Débat Attal-Bardella ; Blocage des réseaux sociaux en Nouvelle-Calédonie

  • il y a 4 mois
Avec Virginie Martin, politologue et professeure-chercheuse à Kedge Business School. Co-responsable du comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire ; Pierre Beyssac, informaticien, porte-parole du Parti pirate.

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##POULIN_SANS_RESERVE-2024-05-24##

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00:00Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:07Et on est ensemble jusqu'à 13h sur Sud Radio pour cette édition d'Alexis Poulin sans réserve
00:12où on va recevoir d'abord Virginie Martin pour parler du débat à Tal Bardella,
00:19qu'est-ce qu'il faut retenir de ce débat entre les deux politiques et sur l'Union Européenne,
00:24et puis on va parler bien sûr de la censure de l'Internet en Nouvelle-Calédonie
00:29avec Pierre Bessac, un informaticien qui est aussi porte-parole du Parti Pirate
00:33pour poser vos questions, réagir avec nos invités 0826 300 300, c'est le standard.
00:40On est sur Sud Radio, à tout de suite.
00:43Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
00:49Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:54Et notre invité pour parler du débat à Tal Bardella est Virginie Martin,
00:59politologue, professeure chercheuse à Kedge Business School
01:02et vous êtes corresponsable aussi du comité scientifique de la Revue Politique et Parlementaire.
01:06Alors est-ce que vous avez regardé le débat hier soir dont tout le monde parle ce matin
01:11entre le Premier ministre et le candidat du Rassemblement National ?
01:14Oui, bonjour Alexis, merci de cette invitation.
01:17Bien sûr, bien sûr, j'ai regardé ce débat un peu étrange avec un Premier ministre
01:21qui finalement pique un peu la place à sa candidate légitime normalement
01:27et qui vient donc se mettre dans l'arène face à Jordan Bardella
01:31et qui crée du coup aussi une sorte de clivage Rennes-Renaissance
01:36et voilà, qui vole la vedette à Valérie Ayé.
01:39C'est quand même une configuration un peu bizarre.
01:42Oui, mais Valérie Ayé en était très contente en disant
01:44formidable, Gabriel Attal fait un travail exceptionnel,
01:47il montre les incohérences de Monsieur Bardella.
01:49Moi j'en ai retenu quand même un débat très poli
01:52de deux communicants qui utilisaient des éléments de langage
01:55avec très peu de sens de la répartie.
01:57Finalement on avait l'impression d'un manège un peu arrangé
02:02où chacun s'écoutait poliment avant de déballer ses lignes.
02:05C'était un peu ça, non ?
02:07Les objectifs je pense de l'un et de l'autre n'étaient pas tout à fait les mêmes.
02:10On l'a vu évidemment pour Gabriel Attal, c'était remettre le RN dans ses contradictions,
02:15recréer de la diabolisation.
02:17Jean-Marie Le Pen est revenu à plusieurs reprises.
02:19Travailler aussi la question de l'incompétence supposée
02:23des gens et des leaders du RN.
02:26Et donc les remettre dans toutes ces contradictions.
02:29Donc ça c'était quand même important.
02:31Il fallait aussi qu'Attal soit peut-être plus agressif.
02:34En revanche, Jordan Bardella jouait un peu en défense.
02:37Il fallait surtout qu'il ne fasse pas d'erreur absolue,
02:41qu'il n'y ait pas de buzz le lendemain contre lui.
02:43C'est ça aussi l'important pour Bardella.
02:45On a l'impression que systématiquement le RN,
02:48enfin c'est le cas de Marine Le Pen dans les débats du second tour,
02:51n'est pas à l'offensive, est toujours sur la défensive,
02:54essaye d'arrondir les angles, de ne pas attaquer.
02:57C'est quand même incroyable que dans ce débat hier,
02:59il n'y ait pas eu un passage sur le bilan économique,
03:03notamment des 7 ans de Bruno Le Maire et d'Emmanuel Macron.
03:053 000 milliards de dettes, on n'en parle pas.
03:07Le chômage, les chiffres qui ne sont pas formidables.
03:10Tout ça, c'est comme s'il ne fallait pas en parler
03:13et dire, ah oui c'est vrai, on va parler d'autres dossiers,
03:16mais qui ne sont pas dérangeants finalement pour la majorité.
03:18Alors, deux choses.
03:20Évidemment que ça nous fait penser aux deux débats Marine Le Pen-Macron.
03:24Là-dessus, je suis entièrement d'accord.
03:26Même configuration, même question de forme.
03:29L'un avec note, l'autre sans note.
03:32On a noté les parallèles, c'est vrai.
03:35On a souvent dit que le RN n'était pas prêt au pouvoir,
03:40à exercer le pouvoir.
03:41Est-ce qu'il l'est réellement ? Point d'interrogation.
03:43Aujourd'hui, quand on est crédité entre 30 et 33% pour des élections européennes,
03:48c'est extrêmement élevé.
03:50Deux fois Marine Le Pen au deuxième tour.
03:52Il me semble quand même, avec un effet Bardella évident,
03:55que maintenant, tout de même, les gens croient plutôt en eux.
03:59Le plafond de verre est en train de s'effriter très sérieusement.
04:02Mais eux, croient-ils suffisamment en eux ?
04:05Justement, point d'interrogation.
04:07C'est un petit peu, vous savez, tout d'un coup,
04:09ils sont avec des gens du vrai pouvoir.
04:11Des premiers ministres, des ministres régaliens, etc.
04:14C'est Jordan Bardella qui avait demandé ce débat, d'ailleurs.
04:16Bien sûr, mais lui, c'est très bien.
04:18Parce que ça le positionne beaucoup plus haut.
04:20Et ça le rend premier ministrable, on va dire,
04:22au présidentiable à terme, avec son jeune âge.
04:24Est-ce que ce n'est pas allé un peu vite quand même en besogne ?
04:26Bien sûr que c'est allé vite.
04:28Mais pour revenir à ça, est-ce que le RN n'a pas finalement
04:31un manque de culture gouvernementale ?
04:34Un manque de culture du vrai pouvoir ?
04:36C'est la critique qui revient tout le temps.
04:37Oui, mais non, c'est pas une question de compétence
04:40ou quoi que ce soit, ou de savoir-faire.
04:42Mais c'est que, dans leur rang,
04:44ils n'ont pas d'anciens présidents de la République,
04:46d'anciens premiers ministres, d'anciens gros ministres.
04:49À part la figure tutélaire de Jean-Marie Le Pen, finalement,
04:52il n'y a que des troisièmes couteaux chez eux.
04:54Pas vraiment, là, ils ont quand même l'ancien patron de Frontex.
04:57Ça reste quand même des troisièmes couteaux au niveau politique.
04:59Ils commencent à attirer des profils des NARC,
05:02des cadres, des technos, tout comme on en trouve dans les autres partis.
05:06Ce qui n'était pas le cas auparavant.
05:08Bien sûr, ça, c'est important.
05:10Ils sont en train, effectivement, de rassembler autour d'eux des compétences,
05:14c'est certain.
05:15Ont-ils pour autant cette culture du pouvoir, pour l'instant, suprême ?
