Emmanuel Macron - la Nouvelle-Calédonie ne doit pas devenir "le Far West".
Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité.
Vous voulez réagir ? Appelez-le 01.80.20.39.21 (numéro non surtaxé) ou rendez-vous sur les réseaux sociaux d’Europe 1 pour livrer votre opinion et débattre sur les grandes thématiques développées dans l'émission du jour.
Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
Category
🗞
NewsTranscript
00:00 - Europe 1 - Pascal Prohevo, de 11h à 13h sur Europe 1
00:03 Que vont faire les habitants de la Nouvelle-Calédonie ? Emmanuel Macron sera resté donc quelques heures.
00:08 L'archipel ne doit pas devenir le Far West a-t-il dit. La République doit reprendre l'autorité sur tous les points. En France c'est
00:14 pas chacun qui se défend. Je vous propose de l'écouter Emmanuel Macron.
00:18 - J'ai été bouleversé en entendant des témoignages
00:21 de gens qui ont perdu des proches parce qu'ils ne pouvaient pas
00:24 être dialysés ou avoir accès aux soins à cause des barrages et des blocages.
00:28 J'ai vu des chefs d'entreprise qui avaient tout perdu, tout, et leurs salariés avec. Il ne faut jamais laisser la violence
00:35 s'installer. C'est d'abord un message d'ordre,
00:38 de retour au calme et des moyens régaliens qu'on met parce que c'est pas le Far West et donc qu'il s'est passé quelque chose qui est
00:44 une forme de d'un seul coup de sortie de violence avec d'ailleurs un retour de tous les ressentiments, les frustrations parfois d'un racisme extrême.
00:51 On peut pas céder à ça.
00:54 - Des propos effectivement qui vont être commentés ces prochaines minutes. Alors si vous nous écoutez chaque jour, nous avons des témoignages
01:00 de Nouvelle-Calédonie et ceux qui témoignent préfèrent garder l'anonymat et nous gardons bien sûr cet
01:07 anonymat et nous vérifions bien sûr que ces témoignages sont dignes d'être
01:13 entendus à l'antenne.
01:16 Nous sommes en direct de Nouvelle-Calédonie. Bonsoir.
01:19 - Oui bonsoir. - Je vous dis bonsoir parce que chez vous il est
01:23 quelle heure ? - Il est presque 20 heures passées là. - Bon je voulais peut-être connaître tout simplement votre
01:29 sentiment sur les propos d'Emmanuel Macron.
01:32 - On ressent un petit peu, il est venu 24 heures, c'est bien, c'est super, c'est vraiment ce qu'on attendait de lui, mais le problème c'est qu'il est
01:39 reparti et on reste sans solution. Et j'ai l'impression avec encore plus de
01:43 de rancune.
01:46 - C'est-à-dire ?
01:48 Qu'est-ce que vous attendiez ? Qu'est-ce que vous auriez aimé qu'il dise, qu'il n'a pas dit ?
01:52 - Qu'il reste un peu plus longtemps et qu'il reparte une fois qu'il y ait eu des solutions.
01:58 Est-ce qu'il faut annuler cette loi ou pas ? Bon ben ça c'est...
02:02 C'est pas à moi d'en juger, mais que concrètement on arrête l'hémorragie là parce que
02:08 ça fait onze jours que je vous ai au téléphone et rien n'a changé. Depuis onze jours il y a toujours
02:13 des actes isolés très violents, il y a toujours des habitants clôturés chez eux, il y a toujours les barrages.
02:19 J'entendais parler de Far West alors je peux être d'accord, oui et non, parce que le Far West c'est quand il y a deux clans
02:24 vraiment opposés et les deux sont violents. Sauf que là c'est pas le cas, nous on assiste, on subit.
02:29 Ah là il y a ça qui brûle, ah là il y a ça qui brûle, ah ça s'arrêtera pas, il y a encore ça qui brûle.
02:34 Donc on assiste, avec désolation.
