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Comme dans 93% des villes de France, le RN est arrivé en tête aux européennes à Lens. un bastion de la gauche.

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00:07C'est un ex-bastion de gauche, mais comme la plupart
00:10des villes françaises, Lens n'a pas échappé à la vague Rennes.
00:14Dans l'ancienne cité minière, le parti de Jordane Bardella
00:17est arrivé en tête avec 47 %, un vote de conviction
00:21pour cette habitante.
00:23Je ne me cache pas que j'ai voté Bardella
00:25et je voterai encore Bardella.
00:27Pour moi, il y a la hauteur de tout ce qu'ils disent,
00:29qu'ils prononcent, il faut que ça bouge.
00:32Les gens en ont marre, on a envie de changement
00:36et je suis très contente du résultat.
00:38Ce bulletin pour le RN traduit aussi pour beaucoup un ras-le-bol.
00:42Les Lensois ne se sont pas sentis écoutés sur la réforme des retraites.
00:46Ils réclament aussi plus de pouvoir d'achat.
00:48C'est le désespoir, je dirais, c'est le désespoir pour certains.
00:52Ils ne savent plus à qui donner leur voix,
00:57donc ils vont aux extrêmes.
00:59Les électeurs de gauche, sonnés par les mauvais résultats de leur camp,
01:03digèrent mal l'annonce de la dissolution.
01:05C'était la cerise, comme on dit, la cerise sur le gâteau.
01:09C'était quelque chose, je ne m'attendais pas du tout à ça.
01:14C'est ça qui a fait le plus mal.
01:16Au QG du député communiste sortant,
01:18les membres de la Fédération sont eux aussi sous le choc.
01:21Moi, je pense qu'ils voulaient contraindre…
01:23Enfin, un des éléments, c'était d'obliger la droite à se positionner clairement.
01:28Soit vous choisissez, vous partez avec le RN, soit vous partez avec nous.
01:33Et en pensant sans doute qu'ils tireraient plutôt sur eux.
01:36La dissolution, ils l'avaient en tête, mais pas pour tout de suite.
01:40On avait intégré la possibilité d'une dissolution en septembre,
01:44mais ce n'était pas, comment dirais-je, l'hypothèse numéro 1.
01:49Ce n'est même pas très sérieux d'imposer aux Français
01:53une campagne électorale de moins de trois semaines,
01:56alors que les enjeux qui sont posés sont des enjeux qui sont considérables.
02:01Au pas de course, le député Jean-Marc Tellier organise sa campagne.
02:05L'idée, ce n'est pas de se voir et puis d'avoir un débat
02:08sur est-ce qu'il a eu raison ou pas raison.
02:11On mesure tous le danger qui est aujourd'hui à la porte de notre pays.
02:15Et puis forcément, si on le ramène au niveau de la circonscription,
02:18il y a l'enjeu, il y a l'enjeu de préserver le poste des députés
02:22et puis surtout de ne pas le laisser au Rassemblement national.
02:25Car aux dernières législatives, en 2022, il est sorti gagnant,
02:29mais de peu, avec seulement 70 voix d'avance sur le candidat RN.
02:34Ça a été un combat, on s'est battus.
02:36Je dirais ce qu'il y a de nouveau, ce qu'il y a de plus, c'est que,
02:39il y a deux ans, il y a quand même deux ans d'activité de député,
02:41il y a deux ans où notre objectif, c'était la proximité,
02:45de répondre aux enjeux qui aujourd'hui préoccupent les gens.
02:49Brant le bas de combat aussi à la mairie socialiste.
02:51Le premier adjoint analyse les résultats des européennes.
02:55Il y a une réserve de voix, donc il faut que l'on mobilise.
03:02Et ensuite, rien n'est impossible.
03:05Donc effectivement, maintenant, il faut établir une stratégie
03:11pour mobiliser les électeurs qui ne se sont pas déplacés.
03:14Car c'est l'autre résultat ici,
03:1660% des lançois ne se sont pas déplacés aux urnes.
03:19Quant à ceux qui ont choisi le RN,
03:21il s'agit de savoir si ce vote est pérenne.
03:24On peut craindre que même les gens qui, pour la première fois,
03:27de par colère, ont voté RN aux européennes,
03:33ils n'ont franchi le pas.
03:35Et donc, est-ce qu'ils en sont encore capables ?
03:38Ou est-ce que c'était uniquement pour marquer le coup ?
03:41Voilà, c'est la question qu'on peut se poser.
03:43Après les législatives, les municipales auront lieu en 2026
03:48et à Lens, le RN a ses chances.

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