05:19Ça, je ne le crois pas.
05:20Mais en tout cas, c'est vrai.
05:21On le voit aussi au niveau des sondages et de la sociologie électorale.
05:26Aujourd'hui, il y a un petit peu plus de profession intermédiaire
05:29qui vient soutenir aussi l'ERN et qui s'apprête à voter pour ce parti.
05:34Les sondages sont quand même incroyables.
05:36Pour les européennes, on est très loin devant en ce qui est conservatisme.
05:41Bien sûr, c'est quasiment du x2.
05:43C'est ça, de 15 à 30.
05:45Le risque, et ça c'est François-Xavier Bellamy qui le soulignait hier en disant
05:52que le service public France 2 décide de mettre en scène ce débat
05:56entre un Premier ministre et un candidat parmi d'autres aux européennes
05:59parce qu'il est en tête dans les sondages,
06:01c'est profondément antidémocratique
06:03parce que derrière, il y a quand même 38 listes aux européennes
06:06et on ne parle que de deux listes alors qu'il y en a beaucoup.
06:09Et là, on parle des LR qui n'est pas une petite liste
06:11puisqu'ils ont déjà des députés européens, etc.
06:13Absolument.
06:14Oui, c'était d'un point de vue démocratique.
06:16Je pense que le gagnant de hier soir, c'est quand même la punchline
06:20de François-Xavier Bellamy, sans problème,
06:22face à Caroline Roux qui perd un peu ses moyens d'ailleurs
06:24quand on lui dit démocratiquement.
06:26Qui a décidé de faire ça ?
06:27Et c'est une commande de l'Elysée quand même.
06:28Ça pose quand même un problème.
06:30Il y aurait eu au pire Valéry Hayé, pourquoi pas déjà ?
06:32Premier problème.
06:33Mais maintenant, quand on sait l'erreur des sondages potentiels
06:37entre 1 et 2 points, finalement, pourquoi Glucksmann ?
06:40Pourquoi pas Glucksmann ?
06:41Pourquoi Hayé ?
06:42Pourquoi Attal ?
06:43Ça n'a pas de sens.
06:44Ça n'a aucun sens.
06:45Ça n'a pas de sens.
06:46Il y aurait eu deux listes à 20, 5 ou 30.
06:50Ok, très bien.
06:51Et puis les autres, derrière, loin.
06:53Ok, mais là, on a quand même deux listes globalement à 15.
06:56Et finalement, on ne joue le clivage,
07:00non pas gauche-droite, évidemment,
07:02qu'Emmanuel Macron a effacé largement,
07:05mais on joue un clivage, entre guillemets,
07:08Europe des Nations contre une Europe dite fédéraliste,
07:11pour le faire vite.
07:12Oui, mais qui ne dit pas son nom ?
07:13Et puis le côté respectabilité d'un côté,
07:16et attention, c'est l'extrême droite de l'autre.
07:18Parce que ça, c'est la petite musique qu'on nous resserre à chaque élection,
07:21en disant qu'il faut faire le rempart, le barrage, le machin, etc.
07:24qui ne marche plus.
07:25Qui ne marche plus du tout.
07:26Bien sûr, qui ne marche plus du tout.
07:27C'est ce qu'on voit.
07:28Il y a aussi un vrai problème dans ce type de débat,
07:31quand on a deux candidats aussi antagonistes,
07:34ils ne sont pas là pour convaincre le camp d'en face,
07:36clairement pas.
07:37On va écouter ce que disait à l'époque Jacques Chirac
07:40sur ces débats politiques.
07:43Il était face à Lionel Jospin, on écoute.
07:45Toute agressivité, on se fait plaisir,
07:47on fait plaisir à ses militants.
07:48Les Français ont horreur de ça.
07:50Pour tous les militants.
07:51Tu vas le plier.
07:53Mais ça, c'est les militants.
07:56L'ensemble des Français.
07:58Pas tous, pas tous les militants.
08:00Non, bien sûr.
08:01C'est ceux qui cruisent.
08:03Des débats pour les militants,
08:05c'est ce que disait Chirac.
08:06C'est ça, c'est ce qu'on a vu hier.
08:07Oui, bien sûr, bien sûr.
08:08Et puis vous n'imaginez pas que quelqu'un
08:10qui a envie de voter pour la liste Renaissance
08:12va tout d'un coup voter pour RN et réciproquement.
08:14Bien sûr que non.
08:15Tout ça n'existe pas.
08:16Mais en revanche, il faut quand même convaincre
08:18ces militants et surtout d'aller voter
08:20et de se mobiliser.
08:21Ça, c'est quand même important pour la liste
08:23à la fois de Valérie Hayé
08:25et pour la liste aussi de Jordan Bardella.
08:26C'est très important.
08:27Parce que la liste de Jordan Bardella
08:29étant à peu près assurée d'une victoire,
08:31les gens peuvent se démobiliser.
08:32Et les autres, s'ils ne sont pas au rendez-vous,
08:34effectivement, elles risquent de finir
08:36derrière Raphaël Glucksmann.
08:37Ce qui serait un échec absolu pour Emmanuel Macron.
08:39Mais c'est tout la question démocratique de ce débat
08:41qui met en lumière deux listes sur les 38.
08:43Bien sûr.
08:44On est loin du compte.
08:45Bien sûr, bien sûr.
08:46C'est un vrai problème.
08:47Et en plus, c'est quand même le service public
08:49qui organise ça.
08:50C'est encore plus problématique dans le contexte
08:52dans lequel ça s'est fait et ça s'est décidé
08:54et ça s'est mis en scène.
08:55Un Premier ministre qui vole la vedette
08:58à la candidate.
08:59Et deuxièmement, deux personnages
09:01qui sont mis face à face.
09:02Et puis après, les 4e et 5e divisions
09:05vers 21h, 22h, je ne sais plus quelle heure.
09:08C'est assez terrible avec ce principe maintenant
09:11de l'équité.
09:12Enfin, où le plus on a de temps de parole de député,
09:15le plus on est visible en fait.
09:16Donc, on invalidabilise de plus en plus
09:19les listes qui ne sont pas...
09:20Bien sûr.
09:21Oui, voilà.
09:22Mais c'est terrible.
09:23Grosso modo.
09:24On ne peut pas courir.
09:25Sauf que là, je le répète,
09:26au regard des sondages,
09:27ça n'a pas de sens.
09:28Puisque Valéry Hayé et Raphaël Glucksmann
09:30sont quasiment considérés à équivalent
09:33à l'heure où nous parlons.
09:34Dans le domaine des idées,
09:35parce que là, on a parlé beaucoup de la forme,
09:37de l'organisation.
09:38On a vu quand même la gêne de Jordan Bardella
09:42quand Gabriel Attal a montré
09:44le revirement de veste du RN sur le Frexit,
09:47notamment, sur la sortie de l'euro.
09:49Comment se fait-il
09:50que vous avez changé aussi légèrement,
09:52finalement, d'axe,
09:53qui est quand même un axe fondateur
09:54du Rassemblement National,
09:55de dire qu'il faut sortir de l'Union Européenne
09:58d'une certaine façon ?