02:36 - Non mais la très grande difficulté, parce qu'on découvre pour tout vous dire la situation en Nouvelle-Calédonie et ce qui est terrible
02:43 vu de métropole,
02:45 c'est qu'on a le sentiment que ça va être très difficile de renouer le fil entre deux communautés
02:51 qui sont
02:54 incompatibles au fond. C'est-à-dire ce que, ou plus exactement,
02:59 les indépendantistes ont envie d'être indépendants. Et quoi que vous fassiez
03:07 auprès d'eux, on a ce sentiment d'une radicalisation
03:14 de la situation qui rend très compliqué
03:18 une solution, une sortie de crise, c'est l'impression que j'ai.
03:24 Alors ce que je ne mesure pas c'est la part des indépendantistes, on me dit 30, 40 %
03:29 je ne sais pas. Mais comment vous allez faire ? Comment vous allez faire pour vivre
03:36 ensemble ? Parce que le vivre ensemble
03:39 ça montre aussi ce que
03:43 modestement je pense, les sociétés multiculturelles
03:46 elles ne fonctionnent pas. Elles ont beaucoup de mal à vivre ensemble.
03:51 Si vous ne partagez pas les mêmes mœurs, les mêmes coutumes, la même histoire ou la même religion,
03:57 vous vous apercevez bien souvent que c'est très difficile de vivre ensemble. Et le vivre ensemble
04:04 c'est une idéologie de bon sentiment. Le vivre ensemble
04:08 c'est tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil,
04:11 mais pour vivre ensemble, et c'est pour ça que le modèle français c'était l'assimilation,
04:15 c'est à dire qu'on essayait de gommer au maximum toutes les différences culturelles.
04:21 Parce que je vous assure j'écoute beaucoup de canaques comme tout un chacun depuis quelques jours, j'écoute beaucoup de caldoches
04:28 et je vois que ça va être difficile de travailler ensemble et de vivre ensemble.
04:32 C'est ça qui me fait peur.
04:35 Vous êtes sur l'île depuis combien de temps ?
04:37 - 10 ans monsieur. - Ah bah 10 ans bien sûr, je vous ai posé la question tous les jours.
04:41 - J'ai du recul. - Je suis d'accord avec vous, mais est-ce que vous vous dites "je vais partir" ?
04:44 Est-ce que la question se pose ?
04:47 - J'en parlais à mes enfants hier, notamment à ma grande-fille de 12 ans et demi, je lui ai dit "ma chérie comment tu envisages les choses de soi ?
04:52 Comment tu ressens ce qui est en train de se passer ? Est-ce que tu penses que tu te sens chassée ? Est-ce que tu veux vite quitter cette île ?"
04:58 Et elle est restée
05:00 les bras tombant à me dire "non maman je ne l'ai même pas envisagé en fait". - Ah oui parce qu'elle est née là.
05:05 Qu'est-ce que vous faites ? On peut savoir le travail que fait votre mari et vous-même sur l'île ?
05:11 - Mon mari est frigoriste et moi je suis dans le paramédical on va dire.
05:16 - Mais là vous n'avez pas travaillé depuis 15 jours ? - Mais non monsieur ça fait 11 jours qu'on peut...
05:20 Non, je ne travaille pas depuis 11 jours. Et lui il est à son compte en plus.
05:25 - Et lui il n'a pas de... - Moi je laisse tomber des patients quoi aussi. - Et vous vous êtes libérale ?
05:30 - Non non. - Vous étiez salariée ? - Ouais.
05:35 - Alors bon déjà parce que je vous ai eu effectivement deux trois fois
05:38 vous avez quand même le sentiment... - Notamment dans les trois premiers jours de terreur, la terreur s'est apaisée.
05:43 - Bon là vous n'avez plus peur pour votre vie ?
05:46 - J'ai autant peur pour ma vie que ce que j'ai peur pour demain et je sais que l'échelle est haute.
05:54 - Mais votre maison elle n'a pas été abîmée ? - Non.
05:59 - L'école n'a pas repris non plus ?
06:03 - Pareil, non l'école elle ne reprendra pas pour le moment. - Mais l'école elle a été détruite l'école des enfants ?
06:06 - Non parce que nous on a la chance... Le collège de ma fille a été... Il y a eu des intrusions et
06:11 les gars ont fait un travail remarquable et du coup le collège est sur surveillance H24 parce qu'on essaie de garder au moins
06:19 en état de confort et de bienveillance des établissements scolaires de nos enfants.
