose,
17:30le président de la République a raison,
17:32personne n'a gagné.
17:34Et dans les régimes parlementaires,
17:36en général, on appelle
17:38le représentant du parti
17:40qui a une chance de trouver
17:42une majorité absolue
17:44au Parlement.
17:46Et là, aucun des trois groupes
17:49n'a une chance d'avoir
17:50une majorité absolue.
17:52Donc, on peut considérer
17:54que le président de la République
17:56a les mains libres de nommer
17:58qui il veut au sein de ces trois groupes
18:00qui sont plus ou moins équivalents
18:02et après, le gouvernement se fait renverser
18:04ou ne se fait pas renverser.
18:06Georges.
18:08Oui, mais il ne faut pas que ça dure
18:10trop longtemps.
18:11Mais oui, c'est ça.
18:12Ça dure déjà.
18:13Si ça dure trop longtemps,
18:15effectivement, ces critiques,
18:16on pourrait les entendre.
18:18C'est-à-dire, est-ce que
18:19le président de la République
18:20tient compte ou non
18:21de l'expression du peuple ?
18:23Il va bien falloir
18:24qu'il en tienne compte.
18:25Moi, je suis convaincu
18:26que la semaine prochaine,
18:27on aura un Premier ministre.
18:28Nos confrères du JDD
18:29annonçaient à poil 15.
18:32Voilà.
18:33On peut imaginer
18:34qu'effectivement, la semaine prochaine,
18:36il y ait un Premier ministre
18:37mais ça ne veut pas dire
18:38que tous les problèmes seront réglés.
18:39C'est ce que je disais tout à l'heure.
18:41Excusez-moi juste
18:42une petite remarque sur Mme Obono.
18:43C'est légèrement pénible, en fait.
18:45On peut reprocher
18:46tout ce qu'on veut à Emmanuel Macron
18:47et moi, je suis très loin
18:48d'être un de ses fanatiques
18:50et ses admirateurs inconditionnels.
18:51Il a créé une dissolution.
18:53Il a demandé la vie au peuple.
18:54D'accord ?
18:55Il n'a pas reconnu
18:56une victoire qu'il n'a pas eue.
18:57Donc, on sait très bien
18:58qu'il va nommer un Premier ministre.
18:59Moi, j'aimerais plutôt entendre
19:00Mme Obono se positionner
19:02sur la démocratie au Venezuela.
19:04J'aimerais plutôt l'entendre
19:05se positionner sur la démocratie
19:07dans le mouvement de résistance
19:08qui est, selon elle,
19:09le mouvement du Hamas.
19:10On en a parlé l'autre jour.
19:11C'est Silence Radio.
19:12Bien sûr.
19:13À un moment, c'est légèrement fatigant
19:14d'entendre des personnalités politiques
19:16qui mettent la France
19:17sur le même plan
19:18que des dictatures
19:19ou des fausses républiques
19:21démocratiques
19:22comme on peut en connaître
19:23ici ou là,
19:24qui truquent des élections
19:25avec des présidents
19:26qui, en effet, font des coups d'État,
19:28qui utilisent l'armée
19:29pour s'accrocher au pouvoir.
19:30En fait, ce n'est pas haut niveau.
19:31Quand on parlait du profil type
19:32qui doit être à Matignon,
19:33quelqu'un qui ne sait pas
19:34faire les choses
19:35entre un président
19:36qu'on peut accuser
19:37d'avoir des dérives autoritaires
19:38si l'on veut
19:39mais qui est un président républicain
19:40qui convoque des élections
19:41qu'il ne les a jamais truquées
19:42et à qui ça ne traversait pas
19:43l'esprit une seule seconde
19:44et des dictateurs fantoches
19:45sur lesquels son parti
19:46est particulièrement complaisant.
19:47En fait, c'est insupportable.
19:48Il n'y a pas d'autre mot à dire.
19:49C'est insupportable
19:50de faire ce genre d'analogie
19:51et ça la discrédite
19:52mais ce n'est pas la première fois
19:53dans sa bouche.
19:54Mais on a le droit
19:55d'être de mauvaise foi en politique.
19:56C'est même une obligation.
19:57C'est vrai.
19:58Ça, je vous laisse.
19:59Vous avez Georges à vos côtés
20:02qui connaît bien le monde politique.
20:04Donc, s'il a envie de vous répondre,
20:05il vous répond évidemment.
20:06Vous connaissez les usages.
20:07Les coups bas, ça existe aussi.
20:08La mauvaise foi, la guerre.
20:11La guerre.
20:12La guerre.
20:13Là, c'est que les analogies choisies
20:14ne sont même pas pertinentes en plus.
20:16Je pense qu'effectivement,
20:17vous avez raison de le souligner,
20:18ça la discrédite complètement.
20:19Mais je pense que si on nommait
20:20Madame Castey,
20:21au moins, ça durerait 48 heures,
20:23la France insoumise
20:24n'aurait plus rien à dire.
20:25Et ça, je pense que ce serait positif.
20:26Vous savez quoi ?
20:27On va partir en pub.
20:28Je m'y attendais.
20:29Oui, parce qu'on va parler justement
20:31de Lucie Castey
20:32qui s'est encore exprimée.
20:33Elle veut y aller à Matignon.
20:34Elle occupe le terrain.
20:35Elle a cru que c'était
20:36un suffrage universel direct.
20:37Elle occupe le terrain
20:39et elle accorde une interview
20:40à nos confrères du Parisien
20:42et on va voir quelques extraits,
20:43évidemment.
20:44Go to Matignon.
20:46Et nous, go to la pub.
20:49Allez, c'est la deuxième mi-temps
20:51de l'heure des pros été.
20:52Toujours avec moi,
20:53Sarah Salman, Arnaud Clasven,
20:55Georges Fennacke et Nathan Devers.
20:57Sarah Salman,
20:58qui connaît bon programme par cœur,
20:59m'a fait un tease incroyable
21:01juste avant cette pause publicitaire
21:03puisqu'on va parler évidemment
21:04de Lucie Castey.
21:05Je dis évidemment,
21:06ce n'était pas prévu.
21:07Mais elle l'a encore parlé.
21:09Elle a parlé dans les colonnes
21:11du Parisien
21:12qui sortira demain
21:13et regardez,
21:14en quelques instants,
21:17en quelques extraits,
21:19ce qu'elle déclare.
21:20Elle veut y aller.
21:21Elle veut y aller.
21:22Je ne me décourage pas,
21:23dit-elle.
21:24Je ne suis pas là
21:25pour plaire à Emmanuel Macron.
21:27Mais la logique institutionnelle
21:28veut que le gouvernement
21:30revienne au NPF.
21:31Et je pense qu'il est
21:32dans une situation compliquée
21:33mais qu'il n'a pas beaucoup
21:34d'autres choix en réalité.
21:35Voilà.
21:36Méthode couée.
21:37J'ai toujours été très clair.
21:38Le problème du NFP,
21:39c'est notre base de travail.
21:41Mais il a été construit
21:42pour une majorité absolue.
21:43Maintenant, on n'est pas fou.
21:44On trahira,
21:45on trahira avec tout le monde
21:46mais pas de compromis
21:47avec le RN.
21:48Toujours la petite même musique.
21:50Le parti de Xavier Bertrand
21:53a fait un résultat
21:54extrêmement faible aux élections.
21:56Je n'ai pas l'impression
21:57que les noms qui circulent
21:58renvoient à un changement
21:59de politique et de méthode
22:00à laquelle aspirent les Français.
22:02Et enfin,
22:03dernier extrait
22:05et je vous fais réagir.
22:06J'ai aussi reçu
22:07des messages informels
22:08de députés Renaissance
22:09qui n'ont pas forcément envie
22:10d'avoir un gouvernement
22:11de droite
22:12qui ne perdurerait
22:13que grâce au soutien
22:14plus ou moins tacit du RN.