09:59Il n'y a pas eu de réponse, finalement.
10:01Moi, je trouve que le RN, aujourd'hui,
10:04a quand même un petit problème
10:06à définir ce qu'ils entendent par souveraineté
10:08ou à définir leur souveraineté.
10:10Voilà, leur souverainisme.
10:12Est-ce qu'il est effectivement
10:14à la manière d'Asselineau jusqu'au Frexit ?
10:16Aujourd'hui, non.
10:17Mais est-ce que ce n'est pas un Frexit
10:18qui se cache pour interrogation ?
10:20Finalement, on n'en sait plus rien.
10:21Est-ce que c'est un souverainisme
10:23à la Philippe Seguin,
10:25voilà, d'un intime Astrid,
10:27ce qu'il avait expressivement bien décrit
10:30et qui était tout en finesse ?
10:32On ne sait plus exactement.
10:33Et je trouve que c'est un dossier
10:34qui ne travaille pas assez conceptuellement.
10:36Et du coup, quels que soient les revirements,
10:38vous voyez, moi, je trouve que les revirements
10:39ne sont pas forcément très graves.
10:41L'Angleterre était au départ de l'Europe,
10:43elle n'y est plus aujourd'hui.
10:44Enfin bon, voilà, après tout, on peut changer.
10:47Mais je trouve que ce qui est plus problématique,
10:49c'est quels sont les contours aujourd'hui idéologiques
10:52de ce type de souverainisme
10:54que le RN porte.
10:56Et je trouve que ce n'est pas très clair.
10:58D'ailleurs, est-ce qu'on peut même l'appeler souverainisme ?
11:00C'est ça la question,
11:01parce que ce terme de souverainisme,
11:03il est utilisé à tort et à travers par tout le monde.
11:05Emmanuel Macron parle de souveraineté européenne.
11:08Alors ça, ça voudrait dire quoi ?
11:09Puisque hors du cadre de la nation,
11:10la souveraineté est difficile à trouver.
11:12Donc ça voudrait dire que l'Europe
11:13va devenir une nation,
11:14ou du moins un État.
11:15Donc on a une vraie question sur ce fédéralisme
11:18qui ne dit pas son nom.
11:19Et finalement,
11:21moi ce que je retire du débat d'hier,
11:23c'est que les sujets qui comptent pour les Français
11:25n'ont pas été traités.
11:26Le pouvoir d'achat,
11:27la question de l'indépendance.
11:29Alors on va tout le temps parler des grands sujets,
11:31mais sur aujourd'hui,
11:34le logement, le pouvoir d'achat, le chômage,
11:37il n'y a pas eu vraiment de...
11:39Ça a été effectivement le parent pauvre, je trouve.
11:43Et puis aussi,
11:44c'est difficile de rentrer dans ce genre de thématiques aussi
11:47quand on a un Gabriel Attal
11:50qui, grosso modo,
11:52fait un petit peu comme son maître Emmanuel Macron.
11:56On enjambe.
11:57Circuler, il n'y a rien à voir.
11:59C'est pas un problème.
12:00La PAC, c'est pas un problème.
12:02Ça, c'est pas un problème.
12:03La défense à terme, c'est pas un problème.
12:04Ça, c'est pas un problème.
12:05Et puis là, il y a des problèmes,
12:06on rectifiera à la marge.
12:07Vous voyez ?
12:08Il y avait un truc comme ça chez lui.
12:10Le bloc va bien,
12:12et puis on fera des petites rectifications à la marge,
12:14c'est pas un problème.
12:15Les OQTF, on n'en parle pas.
12:17L'immigration, c'est pas un problème.
12:18On fera tout à la marge.
12:19Et ça, j'ai trouvé que
12:21Gabriel Attal a pris aussi l'ascendant,
12:24mais dans cette faiblesse-là,
12:25c'est-à-dire en enjambant.
12:27Oui, je prends l'ascendant,
12:28mais finalement, parce que je vis net.
12:30Parce qu'il a la position du pouvoir,
12:31parce qu'il est Premier ministre, c'est tout.
12:32Et puis surtout, je balaye d'un revers de main
12:34toutes les complexités,
12:36et je ne rentre pas dans le fond des questions.
12:38Et ça, j'ai trouvé que c'était très dommage.
12:39De ce point de vue-là,
12:40le débat était pauvre, d'une certaine manière.
12:42Et qu'est-ce que vous auriez aimé voir dans ce débat
12:45qui aurait peut-être changé la donne,
12:47ou du moins qui aurait rendu le débat plus intéressant ?
12:50Peut-être aussi,
12:52peut-être une vision de l'Union Européenne.
12:55Qu'est-ce qu'on veut ?
12:57C'est quoi l'Union Européenne,
12:59qui, quand on était plus jeunes,
13:00a pu nous faire rêver ?
13:01C'était un peu l'Union Européenne d'Erasmus,
13:05je prends un cliché,
13:07mais c'était un peu ça.
13:08On est tous citoyens d'un grand continent
13:11et on est plus forts ensemble
13:13face à la Chine, aux Etats-Unis, etc.
13:15que tout seul.
13:16Qu'est-ce qu'on raconte de ça ?
13:17Ou est-ce qu'aujourd'hui,
13:18on a tellement élargi, à un moment donné,
13:20pour contrer la Russie après 1989, etc.
13:23qu'est-ce qu'on ne s'est pas un peu pris les pieds dans le tapis ?
13:26Est-ce qu'il y a encore une unité ?
13:27C'est quoi ?
13:28Quelle histoire on raconte ?
13:30C'est quoi ce roman européen qu'on raconte ?
13:33Et ça, je trouve qu'on ne l'entend pas,
13:35ni d'un côté, ni de l'autre.
13:36Facile d'un côté,
13:37enfin, à côté d'Emmanuel Macron et Renaissance,
13:40on a un projet...
13:42Mais comme il cache peut-être son potentiel projet fédéraliste,
13:46finalement, il ne raconte pas non plus,
13:48puisqu'il avance parfois ici ou là, caché.
13:51Et je trouve que...
13:52Et puis, quelle est l'unité aussi culturelle,
13:55d'une certaine manière, géopolitique,
13:58géoculturelle, j'ai envie de dire,
14:00de cette Europe ?
14:01Parce qu'effectivement,
14:02l'élargissement a affaibli aussi
14:05l'unité culturelle et le sentiment d'appartenance.
14:08Voilà.
14:09Le sentiment d'appartenance,
14:10je trouve qu'on ne le sent plus.
14:12Et je trouve que ces hommes et ces femmes politiques
14:14ne savent pas le faire revivre.
14:16Même Emmanuel Macron,
14:17qui ne bouge jamais sur une chose,
14:19c'est qu'il est pro-européen.
14:21Ça, c'est certain.
14:22Oui, mais justement,
14:23qu'est-ce que ça veut dire d'être pro-européen ?
14:24Si c'est faire la guerre à la Russie et à la Chine,
14:26c'est quand même limité comme projet.
14:27Il y a peut-être autre chose.
14:28Mais voilà.