06:24 Et là l'école primaire des petits de la presqu'île où nous sommes pareil elle est protégée par l'entrée de la presqu'île quoi.
06:31 - Donc on a beaucoup de chance mais les écoles crament toutes les nuits donc...
06:34 - Ah les écoles crament toutes les nuits encore ? - Ah toutes les nuits ? Ouais ouais.
06:38 Lycée, école, quand je vous dis que ça n'a pas changé c'est qu'on assiste.
06:42 Ah ben là ça crame là, à Belhavist et Salonjala c'est l'école primaire de Caméret, là c'est le lycée
06:49 de Rivière-Salée. - En fait c'est au sens propre la politique de la terre brûlée que
06:55 réclament que font les...
06:58 - Certains des bandantistes. En fait ce qu'ils veulent c'est que la situation soit tellement irrespirable que vous disiez "ben on s'en va".
07:06 - Ouais et après ils disent que c'est ça, ils mettent leur île. Aujourd'hui on a dû prendre le bateau pour aller prendre
07:12 à manger clairement parce qu'on n'a pas vu un camion ou quoi que ce soit, on va se chercher à manger.
07:18 Je regardais au loin cette île magnifique quoi où je vis si bien depuis dix ans, c'est une merveilleuse île et qui est en train d'être
07:24 réduit au chaos quoi.
07:27 - C'est terrible. - C'est inextricable parce que
07:32 - Comment un temps de violence a pu être compte tenu ? C'est ça qui nous choque. - Mais non mais parce que
07:39 moi j'entends
07:41 les canaques qui disent des choses qu'on peut entendre, c'est à dire qu'ils disent
07:47 "aux responsabilités on n'est pas forcément présents", des chefs d'entreprise canaques il y en a peut-être pas,
07:53 des
07:55 professions libérales, notaires, avocats, que sais-je,
07:58 il n'y a pas de canaques. - Il y a des postes vacants avec la loi de l'empasse locale et on attend et les postes se remplissent à
08:04 défaut de formation quoi. - Je sais, je sais que ça c'est ce que vous dites est terrible parce que en plus il y a des choses
08:10 qui sont indicibles qu'on ne peut pas dire à l'antenne
08:12 mais qui traduisent d'une situation qui est difficile notamment sur la formation.
08:17 C'est difficile de dire que les canaques sont moins bien formés que les caldoches, c'est difficile de le dire.
08:23 - On est un pays décolonisé, je vois pas comment on peut faire mieux.
08:27 Même le Sénat coutumier a brûlé, quand on voyait qu'ils ont brûlé leur propre Sénat coutumier.
08:31 Là il y a de quoi marcher sur la tête donc ça veut dire qu'on n'est plus dans aucune de revendications là, c'est juste de la destruction
08:37 pure et simple pour je ne sais quoi, nourri de haine et de bêtises quoi.
08:43 - Bon écoutez, merci beaucoup de ce témoignage, bon courage à vous, vraiment bon courage à vous et
08:52 ce que vous nous dites pour vous c'est une situation terrible, il faut espérer quand même que
08:57 le dialogue puisse faire naître
09:00 quelque chose
09:02 même si la situation paraît compliquée aujourd'hui. On va marquer une pause à 11h27
09:07 et revenir ensemble peut-être avec un autre témoignage venu de Nouvelle-Calédonie, à tout de suite.
09:12 - 018203921 pour réagir et témoigner avec Pascal Praud de 11h à 13h sur Europe 1.
09:19 - Pour réagir et donner votre avis sur Europe 1, rendez-vous sur la page Facebook de Pascal Praud et Europe 1
09:25 Pascal Praud, 11h à 13h avec vous sur Europe 1.
09:28 - Nous sommes toujours en direct de Nouvelle-Calédonie, cette fois nous sommes avec Jean qui
09:33 habite depuis de nombreuses années. Bonjour Jean.
09:36 - Bonjour. - Et merci d'être avec nous. Vous habitez dans la région dite du Mont-d'Or, c'est bien cela ?
09:42 - Voilà tout à fait, oui sur la commune du Mont-d'Or. Ça fait 30 ans de Calédonie donc
09:48 plus de vie en Calédonie, surtout en tant qu'adulte, qu'en métropole parce que je suis d'origine
09:55 de la métropole et ma fille a du sang canaque dans les veines.
