• il y a 5 mois
Ce webinaire nous démontre de quelle manière une alimentation durable, qui limite les impacts environnementaux, est en phase avec une alimentation favorisant une bonne santé. Il permet de mettre en évidence le rôle des PAT (Projets Alimentaires Territoriaux) dans ce cadre.

L’ADEME vous propose trois interventions très enrichissantes :
L’une du service alimentation durable de l’ADEME, suivie de deux autres de la Communauté de communes des Crêtes Préardennaises.
Cette collectivité, dynamique en la matière, présente les actions menées pour le public scolaire et pour le grand public : campagne de sensibilisation au gaspillage alimentaire, charte pour davantage de produits locaux dans les cantines, formation à la cuisine végétarienne pour les cuisiniers, à l'équilibre alimentaire d'un repas.
Mais aussi : retour sur un Défi Familles Alimentation, des ateliers culinaires itinérants, des jardins partagés...
Concernant le volet santé, il est question du Contrat local de Santé et de retours sur des interventions à l'éducation alimentaire et sensorielle menées dans des écoles.

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Transcription
00:00:00Bonjour à toutes et à tous, on a la joie d'organiser pour l'ADEME et pour le programme
00:00:07Territoires engagés un webinaire sur l'alimentation durable et la santé.
00:00:11Je suis Guillaume Bastide de l'ADEME, je travaille sur le programme Territoires engagés.
00:00:18Je remercie tout d'abord Ludovic pour l'organisation Ludovic de chez AR qui est également présent
00:00:28là, qui a les mêmes logos que moi, qui a organisé tout ce webinaire et donc on a
00:00:34la joie d'avoir en grand témoin Isabelle Hébet de l'ADEME, du service alimentation
00:00:42durable, qui va nous donner son regard d'experte du sujet.
00:00:48On aura ensuite des témoignages de la communauté de communes des crêtes pré-Ardennes qui
00:00:54sont des habitués des témoignages qu'ils peuvent faire, on a eu ça sur les ENR, donc
00:01:01il y a beaucoup de choses qui sont faites aux crêtes pré-Ardennes et là on va faire
00:01:06un focus sur l'alimentation et puis ensuite on aura des échanges et puis une conclusion
00:01:13de notre part.
00:01:14Voilà donc je donne la parole, je laisse la parole à Isabelle Hébet, voilà je te
00:01:20donne la main.
00:01:21Alors je vais partager, vous allez me dire si ça fonctionne, est-ce que vous voyez mon
00:01:34écran en mode diaporama, c'est bon ? Oui, juste rappeler aux personnes qui ne présentent
00:01:44pas de couper leur caméra, on voit encore certaines caméras allumées, je vais laisser
00:01:49Isabelle présenter.
00:01:50Alors je vais commencer par me présenter, donc ce que disait Guillaume, Isabelle Hébet
00:01:56de l'ADEME au siège allongé, je suis dans le service forêt, agriculture, alimentation,
00:02:03le SAFA et dans ce service il y a un pôle alimentation durable dans lequel moi je m'occupe
00:02:09plus spécifiquement des aspects territoriaux de l'alimentation.
00:02:13Alors pourquoi j'interviens là sur les aspects santé ? C'est parce que souvent en fait
00:02:18ces aspects sont abordés dans des programmes locaux, donc dans des programmes liés au
00:02:22territoire et c'est pour ça que j'interviens à ce titre-là dans le cadre du territoire
00:02:29engagé pour la transition écologique.
00:02:31Alors on précise qu'il s'agit d'un webinaire sur l'alimentation durable, mais en fait
00:02:40je suis certaine, comme beaucoup d'abord, d'avoir besoin de définir ce que c'est que
00:02:46l'alimentation durable autour de la table pour pouvoir avoir les mêmes idées, en tout
00:02:53cas le même ancrage sur de quoi on parle quand on parle d'alimentation durable.
00:02:58Alors alimentation durable, la définition elle a d'ailleurs été donnée par l'ADEME
00:03:03à l'origine, il faut avoir en tête que c'est un ensemble de pratiques, mais il
00:03:09y a des mots clés, c'est nourrir les êtres humains en quantité et en qualité suffisantes.
00:03:16Aujourd'hui, mais aussi demain, et du coup en respectant l'environnement,
00:03:22donc dans le respect de l'environnement, on ne peut pas aujourd'hui pour nourrir en
00:03:26quantité et en qualité suffisantes, épuiser nos ressources qui ferait que demain on ne
00:03:35pourrait pas justement nourrir en quantité et en qualité suffisantes.
00:03:38Donc moi je vais introduire ce webinaire qui vise à donner des éléments de contexte
00:03:44qui concernent cette alimentation durable et donc le lien avec la santé.
00:03:48Et je vais essayer de, donc il faut que je me contente de faire ça en dix minutes pour
00:03:54que derrière vous ayez les exemples et je crois qu'un bon nombre d'entre vous sont
00:03:58là justement pour savoir qu'est-ce qui concrètement il est fait sur les territoires.
00:04:03Donc cette notion d'alimentation durable, elle est systémique, elle a différentes dimensions,
00:04:11elle a des dimensions à la fois de santé, des dimensions économiques, des dimensions
00:04:16de justice sociale et des dimensions environnementales évidemment.
00:04:19Et donc tout ça doit être pris en compte.
00:04:21Alors d'abord, je vais commencer par vous donner quelques éléments clés sur la santé,
00:04:31puis quelques données clés sur l'environnement.
00:04:34Et ensuite, on va essayer de les faire se rejoindre pour voir comment les enjeux
00:04:40de l'alimentation rejoignent aussi les enjeux de l'alimentation et de l'environnement.
00:04:43Donc d'abord, quelle est la part d'obésité dans la population française ? Alors là,
00:04:50j'ai proposé plusieurs chiffres, la bonne réponse est 17 %. Aujourd'hui,
00:04:55on a donc 17 % d'obésité et quasiment une personne sur deux qui est en surpoids.
00:05:01Et donc en fait, on voit que l'alimentation aujourd'hui inadaptée,
00:05:07elle constitue le premier facteur de risque de mauvaise santé.
00:05:12Et la principale raison, c'est qu'elle se trouve dans la métamorphose de nos régimes alimentaires.
00:05:21On a eu plusieurs siècles d'innovation agricole, de développement des infrastructures de transport.
00:05:26On a amélioré les procédés de transformation, de conservation.
00:05:30Et tout ça, ça a permis d'améliorer notre alimentation jusqu'à, on va dire,
00:05:35dans les années 80, où là, l'alimentation a cessé d'être vraiment un vecteur de progrès sanitaire,
00:05:42mais plutôt un vecteur de plaisir.
00:05:45Et donc, on a voulu tout avoir quand on en avait envie.
00:05:52Et donc, on est rentré dans une nouvelle ère nutritionnelle avec une alimentation
00:05:56beaucoup plus industrielle qui était largement façonnée par les grandes entreprises
00:06:03et les entreprises de l'agroalimentaire et de la distribution,
00:06:06avec des conséquences sur la santé publique qui sont pas négligeables,
00:06:12puisqu'on arrive à 17%.
00:06:13Il n'y avait que 6,5% de la population qui était obèse en 91.
00:06:18Et aujourd'hui, même si on se stabilise, on est plutôt à 17%.
00:06:22Et on a aussi un essor rapide du surpoids.
00:06:27La conséquence de cette malnutrition,
00:06:32c'est une augmentation des maladies cardiovasculaires et du diabète.
00:06:36Et on a pu les mettre vraiment en parallèle avec les changements des habitudes alimentaires
00:06:43et notamment l'augmentation forte de consommation de produits transformés et ultra transformés.
00:06:48Et c'est ce que montre en fait cette diapositive.
00:06:53On a vraiment un rapport de santé publique France qui montre qu'aujourd'hui,
00:06:59notre alimentation est la cause majeure de la dégradation de notre santé.
00:07:05Alors, quel est le lien avec les enjeux climatiques ?
00:07:10D'un point de vue environnemental, ce qu'on peut constater,
00:07:14c'est que notre alimentation est responsable d'environ un quart de notre empreinte carbone
00:07:20et qu'elle est quasiment comparable aux logements et aux déplacements.
00:07:27Et donc, l'ADEME se doit de travailler sur ce sujet
00:07:34parce que les impacts environnementaux de l'alimentation
00:07:37représentent un quart de notre empreinte carbone.
00:07:42Pour Percours, j'ai essayé de vraiment synthétiser.
00:07:46On a vraiment des leviers communs entre notre alimentation, notre santé,
00:07:54et la protection de l'environnement.
00:07:56Quels sont ces enjeux communs ?
00:07:59Alors, d'abord, on a vu qu'on avait une obésité.
00:08:05Ce qu'on propose, entre autres, pour limiter aussi les impacts environnementaux,
00:08:09c'est déjà d'ajuster les menus en proportion,
00:08:14c'est-à-dire d'avoir une alimentation qui correspond à nos besoins nutritionnels
00:08:19et non pas d'accumuler plus de calories que ce dont on a réellement besoin.
00:08:25Et ça, ça permet d'avoir une alimentation qui correspond à nos besoins nutritionnels,
00:08:29et non pas d'accumuler plus de calories que ce dont on a réellement besoin.