14:29Et puis, on ne peut plus aussi raconter,
14:30vous le suggérez en creux,
14:32on ne peut plus raconter aujourd'hui
14:34simplement que l'Europe, c'est la paix.
14:36Une fois qu'on a dit ça,
14:37on n'a plus rien dit aujourd'hui.
14:38Ils passent leur temps à dire que l'Europe est mortelle,
14:40que la guerre est revenue sur le continent européen.
14:42Voilà.
14:43Il y a à la fois ça et à la fois...
14:45Oui, mais quand il dit ça,
14:46il dit, justement,
14:47il faut plus d'Europe
14:48parce que l'Europe, c'est la paix,
14:49sous-entendu.
14:50Donc, voilà.
14:51Mais c'est vraiment insuffisant comme projet.
14:54Et je trouve que
14:55comment se sentir européen aujourd'hui,
14:57ça, ce n'est plus raconté.
14:58Le problème de vision, en fait,
15:00c'est ce que vous soulignez
15:01sur les deux camps en présence.
15:03Et pour les autres parties,
15:04c'est la même chose ?
15:05Oui, je trouve aussi,
15:07véritablement,
15:09que ce soit chez LFI,
15:10Europe Écologie Les Verts,
15:12même chez Les Républicains,
15:14oui, je trouve effectivement
15:15que tout le monde répond finalement
15:17un peu du tac au tac
15:18à l'actualité,
15:19à ce qui doit être répondu rapidement,
15:21etc.,
15:22dans un sentiment d'urgence médiatique
15:24tout le temps.
15:25Et finalement, sur le fond,
15:26il ne se passe rien.
15:27Donc, ces débats, finalement,
15:28même si ce n'est pas vraiment du buzz,
15:30ou des punchlines,
15:32ça finit quand même par y ressembler
15:34et on ne dit plus grand-chose
15:35et on ne passe,
15:36on ne prend pas le temps
15:37de réfléchir et de se poser.
15:39Et je trouve aussi, fondamentalement,
15:41que les partis politiques,
15:43quels qu'ils soient,
15:44ne travaillent pas assez
15:45les sujets en amont.
15:46Il n'y a plus de travail.
15:47C'est la question des programmes, en fait.
15:48Oui, mais qui dit programme,
15:50dit travail, évidemment.
15:52Et je trouve que
15:55la communication,
15:57le temps médiatique,
15:58le temps des réseaux sociaux,
16:00leur prend tellement de temps.
16:02Aller chercher de l'argent
16:03leur prend tellement de temps.
16:05S'assurer des assises pécuniaires
16:09leur prend tellement de temps.
16:10Tout cela leur prend tellement de temps.
16:12Je trouve qu'ils ne prennent plus
16:14le temps fondamental, en fait,
16:16du programme, des idées,
16:17et donc des visions.
16:19Merci beaucoup pour ce retour
16:22sur ce débat
16:24qui était attendu par certains
16:25et qui a déçu beaucoup.
16:27Attal Bardella.
16:29D'autres débats, bien sûr,
16:31auront lieu sur différentes chaînes de télé
16:33pour avoir un peu plus de panel
16:36et comprendre quels sont les enjeux
16:38de ces élections européennes du 9 juin.
16:40On se retrouve dans un instant.
16:41Restez avec nous.
16:42Poulain Sans Réserve sur Sud Radio.
16:43A tout de suite.
16:44Sud Radio.
16:45Midi 13h.
16:46Alexis Poulain.
16:47Sans Réserve.
16:50Alexis Poulain.
16:51Sans Réserve.
16:52L'édito.
16:53Alors, c'est bientôt les JO de Paris.
16:57La liesse, la joie, tout ça.
16:58Et surtout, surtout,
17:00attention, un héritage incroyable,
17:01la Seine va enfin être baignable.
17:03Et on a la date.
17:04La date de cette baignade inaugurale,
17:06ce sera le 23 juin,
17:08où vous allez voir,
17:09il y en a plusieurs à faire plouf
17:11dans l'eau merveilleuse
17:12de ce fleuve historique.
17:13Alors, c'est vrai que se baigner dans la Seine,
17:15c'est un vieux rêve.
17:16Vieux rêve qui était porté à l'époque
17:18par Jacques Chirac.
17:19J'irai me baigner dans la Seine,
17:21devant témoin,
17:22pour montrer que la Seine
17:23est devenue un fleuve propre.
17:25Eh bien, il n'a pas eu le temps
17:26de se baigner dans la Seine,
17:27Jacques Chirac, non.
17:28En revanche, Anne Hidalgo,
17:30l'actuelle maire de Paris,
17:31elle a promis, le 23 juin,
17:34d'aller montrer son crôle dans la Seine.
17:36Oui, j'ai prévu de me baigner dans la Seine.
17:38Ça, c'est clair.
17:40Râle-bol du bashing des jeux, quoi !
17:43Arrêtez, mais râle-bol !
17:46Râle-bol
17:49à tous ces peines à jouir
17:51qui n'ont pas du tout envie
17:53qu'on puisse célébrer quelque chose ensemble.
17:55Râle à casquette !
17:57Râle à casquette, c'est vrai, quoi !
17:59Incroyable, Anne Hidalgo,
18:01qui n'en peut plus de ces gens qui critiquent
18:03ces jeux merveilleux
18:04et surtout cette baignade.
18:06Dans la Seine, elle sera rejointe dans l'eau
18:08par, sans doute, Emmanuel Macron,
18:10le président de la République.
18:11Il y a eu des engagements pris.
18:12Vous parveniez ?
18:13Moi, oui, j'irais.
18:14Quand ?
18:15Je ne vais pas vous donner la date,
18:16vous risqueriez d'être là.
18:17Alors, la date, on l'a,
18:18c'est le 23 juin, Emmanuel.
18:19Donc, on attend avec impatience
18:21le plongeon du président.
18:22Mais on aura aussi le préfet de Paris,
18:24Laurent Nunez,
18:25qui, lui, ne veut pas aller à l'eau tout seul.
18:27Je sais que le président l'a dit.
18:29Moi, je l'ai dit à Madame la maire de Paris
18:31qu'avec le préfet de région,
18:33d'ailleurs, je ne sais pas s'il nous écoute,
18:35je l'embarque aussi dans cette affaire,
18:36mais je crois que lui-même avait dit
18:38que nous baignerions ensemble.
18:40Vous allez vous baigner dans la Seine ?
18:41Oui, bien sûr.
18:42Il y a des plans de baignade dans la Seine,
18:43ça fera partie de l'héritage, quand même.
18:45Moi, j'ai prévu, oui.
18:46Le bel héritage et le préfet de région
18:48qui est embarqué contre son gré,
18:50d'une certaine façon.
18:51Et ce matin, on avait en plateau,
18:53ici, chez Jean-Jacques Bourdin,
18:55Clément Beaune,
18:56ancien ministre de l'Europe et des Transports,
18:58qui, lui aussi, a dit
19:00tiens, c'est une bonne idée, allons-y.
19:02Est-ce que vous irez vous baigner dans la Seine
19:03le 23 juin ?
19:04Oui.
