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  • 04/07/2024
Julie Aristide et Maxence Deshayes du groupe Soft nous racontent ce que leur évoquent les 20 ans de carrière du groupe Soft.

Catégorie

🎵
Musique
Transcription
00:00C'est une vie.
00:02C'est presque une moitié de vie pour nous.
00:05C'est vrai, on peut imaginer 20 ans.
00:09C'est beaucoup de choses.
00:13Ça montre combien la musique nous a accompagnés dans le temps.
00:17Elle a réellement accompagné nos vies.
00:20C'est beaucoup de choses que nous avons individuellement vécues.
00:2364 La Casa ou La Casarte, c'est le même endroit.
00:28Je ne sais pas si tous les groupes ont une histoire comme celle-là.
00:32Si chaque groupe a un lieu de prédilection dans lequel ils jouent, plus qu'ailleurs.
00:36Peut-être qu'on a choisi de vivre en Guadeloupe,
00:39de ne pas être professionnels de la musique,
00:41de ne pas se retrouver sur des tournées qui durent des mois et des mois.
00:44Quand on part, au maximum, on est parti pour quelques dates, on rentre en Guadeloupe.
00:48Ça a fait que la musique, on la joue d'abord pour notre pays.
00:52C'est ça que ça signifie avant tout.
00:54La première chose, c'est que la musique de soft, on la fait pour les Guadeloupéens en Guadeloupe.
00:59Après, on est très content de la jouer pour d'autres personnes ailleurs.
01:02Mais ce qui compte, c'est d'abord ça.
01:04C'est de le faire pour les Guadeloupéens en Guadeloupe.
01:06C'est-à-dire de s'inscrire dans les lieux, dans les patrimoines guadeloupéens.
01:11C'est vraiment la musique et puis la concrétisation géographique de notre intention musicale.
01:19De jouer en Guadeloupe pour la Guadeloupe, ça se passe à La Casa.
01:22Peut-être que ça aurait pu être ailleurs si les rencontres avaient été avec d'autres personnes, dans un autre lieu.
01:27Peut-être qu'aujourd'hui, on dirait qu'on a fait plus de 60 concerts dans un autre lieu connu de Guadeloupe.
01:32Cette musique, elle est basée sur les rythmes du gros quart.
01:36Qui mieux qu'un Guadeloupéen peut comprendre rythmiquement de quoi on parle parce qu'il a ça dans le ventre.
01:41Elle parle de notre société, de nos rapports de famille, de nos rapports sociaux.
01:49Qui mieux qu'un Guadeloupéen sait dans quel pays il vit.
01:53C'est là qu'on a essayé les nouvelles manières de jouer.
01:57C'est là qu'il y a eu tous les inédits qu'on a fait sur scène constamment.
02:02C'est ça, on a beaucoup inventé de la musique sur scène.
02:06C'est avec ce public-là qu'on pouvait le tester.
02:08Quand vous faites ça, vous reconnaissez la musique qu'on joue.
02:15La réponse était positive, c'est ce qu'on perçoit.
02:20Mais en tout cas, on avait la réponse du public pour lequel on avait conçu cette musique.
02:26Qui était en mesure de l'entendre.
02:28On s'est dit, ok, on en avait fait.
02:30Avec le temps, notre public est très habitué à nous voir jouer à la Casa.
02:34Un concert par an, c'est une obligation.
02:37C'est quand le concert de soft à la Casa, on sait que ça sera pendant les vacances.
02:42Des fois, c'est la fermeture.
02:44Des fois, c'est l'ouverture, la fermeture.
02:46En tout cas, cette année, c'est l'ouverture.
02:48Il y en a toujours un au minimum.
02:49Ça indique la permanence, la survie d'un projet.
02:56Le projet a commencé, il a survécu, il existe toujours et il se poursuit.
03:04C'est aussi ça que ça veut dire, soft à la Casa.

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