22:16Voilà ce que dit Lucie Castet.
22:19Georges, elle a vu y aller.
22:21Elle a de la suite dans les idées.
22:23Ah oui.
22:24On ne peut pas lui enlever.
22:25On ne peut pas lui enlever.
22:26C'est sûr.
22:27Elle est même courageuse.
22:28Ah oui.
22:29Elle le dit d'ailleurs.
22:30Elle le dit, oui.
22:31Il faut avoir un certain courage.
22:32Maintenant,
22:33j'ai bien l'impression
22:34malheureusement pour elle
22:35qu'elle est envoyée
22:36un petit peu en front tireur
22:37d'un NPF qui n'a pas été capable.
22:40Un FP, pardon.
22:41Un FP, oui.
22:42Qui n'a pas été capable.
22:43Qui n'a pas été capable
22:44de s'entendre
22:45sur une personnalité politique légitime.
22:47C'est-à-dire avec un parcours politique
22:49qu'on connaissait
22:50et qui avait déjà une légitimité
22:52issue d'une élection.
22:53Bon, elle est fonctionnaire.
22:54Sans doute une très bonne aux fonctionnaires.
22:56Mais bon, personne ne la connaît.
22:57Là, elle arrive comme ça.
22:58Un chapeau.
22:59Elle a fait tout.
23:00Elle a trouvé un déficit de notoriété.
23:02Elle a un déficit de notoriété.
23:04Oui.
23:05Elle a un déficit original de notoriété
23:07qui a quand même été comblé.
23:08Elle n'a aucune…
23:09Ah bon, vous trouvez ?
23:10Un petit peu quand on part de zéro
23:11et qu'on est…
23:12Je ne sais pas qui c'est.
23:13Je ne sais pas du tout.
23:14On n'en parle pas.
23:15Je ne connais son bilan.
23:16Elle a eu un bel article dans Paris Match
23:18où elle raconte sa vie.
23:20Oui.
23:21Est-ce que de savoir
23:22son orientation sexuelle,
23:23ça change quelque chose ?
23:24Non, mais le problème,
23:25c'est qu'évidemment,
23:26on vous dit que personne ne la connaît.
23:27C'est sûr que personne ne la connaît.
23:28On n'a jamais vu à l'épreuve.
23:29Voilà.
23:30On n'a jamais vu à l'épreuve
23:31d'une élection ou de diriger…
23:33Je crois que c'est une mouche.
23:35Vous avez été attaqué par une mouche.
23:37Il y a une mouche dans le…
23:38J'ai demandé à la régie
23:39Est-ce qu'on peut faire quelque chose ?
23:40Envoyez-moi.
23:41Et encore une fois,
23:42je suis désolé,
23:43mais le nouveau Front populaire
23:44n'a pas gagné l'élection législative,
23:46contrairement à ce qu'ils veulent faire croire.
23:48Ils n'auront pas de majorité,
23:49pas plus que nous.
23:50C'est la méthode Coué, Georges.
23:51C'est la méthode Coué.
23:52C'est la méthode Coué.
23:53C'est la première fois
23:54qu'on voit faire campagne
23:55pour une nomination,
23:56pas pour une élection,
23:57mais pour une nomination.
23:58C'est quand même nouveau.
23:59La seule chose qu'on peut reconnaître,
24:00c'est qu'ils sont majoritaires
24:01en termes de siège.
24:02Pour autant,
24:03ils n'ont pas gagné d'élection.
24:04Certains constitutionnalistes disent…
24:06La coalition.
24:07Oui, c'est ça, la coalition, bien sûr.
24:09Ils disent qu'il faudrait nommer
24:10un Premier ministre
24:11issu de cette coalition,
24:12mais rien n'oblige
24:13Emmanuel Macron à le faire.
24:14Il l'a parfaitement compris.
24:15D'accord.
24:16D'abord,
24:17j'apporte mon soutien à Sarah
24:18à la suite de l'attaque de mouches
24:19qu'elle a suie et qui est terrible.
24:20Pour vous expliquer,
24:21j'ai cru que c'était
24:22bien plus grave que ça.
24:23J'ai cru que c'était une abeille.
24:24Une abeille, ça ne pique pas.
24:25Il faut protéger les abeilles,
24:26sur Sarah.
24:27Mais plus sérieusement,
24:29je pense que Lucie Castex
24:30subit beaucoup d'attaques
24:32autour de sa personne
24:34qui sont assez injustes.
24:36J'ai vu Mme Loiseau
24:37qui lui reprochait
24:38de mettre en scène sa vie privée.
24:39Mme Loiseau,
24:40ce n'est pas privé
24:41de se montrer avec son mari.
24:42Il y avait, je pense,
24:43des petits relents
24:44qui ne se sentaient pas très bons
24:45dans cette affaire.
24:46Mais en fait,
24:47au-delà de son cas personnel,
24:48parce qu'elle,
24:49comme Georges l'a dit,
24:50c'est une haut fonctionnaire
24:51parfaitement compétente
24:53qui a sans doute
24:54une vision intéressante
24:55pour la France,
24:56le problème n'est pas là.
24:57Le problème, c'est que
24:58le Nouveau Front Populaire
24:59a choisi délibérément
25:00de prendre trois candidates
25:01de suite,
25:02Laurence Toubiana, elle,
25:03qui n'avaient pas
25:04de notoriété politique.
25:05Pourquoi ils l'ont fait ?
25:06Ils l'ont fait pour cacher
25:07qu'eux-mêmes étaient
25:08une alliance contre nature.
25:09Sinon, ils auraient pris
25:10quelqu'un de plus célèbre.
25:11Ils auraient pris Olivier Faure,
25:12ils auraient pris
25:13Jean-Luc Mélenchon.
25:14Et je répète,
25:15je pense que la gauche française
25:16ne peut pas se construire
25:17en restant floue
25:18sur des ambiguïtés
25:19qui sont centrales.
25:20Au début du XXe siècle,
25:21la gauche française
25:22a été traversée
25:23par des ambiguïtés
25:24sur la question
25:25notamment de l'affaire Dreyfus
25:26qu'elle a tranchée,
25:27qu'elle a finie par trancher.
25:28Il y avait des gens d'ailleurs
25:29à gauche pour estimer
25:30qu'il ne fallait pas
25:31se soucier de cette affaire.
25:32Et ce n'est pas cette gauche-là
25:33qui a gagné.
25:34Aujourd'hui, je pense
25:35qu'on est dans une situation
25:36assez analogue
25:37où on a vu depuis deux ans
25:38des comportements
25:39absolument scandaleux
25:40au-delà de la question
25:41de l'antisémitisme,
25:42mais pas que ça.
25:43On a vu des comportements
25:44qui étaient à deux doigts,
25:45des comportements factieux,
25:46des comportements populistes,
25:47des comportements
25:48qui consistaient
25:49à désigner les journalistes,
25:50à les livrer
25:54à des journalistes
25:55qui ne sentaient pas bon
25:56dans cette affaire.
25:57Et on a vu une forme
25:58de grande complaisance
25:59autour de ces comportements
26:00de la part de gens
26:01qui évidemment
26:02n'en pensent que du mal.
26:03François Hollande
26:04n'approuve pas du tout
26:05ce qui a pu être fait
26:06à l'extrême-gauche
26:07au cours des derniers mois.
26:08Mais en tout cas,
26:09il y a eu une forme
26:10de complaisance.
26:11Et je pense que Lissi Casté,
26:12au-delà de son cas personnel,
26:14est le nom,
26:15aujourd'hui,
26:16le symbole
26:17de cette complaisance,
26:18d'une alliance
26:19de circonstances.
26:20Et que donc,
26:21ça pose un problème
26:22par rapport au destin même
26:23d'une alliance
26:24de circonstances ?