19:05J'ai compris, mais je lis les journaux,
19:06je n'ai pas été appelé par la maire de Paris actuelle,
19:08qu'elle voulait faire,
19:10je le prends comme un hommage,
19:11ce moment historique dans ma circonscription.
19:13Donc, vous allez plonger dans la Seine ?
19:15Plonger, ça c'est pour me baigner, en tout cas.
19:17Alors, plonger, me baigner,
19:19bon, il va falloir trouver le terme adéquat.
19:21C'était sans compter, bien sûr,
19:22sur la facétie des internautes français
19:25qui ont utilisé la plateforme X-Twitter
19:27avec ce hashtag,
19:28qui compte maintenant plus de 20 000 posts.
19:31Je suis dans la Seine le 23 juin,
19:33le fameux jour merveilleux de la baignade.
19:36Certains auraient décidé d'aller déféquer dans le fleuve
19:40qui est pourtant rendu propre à la baignade,
19:42ce qui a inspiré Félix,
19:44qui nous a fait une ode à ce 23 juin
19:47et à ce hashtag.
19:48Désolé pour vos oreilles,
19:49mais on va se quitter en musique.
20:04Merci beaucoup, merci Félix, bravo.
20:09Je ne le félicite pas, ne le félicitez pas.
20:11Et on va voir le 23 juin,
20:13on attend ça avec impatience.
20:14On se donne rendez-vous sur Sud Radio
20:15pour regarder cet événement.
20:23Et tout de suite et sans transition,
20:25désolé, notre invité,
20:26Pierre Bessac, informaticien,
20:28porte-parole du Parti Pirate.
20:29On ne va pas parler d'œuvres d'art,
20:31de Seine et de baignade,
20:32mais plutôt de la Nouvelle-Calédonie
20:34et de la censure d'Internet qui a lieu là-bas.
20:37TikTok, un réseau social pointé du doigt
20:41pour son rôle qu'il aurait eu dans les émeutes,
20:43mais ça pose beaucoup de questions de droit en réalité
20:46qui sont balayées d'un revers de main
20:49par le Conseil d'État.
20:50Absolument.
20:51Bonjour Alexis Poulin,
20:52merci pour l'invitation.
20:53Effectivement, le blocage de TikTok,
20:56quelque chose de rare,
20:57c'est un précédent dans une démocratie.
20:59Aucun pays n'a fait ça,
21:00et les pays qui font ça,
21:01c'est la Turquie, la Russie, l'Afghanistan.
21:03En général, on fait retirer les contenus problématiques
21:06quand on en trouve.
21:07De manière sélective,
21:08on ne bloque pas un réseau social complet
21:10de cette manière.
21:11C'est un précédent qui n'aurait d'ailleurs
21:12probablement pas pu avoir lieu
21:14en France métropolitaine
21:16parce qu'il y a les directives européennes
21:19qui nous protègent,
21:20qui empêchent l'État français de faire n'importe quoi.
21:23En Nouvelle-Calédonie, c'est différent.
21:25Ça pose un grand problème de précédent,
21:28d'une part par le fait de bloquer
21:30sans sommation, littéralement,
21:32puisque TikTok n'a pas été non plus enjoint
21:35à faire cesser les troubles supposés.
21:38Ça pose un problème de ce côté-là
21:41et ça pose un problème sur le fait
21:43que le gouvernement le puisse
21:44et le fait qu'en plus,
21:46on ait peu de voix de recours.
21:47Il y a eu la décision du Conseil d'État,
21:49du juge des référés,
21:50qui a dit que finalement,
21:51le dossier n'était pas suffisamment convaincant
21:53pour qu'il fasse lever le blocage
21:55sans regarder sur le fond.
21:56C'est ça, parce que le juge des référés
21:58constate que la mesure de suspension
22:00du réseau social TikTok en cause
22:02est limitée,
22:03l'ensemble des autres moyens de communication
22:05et d'information n'étant pas affectés.
22:07Et que c'est temporaire,
22:08donc il y a le gouvernement
22:10qui s'engage à lever immédiatement le blocage
22:12dès que les troubles auront cessé.
22:13Donc finalement, on se dit
22:14la censure limitée, ça marche.
22:17C'est ce que le juge des référés semble dire.
22:19Il semble dire que par rapport aux requérants,
22:21leur liberté n'est pas si impactée que ça
22:24puisqu'il y a d'autres moyens de communication.
22:26Et TikTok n'ayant pas émis un recours lui-même,
22:31selon le juge,
22:34l'effet sur TikTok n'est pas avéré non plus.
22:37Et par contre,
22:38le gouvernement a laissé 24 heures de plus
22:40pour présenter des pièces tangibles
22:43d'activités problématiques sur TikTok.
22:46Et le gouvernement n'a pu que présenter
22:48des pièces assez limitées,
22:51des images et des vidéos
22:53du style de celles qu'on a pu voir dans tous les médias.
22:55Donc il n'y a rien de vraiment avéré.
22:57J'ai vu ces images-là,
22:59elles ont été partagées sur X notamment.
23:01C'est des images qui sont filmées par des gens
23:04qui voient ce qui se passe dans la rue,
23:06qui sont ensuite reprises par La Première,
23:08une chaîne d'information,
23:09mais aussi les chaînes d'information en continu.
23:12Il n'y a rien d'appel à l'émeute,
23:14d'appel au rassemblement.
23:16C'est quand même particulier.
23:18Il n'y a rien de manifeste, effectivement.
23:19Donc c'est un peu inquiétant
23:20que la décision ait pu être prise de cette manière.
23:23En utilisant les systèmes de blocage
23:26qui existent par ailleurs
23:27et qui peuvent être déployés de manière conforme à la loi.
23:29Mais là, le gouvernement semble avoir
23:31réalisé ça dans la hâte
23:33et en essayant de construire.
23:35Ensuite, la quadrature du Net
23:38et la Ligue des droits de l'homme
23:39qui ont fait le recours
23:40pensaient que c'était au titre
23:41de la loi sur l'état d'urgence.
23:43Mais ce qui ne permet pas d'agir
23:45sur des contenus autre que terroristes.
23:47Et à la place,
23:49le gouvernement a invoqué
23:51la théorie du...
23:53J'oublie le nom exact.
23:55Un truc particulier qui date de 1918.
23:57Les conditions d'urgence.
23:58La théorie des contextes exceptionnels.
24:00Ce n'est pas le mot exact.
24:02Qui est un peu sorti de nulle part.
24:04Ils ont réussi à trouver quelque chose
24:06qui permette de botter en touche.
24:08C'est une théorie qui permet
24:10de s'extraire de l'état de droit
24:12en disant que là, on peut faire ce qu'on veut.
24:14En gros, oui.
24:15À situation exceptionnelle,
24:17on peut prendre des mesures exceptionnelles.
24:19Hors du cadre de l'état d'urgence.
24:21C'est quelque chose de parallèle.
24:23Une des discussions des juristes était
24:25est-ce que ça peut s'ajouter à l'état d'urgence
24:27ou est-ce que ça doit être quelque chose
24:29de séparé de l'état d'urgence.
24:31Ça, c'est des problématiques juridiques.