10:00 - Est-ce qu'on peut
10:03 très brièvement bien sûr raconter votre itinéraire personnel ? Vous êtes venu pourquoi en Nouvelle-Calédonie il y a 30 ans ?
10:09 - Le service militaire.
10:12 Le service militaire et puis j'ai décidé de m'y installer.
10:16 - Bon je comprends que vous avez une cinquantaine d'années ?
10:18 - Voilà tout à fait. - Bon est-ce qu'on peut savoir ce que vous faites en Nouvelle-Calédonie ?
10:24 - Je suis... j'ai été salarié,
10:26 formateur, salarié et je suis aujourd'hui artisan.
10:29 - Vous avez fait votre vie là-bas ? Peut-être avez-vous trouvé l'amour sur l'île ou votre compagne était-elle en métropole ?
10:37 - Ah non non non non non non moi j'ai ma vie d'adulte elle est ici en Calédonie donc la mère de ma fille...
10:45 Voilà la mère de ma fille est calédonienne d'origine kanak,
10:49 ma fille a du sang kanak dans les veines donc
10:53 - On me dit que des mariages
10:56 on me dit que des mariages mixtes existent peu, que peu de
11:00 kalldosh mariés avec des kanaks est-ce une réalité ?
11:04 - Non non non moi je dirais non non non il y a de la mixité, il y a beaucoup de métissage, il y a beaucoup de métissage
11:13 d'où le fait aussi un petit peu pour eux
11:15 de quel côté se placer
11:18 beaucoup ont des difficultés à se placer ou alors ils prennent parti d'un côté ou de l'autre
11:24 on rajoute encore un petit peu de difficultés là aussi mais non il y a beaucoup beaucoup de métissage de tous les côtés
11:30 walidien
11:32 kanak, rompédien
11:34 calédonien, asiatique
11:39 - C'est culturel la calédonie, ça fait 30 ans que vous êtes sur place est-ce que vous pensez
11:44 que tous ceux qui sont sur l'île peuvent vivre ensemble ?
11:48 - Bien sûr, vivre ensemble mais chacun chez soi
11:53 L'européen vivra pas
11:57 au mode
12:00 kanak et le kanak vivra pas au mode
12:02 européen
12:06 - Oui mais manifestement ça ne marche pas c'est ce qu'on appelle les sociétés
12:09 - Du moment que tout le monde se respecte
12:11 - Oui mais manifestement c'est pas le cas c'est pas le cas c'est que les kanak
12:15 si j'ai bien compris
12:18 - Politiquement malheureusement, on en revient toujours pareil, c'est que politiquement pour que certains partis puissent exister
12:25 on continue à alimenter cette
12:29 cette différence, cette haine les uns des autres. Je me suis posé une question il y a deux trois jours
12:35 comment se fait-il qu'il n'existe pas en calédonie de partis indépendantistes modérés ?
12:41 - Bah parce que c'est une sorte d'oxymore
12:44 - Oui mais c'est un oxymore
12:47 un parti indépendantiste modéré, par définition l'indépendance c'est déjà une solution radicale
12:53 - Un petit peu certes
12:57 - On peut pas être un indépendant modéré, ça me paraît
13:00 ça serait quoi un indépendant modéré ? C'est quelqu'un qui veut l'indépendance ?
