00:00François-Xavier Ceccoli, vous êtes arrivé en tête dimanche dernier, on l'a dit, avec un réservoir de voix potentiel important suite au désistement de Sylvie Jouart.
00:10Êtes-vous, comme l'a dit Gilles Simeone mercredi soir, le candidat de Marine Le Pen ?
00:15Absolument pas. Je crois qu'aujourd'hui, Gilles Simeone, il rentre dans des discussions qui dépassent le cadre d'une simple élection.
00:22Bon, je peux le comprendre. C'est sans doute la première pierre à son édifice qui s'écroule, donc il va utiliser tous les moyens.
00:27Il va dire toutes les choses, mais je ne suis pas du tout le représentant de Marine Le Pen. Je suis le représentant de ma famille politique.
00:33Et simplement, pour des raisons que nous évoquerons peut-être, le Rassemblement national a décidé de retirer sa candidate,
00:39qui, je le rappelle, avait déjà dit lors du premier débat que, de toute façon, elle voterait pour moi.
00:43Jordan Bardella, sur France 2, a dit qu'il y a un candidat qui s'est retiré après un accord passé.
00:48En tout cas, ce n'est pas ma circonscription que ça concerne, donc je ne sais pas ce qu'a dit M. Bardella exactement.
00:55Il y a eu des accords locaux pour élargir sa majorité. On a compris que c'était son but.
00:58Voilà, alors je ne sais pas de quels accords locaux il passe, mais ce n'est pas le mien.
01:02Ce n'est pas votre cas. Si vous êtes élu, pour finir la clarification, François-Xavier Tchécol, il vous siégerait avec votre famille politique, vous l'avez dit.
01:09Est-ce que vous voterez pour la confiance à un gouvernement Bardella ?
01:13Alors d'abord, je siégerais pour ma famille politique, bien évidemment, comme je l'ai toujours dit.
01:17C'est au moins la dixième fois que je le répète, mais effectivement, je resterai dans ma famille politique.
01:21Moi, je vais être très clair. Nous avons toujours dit que nous constituerions un groupe indépendant.
01:26Nous l'avons déjà fait et prouvé en 2017. Un groupe constitué de centristes libéraux, de sociodémocrates.
01:32Je pense évidemment à Charles de Courson, Bertrand Pancher, Christophe Néguélène, mais aussi à Béatrice Descamps, qui était une proche de Jean-Louis Bourleau.
01:38Des sociodémocrates, et nous allons essayer de le reconstituer avec des députés d'outre-mer.
01:41Donc un groupe indépendant qui n'a jamais tendu la main de manière, je dirais, trop proche à Jean-Luc Mélenchon, contrairement à ce que l'on pense.
01:49Puisque, je vais être très clair, nous avons discuté avec tout le monde.
01:52Nous avons discuté avec le MoDem, nous avons discuté avec des Républicains, nous avons discuté avec, évidemment, d'autres groupes.
01:57Nous étions un groupe d'opposition à la majorité présidentielle. Nous le resterions si nous étions encore élus, clairement.
02:02Et pour rentrer dans le détail, parce que je pense que c'est un moment important, on vit une crise structurelle.
02:08Moi, je ne suis pas là pour faire, et François-Xavier le sait, je n'attaquerai jamais les personnes, ni même de polémiques.
02:13Mais il faut quand même qu'on clarifie les choses sur le sujet de la possibilité que l'extrême droite arrive au pouvoir.
02:18Alors, premièrement, je ne mets pas tout le Front Populaire de la même façon qu'au Rassemblement National en termes de valeurs.
02:24Pour moi, les communistes, pour lesquels, par exemple, appelle à voter Xavier Bertrand, ou d'autres,
02:29qui sont des partis qui ont fait la résistance, qui ne sont pas pour le communautarisme islamiste, sont respectables, même si je ne partage pas leurs idées.
02:38Par contre, je suis, aujourd'hui, totalement opposé à ce qu'est Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre.
02:43Ça, c'est une évidence. Je le dis clairement.
02:45Et compris à gauche.
02:46Et compris à gauche, mais je parle pour moi, parce que c'est moi qui suis candidat à cette élection.
02:50C'est important de le dire, premièrement.
02:53Deuxièmement, il y a la probabilité que le Rassemblement National arrive au pouvoir.
02:58Nous sommes, en ce qui nous concerne, totalement opposés à l'état-major du Rassemblement National.
03:02Nous prenons en compte le vote de contestation dans les urnes.
03:06Il faut le prendre en compte sociétalement, et je pense que tous les candidats doivent le prendre en compte.
03:09Il y a eu un vote contestataire lié à des situations de précarité,
03:12il y a des messages donnés qui ne sont pas forcément des messages d'adhésion au Rassemblement National,
03:16il y a des thèmes qui font peur, il faut y répondre.
03:18Mais l'état-major, lui, a une politique qui est contre nos valeurs,
03:22et contre ce que nous portons pour la Corse.
03:24Je voudrais revenir sur un point important, qui est de clarification.
03:27Ce n'est pas Mme Jouard qui s'est désistée.
03:29D'ailleurs, François-Xavier vient de le dire.
03:31C'est le Rassemblement National à Paris qui a décidé de faire retirer Mme Jouard,
03:36qui, elle, était surprise de son retrait.
03:38Donc déjà, je pense que les électeurs du Rassemblement National, dans cette circonscription, doivent se sentir trahis.
03:42Parce que c'est un vote démocratique qui a fait que Mme Jouard se trouvait au second tour.
03:46Premier élément.
03:47Deuxième élément, ça fait partie uniquement des trois cas de désistement dans une triangulaire,
03:53où le Rassemblement National décide, et vous avez cité Jordan Bardella qui s'est exprimé hier,
03:57de retirer quelqu'un pour soutenir quelqu'un d'autre.
03:59C'est factuel, ce que je dis, on peut le vérifier.
04:01Moi, je ne suis pas là pour tout simplement.
04:03Dans ces cas-là, Jordan Bardella dit, c'est lui qui parle, ce n'est pas moi.
04:07Que c'est en raison d'accords pour élargir sa majorité.
04:11Deuxième élément de clarification à obtenir.
04:13Et troisième élément.
04:15François-Xavier Tchicol a dit recevoir ce soutien de manière heureuse.
04:21C'est le terme évoqué.
04:23Oui, mais quand les électeurs veulent voter pour moi, je ne canonne pas les électeurs.
04:27Vous-même êtes contre les états-majors.
04:29Oui, évidemment, sauf que c'est l'état-major qui donne quittude à François-Xavier Tchicol, ce n'est pas les électeurs.
04:33Les électeurs, on verra dimanche.
04:35Vous parlez aux électeurs.
04:37Exactement, sauf que c'est l'état-major qui décide d'être faiseur de roi.
04:41C'est Marine Le Pen et Jordan Bardella.
04:43Peut-être que les deux peuvent s'exprimer quand même.
04:45Je termine le propos, ensuite vous répondrez.