24:33Mais sur le fond,
24:35le temps de la justice,
24:39particulièrement en France,
24:40vu le manque de moyens étant très long,
24:42le jugement ne pourra être rendu
24:44qu'à l'automne.
24:46Il faudrait qu'il y ait un recours sur le fond.
24:48En France, actuellement, ce n'est pas le cas.
24:50J'imagine que des gens vont le tenter.
24:52Ça veut dire que les événements,
24:54on peut l'espérer, en Nouvelle-Calédonie,
24:56seront résolus à ce moment-là.
24:58Ça sera bien trop tard pour lever le problème.
25:00On est encore loin du compte.
25:02Il y a eu un septième mort dans la nuit.
25:04Une personne qui a été tuée par la police,
25:07qui avait été prise à la partie par des émeutiers.
25:09Emmanuel Macron, sur place,
25:11a essayé de gagner du temps.
25:13Mais on voit bien que cette idée
25:15de ramener l'ordre républicain,
25:17ce n'est pas le far-west.
25:19On ne pouvait pas se faire justice soi-même.
25:21Le nombre de moyens déployés
25:23qui font craindre, d'ailleurs,
25:25pour la sécurité des JO,
25:27puisqu'on ne sait pas pendant combien de temps
25:29les compagnies de CRS vont être sur place,
25:31sachant que Gérald Darmanin
25:33voulait toutes les compagnies hors métropole
25:35pour ces JO 2024.
25:37Il y a des questions importantes
25:39en termes de sécurité qui se posent.
25:41Absolument.
25:43En termes de sécurité classique,
25:45en termes de sécurité physique,
25:47force de police, force de l'ordre.
25:49Internet, c'est un peu le bouc émissaire pratique
25:51parce que ça permet de dire qu'on fait quelque chose
25:53sans régler le fond du problème.
25:55Pour les JO,
25:57on a des mesures de police assez
25:59pointues
26:01qui vont être mises en place à Paris.
26:03Et on aura des polices étrangères
26:05qui seront aussi à Paris.
26:07Oui, il y aura un tas de policiers
26:09venus de toute la France
26:11pour renforcer la sécurité à Paris.
26:13Les JO sont un
26:15laboratoire des mesures
26:17de sécurité du futur,
26:19donc c'est un peu inquiétant.
26:21Oui, c'est plutôt
26:23la question de surveillance.
26:25D'ailleurs,
26:27ça vient d'être étendu au dernier moment.
26:29Des JO et des mesures
26:31spécifiques JO, ça a été étendu
26:33au transport,
26:35avec un rallongement de la durée
26:37de tests. On est un peu spécialiste
26:39en France des expérimentations qui durent 10 ans.
26:41Avec des rapports
26:43éventuellement parlementaires ou gouvernementaux
26:45sur l'utilité de la mesure
26:47qui ne sont jamais rendus, comme pour la loi
26:49Renseignement de 2015.
26:51Là, c'est ce qui concerne les caméras algorithmiques dans les transports.
26:53Oui, c'est ça. Ça a été étendu
26:55tout récemment par une proposition
26:57de loi, je crois,
26:59de LR, mais qui a été vite reprise
27:01par le gouvernement.
27:03Ici, on voit que la Nouvelle-Calédonie
27:05est un laboratoire également de tests
27:07pour des mesures de blocage d'Internet
27:09un peu brutale.
27:11Il y a une situation particulière en Nouvelle-Calédonie,
27:13c'est qu'il y a un monopole
27:15pour ce qui est de l'Internet là-bas.
27:17L'Office des Postes et des Communications
27:19qui peut couper
27:21même si elle le décide. Il avait été
27:23même envisagé par le gouvernement
27:25de réduire la bande passante,
27:27de passer en 3G,
27:29de limiter l'accès
27:31qu'on pouvait avoir à Internet.
27:33C'est quand même incroyable de voir toutes ces mesures
27:35qui, d'un seul coup, se débloquent.
27:37C'est un peu le cotaire sur une jambe de bois.
27:39C'est des mesures un peu
27:41superficielles.
27:43Gérald Darmanin a dit qu'il avait été envisagé
27:45de baisser les protocoles
27:47de téléphonie mobile pour en réduire
27:49le débit.
27:51Uniquement sur la téléphonie mobile, pas sur l'Internet
27:53fixe, mais c'est quand même
27:55des mesures également sans précédent.
27:57C'est assez incroyable.
27:59Il y a eu aussi cette
28:01allégation
28:03comme quoi il y avait eu une attaque
28:05informatique, une cyberattaque
28:07de grande ampleur, qui aurait
28:09pu faire tomber le réseau en Nouvelle-Calédonie.
28:11Un réseau qui tient à un câble sous-marin.
28:13Ce qui fait qu'on aurait pu
28:15aller plus loin. Cette attaque est assez ridicule
28:17en réalité, puisque c'est à la portée
28:19de tout le monde.
28:21Tous les gens qui bricolent.
28:23Est-ce que vous pouvez expliquer ?
28:25Ce sont des attaques par saturation.
28:27C'est l'équivalent d'un embouteillage. Vous envoyez plein de
28:29voitures virtuelles sur le réseau
28:31et les circulations normales
28:33sont bloquées également.
28:35Ça s'appelle des attaques par déni de service.
28:37C'est relativement facile à faire.
28:39C'est vraiment le degré zéro
28:41de l'attaque informatique.
28:43Ça peut être fait par un collégien
28:45un peu dégourdi.
28:47Il y a des réseaux
28:49même pour ça qu'on peut acheter.
28:51Des réseaux de PC
28:53de vous et moi virusés
28:55qui sont dans le monde entier.
28:57On peut leur dire que tu vas saturer
28:59tel serveur et il y a 400 PC
29:01qui vont envoyer du trafic vers l'adresse
29:03cible.
29:05L'attaque a été
29:07décrite comme extrêmement importante.
29:09Il y a déjà eu des précédents
29:11d'attaques qui ont duré
29:13des semaines.
29:15Les experts expliquaient
29:17que ça ne pouvait être que le fait
29:19d'un acteur étatique. On s'apercevait
29:21à la fin que c'était deux bandes de collégiens qui se battaient
29:23sur leur serveur de jeux vidéo.
29:25Encore une fois, les IP étaient russes.
29:27C'est la preuve que c'est des russes.
29:29Les experts savent très bien que
29:31si c'était des russes, ils seraient peut-être
29:33assez stupides pour envoyer
29:35des données depuis leurs propres adresses.
29:37Il est très facile
29:39avec les VPN, les réseaux privés virtuels
29:41de simuler sa présence
29:43à une autre adresse. Typiquement, avec ce
29:45type de réseau d'attaque,
29:47on peut utiliser
29:49des adresses n'importe où.
29:51L'adresse n'est absolument pas
29:53un élément pertinent
29:55pour trouver la source de l'attaque.
29:57Les experts comme ceux de l'ANSI,
29:59l'Agence Nationale de Sécurité
30:01des Systèmes d'Information, le savent très bien.
30:03Après, ça peut être récupéré politiquement
30:05ou en com' pour essayer
30:07d'attribuer l'attaque. Mais là, ce n'est plus
30:09de la technique, c'est de la géopolitique.