13:04 Mais qui souhaite quand même... Vous savez il y avait un célèbre mot un jour de
13:10 Edgar Ford qui avait dit
13:13 l'indépendance dans l'interdépendance en parlant je crois de la France et de l'Europe
13:17 l'indépendance dans l'interdépendance bon ça ressemble un peu à des constructions intellectuelles
13:24 - Oui oui bon ça pourrait moi je pense mais ça définit ce que je voulais dire par là bon bien sûr même que ça puisse pas
13:31 exister ok mais ça définit par là quand même bien cette volonté
13:36 politique voilà c'est sûr
13:39 - Non mais le chacun pour soi, quand vous dites chacun pour soi c'est déjà une forme d'échec
13:43 c'est pas ça a priori
13:46 chacun pour soi
13:49 - Chacun de son côté si personne ne se mélange ni dans les écoles ni dans les activités culturelles ni dans les activités sportives
13:56 par exemple on me dit moi que le football on me dit mais je le vérifie auprès de vous on me dit que le football
14:02 bah aujourd'hui
14:03 essentiellement c'est les canards qui jouent au football et que les caldoches ne jouent plus forcément au football est-ce vrai ou pas je n'en sais rien
14:09 je n'y suis pas
14:11 - Je suis très peu
14:13 foutu je pourrais pas vous répondre à cette question
14:15 - Non mais c'est intéressant ces choses là parce que ça montre la réalité de la vie au quotidien
14:19 c'est à dire si il n'y a aucun mélange dans les activités culturelles sportives
14:23 pourquoi pas touristiques
14:26 - Bah chacun sa culture encore une fois
14:28 - Oui mais comment on fait ?
14:30 - Vous pouvez pas imposer à un canard
14:32 le canard qui veut vivre à la tribu et qui est très bien
14:35 à vivre à la tribu si à côté
14:39 des tribus il y ait suffisamment d'emplois
14:42 il ne serait pas ces gens là et ces jeunes ne seraient pas obligés de sortir du milieu tribal
14:47 pour y travailler et ne seraient pas obligés de venir sur la ville
14:52 à être à se retrouver dans des logements sociaux où
14:56 ils ne se sentent pas bien etc
14:59 donc
15:01 voilà
15:03 ça c'est un fait et c'est ce qui crée aujourd'hui
15:08 toute cette délinquance une grosse partie de cette délinquance
15:12 - Bah merci merci grandement de ce témoignage
15:17 Monsieur Olivier Guénin
15:21 - Mais rien n'a changé en gros je rejoins un peu
15:23 ce que disait votre auditrice précédemment
15:27 - Bah ça peut pas changer en 24 heures de toute façon
15:31 - Les renforts, ouais non mais en attendant
15:33 qui fait un peu le job à se protéger etc
15:37 bah c'est nous quoi
15:39 à se sécuriser, à se protéger
15:41 - Ce que je vous propose
15:43 c'est de rester encore quelques secondes avec nous Jean
15:45 puisque manifestement vous avez encore des choses à nous apporter
15:50 donc vous nous direz effectivement si vous avez repris le job
15:53 comment se passe votre vie de famille etc
15:55 parce que cette vie au quotidien peut nous intéresser
15:58 mais Olivier Guénin veut intervenir
16:00 - Oui c'est ça vous faites bien les liaisons je suis fier de vous
16:03 - Non mais quelques messages sur Facebook
16:05 - Elles sont parfois dangereuses
16:07 - Oh les liaisons oui ah oui je vois de quoi vous voulez parler
16:11 comme vous le savez
16:13 le code est l'ordre de la cloque
16:15 comme vous le savez
16:17 - Oui oui je vois tout à fait les liaisons humaines
16:19 c'est ce que vous voulez souligner
16:21 - Non pas du tout - Ah je vous parlais de liaisons dangereuses dans la vie quoi
16:23 - Non je faisais référence à
16:25 un roman épistolaire très célèbre
16:27 - Ah
16:29 - Épistolaire - Mais oui oui
16:31 de Pierre Chauderlos
16:33 c'est ça ? - Non pas de Pierre Chauderlos
16:35 Chauderlos
16:37 Monsieur Chauderlos est demandé
16:39 au co-bar
16:41 - Bon est-ce que vous voulez des messages ou je retourne en régie ?
16:43 - Oui je veux bien des messages - Dites moi bon ça va
16:45 - Je dis pour les auditeurs que vous avez mis la petite chemise bleu marine
16:47 - J'ai appris une bonne nouvelle
16:49 je sais pas si on peut en parler je vous en ai parlé tout à l'heure
16:51 - Dites - Dites le dans votre voix c'est plus fort encore
16:53 non ? Ce que je vous ai dit ce matin
16:55 quand on s'est vu si vous m'avez écouté pour une fois peut-être
16:57 - Qu'est-ce que vous m'avez dit ? - Quand on s'est croisé ce matin
16:59 bon c'est pas grave - Pour cet été ? - Oui
17:01 - Pour Robstop ? - Non pas pour Robstop
17:03 - Pour les Jeux Olympiques ? - Voilà c'est ça
17:05 - Les chroniques Jeux Olympiques pendant les Jeux Olympiques
17:07 - C'est ça je vais couvrir à ma manière les Jeux Olympiques
17:09 - C'est génial ça - C'est magnifique
17:11 - Je remercie la direction parce que c'est important
17:13 - Ca va être à l'antenne ?