00:08:34Et ça, ça permet aussi de protéger les ressources.
00:08:37Puisqu'on peut aussi moins en mangement, en consomme de ressources.
00:08:44On produit en fonction de ce qu'on a réellement besoin et de ce que notre corps a besoin.
00:08:49Des menus plus sains et moins carnés,
00:08:55on a pu montrer qu'on a une consommation de viande aujourd'hui,
00:09:01en tout cas de protéines animales, qui est supérieure à ce dont notre corps a réellement besoin.
00:09:08Et en fait, cette consommation carnée et l'élevage en général,
00:09:13a un impact environnemental qui est fort.
00:09:17Puisqu'entre un végétarien et un consommateur de viande,
00:09:26qui est à peu près de 150 grammes de viande par jour,
00:09:29qui serait, on mange deux fois de la viande,
00:09:31l'empreinte carbone est multipliée par trois.
00:09:36Donc, si on diminue notre consommation de viande,
00:09:40on diminue aussi l'impact environnemental lié entre autres à la surface,
00:09:48aux aliments dont a besoin l'animal pour se nourrir.
00:09:56Plus sains, ça peut aussi aller avec, notamment en deux saisons,
00:10:03des fruits et des légumes qui sont consommés de saison et plutôt en local.
00:10:14Ça va aussi avec ce qu'on verra sur le troisième point.
00:10:17Ce sont des fruits et des légumes qui sont ramassés mûrs
00:10:21et qui, d'un point de vue nutritionnel, sont meilleurs pour la santé.
00:10:27Réintroduire les protéines végétales.
00:10:30On montre aujourd'hui qu'on consomme trop de protéines animales
00:10:36par rapport à ce que notre corps a besoin.
00:10:38Par exemple, au niveau des protéines végétales,
00:10:41il y a des protéines qu'on consommait dans les années 1920,
00:10:43qui faisaient vraiment partie de notre alimentation,
00:10:50et qu'on a perdu.
00:10:51Aujourd'hui, on a perdu le fait de les cuisiner, le fait de les manger.
00:10:56Or, ces protéines végétales, non seulement elles sont moins grasses,
00:11:00elles apportent aussi des protéines au niveau santé,
00:11:03mais en plus, elles sont moins impactantes lors de leur production.
00:11:10Donc, on a vraiment besoin de réintroduire cette notion de protéines végétales
00:11:16et de refaire à la fois une production locale,
00:11:19mais aussi faire changer les habitudes alimentaires
00:11:22pour pouvoir réintroduire ces protéines.
00:11:25Réduire l'utilisation de produits à forte empreinte.
00:11:29Par exemple, les produits importés ou hors saison sont très transformés.
00:11:33Il faut savoir que même les produits qui sont importés,
00:11:39on parle par exemple du thé, du café, du cacao,
00:11:42c'est aussi une empreinte, un impact environnemental importé,
00:11:46puisque ça veut dire que les pays, pour produire ces aliments-là,
00:11:50ont pu déforester, ont pu utiliser des pesticides
00:11:55ou des intrants qui vont dégrader les sols.
00:11:58Donc, il faut aussi avoir conscience que cette consommation de produits importés
00:12:03a aussi un impact sur notre environnement.
00:12:08Et les produits très transformés ont un impact très fort
00:12:15au niveau de notre santé,
00:12:17parce qu'ils vont aussi apporter souvent des adjuvants, du sucre,
00:12:21des perturbateurs endocriniens, des produits chimiques.
00:12:24Et donc, au niveau santé, il y a vraiment ce constat
00:12:30qu'on a eu une consommation très forte de produits transformés
00:12:33et d'ultra transformés depuis l'après-guerre.
00:12:36Et corrélé, en fait, avec nos soucis de santé.
00:12:41Et ces produits vont nécessiter, lors de leur transformation,
00:12:46donc non seulement des intrants,
00:12:48ils vont aussi nécessiter de la production d'électricité.
00:12:52Ils sont souvent sur-emballés.
00:12:53Donc, ils ont aussi un impact environnemental qui n'est pas négligeable,
00:12:58même s'il est clair que, dans l'alimentation durable,
00:13:03l'impact le plus fort est lié à la phase de production,
00:13:07qui est environ de 70% de l'empreinte carbone
00:13:10est liée à la phase de production.
00:13:12Mais on a quand même ces produits ultra transformés
00:13:17qui interviennent, via ce que je viens de vous dire,
00:13:21les adjuvants, la consommation électrique,
00:13:25le transport, les emballages.
00:13:29Et ce qu'on montre là, c'est qu'en fait,
00:13:32on pourrait nous dire, oui, mais quand on va vers une assiette plus saine,
00:13:36avec l'inflation, ça coûte forcément plus cher.
00:13:39Et dans les conseils que je viens de donner,
00:13:42ce qu'on a pu montrer aussi,
00:13:43et on a des études de WWF là-dessus,
00:13:46c'est que si on augmente, par exemple, les protéines végétales,
00:13:50elles coûtent quand même beaucoup moins cher que les protéines animales.
00:13:53Si on diminue notre quantité de produits ultra transformés,
00:13:59c'est aussi des produits qui, en général, coûtent cher.
00:14:02Et donc, si on diminue, on verra le deuxième point,
00:14:06les pertes et gaspillages, les gaspillages alimentaires.
00:14:09En fait, ça nous permet d'avoir un pouvoir d'achat plus important
00:14:12pour aller sur des produits de qualité.
00:14:15Donc, le deuxième levier commun,
00:14:19c'est les réductions drastiques des pertes et gaspillages.
00:14:21Ça, on comprend bien que produire pour perdre, derrière,
00:14:25ça veut dire qu'on a consommé de la ressource pour rien du tout.
00:14:30Le troisième levier commun,
00:14:34c'est s'approvisionner en produits alimentaires
00:14:36à forte valeur environnementale.
00:14:37Qu'est-ce qu'on entend par là ?
00:14:39C'est favoriser, en fait, des produits sous label.
00:14:43Et donc, nous, on a un faible
00:14:45pour les produits issus de l'agriculture biologique
00:14:47parce que là, on est certains de la conservation,
00:14:50de la biodiversité, de pratiques alimentaires,
00:14:53de pratiques de production
00:14:56qui sont vraiment en faveur du respect de l'environnement.
00:14:59Donc, c'est vrai que l'agriculture biologique
00:15:03est un gage de qualité et de qualité aussi nutritionnelle.
00:15:12Favoriser les produits agroalimentaires éco-conçus.
00:15:16Donc, des produits qui vont justement limiter,
00:15:21par exemple, tout ce qui est intrant,
00:15:24qui vont limiter les phases de transformation,
00:15:27les phases d'emballage, etc.
00:15:29Et privilégier les circuits courts et de proximité
00:15:33puisqu'on va limiter, par exemple, la phase de transport,
00:15:38même si on a un petit bémol par rapport aux derniers kilomètres
00:15:42qui peut être impactant.
00:15:46Mais privilégier les circuits courts et de proximité,
00:15:49c'est aussi remettre du lien avec le producteur
00:15:52et mieux connaître ainsi le métier d'agriculteur.
00:15:56Et ça, aujourd'hui, c'est un gros constat,
00:16:02on va dire un constat très important.
00:16:04C'est qu'avec nos évolutions alimentaires
00:16:07et les évolutions de production agricole industrielle,
00:16:11on a deux systèmes qui ont évolué en parallèle
00:16:15et qui, aujourd'hui, ne se connectent plus.
00:16:17Donc, on a des productions, par exemple, qui sont en France exportées,
00:16:23alors qu'on va importer la même production.
00:16:25Par exemple, si on parle du blé, c'est assez impressionnant.
00:16:29On produit beaucoup plus de blé que ce dont on a besoin,
00:16:32mais on en exporte aussi 60% et on en importe 40%.
00:16:36Alors, sous forme transformée, sous forme de pâte,
00:16:39ou de semoule, etc.
00:16:41Donc, on a vraiment ces deux systèmes qui ont évolué
00:16:47au niveau de la consommation.
00:16:48On va chercher des fraises au mois de février,
00:16:51on veut de la courgette et de la tomate à toutes les saisons.
00:16:55Et sans se rendre compte, on ne sait plus comment elles sont produites
00:16:59et quelles sont les conséquences de leur production.
00:17:01Et donc, les circuits courts et de proximité peuvent permettre de reconnecter
00:17:06la production à la consommation.
00:17:11Et je terminerai sur...
00:17:13Bon, ça, c'est un constat, mais concrètement, nous,
00:17:16en tant que collectivité territoriale, qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:17:19Alors, dans le système alimentaire, on a un outil, un dispositif aujourd'hui
00:17:27qui est quand même très puissant sur les territoires,
00:17:30qui sont les projets alimentaires territoriaux, les PAT,
00:17:35qui sont, aujourd'hui, on en a quasiment 450 en France,
00:17:39pas forcément très bien connus, mais dans lesquels, en fait,
00:17:43on peut vraiment introduire les leviers que je viens de vous présenter.
