Dégradations sur le réseau SNCF et Fibre Optique
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00:00Alors parmi les succès français, au-delà des succès sportifs, il y a les succès opérationnels,
00:06pas de problème dans les transports en Ile-de-France aujourd'hui,
00:09le succès de la SNCF qui a réussi à rétablir les liaisons en 48 heures à peine,
00:14mais tout de même, demandons-nous, qui est derrière ces actes de sabotage
00:18en série vendredi contre la SNCF, aujourd'hui contre des installations téléphoniques,
00:23qui se cache, quelle stratégie, quel but derrière ces actes de vandalisme ?
00:28On verra dans la durée ce que diront les enquêtes.
00:31Vraisemblablement, si notre ministre de l'Intérieur, par intérim,
00:35laisse penser que l'ultra-gauche est dans le collimateur,
00:39ça veut dire qu'ils doivent avoir déjà un certain nombre d'informations.
00:42On peut imaginer que ceux qui ont réalisé ce sabotage
00:47sont un peu les mêmes que ceux qui, il y a un an et demi,
00:50avaient provoqué un sabotage similaire sur la ligne Grand Est du TGV Paris-Strasbourg.
00:56Après, il suffit qu'il y en ait un qui était maladroit,
00:59qui ait laissé son téléphone branché ou qui voulait l'enlever,
01:01et à partir de là, vous remontez la filière, par exemple.
01:03C'est une des manières de remonter une piste.
01:05Après, on efface, malheureusement, c'est ça qui est terrible aujourd'hui,
01:08dans l'époque dans laquelle on est sur ce vieux continent,
01:11qui est en difficulté, vous en parliez,
01:13c'est qu'on a un certain nombre de mouvances
01:15qui sont inscrites dans des projets de radicalité extrême et de déconstruction,
01:20qui ne veulent rien de ce que le monde d'aujourd'hui leur offre,
01:23et qui sont prêts à gâcher toutes les fêtes,
01:26tous les modes de vie pour servir leur cause.
01:31Ça peut aller des méga-bassines,
01:33sur lesquelles, après, on a en plus l'alliance avec les Black Blocs,
01:35pour venir effectivement défaire ce qui a peut-être du sens,
01:38mais c'est pas grave, il n'y a rien à expliquer.
01:41Pour eux, c'est non une fois pour toutes,
01:42parce qu'en plus, c'est un modèle d'agriculture qu'ils ne veulent pas.
01:44Là, ces JO, ils les rejettent,
01:46parce qu'ils rejettent cette façon de faire du sport,
01:48et c'est encouragé par les politiques.
01:49Vous voyez, par exemple, ce matin,
01:51c'est Sandrine Rousseau qui, par rapport aux JO de 2030,
01:54dont la France est désormais attributaire,
01:56sauf si, évidemment, il n'y a pas le...
01:58Sans réserve de garantie financière du gouvernement...
02:00Il faudrait quand même qu'il y ait une caution de l'État.
02:02Mais normalement, on pense que ça devrait,
02:04il faut espérer que ça le fasse,
02:05parce que ce sont des puissants projets de transformation territoriaux,
02:07et les non-montagnes ont besoin de s'adapter à ce qu'ils vont vivre.
02:10Donc ce projet de JO 2030, c'est un projet intelligent
02:12pour permettre de faire encore vivre la montagne l'hiver,
02:15en période de réchauffement climatique.
02:17Mais nos écolos, qui sont des idéologues avant toute chose,
02:20et qui voient ça depuis Paris, n'en veulent pas.
02:22Donc ils alimentent effectivement la machine
02:24à destruction du modèle dans lequel on vit,
02:26et non pas de transition.
02:28Et ça, c'est extrêmement dangereux.
02:29Et en plus, comme on est dans un cadre qui est celui de l'État de droit,
02:32très difficile de combattre ces gens-là,
02:34sauf quand on les prend la main dans le sac,
02:35sauf quand on est certain qu'ils vont réaliser quelque chose par anticipation.
