Dissolution : l'arme du pouvoir - 1981 : une majorité pour François Mitterrand | Dissolution : l'arme du pouvoir
Comment appliquer un nouveau programme de gauche, quand la droite dispose de la majorité absolue à l'Assemblée nationale ? Au lendemain de son élection, François Mitterrand a la réponse : il opte pour la dissolution.
La dissolution annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier est la 19ème prononcée au cours de l'Histoire de France. C'est un roi qui a prononcé la première, et avant Emmanuel Macron, trois présidents de la Ve République y ont eu recours à cinq reprises. Paris gagnés ou paris perdus ? voici le récit des dissolutions les plus marquantes, avec l'historien Bruno Fuligni.
Une collection réalisée par Clément Méric
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#LCP #assembleenationale #dissolution
La dissolution annoncée par Emmanuel Macron le 9 juin dernier est la 19ème prononcée au cours de l'Histoire de France. C'est un roi qui a prononcé la première, et avant Emmanuel Macron, trois présidents de la Ve République y ont eu recours à cinq reprises. Paris gagnés ou paris perdus ? voici le récit des dissolutions les plus marquantes, avec l'historien Bruno Fuligni.
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00:005, 4, 3, 2, 1, François Mitterrand est élu Président de la République.
00:211981, François Mitterrand est élu Président de la République, la gauche exulte, c'est la première alternance sous la Ve République.
00:30De mémoire de Rivrain, on n'avait pas vu pareille fête aux Champs-Élysées depuis une certaine nuit du 31 mai au 1er juin 1958, qui vit le retour aux affaires du Général de Gaulle.
00:40La droite a peur, on attend les chars russes sur les Champs-Élysées. François Mitterrand prend ses fonctions le 21 mai 1981, il nomme Pierre Moroy Premier Ministre à la tête d'un gouvernement relativement sage,
00:53avec uniquement des socialistes et des radicaux, comme Maurice Faure qui devient un garde des Sceaux. Et puis le lendemain, 22 mai, François Mitterrand dissout l'Assemblée Nationale.
01:03Article 1er, l'Assemblée Nationale est dissoute. Article 2, le présent décret sera publié au journal officiel de la République Française.
01:13Alors c'est une dissolution qui se veut très républicaine. Il a mis en scène la consultation des présidents des deux assemblées, voulue par la Constitution, et il fait contresigner le décret par le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur, ce que ne faisait pas le Général de Gaulle.
01:28C'est une dissolution qui était annoncée dès le débat d'entre deux tours avec Valéry Giscard d'Estaing. François Mitterrand avait dit que pour mener une autre politique, il faudrait une autre majorité.
01:37Et quel est le résultat de cette dissolution ?
01:40Cette dissolution est un pari gagné pour François Mitterrand. C'est le mascaret rose. Les socialistes et les radicaux à eux seuls ont la majorité absolue. S'ajoutent encore une quarantaine de communistes.
01:49Il y a donc un gouvernement moroiteux qui, cette fois, intègre quatre ministres communistes. Et puis au poste de garde des Sceaux, on nomme Robert Badinter qui engage immédiatement l'abolition de la peine de mort.
02:01François Mitterrand va prendre goût à la dissolution puisque lorsqu'il est réélu en 1988, il dissout de nouveau l'Assemblée nationale.
02:09Il faut aller vite au siège, également décider, en accord avec le Premier ministre, de fixer les élections législatives au 5 et 12 juin prochains, c'est-à-dire aussi rapidement que m'y autorise la Constitution.
02:25Mais cette fois, il n'aura qu'une majorité relative.
02:31Sous-titrage Société Radio-Canada