00:17:50Ça a l'avantage que, en plus, le fait que les aspects santé soient cohérents
00:17:56avec les aspects protection de l'environnement,
00:17:58en fait, on a un co-bénéfice, et donc, on a vraiment moyen
00:18:01de travailler main dans la main sur ces deux thématiques.
00:18:08Les projets alimentaires territoriaux, ils ont aussi comme objectif,
00:18:12leur objectif principal, c'est de créer une dynamique sur le territoire,
00:18:15c'est de mettre en relation des acteurs qui se connaissent,
00:18:19mais qui n'ont pas forcément l'habitude de travailler ensemble.
00:18:22Et c'est cette dynamique qui va permettre, en fait,
00:18:25de faire bouger un système alimentaire.
00:18:27Même si la production amont est responsable de 70%
00:18:32de notre empreinte carbone, quasiment, ça ne pourra pas bouger
00:18:36si les autres maillons du système alimentaire ne bougent pas aussi.
00:18:40Et donc, on a besoin de mettre de l'huile ou de l'eau, je ne sais pas,
00:18:46en tout cas, pour que ce soit beaucoup plus fluide
00:18:48entre les différents maillons.
00:18:50Et ça, donc, le PAT est un outil vraiment intéressant,
00:18:56d'autant plus que, par exemple, dans sa phase d'émergence,
00:18:59il peut être financé dans le cadre du programme national pour l'alimentation.
00:19:03Et ces PAT, alors, c'est un dispositif.
00:19:08On a aussi les contrats locaux de santé.
00:19:10Donc ça, vous verrez tout à l'heure, il y a un témoignage.
00:19:14Il y a les PCAET et aujourd'hui, sur les territoires,
00:19:21vous pouvez avoir la présence de ces trois dispositifs
00:19:25et il faut qu'ils soient cohérents.
00:19:27C'est vrai que la difficulté, c'est de faire en sorte qu'ils se parlent
00:19:30pour qu'ils soient cohérents, qu'ils s'apportent les uns avec les autres
00:19:35des éléments pour se compléter, en fait.
00:19:39Et au niveau national, on a la future SNANC,
00:19:44la stratégie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat,
00:19:47qui devrait paraître dans les mois qui viennent,
00:19:51qui est en fait un regroupement du plan national nutrition santé
00:19:56et du programme national de l'alimentation, donc le PNA.
00:19:59Et pour bien faire le lien, justement, c'est là qu'on voit
00:20:02qu'il y a des liens directs entre santé, alimentation et environnement.
00:20:07Je ne vais pas prendre plus de temps, je pense que ça reste bien.
00:20:12Et pour repasser aux illustrations concrètement sur le terrain,
00:20:17qu'est-ce qui est fait pour lier l'alimentation durable
00:20:22et lier la santé et l'environnement ?
00:20:26Merci Isabelle, merci pour cette vision globale.
00:20:32On va voir maintenant le témoignage des crêtes pré-ardenaises
00:20:36de la communauté de communes.
00:20:39Vous pouvez prendre le relais pour illustrer.
00:20:45Est-ce que vous voyez notre diaporama ?
00:20:48Oui, c'est bon.
00:20:49Très bien, merci.
00:20:50Bonjour à tous.
00:20:52Isabelle Henry, chargée de mission agriculture et alimentation durable
00:20:56à la communauté de communes des crêtes pré-ardenaises dans les Ardennes.
00:21:00J'ai volontairement mis les logos sur cette première page
00:21:03pour vous indiquer nos principaux financeurs pour mener à bien cette mission.
00:21:07Principalement l'ADEME qui a proposé un poste expérimental
00:21:12à notre collectivité il y a plus de trois ans maintenant,
00:21:15trois ans et demi, pour justement allier l'agriculture et l'alimentation durable.
00:21:19Vous avez bien vu qu'il y a un S à durable,
00:21:21ce sont bien les deux qui sont durables,
00:21:23pour faire des ponts directs entre les deux.
00:21:25Parce qu'on parle souvent de décharger une mission agriculture,
00:21:28décharger une mission alimentation durable avec les pattes,
00:21:31mais il n'y a pas forcément des chargées de mission
00:21:34qui mènent de front ces deux missions-là.
00:21:37Il y a eu un financement de mon poste pendant trois ans
00:21:41et ensuite il y a eu le relais de l'appel à projet du PNA il y a deux ans.
00:21:45Jusqu'à maintenant, depuis quatre ans, mon poste est financé
00:21:49et les actions qu'on met en œuvre sur le territoire également.
00:21:52C'est vraiment un appui financier très important.
00:21:55Je dirais dès le départ que ce n'est pas les finances souvent le problème,
00:21:59c'est plus le temps de décliner toutes les actions
00:22:03qu'on a envie de faire sur le territoire.
00:22:07Alors une petite carte, parce que les crêtes pré-ardenaises,
00:22:10même si on commence à être connu, peut-être pas tout le monde,
00:22:13donc on est dans les Ardennes, on est vraiment au centre du département.
00:22:1694 communes, avec une autoroute nord-est-sud-ouest,
00:22:21vous la voyez en bleu.
00:22:23Et puis on a la chance aussi d'avoir le train avec deux gares,
00:22:29donc ça c'est très important pour notre territoire,
00:22:31mais ça nous pose aussi un souci d'équité et d'aménagement du territoire,
00:22:36puisque toutes les communes qui sont aux environs de l'autoroute et des gares
00:22:40sont plutôt bien desservies et attractives.
00:22:42Par contre, tout ce qui est éloigné à l'ouest et à l'est,
00:22:45c'est un peu plus compliqué.
00:22:46Donc c'est à nous aussi de faire attention à mener des actions
00:22:49sur l'ensemble des communes.
00:22:51Alors, quelques chiffres très rapidement pour vous dire qu'on est très rural.
00:22:5594 communes, 22 000 habitants.
00:22:57On n'a pas de ville.
00:22:59La plus grosse commune, 1 400 habitants.
00:23:01Densité, 21 habitants au kilomètre carré.
00:23:04Voilà, ça situe bien les choses.
00:23:05Et je dirais en plus, pas de supermarché, pas de feux rouges sur les crêtes,
00:23:09donc c'est cool.
00:23:12Alors, dans mes missions, j'avais deux missions,
00:23:16agriculture durable et alimentation durable,
00:23:19avec la mission de mettre en place un projet alimentaire territorial.
00:23:24Alors, assez rapidement, avec la thème, on s'est entendu à dire
00:23:28qu'il faudrait intégrer toutes mes missions à l'intérieur du PAT,
00:23:31y compris la mission agriculture durable,
00:23:33pour que ce soit vraiment cohérent du début jusqu'à la fin
00:23:36et pour pouvoir aussi mieux évaluer les indicateurs qu'on a mis en place.
00:23:41Alors, cinq objectifs.
00:23:42Alors, les objectifs, ils ne sont pas sortis du chapeau.
00:23:45On a fait beaucoup de participatifs.
00:23:47C'est aussi notre ADN sur les crêtes.
00:23:49On fait participer la population pour connaître leur avis.
00:23:52Et j'ai profité aussi de tous les événements qui avaient lieu
00:23:55sur le territoire pour enquêter les gens.
00:23:57Il aurait sorti ces cinq objectifs.
00:23:59Renforcer l'offre alimentaire locale, qui est globalement,
00:24:03on a un territoire de production de viande bovine et de lait,
00:24:06mais on a des déficits sur certaines filières.
00:24:10Et on a également comme mission de développer une agriculture plus durable
00:24:15parce qu'on a très peu de signes de qualité.
00:24:17En bio, on n'est pas trop mal puisqu'on est un petit peu au-dessus
00:24:20de la moyenne départementale, mais en plafond, on est à 10-12 %,
00:24:23donc ce n'est pas encore très satisfaisant.
00:24:25Ensuite, les circuits courts de proximité doivent être davantage développés,
00:24:33avec une meilleure répartition sur le territoire,
00:24:35puisque pour une famille, c'est quand même assez compliqué
00:24:38d'acheter local sur les crêtes, on y reviendra.
00:24:40Un objectif fort, c'est d'améliorer la qualité des menus
00:24:43dans la restauration collective.
00:24:45Donc là, je vais vous expliquer un petit peu ce qu'on fait
00:24:47en termes de gaspillage alimentaire.
00:24:49Et enfin, ce qui est important pour nous, et cette année aussi à Tel,
00:24:52c'est bien beau de produire de la qualité, de faire en sorte
00:24:55que dans les cantines, ça soit mieux, mais il faut que ça soit accessible
00:24:59à tout le monde.
00:25:01Vous voyez que c'est un vaste programme.
00:25:04Je dirais toujours, pour simplifier les choses,
00:25:06en fait, il faut essayer de changer les pratiques agricoles,
00:25:09essayer de changer les modes de consommation.
00:25:11Donc vraiment, très ambitieux.
00:25:15Alors, la RestoCo, c'est vraiment quelque chose de très important
00:25:19dans la mission.
00:25:21Donc, on a lancé plusieurs campagnes de sensibilisation
00:25:23au gaspillage alimentaire dans plusieurs cantines.
00:25:27On commence à faire de l'accompagnement dans la rédaction des marchés publics
00:25:31pour favoriser tout ce qui est proximité avec un bon bilan carbone.
