• il y a 4 mois

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00:00La majorité présidentielle n'existe plus, et ce que je souhaite, c'est construire une nouvelle majorité parlementaire,
00:05avec les partenaires de la majorité actuelle, mais bien au-delà, une majorité plus large, plus stable, plus ouverte,
00:13qui permettra à des forces politiques, qui n'étaient pas membres de la majorité présidentielle, de construire avec nous un programme pour la France.
00:22Annoncer la création d'une nouvelle majorité parlementaire à six jours du premier tour, ça veut dire que vous actez la défaite électorale ?
00:29Alors, pas du tout, madame. D'abord, je ne l'annonce pas à six jours, je me bats depuis l'annonce du président de la République pour la création de cette nouvelle majorité parlementaire.
00:38Et ensuite, je le dis avant le premier tour, parce que si nous voulons la construire après le second, il vaut mieux prévenir, il vaut mieux indiquer que c'est notre état d'esprit.
00:46Aucune force politique, aucun parti politique ne peut, à l'intérieur de ce bloc central, prétendre obtenir la majorité à lui seul, après l'élection législative.
00:54Il faut donc, d'ores et déjà, que nous disions, nous sommes prêts, nous voulons travailler avec d'autres, nous y sommes prêts et nous souhaitons pouvoir travailler avec d'autres.
01:02Et je dis avec beaucoup d'insistance, à toutes celles et ceux qui refusent ce piège et cette opposition entre LFI d'un côté et le Rassemblement national de l'autre, nous pouvons travailler ensemble, j'y suis prêt.
01:11Et comment vous allez reconstituer, représenter quelque chose de nouveau alors que vous faisiez partie de cette majorité présidentielle et que les gens en veulent du changement ?
01:19J'ai été Premier ministre pendant trois ans, j'ai fait un certain nombre de réformes. Je me permet d'observer que je suis parfaitement conscient de ne pas avoir tout bien fait.
01:28Vous savez, je ne connais personne qui fait tout bien. Les seuls gens qui font tout très bien, c'est les gens qui ne font rien.
01:33Donc il y a plein de choses que je ferais autrement aujourd'hui, il n'y a pas de choses que j'ai apprises, bien entendu.
01:37Mais enfin, reconnaissez avec moi que depuis 2017, le chômage a baissé et significativement baissé.
01:45Le nombre d'apprentis a significativement augmenté alors même que tout le monde nous disait que ça n'était pas possible.
01:49Le nombre d'investissements en France et notamment d'investissements industriels s'est considérablement développé.
01:54Les forces armées disposent de moyens largement supplémentaires. Le nombre de policiers a augmenté.
01:59Je sais bien qu'il y a des problèmes en France, des insatisfactions, que l'accès aux soins n'est pas suffisamment facile, que l'éloignement des services publics est un problème,
02:09que le sentiment d'injustice sociale est très fort et que la réalité même de notre système crée de l'injustice.
02:16Songez par exemple que l'école en France, l'école que nous aimons, l'école républicaine, l'école française et l'école de tous les pays de l'OCDE
02:24qui reproduit le plus les inégalités sociales, on ne peut pas s'en satisfaire. Donc il faut corriger tout ça.
02:30Ce que je veux dire aux Françaises et aux Français, c'est que pour corriger tout ça, on ne doit pas penser que seul un parti a la solution,
02:37on doit essayer de créer une grande coalition, droite conservatrice jusqu'à la gauche social-démocrate,
02:42pour ne pas tomber dans les promesses, à mon avis inconsidérées, de rasage gratis que formule LFI d'un côté, le Rassemblement National de l'autre.
02:50Et c'est quoi le pire ? Le Front Populaire ou le Rassemblement National ?
02:54Mon sujet, c'est de créer une alternative à ça. Et je vois bien que tout le monde est fasciné par cette question. Est-ce qu'il faut choisir entre l'un et l'autre ?
03:02Mon objectif, c'est de ne pas tomber dans ce piège. Mon objectif, c'est de faire en sorte qu'au deuxième tour, les Français ne soient pas contraints par ce piège.

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