Le carrefour de l'info - David Leisterh (MR)

  • il y a 4 mois
David Leisterh (MR) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024

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Transcript
00:00 L'info sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:05 Bonjour, bonjour à tous. Bienvenue dans votre carrefour de l'information.
00:09 Les principaux titres, la FGTB va mener des actions régionales dans les grandes villes de notre pays
00:14 le 3 juin prochain pour dénoncer essentiellement les règles d'austérité budgétaire prises à l'échelle européenne.
00:20 La couverture de la campagne électorale suite sur notre antenne.
00:23 Notre invité dans quelques minutes, David Lester, candidat MR aux élections régionales.
00:28 À l'international, l'Irlande, l'Espagne et la Norvège annoncent leur reconnaissance d'un Etat palestinien.
00:34 Une décision conjointe présentée par la presse comme un pas nécessaire vers la paix
00:38 qui a été immédiatement condamnée par Israël.
00:41 Et puis en deuxième partie d'émission, comme tous les jours,
00:43 on traversera la Méditerranée pour nous rendre au Maghreb, notamment au Maroc.
00:47 À Id el-Adha, les moutons importés de l'Espagne sont présents en force dans les marchés marocains
00:52 quelques jours avant le rush des achats pour l'Aïd.
00:55 220 000 têtes sont actuellement disponibles avec des prix autour de 1 700 dirhams par mouton.
01:00 Voilà pour l'essentiel du Carrefour de l'Info qui démarre dans quelques instants.
01:03 Carrefour de l'Info sur Arabelle.
01:06 Je vous disais à quelques instants, la suite de la couverture de la campagne électorale en cours.
01:13 Notre invité aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir David Lester,
01:17 MR candidat aux élections régionales. Bonjour.
01:19 Bonjour.
01:20 On va parler un peu sur Arabelle, avant peut-être d'aller plus loin, de décortiquer votre programme.
01:25 Une petite carte de visite.
01:27 Qui est David Lester ? Un petit peu son histoire et son parcours pour celles et ceux
01:31 qui vous connaissent et qui vous ne connaissent pas aussi.
01:33 Bonjour, merci beaucoup. En quelques secondes alors.
01:35 Je m'appelle David Lester, donc je suis la tête de liste pour le MR à Bruxelles.
01:39 Je suis député depuis plusieurs années. Je suis aussi président de la CPS maintenant depuis presque 12 ans.
01:44 J'ai aussi la chance d'enseigner les langues et j'ai longtemps été indépendant dans le secteur orégal
01:48 et puis comme traducteur interprète avant.
01:50 Et profondément amoureux de cette belle ville, mais inquiet aussi par rapport à toute une série de problématiques
01:56 qui s'aggravent et où je voudrais pouvoir apporter ma pierre pour révolutionner ça.
02:00 C'est ce qui vous a amené à faire de la politique et le choix du MR ?
02:03 Alors, il y a deux choix du MR, il est double. Le premier c'est que, grâce à la solidarité,
02:08 moi j'ai pu être ici face à vous, comme tête de liste, parce qu'à un moment donné l'État a tendu la main à ma grand-mère
02:13 qui était dans un logement social derrière le standard d'ailleurs, mais ça ne m'empêche pas de supporter l'Union pour le moment.
02:18 Et puis en parallèle, parce que j'ai pu, je crois, travailler dur, fort, à un moment donné ça a été valorisé
02:25 et j'ai pu réussir mes études correctement et puis pouvoir m'émanciper dans une carrière professionnelle.
02:30 Et donc, si vous cumulez les deux éléments, la solidarité d'un côté, même si c'est deux générations avant,
02:35 et puis le travail, vous avez un beau résumé de ce qu'est le libéralisme.
02:39 Alors, on va justement parcourir un petit peu votre programme. Un tout premier point, le pouvoir d'achat,
02:45 pour vous, David Lester, les personnes qui travaillent méritent plus justement de pouvoir d'achat. Explication peut-être ?
02:51 Oui, on a quand même un énorme problème dans ce pays. Vous savez, si vous travaillez, vous avez un bas ou un moyen salaire,
02:57 la différence par rapport à quelqu'un qui ne travaille pas est parfois extrêmement minime en réalité.
03:02 Donc, je pense qu'on s'est quand même vachement trompé en la matière et on doit beaucoup mieux valoriser le travail.
03:08 Vous avez à Bruxelles, donnant un téléménage de vendeurs d'emplois, avec plusieurs dizaines de milliers de jobs qui ne sont pas pourvus,
03:13 et certains ne veulent en réalité pas travailler parce qu'ils disent "Pourquoi est-ce que je travaillerai ? Je ne gagne pas beaucoup plus."
