Dette publique : « Il y a une smicardisation de la société française », alerte Bruno Retailleau
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00:00On a un endettement de 3000 milliards d'euros quand la totalité dans trois ans simplement,
00:06en 2027, la totalité du produit que rapporte l'impôt sur le revenu sera mangé seulement
00:12pour payer, pas la dette en totalité, mais seulement pour payer les intérêts de la
00:17dette. Ça veut dire qu'on est au bord du précipice. Et on s'est installé en réalité
00:22dans un système qui ne fonctionne plus, où il y a de plus en plus de dépenses. On a menti
00:26aux Français. On leur a dit, mais la dépense va créer la croissance. Non, l'endettement
00:31ne cesse d'augmenter, la croissance ne cesse de se réduire. On leur a dit, vous aurez
00:35des bons services publics si on dépense toujours plus. On dépense toujours plus en santé,
00:40sur la sécurité, sur l'éducation, puis ça ne marche pas. Il y a des choses qu'il
00:45faut changer. Donc ce que j'ai essayé de dire ici, c'est une nouvelle vision, une
00:49vision pour encourager la croissance avec plus de travail et puis une vision pour réformer
00:55notre modèle, réformer l'État, réformer notre modèle social. Si on ne fait pas ça,
01:00on tombera. Il y a déjà pratiquement, en 20 ans, il y a 20 ans, un Français, un Allemand,
01:05c'était le même niveau de vie. La différence maintenant, c'est entre 4 et 5 000 euros.
01:09Ça veut dire qu'on s'appauvrit. Et les Français le sentent. Il y a une smicardisation
01:13de la société française. Dans deux années simplement, il y a un million de Français
01:17qui ont été rattrapés par le smic. Qu'est-ce qu'on fait ? Comme avant, ce que propose
01:22M. Macron, l'extrême-gauche n'en parle même pas parce que ce serait la ruine et
01:26pareil pour M. Bardella. Ça entraînerait la France dans les baffons.
01:31Vous dites que M. Bardella et M. Ciotti aussi ?
01:34Non, je pense que M. Ciotti a été absorbé en réalité par M. Bardella. Je pense qu'avec
01:40le Rassemblement national, on l'a bien vu d'ailleurs avec Reconquête, l'affaire
01:43entre Éric Zemmour et Marion Maréchal. Avec le Rassemblement national, on ne s'associe
01:48pas, on ne s'allie pas, on se soumet.
01:50Répondez-moi à cette image, c'est la première fois qu'Éric Ciotti est avec Jean-Marie
01:55Maréchal. Qu'est-ce que vous ressentez ?
01:57Rien du tout, si ce n'est que j'ai une blessure que je porte pas seulement au titre
02:03politique mais à titre humain quand le président d'une famille politique fait ce qu'il
02:08nous a fait. Secrètement, dans notre dos, prépare une combinaison politique au moment
02:14où ses troupes vont partir au combat, dans des conditions très très difficiles. Vous
02:19vous rendez compte ? Un seul homme qui prend cette décision à l'insu de tous les autres,
02:24ça c'est pas bien.
02:25Il y a de l'ordre d'une blessure, oui, sur le plan humain. Pourquoi ne pas le dire ? Est-ce
02:33que c'est bien sur le plan humain ? Est-ce que le problème finalement des Français,
02:38c'est qu'ils reprochent à la politique de ne pas pratiquer les mêmes valeurs, les
02:42mêmes principes que dans leur vie quotidienne, la vie tout court ? Les principes de la vie
02:46quotidienne devraient aussi inspirer les principes de la vie politique.