30:11On se retrouve dans un instant
30:13avec notre invité Pierre Bessac, informaticien,
30:15porte-parole du Parti Pirate, pour parler de cette
30:17censure de l'Internet
30:19en quelque sorte en Nouvelle-Calédonie.
30:21Si vous voulez
30:23réagir ou poser des questions
30:25à notre invité, 0826 300 300.
30:27A tout de suite.
30:29Sud Radio.
30:31Midi 13h. Alexis Poulin.
30:33Sans réserve.
30:35Sud Radio.
30:37Midi 13h.
30:39Alexis Poulin. Sans réserve.
30:41Et on se retrouve
30:43avec notre invité Pierre Bessac,
30:45informaticien et porte-parole du Parti Pirate
30:47pour parler de cette censure de TikTok
30:49en Nouvelle-Calédonie. La justice a donc
30:51rejeté la demande
30:53des requérants. Il y avait la cadrature du Net
30:55et d'autres qui demandaient l'arrêt
30:57de la suspension de TikTok en disant que finalement
30:59il n'y avait pas de
31:01problème à bloquer ce
31:03réseau social, puisque les autres réseaux étaient
31:05disponibles et que c'était limité
31:07dans le temps. Mais c'est une
31:09mesure qui va peut-être
31:11en déclencher d'autres ou qui habitue
31:13les populations à ce type de mesures liberticides,
31:15non ? Il n'y a pas là un côté
31:17laboratoire de la dictature ?
31:19Clairement, il y a un laboratoire
31:21des mesures de blocage, de censure,
31:23etc., qui n'a pas pu être
31:25fait pendant
31:27les émeutes de juillet de l'été
31:29dernier. Mais c'est préoccupant
31:31sur le fait, effectivement, que ça habitue
31:33la population à être
31:35bloquée, censurée, etc.
31:37Donc c'est
31:39préoccupant pour l'avenir, parce qu'on voit,
31:41enfin, c'est pas nouveau, on voit
31:43depuis une dizaine d'années que, petit à petit,
31:45Internet est un lieu de passage
31:47obligé de notre vie de tous les jours.
31:49C'est de plus en plus tentant pour les Etats
31:51de s'en servir
31:53pour nous surveiller,
31:55nous censurer,
31:57etc.
31:59Et là, en juin dernier,
32:01si on fait référence aux émeutes
32:03de juin dernier,
32:05là encore, les unités d'évite avaient été déployées,
32:07la BRI, le RED,
32:09le GIGN, etc.
32:11Et il avait été évoqué, cette censure des réseaux sociaux,
32:13impossible du fait des traités
32:15européens, mais quand même,
32:17le contenu avait été invisibilisé,
32:19ou du moins, les réseaux avaient répondu positivement,
32:21disant oui, effectivement, Snapchat et TikTok.
32:23Pourquoi ces deux réseaux en particulier,
32:25et pas Facebook,
32:27X, etc. ? Parce que ces réseaux-là font déjà
32:29de la censure ?
32:31Je pense que, surtout, c'est que ces réseaux sont
32:33majoritairement utilisés par des jeunes, en particulier
32:35TikTok. TikTok aussi a un effet
32:37de viralité très fort, on voit tout de suite
32:39quand on l'utilise. On a
32:41un compte Parti Pirate dessus, on a vu,
32:43on voit
32:45des vidéos qui partent en viral
32:47de manière assez peu prévisible,
32:49d'ailleurs. Donc, il y a un effet
32:51très fort de viralité sur TikTok
32:53qui peut faire peur, effectivement. Mais,
32:55a priori,
32:57il y a des procédures, en fait, de retrait
32:59sélectif de contenu, évidemment, pour ne pas avoir
33:01à bloquer un site entier,
33:03un service entier
33:05à utiliser, qui sont
33:07faites pour ça. Et donc, c'est aussi
33:09aux réseaux sociaux de répondre de manière
33:11diligente aux demandes de la
33:13police et de la justice.
33:15Mais, au-delà de ces mesures d'exception, avec l'état d'urgence
33:17et les mesures exceptionnelles, on voit
33:19qu'il y a quand même, depuis l'élection d'Emmanuel Macron,
33:21une multiplication de lois
33:23de censure des réseaux sociaux, qui ne portent pas
33:25ce nom-là. Mais, d'abord, la loi
33:27Avia, qui a été totalement
33:29retoquée à l'époque par le Conseil d'État,
33:31et puis, ça revient par la fenêtre,
33:33finalement, avec la loi contre les discours
33:35de haine, etc.
33:37La loi de la régulation de l'espace
33:39numérique. La loi ESREN, oui, oui, tout à fait.
33:41Effectivement, la loi ESREN avait des dispositions
33:43assez brutales, en termes de bannissement,
33:45alors que ça vient d'être retoqué.
33:47En termes de blocage administratif, aussi,
33:49c'est-à-dire blocage sans juge d'un site,
33:51il y avait un certain nombre, déjà, de choses existantes
33:53qui permettaient de bloquer
33:55des sites, donc des sites
33:57majoritairement de contenus très graves. Donc, typiquement,
33:59un blog faisant l'apologie du terrorisme,
34:01ou un site contenant
34:03majoritairement des vidéos
34:05pédopornographiques. Donc, là où
34:07il n'y a pas tellement de questions à se poser sur le retraite,
34:09on bloque, on bloque, sans jeu de mots.
34:11Mais, petit à petit,
34:13ce genre de mesures administratives,
34:15de blocage sans juge, en fait, est étendu.
34:17Et la loi ESREN a sensiblement étendu
34:19la liste des administrations.
34:21Il y avait des termes très flous qui permettaient aussi de censurer
34:23des contenus politiques, quasiment.
34:25Tout à fait, oui. Il y a eu aussi les lois...
34:27Par exemple, la loi
34:29sur la majorité en ligne,
34:31qui a été... On a exigé
34:33depuis 2020, à peu près,
34:35oui, 2020, des sites
34:37pornographiques qui vérifient l'âge
34:39des personnes qui accèdent, de manière
34:41plus forte
34:43qu'autrefois. Donc, vérifier,
34:45ça veut dire que chaque utilisateur
34:47de site, théoriquement, devrait pouvoir être en mesure
34:49de prouver son âge avec une identité
34:51dérivée, des choses comme ça.
34:53Mais l'article de loi
34:55qui concerne les sites porno concerne également les contenus violents.
34:57Donc, pendant la présidentielle
34:592022, il y a
35:01une vidéo de campagne
35:03d'un candidat qui a été bloquée pour
35:05raison de contenus violents, parce qu'elle contenait des images
35:07d'actus. C'était Eric Zemmour, on ne peut pas le nommer.
35:09Donc, la
35:11vidéo d'Eric Zemmour était soumise
35:13sur YouTube à déclinaison
35:15d'identité.
35:17Même sur les contenus violents, on a la question
35:19aussi, on a vu, toutes ces violences,
35:21la répression des gilets jaunes,
35:23lors des manifestations pour les retraites.
35:25Il y a aussi l'utilisation
35:27par les citoyens
35:29de ces vidéos qui ne sont pas montrées par les médias
35:31pour montrer les violences policières.