03:19 Et d'autres qui travaillent disent "Pourquoi est-ce que je continuerai à travailler ? Je ne gagne pas beaucoup plus que quelqu'un qui ne travaille pas."
03:23 Et donc, très clairement, ce que l'on veut, c'est qu'il y ait une différence de minimum, minimum, 500 euros minimum,
03:28 entre quelqu'un qui travaille et quelqu'un qui ne travaille pas. Pour ça, il faut une véritable réforme fiscale.
03:32 Il faut changer les charges qui sont actuellement sur les salaires pour que vous puissiez avoir plus en poche à la fin du mois.
03:38 Et comment est-ce qu'on arrive à faire ça ? Comment est-ce qu'on finance cette réforme fiscale en faisant en sorte qu'il y ait plus de personnes qui travaillent,
03:45 à Bruxelles et en Wallonie singulièrement. S'il y a plus de personnes qui travaillent, c'est moins de dépenses sociales, c'est plus de rentrées fiscales,
03:51 ça fait beaucoup d'argent que l'on peut réinjecter pour baisser les charges et augmenter les salaires de tout le monde.
03:57 Et encourager les gens à travailler, encourager aussi les Bruxelloises et les Bruxellois à se lancer dans l'entrepreneuriat, je pense notamment aux jeunes.
04:05 Absolument, vous savez, il y a des tas de personnes dans Bruxelles qui en fait seront toujours meilleures si elles créent elles-mêmes leur emploi
04:12 plutôt que si elles travaillent pour quelqu'un. Mais ça aussi, ça n'est pas vraiment facilité. Moi-même, j'ai lancé une ou deux petites entreprises à Bruxelles.
04:21 Une fois que vous cumulez à la fois les charges qui sont quand même extrêmement élevées sur votre propre salaire, mais aussi sur les salaires de celles et ceux que vous engagez,
04:29 et que vous ajoutez à ça des problèmes à Bruxelles récurrents, matière de sécurité, de propreté, de mobilité dans certains quartiers,
04:36 c'est vraiment très très compliqué de se lancer. C'est dommage. Et donc c'est aussi pour ça que je me lance plus que jamais à Bruxelles,
04:44 parce qu'il y a des solutions, il y a des plans qui peuvent être rapidement implémentés pour trouver et résoudre ces problèmes de sécurité, de mobilité, de propriété à Bruxelles,
04:53 pour faire en sorte qu'il y ait plus de gens qui travaillent et qu'on puisse baisser les charges et augmenter les salaires de ceux qui travaillent et de ceux qui lancent leur travail eux-mêmes.
04:59 Plus de travail, plus de boîtes privées et également allogement. Allogement pour tous, c'est un peu votre idéal. Vous souhaitez aussi rendre la propriété plus accessible. Comment faire justement ?
05:08 Il y a deux éléments. Le premier, c'est qu'on sait qu'à Bruxelles, vous avez des droits d'enregistrement. Donc vous achetez un appartement, une maison, vous payez des droits dessus de 12,5%.
05:17 Un peu ici, juste à côté, en Flandre, c'est 3%. Donc évidemment, déjà là, le challenge, il est quand même assez impressionnant pour Bruxelles.
05:23 Mais en parallèle, en Flandre, d'ici peu de temps, ce qu'ils vont faire, c'est vous octroyer un prêt qui compense les 20% qui vous manquent lorsque vous faites un emprunt à la banque,
05:32 qui ne vous prête que 80% souvent de la somme et puis vous devez amener sur fonds propres les 20%. Mais qui a les 20% ? Tout le monde n'a pas ça.
05:39 La Flandre, elle, elle va les prêter. Donc vous devez les rembourser. En plus que vous allez travailler en Flandre, vous allez lui rendre des recettes fiscales.
05:46 Je pense qu'à Bruxelles, il faut que l'on fasse pareil pour s'assurer que toutes celles et ceux qui veulent accéder à la propriété puissent y accéder plus facilement.
05:53 Il y a aussi d'autres méthodes qui existent pour accéder à la propriété. Je pense à la méthode du "rent to own" par exemple, où concrètement, ce qui se passe,
06:00 c'est que vous apportez un peu d'argent au début, vous rentrez dans un appartement, vous payez une sorte de loyer, de leasing pendant plusieurs années.
06:07 À la fin, vous payez encore une option finale et ça vous appartient. Ça évite parfois de devoir passer par un emprunt à la banque et ça vous permet de devenir propriétaire.