02:38Mais c'est difficile.
02:39Nathan Devers, ce serait la mouvance ultra-gauche,
02:41comme semble le croire le ministre de l'Intérieur,
02:43qui serait derrière ces actes de sabotage ?
02:45Oui, alors, nous, on n'a pas toutes les informations,
02:47même cachées, que le ministère de l'Intérieur peut avoir.
02:50Je pense qu'il y a deux motifs de prudence, évidemment.
02:52Le premier, c'est qu'en matière de sabotage de trains,
02:56il y a un précédent qui avait été l'affaire de Tarnac,
02:58qui avait été un fiasco judiciaire absolu.
03:002008, Julien Coupa, le Comité Invisible.
03:03Avec énormément de fantasmes sur le Comité Invisible.
03:06Et aucune condamnation.
03:08Exactement, et tout cela qui avait été fait n'importe comment.
03:11Donc je pense qu'il est très très important,
03:13et que les commentateurs ont une grande responsabilité
03:15sur des affaires comme ça,
03:16quand on n'a pas d'informations,
03:18pas plus que n'importe qui,
03:20ce qui est notre cas,
03:21de ne pas trop s'avancer.
03:22La deuxième chose,
03:23deuxième motif de prudence,
03:24c'est qu'il ne faut pas oublier
03:25que la France est un pays, aujourd'hui,
03:27qui est exposé à des actions
03:30de déstabilisation étrangère
03:32très très puissante.
03:33On l'a vu en 2017,
03:34quand il y a un pays, la Russie,
03:37qui a voulu s'immiscer dans nos affaires électorales.
03:40On l'a vu tout au long de cette année,
03:41quand la Russie, également,
03:42a essayé de s'ingérer,
03:45à la fois avec les étoiles de David,
03:47les mains rouges,
03:48en jouant sur toutes les névroses
03:50qui pouvaient travailler à la société française.
03:52On le sait aussi qu'il y a,
03:53du côté des Iraniens,
03:54des velléités de parasité
03:57à la société française, etc.
03:59Bon, maintenant,
04:00en dehors de toute considération d'enquête,
04:05il est vrai que ces mouvances,
04:07entre guillemets, d'ultra-gauche,
04:09sont des mouvances,
04:10et je suis d'accord avec vous,
04:11je n'emploierai pas le mot de déconstruction,
04:13mais je suis d'accord avec vous là-dessus,
04:14ce sont des mouvances qui sont dans une logique
04:16de vouloir s'opposer à tout ce qui constitue
04:19un projet pour aller vers l'avenir.
04:21Et ce qui est très intéressant,
04:22c'est de voir des gens qui sont très loin
04:24d'être des imbéciles,
04:25qui ont une dogmatique derrière,
04:29une théorie,
04:30et toute une vision systématique de la politique
04:32qui est très élaborée,
04:33mais qui cautionnent,
04:35qui approuvent la violence.
04:37Violence contre des biens,
04:38violence contre des personnes aussi,
04:40quand il s'agit par exemple de policiers,
04:42et je pense qu'il y a une lutte,
04:45non seulement sécuritaire,
04:46mais avant tout une lutte intellectuelle
04:48à avoir contre ces gens-là,
04:49en disant, la vraie politique,
04:51la politique la plus radicale,
04:52quand on a une lutte,
04:53quelle qu'elle soit,
04:54c'est précisément la politique non-violente.
04:56Alors c'est vrai Nathan Devers,
04:57restons prudents,
04:58toutefois c'est le ministre de l'Intérieur
04:59qui ce matin,
05:00chez nos confrères de France Télévisions,
05:02a indiqué qu'il y avait des profils
05:04identifiés dans l'enquête
05:06appartenant à la mouvance d'ultra-gauche,
05:08et la mouvance d'ultra-gauche,
05:09je l'ai dit dans les années 2008,
05:11mais auparavant si on s'en rappelle,
05:13c'est eux qui étaient dépositaires
05:15de la violence,
05:16qui pendant plusieurs décennies,
05:18a perpétré des attentats,
05:20des enlèvements,
05:21que ce soit en Allemagne,
05:23en Italie,
05:24en France,
05:25on a été un peu moins touchés,
05:26en tout cas par cette gauche radicale,
05:27qui a perpétré plusieurs attaques,
05:30et là,
05:31quelle stratégie elle poursuivrait
05:34en s'en prenant aux fibres optiques,
05:37au réseau TGV,
05:39il y a trois jours ?