17:15 - Bah oui c'est le principe
17:17 - Je fais pas ça dans mon garage
17:19 (rires)
17:21 (rires)
17:23 - Non pas dans la sécurité
17:25 - Non c'est vraiment bien
17:27 - C'est magnifique merci à Dona
17:29 et à nos directeurs
17:31 - Alors vous les appelez maintenant Dona par leur prénom
17:33 - Bah non mais Dona Vidal-Revel et Alain Liberti
17:35 - Ce sont des amis
17:37 - Dona Vidal-Revel et Alain Liberti
17:39 merci beaucoup - Liberti
17:41 - Non mais arrêtez
17:43 - Vous savez que je l'ai croisé ce matin
17:45 il est très content de vous - Oh non
17:47 - Très content de vous - Mais qui ?
17:49 - Mais Alain ou Dona ? - Alain
17:51 j'ai croisé Alain il est très content de vous
17:53 - Bon bah ça me fait plaisir merci beaucoup
17:55 - Et vous aurez peut-être le droit à Noël une deuxième chemise bleu-marin
17:57 - Ah ! Je pensais que vous arriviez à parler de Tongue
17:59 encore dis donc
18:01 - Non non stop arrêtez avec ça
18:03 - Les réseaux sociaux
18:05 on a Coq qui nous écrit
18:07 oui Coq, comme un coq
18:09 "Gouverner c'est anticiper, malheureusement c'est trop tard
18:11 les chars, les hélicoptères, l'armée
18:13 c'est la guerre civile et bientôt la Guyane
18:15 les Domtom, Mayotte et puis la Métropole
18:17 et on conclut avec Mirabel
18:19 mais c'est déjà le Far-West
18:21 quand va-t-il descendre de ces hauts de fer
18:23 pour le constater ?
18:25 - Monsieur Carasso Mayan
18:27 je voulais avoir un petit débrief de votre
18:29 rencontre avec
18:31 Madame
18:33 - Arielle Domballe
18:35 - Ecoutez ça s'est très bien passé
18:37 elle accepte volontiers votre invitation
18:39 pour venir dans l'émission, on est en train de trouver
18:41 une date pour qu'elle puisse venir
18:43 - Et vous êtes bien tenue ?
18:45 - Absolument, toujours
18:47 - Moussé Pampre
18:49 - Euh
18:51 - Non mais Titi
18:53 laissez-nous pas comme ça, c'est quoi Moussé Pampre ?
18:55 - Moussé Pampre, c'est une expression
18:57 - Moussé Pampre, ça veut dire bien se tenir
18:59 - Oui - Ah d'accord
19:01 - Tu me connais, je faisais un brin de
19:03 causette, le genre Moussé Pampre
19:05 - J'ai mal à la tête, je comprends rien
19:07 - V'là qu'un petit cave s'est mis
19:09 à dire les gros mots - Et Anissa va nous
19:11 faire réviser le bac, oh non merde, j'ai mal
19:13 à la tête aujourd'hui - Vous allez le passer pour la
19:15 première fois - Oui
19:17 - J'étais en CP l'année dernière
19:19 - Non mais attendez, vous avez eu 14
19:21 - Oui oui, c'est pas mal
19:23 - À l'écrit ? - Oui - Et à l'oral
19:25 vous vous souvenez de la donne ? - Non !
19:27 - Bon, il est 11h43
19:29 ce soir, on a une pause
19:31 DJ Fab, j'ai quelque chose à vous dire
19:33 parce que vous êtes le président du
19:35 CSE, c'est bien ça ? - Le secrétaire du
19:37 CSE - Le secrétaire du CSE
19:39 donc je souhaiterais, parce qu'il y a une
19:41 salle de repos à
19:43 - Oui, il va vous allumer là
19:45 - Bon, et ça serait bien que vous occupiez
19:47 des matelas, des lits
19:49 parce qu'ils sont un petit peu abîmés
19:51 - C'est bien de profiter des prix, mais il faut aussi se battre pour le salarié
19:53 - Ils sont un peu anciens, j'ai l'impression
19:55 que dans ces lits-là
19:57 si j'ose dire - Ah oui, ils avaient testé ?