06:16 Et franchement, l'accès à la propriété, c'est quand même un beau signe d'émancipation dans cette région.
06:21 On a parlé de la propriété, mais beaucoup de Bruxelloises et de Bruxellois sont locataires. C'est une autre problématique dans la capitale de l'Europe,
06:29 une capitale pour les riches et pour les pauvres. Je pense notamment aux sociales, où il faut attendre 10 ans.
06:36 Aux étudiants, où un code aujourd'hui, près de l'ULB, c'est 800 euros. Qu'est-ce qu'on peut faire de mieux ?
06:40 Je pense que pour celles et ceux qui ont besoin d'un toit avec un loyer qui est plus modéré, il faut que l'on change complètement de paradigme par rapport à ce qui a été fait à Bruxelles depuis 20 ans.
06:49 La gauche s'obstine à vouloir construire, construire, construire, construire des logements sociaux.
06:55 Ça prend un temps fou pour obtenir un permis, pour faire en sorte que ça soit accepté par le quartier où il y a de nouveaux logements qui vont être construits.
07:01 Et donc on voit bien, ceux qui attendent sur la liste d'attente pour les logements sociaux, ils attendent toujours, depuis maintenant 10, parfois 15 ans.
07:07 C'est juste une méthode qui ne fonctionne pas. Nous, ce que nous défendons, c'est deux systèmes.
07:13 Le premier, celui de l'allocation loyer. Donc concrètement, s'il vous manque 100, 150, 200 euros pour payer un loyer, alors là, la région peut justement vous aider à vous les fournir.
07:23 Pour autant que vous rentrez dans certaines conditions, bien entendu, mais ça vous fait un accès beaucoup plus rapidement à un loyer qui est beaucoup plus confortable.
07:31 Ou alors le développement des agences immobilières sociales. Donc vous êtes propriétaire.
07:35 Au lieu de mettre en location votre appartement sur le marché privé, vous le donnez en gestion à une AIS, une sorte d'ASBL en quelque sorte,
07:43 qui va elle-même après le relouer à un loyer plus modéré, soutenu financièrement par la région.
07:49 Et on le voit, ces deux outils-là, c'est 12% du budget global de la région en matière de logement.
07:55 Et ça permet à 18 000 ménages de se loger. C'est beaucoup plus efficace que de vouloir s'obstiner à construire, construire, construire.
08:01 Alors que ça prend trop de temps et ça ne répond pas à l'urgence sociale en matière de logement.
08:04 - M. Lester, on va parler sécurité. L'actualité récente nous a montré à quel point cette insécurité est venue s'installer chez nous.
08:11 Comment expliquer cette soudaine hausse de la criminalité, tout d'abord ?
08:14 - Il y a deux éléments. Le premier, c'est que je crois que de manière générale, à Bruxelles, il y a eu une politique un peu trop laxiste
08:20 qui a été appliquée depuis des années, avec un signal qui a été envoyé aux criminels, qu'ils soient petits, grands, moyens,
08:27 qu'ils savent qu'en réalité, vous n'allez pas rapidement être jugé et certainement pas sévèrement.
08:34 Et c'est bien là le deuxième problème, c'est qu'en Belgique, et à Bruxelles singulièrement, on juge trop lentement et pas assez sévèrement.
08:42 Je prends toujours cet exemple. Si vous êtes trafiqué en drogue, vous allez prendre en Belgique entre 10 et 15 ans,
08:47 vous êtes relâché après un tir de la peine. Si vous ajoutez à ça des congés pénitentiaires, en fait, après un an et demi, deux ans, vous êtes dehors.
08:54 Vous avez fait du trafic de drogue, tandis qu'en Angleterre, c'est perpétuité. Donc je suis désolé, mais il faut envoyer un message très très fort.
08:59 Si vous faites de la criminalité à Bruxelles, vous allez être jugé rapidement et beaucoup plus sévèrement, avec pas que de la prison.
09:06 Vous pouvez aussi faire de la confiscation de biens, des peines alternatives, de la comparution immédiate.
09:11 Mais clairement, il faut envoyer un message depuis Bruxelles. Si vous êtes un criminel, un bandit, vous n'êtes pas les bienvenus.
09:17 On va vous le faire savoir très rapidement.
09:18 Alors il faudrait plus de police, plus de justice, plus de moyens, ce qui fait un peu défaut encore chez Bruxelles.
09:24 Mais ça, c'est ce que la gauche voudrait nous faire croire, c'est qu'il n'y aurait pas suffisamment de moyens qui auraient été injectés dans la police et la justice ces dernières années.