26:25C'est une autre citation
26:26de Lissi Casté
26:27sur laquelle vous allez
26:28sans doute réagir.
26:29Elle dit, en quelque sorte,
26:30on a quand même
26:31un président
26:32qui envisageait,
26:33avant l'élection,
26:34de donner le pouvoir
26:35à Jordan Bardella
26:36en cas de majorité relative
26:37et qui le refuse aujourd'hui
26:38à la gauche.
26:39Je trouve ça extrêmement préoccupant.
26:40Voilà ce que dit
26:41et ce que rajoute Lissi Casté.
26:42Si le rassemble national
26:43avait eu
26:44la majorité relative,
26:45ça lui suffisait
26:46pour, effectivement,
26:47gouverner.
26:48Je rappelle quand même
26:51qu'aussi bien Mme Borne
26:55que M. Attal
26:56ont gouverné
26:57avec une majorité relative.
26:59Et simplement relative.
27:01Ça s'était déjà passé,
27:02d'ailleurs,
27:03dans l'histoire
27:04de la cinquième république
27:05avec Michel Rocard aussi
27:06qui a gouverné
27:07avec une majorité relative.
27:08Donc la question
27:09ne se serait même pas posée.
27:11Le président de la République
27:12aurait été amené
27:13à contre-coeur.
27:14En tout cas,
27:15à nommer
27:16Jordan Bardella
27:17Premier ministre.
27:18Je crois que la question
27:19ne se pose pas.
27:21Je ne vous ai pas entendu,
27:22Arnaud,
27:23sur un dernier mot
27:24sur Lissi Casté.
27:25Tout ce que je peux regretter,
27:26c'est l'emprise
27:28qu'a la France insoumise
27:30sur une partie,
27:31je dis bien une partie
27:32du Parti socialiste
27:34qui est un parti respectable
27:36de centre-gauche
27:38et qui, pour se faire élire,
27:40pour les députés
27:41qui cherchent à se faire élire,
27:43ont besoin
27:44dans certaines circonscriptions
27:45de l'appui
27:46de la France insoumise.
27:48Je peux comprendre
27:49qu'ils cherchent
27:50à se faire élire,
27:51mais j'ai le droit
27:52en tant que citoyen
27:53et en tant que juif
27:54de trouver cela désolant
27:56parce que la France insoumise,
27:58je ne discute pas
28:00ses positions sociales.
28:02Le capitalisme
28:03est un régime
28:05qui assure
28:06un minimum vital,
28:07disons,
28:08à certains,
28:09mais qui, quand même,
28:10il y a des inégalités
28:12qui, peut-être,
28:13ne pourront pas durer
28:14des décennies
28:15ou des siècles.
28:16Mais ce parti fait campagne
28:18aujourd'hui
28:19sur l'antisémitisme,
28:21selon moi,
28:22derrière un voile diaphane
28:24d'anti-sionisme
28:26et en utilisant les mots
28:28systématiquement
28:29pour qualifier Israël
28:31que de nombreux juifs,
28:32qu'une vaste majorité
28:33de juifs soutiennent,
28:35génocidaires,
28:36apartheid,
28:37coloniales,
28:38sans cesse répétées
28:40et ne parlant que de cela,
28:42on peut considérer
28:43que c'est de l'antisémitisme
28:45ou de l'anti-sionisme
28:48mais j'ai le droit
28:49d'y voir une forme
28:50d'antisémitisme.
28:51Avec un but électoraliste.
28:52Oui, mais ce n'est pas
28:53une emprise,
28:54c'est une soumission
28:55du parti socialiste.
28:56Ils savent très bien
28:57ce qu'ils font,
28:58ils connaissent les positions
28:59des uns et des autres
29:00de la France insoumise
29:01qui, pour certains,
29:02ont tenu, pas tous,
29:03des propos qui pourraient
29:04être qualifiés d'antisémites
29:05mais ils savaient
29:06ce qu'ils faisaient.
29:07M. Cazeneuve n'est pas
29:08soumis idéologiquement
29:09dans ses propos
29:10à la France insoumise.
29:11Non, mais à partir du moment
29:12où M. Guedje, par exemple,
29:13a dit,
29:14je ne marcherai pas
29:15avec le nouveau front populaire,
29:16ils avaient la possibilité
29:17de le faire.
29:18Donc quand on a
29:19ces convictions,
29:20on peut aussi le faire
29:21plutôt que de sauver
29:22éventuellement son siège.
29:23Le parti socialiste
29:24aurait eu des sièges
29:25même sans cette alliance.
29:26Un dernier mot Nathan,
29:27très rapide,
29:28parce qu'on va parler
29:29de Gérald Darmanin
29:30qui a parlé dans
29:31les colonnes du Figaro.
29:32Je voulais dire une chose
29:33à mon avis
29:34qui est un des grands problèmes
29:35de la France actuelle.
29:36Il faut être évidemment
29:37intransigeant,
29:38moi j'appelle à cela
29:39tous les jours,
29:40face aux comportements,
29:41aux discours,
29:42aux idéologies intolérables
29:43de droite.
29:44Mais sans nécessairement
29:45les renvoyer dos à dos,
29:46ce n'est pas le sujet
29:47puisqu'elles n'ont pas
29:48la même généalogie politique.
29:49Il faut avoir
29:50la même intransigence
29:51de tous les côtés.
29:52Il n'y a pas de place
29:53aux deux poids, deux mesures.
29:54C'était la fameuse question
29:55du débat de Jacques Chirac
29:56contre Laurent Fabius
29:57jadis.
29:58Jacques Chirac disait
29:59à Laurent Fabius,
30:00moi je m'engage
30:01à ne pas faire d'alliance
30:02politique avec
30:03le Rassemblement National
30:04mais vous aussi,
30:05vous pourriez aussi
30:06balayer devant votre porte.
30:07Quand il y a eu
30:08au XXème siècle
30:09des expériences totalitaires
30:10qui ont pu être commises
30:11au nom de certains
30:12idéaux de gauche,
30:13aussi beaux soient
30:14les idéaux,
30:15le sujet n'est pas là,
30:16quand on a vu
30:17des comportements
30:18extrêmement violents,
30:19d'attentats en Italie,
30:20etc.,
30:21qui ont pu être commis
30:22aussi en ce sens
30:23et sous l'égide
30:24de ces idéaux
30:25et quand on voit
30:26depuis 10 ans
30:27certains phénomènes
30:28qui sont des pathologies,
30:29des monstruosités politiques
30:30émanées aussi
30:31de cet horizon,
30:32je pense qu'il faut
30:33pouvoir les dénoncer
30:34clairement,
30:35tout aussi clairement
30:36que ce qu'on dénonce
30:37et que si vous voulez,
30:38le problème,
30:39c'est que si on commence
30:40à avoir des deux poids,
30:41c'est-à-dire qu'en gros,
30:42quand on est de droite,
30:43on va être complaisant
30:44à la manière de M. Ciotti
30:45vis-à-vis de l'extrême droite
30:46et quand on est de gauche,
30:47on va être complaisant
30:48à la manière de M. Ford
30:49vis-à-vis des comportements
30:50intolérables de l'extrême gauche,
30:51dans les deux cas,
30:52il y a un problème.
30:53Il y a un problème
30:54qui relève du fait,
30:55si vous voulez,
30:56de ne voir le monde
30:57qu'à travers
30:58ce qu'on veut en voir,
30:59son sectarisme,
31:00son absolutisme,
31:01son idéologisme
31:02et il me semble
31:03très important
31:04sur ce sujet-là
31:05de ne pas avoir
31:06de deux poids,
31:07de deux mesures.
