En marge d’un déplacement à l’île de Sein, Emmanuel Macron a fustigé la perspective d’un changement de sexe sur simple déclaration en mairie porté par le Nouveau Front populaire.
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00:00Encore une fois, moi j'ai confiance dans l'intelligence des françaises et des français, et ils voient bien quelles sont les offres.
00:07Le Rassemblement National et ses associés, ils proposent des choses qui peut-être font plaisir aux gens.
00:11Enfin, c'est 100 milliards par an. Et puis de l'autre côté, à l'extrême gauche, c'est quatre fois pire en termes de coûts.
00:17Et puis, il n'y a plus de laïcité. Ils reviennent sur les lois d'immigration qu'on a faites, qui permettent quand même de réguler,
00:21et qu'on doit maintenant mettre en oeuvre. Et puis, il y a des choses complètement ubuesques, comme par exemple l'échange de sexe en mairie.
00:30Le président de la République perd ses nerfs en attaquant le programme du Front Populaire là-dessus, s'il a trouvé que ça montre qu'il se sent un peu fébrile.
00:44C'est d'ailleurs un argument utilisé par l'extrême droite.
00:47C'est assez incompréhensible ce qu'il fait. Et quand je le vois hier, y compris accumuler les fake news, être dans la transphobie,
00:55je me dis que ce président est en train d'épouser, en fait, y compris tous les propos les plus populistes qu'il a dénoncés pendant si longtemps.
01:02Comment est-il possible que cet homme, qui a été élu et réélu pour faire face à l'extrême droite, enchaîne en réalité les reprises du discours de l'extrême droite ?
01:12Comment est-il possible qu'il ait fait voter une loi qui introduisait la préférence nationale en décembre ?
01:17Comment est-il possible aujourd'hui qu'il accuse les partis de gauche d'avoir une politique immigrationniste ?
01:22Et comment est-il possible que lui qui était l'homme qui avait même fait en sorte que la PMA soit accessible aux couples de femmes,
01:30soit maintenant celui qui soit devenu transphobe ?
01:33Mettre cela en exergue, c'est en fait lever des épouvantailles et stigmatiser des personnes.
01:40Et je voudrais dire que les personnes qui sont dans des procédures de transition, qui passent de homme à femme ou femme à homme,
01:46ce sont des procédures qui sont extrêmement difficiles personnellement, médicalement aussi.
01:51Et qu'en fait, on ne joue pas avec ça. Les personnes qui le font, ce sont des personnes qui souffrent dans leur chair et dans leur corps.
01:57Et qu'à un moment donné, on ne peut pas les mettre comme ça à la vindicte populaire.
02:01Et que je suis très en colère de cette phrase.
02:03Ça n'est pas responsable de la part d'un président de la République que de faire ça.
02:14J'ai retrouvé une déclaration qu'il avait faite lui-même dans le magazine Têtu sur ce sujet.
02:20Où il avait dit que les personnes qui s'engagent dans un processus de transition doivent être respectées dans leur choix
02:25et leur vie ne doit pas être rendue plus complexe par des procédures administratives longues.
02:31Eh bien, c'est ce que nous avons écrit en deux lignes.