00:25:35On va vous parler des chartes des produits locaux dans les cantines.
00:25:38Et enfin, ce qui va se mettre en place très rapidement,
00:25:40une formation à la cuisine végétarienne.
00:25:45Alors, donc déjà, on a noté quand même quelque chose
00:25:50qui est peut-être un petit peu un frein,
00:25:53qui est quand même un petit peu un handicap,
00:25:55c'est qu'on n'a pas la compétence scolaire.
00:25:57Elle est restée pour l'instant aux communes, aux syndicats scolaires.
00:26:00Donc nous, on propose.
00:26:02Comme on n'a pas la compétence, les communes ne sont pas obligées de nous suivre.
00:26:06Donc en termes de gaspillage alimentaire,
00:26:08on l'a proposé à toutes les cantines qui sont en gestion directe.
00:26:12C'est-à-dire, on a une douzaine de cantines sur le territoire,
00:26:15donc la moitié en gestion directe,
00:26:17c'est-à-dire on fabrique les repas sur place,
00:26:20et la moitié en concédé.
00:26:22Et on a choisi volontairement en premier une cantine concédée
00:26:26pour savoir un petit peu comment ça se passait.
00:26:30Alors là, je vous ai résumé.
00:26:32On a fait trois pesées sur une cantine, donc c'est Poitéron,
00:26:35donc une gestion déléguée à Pi.
00:26:37Et vous voyez un petit peu l'évolution des chiffres sur trois ans.
00:26:40Donc au départ, première pesée, 46% de pertes globales.
00:26:44Donc je ne sais pas si vous imaginez un peu ce que ça peut faire,
00:26:473,8 tonnes par an.
00:26:50Donc c'est vrai que quand on voit ces chiffres-là,
00:26:52on se doutait bien qu'il y avait du gaspillage,
00:26:54comme nous disaient les élus, les agents de cantine.
00:26:56Mais tant qu'on ne pèse pas et qu'on ne fait pas d'estimation financière,
00:27:00ça ne parle pas.
00:27:02Donc après, on a commencé à mettre des actions en place.
00:27:06On a fait une deuxième pesée, on est arrivé à 39%.
00:27:09Et enfin, suite à une demande des agents de cantine,
00:27:12qui est très motivée, ça c'est vraiment important
00:27:14pour la réussite de l'animation,
00:27:16on a fait une troisième pesée et on arrive à 32%,
00:27:19avec une moyenne de 139 grammes de déchets par élève à part repas.
00:27:22Ça ne vous parle peut-être pas.
00:27:24Il faut savoir que la moyenne nationale est de 110 grammes en gestion directe
00:27:28et de 130 grammes en gestion concédée.
00:27:30Donc on se rapproche tout doucement de la moyenne nationale,
00:27:33qui n'est pas encore satisfaisante malgré tout,
00:27:36puisque ça représente encore plus de 2 tonnes de déchets par an.
00:27:39Donc voilà.
00:27:40Donc ça, c'était vraiment très important pour nous.
00:27:43Alors, vous allez me dire comment vous avez fait
00:27:46pour réduire tout ce gaspillage.
00:27:49Des choses en général très simples, qui ne coûtent pas cher.
00:27:52C'est ça qui est intéressant.
00:27:54Alors, c'est du bon sens.
00:27:56Les dames mettaient deux morceaux de pain avant l'arrivée des élèves.
00:27:59Le service a été renforcé avec l'association Familles rurales
00:28:05avec plus de personnel.
00:28:07Les délais de commandes ont été raccourcis
00:28:09pour éviter les désistements de dernière minute.
00:28:11Voilà, une grève, un professeur souffrant.
00:28:15On peut appeler Happy plus tard maintenant pour annuler.
00:28:20On a mis en place la commission menu qui n'existait pas sur ce site.
00:28:23Et ça, j'y reviendrai tout à l'heure, c'est vraiment important.
00:28:26On a essayé de décorer un peu plus le réfectoire.
00:28:29Et là, par rapport au nouveau marché de prestations,
00:28:32on les a accompagnés pour favoriser plus le local et la qualité.
00:28:39Alors oui, vous avez compris le rapport entre la santé et le gaspillage.
00:28:43Quand on voit qu'il y a 16 000 euros qui sont jetés par la fenêtre,
00:28:46on peut s'imaginer acheter plus de produits sous signe de qualité,
00:28:49dont le bio, puisqu'on nous dit souvent,
00:28:52ce qui n'est pas toujours le cas quand c'est bio, local et de saison,
00:28:55que ça coûte plus cher.
00:28:59Alors voilà, juste pour dire un petit peu,
00:29:01parce qu'il faut savoir aussi communiquer,
00:29:03même si on fait des choses qui sont intéressantes.
00:29:05On a vu avec les enseignants et avec les élèves et avec Familles rurales,
00:29:09il faut peut-être expliquer aux parents et au grand public
00:29:11ce que vous avez fait.
00:29:12Donc, on a fait une exposition à Poitéron,
00:29:14avec plus de 150 visiteurs.
00:29:16Et en parallèle, dans le cadre de la semaine du goût,
00:29:18on a organisé des ciné-goûtés dans des écoles
00:29:21et des lectures-dégustations dans des médiathèques.
00:29:23Voilà, donc toujours le rapport culture-alimentation
00:29:27et cinéma-alimentation.
00:29:29En fait, c'est toujours un prétexte.
00:29:31Il faut toujours trouver un prétexte pour parler d'alimentation.
00:29:36Alors ensuite, améliorer la qualité des menus de la restauration collective.
00:29:40Donc, sous la rédaction des marchés publics,
00:29:43avec ma responsable qui est spécialisée sur les marchés publics,
00:29:47on vient d'accompagner la cantine de Poitéron
00:29:50pour lancer leur futur marché de prestations de restauration.
00:29:54Et alors, comme vous le savez certainement déjà,
00:29:57nous n'avons pas le droit de mettre local dans un marché,
00:30:01mais donc il y a pas mal de petites astuces
00:30:03pour remplacer le local par proximité.
00:30:05Ou alors, on peut mettre des choses en disant
00:30:08que l'approvisionnement doit limiter au maximum
00:30:10le bilan carbone, par exemple.
00:30:12Voilà, ça c'est vraiment important en termes d'environnement.
00:30:15En termes de santé, on a revu un petit peu
00:30:19la répartition des plats pour le menu.
00:30:24C'est-à-dire qu'on a mis typiquement à quoi devait ressembler un repas.
00:30:28Donc un hordade ou un potage, un plat protidique,
00:30:31un légume et un féculent.
00:30:34On dit bien les deux,
00:30:35parce que souvent on ne met que des brocolis ou des brocolis.
00:30:37Donc tout est jeté.
00:30:39Un fromage ou un laitage et un dessert,
00:30:41en spécifiant bien que si le repas est composé d'un fromage,
00:30:44le dessert sera obligatoirement un fruit.
00:30:47Ça paraît tout bête, mais ce n'est pas le cas dans la réalité.
00:30:50Donc il vaut mieux le noter.
00:30:52Ensuite, quelque chose d'important pour nous,
00:30:54c'est qu'on nous a expliqué que la diététique,
00:30:57ça se faisait à l'échelon sur 20 jours, sur trois semaines.
00:31:01On trouvait ça complètement ridicule, mais c'est comme ça.
00:31:04Donc on a bien mis sur notre marché que l'équilibre alimentaire
00:31:07doit se raisonner à l'échelle d'un repas.
00:31:09Pour nous, c'était vraiment important.
00:31:11Donc voilà quelques exemples pour vous expliquer.
00:31:15On a aussi réinstauré la commission menu
00:31:17pour avoir les menus en amont, trois semaines à l'avance,
00:31:20pour dire ça, ça, ça, on le flèche, il faut le retirer.
00:31:23Souvent, c'est trop épicé, ce n'est pas adapté,
00:31:26il y a trop de quantités, toutes ces choses-là.
00:31:28Et puis une dernière chose que je voulais vous expliquer
00:31:31sur les marchés publics,
00:31:32on a mis en place des pénalités.
00:31:34Souvent, les communes n'osent pas, il faut oser mettre des pénalités
00:31:37avec des montants quand même qui sont assez importants
00:31:40pour que ça soit efficace.
00:31:41Et notamment par rapport à la loi EGalim,
00:31:44par rapport à l'application MaCantine
00:31:46que toutes les cantines doivent compléter régulièrement.
00:31:49On est assez sévère sur les pénalités,
00:31:51il faudra les appliquer pour que les choses puissent évoluer.
00:31:54Donc voilà, un vrai accompagnement pour les cantines.
00:31:57Ça servira un petit peu de modèle pour les autres cantines
00:32:00qui souhaitent relancer aussi leurs marchés.
00:32:04Alors ensuite, quelque chose qui existe depuis plusieurs années,
00:32:07même avant le PAT,
00:32:09c'est une charte des produits locaux dans les cantines.
00:32:12On subventionne l'achat de produits si ils sont locaux et de qualité.
00:32:15Donc ça peut aller de 5% quand c'est le pain de la boulangerie
00:32:18de proximité et pas local puisqu'on n'a pas le droit de mettre local.