31:08Gérald Darmanin
31:09qui s'exprime
31:10dans Les Colonnes du Figaro,
31:11j'en profite d'ailleurs
31:12puisqu'on parlait
31:13d'un candidat potentiel,
31:14Gérald Darmanin,
31:15vous le verrez plutôt
31:16d'un bon oeil
31:17que Xavier Bertrand
31:18à Yamatignon.
31:19Je vous dis ça.
31:20Avec ou sans cravate ?
31:21Avec ou sans cravate ?
31:22Peut-être que là,
31:23s'il l'a prononcé
31:24avec ou sans cravate,
31:25c'est ça ?
31:26Est-ce qu'il veut voir
31:27M. Bertrand arriver
31:28avec ou sans cravate ?
31:29Oui, oui.
31:30Je pense que M. Bertrand
31:31prendra la cravate
31:32et il sera content de m'attenu.
31:33Oui, exactement.
31:34Mais il parle également
31:35de son bilan
31:36sur la sécurité
31:37autour de la compétition
31:38et évidemment,
31:39il est plutôt
31:40assez fier
31:41et assez content.
31:42On en a déjà parlé.
31:43On voit tout ça
31:44avec Félix Pérolaz
31:45et on en parle
31:46juste derrière.
31:47Les Jeux Olympiques,
31:48un succès
31:49pour Gérald Darmanin.
31:50Dans Le Figaro,
31:51le ministre des Missionnaires
31:52de l'Intérieur
31:53parle d'une baisse
31:54impressionnante
31:55de la délinquance
31:56par rapport
31:57à l'année précédente.
31:58Dans l'agglomération parisienne,
31:59les vols ont diminué
32:00de 16%.
32:01Dans les transports,
32:02les vols avec violences
32:03ont baissé
32:04de 48%.
32:05Malgré une menace
32:06terroriste élevée,
32:07Gérald Darmanin explique
32:08le bon déroulement
32:09des Jeux
32:10grâce à la mise en place
32:11de plusieurs centaines
32:12de mesures.
32:13Plus de 700 mesures
32:14administratives
32:15ont été prises
32:16à ma demande.
32:17A l'occasion
32:18de la cérémonie d'ouverture,
32:19plus de 400 individus
32:20ont été suivis
32:21grâce à des moyens
32:22physiques et techniques.
32:23Trois projets
32:24d'action violente
32:25ont été déjoués.
32:26Pour l'après-Jeux Olympique,
32:27Gérald Darmanin
32:28appelle à maintenir
32:29les efforts.
32:30Si vous voulez une sécurité
32:31aussi importante
32:32que pendant les Jeux,
32:33remettez les effectifs
32:34et continuez à réformer.
32:35Au total,
32:36pendant les Jeux,
32:37434 personnes
32:38ont été placées
32:39en garde à vue,
32:40dont 391
32:41en Ile-de-France.
32:42Bon,
32:43ça coûte pas grand-chose
32:44pour Gérald Darmanin
32:45de dire qu'il faut continuer
32:46puisqu'il sera
32:47a priori plus ministre.
32:48Bon,
32:49mais on sait très bien
32:50que...
32:51Pour être renommé.
32:52Ah oui,
32:53mais vous savez
32:54qu'il a quand même déclaré
32:55qu'il préférait revenir député,
32:56rester député.
32:57Il l'a dit au effort.
32:58Oui.
32:59Mais c'est pour jamais.
33:00Tu peux évoluer.
33:01La politique,
33:02c'est pas un homme comme vous
33:03que je vais apprendre
33:04que les choses peuvent
33:05éventuellement changer.
33:06Non,
33:07mais sa carrière politique,
33:08c'est lui qui se la gère.
33:09Bien sûr.
33:10Et d'ailleurs,
33:11il le fait très habilement.
33:12Il termine sur un bon bilan.
33:13Il le fait très habilement,
33:14mais à mon avis,
33:15il ne s'interdit rien.
33:16Oui.
33:17Non,
33:18alors le fait
33:19qu'il ait fait
33:20ce bilan positif,
33:21on ne peut
33:22qu'acquiescer,
33:23effectivement.
33:24Il y a eu
33:25un travail considérable
33:26qui a été fait
33:27par les forces de l'ordre
33:28et qui a obtenu
33:29des résultats très bons.
33:30Qui ont obtenu
33:31des résultats tangibles.
33:34Et tout le monde l'attendait.
33:35Parce qu'on a eu
33:36l'intelligence
33:37d'utiliser
33:38des nouveaux dispositifs
33:39législatifs,
33:40notamment.
33:41Vous vous souvenez
33:42quand on avait
33:43sorti de l'état d'urgence,
33:44on avait intégré
33:45dans le droit commun
33:46un certain nombre d'éléments
33:47tels que
33:48des assignations administratives
33:49ou des perquisitions
33:50administratives.
33:51Elles ont été utilisées,
33:52là,
33:53contre 400 personnes,
33:54je crois,
33:55quand même.
33:56Il y a eu aussi
33:57des nouveaux dispositifs
33:59technologiques
34:00issus de la loi
34:01de JO 2023,
34:03des caméras intelligentes,
34:05de l'intelligence artificielle,
34:07qui permet
34:08de repérer
34:09des mouvements suspects
34:10ou des objets suspects.
34:12Tout ça,
34:13c'est mettre au crédit
34:14de la police
34:15et le nombre d'effectifs,
34:16évidemment,
34:17sur le terrain.
34:18Mais, quand même,
34:19on n'a pas été victime
34:20et, heureusement,
34:21elle a été soi louée
34:22par un commando
34:23qui serait venu
34:24de l'extérieur
34:25projeter comme
34:26il y a eu
34:27l'état islamique
34:28au Khorozan
34:29qui a attaqué Moscou
34:30cette année,
34:31donc,
34:32avec un attentat
34:33épouvantable.
34:34On n'a pas eu droit
34:35à ça.
34:36On a eu droit,
34:37on a déjoué
34:38deux ou trois individus
34:39qui, à Bordeaux,
34:40notamment,
34:41avaient imaginé qu'eux.
34:42Mais c'est vrai
34:43que nous n'avons pas été,
34:44heureusement,
34:45la cible d'un attentat
34:46majeur projeté
34:47du Pakistan
34:48ou de l'Afghanistan
34:49ou d'ailleurs.
34:50Non,
34:51je pense que le bilan
34:52de M. Darmanin
34:53est absolument exemplaire.
34:54On peut le dire,
34:55il a fait ce qu'il fallait.
34:56Après,
34:57même si on voulait
34:58que ça perdure,
34:59il y avait 45 000
35:00forces de l'ordre
35:01et j'ai regardé,
35:02c'est exactement le même
35:03nombre de forces de l'ordre
35:04pour stopper les émeutes
35:05de juillet 2023.
35:06Donc,
35:07c'est parfaitement impossible.
35:08Mais ce qu'on pourrait faire
35:09déjà,
35:10c'est soigner
35:11l'état des commissariats.
35:12Moi,
35:13quand je vais en garde à vue,
35:14que je vois que
35:15même l'ordinateur
35:16ne fonctionne pas,
35:17que vous ne trouvez même pas
35:18une feuille de papier,
35:19je pense que, quand même,
35:20là,
35:21ce sont des choses
35:22que l'on pourrait faire.
35:23Mais plus de policiers,
35:24moi, je dis oui.
35:25Après,
35:26justement,
35:27vous faites la transition,
35:28vous êtes parfaite ce soir.
35:29Incroyable.
35:30Je gère le fil.
35:31Mais c'est incroyable.
35:32Mais vraiment, sincèrement.
35:33Parce que je voulais vous faire
35:34écouter Réna Bélage,
35:35que vous connaissez bien
35:36puisqu'il est souvent invité
35:37sur notre plateau.
35:38C'est le porte-parole
35:39Police Unité IDF.
35:40Il doit lire dans votre pensée
35:41ou dans vos pensées.
