Le témoignage du maire de Saint-Orens-de-Gameville après l'incendie d'une antenne-relais dans sa commune

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Le témoignage de Serge Jop, maire LR de Saint-Orens-de-Gameville (Haute-Garonne), après l'incendie d'une antenne-relais dans sa commune la semaine dernière.

Transcript

00:00Non, malheureusement, tout n'est pas encore revenu à la normale

00:03pour une raison simple,

00:04c'est que les dégâts sont relativement importants.

00:08En réalité, trois opérateurs ont été touchés,

00:12SFR Orange et Free.

00:16Il y a eu deux locaux qui ont été touchés,

00:20ainsi qu'un château d'eau.

00:24Le problème, c'est que lorsqu'il y a un incendie,

00:26il y a de la suie,

00:28et la suie étant, on va dire, très sensible aux flammes

00:34et pouvant continuer à transmettre les flammes,

00:37il faut absolument décontaminer l'ensemble des bâtiments,

00:42décontaminer, mais il n'y a pas de péril, évidemment, radioactif.

00:46Décontaminer, supprimer l'ensemble de la suie

00:49avant de pouvoir remettre l'électricité

00:51et travailler sur les différents canaux.

00:56M. le maire, vous vous êtes dit, mais pourquoi chez moi ?

00:58Pourquoi dans ma commune ?

01:01Bien sûr, c'est la question qu'on se pose,

01:03parce qu'une action de ce type,

01:06dont on suppose qu'elle a été commise par des décérébrés,

01:13quand on voit que, finalement, ça touche l'ensemble d'une commune

01:18dans laquelle il y a...

01:19Enfin, nous, personnellement, on ne fait aucune différence

01:22sur les appartenances politiques des personnes,

01:24peu importe.

01:26Nous sommes une commune de 14 000 habitants,

01:28ce sont des citoyens, nous partageons.

01:32La vraie démocratie consiste à échanger,

01:35mais à échanger à visage découvert,

01:37et surtout, ne pas nuitamment venir détériorer,

01:42voire priver plusieurs milliers de foyers d'Internet,

01:50d'images, que ce soit de télé,

01:53voire même de pouvoir travailler,

01:54parce qu'au point de vue économique, tout a été arrêté,

01:57que ce soit les distributeurs de billets de banque,

02:00que ce soit les médecins qui ne peuvent même pas recevoir

02:06une clientèle à partir du moment où les cartes vitales

02:09ne peuvent pas être enregistrées.

02:13Enfin, c'est un acte d'une lâcheté absolue,

02:16et malheureusement, qui s'est produit une fois de plus,

02:18nuitamment.

02:20Que savez-vous de l'enquête ?

02:21Qu'est-ce que vous pouvez nous dire de l'enquête ?

02:22Quels sont les éléments dont vous disposez au moment où on se parle ?

02:27L'enquête est faite par la gendarmerie,

02:32la section scientifique,

02:35et un expert est d'ailleurs venu aujourd'hui,

02:38un expert concernant les incendies d'origine de ce type-là.

02:43Pour l'instant, nous n'en savons pas davantage.

02:46Bien sûr, nous pensons davantage à une action criminelle,

02:50puisqu'il y avait l'inscription Nojio sur le château d'eau.

02:57Mais pour l'instant, on ne peut pas se prononcer sur l'origine exacte.

03:02Bien sûr, cela a été revendiqué par plusieurs sites.

03:06Enfin, ils ont l'habitude de revendiquer tout ce qui peut se passer,

03:09de malheur en France,

03:12que ce soit même sur des villages voisins

03:14où un pylône portant des antennes

03:18avait déjà été incendié ou que ce soit ailleurs.

03:23Nous, ici, par exemple, il y a quelques années,

03:26nous avions subi une agression également innommable.

03:31Nous avions le centre de vaccination COVID

03:33qui a été encore une fois admittamment attaqué.

03:36Plus de 1 300 doses de vaccins ont été détruites.

03:42Malheureusement, des actions de ce type-là se passent.

03:48Moi, personnellement, je les condamne fermement.

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