09:29 En réalité, si. Les budgets ont augmenté d'année en année, depuis maintenant plus de 10 ans. Mais le problème, c'est qu'à Bruxelles, on ne parvient plus à recruter.
09:37 Il n'y a plus personne qui veut être agent de police dans certaines zones de Bruxelles. Il n'y a plus personne qui veut s'investir dans la magistrature à Bruxelles.
09:43 C'est très, très difficile de recruter. Pourtant, les sous sont là. Pourquoi ? Parce qu'ils savent qu'en réalité, la politique qui est appliquée n'est pas suffisamment forte.
09:50 Et que donc, vous êtes agent de police, vous chopez quelqu'un le vendredi à 16h, il va être relâché le samedi matin à 11h, dans le meilleur des cas en réalité.
09:58 Ce n'est pas ça qu'il faut. Il faut que si quelqu'un est chopé, directement, il ait une peine et qu'ils doivent l'appliquer.
10:03 La sensibilisation aussi, c'est important. La police de proximité, les agents de quartier, on ne les voit plus.
10:08 C'est vrai qu'on a probablement loupé une grosse partie de la réforme en la matière. Les gens se plaignent de ne plus voir leur argent de quartier.
10:16 Leur argent non plus, mais leur agent de quartier. Et donc oui, bien entendu, il faut pouvoir réinvestir sur une présence beaucoup plus forte de la police de proximité.
10:24 Pour ça, il faut alléger les charges administratives qui sont imposées aux agents de police, qui passent parfois plus de temps dans leur bureau que sur le terrain.
10:31 Pourtant, c'est ça qu'on leur demande.
10:32 - Alors, quelques jours nous séparent du jour J, le 9 juin. Un message, un mot de la fin, je pense surtout aux jeunes qui vont voter pour la première fois
10:40 ou pour d'autres jeunes qui ont un peu boudé la chose politique.
10:44 - Mais c'est d'abord, votez. La première chose, si vous voulez, votez. Votez pour un parti démocratique, mais votez.
10:49 Même si vous ne votez pas pour moi, mais surtout votez. On a tellement besoin de plus de démocratie.
10:53 Derrière ça, si vous habitez Bruxelles, je suis sûr que vous regardez parfois des émissions télé ou des séries télé,
11:00 vous vous dites "moi j'ai envie d'aller vivre à New York, à Sydney, à Tokyo, à Londres, à Paris, dans ces grandes villes qui parfois font un peu rêver".
11:07 Et Bruxelles ne vous fait peut-être plus rêver, justement.
11:10 C'est avec vous, c'est avec votre génération, et j'espère un peu avec nous aussi, mon informateur,
11:14 que l'on peut aussi faire de Bruxelles une ville qui fait aussi rêver.
11:18 Ou si vous lancez votre entreprise, si vous lancez votre projet, vous avez envie d'y rester,
11:24 parce qu'en réalité, tout le monde va vouloir venir à Bruxelles.
11:26 Aujourd'hui c'est l'inverse, il y a trop de personnes qui quittent Bruxelles chaque année.
11:28 L'entreprise, de personnes qui veulent juste vivre ailleurs, parce que Bruxelles ne fait plus rêver.
11:33 Et on ne parviendra à faire revivre Bruxelles, à faire rêver Bruxelles, que avec la jeunesse.
11:38 Et donc s'il vous plaît, un, votez, deux, participez avec nous à ce projet de régénération de la capitale.
11:43 C'est la capitale des capitales. C'est Bruxelles, c'est l'Europe, c'est une magnifique ville.
11:47 Pour ça, il faudra un peu d'effort, un leadership politique clair.
11:50 Et croyez-moi, en quelques années, on peut faire de Bruxelles une si belle ville.
11:53 Et on a tellement besoin de plus de démocratie.
11:56 C'est la conclusion de David Lester, candidat à maire aux élections régionales, tête de liste, je le rappelle.
11:59 Merci beaucoup.
12:00 Merci à vous.
12:01 On se retrouve dans quelques instants pour la deuxième partie de votre cas four de l'info.
12:03 Four de l'info sur Arabelle.
12:06 Et puis au Maghreb, notamment au Maroc, Idl Atha, les moutons importés de l'Espagne sont présents en force dans les marchés marocains.
12:15 Quelques jours avant le rush des achats pour l'Aïd Kbir,
12:18 près de 220 000 têtes sont actuellement disponibles avec des prix autour de 1 700 dirhams par mouton.
12:24 On voit tout cela dans quelques instants à travers la presse de la région.
12:28 !

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