35:42Ou je lis dans la sienne.
35:43Ou vous lisez dans la sienne.
35:44Écoutez ce qu'il dit,
35:45justement,
35:46à propos des finances.
35:47Ils sont heureux
35:48d'avoir participé à CGO
35:49et puis,
35:50tous les collègues étaient
35:51là pour le coup.
35:52Je ne veux pas me faire d'ennemis,
35:53mais ils étaient contents
35:54de la clôture, en fait.
35:55Parce que quand même...
35:56Plus les températures aussi.
35:57Oui, les gilets lourds,
35:58les gilets pare-balles,
35:59la chaleur.
36:00On n'avait pas
36:0130 000 parasols.
36:02On avait 30 000 forces de l'ordre,
36:03mais on n'avait pas
36:0430 000 parasols.
36:05Et il faisait super chaud.
36:06Et là,
36:07les collègues peuvent souffler
36:08quelques jours
36:09avant de reprendre le 28.
36:10On a eu des engagements
36:11sur des primes.
36:12Oui.
36:13Des primes défiscalisées ?
36:14Non.
36:15On n'a pas encore
36:16le détail exact.
36:17Le détail exact,
36:18c'est-à-dire
36:20Le détail ?
36:21Le détail exact.
36:22Mais en général,
36:23chez nous,
36:24c'est très rare
36:25que ce soit net.
36:26Mais en tout cas,
36:27le plus important,
36:28c'est que déjà,
36:29on obtienne rapidement
36:30quand même un calendrier.
36:31Parce que si on n'a pas
36:32assez de primes
36:33avant la fin de l'année,
36:34je vous garantis
36:35qu'on va les ressortir,
36:36les bus.
36:37Voilà,
36:38ce que dit Red Abelage.
36:39Et la prime
36:40pouvait aller jusqu'à 1900 euros.
36:41Donc évidemment,
36:42ils ont bossé,
36:43ils ont sacrifié leurs vacances.
36:44J'ai discuté l'autre fois
36:45avec un policier
36:46qui me raccompagnait chez moi
36:47parce qu'il était 23 ans
36:48d'ailleurs,
36:49je rentrais de CNews.
36:50Il était en école de police
36:51et il me disait
36:52on va apercevoir 1600 euros.
36:53Mais on ne sait pas quand.
36:54Mais c'est parfaitement intolérable.
36:55Ça veut dire
36:56que vous avez sacrifié
36:57votre vie de famille,
36:58vous avez quand même
36:59beaucoup travaillé
37:00mais vous ne savez pas quand,
37:01si ça va être défiscalisé ou pas.
37:02Il avait une prime
37:03pour te raccompagner.
37:04Comment ?
37:05Comment j'ai compris ?
37:06Il avait une prime
37:07pour te raccompagner
37:08chez toi.
37:09Alors non,
37:10mais c'était le jour...
37:11Non mais,
37:12tant que vous me posez la question,
37:13c'est le jour
37:14où ça circulait très mal.
37:15Il m'a dit
37:16bon,
37:17il m'a dit
37:18merci pour tout le bien
37:19que CNews dit de nous.
37:20Il est 23h.
37:21Vous êtes une femme seule.
37:22Je vous raccompagne
37:23à la maison
37:24dans le 7e arrondissement.
37:25Voilà.
37:26La réponse vous convient.
37:27Méchant.
37:28Nathan,
37:29une petite réflexion.
37:30Évidemment,
37:31parce qu'il faut
37:32penser à ces forces de l'ordre
37:33et il faut les saluer
37:34et encore une fois
37:35les féliciter
37:36et les remercier
37:37et ils sont
37:38dans l'attente.
37:39Moi,
37:40il n'y a pas de policière
37:41ou de policier
37:42qui me raccompagne
37:43chez moi
37:44mais j'ai quelques amis policiers
37:46et en effet,
37:47je sais
37:48le sacrifice
37:49que ça a été
37:50pour eux
37:51ces dernières semaines.
37:52Je sais évidemment
37:53ce qu'on leur doit
37:54et je pense
37:55que dans
37:56l'état actuel
37:57du débat public,
37:58il y a quelque chose
37:59d'assez terrible
38:00qui les frappe.
38:01Moi,
38:02tous mes amis policiers
38:03avec qui je peux discuter
38:04disent tous la même chose.
38:05Ils disent
38:06qu'on a une réflexion critique
38:07sur l'institution
38:08de la police.
38:09Qu'on puisse remettre en cause
38:10l'organisation de la police.
38:11Qu'on puisse remettre en cause
38:12la doctrine.
38:13Les ordres
38:15qu'ils reçoivent.
38:16Qu'on puisse remettre en cause
38:17beaucoup de choses
38:18dans le fonctionnement
38:19de leur métier.
38:20C'est une chose
38:21qu'ils admettent.
38:22Quelqu'un qui travaille
38:23dans une institution
38:24accepte,
38:25quand on est en République,
38:26qu'on critique son institution
38:27de la même manière
38:28qu'un infirmier
38:29accepterait qu'on critique
38:30le fonctionnement
38:31de l'hôpital public.
38:32En revanche,
38:33la haine
38:34qu'ils peuvent recevoir
38:35de manière personnelle
38:36et qui les vise
38:37quand un slogan politique
38:38aussi bête…
38:39Les historiens
38:40s'interrogeront un jour
38:41sur pourquoi
38:42un slogan comme
38:43celui-ci
38:44avec une insulte derrière
38:45sont des bâtards.
38:46Comment un slogan
38:47peut-il devenir
38:48un signe de ralliement
38:49dans certains mouvements
38:50politiques ?
38:51Un slogan qui incite
38:52à la haine
38:53contre ces individus.
38:54Et justement,
38:55j'allais y venir là-dessus.
38:56Je pense que
38:57quand les Français
38:58applaudissent massivement
38:59les policiers
39:00en tant qu'individus,
39:01c'est précisément
39:02parce qu'ils sont
39:03conscients de cela.
39:04Que la police
39:05est une institution républicaine.
39:06Que les gens qui y travaillent
39:07dans des conditions
39:08extrêmement difficiles,
39:09c'est un métier
39:10qui n'est pas particulièrement
39:11rémunérateur
39:12du danger,
39:13des sacrifices
39:14qu'il faut faire
39:15sur sa vie personnelle.
39:16On est reconnaissant de cela.
39:17Et ensuite,
39:18ça n'empêche pas,
39:19et j'insiste là-dessus,
39:20ça n'empêche pas
39:21d'avoir une réflexion critique
39:22sur la police.
39:23Au même titre
39:24qu'on peut avoir
39:25une réflexion critique
39:26sur l'éducation nationale,
39:27l'hôpital, etc.
39:28J'apporterais juste
39:29une nuance.
39:30Quand on critique
39:31l'institution,
39:32certains vont dire
39:33par loyauté à l'institution,
39:34ça me pose aussi un problème.
39:35Même si en tant qu'individu,
39:36je n'ai rien à me reprocher
39:37sur mon travail.
39:38C'est une erreur.
39:39Pour le moment,
39:40nous débattons.
39:41J'ai un certain nombre
39:42de policiers
39:43que je connais,
39:44et évidemment,
39:45il y en a un d'entre eux
39:46dont je te dirai le nom,
39:47m'envoie un petit SMS.
39:48OK,
39:49mais on est tous fatigués
39:50et on ne tiendra pas
39:51si ça brille à la rentrée.
39:52On est tous fatigués
39:53et on ne tiendra pas
39:54si ça brille à la rentrée.
39:55C'est un message
39:56que je reçois
39:57à une personne
39:58qui nous regarde.
39:59Et on peut comprendre
40:00évidemment que si ça brille
40:01à la rentrée,
40:02après l'été passé,
40:03ça risque d'être
40:04un peu plus compliqué.