05:41C'est la stratégie de la désorganisation,
05:43alors c'est intéressant,
05:45parce qu'en fait,
05:46ce sont des pénalisations
05:48du fonctionnement du pays,
05:49et de la vie de tout un chacun,
05:51mais qui ont comme effet,
05:53en tout cas,
05:54de ne pas porter atteinte
05:55à l'intégrité physique
05:56de nos compatriotes,
05:57donc il n'y a pas de sang,
05:59il n'y a pas de blessés,
06:00il n'y a pas de victimes,
06:01et en même temps,
06:02ça ne fait pas vraiment peur,
06:03ça ne crée pas de climat d'anxiété,
06:05ça crée de l'insécurité,
06:07on se dit, tiens,
06:08mon train va peut-être tomber en panne,
06:09ou mon réseau interne, etc.
06:10Mais en tout cas,
06:11ça participe à une volonté
06:12de perturber
06:13le bon fonctionnement de l'État,
06:14et c'est vrai que
06:15on n'est pas du tout,
06:16bien sûr,
06:17à l'abri également
06:18de menaces extérieures.
06:19Maintenant,
06:20les menaces extérieures,
06:21elles sont quand même
06:23très plausibles,
06:25et très possibles,
06:27mais il faut que les pays
06:28qui les organisent
06:30ne se fassent pas prendre,
06:31parce que personne n'a vraiment
06:32très envie d'être le pays
06:34dont on a démontré
06:35qu'il est venu gâcher la fête.
06:36Parce que les JO,
06:37malgré tout,
06:38ça reste une espèce
06:39de moment
06:40où on accepte
06:41de déclarer une espèce
06:42de trêve.
06:43Tous les pays
06:44qui les organisent
06:45le voient bien,
06:46il y a eu des précédents douloureux,
06:47bien sûr,
06:48avec les Israéliens,
06:49il y a une quarantaine d'années.
06:50Mais globalement,
06:51il y a cette espèce
06:52de moment particulier
06:53qui est là.
06:54Donc,
06:55si vous voulez vraiment,
06:56je dirais,
06:57semer le bazar dans un pays,
06:58si vous êtes russe,
06:59et que vous vous faites
07:00prendre la main dans le sac,
07:01parce que ce n'est pas impossible
07:02ça laissera un souvenir
07:03assez pitoyable,
07:04parce que finalement,
07:05quelle est la fin ?
07:06Or,
07:07vous avez vos athlètes,
07:08vous avez le public,
07:09vous avez le monde qui regarde,
07:10et puis le monde entier regarde.
07:11Personne n'a vraiment à y gagner.
07:12En revanche,
07:13ces mouvances-là,
07:14elles sont dans leur logique
07:15contestataire,
07:16alternative,
07:17et elles sont là.
07:18Et elles ont évidemment
07:19la capacité à agir
07:20sur tout un territoire,
07:21d'autant plus que nos forces de l'ordre
07:22sont quand même très concentrées
07:23sur quelques lieux,
07:24donc c'est encore plus facile
07:25pour elles d'agir
07:26de manière plus impunie
07:27là ou là.
07:28Et on peut imaginer
07:29que ça peut effectivement durer.
07:30Ça, c'est possible aussi.
07:31Ça, c'est déjà vu.
07:32On peut imaginer
07:33des services de renseignement
07:34qui tireraient les ficelles
07:35en agitant.
07:36Ça, c'est déjà vu
07:37en plein scénario,
07:38dans plein de cas, bien sûr.