00:32:22Et ensuite, ça peut aller jusqu'à 30%
00:32:25quand c'est des produits bio locaux.
00:32:27Donc ça, c'est intéressant.
00:32:30Par contre, on attribue ces subventions
00:32:37pour ceux qui sont en gestion directe, bien sûr.
00:32:39Et ce qu'on constate aujourd'hui,
00:32:41vous allez me dire c'était une super idée,
00:32:43mais ça ne fonctionne pas.
00:32:44Donc en fait, le problème, il n'est pas financier,
00:32:47c'est un problème de temps, d'ingénierie.
00:32:49Les personnes qui s'occupent de la cantine
00:32:51n'ont pas le temps d'appeler X producteurs,
00:32:53n'ont pas la capacité de stockage pour plusieurs produits à la fois.
00:32:57Au niveau facturation, c'est compliqué.
00:32:59Donc si on veut les accompagner,
00:33:01on réfléchit à un autre système à moyen terme
00:33:03que ces subventions qui ne suffisent pas
00:33:05à faire évoluer leurs achats.
00:33:10Ensuite, dans la loi EGalim,
00:33:12on a imposé un repas hebdomadaire végétarien.
00:33:16Alors là, c'est un petit peu la catastrophe, excusez-moi.
00:33:21Ça a été amené un petit peu brutalement, on va dire.
00:33:23Les cuisiniers n'ont pas été formés pour ça.
00:33:26Ils n'ont pas la culture de la cuisine végétarienne.
00:33:29Donc on va leur proposer, d'ici la fin de l'année scolaire,
00:33:32deux jours de formation pour leur montrer
00:33:34qu'il y a des choses toutes simples en cuisine végétarienne,
00:33:37avec notamment les protéines végétales,
00:33:39tout ce qui est légumes secs,
00:33:41comme vous l'avez dit tout à l'heure, Isabelle,
00:33:43on a perdu les lentilles vertes, les pois chiches, etc.,
00:33:45qui existaient au départ
00:33:47et qu'il faut réapprendre un petit peu aux cuisiniers.
00:33:49Donc ça, pour nous, c'est vraiment important
00:33:52de pouvoir leur proposer cette formation
00:33:55Une fois de plus, on n'a pas la compétence,
00:33:57c'est sur la base du volontariat.
00:33:59Mais je pense qu'on va avoir une dizaine de personnes
00:34:01inscrites à notre formation.
00:34:05Alors ensuite, l'objectif de rendre cette alimentation
00:34:08accessible à tous, l'année dernière,
00:34:10on a mis en place un défi famille alimentation.
00:34:13On vient de terminer des ateliers de cuisine itinérants
00:34:17et on est en train de mettre en place des jardins partagés.
00:34:21Ça va au niveau du timing ?
00:34:23On est bon encore un petit peu ?
00:34:25Oui, il a resté dix minutes.
00:34:27Dix minutes, ok, parfait, ça va aller.
00:34:29Alors le défi famille alimentation.
00:34:31Je pense qu'il y a un certain nombre de personnes,
00:34:34de participants qui connaissent un peu le principe.
00:34:37C'est grâce à l'ALE,
00:34:40qu'on a été accompagné, l'Agence locale pour l'énergie,
00:34:43qui nous ont accompagné dans ce schéma avec le CLEM.
00:34:46Et donc, on proposait au grand public
00:34:49cinq semaines de défi pour mieux manger sans soigner.
00:34:51Voilà, c'était notre slogan.
00:34:53On a eu 56 participants,
00:34:55donc il y a vraiment une réussite pour une première.
00:34:57Et donc, le but, c'était vraiment de changer
00:34:59ces habitudes de consommation.
00:35:01Donc, bien sûr, en favorisant les produits locaux,
00:35:03le fait maison et la réduction du gaspillage,
00:35:05parce que c'est le même principe que dans les cantines.
00:35:07À la maison, on gaspille aussi beaucoup,
00:35:09on ne se rend pas compte de tout ce qu'on jette,
00:35:11notamment aussi tout ce qui est liquide,
00:35:13parce qu'on n'y pense pas, mais le lait entamé, etc.
00:35:16Le jus de fruits, c'est important aussi.
00:35:18Donc, on leur proposait toutes les semaines
00:35:20un challenge différent.
00:35:21Et enfin, à la fin de la semaine, ils s'auto-évaluaient,
00:35:23ils avaient des points, et à la fin,
00:35:25on a fait un classement avec des récompenses.
00:35:29Donc, il y a eu des animations au parallèle de ces challenges
00:35:31avec des ateliers jardins.
00:35:33On a la chance d'avoir Hubert Fontaine,
00:35:34Hubert le jardinier de chez Rustica
00:35:36qui habite le territoire des Crêtes.
00:35:38On a fait des ateliers cuisine qui ont eu beaucoup de succès.
00:35:41Et on souhaitait également, c'était important,
00:35:44de leur faire visiter le centre de tri d'enfouissement
00:35:46sur notre département pour se rendre compte
00:35:48de tout ce qu'on mettait sous terre.
00:35:52Donc, voilà.
00:35:53Et à l'occasion de la fête des associations des Crêtes,
00:35:55on a remis les compétences en félicitant les gens
00:35:58avec des livres de recettes, avec des produits locaux, etc.
00:36:01Donc, ça, c'est quelque chose qui est intéressant
00:36:03pour toucher le grand public,
00:36:06mais qui demande quand même beaucoup de temps
00:36:08et de mise en place et d'animation et de suivi.
00:36:12Alors, voilà un exemple d'atelier cuisine sur votre gauche.
00:36:15Alors, il n'y a pas d'hommes.
00:36:17C'est bizarre.
00:36:18Je ne sais pas pourquoi.
00:36:19Ce n'était pas interdit pourtant.
00:36:21Et à droite, les ateliers de jardinage avec Hubert Fontaine
00:36:24dans son jardin à Chuffili-Roche.
00:36:26Donc là, par contre, c'était sympa
00:36:28parce qu'il y avait un petit peu tous les âges
00:36:30et c'était quand même intéressant et plus mixte pour le coup.
00:36:33Parce que oui, les ateliers de cuisine,
00:36:35vous l'avez tous compris,
00:36:36c'est pour pouvoir faire cuisiner son alimentation
00:36:42et aussi les ateliers de jardinage
00:36:44pour produire ses légumes, bien sûr.
00:36:49Alors ensuite, là, on a dit tout ça, c'est bien,
00:36:52mais il faut aller vraiment vers tout le monde.
00:36:54Et pour aller vers tout le monde, vous avez vu,
00:36:56je disais les ateliers de cuisine itinérants,
00:36:58donc pour vraiment atteindre vraiment la population
00:37:01dans les petits villages
00:37:02où il ne se passe pas grand-chose,
00:37:04où des personnes peuvent être isolées.
00:37:05Donc là, vous avez la photo d'un food truck
00:37:08que la maison de la tirage nous a mis à disposition
00:37:10avec leur cuisinier.
00:37:11Et là, on est dans une petite commune à Maranvay,
00:37:1355 habitants et on avait 12 participants,
00:37:16c'est-à-dire plus de la moitié des foyers du village.
00:37:18Donc ça, c'était super.
00:37:20Et c'est vraiment quelque chose qui a été fort apprécié
00:37:22et qu'on souhaite reconduire.
00:37:24Donc la maison de la tirage a été équipée,
00:37:26a des animateurs.
00:37:27Et là, c'était un petit peu une expérimentation
00:37:30qu'on va renouveler parce que ça a été fort apprécié.
00:37:36Alors un autre levier aussi pour justement faire en sorte
00:37:39que l'alimentation soit meilleure auprès du grand public,
00:37:42c'est de mettre en place des jardins partagés.
00:37:44Donc là, c'est un projet avec le centre social de Signe-l'Abbaye
00:37:49en partenariat avec eux.
00:37:51Alors la position géographique est très importante.
00:37:55Il sera dans le centre-ville de la commune
00:37:57pour que tout le monde puisse y accéder facilement à pied.
00:37:59Donc nous, on va les accompagner pour aménager le terrain,
00:38:02les équiper.
00:38:04Il y a déjà une association qui est en place
00:38:06qui va pouvoir faire des prestations
00:38:08pour apprendre un petit peu aux personnes,
00:38:10les béabas du jardinage.
00:38:11Et bien sûr, c'est en collaboration avec la commune de Signe
00:38:14qui va nous mettre le terrain à disposition.
00:38:16Ça, c'est important.
00:38:20Alors voilà un petit peu.
00:38:21Je suis allée vite.
00:38:22Je m'en excuse.
00:38:23Il y a bien d'autres actions qui ont été mises en place,
00:38:25mais juste rapidement au niveau des points positifs.
00:38:28Ce que je n'ai pas expliqué tout à l'heure,
00:38:29on a été labellisé au niveau du PAT en 2022, au niveau 1.
00:38:33On va bientôt solliciter pour le niveau 2.
00:38:37Tout ce qui est engagement des acteurs des cantines,
00:38:39ça, c'était vraiment très positif.