40:05Les mouvements sociaux
40:06qu'on peut craindre
40:07parce que tous les problèmes
40:08des Français
40:09sont encore là
40:10et ils vont se manifester.
40:11La rentrée,
40:12ils vont se manifester.
40:13Le pouvoir d'achat,
40:14les retraites,
40:15tout va revenir à la surface.
40:16Et tous les problèmes
40:17qu'on a mis sous le tapis
40:18vont ressortir.
40:19Évidemment.
40:20Allez,
40:21puisqu'on parlait
40:22des Jeux olympiques,
40:23vous avez fait un édito.
40:24C'était un succès international.
40:25Tout le monde
40:26s'en est réjoui.
40:27Mon édito
40:28ou les Jeux olympiques ?
40:29Votre édito.
40:30Le monde entier
40:31en a parlé.
40:32Pardonnez-moi
40:33si ma formulation
40:34n'était pas claire.
40:35Mais c'est vrai
40:36que force est de constater
40:37que tout le monde
40:38s'est réjoui de ce succès.
40:39Écoutez,
40:40ce que nous dit,
40:41je repasse Daniel Obono,
40:42député Léphy,
40:43qui s'est exprimé
40:44sur le sujet.
40:45Ce n'est pas la même perception.
40:46Emmanuel Macron
40:47ferait mieux
40:48de s'intéresser
40:49à faire en sorte
40:50que la France aille mieux
40:51en ayant un gouvernement
40:52issu des urnes
40:53plutôt que,
40:54là aussi,
40:55d'instrumentaliser
40:56cet événement
40:57sportif
40:58et de faire en sorte
40:59que la France
41:00aille mieux
41:01en ayant un gouvernement
41:02issu des urnes
41:03plutôt que,
41:04là aussi,
41:05d'instrumentaliser
41:06cet événement
41:07sportif
41:08à des fins
41:09politiciennes
41:10et pour essayer
41:11de se redonner une image.
41:12Bon,
41:13encore une fois,
41:14cette petite musique
41:15un peu rabat-joie.
41:16Mais écoutez également
41:17Mena Rawlings
41:18qui est l'ambassadrice
41:19du Royaume-Uni
41:20qui était l'invité
41:21de notre ami
41:22Anthony Favalli
41:23ce matin.
41:24Écoutez ce qu'elle dit
41:25parce qu'il y a eu
41:26l'IGO également
41:27au Royaume-Uni.
41:28Écoutez ce qu'elle dit
41:29sur comment les choses
41:30sont passées
41:31chez nous en France.
41:32Peut-être c'est vrai
41:33que les Français
41:34sont plus pessimistes,
41:35c'est exactement le même
41:36à Londres
41:37en 2012.
41:38Avant l'IGO,
41:39il y a eu
41:40beaucoup de pessimisme,
41:41beaucoup d'inquiétude
41:42pour,
41:43je ne sais pas,
41:44la circulation,
41:45la sécurité
41:46et en fait c'était aussi
41:47un bon succès
41:48pour notre pays.
41:49Donc je suis ravie
41:50que ce soit
41:51une bonne réussite
41:52pour la France.
41:53Félicitations
41:54aux Français
41:55à Paris
41:56parce que c'était
41:57vraiment excellent.
41:58C'était un temps
41:59de joie.
42:00Ben voilà,
42:01c'est simple
42:02et pourquoi ne pas le dire ?
42:04Elle a raison.
42:05Avant,
42:06il n'y avait pas
42:07le calendrier grégorien
42:08et on comptait le temps
42:09selon le roi
42:10ou l'empereur
42:11qui gouvernait,
42:12en tous les cas,
42:13dans l'Antiquité.
42:14Donc les Jeux olympiques
42:15se sont passés
42:16sous Macron
42:17et donc c'est normal
42:18que le président
42:19de la République
42:20s'en réjouisse
42:21d'autant qu'il a
42:22pris les décisions
42:23et qu'il gagnera
42:24sans doute
42:25un prix.
42:26Donc c'est normal
42:27que le président
42:28de la République
42:29s'en réjouisse
42:30d'autant qu'il a pris
42:31les décisions
42:32et qu'il gagnera
42:33sans doute
42:34un peu de popularité.
42:35Ce sont des Jeux
42:36qui se sont
42:37excellemment bien passés.
42:38On est passé même devant
42:39le Royaume-Uni
42:40avec un peu moins de médailles
42:41mais plus de médailles d'or.
42:42Il ne faut pas être
42:43trop de mauvaise foi.
42:44Pourquoi ne pas reconnaître
42:45quand les choses marchent ?
42:46Les choses se sont bien passées.
42:47J'étais la première
42:48à dire que ce serait
42:49un carnage et une catastrophe
42:50et je fais mon mea culpa
42:51tous les jours.
42:52Bien sûr,
42:53bien sûr.
42:54Ils ont du mal
42:55à reconnaître.
42:56Ça manque de patriotisme.
42:57Ça manque de patriotisme.
42:58C'était l'édito
42:59de notre ami Vincent Roy
43:00tout à l'heure.
43:01Pourquoi la gauche
43:02a autant de difficultés ?
43:03Une partie de la gauche,
43:04pas tous,
43:05parce que Fabien Roussel
43:06s'est réjoui, etc.
43:07Pas tous,
43:08il faut nuancer.
43:09Évidemment,
43:10il faut nuancer
43:11mais certains membres de LFI
43:12ont du mal.
43:13Ils n'ont pas voulu
43:14célébrer les médaillés français.
43:15Ils ont du mal
43:16sur beaucoup de choses.
43:17C'est terrible.
43:18Pourquoi ?
43:19C'est triste.
43:20C'est triste.
43:21C'est une manière
43:22d'être toujours
43:23dans la contradiction
43:24et leur manière d'exister
43:25c'est aussi le chaos
43:26et la contradiction
43:27quel que soit le sujet.
43:28Je le disais hier
43:29sur ce plateau.
43:30Quelque chose de bien
43:31se passer sous Emmanuel Macron,
43:32peu importe ce que c'est,
43:33il trouverait toujours
43:34le moyen de dire
43:35que c'est négatif.
43:36Mais ce n'est pas
43:37parce qu'on est français
43:38qu'on a l'obligation
43:39de soutenir un équipe
43:40ou une athlète française.
43:41Regardez,
43:42l'entraîneur de Simon Biles
43:44est un entraîneur français.
43:46Il souhaitait sans doute
43:47la victoire américaine
43:49plutôt que la victoire française.
43:51Normalement,
43:52on se réjouit
43:53de la victoire de la France
43:55sauf si on a
43:56un intérêt personnel.
43:57Quand on a un intérêt personnel,
43:59le patriotisme passe.
44:00Mais oui, c'est vrai.
44:01Il faut être fair-play.
44:02Il faut être fair-play.
44:03Ça manque de fair-play.
44:04Je trouve ça dommage.
44:05Je trouve ça dommage.
44:06Moi, je pense que
44:07sur la France insoumise,
44:08et Dieu sait que je suis critique
44:09de leur méthode,
44:10mais il faut faire la part des choses.
44:11On ne peut pas leur faire
44:12un procès en patriotisme.
44:13Quand vous voyez
44:14leur discours,
44:15leur positionnement politique,
44:16ils se réfèrent à la France,
44:17à l'idée qu'ils s'en font.
44:18Et ils ont,
44:19d'ailleurs c'est un parti
44:20qui s'appelle
44:21la France insoumise.
44:22C'est le seul parti
44:23qui a un nom,
44:24qui reprend le nom de la France.
44:29L'idée qu'ils se font
44:30de la France,
44:31pas tous, mais certains,
44:32est une idée
44:33qui tire quand même
44:34beaucoup vers les passions tristes.
44:35C'est une idée
44:36qui n'aime pas la réussite.
