Sage : « De la déception et de la fierté » - Foot - Coupe - OL
Pierre Sage, l'entraîneur de Lyon, battu ce samedi par le PSG en finale de la Coupe de France (2-1), livre son analyse de la défaite mais rappelle d'où vient son équipe, relégable en décembre.
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00:00 Effectivement, il y a de la déception à mon niveau, il y a de la déception pour les
00:05 joueurs, de la déception pour les supporters.
00:07 On aurait vraiment souhaité les rendre heureux une nouvelle fois ce soir.
00:11 Mais face à ça, il y a aussi de la fierté par rapport à la saison qu'on a faite et
00:17 par rapport à la performance globale que les joueurs ont accomplie.
00:21 Et même s'ils auront du mal à l'entendre ce soir parce qu'ils sont très déçus, ils
00:25 peuvent être fiers d'eux et de ce qu'ils ont fait.
00:27 Même notre match nous a laissé un peu cet espoir-là, la possibilité de relever la
00:34 tête comme on a l'habitude de le faire.
00:36 Et donc toutes les valeurs que cette équipe démontre, tout ce qu'elle fait, même dans
00:40 des situations extrêmes face à des adversaires de ce niveau-là, démontre aussi qu'elle
00:46 est capable de grandes choses, même si notre première mi-temps n'est pas à la hauteur
00:51 de l'événement.
00:52 En première mi-temps, ce qui s'est passé, c'est qu'on a beaucoup défendu et lorsqu'on
00:56 récupérait le ballon, on le rendait trop vite.
00:58 Donc face à ce type d'adversaire qui a cette qualité-là, au bout d'un moment, il se crée
01:02 des situations nombreuses, de plus en plus proches du but, jusqu'au but, un premier but,
01:09 un deuxième but.
01:10 Donc je pense qu'en fait, ça s'est joué dans notre capacité à garder la balle lorsqu'on
01:14 la récupérait.
01:15 On avait pour cela aligné des joueurs qui ont ce profil-là, mais malgré tout, ça
01:20 n'a pas suffi.
01:21 Et en deuxième mi-temps, c'est vrai qu'on a beaucoup mieux utilisé le ballon.
01:24 Du coup, on s'est créé des situations et en face de ça, Paris en a eu moins.
01:28 Et on savait qu'il était important de revenir à 2-1, peu importe quand dans le match, puisque
01:34 le côté psychologique allait pouvoir tourner.
01:37 Et je pense que Paris, après qu'on ait marqué jusqu'à l'arrêt de Donnarumma sur le deuxième
01:42 corner, s'est posé quelques questions.
01:45 Oui, ils ont la capacité à garder la balle et à attendre le bon moment pour attaquer.
01:54 Donc c'est très difficile de leur prendre le ballon, même quand on est organisé.
01:57 Et donc, ça n'enlève pas non plus leur victoire, ce qu'ils ont fait pour l'obtenir, parce
02:05 que c'est une très belle équipe.
02:06 Donc le challenge était élevé pour nous ce soir.
02:09 Et c'est pour ça, pour revenir sur la première mi-temps, je pense qu'elle n'est pas à la
02:12 hauteur de l'événement face à cet adversaire-là.
02:14 C'est pour ça que le sentiment ce soir est un peu double.
02:17 On est déçus, mais aussi fiers du parcours qu'on a fait, dans sa globalité, puisque
02:23 au début décembre, si on s'était dit qu'on allait être européens par le championnat
02:28 et jouer une finale de Coupe de France, je pense que personne n'y aurait cru.
02:31 Et cette équipe est capable de tout.
02:34 Et ça s'est retrouvé, comme je vous le disais tout à l'heure, dans notre deuxième
02:37 mi-temps, parce qu'à un moment donné, on s'est mis à y croire à nouveau.
02:41 Et lorsque l'équipe y croit, elle est bien poussée par ses supporters, et du coup, ça
02:47 aurait pu être possible encore une nouvelle fois.
02:48 Tout simplement, je pense, le fait de marquer l'occasion qu'on a, parce qu'elles n'ont
02:54 pas été nombreuses ce soir.
02:55 On en a eu même deux.
02:56 On en a eu une deuxième sur une frappe croisée d'Alexandre Lacazette qui est déviée.
03:00 Mais face à ce genre d'équipe, il faut quasiment faire le match parfait.
03:04 En tout cas, ce qui est intéressant aussi pour nous, c'est que ça nous démontre la
03:08 marche qui reste à suivre pour rivaliser avec un adversaire de ce calibre-là.
03:12 On les a joués trois fois cette saison, on a perdu les trois fois.
03:15 Donc si on veut être ambitieux dans nos années futures, on voit quelle est la différence
03:21 entre ce genre d'équipe et ce qu'on est capable de produire aujourd'hui.
03:24 Même si on se rapproche un peu de ce qu'on veut faire, notamment sur notre deuxième
03:28 étang.
03:29 Déçus, très déçus.
03:30 Ils ont besoin de...
03:32 Je pense qu'ils sont très fatigués aussi.
03:34 Ça a été une saison éprouvante pour eux.
03:36 Et c'est pour ça que la seule énergie qui nous tenait encore debout, c'était celle
03:43 de l'ambition et d'y croire dans nos matchs.
03:46 Et je pense que là, ils ont besoin réellement de se reposer, étant donné tous les efforts
03:50 qu'ils ont fournis pour relever la situation de l'équipe et donc du club aussi.
03:55 Est-ce que les joueurs ont été de tout courant des graves incidents qu'ont eu lieu en avant
03:59 du match contre le supporters ? Est-ce que vous, ça a impacté vos préparations ?
04:04 Non, je ne pense pas.
04:05 Je l'ai appris moi-même lors des interviews de bord de terrain.
04:09 Je n'étais pas au courant du tout.
04:10 Mais je ne pense pas que les joueurs l'aient su, à moins qu'on l'aurait dit.
04:13 Mais en tout cas, ils n'en ont pas parlé devant moi.