00:38:41En fait, les gens, ils se rendent compte
00:38:43que ça ne fonctionne pas au niveau du gaspillage.
00:38:45Ils ont envie qu'on les accompagne là-dessus.
00:38:47Le défi famille alimentation qui a eu un gros succès.
00:38:50Toutes les animations.
00:38:52En fait, je dirais que l'alimentation,
00:38:53c'est quand même un sujet facile pour attirer des gens
00:38:56et pour faire des animations.
00:38:59Donc voilà.
00:39:00Après, le système alimentaire, à chaque fois,
00:39:02on essaie de les inviter, qu'ils soient représentés.
00:39:05Et puis, Isabelle va prendre le relais ensuite
00:39:07par rapport au contrat local de santé
00:39:09avec qui on va tâcher de travailler davantage ensemble.
00:39:13Par contre, quelques points de blocage encore qui subsistent.
00:39:17Je vous ai dit que l'alimentation durable,
00:39:19en termes d'animation et de mission, on peut faire des choses.
00:39:22Par contre, pour tout ce qui est agriculture durable,
00:39:25c'est quand même beaucoup plus compliqué.
00:39:26On ne va pas s'en cacher.
00:39:27Faire évoluer les pratiques agricoles, ce n'est pas simple.
00:39:30Et donc, justement, pour mutualiser,
00:39:32organiser l'offre sur le territoire
00:39:34pour les produits locaux en vente directe,
00:39:36ça reste vraiment un challenge très important.
00:39:39Les signes de qualité également, ce n'est vraiment pas simple.
00:39:42Et puis, certaines filières agricoles,
00:39:44donc tout ce qui est produits laitiers,
00:39:46on produit énormément de lait,
00:39:48mais on a très peu de yaourt, de fromage,
00:39:50très peu de viande blanche, de poulet et de porc,
00:39:53et très, très peu de maraîchers.
00:39:54Donc là, il y a encore un gros travail à faire à ce niveau-là.
00:39:57Voilà un petit peu rapidement ce que je pouvais vous dire
00:39:59dans le cadre de notre PAT.
00:40:01Et bien sûr, on pourra vous répondre tout à l'heure.
00:40:04Merci, merci.
00:40:05On passe à la troisième partie, sur la partie santé.
00:40:12Eh bien, bonjour à tous.
00:40:13Moi, je suis Isabelle Nicar,
00:40:15chargée de Mission Services à la Population
00:40:17et en charge pour une partie de mes missions
00:40:20du contrat local de santé.
00:40:21Donc avec moi, on va faire un petit retour en arrière,
00:40:23puisque ce dont je vais vous parler s'est déroulé
00:40:26avant que ne démarre finalement la mission
00:40:29qu'Isabelle vous a présentée précédemment.
00:40:31Donc on a signé un premier contrat local de santé en 2017,
00:40:36qui a cours jusqu'à la période 2021,
00:40:38et on a eu un avenant d'un an pour faire l'évaluation
00:40:42de ce contrat local de santé.
00:40:44Donc nous, on avait trois axes.
00:40:46Assez traditionnel, l'accès aux soins,
00:40:49qu'on retrouve souvent,
00:40:50la promotion de la santé prévention
00:40:53et la santé environnementale.
00:40:54Les actions dont je vais vous parler,
00:40:57évidemment, se trouvaient dans l'axe promotion de la santé prévention,
00:41:02mais effectivement, il y a un lien aussi avec la santé environnementale.
00:41:05Donc vous voyez à l'écran aussi les logos des partenaires
00:41:08avec qui on a signé ce contrat local de santé.
00:41:14Donc on avait deux actions dans ce CLS
00:41:17qui concernaient l'éducation à l'alimentation
00:41:20auprès d'enfants ou de jeunes.
00:41:22Donc la première, c'était développer l'éducation alimentaire
00:41:25et sensorielle en primaire.
00:41:26Et pour cette action, c'est la maison de la nutrition
00:41:29qui est basée à Reims qui a été à la manœuvre.
00:41:32Donc les objectifs de cette action,
00:41:34c'était de favoriser finalement ces programmes d'éducation
00:41:39au goût dans les classes
00:41:41et aussi transférer des connaissances à la communauté éducative,
00:41:46donc ce soit les enseignants,
00:41:48les intervenants pour le périscolaire,
00:41:51les personnels de cantine, etc.
00:41:54Donc je vais vous présenter un peu comment ça s'est déroulé.
00:41:57Donc les publics cibles, je vous les ai donnés.
00:42:00Et puis il y avait plusieurs temps dans cette action.
00:42:04Un premier temps de formation des enseignants et des personnels.
00:42:08Ensuite, un temps d'intervention en classe,
00:42:11donc de co-animation avec l'enseignant.
00:42:14Et une dernière phase avec les parents.
00:42:19Là, vous voyez justement la déclinaison.
00:42:22Alors, quand c'est dans une école,
00:42:24quand c'est dans une cantine,
00:42:26il y a quelques adaptations selon le lieu.
00:42:31Donc à chaque fois, un premier module
00:42:33de recueil des attentes des participants
00:42:35où on présente quelles sont les fonctions d'alimentation,
00:42:38qu'est-ce que c'est qu'une classe du goût
00:42:41et puis quelques apports théoriques sur l'éducation sensorielle
00:42:45et ensuite des ateliers de mise en pratique sur l'alimentation
00:42:50et aussi des techniques d'animation.
00:42:53Dans la cantine, ça peut différer un peu,
00:42:56notamment sur les mises en situation,
00:42:58on va plus travailler sur la phobie de nouveaux aliments
00:43:02que l'enfant ne connaît pas.
00:43:04Et ensuite, il y avait le deuxième module à chaque fois,
00:43:07donc de co-animation.
00:43:09Alors en classe, ça pouvait être différent
00:43:11entre les maternelles et les primaires, bien sûr.
00:43:13Et puis dans la cantine,
00:43:17l'intervenant de la maison de la nutrition
00:43:19travaillait avec les personnels
00:43:21pour un peu s'adapter aux problématiques rencontrées
00:43:25dans la cantine en question,
00:43:27puisque les problématiques peuvent différer
00:43:29quand même d'un endroit à un autre.
00:43:31Le troisième module dans l'école
00:43:33se faisait avec la présence,
00:43:36en tout cas en invitant les parents
00:43:38pour faire un peu un moment d'échange et de convivialité
00:43:42sur l'alimentation.
00:43:44Et puis, il pouvait aussi y avoir une intervention
00:43:47quelques mois après le déroulé de cette action
00:43:50pour voir si les pratiques avaient bien évolué.
00:43:56Donc, voilà ce qu'il en est ressorti.
00:43:59Entre 2017 et 2020,
00:44:02la maison de la nutrition est intervenue dans 20 écoles,
00:44:06quasiment toutes les écoles du territoire,
00:44:0915 cantines et garderies.
00:44:11Alors qu'on avait prévu initialement
00:44:13de pouvoir intervenir également en crèche
00:44:15chez les plus jeunes enfants,
00:44:17ça n'a pas été possible,
00:44:19puisque nous n'avons pas eu de réponse,
00:44:23finalement, par notre gestionnaire
00:44:25qui gère les crèches du territoire.
00:44:27Donc, des interventions de la MDN,
00:44:31de la maison de la nutrition,
00:44:32qui ont été appréciées par les enseignants
00:44:34et les personnels,
00:44:35et également une demande de la part de l'Education nationale
00:44:38qui a souhaité que la maison de la nutrition
00:44:41participe dans le cadre du plan pauvreté,
00:44:46participe et travaille sur le petit-déjeuner
00:44:49qui est un moment, un repas,
00:44:51qui peut, chez certains enfants,
00:44:53être sauté, on va dire.
00:44:57Alors, en rouge,
00:44:58vous voyez un peu les difficultés qu'on a pu rencontrer
00:45:01sur la phase un peu de débriefing avec les parents.
00:45:05C'était toujours la difficulté.
00:45:07Ils étaient peu présents à ces moments d'échange.
00:45:12Donc, est-ce que c'était l'horaire qui était mal adapté
00:45:15ou le moment, peut-être,
00:45:17aurait-il fallu profiter d'une kermesse
00:45:19ou d'un spectacle de l'école
00:45:21pour faire justement une petite expo
00:45:23comme Isabelle a pu vous parler tout à l'heure,
00:45:25ce sont des moments qui mobilisent généralement les parents.
00:45:29Donc, au niveau des cantines,
00:45:33quasi toutes les cantines
00:45:36ont accueilli la maison de la nutrition.
00:45:39Et comme Isabelle l'a dit,
00:45:40la difficulté, c'est que nous n'avons pas la compétence scolaire.
00:45:43Donc, ça ne peut être que sur la base du volontariat.
00:45:46Et voilà, comme je vous l'ai dit,
00:45:47on n'a pas pu intervenir dans les trois crèches du territoire
00:45:51parce qu'à l'époque, il n'y en avait que trois.
00:45:55Alors ensuite, la deuxième action qui a été mise en œuvre
00:45:58était différente.
00:46:00Il y avait aussi l'implication de la maison de la nutrition
00:46:02dans cette action.