35:33Avec ces lois-là, ça permettrait
35:35d'invisibiliser ces violences policières,
35:37de faire comme si elles n'existaient pas, et puis
35:39d'empêcher l'alerte
35:41citoyenne sur ces faits ?
35:43Absolument, potentiellement. Alors, on n'en est pas
35:45tout à fait encore là, mais effectivement, il y a des
35:47questions à se poser là-dessus, sur la
35:49possibilité de faire disparaître des vidéos
35:51un peu ennuyeuses
35:53pour le gouvernement.
35:55Et autre cheval de bataille,
35:57c'est la fin de l'anonymat
35:59sur Internet. Alors, est-ce qu'on peut dire une fois pour toutes
36:01que l'anonymat sur Internet, ça n'existe pas ?
36:03Ou alors, c'est réservé à une petite élite de hackers ?
36:05Mais globalement, on a le
36:07pseudonymat, mais à partir du moment
36:09où la justice demande
36:11à un fournisseur d'accès à une plateforme une identité
36:13derrière un compte, c'est possible de l'avoir. D'ailleurs,
36:15des gens sont en prison
36:17pour harcèlement, cyberharcèlement.
36:19Il y a déjà eu des jugements.
36:21Beaucoup de gens estiment
36:23qu'ils peuvent cyberharceler, ou menacer
36:25de mort, ou autre, et qu'ils ne seront pas retrouvés.
36:27Mais ça ne se passe pas comme ça. Ils se retrouvent
36:29devant la justice, ils sont tout surpris.
36:31Donc, il faut que les gens soient conscients que
36:33si vraiment, ils font n'importe quoi,
36:35on peut les retrouver.
36:37Dans la plupart des cas.
36:39Après, c'est pareil. Les demandes
36:41d'arrêt sur l'anonymat,
36:43donc, il y a Paul Midi,
36:45le rapporteur de la loi SREN,
36:47qui a tenté de faire passer ça, et qui est revenu
36:49à la charge après avec une tribune.
36:51L'idée derrière,
36:53c'est de forcer, en fait, à terme,
36:55l'identification de tout le monde sur Internet.
36:57De toute façon,
36:59sur Internet, on laisse des traces, même quand on n'est pas
37:01identifié par notre identité, au sens
37:03strict. On laisse des traces partout.
37:05On laisse des cookies, on laisse des
37:07adresses de connexion, on laisse tout un tas de choses.
37:09Donc, il est très difficile
37:11d'être intraçable.
37:13C'est quasiment impossible.
37:15Donc, il y a une volonté,
37:17on nous dit souvent
37:19qu'il faut qu'Internet soit soumis
37:21aux mêmes règles que la vie réelle. Mais, quand je vais
37:23dans la rue, j'ai même pas
37:25l'obligation légale d'avoir ma carte d'identité,
37:27en fait. Donc, je peux faire
37:29tout un tas de choses de manière totalement anonyme, acheter du pain,
37:31faire mes courses, etc., me déplacer
37:33en voiture.
37:35Sur Internet, j'ai mon adresse IP qui me trace
37:37également de la même façon
37:39qu'une plaque d'immatriculation de voiture.
37:41Donc, en fait, on demande à Internet
37:43de nous
37:45tracer plus, et c'est contre ça aussi
37:47qu'il faut se battre. Parce que c'est une restriction,
37:49littéralement,
37:51on se dirige, si on n'y prend pas garde, vers un régime
37:53à la chinoise, à plus ou moins
37:55court terme.
37:57J'avais fait une conférence
37:59sur la dystopie qui nous menaçait,
38:01et en fait, les propositions
38:03parlementaires ont été
38:05plus vides que mon imagination.
38:07Ce régime de contrôle social,
38:09de critique sociale, c'est ça.
38:11On voit aussi l'arrivée
38:13dans nos vies des QR codes.
38:15Alors, à l'aune de la crise Covid,
38:17il y a d'abord eu les auto-attestations,
38:19puis ensuite ce pass sanitaire avec ce QR code.
38:21Arrivent les JO, et on nous ressort
38:23le double QR code pour avoir le droit de se déplacer
38:25dans Paris, où là, on supprime même la liberté
38:27de circulation. Oui, étant Parisien,
38:29je n'ai pas encore fait ma demande sur la plateforme.
38:31Je ne vais pas aller le long de la scène
38:33le jour de la cérémonie, mais je vais en avoir besoin
38:35pour me déplacer dans mon quartier le jour de
38:37la couste cycliste. Et vous en pensez quoi de cette mesure ?
38:39C'est très bizarre.
38:43Déjà, il ne faut pas
38:45fournir de planches, il faut s'enregistrer
38:47sur un site, en fournissant sa carte d'identité,
38:49tout un tas de trucs.
38:51Des SERFA, des machins, des trucs.
38:53Un justificatif de domicile.
38:55Il y a une liste de pièces à regarder sur le site
38:57en question.
38:59C'est assez effarant, parce qu'il y a
39:01peut-être 30 ou 40 cas
39:03suivant qu'on est taxi,
39:05restaurateur, livreur, etc.
39:07C'est ultra complexe, et on ne sait pas trop,
39:09on n'a pas trop d'informations sur ce
39:11qui va se passer après pour les informations collectées.
39:13Oui, parce qu'ensuite,
39:15le renseignement intérieur doit scanner les profils
39:17pour voir si vous n'êtes pas sous
39:19fichage S.
39:21Tout le monde doit être soumis à une enquête de police.
39:23C'est grave.
39:25Oui, c'est grave.
39:27Les gens y vont quand même.
39:29Les parisiens ne sont pas très satisfaits de la situation.
39:31On va voir comment ça se passe.
39:33Actuellement, seule la partie
39:35inauguration est ouverte.
39:37Donc on peut voir un peu comment ça se passe
39:39si on veut aller à l'inauguration.
39:41Mais effectivement, c'est préoccupant
39:43sur les questions
39:45de liberté publique et de traçage
39:47dans notre vie de tous les jours.
39:49Merci beaucoup
39:51d'avoir répondu à nos questions, Pierre Bessac.
39:53Je rappelle, vous êtes informaticien et porte-parole du Parti
39:55Pirate, parti qui présente une liste
39:57aussi aux élections européennes.
39:59On est candidat aux élections européennes.
40:01Merci beaucoup. Dans un instant,
40:03c'est la culture dans tous ces états.
40:05Avec André Bercoff,
40:07qui reçoit Alexandre Devecu,
40:09rédacteur en chef des
40:11idées et des débats dans le Figaro,
40:13qui est également animateur sur Sud Radio.
40:15Et il réédite son livre,
40:17Les Nouveaux Enfants du Siècle, parce que, figurez-vous qu'il y a
40:19dix ans, Alexandre Devecu avait
40:21interviewé des personnages politiques
40:23inconnus à l'époque, comme François-Xavier
40:25Bellamy, Sarah Knafo, Jordan Bardella
40:27ou encore Marion Maréchal.
40:29Voilà, en dix ans, tout cela,
40:31vous les connaissez maintenant. A tout de suite
40:33sur Sud Radio.

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