19:59 - De nombreux records sont passés
20:01 - Je vais de temps en temps
20:03 dans cette salle de repos
20:05 j'ai l'impression que
20:07 voilà, Yvan Levaille
20:09 s'est endormi dans ses lits il y a
20:11 quelques années, vous voyez
20:13 je ne dirai pas jusqu'à, peut-être
20:15 Coluche aussi, j'ai l'impression que
20:17 les lits ont un certain temps - Ils sont fatigués
20:19 - Donc ça serait bien que vous
20:21 investissiez - Il faudrait qu'il se bouge un peu
20:23 - C'est pas moi qui investis, mais on va en parler à la direction
20:25 - 11h44, c'est bien parce qu'on fait nos annonces en direct
20:27 tout le monde est content
20:29 - Vous avez autre chose, autre réclamation ?
20:31 - Je changeais de réalisateur
20:33 - Oh non ! - Non, rigole !
20:35 - C'est pas cool, vous pourriez avoir
20:37 - Je rigole, mais je l'aime beaucoup, c'est comme mon grand-père
20:39 - Oh mon grand-père, mais qu'il a un dessens
20:41 - La pause, la pause
20:43 - De 11h à 13h, vous réagissez avec Pascal Pro et vous composez
20:45 ce numéro, à tout de suite
20:47 Pascal Pro, au 01.80.20.39.21
20:49 Europe 1
20:51 - Pascal Pro et vous, de 11h à 13h
20:53 sur Europe 1
20:55 - Jean, qui est donc en Nouvelle-Calédonie depuis 30 ans
20:57 et c'est une itinéraire
20:59 un parcours finalement
21:01 particulier, vous passez
21:03 votre service
21:05 militaire en Nouvelle-Calédonie, vous êtes
21:07 séduit par ce pays, vous avez envie d'y rester
21:09 vous y êtes depuis 30 ans, vous avez
21:11 fait votre vie là-bas, si j'ai bien
21:13 compris, vous avez une fille ?
21:15 - Oui
21:17 - Donc, qui est née évidemment
21:19 ici, simplement
21:21 aujourd'hui, votre quotidien, comment
21:23 il s'organise, puisqu'on nous dit que tout est détruit
21:25 comment vous vous faites pour vous nourrir par exemple ?
21:27 - Ah ben
21:29 la journée, on fait
21:31 pas grand chose, de toute façon il y aurait rien
21:33 à faire, et puis
21:35 on essaie d'aller s'approvisionner
21:37 pendant
21:39 3h, lorsque les
21:41 magasins arrivent à ouvrir
21:43 pendant 3h, qui ont eu un petit peu
21:45 d'approvisionnement
21:47 - Mais il n'y a pas une grande surface ?
21:49 - Il en reste encore quelques-unes
21:51 mais très peu
21:53 - D'accord, alors là j'imagine qu'il y a un monde...
21:55 - Non mais alors, alors que
21:57 par exemple, il fallait faire
21:59 on avait
22:01 50 grandes surfaces ou petites
22:03 surfaces pour nourrir
22:05 pour alimenter 170 000
22:07 habitants, au jour d'aujourd'hui on en aura plus que
22:09 20 par exemple
22:11 vous voyez ?
22:13 Donc ça va être compliqué
22:15 à ce niveau-là
22:17 - Bon ben écoutez, merci de votre témoignage
22:19 bon courage à vous, et puis nous on va suivre
22:21 de toute façon
22:23 peut-être dès lundi d'ailleurs, peut-être qu'on vous rappellera
22:25 dès lundi pour savoir comment s'est passé
22:27 ce week-end, parce que ce week-end
22:29 post
22:31 voyage d'Emmanuel Macron
22:33 il va être intéressant évidemment à décrypter lundi matin
22:35 Merci beaucoup Jean, merci beaucoup
22:37 à 11h50 nous changeons de sujet