00:46:03Donc là, c'était une action qui était portée
00:46:05par la maison familiale rurale de Luquy,
00:46:07qui est un établissement scolaire
00:46:09qui dépend du ministère de l'Agriculture.
00:46:12Donc, les deux objectifs étaient
00:46:14de toujours favoriser l'alimentation équilibrée
00:46:17auprès des enfants
00:46:18et puis aussi essayer de travailler
00:46:21sur une consommation locale et responsable des jeunes
00:46:24qui sont scolarisés à la maison familiale rurale.
00:46:27Donc, la réalisation, ça se déroulait comme ça.
00:46:30En fait, les formateurs...
00:46:31Alors, j'ai écrit des bêtises.
00:46:33Les formateurs...
00:46:35Alors non, ce n'est pas tout à fait des bêtises.
00:46:37Les formateurs de la maison de la nutrition
00:46:39intervenaient auprès des formateurs
00:46:41de la maison familiale rurale
00:46:42pour tous les apports comme ceux qu'ils ont pu apporter
00:46:46auprès des enseignants.
00:46:49Donc, le public cible également,
00:46:51c'était les jeunes scolarisés dans cet établissement.
00:46:54Et enfin, le troisième public cible,
00:46:57c'était les enfants qui étaient accueillis
00:46:58dans les accueils de loisirs.
00:47:00Puisque le déroulé, c'était...
00:47:04On forme les jeunes qui sont scolarisés
00:47:07en seconde ou dans des CAP
00:47:10qui vont intervenir à terme auprès de jeunes enfants.
00:47:14Donc, on forme ces jeunes
00:47:16et c'est eux qui vont aller animer
00:47:19avec la présence de leurs formateurs.
00:47:22Ils vont aller animer des ateliers
00:47:24au sein des accueils de loisirs
00:47:26qui se déroulaient le mercredi
00:47:27dans ce village de Lucky.
00:47:29Donc, sur les deux années scolaires
00:47:312018-2019 et 2019-2020,
00:47:34lors de six mercredis,
00:47:36les élèves de deux classes différentes
00:47:39ont conçu eux-mêmes
00:47:41et animé ces ateliers proposés aux enfants.
00:47:46Donc, à chaque fois,
00:47:47il y avait la phase de préparation
00:47:49et puis de dégustation en commun.
00:47:52Donc, les résultats ont été quand même
00:47:55assez intéressants avec...
00:48:01La Maison Feminale Rurale
00:48:03a vraiment apprécié ces moments de partenariat.
00:48:06Ils sont aussi présents là
00:48:08dans le contrat local de santé
00:48:10qu'on est en train de travailler.
00:48:11Donc, je pense qu'il y aura à nouveau des choses
00:48:13qui vont se dérouler avec eux.
00:48:15Et par contre, le petit écueil qu'on a connu,
00:48:18c'est qu'effectivement,
00:48:19c'était peu de produits locaux
00:48:21qui étaient utilisés lors de ces ateliers.
00:48:27Donc, voilà.
00:48:28Du coup, pour conclure,
00:48:29Isabelle en a peut-être un peu évoqué tout à l'heure,
00:48:32mais le contrat local de santé,
00:48:35le premier s'est déroulé
00:48:37avant que n'arrive le PAT.
00:48:39Depuis que le PAT est arrivé,
00:48:41le premier CLS était terminé.
00:48:43Mais là, pour le futur contrat local de santé,
00:48:47il y a vraiment une volonté de travailler ensemble
00:48:50puisque l'alimentation étant un déterminant de la santé,
00:48:53on ne peut pas ne pas travailler ensemble.
00:48:55Donc, on va croiser les deux gouvernances.
00:48:58Donc, le PAT sera dans le comité de pilotage du CLS
00:49:03et vice-versa.
00:49:04Voilà ce que je pouvais, moi, vous dire
00:49:07sur les deux actions qui avaient été menées
00:49:08dans le premier CLS.
00:49:10Donc, si vous avez des questions,
00:49:12Isabelle ou moi.
00:49:14Merci.
00:49:15On a quelques questions.
00:49:17Donc là, par exemple,
00:49:18quels sont les membres du comité de pilotage du PAT ?
00:49:23Alors, les membres du comité de pilotage du PAT
00:49:26sont nos financeurs, déjà.
00:49:28Donc, on a après des élus,
00:49:31des vice-présidents de la communauté de communes.
00:49:33Donc, maintenant, le vice-président du CLS,
00:49:36notre vice-président au niveau de l'alimentation
00:49:38et de l'agriculture,
00:49:39le président de la COMCOM, bien sûr.
00:49:41On a des associations dites compétentes
00:49:45comme Nature et Avenir,
00:49:47comme Le Renard,
00:49:48qui sont des associations environnementales.
00:49:50On a aussi des structures comme Familles Rurales.
00:49:54On a essayé d'avoir un petit peu
00:49:56tout le système alimentaire local, en quelque sorte.
00:49:58On a également la chambre d'agriculture,
00:50:00bien sûr, c'est indispensable.
00:50:02Voilà, on a quatre ou cinq collèges un petit peu différents
00:50:04qui composent notre comité de pilotage.
00:50:08OK, merci.
00:50:09Ludovic, n'hésite pas à intervenir.
00:50:12J'oublie les questions.
00:50:14Vas-y, vas-y.
00:50:15Une question peut-être intéressante
00:50:17concernant les subventions.
00:50:19Quelles sont les subventions qu'il est possible
00:50:21de demander dans le cadre d'un marché de restauration,
00:50:24prenant en compte l'alimentation durable
00:50:27et par quel organisme ?
00:50:30Alors, nous, ce qu'on a mis en place,
00:50:32je pense que je ne sais pas si ça existe ailleurs.
00:50:35On fait signer une charte avec les élus
00:50:39pour introduire plus de produits locaux.
00:50:41Mais comme je vous l'expliquais tout à l'heure,
00:50:43ce n'est pas forcément ça qui fonctionne.
00:50:45Après, je ne sais pas s'il existe d'autres types
00:50:47de subventions pour les cantines.
00:50:49Je ne suis pas compétente pour répondre.
00:50:51Nous, c'est un petit peu quelque chose
00:50:53que les crêtes ont un peu inventé.
00:50:55Je ne sais pas si ça existe ailleurs, en fait.
00:50:57Isabelle Hébet, peut-être que tu as un avis.
00:51:01Ce n'est pas prévu, mais enfin, vas-y.
00:51:05Alors, est-ce qu'il y a des subventions ?
00:51:08Je pense qu'il y a effectivement,
00:51:10en fonction des PAT.
00:51:12Le financement du PAT, lui,
00:51:15peut être financé par l'ADEME.
00:51:17Il peut être financé aussi par les DRAF en local.
00:51:21Et après, avec ce financement,
00:51:23en général, on finance un chargé de mission.
00:51:26Mais dans le cadre du PAT,
00:51:28rien n'empêche les membres du PAT
00:51:33de définir des moyens de soutenir
00:51:35l'alimentation locale comme vous l'avez fait.
00:51:37C'est vrai que moi, je n'ai pas en tête
00:51:39d'autres PAT qui ont fait cette proposition
00:51:42d'une prime, entre guillemets,
00:51:45entre 3 et 20% d'une prime directe.
00:51:48Comme ça, non.
00:51:49Je sais que, par exemple, il y a des PAT
00:51:51au niveau de la restauration commerciale,
00:51:53il y en a un, mais c'est aussi très rare,
00:51:55où ils proposaient 400 euros par mois
00:51:58à des restaurateurs qui faisaient appel
00:52:00à des produits locaux et biologiques,
00:52:03des aliments biologiques.
00:52:05Donc, chaque PAT, en fait, a son système
00:52:08pour pouvoir promouvoir
00:52:13les produits locaux,
00:52:15mais il n'y a pas de règle générale.
00:52:17Après, il n'y a pas un système
00:52:20de subvention générale pour les cantines
00:52:22qui adoptent des bonnes pratiques.
00:52:25En sachant que la loi EGalim,
00:52:27comme c'est une obligation réglementaire,
00:52:30l'État, entre guillemets,
00:52:32c'est-à-dire les organismes d'État comme nous,
00:52:34ne peuvent pas financer.
00:52:36Merci.
00:52:38Il y a quelques éléments de réponse.
00:52:40Sur un cahier des charges,
00:52:42est-ce qu'il y a un cahier des charges partagé
00:52:45qui permettrait de répondre au mieux
00:52:47aux critères de la loi EGalim ?
00:52:49La question de base,
00:52:51est-ce qu'il serait possible d'y réfléchir ?
00:52:53Moi, je me dis, est-ce que ça existe déjà ?
00:52:55Alors, il existe.
00:52:57Il existe.
00:52:59Vous avez proposé, par exemple,
00:53:01pour pouvoir faire la promotion des produits locaux,
00:53:03de mettre plutôt produits de proximité.
00:53:05Je sais qu'il y a des marchés
00:53:07où ce qui est proposé,
00:53:09c'est de dire qu'entre la récolte
00:53:11et la consommation,
00:53:13il faut moins de trois jours.
00:53:15Il y a des marchés où on demande
00:53:17à ce que le producteur puisse venir
00:53:19faire une petite animation dans la cantine.