07:39Oui, c'est pour ça
07:40que j'appelais aussi à la prudence.
07:41Ce n'est pas pour aller
07:42contre le ministère de l'Intérieur,
07:43mais ça ne me semblerait pas
07:44complètement délirant
07:45d'imaginer une mouvance
07:46d'ultra-gauche
07:47qui mènerait ces combats
07:49même de manière presque sincère,
07:51ça veut dire en y croyant pleinement,
07:53mais en se faisant complètement manipuler
07:55et instrumentaliser
07:56par des empires autoritaires.
07:59Quand vous voyez,
08:00je vous donne un exemple
08:01qui est un peu différent
08:02de la Russie,
08:03mais quand vous voyez
08:04certaines personnes
08:05qui ont milité,
08:07évidemment, il faut militer
08:09pour les civils de Gaza,
08:11leur sort est tragique,
08:12mais certaines personnes
08:13qui l'ont fait
08:14et qui n'étaient manifestement
08:15pas dérangées
08:16d'être instrumentalisées
08:17par l'empire iranien.
08:18Je pense notamment
08:20quand on avait interviewé
08:21Mme Rima Hassan
08:22pour lui demander
08:23est-ce que ça ne vous dérange pas
08:24que le guide suprême iranien
08:25reprenne des vidéos
08:26de vos manifestations
08:28des manifestations
08:29soi-disant pour Gaza ?
08:31Elle avait répondu
08:32mais je ne connais pas
08:33le guide d'Iranien,
08:34je ne le suis pas sur Twitter.
08:35Vous voyez bien,
08:36c'était très hypocrite.
08:37Et il y a quelque chose là-dedans,
08:38évidemment,
08:39où il y a parfois
08:40chez ces gens-là
08:41une telle obsession
08:42à voir tout ce qui ne va pas en France,
08:43et je pense qu'ils ont d'ailleurs raison
08:44dans le fond sur ce qu'ils dénoncent
08:45quand ils dénoncent
08:46la société sécuritaire,
08:47quand ils dénoncent
08:48le nationalisme, etc.,
08:49ils voient des choses,
08:50mais en tout cas,
08:51ils ont une telle obsession
08:52à voir ce qui ne va pas en France
08:53que finalement,
08:54ils tombent parfois
08:55dans une sorte de relativisme.
08:56Vous voyez,
08:57je pense,
08:58il y avait une des fanzones
08:59où on a hué l'équipe israélienne
09:00lors de la cérémonie d'ouverture,
09:01donc d'accord,
09:02on hue l'équipe israélienne,
09:03je n'ai pas entendu
09:04qu'on ait beaucoup hué
09:05l'équipe iranienne,
09:06par exemple.
09:07Vous voyez,
09:08c'est quand même problématique
09:09de tomber dans un tel relativisme.
09:10Alors ces gens-là
09:11ne sont pas manipulés,
09:12enfin là, je parle des foules
09:13qui ont hué l'équipe israélienne,
09:14ne sont pas manipulés
09:15au sens où il n'y a pas forcément
09:16les services secrets iraniens
09:17qui leur téléphonent le matin
09:18pour leur dire de faire ça,
09:19mais en tout cas,
09:27évidemment qu'à la fin,
09:28ils servent l'agenda politique
09:30d'un empire autoritaire
09:31qui en veut aux intérêts,
09:33pas forcément de la France
09:34en particulier,
09:35mais de l'Occident en général,
09:36bien sûr.
09:37Nathan Devers,
09:38Alexandre Malafaille,
09:39restons ensemble
09:40puisque dans un instant,
09:41on va se demander
09:42si la vie politique française
09:43est partie à Brégançon
09:44avec Emmanuel Macron
09:45également pendant cette période estivale.
09:46Nous avons encore deux semaines
09:47avant normalement
09:48d'avoir un nouveau Premier ministre,
09:49en tout cas la promesse
09:50du Président de la République.
09:51On en parle dans un instant
09:52à 19h44 sur Europe.
09:56Europe un soir