44:37C'est une idée
44:38qui n'aime pas
44:39le rassemblement français.
44:40C'est une idée,
44:41en fait, finalement,
44:42qui puise beaucoup
44:43dans un imaginaire
44:44de la France conflictualisée.
44:45La France d'avant 1789
44:46n'existe pas
44:47parce que
44:48ce qui est intéressant,
44:49c'est la France,
44:50à partir de la Révolution,
44:51en tant que la France
44:52qui crée du conflit
44:53entre plusieurs types
44:54de citoyens,
44:55ceux qui sont dans notre camp
44:56et ceux qui sont
44:58du côté de la domination.
44:59Et je pense que
45:00c'est fondamentalement
45:01à travers ce prisme
45:02qu'il faut lire
45:03leurs déclarations,
45:04qui sont des déclarations
45:05qu'on ne peut pas...
45:06Le procès en patriotisme,
45:08et en effet,
45:09comme le disait Arnaud,
45:10ça sent toujours un peu mauvais
45:11parce que quand on commence
45:12à dire
45:13qui n'est pas assez patriote,
45:14on peut toujours trouver
45:15que les gens
45:16ne sont pas assez patriotes.
45:17En revanche,
45:18c'est un patriotisme
45:19qui ne se réjouit pas
45:20des réussites françaises.
45:21Ça, c'est un fait incontestable.
45:22Alors que tous les événements,
45:23ou une grande partie
45:24des événements olympiques
45:25se sont produits
45:26devant des monuments
45:27bâtis par la royauté,
45:28que ce soit
45:29à la place de la Concorde,
45:30sous Louis XV,
45:31que ce soit Versailles,
45:32Louis XIV,
45:33et tous ces rois,
45:34on ne les a pas vus
45:35à la cérémonie d'ouverture
45:36qui était par ailleurs
45:37somptueuse.
45:38Allez,
45:39je ne sais pas
45:40si vous avez vu
45:41cet échange vif
45:42entre Sandrine Grousseau
45:43et Sophia Aram sur Aix.
45:44Vous avez vu ou pas ?
45:45La cause de cet échange
45:46à fleur et mouchetée,
45:47c'est le moins qu'on puisse dire,
45:48c'est la photo
45:49de Sophia Aram
45:50sur Aix.
45:51Vous avez vu ou pas ?
45:52La cause de cet échange
45:53à fleur et mouchetée,
45:54c'est le moins qu'on puisse dire,
45:55c'est la photo
45:56de cette médaillée d'or
45:57du marathon femme
45:58des JO Sifa Assam.
45:59Vous avez vu
46:00cette photo ?
46:01Elle est montée
46:02sur la plus haute marge
46:03du podium
46:04avec un voile
46:05sur les cheveux.
46:06Et Sophia Aram,
46:07on va voir ces échanges
46:08entre Sophia Aram
46:09et Sandrine Grousseau,
46:10Sophia Aram a tweeté
46:11dans un premier temps
46:12« Moi,
46:13quand je sors du hammam
46:14et que j'ai froid,
46:15à la tête ! »
46:16Voilà.
46:17Voilà ce qu'elle a tweeté.
46:18Réponse de Sandrine Grousseau
46:19« Quelle honte,
46:20ce truc de merde ! »
46:21Et Sophia Aram
46:23« Quelle honte,
46:24ce tweet ! »
46:25Et on enchaîne
46:26« Parce que ce n'est pas fini »
46:28Sophia Aram répond
46:29« Quand les gardiens
46:30de la révolution
46:31t'expliquent
46:32que tu n'as pas le droit
46:33de te moquer
46:34de la manière
46:35dont une athlète
46:36noue son hijab. »
46:37Réponse de Sandrine Grousseau
46:40« Les gardiens
46:41de la révolution,
46:42madame,
46:43torturent
46:44et assassinent
46:45quand j'appelle
46:46au respect d'une femme
46:47médaillée d'or
46:48d'un marathon
46:49dont le parcours
46:50force le respect. »
46:51On en a terminé ?
46:52Il y en a une dernière ?
46:53Et réponse
46:54d'une association
46:55de famille iranienne
46:56« C'est vous
46:57qui êtes honteux.
46:58C'est pour ça
46:59que les Iraniens
47:00vous ont hué
47:01à la manif
47:02pour les femmes
47:03iraniennes à Paris.
47:04Ils connaissent
47:05votre position
47:06pro-islamiste
47:07et anti-féminisme.
47:08Continuez à piétiner
47:09la laïcité
47:10mais ne vous prétendez
47:11plus féministe
47:12quand vous défendez
47:13l'idéologie
47:14la plus patriarcale
47:15au monde. »
47:17Personnellement
47:18ça ne me choque pas.
47:19Je trouve que
47:20le tweet
47:21il y avait
47:22un manque
47:23de tact.
47:24C'est une cérémonie
47:25mondiale.
47:26Il y en a
47:27qui le portent
47:28par volonté politique.
47:29Il y en a
47:30qui le portent
47:31aussi par tradition
47:32pour avoir
47:33une identité.
47:34Donc le tweet
47:35manquait quand même
47:36singulièrement.
47:37Vous parlez
47:38du tweet
47:39de Sofia Rahman ?
47:40Oui.
47:41C'est un tweet
47:42qui a été
47:43publié
47:45Vous parlez
47:46du tweet
47:47de Sofia Rahman ?
47:48Oui.
47:49C'est une humoriste.
47:50C'est une humoriste.
47:51Mais elle le fait
47:52dans un contexte.
47:53Elle répond
47:54d'une manière politique.
47:55Elle s'engage
47:56politiquement
47:57quand elle répond.
47:58Elle ne répond pas
47:59de manière humoristique
48:00à Sandrine Rousseau.
48:01Elle répond de manière
48:02elle argumente
48:03de manière politique.
48:04Elle a quand même
48:05gagné le marathon
48:06le 5000
48:07le 10000
48:08je crois.
48:09Non c'est une super
48:10rappelette.
48:11Ce qui a suscité
48:12la contestation
48:13c'est qu'elle a
48:14couru
48:15sans voile.
48:16Donc certains
48:17ont vu un message
48:18en étant sur le podium.
48:19Mais tous ceux
48:20qui portent le voile
48:21ne le portent pas
48:22simplement par volonté
48:23de montrer
48:24leur islamisme radical.
48:25Ça je suis
48:26persuadé.
48:27Nathan.
48:28Moi je suis
48:29tout à fait d'accord
48:30avec vous.
48:31J'aime beaucoup
48:32Sofia Rahman
48:33et je pense qu'elle a
48:34un discours important
48:35sur la liberté
48:36au Moyen-Orient
48:37et dans le monde
48:38musulman en général
48:39et que son discours
48:40est riche.
48:41Maintenant le désaccord
48:42c'est une chose
48:43de lutter
48:44contre l'obligation
48:45du port du voile
48:46et le mouvement
48:47Femmes Vives Libertés
48:48en Iran lutte
48:49contre ça.
48:50Ils ne luttent pas
48:51contre les femmes voilées.
48:52À supposer que
48:53le régime des mollahs
48:54ce que tout le monde souhaite
48:55tombe demain matin
48:56et que les iraniennes
48:57soient libres
48:58il y aurait
48:59un nombre très très important
49:00d'iraniennes
49:01qui resteraient voilées.
49:02Le sujet n'est pas là.
49:03Le sujet c'est
49:04quand une femme
49:05ne veut pas se voiler
49:06et qu'un homme
49:07fanatique lui dit
49:08tu mets un voile
49:09sur ta tête.
49:10Donc si vous voulez
49:11un manque de tact
49:12et même une erreur politique
49:13dans le fait de reprocher
49:14à une femme voilée
49:15d'être voilée.
49:16Le problème n'est pas là.