00:53:21Donc là, forcément,
00:53:23vous écartez tous les producteurs
00:53:25qui sont à 200 kilomètres.
00:53:27Donc, c'est des moyens de contourner.
00:53:29Ça existe,
00:53:31mais pour l'instant,
00:53:33ce n'est pas mis en valeur.
00:53:35Ce sera mis en valeur prochainement,
00:53:37d'ici deux, voire trois mois max.
00:53:39Vous avez le portail FrancePath
00:53:41maintenant qui existe,
00:53:43qui est sorti fin mars.
00:53:45Je vais vous mettre le lien
00:53:47dans la conversation.
00:53:49Et ce portail FrancePath,
00:53:51dans ce cadre-là,
00:53:53il y a eu un travail
00:53:55justement sur les aspects
00:53:57d'accompagnement juridique
00:53:59des collectivités locales.
00:54:01Est-ce que c'est un cahier des charges ?
00:54:03C'est peut-être un bien grand mot.
00:54:05En tout cas, ces moyens
00:54:07de faire en sorte
00:54:09qu'on puisse mettre dans un cahier des charges
00:54:11des clauses pour favoriser
00:54:13le local.
00:54:15J'en profite,
00:54:17on arrive à la fin du webinaire,
00:54:19mais j'en profite, Isabelle et Bé.
00:54:21Est-ce que toi, tu as un regard
00:54:23sur ce qui a été présenté,
00:54:25des compléments apportés
00:54:27ou à quoi ça te donne
00:54:29d'autres idées ?
00:54:31Je trouve que c'est un très bon exemple.
00:54:33J'ai pris pas mal de notes.
00:54:37Nous, ce qu'on prône,
00:54:39c'est ce que j'avais mis un peu dans le diaporama,
00:54:41c'est qu'en fait, on a des dispositifs
00:54:43territoriaux qui existent,
00:54:45même tête en est un,
00:54:47et qu'il y a vraiment besoin que ces dispositifs soient cohérents.
00:54:49En plus, comme en général,
00:54:51les charges d'admission manquent de temps,
00:54:53le fait qu'ils se parlent,
00:54:55ça permet, entre guillemets, d'avoir des ETP
00:54:57supplémentaires pour pouvoir faire des actions.
00:54:59Et là,
00:55:01le lien CLS-EPAT,
00:55:03c'est un premier pas.
00:55:05Et il faut regarder
00:55:07après les autres dispositifs qui sont
00:55:09sur le terrain et qui pourraient aussi intégrer
00:55:11des actions sur l'alimentation durable.
00:55:13Donc ça, c'est un...
00:55:15Tout ce qui est fait
00:55:17à chaque fois, c'est...
00:55:19Alors, comment dire ?
00:55:21Peut-être que ce n'est pas adapté à des grosses agglomérations.
00:55:23Là, c'est
00:55:25vraiment... Mais c'est aussi la force
00:55:27des PAT, c'est-à-dire que les PAT
00:55:29ne sont pas hyper cadrés. On ne dit pas
00:55:31un bon PAT, c'est un PAT qui s'occupe
00:55:33de ça, ça, ça. On a
00:55:35volontairement laissé
00:55:37le champ suffisamment large
00:55:39qu'en fonction des enjeux des territoires,
00:55:41les PAT puissent
00:55:43définir leurs objectifs. Et là, ce qui
00:55:45est présenté là est complètement cohérent
00:55:47avec le territoire. Si vous faites une...
00:55:49Si vous allez en Normandie où vous avez
00:55:51des cultures intensives,
00:55:53ou si vous allez en PACA où
00:55:55il n'y a pas de surface agricole,
00:55:57ou si vous allez dans une grande agglomération,
00:55:59les enjeux ne sont pas forcément les mêmes.
00:56:01Donc là, à chaque fois, et ça, ça a bien été dit,
00:56:03au départ, ils ont...
00:56:05La démarche est quels sont les enjeux
00:56:07de mon territoire ?
00:56:09Qu'est-ce qui me manque ?
00:56:11Qu'est-ce que je dois développer aujourd'hui ?
00:56:13Et en fait, le plan d'action
00:56:15va répondre à ces enjeux.
00:56:17Et il ne doit pas être
00:56:19entre guillemets harmonisé
00:56:21pour que tous les PAT doivent aller
00:56:23sur un défi famille
00:56:25positif.
00:56:27Il y a vraiment des endroits où c'est pas l'enjeu.
00:56:29Il y a des endroits où il va
00:56:31vraiment falloir aller sur une production.
00:56:33Et c'est vrai que pour le coup, c'est
00:56:35peut-être un peu compliqué, mais n'empêche que si l'enjeu
00:56:37il est sur modifiant
00:56:39les pratiques agricoles,
00:56:41il faut mettre le paquet sur
00:56:43cet enjeu-là, et pas forcément
00:56:45aller sur d'autres
00:56:47actions, qui sont sans doute
00:56:49plus simples à mettre en oeuvre, mais qui auront moins d'impact.
00:56:53Ok. Est-ce qu'on a...
00:56:55Merci. Ludovic, il y a des questions
00:56:57qu'on a... On ne peut pas répondre à
00:56:59toutes les questions parce qu'on arrive à la fin. Il y a peut-être une
00:57:01petite question, une dernière ?
00:57:03Ne pas hésiter à consulter les éléments
00:57:05de réponse dans l'espace de conversation,
00:57:07du coup, c'est bien. Il y en a certains qui
00:57:09ont rebondi, donc c'est intéressant.
00:57:11Non, je pense que
00:57:13c'est bon. Au temps de conclure
00:57:15sur le référentiel, je vais
00:57:17le partager.
00:57:19Merci pour ces témoignages.
00:57:23Je voulais juste rappeler
00:57:25que
00:57:27l'alimentation,
00:57:29l'agriculture, c'est une partie
00:57:31des référentiels qui sont
00:57:33la base du programme
00:57:35Territoires engagés, Transition écologique.
00:57:37En tant que collectivité,
00:57:39vous avez accès à
00:57:41tout ce référentiel.
00:57:43Et donc, là, Ludovic, tu peux le mettre
00:57:45en grand écran. On a identifié
00:57:47toutes les parties
00:57:49des référentiels qui mentionnaient
00:57:51l'alimentation et
00:57:53l'agriculture. Donc, en fait,
00:57:55ça ne se résume pas aux pattes.
00:57:57C'est assez large.
00:57:59Moi-même, je suis également surpris
00:58:01qu'on ait autant de choses sur
00:58:03l'alimentation, mais
00:58:05de la production
00:58:07à l'assiette, on a des parties
00:58:09du référentiel
00:58:13qui font référence à
00:58:15l'alimentation.
00:58:17Une collectivité qui ne
00:58:19travaille pas du tout sur l'alimentation
00:58:21et l'agriculture,
00:58:23le référentiel souligne
00:58:25que c'est important. En tout cas,
00:58:27c'est considéré par l'ADEME
00:58:29comme quelque chose d'incontournable.
00:58:31Ça peut rapporter des points.
00:58:33Certains élus
00:58:35aiment bien la course
00:58:37aux étoiles, aux récompenses
00:58:39que permet le label.
00:58:41C'est le référentiel
00:58:45climat et énergie, mais on a également
00:58:47le référentiel économie circulaire
00:58:49juste après,
00:58:51qui parle surtout de
00:58:53le gaspillage
00:58:55qui est mentionné, mais qui peut aussi
00:58:57être un levier, on l'a vu
00:58:59par les témoignages, pour
00:59:01avoir une alimentation de
00:59:03meilleure qualité.
00:59:05Je ne vais pas aller plus loin sur ça.
00:59:07Vous pouvez creuser
00:59:09de votre côté.
00:59:11Je vous remercie
00:59:13à tous les éléments sur le
00:59:15site unique territoire-en-transition.fr
00:59:17qui est le site vitrine
00:59:19qui explique le programme.
00:59:21Vous pouvez aussi vous contacter en tant que
00:59:23collectivité au référentiel.
00:59:25Merci
00:59:27à tous les intervenants,
00:59:29aux Crétins et Ardennaises,
00:59:31aux Isabelles.
00:59:33Merci à Ludovic
00:59:35pour l'organisation
00:59:37qui fait partie
00:59:39du bureau d'appui.
00:59:41Juste pour la fin, il n'y a pas besoin de s'appeler Isabelle
00:59:43pour travailler sur l'alimentation durable.
00:59:45On pourrait croire.
00:59:47On a trois Isabelles quand même autour de la table.
00:59:53On reste à la disposition
00:59:55de tous. Si vous avez des questions,
00:59:57n'hésitez pas à nous contacter.
00:59:59N'hésitez pas à partager
01:00:01des charges sur l'espace
01:00:03collaboratif des collectivités territoires
01:00:05engagées. On peut aussi
01:00:07partager des éléments
01:00:09sur
01:00:11cet espace collab.
01:00:13Très bien. C'est possible.
01:00:15Pas de soucis.
01:00:17Merci beaucoup. Au revoir.
01:00:19Merci. Au revoir.
01:00:21Bonne fin de journée à tous.
01:00:23Merci. Au revoir.

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