49:17Le problème il est
49:18quand il y a
49:19des hommes
49:20ou des femmes d'ailleurs
49:21qui en contraignent d'autres
49:22à porter un voile
49:23et que donc la lutte
49:24elle doit être
49:25une lutte pour la liberté.
49:26Je ferai une analogie
49:27un tout petit peu différente.
49:28Mutatis mutandis
49:29vraiment vraiment.
49:30J'étais assez défavorable
49:31au masque.
49:32J'étais contre
49:33l'obligation
49:34du port du masque.
49:35Ensuite si quelqu'un
49:36pendant le coronavirus
49:37mettait un masque
49:38je n'allais pas lui dire
49:39retirez ce masque.
49:40C'est pas la même chose.
49:41Et il me semble que là
49:42c'est l'obligation
49:43qui est problématique.
49:44Moi j'irais plutôt
49:45sur le droit à l'humour
49:46et je n'apprécie pas particulièrement
49:47Sophia Aram.
49:48Mais soit on considère
49:49que le droit à l'humour
49:50n'a pas vraiment de limites
49:51tant qu'il ne tombe pas
49:52dans les limites
49:53de ce que permet la loi
49:54soit on considère
49:55que ce n'est pas le cas.
49:56Je n'apprécie pas non plus
49:57du tout Guillaume Meurice
49:58et pour autant je considérais
49:59que la sanction était
50:00parfaitement disproportionnée.
50:01Donc là je veux dire
50:02non ce n'est pas de bon goût
50:03ce n'est pas adapté etc.
50:04Mais si la liberté
50:06entre guillemets à l'humour
50:07doit prédominer sur la bien-pensance
50:10et encore une fois
50:11je ne suis pas du tout
50:12une admiratrice de Mme Aram.
50:13Est-ce que vous avez le sentiment
50:14que cette tête a voulu
50:15délivrer un message
50:16en le portant au moment
50:17où elle recevait sa médaille ?
50:18Je ne suis pas dans sa tête
50:19vous savez vous pouvez regarder
50:20quand vous regardez
50:21ce que porte quelqu'un
50:22vous n'êtes pas dans sa tête
50:23vous ne savez pas le pourquoi
50:24du comment
50:25et toutes les interprétations
50:26des uns et des autres
50:27ne seront pas la vérité.
50:28Georges.
50:29Très franchement
50:30je n'ai vu que son beau sourire
50:31Oui c'est vrai.
50:32Je n'ai vu que ça.
50:33Un sourire lumineux
50:34un visage lumineux
50:35le reste je n'ai pas fait attention.
50:36Je peux ajouter un petit mot ?
50:37Oui je vous en prie Nathan.
50:38Je pense que dans ces discours-là aussi
50:39il y a une erreur
50:40qui est vraiment
50:41une erreur intellectuelle
50:42qui est de croire
50:43que la religion
50:44est un fait d'aliénation.
50:45Comme l'a dit Arnaud
50:46et c'est vraiment très important
50:47l'islam
50:48comme le judaïsme d'ailleurs
50:49sont des religions orthopraxiques
50:51contrairement au catholicisme
50:53ça veut dire que le rapport à Dieu
50:54passe par la loi
50:55la loi évidemment
50:56elle est toujours faite par des hommes
50:57au nom de Dieu
50:58le sujet n'est pas là
50:59mais en tout cas par des humains
51:00vous voyez ce que je veux dire
51:01mais ça passe par la loi
51:04ou qu'un homme
51:05qui va s'habiller
51:06de telle ou telle manière
51:07ou qu'un monsieur juif
51:08qui va mettre un chapeau
51:09et une barbe sur la tête
51:10penser que ces gens-là
51:11sont dans un lien d'aliénation
51:12c'est n'avoir rien compris
51:13à ce qu'est une religion
51:14parce que fondamentalement
51:15évidemment
51:16une religion
51:17surtout quand elle est orthopraxique
51:18elle suppose
51:19de renoncer à une partie
51:20de sa liberté
51:21au profit de ce qu'on tient
51:22pour la loi divine
51:23et donc je pense
51:24qu'il y a là aussi
51:25une forme de maladie française
51:26la France est quand même
51:27construite en grande partie
51:28dans une guerre très très violente
51:29contre l'église
51:30il y a une maladie française
51:31à ne pas comprendre
51:32et on peut être
51:33profondément laïque
51:34et ne pas avoir
51:35de condescendance
51:36même être profondément athée
51:37et ne pas avoir
51:38de condescendance
51:39envers les croyants
51:40ce que dit Nathan
51:41qui n'est pas de mauvaise
51:42interprétation
51:43ça ne remet pas en cause
51:44la loi sur la laïcité
51:45concernant les agents publics
51:46et l'école
51:47où on ne doit pas
51:49exhiber sa religion
51:50parce qu'il faut observer
51:51une neutralité
51:52c'est le fondement
51:53de notre république
51:54c'est une coutume française
51:56c'est plus qu'une coutume
51:58c'est une loi
51:59c'est la loi
52:00c'est la loi
52:01c'est une culture
52:02oui tout à fait
52:03après pour terminer
52:04Mme Rousseau est quand même
52:05très premier degré
52:06elle a quand même
52:07beaucoup de mal
52:08sur tous les sujets
52:09à comprendre
52:10et à intellectualiser l'humour
52:11moi-même quand je tweetais sur elle
52:12une fois elle m'a dit
52:13que c'était du cyber harcèlement
52:14enfin vous voyez
52:15donc on est quand même
52:16c'est aussi Mme Rousseau
52:17qui dramatise tout
52:18et qui au nom
52:19de la lutte des femmes
52:20dont elle estime
52:21avoir le monopole
52:22prend tout très au sérieux
52:23même si encore une fois
52:24ce n'était pas une blague
52:25de très bon goût
52:26que je partage
52:27je voudrais peut-être
52:28juste rajouter une dernière chose
52:29c'est que de mémoire
52:30en faveur de la République
52:31si je me souviens bien
52:32en faveur des femmes iraniennes
52:33Mme Rousseau était allée
52:34elle n'avait pas été accueillie
52:35c'est l'F.U.E
52:36c'est ce que dit Mme Aram
52:37exactement
52:38c'est le truc de l'association
52:39et que donc
52:40en dehors de cette querelle
52:41sur Twitter
52:42il faut remarquer
52:43là même si je suis plutôt
52:44d'accord avec Mme Rousseau
52:45que les positionnements
52:46entre guillemets
52:47de la gauche qu'elle représente
52:48sont aussi susceptibles
52:49d'être critiqués
52:50sur la base
52:51d'une certaine forme
52:52de complaisance vis-à-vis
52:53des théocraties
52:54mes amis
52:55clap de fin
52:56c'est déjà fini
52:57merci de m'avoir accompagné
52:58pour cette heure
52:59des pros 2
53:00merci mille fois
53:01je voulais remercier
53:02l'équipe qui m'a entouré
53:03Samuel Vasselin
53:04Maxime Fer
53:05Guilhem Lafage
53:06Tom Viala
53:07Lucas Busutil
53:08et félicité Kinnoucki
53:09et du monde
53:10pour l'émission
53:11l'heure des pros
53:12qui travaille
53:13merci à la programmation
53:14Louis Allemand
53:15merci aux équipes en régie
53:16à la réalisation ce soir
53:17c'était Michael Thomas
53:18à la vision c'était Philippe
53:19au son c'était Gregorio
53:20Possidalo
53:21voilà
53:22dans quelques instants
53:23vous avez retrouvé
53:24100% politique
53:25avec l'excellente
53:26Célia Barotte
53:27je vous souhaite
53:28une très belle soirée
53:29évidemment sur CNews
53:30et moi je vous donne
53:31rendez-vous demain matin
53:32pour l'heure des pros 1
53:33à partir de 9h
53:34la lumière sera allumée
53:35belle soirée